- CathEnchanteur
"Nettoyé" ? j'ai raté un truc ?
Merci Ycombe, et tous les autres, je connaissais effectivement Follow Trough.
Merci Ycombe, et tous les autres, je connaissais effectivement Follow Trough.
- boothroydNiveau 2
Merci beaucoup pour toutes ces explications en version française @Ycombe!
@celitian: tu as plus d'expérience que moi mais lire que ça fait 20 ans qu'il n'y a rien sur la pédagogie alors que c'est un champ qui est loin d'être abandonné par la recherche, au-delà des simplifications qu'on peut trop souvent trouver ici ou là, ne me rend pas particulièrement enthousiaste pour la suite, mais bon, espérons!
@celitian: tu as plus d'expérience que moi mais lire que ça fait 20 ans qu'il n'y a rien sur la pédagogie alors que c'est un champ qui est loin d'être abandonné par la recherche, au-delà des simplifications qu'on peut trop souvent trouver ici ou là, ne me rend pas particulièrement enthousiaste pour la suite, mais bon, espérons!
- ycombeMonarque
Rien de grave (pas de nettoyage pour cause de discussion qui dérape, je rassure). Un problème d'anonymat mal garanti.Cath a écrit:"Nettoyé" ? j'ai raté un truc ?
Merci Ycombe, et tous les autres, je connaissais effectivement Follow Trough.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- celitianSage
Je me suis mal exprimée si tu as compris ça, je dis que mes collègues (ceux avec qui je m'entends bien) et moi nous ne sommes jamais confrontés aux concepts de pédagogie, pas plus qu'à nos débuts à l'IUFM.boothroyd a écrit:Merci beaucoup pour toutes ces explications en version française @Ycombe!
@celitian: tu as plus d'expérience que moi mais lire que ça fait 20 ans qu'il n'y a rien sur la pédagogie alors que c'est un champ qui est loin d'être abandonné par la recherche, au-delà des simplifications qu'on peut trop souvent trouver ici ou là, ne me rend pas particulièrement enthousiaste pour la suite, mais bon, espérons!
- Alegato.Niveau 7
Merci. En commençant à lire, je me rends compte que c'est la même philosophie que dans le mooc sur les sciences cognitives qui s'est déroulé cette année.Elyas a écrit:Alegato. a écrit:Tu as des conseils de lecture sur le sujet ?
Evidemment, Hattie
Sinon :
http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/realiser-un-enseignement-plus-explicite/realiser-un-enseignement-explicite pour l'enseignement explicite type eduscol.
Après, pour comprendre comment faire un enseignement explicite, on peut essayer de comprendre ce qu'est l'implicite dans l'enseignement qui est source d'échec massif et là, on peut lire Basil Bernstein (Langages et classes sociales, Bernard Lahire La Raison scolaire... etc.
Pour la Direct instruction, ce site http://www.formapex.com/.
- Alegato.Niveau 7
Est-ce qu'il y a parmi vous des profs de math qui pratique la pédagogie explicite et qui voudraient échanger sur le sujet ?
Depuis cette année j'ai mis en place les fiches de révisions, explicitations des méthodes et beaucoup d'exercices d'automatisation étalés sur l'année pour réactiver les connaissances, utilisation d'Anki pour mémorisation du cours et des savoirs indispensables à une bonne compréhension. J'aimerai bien aller beaucoup plus loin ...
J'ai presque complétement abandonné les problèmes d'introduction ou les élèves "construisent" le nouveau savoir car je trouve que c'est une perte de temps, les élèves faibles et moyen ne comprennent jamais je rapport avec la suite.
Depuis cette année j'ai mis en place les fiches de révisions, explicitations des méthodes et beaucoup d'exercices d'automatisation étalés sur l'année pour réactiver les connaissances, utilisation d'Anki pour mémorisation du cours et des savoirs indispensables à une bonne compréhension. J'aimerai bien aller beaucoup plus loin ...
J'ai presque complétement abandonné les problèmes d'introduction ou les élèves "construisent" le nouveau savoir car je trouve que c'est une perte de temps, les élèves faibles et moyen ne comprennent jamais je rapport avec la suite.
- Al9Niveau 10
On peut échanger si tu veux mais je ne prétends pas faire de la pédagogie explicite.
J'ai comme toi des fiches de révisions que j'ai fait évoluer en calendrier de révision (pour une révision qui mélange et qui ne soit pas massée)
J'explicite les méthodes aussi et je veux essayer l'utilisation d'Anki cette année.
Je suis intéressé par ta mise en place d'Anki.
J'ai comme toi des fiches de révisions que j'ai fait évoluer en calendrier de révision (pour une révision qui mélange et qui ne soit pas massée)
J'explicite les méthodes aussi et je veux essayer l'utilisation d'Anki cette année.
Je suis intéressé par ta mise en place d'Anki.
- VatrouchkaNiveau 9
Alegato, je ne suis pas en maths mais je voudrais également bien savoir comment tu utilises Anki.
- PrezboGrand Maître
Alegato. a écrit:Est-ce qu'il y a parmi vous des profs de math qui pratique la pédagogie explicite et qui voudraient échanger sur le sujet ?
Depuis cette année j'ai mis en place les fiches de révisions, explicitations des méthodes et beaucoup d'exercices d'automatisation étalés sur l'année pour réactiver les connaissances, utilisation d'Anki pour mémorisation du cours et des savoirs indispensables à une bonne compréhension. J'aimerai bien aller beaucoup plus loin ...
J'ai presque complétement abandonné les problèmes d'introduction ou les élèves "construisent" le nouveau savoir car je trouve que c'est une perte de temps, les élèves faibles et moyen ne comprennent jamais je rapport avec la suite.
Je commence à peine "Mets toi ça dans la tête", je commence seulement à réflechir à la pédagogie explicite et tu viens de me faire découvrir Anki...Cela dit, si certains testent ça en maths et peuvent décrire leurs dispositifs et faire des retours d'expériences, ça m'intéresse.
- mistinguetteFidèle du forum
je suis pas matheuse mais on est cousin...J'aimerai bien voir à quoi ressemble tes fiches car je réfléchi aussi à cette pédagogie explicite
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.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- chmarmottineGuide spirituel
Al9 a écrit:On peut échanger si tu veux mais je ne prétends pas faire de la pédagogie explicite.
J'ai comme toi des fiches de révisions que j'ai fait évoluer en calendrier de révision (pour une révision qui mélange et qui ne soit pas massée)
J'explicite les méthodes aussi et je veux essayer l'utilisation d'Anki cette année.
Je suis intéressé par ta mise en place d'Anki.
utilisées de quelle manière ?
- Al9Niveau 10
C'est un programme de révision distribuées 10 jours avant les évaluations bilan.
Avant sur cette fiche, il y avait :
- les notions à réviser + des exercices du livre pour s'entraîner.
Depuis, la fin de l'année dernière, je l'ai fait évoluer de la manière suivante :
- j'ai mis des dates et en face de chaque date : 1 ou 2 notions puis des exos correspondants.
Un exemple pour te donner une idée disons 4e :
Jour 1 : simple distributivité + pythagore
Jour 2 : problème avec une équation
Jour 3 : pythagore + simple distri
Jour 4 : équation
C'est un poil long au début à faire mais j'ai voulu mettre en pratique plusieurs choses que j'ai lu :
- des révisions espacées et mélangées et non massées
- planifier le travail car cela prépare le cerveau (vu dans un mooc)
Après, je leur donne mais il ne l'utilise pas forcément, c'est là l'écueil. J'essaie en classe, d'adopter le même principe sur mes fiches d'exercices et sur les activités rapides.
Je n'ai pas trouvé de moyen ultime pour leur montrer que faire ce travail peut être mieux que ne rien faire.
Avant sur cette fiche, il y avait :
- les notions à réviser + des exercices du livre pour s'entraîner.
Depuis, la fin de l'année dernière, je l'ai fait évoluer de la manière suivante :
- j'ai mis des dates et en face de chaque date : 1 ou 2 notions puis des exos correspondants.
Un exemple pour te donner une idée disons 4e :
Jour 1 : simple distributivité + pythagore
Jour 2 : problème avec une équation
Jour 3 : pythagore + simple distri
Jour 4 : équation
C'est un poil long au début à faire mais j'ai voulu mettre en pratique plusieurs choses que j'ai lu :
- des révisions espacées et mélangées et non massées
- planifier le travail car cela prépare le cerveau (vu dans un mooc)
Après, je leur donne mais il ne l'utilise pas forcément, c'est là l'écueil. J'essaie en classe, d'adopter le même principe sur mes fiches d'exercices et sur les activités rapides.
Je n'ai pas trouvé de moyen ultime pour leur montrer que faire ce travail peut être mieux que ne rien faire.
- chmarmottineGuide spirituel
ok, merci.
Cela doit être tout de même super lourd de préparer toutes ces fiches pour toutes les classes !
Cela doit être tout de même super lourd de préparer toutes ces fiches pour toutes les classes !
- ben2510Expert spécialisé
Pourquoi des dates ?
Dans mon lycée on distribue des "fiches de révision" avant les DS communs de seconde, https://framadrop.org/r/0rXaJl4kCt#lbx0oGFZZidFV/HzE8OCYfY0HzGpl8TRGM2LkRFsAo4=
et en ce qui me concerne avant chaque DS, dans chaque classe.
Il me semble que cela permet aux élèves de structurer un peu leurs connaissances, sans que la fiche rentre dans le détail, ce qui oblige quand même les élèves à ouvrir leur cours. NB : la plupart des exercices de révision proposés a été traitée en cours.
Dans mon lycée on distribue des "fiches de révision" avant les DS communs de seconde, https://framadrop.org/r/0rXaJl4kCt#lbx0oGFZZidFV/HzE8OCYfY0HzGpl8TRGM2LkRFsAo4=
et en ce qui me concerne avant chaque DS, dans chaque classe.
Il me semble que cela permet aux élèves de structurer un peu leurs connaissances, sans que la fiche rentre dans le détail, ce qui oblige quand même les élèves à ouvrir leur cours. NB : la plupart des exercices de révision proposés a été traitée en cours.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- Al9Niveau 10
Mes fiches de révisions ressemblent à la tienne, les dates en plus maintenant.
Le planning est là pour qu'ils anticipent et surtout ne révisent pas qu'une seule notion une seule fois mais en des temps séparées pour que la mémorisation soit plus efficace.
@celinesud : ce n'est plus si long car je n'ai pas beaucoup de classe et j'ai des fiches prêtes donc à remanier, plutôt qu'à créer.
Le planning est là pour qu'ils anticipent et surtout ne révisent pas qu'une seule notion une seule fois mais en des temps séparées pour que la mémorisation soit plus efficace.
@celinesud : ce n'est plus si long car je n'ai pas beaucoup de classe et j'ai des fiches prêtes donc à remanier, plutôt qu'à créer.
- celitianSage
Avec ma collègue, depuis le Mooc, on fait des fiches de mémorisation à la fin de chaque chapitre avec les concepts principaux sous forme de questions et des tests planifiés toutes les 2 semaines pour essayer de favoriser l'ancrage mémoriel.
Dans le Mooc, il était expliqué que l'on pouvait mettre un petit cadre sur les devoirs afin que les élèves indiquent s'ils ont utilisé Anki, les fiches mémos et faits les tests pour avoir du recul sur l'intérêt.
Dans le Mooc, il était expliqué que l'on pouvait mettre un petit cadre sur les devoirs afin que les élèves indiquent s'ils ont utilisé Anki, les fiches mémos et faits les tests pour avoir du recul sur l'intérêt.
- ycombeMonarque
J'ai édité ce post avec l'ajout d'un lien en anglais qui décrit assez bien Direct Instruction (celui de Siegfried Engelmann).ycombe a écrit:Il y a au moins 3 "pédagogies" qui se baladent sous ce terme:Cath a écrit:Elyas a écrit:Alegato. a écrit:Qu'est-ce que tu appelles la pédagogie explicite car sur le net on trouve tout et son contraire ?
En France, il y a une querelle de chapelle entre les tenants de la Direct Instruction et de l'explicitation pour s'approprier l'expression "pédagogie explicite". La Direct Instruction est une pédagogie techniciste et behaviouriste très en vogue dans les pays anglo-saxons. L'explicitation est la pédagogie dite explicite décrite par Eduscol et le Cnesco ces dernières années.
Peux-tu être plus....explicite ? Car dit comme ça, je ne saisis pas la différence...
Direct Instruction est une pédagogie développée par Siegfried Engelmann que tu ne trouveras pas en France. Elle consiste en des interventions sur des groupes homogénéisés, avec de très petits pas à chaque fois et repose sur des scripts complètement écrits et des réactions prévues en cas d'erreur des élèves. C'est la pédagogie qui a montré la plus grande efficacité dans l'enquête Follow Through. Elle est réputée en particulier pour sa grande efficacité pour les élèves en difficulté. C'est difficile de l'expliquer en quelques lignes.
Edit: En anglais, une présentation assez précise de cette méthode: https://pragmaticreform.wordpress.com/2013/02/02/direct-instruction/
Pédagogie explicite est un mode d'enseignement basé sur l'exemple. On n'y laisse pas les enfants chercher, on leur explique d'abord comment faire avant de leur faire faire. En France, form@pex promeut cette pédagogie ( http://www.formapex.com/ ). Un des problèmes est que cet approche est aussi connue, en anglais, sous le terme "direct instruction" ce qui entraîne des confusions avec la précédente. Lorsqu'on parle de "direct instruction", je me demande toujours s'il s'agit de la version Engelmann ou pas (c'est le cas pour le travail de Hattie mais je n'ai pas trouvé la réponse). Cette pédagogie a aussi prouvé son efficacité.
Pédagogie avec une dose d'explicitation (comment la nommer ?). Certains chercheurs français comme Bonnery ont travaillé sur l'implicite (relis les posts d'Elias qui les connait mieux que moi) et ayant trouvé que l'implicite était nuisible, en particulier pour les élèves les plus loin de l'école, des gens de l'IFé ont décidé de mettre le mot explicite à toutes les sauces. Il s'agit pour moi d'une récupération pure et simple du terme "pédagogie explicite" pour brouiller les cartes. Voir par exemple ici: http://centre-alain-savary.ens-lyon.fr/CAS/education-prioritaire/ressources/theme-1-perspectives-pedagogiques-et-educatives/realiser-un-enseignement-plus-explicite/enseigner-plus-explicitement-un-dossier-ressource
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ElyasEsprit sacré
Pour la pédagogie avec une dose d'explicitation, elle est née des constats de sociologues anglais (Basil Bernstein dans les années 70) et français (Elisabeth Bautier, Stéphane Bonnéry et d'autres, c'est le laboratoire Escol en fait) par rapport aux pratiques langagières et aux codes en vigueur dans les différentes classes sociales. Ils ont montré que tout cela a un impact que j'estime terrifiant (et j'ai bien pesé le mot) sur la réussite scolaire de millions d'enfants des classes populaires, créant des parcours sociologiques d'échec massif (et montrant dès lors que les exemples qui réussissent sont toujours utilisés pour masquer l'existence de ces parcours sociologiques d'échec et d'inégalités).
Ils ont développé l'idée des langages à code restreint (en gros, quand on parle en code restreint, on sait ce que va dire l'autre, les phrases sont codifiées dans les rapports sociaux, cela va des répons de la messe aux conversations des repas de famille) et à code ouvert (c'est beaucoup moins codifié). Les classes populaires, selon B. Bernstein, sont principalement dans un monde où le langage fonctionne en code restreint et éduquent principalement leurs enfants dans ce rapport au langage alors que les enfants des classes favorisées sont principalement attendus à utiliser du code ouvert (mais il y a de nombreuses nuances, ce n'est pas si caricatural, Bernstein l'explique bien). Le problème est que l'école fonctionne en code ouvert, surtout depuis les années 80 en France. De plus, des pédagogies invisibles se sont mises en place et les élèves issues des classes populaires, vivant principalement un rapport au langage de façon restreinte, ne perçoivent pas l'implicite de ces pédagogies invisibles. Typiquement, c'est la critique de l'"élève trop scolaire". Dans les pédagogies invisibles, on attend par exemple que l'élève "transgresse" le code explicite pour montrer son intelligence (du genre, on demande une recherche aux élèves et on mettra en avant l'élève qui a fait beaucoup plus que la consigne par rapport à ceux qui ont juste suivi la consigne). Mais c'est aussi tous les codes implicites que ne décodent pas les élèves (là, c'est le travail du laboratoire Escol). Par exemple, l'incitation à la participation orale a un rôle désastreux dans la perception de la "justice" des professeurs chez les élèves des classes populaires, Bonnéry montre ça très bien.
Ils appellent à expliciter nos codes implicites et à faire entrer dans le code ouvert tous les élèves et de travailler l'erreur.
Bon, c'est très mal expliqué ce que je dis (et je me ferai taper dessus par des amis être si caricatural dans mon explication mais c'est ça).
Ah oui, très important et là, c'est Lahire qui l'explique très bien : il faut absolument initier les élèves à la culture écrite et les faire écrire mais pas seulement écrire pour copier une trace écrite mais écrire pour penser, comprendre, mémoriser, ordonner, structurer et cie. Or, avec la place du cours dialogué et de l'oralité actuellement, on ne fait que perdre encore plus les élèves qui ont le plus besoin de repères clairs et explicités.
Ils ont développé l'idée des langages à code restreint (en gros, quand on parle en code restreint, on sait ce que va dire l'autre, les phrases sont codifiées dans les rapports sociaux, cela va des répons de la messe aux conversations des repas de famille) et à code ouvert (c'est beaucoup moins codifié). Les classes populaires, selon B. Bernstein, sont principalement dans un monde où le langage fonctionne en code restreint et éduquent principalement leurs enfants dans ce rapport au langage alors que les enfants des classes favorisées sont principalement attendus à utiliser du code ouvert (mais il y a de nombreuses nuances, ce n'est pas si caricatural, Bernstein l'explique bien). Le problème est que l'école fonctionne en code ouvert, surtout depuis les années 80 en France. De plus, des pédagogies invisibles se sont mises en place et les élèves issues des classes populaires, vivant principalement un rapport au langage de façon restreinte, ne perçoivent pas l'implicite de ces pédagogies invisibles. Typiquement, c'est la critique de l'"élève trop scolaire". Dans les pédagogies invisibles, on attend par exemple que l'élève "transgresse" le code explicite pour montrer son intelligence (du genre, on demande une recherche aux élèves et on mettra en avant l'élève qui a fait beaucoup plus que la consigne par rapport à ceux qui ont juste suivi la consigne). Mais c'est aussi tous les codes implicites que ne décodent pas les élèves (là, c'est le travail du laboratoire Escol). Par exemple, l'incitation à la participation orale a un rôle désastreux dans la perception de la "justice" des professeurs chez les élèves des classes populaires, Bonnéry montre ça très bien.
Ils appellent à expliciter nos codes implicites et à faire entrer dans le code ouvert tous les élèves et de travailler l'erreur.
Bon, c'est très mal expliqué ce que je dis (et je me ferai taper dessus par des amis être si caricatural dans mon explication mais c'est ça).
Ah oui, très important et là, c'est Lahire qui l'explique très bien : il faut absolument initier les élèves à la culture écrite et les faire écrire mais pas seulement écrire pour copier une trace écrite mais écrire pour penser, comprendre, mémoriser, ordonner, structurer et cie. Or, avec la place du cours dialogué et de l'oralité actuellement, on ne fait que perdre encore plus les élèves qui ont le plus besoin de repères clairs et explicités.
- PlomjiNiveau 3
Quelqu'un aurait gardé des traces écrites du MOOC sur la mémoire ? Merci
- Alegato.Niveau 7
Al9 a écrit:On peut échanger si tu veux mais je ne prétends pas faire de la pédagogie explicite.
J'ai comme toi des fiches de révisions que j'ai fait évoluer en calendrier de révision (pour une révision qui mélange et qui ne soit pas massée)
J'explicite les méthodes aussi et je veux essayer l'utilisation d'Anki cette année.
Je suis intéressé par ta mise en place d'Anki.
Vatrouchka a écrit:Alegato, je ne suis pas en maths mais je voudrais également bien savoir comment tu utilises Anki.
Pour chaque chapitre, je fais un paquet de carte avec toutes les choses essentielles à connaitre : mots de vocabulaire, définitions, propriétés, courbe représentative d'une fonction importante etc ...
Le recto contient la question (par exemple) : "Donner la définition d'une suite géométrique" et le verso la réponse.
A la fin de chaque chapitre je donne le paquet Anki aux élèves pour qu'ils l'installent sur leur téléphone/tablette, ordi. Pour les inciter à les réviser, je fais régulièrement des contrôles de cours de 10 min - 15 min en mettant exactement les mêmes questions que celles des cartes Anki. Comme tout est en latex c'est très facile et rapide pour construire les contrôles de cours. Pour construire les cartes Anki je copie colle mon cours qui est aussi en Latex.
Je commence à créer des petits calculs mentaux qui reprennent les questions des paquets Anki pour le faire un peu en classe.
- egometDoyen
Merci pour l'info!
L'outil a l'air très intéressant. Je vais essayer de préparer quelques paquets à partager.
L'outil a l'air très intéressant. Je vais essayer de préparer quelques paquets à partager.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- chmarmottineGuide spirituel
C'est quoi "Anki" ?
- ycombeMonarque
Un logiciel de répétition espacée.celinesud a écrit:C'est quoi "Anki" ?
https://apps.ankiweb.net/
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Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- chmarmottineGuide spirituel
OK, merci !
- chmarmottineGuide spirituel
J'ai installé le logiciel, mais je ne vois pas trop ce que ça peut donner. Quelqu'un aurait-il un fichier anki à nous montrer ? Merci !
- egometDoyen
II y a un manuel qui explique comment utiliser les flashcards dans l'apprentissage et comment récupérer les paquets partagés par d'autres. Un peu long, mais fort intéressant.celinesud a écrit:J'ai installé le logiciel, mais je ne vois pas trop ce que ça peut donner. Quelqu'un aurait-il un fichier anki à nous montrer ? Merci !
Rien que pour les conseils d'utilisation, ça vaut le coup d'aller voir.
Jusqu'à présent je n'avais utilisé que des flashcards papier, avec succès. Mais là tu peux passer à une autre dimension. C'est long de préparer tes cartes à la main! Alors je na sais pas si je vais finalement utiliser anki ou un autre logiciel, mais je vais sûrement prendre quelque chose.
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