Pour papoter en Histoire-Géographie tous ensemble !

Isis39 a écrit:

Elyas a écrit:

sookie a écrit:

Isis39 a écrit:

Une formation sur quoi ? Formation disciplinaire ?

Sur le travail collaboratif/coopératif (on ne nous a pas expliqué la différence)
Ce n'était pas disciplinaire

Ils ne vous ont pas expliqué la différence :abb: C'est un peu débile.

Une formation sans ça c'est étrange. En plus il me semble (mais je peux me tromper) qu'il vaudrait mieux des formations disciplinaires sur ce sujet, ou au moins en partie disciplinaires.

Oui je suis bien d'accord avec toi Isis, surtout qu'à la fin de la journée on devait préparer un travail de groupe et que j'etais avec une collègue d'anglais et de SVT. C'etait du n'importe quoi.

sookie a écrit:

Isis39 a écrit:

Elyas a écrit:

sookie a écrit:
Sur le travail collaboratif/coopératif (on ne nous a pas expliqué la différence)
Ce n'était pas disciplinaire

Ils ne vous ont pas expliqué la différence :abb: C'est un peu débile.

Une formation sans ça c'est étrange. En plus il me semble (mais je peux me tromper) qu'il vaudrait mieux des formations disciplinaires sur ce sujet, ou au moins en partie disciplinaires.

Oui je suis bien d'accord avec toi Isis, surtout qu'à la fin de la journée on devait préparer un travail de groupe et que j'etais avec une collègue d'anglais et de SVT. C'etait du n'importe quoi.

Au moins tu étais présente. La formation AP dans mon académie c'était 4 profs de chaque établissement pour 1/2 journée. :aaq:

Arverne a écrit:

Olympias a écrit:J'en fais de temps en temps et quand il y a des élèves motivés, c'est intéressant. Pour les secondes, maintenant, c'est "plan de travail avec banalisation d'une période" pour certains thèmes ou chapitres. Les bons font des bonds. Et ça oblige les paresseux à travailler un peu ou un peu plus.

Tu peux préciser, Olympias ?

C'était quelque chose que je voulais tester à cause de classes de seconde très très hétérogènes comprenant de plus en plus d'élèves refusant de travailler à la maison et voyant les bons et très bons élèves sombrer dans la "neurasthénie" à cause du ralentissement des cours.
Donc, je prends un chapitre ou un thème et tous les élèves travaillent en classe pendant une semaine ou plus (selon la longueur). J'avais testé avec de la géographie : je présente le chapitre, on fait un petit débroussaillage. Puis je distribue à chaque élève une feuille de route avec les exercices à faire : il y a de tout, vocabulaire, cartographie, résumer un article, analyse de document, schématiser, une étude de cas qui sert de base à la compo pour les plus avancés ...bref en fonction des besoins puisque j'ai fait des groupes. Et parfois, il y a un travail à réaliser à deux. Rentabilisation du manuel mais je modifie les consignes, dans leur pochette, ils ont la feuille de route avec les documents qui ne sont pas dans le manuel, des fonds de carte, les textes ... Je viens aider au fur et à mesure et je ramasse tout à la fin de la période.

Je compte faire ça l'an prochain mais c'est la différenciation qui me semble le plus difficile.
Ce que je fais souvent en seconde, c'est l'étude de cas en travail de groupe autonome avec plusieurs choses à rendre, ou une tâche complexe. Mais ce qui est difficile, c'est d'accepter en tant que prof de ne quasiment rien faire pendant ces heures à part tourner et attendre la sollicitation. Le problème majeur que j'ai rencontré en travaillant en groupe, c'est le fort absentéisme des élèves, et jamais les mêmes. Quand on a un travail sur 3 heures, ça pose un vrai souci, et je l'ai très peu rencontré en collège.

VanGogh59 a écrit:Et si on foutait la paix à ceux qui travaillent en îlots bonifiés mais aussi à ceux qui ne travaillent pas comme ça ? Si on arrivait à laisser une vraie liberté pédagogique aux enseignants ? C'est un rêve à la Martin Luther King, je le sais bien 

Merci pour ces mots bien sages. A mon sens, il n'y a pas de méthode unique et miraculeuse de travail. Pour ma part, je varie entre des cours "dialogués", des travaux de groupes en îlots, des exercices individuels à l'écrit et à l'oral (c'est, par exemple, un de mes dadas). J'essaie au maximum de me remettre en question, de m'adapter. Les propositions d'Olympias m'intéressent beaucoup et me donnent des idées pour l'an prochain. Je n'oublie pas enfin que nous sommes tous contraints par les conditions matérielles de nos établissements.

Olympias a écrit:

Arverne a écrit:

Olympias a écrit:J'en fais de temps en temps et quand il y a des élèves motivés, c'est intéressant. Pour les secondes, maintenant, c'est "plan de travail avec banalisation d'une période" pour certains thèmes ou chapitres. Les bons font des bonds. Et ça oblige les paresseux à travailler un peu ou un peu plus.

Tu peux préciser, Olympias ?

C'était quelque chose que je voulais tester à cause de classes de seconde très très hétérogènes comprenant de plus en plus d'élèves refusant de travailler à la maison et voyant les bons et très bons élèves sombrer dans la "neurasthénie" à cause du ralentissement des cours.
Donc, je prends un chapitre ou un thème et tous les élèves travaillent en classe pendant une semaine ou plus (selon la longueur). J'avais testé avec de la géographie : je présente le chapitre, on fait un petit débroussaillage. Puis je distribue à chaque élève une feuille de route avec les exercices à faire : il y a de tout, vocabulaire, cartographie, résumer un article, analyse de document, schématiser, une étude de cas qui sert de base à la compo pour les plus avancés ...bref en fonction des besoins puisque j'ai fait des groupes. Et parfois, il y a un travail à réaliser à deux. Rentabilisation du manuel mais je modifie les consignes, dans leur pochette, ils ont la feuille de route avec les documents qui ne sont pas dans le manuel, des fonds de carte, les textes ... Je viens aider au fur et à mesure et je ramasse tout à la fin de la période.

Merci pour tes explications. Tu prends combien de temps pour la correction en classe?

Dadoo33 a écrit:

Olympias a écrit:

Arverne a écrit:

Olympias a écrit:J'en fais de temps en temps et quand il y a des élèves motivés, c'est intéressant. Pour les secondes, maintenant, c'est "plan de travail avec banalisation d'une période" pour certains thèmes ou chapitres. Les bons font des bonds. Et ça oblige les paresseux à travailler un peu ou un peu plus.

Tu peux préciser, Olympias ?

C'était quelque chose que je voulais tester à cause de classes de seconde très très hétérogènes comprenant de plus en plus d'élèves refusant de travailler à la maison et voyant les bons et très bons élèves sombrer dans la "neurasthénie" à cause du ralentissement des cours.
Donc, je prends un chapitre ou un thème et tous les élèves travaillent en classe pendant une semaine ou plus (selon la longueur). J'avais testé avec de la géographie : je présente le chapitre, on fait un petit débroussaillage. Puis je distribue à chaque élève une feuille de route avec les exercices à faire : il y a de tout, vocabulaire, cartographie, résumer un article, analyse de document, schématiser, une étude de cas qui sert de base à la compo pour les plus avancés ...bref en fonction des besoins puisque j'ai fait des groupes. Et parfois, il y a un travail à réaliser à deux. Rentabilisation du manuel mais je modifie les consignes, dans leur pochette, ils ont la feuille de route avec les documents qui ne sont pas dans le manuel, des fonds de carte, les textes ... Je viens aider au fur et à mesure et je ramasse tout à la fin de la période.

Merci pour tes explications. Tu prends combien de temps pour la correction en classe?

Je fais les corrections en demi-groupes (on en a ) et une reprise en classe entière.

Olympias a écrit:

Arverne a écrit:

Olympias a écrit:J'en fais de temps en temps et quand il y a des élèves motivés, c'est intéressant. Pour les secondes, maintenant, c'est "plan de travail avec banalisation d'une période" pour certains thèmes ou chapitres. Les bons font des bonds. Et ça oblige les paresseux à travailler un peu ou un peu plus.

Tu peux préciser, Olympias ?

C'était quelque chose que je voulais tester à cause de classes de seconde très très hétérogènes comprenant de plus en plus d'élèves refusant de travailler à la maison et voyant les bons et très bons élèves sombrer dans la "neurasthénie" à cause du ralentissement des cours.
Donc, je prends un chapitre ou un thème et tous les élèves travaillent en classe pendant une semaine ou plus (selon la longueur). J'avais testé avec de la géographie : je présente le chapitre, on fait un petit débroussaillage. Puis je distribue à chaque élève une feuille de route avec les exercices à faire : il y a de tout, vocabulaire, cartographie, résumer un article, analyse de document, schématiser, une étude de cas qui sert de base à la compo pour les plus avancés ...bref en fonction des besoins puisque j'ai fait des groupes. Et parfois, il y a un travail à réaliser à deux. Rentabilisation du manuel mais je modifie les consignes, dans leur pochette, ils ont la feuille de route avec les documents qui ne sont pas dans le manuel, des fonds de carte, les textes ... Je viens aider au fur et à mesure et je ramasse tout à la fin de la période.

Très intéressant. Mais si je comprends bien, tu donnes donc des consignes différentes selon le niveau des élèves ? Et ensuite, après correction de ce travail, tu fais une mise en perspective ou le travail sur les documents suffit pour faire le cours ?

Arverne a écrit:

Olympias a écrit:

Arverne a écrit:

Olympias a écrit:J'en fais de temps en temps et quand il y a des élèves motivés, c'est intéressant. Pour les secondes, maintenant, c'est "plan de travail avec banalisation d'une période" pour certains thèmes ou chapitres. Les bons font des bonds. Et ça oblige les paresseux à travailler un peu ou un peu plus.

Tu peux préciser, Olympias ?

C'était quelque chose que je voulais tester à cause de classes de seconde très très hétérogènes comprenant de plus en plus d'élèves refusant de travailler à la maison et voyant les bons et très bons élèves sombrer dans la "neurasthénie" à cause du ralentissement des cours.
Donc, je prends un chapitre ou un thème et tous les élèves travaillent en classe pendant une semaine ou plus (selon la longueur). J'avais testé avec de la géographie : je présente le chapitre, on fait un petit débroussaillage. Puis je distribue à chaque élève une feuille de route avec les exercices à faire : il y a de tout, vocabulaire, cartographie, résumer un article, analyse de document, schématiser, une étude de cas qui sert de base à la compo pour les plus avancés ...bref en fonction des besoins puisque j'ai fait des groupes. Et parfois, il y a un travail à réaliser à deux. Rentabilisation du manuel mais je modifie les consignes, dans leur pochette, ils ont la feuille de route avec les documents qui ne sont pas dans le manuel, des fonds de carte, les textes ... Je viens aider au fur et à mesure et je ramasse tout à la fin de la période.

Très intéressant. Mais si je comprends bien, tu donnes donc des consignes différentes selon le niveau des élèves ? Et ensuite, après correction de ce travail, tu fais une mise en perspective ou le travail sur les documents suffit pour faire le cours ?

Oui il y a des exercices et des consignes différentes selon le niveau et les besoins.
En fonction du chapitre, je fais un grand bilan au tableau en m'appuyant sur ce qu'ils ont trouvé en travaillant.

Ellena a écrit:

VanGogh59 a écrit:Et si on foutait la paix à ceux qui travaillent en îlots bonifiés mais aussi à ceux qui ne travaillent pas comme ça ? Si on arrivait à laisser une vraie liberté pédagogique aux enseignants ? C'est un rêve à la Martin Luther King, je le sais bien 

Merci pour ces mots bien sages. A mon sens, il n'y a pas de méthode unique et miraculeuse de travail. Pour ma part, je varie entre des cours "dialogués", des travaux de groupes en îlots, des exercices individuels à l'écrit et à l'oral (c'est, par exemple, un de mes dadas). J'essaie au maximum de me remettre en question, de m'adapter. Les propositions d'Olympias m'intéressent beaucoup et me donnent des idées pour l'an prochain. Je n'oublie pas enfin que nous sommes tous contraints par les conditions matérielles de nos établissements.

Malheureusement on nous impose des façons de travailler. D'abord on nous les enseigne à l'Espe, on nous dit que si on fait pas comme ça, bye bye la titu, puis une fois titulaires, on continue de recevoir des injections de moraline du type "si vous ne faites pas comme ça, c'est que vous vous moquez des élèves / vous êtes élitiste / vous êtes vieux jeu". Une fois de temps en temps, au JT, on nous montre le modèle d'une "classe innovante", où on ne publie que les interviews d'élèves à qui ça plaît. Je ne sais pas quel est l'objectif de tels reportages, si ce n'est décrédibiliser les enseignants qui n'enseignent pas ainsi.
Pour ma part, je ne fais ni d'îlots, ni de cartes mentales, ni ne pratique les intelligences multiples (on a eu récemment une formation imposée sur ces méthodes, le but étant d'y faire adhérer tout le monde). Le principal c'est d'employer une méthode avec laquelle on est à l'aise : c'est la meilleure façon d'être efficace en classe et d'intéresser les élèves. Je m'imagine très mal me lancer demain dans un travail en îlots : les élèves verraient bien que je n'y crois pas, et ce serait le bordel assuré.

Si tu fais tes cours comme tu le désires, c'est donc qu'on ne t'impose rien, non ?

Faire ses cours comme on le désire est de plus en plus difficile. Les IPR ne ménagent pas leurs pressions pour que nous "innovions". Au point que pour certains dont les marottes sont bien connues, les inspections virent au village Potemkine.
Et puis, ils ne sont pas à une contradiction près: la classe inversée oui, mais il faut veiller à ne pas donner trop de travail aux élèves ! (ça je l'ai vraiment entendu d'un IPR).
Le problème de tout cela, c'est comme d'habitude la volonté de tout systématiser, sans réelle évaluation. "Ca marche en langues, faites le" sauf que beaucoup de collègues de langues en reviennent des ilots.

Ca me fait penser à cette blague des Nuls : "Quand je suis entré dans la boite en 1960, tout le monde voulait une DS : dessine des DS"

Olympias a écrit:

Dadoo33 a écrit:

Olympias a écrit:

Arverne a écrit:
Tu peux préciser, Olympias ?

C'était quelque chose que je voulais tester à cause de classes de seconde très très hétérogènes comprenant de plus en plus d'élèves refusant de travailler à la maison et voyant les bons et très bons élèves sombrer dans la "neurasthénie" à cause du ralentissement des cours.
Donc, je prends un chapitre ou un thème et tous les élèves travaillent en classe pendant une semaine ou plus (selon la longueur). J'avais testé avec de la géographie : je présente le chapitre, on fait un petit débroussaillage. Puis je distribue à chaque élève une feuille de route avec les exercices à faire : il y a de tout, vocabulaire, cartographie, résumer un article, analyse de document, schématiser, une étude de cas qui sert de base à la compo pour les plus avancés ...bref en fonction des besoins puisque j'ai fait des groupes. Et parfois, il y a un travail à réaliser à deux. Rentabilisation du manuel mais je modifie les consignes, dans leur pochette, ils ont la feuille de route avec les documents qui ne sont pas dans le manuel, des fonds de carte, les textes ... Je viens aider au fur et à mesure et je ramasse tout à la fin de la période.

Merci pour tes explications. Tu prends combien de temps pour la correction en classe?

Je fais les corrections en demi-groupes (on en a ) et une reprise en classe entière.

Ok merci Olympias.

Après Dadoo33, ça marche bien avec certains. Un peu moins avec d'autres mais il faut insister. Et puis comme tout est fait en classe, ils sont cernés !

Isis39 a écrit:Si tu fais tes cours comme tu le désires, c'est donc qu'on ne t'impose rien, non ?

Pour l'instant. Mais il a été question de mettre toutes les classes de l'établissement en îlots.

Philomène87 a écrit:

Isis39 a écrit:Si tu fais tes cours comme tu le désires, c'est donc qu'on ne t'impose rien, non ?

Pour l'instant. Mais il a été question de mettre toutes les classes de l'établissement en îlots.

Et qui t'oblige à le faire ?

Isis39 a écrit:

Philomène87 a écrit:

Isis39 a écrit:Si tu fais tes cours comme tu le désires, c'est donc qu'on ne t'impose rien, non ?

Pour l'instant. Mais il a été question de mettre toutes les classes de l'établissement en îlots.

Et qui t'oblige à le faire ?

Comme Isis, je ne comprends pas bien. Pour l'heure dans mon établissement, toutes les salles où j'interviens sont aménagées en trois rangées de 6 tables de deux bureaux. Mais personne ne me tape quand je fais déplacer les tables pour les mettre en individuel, en îlots, en 4 élèves face au mur du fond.

En pleine correction de mes 45 copies du 2è BB : belle hallucination dont je vous fais part, avec l'orthographe: "la second guerre alle appossé 1 pays contre 1 autre pays (la france contre les allemand) puis 2 autre son rentré en gerre c'est les etat Unis et la chine il son rentre plus tard à cause de la chine qui ont bonbardé l'aéroport de Auwitte barquinao cette aéroport apartene au etat unis"
Je m'arrête là ...

Sophie, tu parles bien de bac blanc ? en terminale ? gloups

Non de brevet blanc, pardon. Mais quand même ... En plus ce ne sont que quelques lignes : les aberrations historiques et cette excellente expression continuent sur plusieurs lignes encore ...

Bon, moi, j'en ai ras-les-couettes [je demande pardon pour la typo pourrie, j'ai plus de point sur mon ordinateur, clavier cassé]
On sort d'un we de trois jours, et je suis fatiguée avant même d'y aller alors que ma première heure commence à 10h40
J'en ai marre des secondes qui ne font rien, rien, RIEN
La semaine dernière, je distribue une feuille avec exercices, je dis et répète que c'est à faire pour tel jour, et le jour J, UN SEUL élève a fait son travail, c'est à peu près comme ça depuis le début de l'année, malgré les mots aux parents sur pronote, les sanctions (zéro), les notes pourries aux interros de connaissance (interros basique hein, la date de tel truc, la définition de machin), des notes médiocres aux contrôles où il faut rédiger

Argument des élèves "vous mettez pas les devoirs sur pronote alors on sait pas qu'il faut faire"
Les leçons jamais, jamais sues "ils n'ont pas la méthode", dit la mère représentante des parents en conseil de classe
La méthode, bon sang, c'est d'apprendre par coeur, savoir que 1453 = chute de Constantinople y'a pas besoin de méthode nom de nom
Evidemment, si travail non fait, je mets zéro, du coup mes moyennes sont pourries et le proviseur me demande de venir m'expliquer, "Madame Elaïna, vos moyennes sont trop basses, ça ne va pas du tout, vous êtes trop exigeante", puis l'argument facile "ce n'est pas parce que vous êtes chartiste que tout le monde doit l'être"  (mais oui, bien sûr, demander qu'on sache trois dates et deux définitions, c'est vouloir que tout le monde soit chartiste)

Marre des terminales qui n'ont rien appris, les bacs blancs sont également mauvais, même corrigés par mes collègues (ça me rassure en un sens, je ne suis donc pas la seule tortionnaire fasciste)

Pourtant je suis dans un établissement socialement favorisé, les élèves sont dans l'ensemble polis et assez ouverts (et encore, certains sont à gifler tellement ils sont bouffis de suffisance), il n'y a pas de problèmes spécifique à part le bavardage permanent
Je n'en peux pourtant plus
Ce matin, je suis déçue et amère, j'étais si contente de mon affectation dans un lycée réputé tout près de chez moi, et là j'ai juste pas envie d'y aller

Pour couronner le tout, mon plan de location pour partir en long WE pour l'ascension a été annulé, je suis à la recherche désespérée d'un plan de secours mais évidemment tout est plein
Gros ras le bol de tout


(pardon, fallait que ça sorte)

Non, pas pardon, le forum est là pour ça... On risque juste de s'entendre dire que c'est plus ou moins de notre faute parce qu'on a pas les "gestes" professionnels, mais bon...
Le fait est que les si les weekends à rallonge nous soulagent, ils nous compliquent singulièrement la tâche en finissant de démobiliser les élèves (je ne parle pas des TL, qui n'ont jamais vraiment été mobilisés et ne le sont plus du tout depuis le bac blanc), et en nous démobilisant nous aussi d'une certaine manière : quand une 2nde de garçons déboule surexcitée alors que toi tu t'es un peu calmé pendant trois jours, le choc est rude et nos réactions parfois inappropriées.

Bon, vous voyez, je suis bien sûr très loin des cadors de l'innovation, mais je tente de m'amender pour échapper au Goulag, avec par exemple des 1ES...
On ne peut sans doute pas encore parler de tâche complexe, mais peut-être est-elle "complexifiante" , avec une tentative de carte mentale, le tout se prêtant à un travail en binôme sinon en îlots...

http://www.fichier-pdf.fr/2017/05/09/dossier-documentaire-dreyfus-2017/
http://www.fichier-pdf.fr/2017/05/09/fiche-consignes-carte-mentale-dreyfus-2017/

Elaina, tu as raison ! Avec mes 1ère L j'ai perdu plus d'un mois de cours (semaine bac blanc = zéro cours + TPE à faire passer + eux absents au compte gouttes pour passer des oraux blanc de français et des oraux de TPE + fois les lundis fériés (4) + le jeudi où Jésus monte au ciel = 23 heures ! Yolo !

Merci Boris et Olympias

Je suis vraiment pas motivée en ce moment (doux euphémisme)

Je corrige les bacs blancs, c'est nul de chez nul, des copies vides, du blabla creux, des confusions, des terminales incapables d'écrire " IVe République" (font pas la différence entre 4 et 4e), donc certains ont précisé fièrement sur leur copie qu'ils avaient la spécialité Science Po !

Grosse discussion avec mon mari ce matin, qui éprouve un peu le même sentiment d'inutilité et de pression que moi (sauf que lui est dans une grosse FTN ^^)
On a l'impression que notre job est vide, vide de sens, qu'on peut s'agiter dans tout les sens, personne n'en a rien à cirer de nos savoirs, de nos compétences, etc
Heureusement, on a tous les deux un boulot pas loin de chez nous, avec des avantages (télétravail pour lui, edt cool pour moi etc), mais on en est à voir notre boulot comme un truc alimentaire
C'est pas ce que j'imaginais
C'est atterrant

Peut-être que ce sentiment est d'autant plus fort que tu es dans un lycée prisé ? Inconsciemment on doit avoir plus d'attentes que dans un collège lambda. Après je pense que ça dépend des années, des collègues, des projets qu'on monte, des classes ... mais aussi des priorités à l'extérieur du boulot. Il y a pas longtemps je discutais avec une fille d'un groupe de travail academique, ayant fait des formations etc. Elle avait été surprise de ma volonté de lâcher le boulot, de ne pas suivre tout le renouvellement induit par les nouveaux programmes etc... Ben, elle est jeune maman et a changé de vision des choses et se met à temps partiel ! Que ce soit ça ou autre chose, on peut aussi s'épanouir en dehors du boulot et arrêter d'en faire toujours plus.