- ylmExpert spécialisé
Quand je bossais en ZEP (PEPIV/violence/sensible) on était également très loin de ces chiffres là. Très loin au-dessus. 5 exclus par jour c'était les très très bons jours. C'était plus souvent 5 exclus par heure.babouchka4 a écrit:Vaintetroua a écrit:Nous avons compté, l'an dernier, plus de 850 exclusions de cours sur une année (pour 470 élèves). Stratosphérique ou pas, nos 3 CPE nous ont toujours encouragé à le faire, pour qu'elles puissent s’occuper des élèves et qu'on puisse faire cours. Jamais non plus une seule remontrance de la direction à ce sujet. Ah oui, nous sommes en REP
Ce qui fait une moyenne de 5 élèves exclus par jour sur l'année. C'est ÉNORME !!
Bien sûr qu'il y'aura certainement davantage D'exclusions en rep ou rep + / à un bahut lambda...
Rep ou pas, si tu trouves ça normal ça me choque.
J'ai bossé en Éclair on était très loin de ces chiffres là.
- RendashBon génie
Saska a écrit:Cath a écrit:
Pendant ce temps-là, le prof fait cours.Ai je dit le contraire ?Rendash a écrit:
C'est vrai, maiis ce n'est pas non plus en cours qu'on pourra s'occuper de ça. On pense d'abord aux 29 autres élèves, qui ont le droit de travailler correctement.
C'est le boulot du CPE, du PP, du COP, de l'AS, de la direction, et de tout ce monde là ensemble quand il faut.
Sauf que ça ne se fait pas en 3 jours, et que c'est usant quand on mène un boulot de fond avec un gamin et une famille de voir systématiquement le môme arriver 5 fois par semaine dans notre bureau....d'où le ras le bol de certains collègues vis à vis des exclusions (sans compter certains enseignants - mais je suis sure que vous n'en faites pas partie) qui virent X élèves juste pour oubli de matériel...
Mais le ras-le-bol est compréhensible. Ce sont les réflexions qui ne le sont pas : un CPE, si compétent soit-il, ne peut pas juger du bien-fondé d'une exclusion, et certainement pas après avoir vu seulement l'élève exclu. Exclure pour oubli de matériel, bon, je trouve ça idiot, et c'est interdit, c'est même écrit noir sur blanc ; mais quand c'est un gros groupe qui prend ça comme un jeu et qui n'en fiche pas une rame ni ne porte son matériel, et que le reste est inefficace, il y a bien un moment où il faut taper fort.
Seulement quand tu as une vie sco qui vient te dire la bouche en cœur "ha mais les colles on fait pas, z'avez qu'à les prendre sur vos heures", des solutions, t'en as pas trente-six. J'ai autre chose à foutre que de faire des heures en plus pour surveiller mes collés, et il est hors de question qu'ils viennent enquiquiner mes autres classes (et je n'ai pas la place, de toute façon). Et puis, le principe de la retenue en pleine journée quand ça ne gêne pas, c'est quand même très con. Si la vie scolaire ne peut pas prendre un créneau de deux heures pour surveiller les collés, son utilité en tant que vie scolaire est déjà moins grande. Le jour où je tombe sur un truc comme ça, fort bien, je m'arrangerai autrement ; mais le CPE et les AED n'auront pas intérêt à venir m'enquiquiner avec leurs paperasses à distribuer pendant mon cours :lol:
Evidemment, si les AED n'étaient pas constamment en sous-effectif, pressés comme des citrons puis jetés comme des malpropres par une administration vraiment dégueulasse sur ce point, ça serait sans doute plus facile.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
@theeducator
Ah moi, sur mes heures de trou, de temps en temps, je vais aider à la vérification des carnets à la sortie. Et il m'est arrivé en cas de force majeure, de prendre quelques élèves dans ma salle (vide) en permanence parce qu'il n'y a de place nul part ailleurs.
C'est très rare, mais ça me donne une petitime idée du boulot de la vie sco (avec qui je m'entends très bien). En "faisant", je découvre des problématiques que je n'imaginais pas.
Ah moi, sur mes heures de trou, de temps en temps, je vais aider à la vérification des carnets à la sortie. Et il m'est arrivé en cas de force majeure, de prendre quelques élèves dans ma salle (vide) en permanence parce qu'il n'y a de place nul part ailleurs.
C'est très rare, mais ça me donne une petitime idée du boulot de la vie sco (avec qui je m'entends très bien). En "faisant", je découvre des problématiques que je n'imaginais pas.
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Asinus asinum fricat
- lene75Prophète
L'incompréhension entre CPE et profs vient du fait que souvent les CPE ne se rendent pas compte que garder un élève perturbateur en cours, c'est priver les 34 autres de cours et c'est souvent prêter le flanc à une aggravation de la situation et à un effet boule de neige. Il ne s'agit pas de "soulager" le prof mais de permettre au cours de se dérouler normalement (ce qui laissera peut-être un vague espoir, clin d'oeil à un autre fil, que tous les bons élèves ne fuient pas vers le privé). Il est bon de se rappeler que le prof est seul face à 35 et que s'il s'occupe d'un, ne pouvant pas se dédoubler, il en laisse en plan 34 autres.
On considère souvent le prof qui sanctionne comme le mauvais prof, parce que ça se voit de l'extérieur, de sorte que certains collègues préfèrent garder le b* à l'intérieur de leur classe pour être bien vus.
D'ailleurs, dans le même genre d'incompréhensions, il y a les interruptions intempestives de cours juste pour donner un papier ou une info. Une interruption de cours de 30 sec, ce ne sont pas juste 30 sec de perdues, c'est toute une classe dissipée qu'il faut remettre au travail, un raisonnement qu'il faut reprendre à 0 parce qu'on a perdu le fil, etc. Quand ça arrive 3 fois dans l'heure, on peut considérer que la séance est foutue.
On considère souvent le prof qui sanctionne comme le mauvais prof, parce que ça se voit de l'extérieur, de sorte que certains collègues préfèrent garder le b* à l'intérieur de leur classe pour être bien vus.
D'ailleurs, dans le même genre d'incompréhensions, il y a les interruptions intempestives de cours juste pour donner un papier ou une info. Une interruption de cours de 30 sec, ce ne sont pas juste 30 sec de perdues, c'est toute une classe dissipée qu'il faut remettre au travail, un raisonnement qu'il faut reprendre à 0 parce qu'on a perdu le fil, etc. Quand ça arrive 3 fois dans l'heure, on peut considérer que la séance est foutue.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Thalia de GMédiateur
the educator, tu es dans un grand établissement ?
Il me semble que l'image d'un cpe peut varier selon les effectifs, parce que dans un petit étab, il peut être omniprésent et éventuellement redouté.
J'adore le mien, très humain, qui se considère comme étant de notre côté, et par qui les élèves n'aiment pas être convoqués. Il peut n'être pas d'accord avec nous, jamais il ne le dira devant un élève, mais à la cantine il peut bien dire : "Pour untel, tu as déconné"
Je crois très honnêtement qu'il faut offrir aux élèves l'image d'une équipe soudée.
Et que certains principes soient intangibles (du vécu) : on n'agresse pas physiquement un enseignant.
J'ai écrit deux fois "l'image" : révélateur.
Il me semble que l'image d'un cpe peut varier selon les effectifs, parce que dans un petit étab, il peut être omniprésent et éventuellement redouté.
J'adore le mien, très humain, qui se considère comme étant de notre côté, et par qui les élèves n'aiment pas être convoqués. Il peut n'être pas d'accord avec nous, jamais il ne le dira devant un élève, mais à la cantine il peut bien dire : "Pour untel, tu as déconné"
Je crois très honnêtement qu'il faut offrir aux élèves l'image d'une équipe soudée.
Et que certains principes soient intangibles (du vécu) : on n'agresse pas physiquement un enseignant.
J'ai écrit deux fois "l'image" : révélateur.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- DanskaProphète
the educator a écrit:
2/le surveillant ou le cpe est comme toi, il tient a son capital autorité: si tu ne fais pas lever un élève, il y a des chances que l'artiste s'y refuse même avec la vie scolaire qui n'a pas beaucoup plus de pouvoirs de police que toi (et la pire des situations, c'est quand ton collegue au bout du rouleau t'explique que l'élève refuse depuis 5 minutes, que tu demandes sans lever le ton au loulou de se lever et qu'il s'execute tranquillement: moment de satisfaction personnelle, mais toujours très gênant vis à vis du collègue).
Ah ? C'est précisément ce qu'a fait mon élève de lundi, mais j'ai dû rater la partie "gêne extrême". Pour un élève, enseignant et représentant de la vie scolaire n'ont pas les mêmes moyens ni la même source d'autorité, ce qui me paraît normal. J'aurais été bien plus embêtée s'il avait aussi refusé d'obéir au surveillant venu le chercher !
the educator a écrit:C'est comme nous, on vous les renvoie quand c'est possible. Point. C'est de la provocation, parce que je ne le fais jamais, mais il ne faut pas croire qu'il y ait une armée de petits bras prêts à servir ton libre arbitre.
Alors là, le CPE qui me ramène un élève exclu (pour une bonne raison, j'entends, je n'exclus pas pour un oubli de matériel), j'arrête net mon cours et lui laisse la classe. Si vraiment il y a exagération de la part de l'enseignant, ça peut se dire, mais pas pendant le cours, pas devant les élèves.
Franchement, tu imagines qu'on vire des élèves en profitant de notre "libre arbitre" ? Ceux dont la tête ne nous revient pas, qui ont oublié de dire bonjour en entrant, qui nous ont regardé de travers... allez, dehors ! Ben non, quand on exclut, c'est qu'il y a une bonne raison, en général : un élève qu'on n'arrive pas à calmer, qui gêne les autres, qui empêche le cours de se dérouler normalement... S'il y a d'autres solutions dans ces cas-là que l'exclusion du cours, je suis preneuse !
- RendashBon génie
the educator a écrit:C'est comme nous, on vous les renvoie quand c'est possible. Point. C'est de la provocation, parce que je ne le fais jamais, mais il ne faut pas croire qu'il y ait une armée de petits bras prêts à servir ton libre arbitre.
De toute façon, on ne peut pas établir de quotas en la matière. On exclut quand c'est nécessaire. Point.
Non, mais prêts à servir la réussite scolaire des 29 autres élèves, en revanche, oui. Ou alors faut changer de boulot. C'est ahurissant d'en faire une question d'ego
Quant aux coups de main, ma foi, je prends parfois des élèves quand je bosse dans ma salle et que la permanence est bondée. Je le faisais il y a deux ans en tout cas, pour décharger les AED, parce qu'on bossait bien ensemble et qu'ils devaient en plus gérer leur burnasse de CPE (bon, elle ne gênait pas trop, elle ne sortait pas de son bureau, et on entendait la clef tourner quand la récré sonnait :lol: ).[/quote]
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- RendashBon génie
lene75 a écrit:
D'ailleurs, dans le même genre d'incompréhensions, il y a les interruptions intempestives de cours juste pour donner un papier ou une info. Une interruption de cours de 30 sec, ce ne sont pas juste 30 sec de perdues, c'est toute une classe dissipée qu'il faut remettre au travail, un raisonnement qu'il faut reprendre à 0 parce qu'on a perdu le fil, etc. Quand ça arrive 3 fois dans l'heure, on peut considérer que la séance est foutue.
J'ai d'ailleurs râlé pas plus tard que ce matin après avoir été interrompu trois fois lors des deux premières heures.
Danska a écrit:the educator a écrit:C'est comme nous, on vous les renvoie quand c'est possible. Point. C'est de la provocation, parce que je ne le fais jamais, mais il ne faut pas croire qu'il y ait une armée de petits bras prêts à servir ton libre arbitre.
Alors là, le CPE qui me ramène un élève exclu (pour une bonne raison, j'entends, je n'exclus pas pour un oubli de matériel), j'arrête net mon cours et lui laisse la classe. Si vraiment il y a exagération de la part de l'enseignant, ça peut se dire, mais pas pendant le cours, pas devant les élèves.
Franchement, tu imagines qu'on vire des élèves en profitant de notre "libre arbitre" ? Ceux dont la tête ne nous revient pas, qui ont oublié de dire bonjour en entrant, qui nous ont regardé de travers... allez, dehors ! Ben non, quand on exclut, c'est qu'il y a une bonne raison, en général : un élève qu'on n'arrive pas à calmer, qui gêne les autres, qui empêche le cours de se dérouler normalement... S'il y a d'autres solutions dans ces cas-là que l'exclusion du cours, je suis preneuse !
, derechef :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- SaskaNiveau 8
Voilà, c'est ça ! Si chacun arrive à comprendre les contraintes de l'autre (la vie sco, les contraintes des profs, et les profs, les contraintes de la vie sco), normalement on arrive à travailler ensemble efficacement.KrilinXV3 a écrit:@theeducator
Ah moi, sur mes heures de trou, de temps en temps, je vais aider à la vérification des carnets à la sortie. Et il m'est arrivé en cas de force majeure, de prendre quelques élèves dans ma salle (vide) en permanence parce qu'il n'y a de place nul part ailleurs.
C'est très rare, mais ça me donne une petitime idée du boulot de la vie sco (avec qui je m'entends très bien). En "faisant", je découvre des problématiques que je n'imaginais pas.
Sur le dernier point, totalement OK ! Sur le premier, faire une grille de service vie scolaire est un exercice à peu près aussi casse-pieds que faire l'EDT d'un établissement. J'invite tous ceux qui trouvent que les AED ne sont jamais là quand on a besoin d'eux à venir faire une perm administrative de fin août avec son CPE qui se réarrachera les cheveux quand les EDT donnés aux élèves le 1er septembre auront été complètement modifiés le 15 septembre.Si la vie scolaire ne peut pas prendre un créneau de deux heures pour surveiller les collés, son utilité en tant que vie scolaire est déjà moins grande. Le jour où je tombe sur un truc comme ça, fort bien, je m'arrangerai autrement ; mais le CPE et les AED n'auront pas intérêt à venir m'enquiquiner avec leurs paperasses à distribuer pendant mon cours Laughing
Evidemment, si les AED n'étaient pas constamment en sous-effectif, pressés comme des citrons puis jetés comme des malpropres par une administration vraiment dégueulasse sur ce point, ça serait sans doute plus facile.
Quant à la paperasse à distribuer, elle nous enquiquine autant que vous...mais comme jusqu'à preuve du contraire, la connexion internet des parents et leur consultation des outils style ENT, Pronote et cie, reste très aléatoire, sans compter le rectorat qui nous dit "Dématérialisez" et en même temps "Donnez à tous les bambins tel papier" hé ben on n'a pas de solution. Les papiers divers, je les fais mettre dans les casiers des profs pour qu'ils distribuent eux mêmes...mais y en a toujours 1 ou 2 qui n'ouvrent leur casier qu'une fois tous les 36 du mois, alors on s'y colle...
- RendashBon génie
Saska a écrit:
Sur le dernier point, totalement OK ! Sur le premier, faire une grille de service vie scolaire est un exercice à peu près aussi casse-pieds que faire l'EDT d'un établissement. J'invite tous ceux qui trouvent que les AED ne sont jamais là quand on a besoin d'eux à venir faire une perm administrative de fin août avec son CPE qui se réarrachera les cheveux quand les EDT donnés aux élèves le 1er septembre auront été complètement modifiés le 15 septembre.
Quant à la paperasse à distribuer, elle nous enquiquine autant que vous...mais comme jusqu'à preuve du contraire, la connexion internet des parents et leur consultation des outils style ENT, Pronote et cie, reste très aléatoire, sans compter le rectorat qui nous dit "Dématérialisez" et en même temps "Donnez à tous les bambins tel papier" hé ben on n'a pas de solution. Les papiers divers, je les fais mettre dans les casiers des profs pour qu'ils distribuent eux mêmes...mais y en a toujours 1 ou 2 qui n'ouvrent leur casier qu'une fois tous les 36 du mois, alors on s'y colle...
Mais qui parle des AED ? Ils ne sont pas responsables du sous-effectif ou d'une grille débile qui ne prend pas en considération que dans un établissement scolaire, des retenues, ça peut arriver de temps à autre. Donc, non, je ne reproche rien aux AED. Ni même de venir me faire suer avec leurs paperasses, d'ailleurs : ils ne sont pas responsables d'une organisation défaillante, que je sache. Le coup du collègue qui n'ouvre pas son casier, ça arrive combien de fois, franchement ? Et dans ce cas, pourquoi venir m'enquiquiner trois fois en deux heures, moi qui arrive à 7h le matin et qui ouvre mon casier dix fois par jour ? C'est simplement que c'est une habitude qui a été prise, du même tonneau que la distribution de prospectus publicitaires par les PP en début d'année (type bulletins d'associations de parents d'élèves), et qu'elle fait suer. Et ce n'est pas une question de petit confort du professeur, mais de qualité de travail : pour un passage de trois minutes, on en perd quasiment dix, le temps de remettre les élèves au boulot. Evidemment, quand l'AED arrive avec son message "à faire écrire dans le carnet", là, oui, j'ai envie de le tuer
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CatalunyaExpert spécialisé
Si, ça règle le problème. Le cours se passe mieux. Peu importe que le problème du gamin ne soit pas réglé, ce n'est pas mon travail.Saska a écrit:Si le gamin sape continuellement l'autorité, c'est qu'il y a un boulot de fond à faire avec lui : sur l'orientation, sur ses difficultés d'apprentissage ou de comportement, sur son éducation, bref sur le "pourquoi il est là" et "comment faire pour qu'il y soit à peu près correctement"
C'est long, les recettes miracles n'existent pas, ça dépend de plein de paramètres, mais c'est pas en l'excluant tous les jours que ça va régler le problème.
- gauvain31Empereur
Danska a écrit:the educator a écrit:
2/le surveillant ou le cpe est comme toi, il tient a son capital autorité: si tu ne fais pas lever un élève, il y a des chances que l'artiste s'y refuse même avec la vie scolaire qui n'a pas beaucoup plus de pouvoirs de police que toi (et la pire des situations, c'est quand ton collegue au bout du rouleau t'explique que l'élève refuse depuis 5 minutes, que tu demandes sans lever le ton au loulou de se lever et qu'il s'execute tranquillement: moment de satisfaction personnelle, mais toujours très gênant vis à vis du collègue).
Ah ? C'est précisément ce qu'a fait mon élève de lundi, mais j'ai dû rater la partie "gêne extrême". Pour un élève, enseignant et représentant de la vie scolaire n'ont pas les mêmes moyens ni la même source d'autorité, ce qui me paraît normal. J'aurais été bien plus embêtée s'il avait aussi refusé d'obéir au surveillant venu le chercher !the educator a écrit:C'est comme nous, on vous les renvoie quand c'est possible. Point. C'est de la provocation, parce que je ne le fais jamais, mais il ne faut pas croire qu'il y ait une armée de petits bras prêts à servir ton libre arbitre.
Alors là, le CPE qui me ramène un élève exclu (pour une bonne raison, j'entends, je n'exclus pas pour un oubli de matériel), j'arrête net mon cours et lui laisse la classe. Si vraiment il y a exagération de la part de l'enseignant, ça peut se dire, mais pas pendant le cours, pas devant les élèves.
Franchement, tu imagines qu'on vire des élèves en profitant de notre "libre arbitre" ? Ceux dont la tête ne nous revient pas, qui ont oublié de dire bonjour en entrant, qui nous ont regardé de travers... allez, dehors ! Ben non, quand on exclut, c'est qu'il y a une bonne raison, en général : un élève qu'on n'arrive pas à calmer, qui gêne les autres, qui empêche le cours de se dérouler normalement... S'il y a d'autres solutions dans ces cas-là que l'exclusion du cours, je suis preneuse !
Dans on collège REP de Toulouse où j'ai fait un remplacement, on excluait l''élève lorsqu'il n'avait pas son cahier.... Une année, le dernier jour même seuls 3 élèves de 4ème sur 28 avaient leur cahier et même un n'avait pas sa trousse. Il y avait des boissons et de quoi manger. Je regrette de ne pas les avoir flanqués tous dehors pour absence de matériel. EN TP dans certains lycées, on refuse les élèves s'ils n'ont pas de quoi se protéger....
- RendashBon génie
gauvain31 a écrit:
Dans on collège REP de Toulouse où j'ai fait un remplacement, on excluait l''élève lorsqu'il n'avait pas son cahier.... Une année, le dernier jour même seuls 3 élèves de 4ème sur 28 avaient leur cahier et même un n'avait pas sa trousse. Il y avait des boissons et de quoi manger. Je regrette de ne pas les avoir flanqués tous dehors pour absence de matériel. EN TP dans certains lycées, on refuse les élèves s'ils n'ont pas de quoi se protéger....
Autant l'exclusion pour absence de cahier me semble ridicule (surtout si on a une vie scolaire qui propose des créneaux de deux heures de colle une fois dans la semaine durant lesquelles les étourdis reviennent faire le travail ), autant l'exclusion pour absence d'équipement en labo me semble tout à fait normale.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- lene75Prophète
Saska a écrit:Quant à la paperasse à distribuer, elle nous enquiquine autant que vous...mais comme jusqu'à preuve du contraire, la connexion internet des parents et leur consultation des outils style ENT, Pronote et cie, reste très aléatoire, sans compter le rectorat qui nous dit "Dématérialisez" et en même temps "Donnez à tous les bambins tel papier" hé ben on n'a pas de solution. Les papiers divers, je les fais mettre dans les casiers des profs pour qu'ils distribuent eux mêmes...mais y en a toujours 1 ou 2 qui n'ouvrent leur casier qu'une fois tous les 36 du mois, alors on s'y colle...
Quand j'étais élève, à une époque où il n'y avait pas internet, il était rarissime que les cours soient interrompus. Soit les surveillants venaient donner les papiers dans le couloir à l'interclasse (je conçois que ce ne soit pas facile à organiser), soit ils les mettaient dans le casier de la classe, relevé matin et midi par les délégués (qui les distribuaient en dehors des cours, aux interclasses). Ce qui donnait beaucoup moins de travail y compris à la vie sco, puisque pas de déplacements, tous les casiers étant au même endroit. De sorte qu'il fallait vraiment qu'une info ne puisse pas attendre 1/2 journée pour qu'un cours soit interrompu, ce qui est quand même relativement rare.
Et comme le dit Rendash, je vois mal comment on peut justifier d'interrompre 3 fois un cours (en une heure, pour moi, même pas en 2 !!!) pour des papiers. C'est clairement qu'on considère qu'interrompre un cours n'a aucune importance (et j'ai l'air fin, moi, ensuite, à expliquer aux élèves que les retards sont inadmissibles parce qu'ils perturbent le cours).
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- Thalia de GMédiateur
Rendash a écrit:lene75 a écrit:
D'ailleurs, dans le même genre d'incompréhensions, il y a les interruptions intempestives de cours juste pour donner un papier ou une info. Une interruption de cours de 30 sec, ce ne sont pas juste 30 sec de perdues, c'est toute une classe dissipée qu'il faut remettre au travail, un raisonnement qu'il faut reprendre à 0 parce qu'on a perdu le fil, etc. Quand ça arrive 3 fois dans l'heure, on peut considérer que la séance est foutue.
J'ai d'ailleurs râlé pas plus tard que ce matin après avoir été interrompu trois fois lors des deux premières heures.
Je vous trouve bien inconséquents d'enseigner dans une discipline où nous les avons toujours en classe entière.
Passage de la vie sco : M. ou Mme SVT pour avertit que.
2e passage de la vie sco : M. ou Mme Techno vous signale que.
3e passage de la vie sco : M. ou Mme LV2 en groupe ne sera pas là.
Ad libitum
Je n'incrimine pas les collègues, mais le temps de prendre les carnets de liaison, faire noter, expliquer éventuellement à des collégiens pas toujours dégrossis...
Je crois vraiment qu'il faut améliorer la com pour que nous ne soyons pas dérangés dans notre cours.
Et en même temps la vie sco fait son boulot.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- DanskaProphète
gauvain31 a écrit:Dans on collège REP de Toulouse où j'ai fait un remplacement, on excluait l''élève lorsqu'il n'avait pas son cahier.... Une année, le dernier jour même seuls 3 élèves de 4ème sur 28 avaient leur cahier et même un n'avait pas sa trousse. Il y avait des boissons et de quoi manger. Je regrette de ne pas les avoir flanqués tous dehors pour absence de matériel. EN TP dans certains lycées, on refuse les élèves s'ils n'ont pas de quoi se protéger....
Si je commence à exclure des élèves pour oubli de matériel, il ne va pas me rester grand monde
Dans le cas des SES, on a en plus la question de l'image de la discipline en tant qu'enseignement d'exploration, en 2nde - traduction, la moitié des élèves s'en f*** pas mal. Autant dire que le matériel...
(le problème se pose beaucoup moins en 1ère et Terminale, mais je n'ai besoin d'exclure des élèves qu'en 2nde, curieusement)
Autre point à soulever, d'ailleurs, même si la vie scolaire n'en est pas responsable : la question du nombre d'élèves par classe. C'est plus simple de gérer un perturbateur dans une classe de 25 élèves que dans une classe de 35, où on ne peut ni l'isoler ni le déplacer sans changer un autre élève de place.
- RendashBon génie
Thalia de G a écrit:
Je vous trouve bien inconséquents d'enseigner dans une discipline où nous les avons toujours en classe entière.
Passage de la vie sco : M. ou Mme SVT pour avertit que.
2e passage de la vie sco : M. ou Mme Techno vous signale que.
3e passage de la vie sco : M. ou Mme LV2 en groupe ne sera pas là.
Ad libitum
Mes classes n'étant pas séparées, je suis un con insécant
La solution évoquée par lene75, qui est celle adoptée par encore quelques établissements (dont celui d'aucun ursidé cher à notre coeur ), paraît la plus logique, et la plus efficace pour tout le monde. Trop logique, trop efficace, sans doute ?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
Et par ailleurs, comme nombre d'entre vous l'ont rappelé, l'exclusion est parfois obligatoire POUR PERMETTRE AUX AUTRES ÉLÈVES DE TRAVAILLER! J'ai, comme vous ici, souvent vu ce cas de figure où ce sont les élèves qui supplient presque le professeur de sortir un élève de la classe! Saska, je suis bien d'accord quand vous dites qu'il y a évidemment un vrai travail de fond à faire avec un élève exclu régulièrement. Mais ce qui m'étonne, c'est que le mot "parents" ne revienne pas plus souvent dans les différents messages. C'est tout de même à eux d'élever correctement leurs enfants, et si ces derniers ne souhaitent hélas pas travailler, ils doivent au minimum laisser le cours se dérouler de façon normale!
Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
- lene75Prophète
maldoror1 a écrit:Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Saska a écrit:Voilà, c'est ça ! Si chacun arrive à comprendre les contraintes de l'autre (la vie sco, les contraintes des profs, et les profs, les contraintes de la vie sco), normalement on arrive à travailler ensemble efficacement.KrilinXV3 a écrit:@theeducator
Ah moi, sur mes heures de trou, de temps en temps, je vais aider à la vérification des carnets à la sortie. Et il m'est arrivé en cas de force majeure, de prendre quelques élèves dans ma salle (vide) en permanence parce qu'il n'y a de place nul part ailleurs.
C'est très rare, mais ça me donne une petitime idée du boulot de la vie sco (avec qui je m'entends très bien). En "faisant", je découvre des problématiques que je n'imaginais pas.
2 exemples simples:
_ Dans mon collège, on a deux soucis (liés) qui reviennent de façon cyclique: les élèves qui vont en perm alors qu'ils ont cours, les élèves qui sortent du collège alors qu'ils ont cours. "Comment c'est possible ???" disent mes collègues, outrés... En allant le faire, j'ai compris. T'a des centaines d'élèves à faire sortir. T'es tout seul. Très vite, ça fait "goulet d'étranglement". Entre ceux qui ont "oublié" de sortir leur carnet qui restent à bloquer le truc en mettant des plombes à le sortir, ceux qui ne doivent pas sortir mais qui ont une excuses passionnantes à te raconter pour essayer de t'embrouiller la tête, ceux qui montrent vaguement une couverture qui dépasse du sac en croyant que ça va marcher, ceux qui ont détourné un emploi du temps d'une autre classe. Bref, c'est chaud.
_ Dans l'autre sens, j'ai réussi à faire comprendre à mes collègues de la vie sco que les multi-interruptions de cours, c'est vraiment l'enfer. "Mais on passe que 30 secondes, qu'est-ce que ça fait ?" Ben le truc, c'est qu'un prof déploie des trésors d'ingéniosité pour faire rentrer les élèves dans un sujet (au hasard, les traites négrières) et aussi pour les mettre au boulot. Alors l'AE qui vient 30 secondes pour donner la pub FCPE et coller un mot d'info dans les carnets (et 5 fois en une journée s'il vous plaît, comme par hasard dans toutes mes classes avec moi, parce que je suis au rez-de-chaussée juste à côté du bureau) ou venir annoncer que le lendemain ils n'ont pas cours parce que Mme Machin a décalé son cours, j'ose dire que ça porte un nom: du sabotage ! Mais le problème a été réglé de la façon la plus simple et évidente.
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Asinus asinum fricat
- RendashBon génie
Thalia de G a écrit:[
Je crois vraiment qu'il faut améliorer la com pour que nous ne soyons pas dérangés dans notre cours.
Et en même temps la vie sco fait son boulot.
Revoir les priorités, aussi, parfois. OK pour signaler la grève des agents de la cantine, pas de problème. Mais les papiers pour les transports scolaires, à rendre d'ici la fin de la semaine prochaine, ne peut-il pas être glissé dans mon casier ? Pire : le bulletin d'adhésion au truc de foyer de chépakoi, est-il vraiment indispensable de le distribuer pendant un cours ? A chaque fois, je me dis "la prochaine fois, je le jette". Comme les bulletins d'adhésion FCPE/PEEP de début d'année :lol:
maldoror1 a écrit:Et par ailleurs, comme nombre d'entre vous l'ont rappelé, l'exclusion est parfois obligatoire POUR PERMETTRE AUX AUTRES ÉLÈVES DE TRAVAILLER! J'ai, comme vous ici, souvent vu ce cas de figure où ce sont les élèves qui supplient presque le professeur de sortir un élève de la classe! Saska, je suis bien d'accord quand vous dites qu'il y a évidemment un vrai travail de fond à faire avec un élève exclu régulièrement. Mais ce qui m'étonne, c'est que le mot "parents" ne revienne pas plus souvent dans les différents messages. C'est tout de même à eux d'élever correctement leurs enfants, et si ces derniers ne souhaitent hélas pas travailler, ils doivent au minimum laisser le cours se dérouler de façon normale!
Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
C'est une idée, ça : le jour où une vie sco (ou un CDE) interdit les exclusions et nous oblige à garder un enquiquineur en cours, et que les parents se plaignent, les renvoyer vers les concernés, vie sco ou CDE.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- the educatorFidèle du forum
Je n'ai aucune autorité à le faire moi même, de toutes manières, mais j'ai déjà vu des collègues demander à leur chef de le faire. Moi je me contente de dire au chef que ça fait beaucoup pour mon petit service, et que s'il pouvait en toucher un mot à untel...danska a écrit:Alors là, le CPE qui me ramène un élève exclu (pour une bonne raison, j'entends, je n'exclus pas pour un oubli de matériel), j'arrête net mon cours et lui laisse la classe. Si vraiment il y a exagération de la part de l'enseignant, ça peut se dire, mais pas pendant le cours, pas devant les élèves.
Ecoute, tu vois TES exclusions, moi j'en vois 500 par an. Oui, il arrive que ce soit parfois funky. parfois par grappes de 4 ou 5, enfin bref. J'en discute souvent avec mes collègues ça arrive même que certains me disent : il avait oublié son materiel j'ai voulu faire un exemple. Tres bien, je peux le comprendre, aucun soucis.Franchement, tu imagines qu'on vire des élèves en profitant de notre "libre arbitre" ?
Bien sur que si, on s'en rend compte, mais on a aussi notre part du contrat à remplir, et ce contrat n'implique pas qu'on a systématiquement celui qui gêne les 34 autres. On pallie à l'urgence, mais dès lors que ça devient une procédure...lene75 a écrit:L'incompréhension entre CPE et profs vient du fait que souvent les CPE ne se rendent pas compte que garder un élève perturbateur en cours, c'est priver les 34 autres de cours et c'est souvent prêter le flanc à une aggravation de la situation et à un effet boule de neige.
- the educatorFidèle du forum
Il te répondrait que la gestion de classe, c'est pas son problème mais le tien.maldoror a écrit:Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
- the educatorFidèle du forum
Au fait, merci aux deux collègues qui donnent un coup de main de temps en temps. merci aux miens de collègues aussi, s'ils passent par ici, parce que ça se passe aussi bien qu'on le peut!
- RendashBon génie
gami
Pour le moment, j'ai de la chance, c'est souvent ce qui s'est passé avec la vie sco
Hé bien, qu'un pareil gland s'avise de venir donner un papier à une classe pendant mon cours, et je l'éjecte manu militari de ma salle. Faut quand même être le dernier des cons pour sacrifier 29 gamins de la sorte. Mais je n'en ai jamais vu de comme ça, seulement entendu parler.
KrilinXV3 a écrit: Mais le problème a été réglé de la façon la plus simple et évidente.
Pour le moment, j'ai de la chance, c'est souvent ce qui s'est passé avec la vie sco
the educator a écrit:Il te répondrait que la gestion de classe, c'est pas son problème mais le tien.maldoror a écrit:Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
Hé bien, qu'un pareil gland s'avise de venir donner un papier à une classe pendant mon cours, et je l'éjecte manu militari de ma salle. Faut quand même être le dernier des cons pour sacrifier 29 gamins de la sorte. Mais je n'en ai jamais vu de comme ça, seulement entendu parler.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- SaskaNiveau 8
Pour une raison simple que me faisait remarquer une prof l'autre jour : "Finalement, c'est ingrat d'être CPE, vous vous occupez toujours de ceux qui ne vont pas bien" - ben oui, c'est 80% de notre quotidien. La majorité silencieuse, elle atterrit rarement dans notre bureau ou alors seulement quand on s'occupe du CVL ou du CVC, des délégués, du foyer, de l'animation en général.
Dans notre circulaire de mission, on est censés se répartir à peu près à égalité entre la politique éducative, le suivi des élèves et l'organisation de la vie scolaire ; dans les faits, la proportion (au moins en collège), c'est : moins de 5% pour la 1ère, plus de 80% pour la 2e, et 10 à 15% pour la 3e (et dans celle ci, on inclut tout plein de merdouilles de dernière minute : l'AED ou le prof absent, la perm pleine qui oblige à trouver une salle vide, la gestion de l'attente au self, etc)
Dans notre circulaire de mission, on est censés se répartir à peu près à égalité entre la politique éducative, le suivi des élèves et l'organisation de la vie scolaire ; dans les faits, la proportion (au moins en collège), c'est : moins de 5% pour la 1ère, plus de 80% pour la 2e, et 10 à 15% pour la 3e (et dans celle ci, on inclut tout plein de merdouilles de dernière minute : l'AED ou le prof absent, la perm pleine qui oblige à trouver une salle vide, la gestion de l'attente au self, etc)
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