- ParatgeNeoprof expérimenté
Je propose de fournir à ceux qui le désireraient une petite bibliographie, que chacun peut compléter, pour servir de contrepoison aux théories pseudo-pédagogiques.
LA PÉDAGOGIE DU VIDE. Critique du discours pédagogique contemporain
Michel Le Du, Hervé Boillot
• PUF
• Paru le : 01/11/1993
Au centre de nombreuses discussions, la pédagogie s’est vue attribuer des significations très différentes, voire contradictoires. Surtout, le terme a cessé peu à peu de désigner un ensemble de moyens au service d’une tâche déterminée pour couvrir de proche en proche tout élément des pratiques d’enseignement, au point même d’en infléchir les finalités. Une des raisons de ce glissement, qui n’est pas sans risque pour l’École, est que la psychologie apparaît depuis longtemps déjà comme le cadre naturel de toute pédagogie possible. Pourtant, celle-ci n’en est souvent que la réécriture éclectique. Ce livre examine également la dérive techniciste de conceptions éducatives : celle-ci consiste en un méthodologisme formel qui, sous couvert de rationaliser les pratiques, les assimile à des procédures techniques extérieures à tout contenu. Les enseignants se voient assigner un nouveau rôle : celui de pourvoir les élèves d’un outillage de méthodes comprises elles-mêmes comme de simples moyens d’adaptation. Cette injonction d’adaptation est le biais par lequel la représentation des tâches d’enseignement et les valeurs qui leur sont attachées se sont trouvées investies par les modèles issus de la formation d’adultes. Dans cette perspective, les efforts récents pour doter les maîtres d’une nouvelle identité professionnelle, celle d’enseignant-formateur, apparaissent comme la traduction institutionnelle mal engagée de ces conceptions.
Une école contre l’autre
Denis Kambouchner
• PUF
• Paru le : 19/09/2000
La crise de l’école qui perdure en France n’est pas simplement de structures, de moyens ou de société : c’est aussi une crise de doctrine. Comme la persistance du conflit entre " pédagogues " et " républicains ". La faillite des réformes successives est liée à cette crise intellectuelle, dont il est urgent de chercher à sortir. Que veut donc dire aujourd’hui " enseigner " ? Que faut-il attendre des élèves ? Quelle culture doit-on leur offrir ? Ces questions appellent une reprise philosophique en vue de laquelle il sera utile de discuter les ouvrages du principal représentant français de la réforme pédagogique, Philippe Meirieu. Menée avec rigueur, cette discussion devrait dégager les principes d’une rénovation enfin réfléchie.
LA GESTION DES STOCKS LYCÉENS. Idéologies, pratiques scolaires et interdit de penser
Gilbert Molinier
• L’Harmattan
• Paru le : 01/09/1999
L’École gère les flux d’élèves comme on gère des stocks de marchandises. Une sorte d’impérialisme pédagogique, soutenue par une psychologie animalière, tient lieu de clef universelle. L’enseignement est déboulonné : l’animation remplace l’instruction, la pédagogie les savoirs, les modules les disciplines, les contrôles les exercices les évaluations de compétence, les examens ; les objectifs, les finalités de l’enseignement... La logique des places structurant toute institution est bousculée.
Des gestionnaires qui se prennent pour des chefs d’entreprise experts en pédagogie, des syndicalistes pour des gestionnaires, des parents pour des superprofs, des profs pour des parents aimants et des élèves pour des enfants en mal d’amour... créent une société incestueuse où règne la loi du poulailler. Ainsi, les jeunes générations sont-elles déboussolées et prêtes à devenir la main-d’œuvre flexible des entreprises à l’âge de la mondialisation et les soldats des guerres à venir.
Cette gestion se solde par des dégâts psychiques considérables. L’entreprise actuelle, dite de rénovation pédagogique, détruit l’intelligence et l’imaginaire en gestation des jeunes en produisant chez eux un interdit de penser. C’est ce dont l’auteur, Gilbert Molinier, professeur de philosophie en classe terminale, témoigne dans cet essai, réflexion critique conduite de l’intérieur de l’Ecole à partir d’une expérience réelle.
L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes
Jean-Claude Michéa
• Climats
• Paru le : 03/03/2006
En dépit des efforts de la propagande officielle, il est devenu difficile, aujourd’hui, de continuer à dissimuler le déclin continu de l’intelligence critique et du sens de la langue auquel ont conduit les réformes scolaires imposées, depuis trente ans, par la classe dominante et ses experts en « sciences de l’éducation ». Le grand public est cependant tenté de voir dans ce déclin un simple échec des réformes mises en œuvre. L’idée lui vient encore assez peu que la production de ces effets est devenue progressivement la fonction première des réformes et que celles-ci sont donc en passe d’atteindre leur objectif véritable: la formation des individus qui, à un titre ou à un autre, devront être engagés dans la grande guerre économique mondiale du XXIe siècle. Cette hypothèse, que certains trouveront invraisemblable, conduit à poser deux questions. Quelle étrange logique pousse les sociétés modernes, à partir d’un certain seuil de leur développement, à détruire les acquis les plus émancipateurs de la modernité elle-même ? Quel mystérieux hasard à répétition fait que ce sont toujours les révolutions culturelles accomplies par la Gauche qui permettent au capitalisme moderne d’opérer ses plus grands bonds en avant ?
Petit vocabulaire de la déroute scolaire
Daniel Tual-Loizeau, Guy Morel
• Ramsay
• Paru le : 01/09/2000
Vous êtes professeur. Vous devez renoncer à noter pour évaluer. Ne soyez plus un maître mais un médiateur. Voyez dans vos élèves des apprenants, ne leur dispensez plus un cours, mettez-les en autodidaxie. Vous êtes élève. Laissez tomber les connaissances au profit des compétences. Vous êtes parent, vous vous sentez exclu, illettré, incapable d’expliquer à votre enfant cette nouvelle langue. Pédagogie de contrat ou du détour, transversalité, enseignement modulaire, référentiels, groupe de besoins, tutorat : voilà un lexique qui ne vous fait pas rire ! Ce nouveau jargon, obligeant profs et élèves à un bricolage permanent, a bouleversé tous les repères et les pratiques pédagogiques. Pire, il semble qu’il a suscité, au lieu de la démocratisation souhaitée, une régression éducative généralisée. Et si ces excès conceptuels avaient pour seul enjeu le contrôle des conduites enseignantes et du système scolaire dans son entier ? Et pour premier résultat la déroute actuelle de l’instruction publique ? Il ne s’agit pas ici seulement d’un exercice de style drôle et talentueux. Un univers absurde, que l’on croirait emprunté à Kafka, se dessine: voici l’école telle que nous l’ont réinventée les réformateurs impénitents et les experts à leur service. La leçon se dégage presque toute seule, évidente, criante, à entendre absolument.
L’HORREUR PÉDAGOGIQUE. Paroles de profs et vérité des copies
Daniel Tual-Loizeau, Guy Morel
• Ramsay
• Paru le : 10/09/1999
Deux professeurs s’insurgent : 80 % de reçus au baccalauréat, une duperie organisée ! Le lycée et le collège, en dehors de quelques établissements privilégiés, ne parviennent plus, affirment-ils, à transmettre les savoirs fondamentaux. Et ils en produisent des preuves irréfutables : les copies des élèves, sorties pour la première fois du « confessionnal scolaire ». Ces copies, y compris celles du bac, des reçus comme des recalés, sont consternantes. Langage défectueux, incohérent, voire incompréhensible, absence de repères chronologiques et culturels, défiguration des structures logiques, mémoire en friche... Comment en est-on arrivé à un tel désastre ? Les auteurs, enfreignant les tabous habituels, ont enquêté auprès de leurs collègues et des instances de l’Education nationale. Service d’évaluation du Ministère, directives des inspections, conception des programmes et des manuels scolaires, fonctionnement de l’orientation et des conseils de classe, instructions aux jurys d’examen sont ici vus de l’intérieur. L’institution met en avant des analyses ou des remèdes qui paraissent autant de subterfuges pour masquer une impuissance généralisée. Deux hommes de terrain, qui veulent encore y croire, en appellent au bon sens. Oui, il est possible d’enseigner au plus grand nombre. Mais à certaines conditions...
L’ogre pédagogique - Les coupeurs de tête de l’enseignement
Henri Gunsberg
• L’Harmattan
• Paru le : 25/05/2005
La dégradation de l’enseignement s’explique par la mise en œuvre d’une idéologie très particulière. Curieusement, celle-ci réunit de nombreux « penseurs » de Droite comme de Gauche. Leur but ? L’identité la plus grande possible entre les citoyens. Pour les uns, on créera des consommateurs/producteurs parfaits ; pour les autres, l’égalité. À tout prix, il faut éviter de transmettre la culture, qui crée des différences entre les êtres humains. Tous pareils ! Tous ignares ! C’est là le nouveau slogan, la nouvelle idéologie.
L’école désœuvrée. La nouvelle querelle scolaire
Jean-Baptiste Rauzy, Laurent Jaffro
• Flammarion
• Paru le : 01/09/2000
Depuis les années soixante-dix, la politique scolaire tend à privilégier le point de vue des experts en pédagogie. On néglige les savoirs élémentaires, on se méfie des professeurs, on entend faire de l’école un « lieu de vie », on dénonce le conservatisme des Anciens qui voudraient barrer la route aux Modernes en défendant une école du passé. Et si l’opposition entre conservatisme et modernisme n’était qu’une habile façon de masquer les véritables enjeux de la politique scolaire ? L’école a pour vocation de transmettre les savoirs et les œuvres. En renonçant à cette exigence, l’idéologie qui a cours aujourd’hui mesure-t-elle vraiment les risques qu’elle fait peser sur l’école de demain ? Plutôt que d’encourager cette fuite en avant, une politique d’éducation raisonnable doit retrouver les équilibres fondamentaux dont l’école a besoin.
https://www.neoprofs.org/t32309-antonio-munoz-molina-le-jean-paul-brighelli-espagnol-los-politicos-y-los-pedagogos-espanoles-en-nombre-de-un-demagogico-igualitarismo-han-fortalecido-escandalosamente-la-desigualdad?highlight=molina
https://www.neoprofs.org/t32751-2009-permitidme-tutearos-imbeciles-arturo-perez-reverte-s-en-prend-a-l-education-en-espagne?highlight=reverte
LA PÉDAGOGIE DU VIDE. Critique du discours pédagogique contemporain
Michel Le Du, Hervé Boillot
• PUF
• Paru le : 01/11/1993
Au centre de nombreuses discussions, la pédagogie s’est vue attribuer des significations très différentes, voire contradictoires. Surtout, le terme a cessé peu à peu de désigner un ensemble de moyens au service d’une tâche déterminée pour couvrir de proche en proche tout élément des pratiques d’enseignement, au point même d’en infléchir les finalités. Une des raisons de ce glissement, qui n’est pas sans risque pour l’École, est que la psychologie apparaît depuis longtemps déjà comme le cadre naturel de toute pédagogie possible. Pourtant, celle-ci n’en est souvent que la réécriture éclectique. Ce livre examine également la dérive techniciste de conceptions éducatives : celle-ci consiste en un méthodologisme formel qui, sous couvert de rationaliser les pratiques, les assimile à des procédures techniques extérieures à tout contenu. Les enseignants se voient assigner un nouveau rôle : celui de pourvoir les élèves d’un outillage de méthodes comprises elles-mêmes comme de simples moyens d’adaptation. Cette injonction d’adaptation est le biais par lequel la représentation des tâches d’enseignement et les valeurs qui leur sont attachées se sont trouvées investies par les modèles issus de la formation d’adultes. Dans cette perspective, les efforts récents pour doter les maîtres d’une nouvelle identité professionnelle, celle d’enseignant-formateur, apparaissent comme la traduction institutionnelle mal engagée de ces conceptions.
Une école contre l’autre
Denis Kambouchner
• PUF
• Paru le : 19/09/2000
La crise de l’école qui perdure en France n’est pas simplement de structures, de moyens ou de société : c’est aussi une crise de doctrine. Comme la persistance du conflit entre " pédagogues " et " républicains ". La faillite des réformes successives est liée à cette crise intellectuelle, dont il est urgent de chercher à sortir. Que veut donc dire aujourd’hui " enseigner " ? Que faut-il attendre des élèves ? Quelle culture doit-on leur offrir ? Ces questions appellent une reprise philosophique en vue de laquelle il sera utile de discuter les ouvrages du principal représentant français de la réforme pédagogique, Philippe Meirieu. Menée avec rigueur, cette discussion devrait dégager les principes d’une rénovation enfin réfléchie.
LA GESTION DES STOCKS LYCÉENS. Idéologies, pratiques scolaires et interdit de penser
Gilbert Molinier
• L’Harmattan
• Paru le : 01/09/1999
L’École gère les flux d’élèves comme on gère des stocks de marchandises. Une sorte d’impérialisme pédagogique, soutenue par une psychologie animalière, tient lieu de clef universelle. L’enseignement est déboulonné : l’animation remplace l’instruction, la pédagogie les savoirs, les modules les disciplines, les contrôles les exercices les évaluations de compétence, les examens ; les objectifs, les finalités de l’enseignement... La logique des places structurant toute institution est bousculée.
Des gestionnaires qui se prennent pour des chefs d’entreprise experts en pédagogie, des syndicalistes pour des gestionnaires, des parents pour des superprofs, des profs pour des parents aimants et des élèves pour des enfants en mal d’amour... créent une société incestueuse où règne la loi du poulailler. Ainsi, les jeunes générations sont-elles déboussolées et prêtes à devenir la main-d’œuvre flexible des entreprises à l’âge de la mondialisation et les soldats des guerres à venir.
Cette gestion se solde par des dégâts psychiques considérables. L’entreprise actuelle, dite de rénovation pédagogique, détruit l’intelligence et l’imaginaire en gestation des jeunes en produisant chez eux un interdit de penser. C’est ce dont l’auteur, Gilbert Molinier, professeur de philosophie en classe terminale, témoigne dans cet essai, réflexion critique conduite de l’intérieur de l’Ecole à partir d’une expérience réelle.
L’enseignement de l’ignorance et ses conditions modernes
Jean-Claude Michéa
• Climats
• Paru le : 03/03/2006
En dépit des efforts de la propagande officielle, il est devenu difficile, aujourd’hui, de continuer à dissimuler le déclin continu de l’intelligence critique et du sens de la langue auquel ont conduit les réformes scolaires imposées, depuis trente ans, par la classe dominante et ses experts en « sciences de l’éducation ». Le grand public est cependant tenté de voir dans ce déclin un simple échec des réformes mises en œuvre. L’idée lui vient encore assez peu que la production de ces effets est devenue progressivement la fonction première des réformes et que celles-ci sont donc en passe d’atteindre leur objectif véritable: la formation des individus qui, à un titre ou à un autre, devront être engagés dans la grande guerre économique mondiale du XXIe siècle. Cette hypothèse, que certains trouveront invraisemblable, conduit à poser deux questions. Quelle étrange logique pousse les sociétés modernes, à partir d’un certain seuil de leur développement, à détruire les acquis les plus émancipateurs de la modernité elle-même ? Quel mystérieux hasard à répétition fait que ce sont toujours les révolutions culturelles accomplies par la Gauche qui permettent au capitalisme moderne d’opérer ses plus grands bonds en avant ?
Petit vocabulaire de la déroute scolaire
Daniel Tual-Loizeau, Guy Morel
• Ramsay
• Paru le : 01/09/2000
Vous êtes professeur. Vous devez renoncer à noter pour évaluer. Ne soyez plus un maître mais un médiateur. Voyez dans vos élèves des apprenants, ne leur dispensez plus un cours, mettez-les en autodidaxie. Vous êtes élève. Laissez tomber les connaissances au profit des compétences. Vous êtes parent, vous vous sentez exclu, illettré, incapable d’expliquer à votre enfant cette nouvelle langue. Pédagogie de contrat ou du détour, transversalité, enseignement modulaire, référentiels, groupe de besoins, tutorat : voilà un lexique qui ne vous fait pas rire ! Ce nouveau jargon, obligeant profs et élèves à un bricolage permanent, a bouleversé tous les repères et les pratiques pédagogiques. Pire, il semble qu’il a suscité, au lieu de la démocratisation souhaitée, une régression éducative généralisée. Et si ces excès conceptuels avaient pour seul enjeu le contrôle des conduites enseignantes et du système scolaire dans son entier ? Et pour premier résultat la déroute actuelle de l’instruction publique ? Il ne s’agit pas ici seulement d’un exercice de style drôle et talentueux. Un univers absurde, que l’on croirait emprunté à Kafka, se dessine: voici l’école telle que nous l’ont réinventée les réformateurs impénitents et les experts à leur service. La leçon se dégage presque toute seule, évidente, criante, à entendre absolument.
L’HORREUR PÉDAGOGIQUE. Paroles de profs et vérité des copies
Daniel Tual-Loizeau, Guy Morel
• Ramsay
• Paru le : 10/09/1999
Deux professeurs s’insurgent : 80 % de reçus au baccalauréat, une duperie organisée ! Le lycée et le collège, en dehors de quelques établissements privilégiés, ne parviennent plus, affirment-ils, à transmettre les savoirs fondamentaux. Et ils en produisent des preuves irréfutables : les copies des élèves, sorties pour la première fois du « confessionnal scolaire ». Ces copies, y compris celles du bac, des reçus comme des recalés, sont consternantes. Langage défectueux, incohérent, voire incompréhensible, absence de repères chronologiques et culturels, défiguration des structures logiques, mémoire en friche... Comment en est-on arrivé à un tel désastre ? Les auteurs, enfreignant les tabous habituels, ont enquêté auprès de leurs collègues et des instances de l’Education nationale. Service d’évaluation du Ministère, directives des inspections, conception des programmes et des manuels scolaires, fonctionnement de l’orientation et des conseils de classe, instructions aux jurys d’examen sont ici vus de l’intérieur. L’institution met en avant des analyses ou des remèdes qui paraissent autant de subterfuges pour masquer une impuissance généralisée. Deux hommes de terrain, qui veulent encore y croire, en appellent au bon sens. Oui, il est possible d’enseigner au plus grand nombre. Mais à certaines conditions...
L’ogre pédagogique - Les coupeurs de tête de l’enseignement
Henri Gunsberg
• L’Harmattan
• Paru le : 25/05/2005
La dégradation de l’enseignement s’explique par la mise en œuvre d’une idéologie très particulière. Curieusement, celle-ci réunit de nombreux « penseurs » de Droite comme de Gauche. Leur but ? L’identité la plus grande possible entre les citoyens. Pour les uns, on créera des consommateurs/producteurs parfaits ; pour les autres, l’égalité. À tout prix, il faut éviter de transmettre la culture, qui crée des différences entre les êtres humains. Tous pareils ! Tous ignares ! C’est là le nouveau slogan, la nouvelle idéologie.
L’école désœuvrée. La nouvelle querelle scolaire
Jean-Baptiste Rauzy, Laurent Jaffro
• Flammarion
• Paru le : 01/09/2000
Depuis les années soixante-dix, la politique scolaire tend à privilégier le point de vue des experts en pédagogie. On néglige les savoirs élémentaires, on se méfie des professeurs, on entend faire de l’école un « lieu de vie », on dénonce le conservatisme des Anciens qui voudraient barrer la route aux Modernes en défendant une école du passé. Et si l’opposition entre conservatisme et modernisme n’était qu’une habile façon de masquer les véritables enjeux de la politique scolaire ? L’école a pour vocation de transmettre les savoirs et les œuvres. En renonçant à cette exigence, l’idéologie qui a cours aujourd’hui mesure-t-elle vraiment les risques qu’elle fait peser sur l’école de demain ? Plutôt que d’encourager cette fuite en avant, une politique d’éducation raisonnable doit retrouver les équilibres fondamentaux dont l’école a besoin.
https://www.neoprofs.org/t32309-antonio-munoz-molina-le-jean-paul-brighelli-espagnol-los-politicos-y-los-pedagogos-espanoles-en-nombre-de-un-demagogico-igualitarismo-han-fortalecido-escandalosamente-la-desigualdad?highlight=molina
https://www.neoprofs.org/t32751-2009-permitidme-tutearos-imbeciles-arturo-perez-reverte-s-en-prend-a-l-education-en-espagne?highlight=reverte
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À l’école des compétences. De l’éducation à la fabrique de l’élève performant, Angélique del Rey
La Découverte, 2010
Professeur de philosophie, l’auteur de ce livre a été confrontée comme nombre d’enseignants à une forte incitation émanant de l’Éducation nationale : celle d’évaluer systématiquement les « compétences acquises » par les élèves, sur des critères préétablis. Frappée par l’utilitarisme de cette méthode, elle a voulu en savoir plus sur son origine. À sa grande surprise, elle a découvert l’omniprésence de l’« approche par compétences » dans l’éducation : depuis les années 1980, celle-ci est de plus en plus utilisée, dans les pays du Nord comme du Sud, de la maternelle à l’université, pour l’évaluation personnelle des élèves comme pour celle des systèmes éducatifs nationaux. Ce qui l’a amenée à explorer un univers méconnu : celui du « marché des compétences », fondé sur la théorie du « capital humain », promue par des institutions internationales comme l’OCDE et l’Unesco.
Ce livre restitue l’enquête conduisant à ces découvertes, la prolongeant par un double questionnement. Si l’approche par « compétences » progresse dans les systèmes éducatifs grâce à l’ignorance de ce qu’elle recouvre, les enseignants n’en sont-ils pas les instruments inconscients ? Mais comment s’opposer à une approche qui se place au service de l’individu et de son « employabilité », même si c’est ainsi qu’elle opère la transformation de l’Éducation nationale en « fabrique de ressources humaines » ? S’appuyant sur l’analyse de pratiques concrètes d’enseignement, Angélique del Rey explore les voies d’une « autre école » qui, plutôt que d’armer les élèves pour une « vie moderne » standardisée, assume les défis de la situation.
Elle plaide pour qu’enseignants et parents encouragent, par leur éducation, les jeunes à « suivre leur chemin », quitte à les mettre en conflit avec les principes utilitaristes qui prévalent. C’est le prix pour que ceux-ci sachent demain s’épanouir dans le monde et le transformer.
La Découverte, 2010
Professeur de philosophie, l’auteur de ce livre a été confrontée comme nombre d’enseignants à une forte incitation émanant de l’Éducation nationale : celle d’évaluer systématiquement les « compétences acquises » par les élèves, sur des critères préétablis. Frappée par l’utilitarisme de cette méthode, elle a voulu en savoir plus sur son origine. À sa grande surprise, elle a découvert l’omniprésence de l’« approche par compétences » dans l’éducation : depuis les années 1980, celle-ci est de plus en plus utilisée, dans les pays du Nord comme du Sud, de la maternelle à l’université, pour l’évaluation personnelle des élèves comme pour celle des systèmes éducatifs nationaux. Ce qui l’a amenée à explorer un univers méconnu : celui du « marché des compétences », fondé sur la théorie du « capital humain », promue par des institutions internationales comme l’OCDE et l’Unesco.
Ce livre restitue l’enquête conduisant à ces découvertes, la prolongeant par un double questionnement. Si l’approche par « compétences » progresse dans les systèmes éducatifs grâce à l’ignorance de ce qu’elle recouvre, les enseignants n’en sont-ils pas les instruments inconscients ? Mais comment s’opposer à une approche qui se place au service de l’individu et de son « employabilité », même si c’est ainsi qu’elle opère la transformation de l’Éducation nationale en « fabrique de ressources humaines » ? S’appuyant sur l’analyse de pratiques concrètes d’enseignement, Angélique del Rey explore les voies d’une « autre école » qui, plutôt que d’armer les élèves pour une « vie moderne » standardisée, assume les défis de la situation.
Elle plaide pour qu’enseignants et parents encouragent, par leur éducation, les jeunes à « suivre leur chemin », quitte à les mettre en conflit avec les principes utilitaristes qui prévalent. C’est le prix pour que ceux-ci sachent demain s’épanouir dans le monde et le transformer.
- ParatgeNeoprof expérimenté
L'enseignement mis à mort
Adrien Barrot
J'ai lu
2000
"On n'a pas idée de ce que peut être aujourd'hui la sidérante solitude des professeurs. Cette solitude n'a rien à voir avec celle qu'il appartient à l'institution de leur ménager et de leur garantir dans la pratique même de leur enseignement, afin d'en soutenir l'indépendance. Non, il s'agit là d'une chose d'un tout autre ordre, d'un abandon dont les professeurs eux-mêmes n'osent pas sonder les abîmes. " Pourquoi l'enseignement est-il aujourd'hui privé de sa substance ? Pourquoi serait-il interdit de transmettre des connaissances ? Pourquoi est-il tout simplement devenu impossible de conduire ceux qui sont sur les bancs de l'école à penser par eux-mêmes ? Telles sont les questions que pose, avec perplexité, avec lucidité, avec amertume, Adrien Barrot. Ce plaidoyer, écrit dans l'urgence, dit le quotidien d'un métier bafoué et, surtout, appelle à un sursaut immédiat : parce qu'il faut que l'école existe, que les professeurs puissent redevenir des professeurs, et les élèves des élèves.
De l'école, Jean-Claude Milner
Réédition Verdier 2009
Si on vous demandait de choisir un livre sur l'école à emporter sur une île déserte ? Vous choisiriez sans doute de partir le cartable vide. Et vous auriez tort. L'ouvrage de Jean-Claude Milner est la somme qu'il faut avoir lue pour saisir les tenants et les aboutissants de la querelle scolaire et l'origine idéologique des réformes en cours depuis les années cinquante.
Si vous n'êtes ni professeur, ni étudiant, ni parent d'élèves, ni grands-parents d'élèves, ce livre vous passionnera tout de même. Avec une précision quasi chirurgicale, l'auteur nous explique pourquoi on ne peut moderniser l'école. Et si les hommes politiques, ayant tendance à prendre les élèves pour des citoyens et à traiter les citoyens comme des élèves, avaient fini par confondre éduquer et gouverner ? Et si leur rêve secret, de quelque bord qu'ils soient, était de devenir un jour pédagogues ? Mais quelle mouche les a piqués de vouloir changer l'école, après avoir renoncé à changer la société ?
"Sait-on que l'école en France assure une fonction décisive ? Par elle, la démocratie formelle a pu s'établir dans ce pays où, pourtant, le protestantisme n'avait pas triomphé. Exemple longtemps unique et paradoxe historique dont, encore aujourd'hui, on n'a pas épuisé les effets. Affaiblir l'école, calomnier les savoirs, c'est déséquilibrer une machine délicate, aussi délicate à vrai dire que peut l'être toute liberté individuelle. Voilà pourtant ce à quoi se dévoue, avec un acharnement inlassable et un aveuglement opiniâtre, une alliance secrète et imbécile. " Ainsi m'exprimais-je en 1984, en présentant le livre qui reparaît aujourd'hui. Un quart de siècle a passé et pourtant, je n'ai rien modifié. C'était inutile. Après examen de ce qui a été dit et fait en matière d'école et de savoirs, j'ai conclu que je n'avais été démenti sur rien d'essentiel. Ou plutôt, j'avais été confirmé sur tout l'essentiel." J.-C. M.
Adrien Barrot
J'ai lu
2000
"On n'a pas idée de ce que peut être aujourd'hui la sidérante solitude des professeurs. Cette solitude n'a rien à voir avec celle qu'il appartient à l'institution de leur ménager et de leur garantir dans la pratique même de leur enseignement, afin d'en soutenir l'indépendance. Non, il s'agit là d'une chose d'un tout autre ordre, d'un abandon dont les professeurs eux-mêmes n'osent pas sonder les abîmes. " Pourquoi l'enseignement est-il aujourd'hui privé de sa substance ? Pourquoi serait-il interdit de transmettre des connaissances ? Pourquoi est-il tout simplement devenu impossible de conduire ceux qui sont sur les bancs de l'école à penser par eux-mêmes ? Telles sont les questions que pose, avec perplexité, avec lucidité, avec amertume, Adrien Barrot. Ce plaidoyer, écrit dans l'urgence, dit le quotidien d'un métier bafoué et, surtout, appelle à un sursaut immédiat : parce qu'il faut que l'école existe, que les professeurs puissent redevenir des professeurs, et les élèves des élèves.
De l'école, Jean-Claude Milner
Réédition Verdier 2009
Si on vous demandait de choisir un livre sur l'école à emporter sur une île déserte ? Vous choisiriez sans doute de partir le cartable vide. Et vous auriez tort. L'ouvrage de Jean-Claude Milner est la somme qu'il faut avoir lue pour saisir les tenants et les aboutissants de la querelle scolaire et l'origine idéologique des réformes en cours depuis les années cinquante.
Si vous n'êtes ni professeur, ni étudiant, ni parent d'élèves, ni grands-parents d'élèves, ce livre vous passionnera tout de même. Avec une précision quasi chirurgicale, l'auteur nous explique pourquoi on ne peut moderniser l'école. Et si les hommes politiques, ayant tendance à prendre les élèves pour des citoyens et à traiter les citoyens comme des élèves, avaient fini par confondre éduquer et gouverner ? Et si leur rêve secret, de quelque bord qu'ils soient, était de devenir un jour pédagogues ? Mais quelle mouche les a piqués de vouloir changer l'école, après avoir renoncé à changer la société ?
"Sait-on que l'école en France assure une fonction décisive ? Par elle, la démocratie formelle a pu s'établir dans ce pays où, pourtant, le protestantisme n'avait pas triomphé. Exemple longtemps unique et paradoxe historique dont, encore aujourd'hui, on n'a pas épuisé les effets. Affaiblir l'école, calomnier les savoirs, c'est déséquilibrer une machine délicate, aussi délicate à vrai dire que peut l'être toute liberté individuelle. Voilà pourtant ce à quoi se dévoue, avec un acharnement inlassable et un aveuglement opiniâtre, une alliance secrète et imbécile. " Ainsi m'exprimais-je en 1984, en présentant le livre qui reparaît aujourd'hui. Un quart de siècle a passé et pourtant, je n'ai rien modifié. C'était inutile. Après examen de ce qui a été dit et fait en matière d'école et de savoirs, j'ai conclu que je n'avais été démenti sur rien d'essentiel. Ou plutôt, j'avais été confirmé sur tout l'essentiel." J.-C. M.
- SchéhérazadeNiveau 10
Rapidement:
La destruction de l'enseignement élémentaire et ses penseurs, de Liliane Lurçat
Vers une école totalitaire, de Liliane Lurçat
L'école et son double, de Nathalie Bulle (Abraxas en avait publié une critique sur son blog, si ma mémoire est bonne)
La destruction de l'enseignement élémentaire et ses penseurs, de Liliane Lurçat
Vers une école totalitaire, de Liliane Lurçat
L'école et son double, de Nathalie Bulle (Abraxas en avait publié une critique sur son blog, si ma mémoire est bonne)
- Mike92Niveau 10
La plupart de ces "penseurs" sur l'école mériteraient de figurer au florilège de la grandiloquence et de la fausse intellectualité. Que d'âneries pontifiantes et de théorisations absurdes ! C'est franchement pitoyable.
Pourtant il y a des faits :
L'école est passée d'un enseignement fait implicitement (et peut-être même inconsciemment) pour une minorité, celle de la bourgeoisie (pour faire simple) jusque dans les années 60, facile à repérer au lycée, à un enseignement de toutes les couches sociales, dont une grande partie n'avait pas dans leur famille le langage ni la culture permettant une intégration facile.
Ce changement, bénéfique en soi ou sur le papier, s'avéra un outil bienvenu d'ascenseur social pour quelques-uns et une source de désarroi et d'échec pour beaucoup, pour déboucher sur un désintérêt, voire une hostilité face à une institution non-valorisante. A ce constat il faut ajouter des horaires de cours hebdomadaires clairement trop lourds (24,25, 28 heures).
L'enthousiasme des professeurs saluant une entreprise allant théoriquement vers une plus grande égalité des chances se mua peu à peu en une perplexité grandissante devant les difficultés, puis en une souffrance réelle devant le peu de coopération manifesté par nombre d'élèves et la quasi-impossibilité, dans bien des cas, à instaurer des rapports de confiance et de coopération avec une partie croissante de la classe, qui, en guise de défense personnelle face à la complexité des enseignements, contestait leur autorité.
L'image de soi, l'auto-valorisation des enseignants passait et passe toujours, à tort ou à raison, par la valeur des contenus enseignés : Plus le niveau de ceux-ci est élevé, plus leur valeur propre ressentie par les enseignants est grande — ce qui va de pair avec le nombre d'heures octroyé pour une matière.
On découvre ainsi que les programmes d'HG ou de français, entre autres, sont restés quais encyclopédiques pour l'HG et d'exigence littéraire très élevée pour le français : il suffit de voir les listes d'oeuvres établies pour le bacc. Or, cela n'a plus rien à voir avec la réalité de nos classes.
Vint s'ajouter l'idée généreuse (mais hors de toute réalité) de M. Chevènement d'amener 80% d'une classe d'âge au bacc (les Allemands en ont 25% depuis très longtemps et s'en trouvent bien). Cela aurait exigé une refonte des programmes, voire du système tout entier, et des moyens en personnel importants, ce qui en période de crise ( premier choc pétrolier : fin 1973) était impensable. Les exigences du bacc furent donc peu à peu adaptées au "public" ; il suffisait de donner des sujets plus faciles et de notre plus largement. On demanda donc aux correcteurs de fournir une courbe de Gauss pour les notes de bacc, quel que soit le niveau des copies, veillant ainsi à corriger des velléités de sévérité : un paquet de 100 copies devait avoir quasiment les mêmes notes qu'un autre paquet, quelle que soit l'origine des élèves ou l'académie : il était hors de question d'avoir des académies à 40% de reçus et d'autres à 90%. Ce système fut bien entendu occulté, il convenait à tous ; les seuls à s'en rendre vraiment compte furent les enseignants du supérieur et ceux triant les dossiers pour les classes préparatoires. C'est ainsi qu'un bacc mention TB obtenu à Guéret ou dans le 9-3 reflétait des niveaux différents de celui obtenus à Strasbourg ou Paris intra-muros...
Doit-on faire machine arrière ? il est plus pertinent de demander : veut-on faire machine arrière ? ou : quand serons-nous obligés de faire machine arrière ?
Pourtant il y a des faits :
L'école est passée d'un enseignement fait implicitement (et peut-être même inconsciemment) pour une minorité, celle de la bourgeoisie (pour faire simple) jusque dans les années 60, facile à repérer au lycée, à un enseignement de toutes les couches sociales, dont une grande partie n'avait pas dans leur famille le langage ni la culture permettant une intégration facile.
Ce changement, bénéfique en soi ou sur le papier, s'avéra un outil bienvenu d'ascenseur social pour quelques-uns et une source de désarroi et d'échec pour beaucoup, pour déboucher sur un désintérêt, voire une hostilité face à une institution non-valorisante. A ce constat il faut ajouter des horaires de cours hebdomadaires clairement trop lourds (24,25, 28 heures).
L'enthousiasme des professeurs saluant une entreprise allant théoriquement vers une plus grande égalité des chances se mua peu à peu en une perplexité grandissante devant les difficultés, puis en une souffrance réelle devant le peu de coopération manifesté par nombre d'élèves et la quasi-impossibilité, dans bien des cas, à instaurer des rapports de confiance et de coopération avec une partie croissante de la classe, qui, en guise de défense personnelle face à la complexité des enseignements, contestait leur autorité.
L'image de soi, l'auto-valorisation des enseignants passait et passe toujours, à tort ou à raison, par la valeur des contenus enseignés : Plus le niveau de ceux-ci est élevé, plus leur valeur propre ressentie par les enseignants est grande — ce qui va de pair avec le nombre d'heures octroyé pour une matière.
On découvre ainsi que les programmes d'HG ou de français, entre autres, sont restés quais encyclopédiques pour l'HG et d'exigence littéraire très élevée pour le français : il suffit de voir les listes d'oeuvres établies pour le bacc. Or, cela n'a plus rien à voir avec la réalité de nos classes.
Vint s'ajouter l'idée généreuse (mais hors de toute réalité) de M. Chevènement d'amener 80% d'une classe d'âge au bacc (les Allemands en ont 25% depuis très longtemps et s'en trouvent bien). Cela aurait exigé une refonte des programmes, voire du système tout entier, et des moyens en personnel importants, ce qui en période de crise ( premier choc pétrolier : fin 1973) était impensable. Les exigences du bacc furent donc peu à peu adaptées au "public" ; il suffisait de donner des sujets plus faciles et de notre plus largement. On demanda donc aux correcteurs de fournir une courbe de Gauss pour les notes de bacc, quel que soit le niveau des copies, veillant ainsi à corriger des velléités de sévérité : un paquet de 100 copies devait avoir quasiment les mêmes notes qu'un autre paquet, quelle que soit l'origine des élèves ou l'académie : il était hors de question d'avoir des académies à 40% de reçus et d'autres à 90%. Ce système fut bien entendu occulté, il convenait à tous ; les seuls à s'en rendre vraiment compte furent les enseignants du supérieur et ceux triant les dossiers pour les classes préparatoires. C'est ainsi qu'un bacc mention TB obtenu à Guéret ou dans le 9-3 reflétait des niveaux différents de celui obtenus à Strasbourg ou Paris intra-muros...
Doit-on faire machine arrière ? il est plus pertinent de demander : veut-on faire machine arrière ? ou : quand serons-nous obligés de faire machine arrière ?
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- philannDoyen
Mike92 a écrit:La plupart de ces "penseurs" sur l'école mériteraient de figurer au florilège de la grandiloquence et de la fausse intellectualité. Que d'âneries pontifiantes et de théorisations absurdes ! C'est franchement pitoyable.
Pourtant il y a des faits :
Vint s'ajouter l'idée généreuse (mais hors de toute réalité) de M. Chevènement d'amener 80% d'une classe d'âge au bacc (les Allemands en ont 25% depuis très longtemps et s'en trouvent bien). Cela aurait exigé une refonte des programmes, voire du système tout entier, et des moyens en personnel importants, ce qui en période de crise ( premier choc pétrolier : fin 1973) était impensable. Les exigences du bacc furent donc peu à peu adaptées au "public" ; il suffisait de donner des sujets plus faciles et de notre plus largement. On demanda donc aux correcteurs de fournir une courbe de Gauss pour les notes de bacc, quel que soit le niveau des copies, veillant ainsi à corriger des velléités de sévérité : un paquet de 100 copies devait avoir quasiment les mêmes notes qu'un autre paquet, quelle que soit l'origine des élèves ou l'académie : il était hors de question d'avoir des académies à 40% de reçus et d'autres à 90%. Ce système fut bien entendu occulté, il convenait à tous ; les seuls à s'en rendre vraiment compte furent les enseignants du supérieur et ceux triant les dossiers pour les classes préparatoires. C'est ainsi qu'un bacc mention TB obtenu à Guéret ou dans le 9-3 reflétait des niveaux différents de celui obtenus à Strasbourg ou Paris intra-muros...
Doit-on faire machine arrière ? il est plus pertinent de demander : veut-on faire machine arrière ? ou : quand serons-nous obligés de faire machine arrière ?
Denis Kambouchner et Yves Michaud sont ou ont été profs dans ma fac
Vu leur qualité, ou absence de... je trouve hallucinant qu'ils osent l'ouvrir sur des questions d'éducation.
De manière général les philosophes qui parlent de l'EN...c'est souvent presque pire que lorsqu'il s'agit de pedagols...
Le problème que pose Mike est en partie vrai en partie biaisé... Il est vrai que la massification ne s'est pas muée en démocratisation, mais contrairement à l'opinion reçue, je pense que c'est précisément parce que l'EN et la société en général à renoncer, ou refuser bêtement cette démocratisation.
Je suis toujours éberluée par le rôle de l'origine sociale dans l'orientation des élèves ou du peu d'attente culturelle que l'on peut avoir pour certains types d'élèves.
Aucun de nos bons apôtres en pédagogie n'accepteraient pour leurs propres enfants le minima culturel qu'ils imposent aux populations les plus défavorisées...
- Mike92Niveau 10
Il me semble avec le recul (mais ma vision des choses est forcément partielle) que l'évolution de notre éducation nationale, machine ô combien lourde, s'est faite quasiment d'elle même, au jour le jour, sans décision réelle ni orientation autre que cette ouverture à tous, sympathique et certainement bénéfique pour le pays à moyen terme, si elle avait pu être menée à bien par des esprits solides. Je ne dis pas que la tâche était facile.
On a semblé croire que la démocratisation se ferait d'elle-même... Il y a quand même là un manque de réalisme ou de bon sens qui peut étonner de la part de gens qui, tels que les inspecteurs généraux, ne sont pas tous idiots.
Tout de même ! Ne pas se demander, une seconde, ce qu'un élève de condition modeste, élevé au sein d'une famille sans culture particulière et à la vie dure, allait réagir face à Marivaux ou Vigny ? Quelle pouvait être le choc de son vocabulaire et de son habitus, pour reprendre Bourdieu (que j'adore) face à Proust, au héros cornélien ou à Fabrice à Waterloo ?
Pour citer un souvenir de mes débuts, la méthode audio-visuelle en allemand de Zehnacker (1973) présentait comme appartenant à une famille allemande "moyenne" ou "normale" une Mercedes au garage...
On a semblé croire que la démocratisation se ferait d'elle-même... Il y a quand même là un manque de réalisme ou de bon sens qui peut étonner de la part de gens qui, tels que les inspecteurs généraux, ne sont pas tous idiots.
Tout de même ! Ne pas se demander, une seconde, ce qu'un élève de condition modeste, élevé au sein d'une famille sans culture particulière et à la vie dure, allait réagir face à Marivaux ou Vigny ? Quelle pouvait être le choc de son vocabulaire et de son habitus, pour reprendre Bourdieu (que j'adore) face à Proust, au héros cornélien ou à Fabrice à Waterloo ?
Pour citer un souvenir de mes débuts, la méthode audio-visuelle en allemand de Zehnacker (1973) présentait comme appartenant à une famille allemande "moyenne" ou "normale" une Mercedes au garage...
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- SchéhérazadeNiveau 10
Mike, ce que tu dis, Milner l'appelle le "roman sociologique". La massification a bon dos. Elle ne permet pas d'expliquer en tout cas l'effondrement du niveau des élèves en fin de primaire, l'illettrisme d'une inquiétante proportion d'élèves de 6ème, puisque le primaire a été de très longue date fréquenté par tous. Si il n'y avait eu, comme tu l'affirmes, "aucune décision ni orientation réelle autre que cette ouverture à tous", comment expliquerait-on l'acharnement de l'EN à imposer telle méthode de lecture aux PE, telle manière (constructiviste) d'enseigner aux professeurs?
- illiziaEsprit éclairé
Très bonne initiative Paratge: merci beaucoup! (grattegrattegratte:et hop, une 'tite liste pour ma prochaine visite-demain sans doute-en bibli)
- philannDoyen
Mike je crois tout le contraire.
D'abord parce que des auteurs classiques ont été enseignés à des classes populaires y compris en primaire et au moment du certificat d'études.
C'est précisément ce que je supporte le moins actuellement l'idée que la culture classique ne serait s'adresser qu'à la bourgeoisie et aux familles culturellement développées. Il n'y a pas d'idée plus violente socialement que celle-là!!
Que voudrais proposer aux élèves de condition modeste??
D'abord parce que des auteurs classiques ont été enseignés à des classes populaires y compris en primaire et au moment du certificat d'études.
C'est précisément ce que je supporte le moins actuellement l'idée que la culture classique ne serait s'adresser qu'à la bourgeoisie et aux familles culturellement développées. Il n'y a pas d'idée plus violente socialement que celle-là!!
Que voudrais proposer aux élèves de condition modeste??
au moins en Rhénanie palatinat, je confirme que la mercedes est la voiture normale d'une famille moyenne. Elle a juste 15 ans d'âge et est toute pourrite Mais plutôt une viellle grosse berline allemande, que petite voiture neuve (même si ça change un peu, standards éco obligent
_________________
2014-2015: poste fixe dans les Hauts de Seine
2013-2014: certifiée stagiaire dans les Hauts de Seine
2011-2013: prof. contractuelle dans l'Essonne
- Mike92Niveau 10
je ne connais strictement rien au primaire ! Mais on sait que l'enfant de famille cultivée peut arriver au primaire en possédant 6000 mots et celui de famille modeste avec 1000, ce qui fait une grande différence.
Je ne parle que de ce que j'ai vu si longtemps au lycée : trop d'élèves dépassés par la quantité en HG, et des commentaires de littérature d'un niveau inimaginable (j'ai tapé 3 années de suite pour un collègue les fameuses listes textes à présenter à l'oral) alors que les conjugaisons déraillaient et que les accords avec avoir étaient asthmatiques... Pourquoi ne fait-on pas de grammaire ni vocabulaire français au lycée ? ce serait d'une grande utilité.
On a souvent l'impression que certains collègues sont en train de repasser l'agrégation...
Tout cela n'est qu'un ressenti, et vous avez le droit de contredire ! ..et même le devoir moral de m'éclairer !
Philann, tu enseignes à la fois la philo et l'allemand ??
Je ne parle que de ce que j'ai vu si longtemps au lycée : trop d'élèves dépassés par la quantité en HG, et des commentaires de littérature d'un niveau inimaginable (j'ai tapé 3 années de suite pour un collègue les fameuses listes textes à présenter à l'oral) alors que les conjugaisons déraillaient et que les accords avec avoir étaient asthmatiques... Pourquoi ne fait-on pas de grammaire ni vocabulaire français au lycée ? ce serait d'une grande utilité.
On a souvent l'impression que certains collègues sont en train de repasser l'agrégation...
Tout cela n'est qu'un ressenti, et vous avez le droit de contredire ! ..et même le devoir moral de m'éclairer !
Philann, tu enseignes à la fois la philo et l'allemand ??
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- philannDoyen
Mike92 a écrit:je ne connais strictement rien au primaire ! Mais on sait que l'enfant de famille cultivée peut arriver au primaire en possédant 6000 mots et celui de famille modeste avec 1000, ce qui fait une grande différence.
Je ne parle que de ce que j'ai vu si longtemps au lycée : trop d'élèves dépassés par la quantité en HG, et des commentaires de littérature d'un niveau inimaginable (j'ai tapé 3 années de suite pour un collègue les fameuses listes textes à présenter à l'oral) alors que les conjugaisons déraillaient et que les accords avec avoir étaient asthmatiques... Pourquoi ne fait-on pas de grammaire ni vocabulaire français au lycée ? ce serait d'une grande utilité.
On a souvent l'impression que certains collègues sont en train de repasser l'agrégation...
Tout cela n'est qu'un ressenti, et vous avez le droit de contredire ! ..et même le devoir moral de m'éclairer !
Philann, tu enseignes à la fois la philo et l'allemand ??
PArce qu'on ne fait pas non plus de grammaire en primaire et collège (enfin on en revient tellement le résultat devient accablant!) Du reste même en allemand, je me suis faite engueuler pour ce motif!!
Sinon je suis d'accord avec toi que les attentes sont irréalistes par rapport aux connaissances de nos élèves. Demander des commentaires savants ou des dissertations quand les gens n'écrivent pas leur propre langue correctement...
- InstructeurpublicFidèle du forum
Paratge a écrit:
De l'école, Jean-Claude Milner
Réédition Verdier 2009
Le meilleur.
- Mike92Niveau 10
j'ai toujours fait un bout de grammaire appliqué au texte ou à l'image / photo traité(e), on ne m'a jamais rien reproché (façon de parler : 3 inspections en 38 ans!)
On rencontre hélas aussi quelques collègues sur les bulletins qui écrivent "peu d'acquits" ou "a subit un choc" !!
On rencontre hélas aussi quelques collègues sur les bulletins qui écrivent "peu d'acquits" ou "a subit un choc" !!
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- kensingtonEsprit éclairé
Mike92 a écrit:j'ai toujours fait un bout de grammaire appliqué au texte ou à l'image / photo traité(e), on ne m'a jamais rien reproché (façon de parler : 3 inspections en 38 ans!)
On rencontre hélas aussi quelques collègues sur les bulletins qui écrivent "peu d'acquits" ou "a subit un choc" !!
Petit HS:
Peux-tu expliquer en quoi cela consiste?
- InvitéInvité
On ne nous reprochera jamais de faire de la grammaire en contexte. En revanche, on nous reprochera d'en faire trop...Mike92 a écrit:j'ai toujours fait un bout de grammaire appliqué au texte ou à l'image / photo traité(e), on ne m'a jamais rien reproché (façon de parler : 3 inspections en 38 ans!)
On rencontre hélas aussi quelques collègues sur les bulletins qui écrivent "peu d'acquits" ou "a subit un choc" !!
- philannDoyen
holderfar :aat:
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- Mike92Niveau 10
la grammaire appliquée au sujet traitée, ce sont : 1) des phrases à compléter ; 2) des phrases à modifier. Si la photo montre le Außenalster (lac) à Hambourg, on pourra avoir comme amorce :
Modèle :
Les voiliers traversent le lac.
- Ils auront traversé le lac au bout d'une heure.
1) L'homme à gauche lit son journal.
Il aura ...... ??
Ou bloc à compléter (qui combine grammaire et lexique) :
"Mettez le mot qui convient :
a) après que b) si c) tant que d) avant de e) à la condition que :
1) Les voiliers, ....... ils ont traversé le lac, ne sont plus visibles.
2) .... il ait pris place sur le banc, l'homme a acheté un journal.
etc....
Modèle :
Les voiliers traversent le lac.
- Ils auront traversé le lac au bout d'une heure.
1) L'homme à gauche lit son journal.
Il aura ...... ??
Ou bloc à compléter (qui combine grammaire et lexique) :
"Mettez le mot qui convient :
a) après que b) si c) tant que d) avant de e) à la condition que :
1) Les voiliers, ....... ils ont traversé le lac, ne sont plus visibles.
2) .... il ait pris place sur le banc, l'homme a acheté un journal.
etc....
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- kensingtonEsprit éclairé
OK, merci!
- retraitéeDoyen
Je confirme . ma mère, fille d'ouvriers pauvres, a passé son certificat d'études en 1936, à l'âge de 12 ans. Elle a été ensuite ouvrière d'usine, pour aider sa famille. Son père, qui avait , je crois, quitté l'école à 12 ans, lisait tous les grands auteurs (Zola, Hugo, etc), empruntés à la bibliothèque municipale.philann a écrit:Mike je crois tout le contraire.
D'abord parce que des auteurs classiques ont été enseignés à des classes populaires y compris en primaire et au moment du certificat d'études.
C'est précisément ce que je supporte le moins actuellement l'idée que la culture classique ne serait s'adresser qu'à la bourgeoisie et aux familles culturellement développées. Il n'y a pas d'idée plus violente socialement que celle-là!!
Que voudrais proposer aux élèves de condition modeste??au moins en Rhénanie palatinat, je confirme que la mercedes est la voiture normale d'une famille moyenne. Elle a juste 15 ans d'âge et est toute pourrite Mais plutôt une viellle grosse berline allemande, que petite voiture neuve (même si ça change un peu, standards éco obligent
Ma mère ne faisait pas une seule faute d'orthographe, avait des connaissances en histoire géo qui m'épataient, et avait bien sûr lu elle aussi les grands classiques!
De solides bases au primaire, rien d'autre, ensuite, culture personnelle permise par ces bases;
- Mike92Niveau 10
Le problème, c'est de voir l'attitude des ados face aux "classiques" et quelle distance les sépare... Peut-être doit-il y avoir adaptation ? (avec une bonne dose de lexique et grammaire françoise ?) En prépa, je croyais devoir leur apprendre seulement l'allemand, mais il me fallait faire aussi du lexique français. Exemples de mots à devoir définir : chaland, pugnace, renchérir, récurrent, pandémie, irénique, alacrité, le faîte, l'endogamie, liminaire, oecuménique...
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- CelebornEsprit sacré
Mike92 a écrit:Le problème, c'est de voir l'attitude des ados face aux "classiques" et quelle distance les sépare... Peut-être doit-il y avoir adaptation ?
Il y avait tout autant de distance (ou presque) il y a 30 ans entre un ado de l'époque et un roman du Moyen Âge ou une fable de La Fontaine (ou même un bon vieux Victor Hugo).
Ce que je constate, de façon très basique, dans mes classes, c'est que beaucoup d'élèves n'aiment pas lire car ils ne savent pas lire. Lire est un acte fatigant, pour eux, qui demande un effort. Si les élèves lisaient de façon fluide, je ne crois pas qu'il faudrait adapter quoi que ce soit davantage que ce qu'on faisait par le passé.
Quant aux mots rares et précieux, toute bonne édition à destination des élèves les définit en bas de page. Le problème encore, c'est que des mots qui nous paraissent basiques ne sont pas définis alors que beaucoup d'élèves ont des lacunes terribles en vocabulaire (moi, ce n'est pas "récurrent" ou "pandémie" que j'ai à définir pour certains élèves de 6e, mais "pâquerette", "roseau" ou "nouer").
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Mike92Niveau 10
pâquerette : rette, mais pas seulement !
roseau : voir la fable : la chèvre et le roseau.
nouer : voir : nouer les aiguillettes !
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- doctor whoDoyen
Mike92 a écrit:
Tout de même ! Ne pas se demander, une seconde, ce qu'un élève de condition modeste, élevé au sein d'une famille sans culture particulière et à la vie dure, allait réagir face à Marivaux ou Vigny ? Quelle pouvait être le choc de son vocabulaire et de son habitus, pour reprendre Bourdieu (que j'adore) face à Proust, au héros cornélien ou à Fabrice à Waterloo ?
En 1938, on faisait lire Vigny à des CM :
http://ekladata.com/litteratureprimaire.eklablog.com/perso/berry%20cm-cs%20pdf/berry%20cm%2016%20-%20alfred%20de%20vigny.pdf
(Ce manuel était très répandu.)
Sinon, il faut arrêter avec ce mythe d'un enseignement élitiste avant les années 60. Tous les élèves allaient à l'école dès les années 20, et c'est en 1938 que l'obligation scolaire a été étendue à 14 ans.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- IphigénieProphète
en seconde ce matin:Quant aux mots rares et précieux, toute bonne édition à destination des élèves les définit en bas de page. Le problème encore, c'est que des mots qui nous paraissent basiques ne sont pas définis alors que beaucoup d'élèves ont des lacunes terribles en vocabulaire (moi, ce n'est pas "récurrent" ou "pandémie" que j'ai à définir pour certains élèves de 6e, mais "pâquerette", "roseau" ou "nouer").
j'explique: in-onder:un -n-
ne comprenaient pas le mot "onde."
Ce n'est effectivement pas le vocabulaire "classique" qui les gêne, c'est le vocabulaire courant contemporain.
Autre avantage de twitter dans leur formation....
- Les parents d'élèves déstabilisés par les nouvelles pédagogies.
- PISA 2012 mis au service... des vieilles nouvelles pédagogies !
- Des nouvelles du congrès des classes inversées et pédagogies actives (28 au 30 juin)
- Programmes : Les Cahiers pédagogiques soutiennent le projet de curriculum aux objectifs transversaux.
- Pédagogies coopératives (type Freinet, PI...).
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