- ElyasEsprit sacré
Bonjour à tous,
Suite à la discussion sur Travailler un document (https://www.neoprofs.org/t112738-travailler-sur-un-document-en-histoire), quelqu'un avait demandé comment on travaillait les cartes.
Je vous propose de lancer la discussion autour de cette carte :
Comment travailleriez-vous cette carte avec vos élèves et pourquoi (selon nos publics et le niveau, nous n'aurons pas nécessairement les mêmes démarches) ? Pourriez-vous utiliser cette carte pour faire un cours d'une heure rien qu'avec elle ?
Suite à la discussion sur Travailler un document (https://www.neoprofs.org/t112738-travailler-sur-un-document-en-histoire), quelqu'un avait demandé comment on travaillait les cartes.
Je vous propose de lancer la discussion autour de cette carte :
Comment travailleriez-vous cette carte avec vos élèves et pourquoi (selon nos publics et le niveau, nous n'aurons pas nécessairement les mêmes démarches) ? Pourriez-vous utiliser cette carte pour faire un cours d'une heure rien qu'avec elle ?
- HonchampDoyen
6ème ?
5ème ?
4ème ?
1. S'assurer que les élèves comprennent ce que veut dire "taux de croissance urbaine".
2. Dans tous les cas, je leur dis que la carte est trop compliquée pour nous,et qu'on va la simplifier, et limiter les couleurs, et donc les catégories.
Donc, je leur demande de proposer quel(s) regroupement(s) faire...
L'idée est d'arriver à 3 catégories. Le rouge, le beige, et regrouper tous les verts.
C'est peut-être contestable, mais l'objectif est d'arriver à ce que les élèves simplifient, puis retiennent les 3 types d'évolution, et à quels continents/groupes de pays cela correspond.
3 catégories sont plus faciles à retenir que 6.
Et savoir simplifier/s'approprier une carte me semble fondamental.
Pour faire un croquis avec quelques noms sur fond de carte vierge donné.
ça prend bien une heure !
Evidemment, cela dépend du moment de l'année.
Faire transformer des cartes en croquis, ou faire faire des croquis, est une des activités que je préfère.
Certains élèves qui rédigent mal ont de sacrées qualités graphiques.
Je leur dit que faire un croquis , c'est en 5 points, comme les 5 doigts de la main. :
- réfléchir à ce qu'on garde de la carte d'origine. On pose ses stylos et on cogite.
- Choisir les noms utiles.
- Choisir des figurés.
- Faire la légende.
- Mettre un titre.
+ un 6ème aspect : le soin !
Je ne focalise pas sur orientation du croquis et échelle, je leur demande de vérifier qu'elle est présente, c'est tout.
3. Séance suivante, je leur demande quelle question se poser. Je leur dis que cela tient en un mot.
Evidemment, c'est le "pourquoi".
Et là, il faut des textes complémentaires.
4. Possibilité d'autres heures : traduction dans le paysage/pb éventuels, avec l'exemple des bidonvilles et des mégapoles des pays pauvres.
Bon, c'est à la louche, à la va-vite...
5ème ?
4ème ?
1. S'assurer que les élèves comprennent ce que veut dire "taux de croissance urbaine".
2. Dans tous les cas, je leur dis que la carte est trop compliquée pour nous,et qu'on va la simplifier, et limiter les couleurs, et donc les catégories.
Donc, je leur demande de proposer quel(s) regroupement(s) faire...
L'idée est d'arriver à 3 catégories. Le rouge, le beige, et regrouper tous les verts.
C'est peut-être contestable, mais l'objectif est d'arriver à ce que les élèves simplifient, puis retiennent les 3 types d'évolution, et à quels continents/groupes de pays cela correspond.
3 catégories sont plus faciles à retenir que 6.
Et savoir simplifier/s'approprier une carte me semble fondamental.
Pour faire un croquis avec quelques noms sur fond de carte vierge donné.
ça prend bien une heure !
Evidemment, cela dépend du moment de l'année.
Faire transformer des cartes en croquis, ou faire faire des croquis, est une des activités que je préfère.
Certains élèves qui rédigent mal ont de sacrées qualités graphiques.
Je leur dit que faire un croquis , c'est en 5 points, comme les 5 doigts de la main. :
- réfléchir à ce qu'on garde de la carte d'origine. On pose ses stylos et on cogite.
- Choisir les noms utiles.
- Choisir des figurés.
- Faire la légende.
- Mettre un titre.
+ un 6ème aspect : le soin !
Je ne focalise pas sur orientation du croquis et échelle, je leur demande de vérifier qu'elle est présente, c'est tout.
3. Séance suivante, je leur demande quelle question se poser. Je leur dis que cela tient en un mot.
Evidemment, c'est le "pourquoi".
Et là, il faut des textes complémentaires.
4. Possibilité d'autres heures : traduction dans le paysage/pb éventuels, avec l'exemple des bidonvilles et des mégapoles des pays pauvres.
Bon, c'est à la louche, à la va-vite...
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- Isis39Enchanteur
Je viens de me rendre compte que, en fait, avec ce genre de carte, je fais un peu comme tu le fais avec les textes, sans questionnement. Que nous apprend cette carte ? et généralement les élèves se rendent compte qu'il faut lire le titre et la légende pour pouvoir comprendre la carte et apprendre des choses. Ce qui permet d'établir une sorte de méthodologie pour étudier une carte.
Après, je n'y passe pas forcément une heure. Surtout en 6e où je vais plus travailler le paysage et l'habiter.
Après, je n'y passe pas forcément une heure. Surtout en 6e où je vais plus travailler le paysage et l'habiter.
- ElyasEsprit sacré
On choisit le niveau, l'important est de partager nos démarches (on peut mettre une autre carte, j'ai mis celle-là car elle a des limites très intéressantes).
Personnellement, si je devais passer une heure dessus, je travaillerai comme sur un document en histoire mais avec les particularités intrinsèques à cet artefact qu'est la carte.
Mon but serait de décoder l'explicite et de soulever l'implicite pour pouvoir avoir plus d'informations sur les acteurs, les espaces et les pratiques révélées par cette carte.
Je commencerai par leur faire observer la carte avec, pour ceux qui veulent, un brouillon pour noter leurs remarques, les informations qu'ils prélèvent et leurs questions.
Je commencerai par une question : "Que comprenez-vous avec cette carte ?", notant au tableau toutes leurs remarques (tableau central).
Je poursuivrai en leur demandant : "De quoi avez-vous besoin pour mieux comprendre la carte ?" Je réponds à toutes leurs questions, inscrivant les réponses au tableau (tableau central).
Là, je demande : "Avec ces informations, avez-vous compris de nouvelles choses sur cette carte ?" Je note à nouveau les informations (tableau central).
J'ai noté en bleu et quand on a fini cette phase, je note en rouge Décrire sur le tableau central.
Il est possible que j'aie noté des choses sur mes pans de tableaux latéraux (préparation à l'identification et à l'explication).
Ceci fait, j'attaque l'identification. Je leur demande de m'identifier/présenter la carte. Là, ça coince. Ce n'est pas comme avec des textes ou de l'iconographie/photographie. Je leur apprends alors à donner le type de carte (planisphère), le type de projection (polaire ou "traditionnelle", je me contente de ça au collège, ptêt que je devrais donner un autre mot pour "traditionnelle"), l'échelle, la source qui a permis de créer la carte et son titre ainsi que son orientation.
On note tout ça au tableau de gauche et j'inscris en rouge Identifier.
On attaque ensuite le moment des pourquoi ? et des mais c'est qui/quoi ? qu'on va distribuer entre identifier, décrire et expliquer (tableau latéral de droite). Là, on attaque sur les seuils de discrétion : pourquoi l'algorithme n'est-il pas le même pour chaque élément de la légende ? Pourquoi met-on une couleur pour les pays sans données alors qu'aucun n'apparaît sur le carte ? (EDIT : mince, j'ai repéré le Sahara occidental en données non disponibles, donc là, la question serait : Pourquoi n'avons-nous pas de données pour ce territoire ? on pourrait ensuite montrer que toutes les cartes ne distinguent pas le Sahara occidental du Maroc, que c'est un choix politique) Pourquoi des pays sont-ils en décroissance urbaine ? Pourquoi d'autres pays sont-ils en forte croissance urbaine ? Qu'est-ce que l'ONU-habitat et la Banque mondiale et pourquoi ont-ils les chiffres qui ont permis de construire la carte ? Enfin, pourquoi cette carte ne respecte pas les conventions cartographiques ?
Je finis par leur demander pourquoi cette carte est à la fois intéressante et pose problème.
Je note tout au tableau dans les différentes parties (identifier, décrire, expliquer).
A la fin, ils mettent en mots tout ce qui est au tableau.
A la fin, j'ai une leçon qui donne l'idée d'une croissance urbaine mondiale mais inégale sur Terre, une description de la croissance par types de pays avec mention de l'exode rural, de l'urbanisation déjà ancienne dans certains pays, des migrations internationales dues à la pauvreté ou à la situation politique d'un pays, de l'investissement dans le développement, principalement dans les zones urbaines, par de grandes organisations internationales etc.
J'ai fait ça en 5e cette année sur une carte du PIB, les élèves avaient beaucoup aimé cette approche et sur les cartes suivantes, j'ai remarqué qu'ils avaient intégré certains questionnements. L'intérêt serait de développer ce questionnement pour que je n'aie plus à guider les élèves mais ça, ça demanderait de travailler souvent comme cela. Pour le moment, j'en suis entre 1 à 3 séances par an. Pour que cela génère des automatismes, je devrais sans doute le faire une fois par chapitre de géographie mais là, c'est chaud car je manquerai d'heures pour finir le programme.
Dans tous les cas, pas mal d'élèves ont compris que la carte n'est pas un objet neutre mais un objet partial et partiel qu'il faut interroger.
Personnellement, si je devais passer une heure dessus, je travaillerai comme sur un document en histoire mais avec les particularités intrinsèques à cet artefact qu'est la carte.
Mon but serait de décoder l'explicite et de soulever l'implicite pour pouvoir avoir plus d'informations sur les acteurs, les espaces et les pratiques révélées par cette carte.
Je commencerai par leur faire observer la carte avec, pour ceux qui veulent, un brouillon pour noter leurs remarques, les informations qu'ils prélèvent et leurs questions.
Je commencerai par une question : "Que comprenez-vous avec cette carte ?", notant au tableau toutes leurs remarques (tableau central).
Je poursuivrai en leur demandant : "De quoi avez-vous besoin pour mieux comprendre la carte ?" Je réponds à toutes leurs questions, inscrivant les réponses au tableau (tableau central).
Là, je demande : "Avec ces informations, avez-vous compris de nouvelles choses sur cette carte ?" Je note à nouveau les informations (tableau central).
J'ai noté en bleu et quand on a fini cette phase, je note en rouge Décrire sur le tableau central.
Il est possible que j'aie noté des choses sur mes pans de tableaux latéraux (préparation à l'identification et à l'explication).
Ceci fait, j'attaque l'identification. Je leur demande de m'identifier/présenter la carte. Là, ça coince. Ce n'est pas comme avec des textes ou de l'iconographie/photographie. Je leur apprends alors à donner le type de carte (planisphère), le type de projection (polaire ou "traditionnelle", je me contente de ça au collège, ptêt que je devrais donner un autre mot pour "traditionnelle"), l'échelle, la source qui a permis de créer la carte et son titre ainsi que son orientation.
On note tout ça au tableau de gauche et j'inscris en rouge Identifier.
On attaque ensuite le moment des pourquoi ? et des mais c'est qui/quoi ? qu'on va distribuer entre identifier, décrire et expliquer (tableau latéral de droite). Là, on attaque sur les seuils de discrétion : pourquoi l'algorithme n'est-il pas le même pour chaque élément de la légende ? Pourquoi met-on une couleur pour les pays sans données alors qu'aucun n'apparaît sur le carte ? (EDIT : mince, j'ai repéré le Sahara occidental en données non disponibles, donc là, la question serait : Pourquoi n'avons-nous pas de données pour ce territoire ? on pourrait ensuite montrer que toutes les cartes ne distinguent pas le Sahara occidental du Maroc, que c'est un choix politique) Pourquoi des pays sont-ils en décroissance urbaine ? Pourquoi d'autres pays sont-ils en forte croissance urbaine ? Qu'est-ce que l'ONU-habitat et la Banque mondiale et pourquoi ont-ils les chiffres qui ont permis de construire la carte ? Enfin, pourquoi cette carte ne respecte pas les conventions cartographiques ?
Je finis par leur demander pourquoi cette carte est à la fois intéressante et pose problème.
Je note tout au tableau dans les différentes parties (identifier, décrire, expliquer).
A la fin, ils mettent en mots tout ce qui est au tableau.
A la fin, j'ai une leçon qui donne l'idée d'une croissance urbaine mondiale mais inégale sur Terre, une description de la croissance par types de pays avec mention de l'exode rural, de l'urbanisation déjà ancienne dans certains pays, des migrations internationales dues à la pauvreté ou à la situation politique d'un pays, de l'investissement dans le développement, principalement dans les zones urbaines, par de grandes organisations internationales etc.
J'ai fait ça en 5e cette année sur une carte du PIB, les élèves avaient beaucoup aimé cette approche et sur les cartes suivantes, j'ai remarqué qu'ils avaient intégré certains questionnements. L'intérêt serait de développer ce questionnement pour que je n'aie plus à guider les élèves mais ça, ça demanderait de travailler souvent comme cela. Pour le moment, j'en suis entre 1 à 3 séances par an. Pour que cela génère des automatismes, je devrais sans doute le faire une fois par chapitre de géographie mais là, c'est chaud car je manquerai d'heures pour finir le programme.
Dans tous les cas, pas mal d'élèves ont compris que la carte n'est pas un objet neutre mais un objet partial et partiel qu'il faut interroger.
- egometDoyen
Quelques remarques sur les chiffres:
1) Bien faire noter que la carte montre des taux de croissance et non des proportions ou des valeurs absolues. Elle serait à confronter avec une carte des grands centres urbains et une carte indiquant la part de la population urbaine dans la population générale.
2) Appréhender un taux de croissance est difficile. 6%, ça n'a l'air de rien pour celui qui n'a pas l'habitude de manipuler le concept. C'est pourtant énorme. Ça correspond grosso modo à un doublement en 12 ans! Autrement dit, les gens vivent dans d'immenses chantiers ou dans des bidonvilles qui s'étendent de façon chaotique.
3) A confronter aussi avec l'évolution de la population d'une manière générale. Intéressant pour l'ancien bloc soviétique, la Zambie, la Chine etc.
Je trouve que c'est une carte intéressante, mais qui demande pas mal de connaissances pour l'interpréter.
1) Bien faire noter que la carte montre des taux de croissance et non des proportions ou des valeurs absolues. Elle serait à confronter avec une carte des grands centres urbains et une carte indiquant la part de la population urbaine dans la population générale.
2) Appréhender un taux de croissance est difficile. 6%, ça n'a l'air de rien pour celui qui n'a pas l'habitude de manipuler le concept. C'est pourtant énorme. Ça correspond grosso modo à un doublement en 12 ans! Autrement dit, les gens vivent dans d'immenses chantiers ou dans des bidonvilles qui s'étendent de façon chaotique.
3) A confronter aussi avec l'évolution de la population d'une manière générale. Intéressant pour l'ancien bloc soviétique, la Zambie, la Chine etc.
Je trouve que c'est une carte intéressante, mais qui demande pas mal de connaissances pour l'interpréter.
_________________
Primum non nocere.
Ubi bene, ibi patria.
Mes livres, mes poèmes, réflexions pédagogiques: http://egomet.sanqualis.com/
- ElevenNeoprof expérimenté
Après, il y a la possibilité de transformer cette carte en SH (schéma heuristique) ou transformer cette carte en un texte rédigé (ce que l'élève aurait compris de cette carte).
_________________
2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- Luciano PoniatowskiNiveau 5
Oui, merci Elyas pour ces pistes. Je pense que trop souvent je n'étudie pas assez "à fond" la carte et ne relève pas assez avec les élèves tout ce qui est implicite.
Une question par ailleurs, comment faites-vous étudier les cartes par anamorphose ? Je n'ai pas encore trop essayé (juste présenté le principe, mais c'était déjà difficile à comprendre pour certains).
Une question par ailleurs, comment faites-vous étudier les cartes par anamorphose ? Je n'ai pas encore trop essayé (juste présenté le principe, mais c'était déjà difficile à comprendre pour certains).
- poybeNiveau 6
Je l'ai fait plusieurs fois, ils ont besoin d'être "accompagnés" avec les bonnes questions et là, pour la plupart, ils comprennent ... mais j'ai l'impression que c'est assez ponctuel en effet. En même temps, le programme de 5è s'y prête, après beaucoup moins (peut être 4è mais je n'en ai plus depuis des années).
- ElyasEsprit sacré
Je ne trouve pas beaucoup d'intérêt aux cartes par anamorphose au collège pour plusieurs raisons :
- la carte est un fait graphique d'une très grande abstraction, c'est déjà difficile de faire comprendre à tous les élèves qu'une ligne est une limite et de leur faire à tous distinguer l'océan des terres émergées.
- il y a déjà beaucoup de choses à leur apprendre sur l'analyse et la critique d'une carte.
Après, s'ils ont compris, on peut les initier à la carte par anamorphose (4e-3e). Evidemment, si on utilise la carte que comme prélèvement d'informations explicites (pour ne pas faire un magistral ayant comme support la carte), ça n'a pas grand intérêt à mon avis dans l'appropriation du savoir par les élèves.
- la carte est un fait graphique d'une très grande abstraction, c'est déjà difficile de faire comprendre à tous les élèves qu'une ligne est une limite et de leur faire à tous distinguer l'océan des terres émergées.
- il y a déjà beaucoup de choses à leur apprendre sur l'analyse et la critique d'une carte.
Après, s'ils ont compris, on peut les initier à la carte par anamorphose (4e-3e). Evidemment, si on utilise la carte que comme prélèvement d'informations explicites (pour ne pas faire un magistral ayant comme support la carte), ça n'a pas grand intérêt à mon avis dans l'appropriation du savoir par les élèves.
- egometDoyen
Sans parler du fait que, pour comprendre l'anamorphose, il faut déjà être habitué à la carte qui sert de support. Il faut savoir situer et reconnaître les pays déformés.
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- egometDoyen
Il est très difficile de prélever une information précise sur une anamorphose. C'est un schéma pédagogique destiné à frapper l'imagination de celui qui a déjà une représentation mentale. Si votre imagination n'a pas été préalablement nourrie par un grand nombre de cartes normales, vous n'avez aucune chance d'en tirer quoi que ce soit.
C'est comme de parler de rupture des règles poétiques à quelqu'un qui n'a jamais lu de poésie classique. Il manque des prérequis.
C'est comme de parler de rupture des règles poétiques à quelqu'un qui n'a jamais lu de poésie classique. Il manque des prérequis.
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- poybeNiveau 6
Effectivement on ne va pas dans des analyses très poussées, mais une fois qu'ils ont compris le principe, c'est quand même très parlant et ils voient tout de suite où le phénomène est fort, où il est faible. Parfois mieux qu'avec des couleurs ... surtout quand on a des élèves qui sont daltoniens ... ça m'est arrivé cette année, je ne m'y attendais pas, il devait se faire expliquer les couleurs par sa voisine à chaque fois.
Enfin bref, je ne vais pas naturellement ou facilement vers l'anamorphose, mais si elle se trouve dans le manuel et qu'elle correspond à quelque chose que je veux montrer, il m'arrive de l'utiliser.
Enfin bref, je ne vais pas naturellement ou facilement vers l'anamorphose, mais si elle se trouve dans le manuel et qu'elle correspond à quelque chose que je veux montrer, il m'arrive de l'utiliser.
- ElyasEsprit sacré
poybe a écrit:Effectivement on ne va pas dans des analyses très poussées, mais une fois qu'ils ont compris le principe, c'est quand même très parlant et ils voient tout de suite où le phénomène est fort, où il est faible. Parfois mieux qu'avec des couleurs ... surtout quand on a des élèves qui sont daltoniens ... ça m'est arrivé cette année, je ne m'y attendais pas, il devait se faire expliquer les couleurs par sa voisine à chaque fois.
Enfin bref, je ne vais pas naturellement ou facilement vers l'anamorphose, mais si elle se trouve dans le manuel et qu'elle correspond à quelque chose que je veux montrer, il m'arrive de l'utiliser.
Et tu as raison. J'ai été un peu tranché dans mon intervention. La question, et Egomet la soulève, est comment initier les élèves à un objet de haute abstraction (la carte par anamorphose) qui a besoin de la maîtrise d'un autre objet de haute abstraction (la carte traditionnelle). C'est tout un cheminement passionnant. Or, on va être réaliste pour pouvoir donner des bases solides voire beaucoup plus aux élèves en collège et qu'on souhaite y intégrer la maîtrise de la lecture des cartes par anamorphose, il faut y consacrer du temps. Or, la géographie est souvent largement moins traitée niveau horaire que l'histoire. Pour maîtriser la carte par anamorphose, il faudrait lui consacrer 8 à 10h sur 2 ans, soit 8-10 séances sur des cartes par anamorphose (en fait, il en faudrait 12 mais je ne vais pas abuser). Personne n'osera faire cela, pour de multiples raisons tant légitimes qu'illégitimes.
EDIT : je vais même être terrible. Nous avons 400h environ d'HG de la 6e à la 3e. Pour que la carte par anamorphose puisse être maîtrisée, il faut d'abord que la cartographie traditionnelle soit maîtrisée. On va dire qu'il faut 24h de cours exclusivement consacrée à la carte traditionnelle de la 6e à la 3e (6h par an, apparemment faire six fois dans une durée une activité langagière est nécessaire pour être acquise) et 12h en 4e-3e pour la carte par anamorphose, soit 36h mais ça c'est l'idéal. Personne ne fera cela.
- egometDoyen
Jolie estimation.
Et encore, il faut s'entendre sur l'idée de carte traditionnelle: carte politique, physique, topographique etc.
Je pense aussi qu'il faut un travail de mémorisation sérieux: savoir placer correctement un certain nombre de choses, typiquement avoir de repères qui aillent un peu plus loin que les 5 (6? 7?) continents, la Chine, la Russie et les USA.
Et encore, il faut s'entendre sur l'idée de carte traditionnelle: carte politique, physique, topographique etc.
Je pense aussi qu'il faut un travail de mémorisation sérieux: savoir placer correctement un certain nombre de choses, typiquement avoir de repères qui aillent un peu plus loin que les 5 (6? 7?) continents, la Chine, la Russie et les USA.
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- poybeNiveau 6
Elyas a écrit:
Et tu as raison. J'ai été un peu tranché dans mon intervention. La question, et Egomet la soulève, est comment initier les élèves à un objet de haute abstraction (la carte par anamorphose) qui a besoin de la maîtrise d'un autre objet de haute abstraction (la carte traditionnelle). C'est tout un cheminement passionnant. Or, on va être réaliste pour pouvoir donner des bases solides voire beaucoup plus aux élèves en collège et qu'on souhaite y intégrer la maîtrise de la lecture des cartes par anamorphose, il faut y consacrer du temps. Or, la géographie est souvent largement moins traitée niveau horaire que l'histoire. Pour maîtriser la carte par anamorphose, il faudrait lui consacrer 8 à 10h sur 2 ans, soit 8-10 séances sur des cartes par anamorphose (en fait, il en faudrait 12 mais je ne vais pas abuser). Personne n'osera faire cela, pour de multiples raisons tant légitimes qu'illégitimes.
EDIT : je vais même être terrible. Nous avons 400h environ d'HG de la 6e à la 3e. Pour que la carte par anamorphose puisse être maîtrisée, il faut d'abord que la cartographie traditionnelle soit maîtrisée. On va dire qu'il faut 24h de cours exclusivement consacrée à la carte traditionnelle de la 6e à la 3e (6h par an, apparemment faire six fois dans une durée une activité langagière est nécessaire pour être acquise) et 12h en 4e-3e pour la carte par anamorphose, soit 36h mais ça c'est l'idéal. Personne ne fera cela.
Pour ce qui est de la maîtrise, ils ont le temps aussi après le collège. Déjà s'ils savent l'identifier et la lire pour en tirer ce qu'on avait prévu au départ, c'est pas mal. De toutes façons les occasions de l'utiliser de façon pertinente ne sont pas si nombreuses.
(Et sinon perso je fais autant de géo que d'histoire ... quand je rogne c'est sur l'EMC ... et là oui à ma grande honte je rogne).
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