- SaskaNiveau 8
Pour une raison simple que me faisait remarquer une prof l'autre jour : "Finalement, c'est ingrat d'être CPE, vous vous occupez toujours de ceux qui ne vont pas bien" - ben oui, c'est 80% de notre quotidien. La majorité silencieuse, elle atterrit rarement dans notre bureau ou alors seulement quand on s'occupe du CVL ou du CVC, des délégués, du foyer, de l'animation en général.
Dans notre circulaire de mission, on est censés se répartir à peu près à égalité entre la politique éducative, le suivi des élèves et l'organisation de la vie scolaire ; dans les faits, la proportion (au moins en collège), c'est : moins de 5% pour la 1ère, plus de 80% pour la 2e, et 10 à 15% pour la 3e (et dans celle ci, on inclut tout plein de merdouilles de dernière minute : l'AED ou le prof absent, la perm pleine qui oblige à trouver une salle vide, la gestion de l'attente au self, etc)
Dans notre circulaire de mission, on est censés se répartir à peu près à égalité entre la politique éducative, le suivi des élèves et l'organisation de la vie scolaire ; dans les faits, la proportion (au moins en collège), c'est : moins de 5% pour la 1ère, plus de 80% pour la 2e, et 10 à 15% pour la 3e (et dans celle ci, on inclut tout plein de merdouilles de dernière minute : l'AED ou le prof absent, la perm pleine qui oblige à trouver une salle vide, la gestion de l'attente au self, etc)
- the educatorFidèle du forum
Tu vois a nouveau c'est un problème d'échelle: on essaie au maximum de ne pas déranger, de garder le soucis du cours en premier plan, d'éviter les collègues qui ne les ont qu'une heure par semaine, mais quand t'as 25 classes à prévenir en une demi journée, ça fait beaucoup de fins de cours à guetter. Surtout qu'au moment de la fin du cours, c'est un aed de moins dans la cour ou les couloirs.Rendash a écrit:Evidemment, quand l'AED arrive avec son message "à faire écrire dans le carnet", là, oui, j'ai envie de le tuer
- InvitéInvité
the educator a écrit:Il te répondrait que la gestion de classe, c'est pas son problème mais le tien.maldoror a écrit:Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
Je vous parle d'un cas où la vie scolaire et/ou le chef d'établissement refuserai(en)t toute exclusion. Je suis désolée, mais face à un élève qui hurle en cours, pousse des cris d'animaux, insulte un élève et fait peur à d'autres, je suis un peu démunie. Je ne peux pas enseigner dans ces conditions, vraiment. Il me semble que ce n'est plus un souci de gestion de classe, mais la preuve d'une grande carence dans l'éducation prodiguée par les parents, voire d'un souci psychiatrique...
- RendashBon génie
Saska a écrit:Pour une raison simple que me faisait remarquer une prof l'autre jour : "Finalement, c'est ingrat d'être CPE, vous vous occupez toujours de ceux qui ne vont pas bien" - ben oui, c'est 80% de notre quotidien.)
Nous aussi
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Philomène87Grand sage
lene75 a écrit:L'incompréhension entre CPE et profs vient du fait que souvent les CPE ne se rendent pas compte que garder un élève perturbateur en cours, c'est priver les 34 autres de cours et c'est souvent prêter le flanc à une aggravation de la situation et à un effet boule de neige. Il ne s'agit pas de "soulager" le prof mais de permettre au cours de se dérouler normalement (ce qui laissera peut-être un vague espoir, clin d'oeil à un autre fil, que tous les bons élèves ne fuient pas vers le privé). Il est bon de se rappeler que le prof est seul face à 35 et que s'il s'occupe d'un, ne pouvant pas se dédoubler, il en laisse en plan 34 autres.
On considère souvent le prof qui sanctionne comme le mauvais prof, parce que ça se voit de l'extérieur, de sorte que certains collègues préfèrent garder le b* à l'intérieur de leur classe pour être bien vus.
Nous avons les mêmes problèmes dans le privé, pourtant. Chez nous, petite ville de Bretagne, en bord de mer, hyper huppée, et... des exclusions régulières d'élèves qui insultent le prof, refusent d'obtempérer, poussent des cris d'animaux en classe ou lancent des blagues grossières à longueur de cours dans le but de perturber.
Rien à voir avec les Rep bien sûr, mais parfois des cours qui ne se déroulent pas normalement (chez un collègue, 2 séances de retard sur le programme à cause des bavardages, comme il m'a dit).
- InvitéInvité
Rendash a écrit:the educator a écrit:Il te répondrait que la gestion de classe, c'est pas son problème mais le tien.maldoror a écrit:Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
Hé bien, qu'un pareil gland s'avise de venir donner un papier à une classe pendant mon cours, et je l'éjecte manu militari de ma salle. Faut quand même être le dernier des cons pour sacrifier 29 gamins de la sorte. Mais je n'en ai jamais vu de comme ça, seulement entendu parler.
Moi non plus. J'ai l'immense chance (j'en ai bien conscience et je pèse mes mots) d'avoir toujours exercé dans des établissements plutôt tranquilles. J'ai toujours été appuyée par le CPE ou le CDE lors des rares exclusions que j'ai dû faire. Mais je sais que ce n'est pas le cas partout.
- gauvain31Empereur
maldoror1 a écrit:the educator a écrit:Il te répondrait que la gestion de classe, c'est pas son problème mais le tien.maldoror a écrit:Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
Je vous parle d'un cas où la vie scolaire et/ou le chef d'établissement refuserai(en)t toute exclusion. Je suis désolée, mais face à un élève qui hurle en cours, pousse des cris d'animaux, insulte un élève et fait peur à d'autres, je suis un peu démunie. Je ne peux pas enseigner dans ces conditions, vraiment. Il me semble que ce n'est plus un souci de gestion de classe, mais la preuve d'une grande carence dans l'éducation prodiguée par les parents, voire d'un souci psychiatrique...
Le CDE n'a pas le droit d'interdire toute exclusion. C'est même illégal. Ce que tu signales pour moi mérite clairement exclusion
- Thalia de GMédiateur
Je suis d'accord avec toi, une fois n'est pas coutume.the educator a écrit:
Ecoute, tu vois TES exclusions, moi j'en vois 500 par an. Oui, il arrive que ce soit parfois funky. parfois par grappes de 4 ou 5, enfin bref. J'en discute souvent avec mes collègues ça arrive même que certains me disent : il avait oublié son materiel j'ai voulu faire un exemple. Tres bien, je peux le comprendre, aucun soucis.Franchement, tu imagines qu'on vire des élèves en profitant de notre "libre arbitre" ?
Je n'ai jamais compris qu'on vire un ou des élèves parce qu'il n'avaient pas leur matériel (livre, classeur, de quoi écrire). Dans ce cas-là, on se démerde. (photocops en urgence au secrétariat, le demerdendum tibi)
Pour moi seule justifie une exclusion une sérieuse perturbation du cours.
- Spoiler:
- Expérience vécue
L'élève qui ne comprend rien, dont les parents ont refusé la segpa. Qui parle fort en cours, pète et rote. La cde nous a conseillé de l'exclure au moindre signal d'alerte. J'ai tenu jusqu'au bout, mais à quel prix pour ses camarades d'une classe fragile !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- RendashBon génie
the educator a écrit:Tu vois a nouveau c'est un problème d'échelle: on essaie au maximum de ne pas déranger, de garder le soucis du cours en premier plan, d'éviter les collègues qui ne les ont qu'une heure par semaine, mais quand t'as 25 classes à prévenir en une demi journée, ça fait beaucoup de fins de cours à guetter. Surtout qu'au moment de la fin du cours, c'est un aed de moins dans la cour ou les couloirs.Rendash a écrit:Evidemment, quand l'AED arrive avec son message "à faire écrire dans le carnet", là, oui, j'ai envie de le tuer
Non, tu n'as pas bien lu ce que j'ai écrit : faire écrire
Zut, quoi, imprimez et faites coller : tu sais combien de temps ça met pour écrire trois lignes, un quatrième ? :lol:
(et comme ça on peut le glisser dans mon casier ).
A la rigueur, un petit mot, "merci de faire écrire ceci", comme ça je le fais en début ou en fin d'heure. Mais au milieu, ça tue la moitié du cours, même avec la meilleure volonté du monde pour aller vite.
Sur les deux dernières rentrées, si on prend la tonne de paperasse que j'ai distribuée aux classes que j'ai eues, il n'y a peut-être eu que deux informations qui ne pouvaient pas attendre la demi-journée suivante (le temps de l'avoir dans le casier). Si je prends la grève de la cantine que j'ai annoncée ce matin, on m'a enquiquiné deux fois pour faire coller l'info ; OK, mais n'était-il pas possible de me donner les papiers dans le casier, puisqu'ils ont été imprimés hier soir ? "A donner aux 4e G et aux 3e X", et basta. Et ça évite des déplacements aux AED, qui en font bien assez comme ça, surtout avec le système absurde du double appel en première heure (ProNote et papier )
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
kiko30 a écrit:lene75 a écrit:L'incompréhension entre CPE et profs vient du fait que souvent les CPE ne se rendent pas compte que garder un élève perturbateur en cours, c'est priver les 34 autres de cours et c'est souvent prêter le flanc à une aggravation de la situation et à un effet boule de neige. Il ne s'agit pas de "soulager" le prof mais de permettre au cours de se dérouler normalement (ce qui laissera peut-être un vague espoir, clin d'oeil à un autre fil, que tous les bons élèves ne fuient pas vers le privé). Il est bon de se rappeler que le prof est seul face à 35 et que s'il s'occupe d'un, ne pouvant pas se dédoubler, il en laisse en plan 34 autres.
On considère souvent le prof qui sanctionne comme le mauvais prof, parce que ça se voit de l'extérieur, de sorte que certains collègues préfèrent garder le b* à l'intérieur de leur classe pour être bien vus.
Nous avons les mêmes problèmes dans le privé, pourtant. Chez nous, petite ville de Bretagne, en bord de mer, hyper huppée, et... des exclusions régulières d'élèves qui insultent le prof, refusent d'obtempérer, poussent des cris d'animaux en classe ou lancent des blagues grossières à longueur de cours dans le but de perturber.
Oh la la on a eu le même!!!
- Philomène87Grand sage
maldoror1 a écrit:kiko30 a écrit:lene75 a écrit:L'incompréhension entre CPE et profs vient du fait que souvent les CPE ne se rendent pas compte que garder un élève perturbateur en cours, c'est priver les 34 autres de cours et c'est souvent prêter le flanc à une aggravation de la situation et à un effet boule de neige. Il ne s'agit pas de "soulager" le prof mais de permettre au cours de se dérouler normalement (ce qui laissera peut-être un vague espoir, clin d'oeil à un autre fil, que tous les bons élèves ne fuient pas vers le privé). Il est bon de se rappeler que le prof est seul face à 35 et que s'il s'occupe d'un, ne pouvant pas se dédoubler, il en laisse en plan 34 autres.
On considère souvent le prof qui sanctionne comme le mauvais prof, parce que ça se voit de l'extérieur, de sorte que certains collègues préfèrent garder le b* à l'intérieur de leur classe pour être bien vus.
Nous avons les mêmes problèmes dans le privé, pourtant. Chez nous, petite ville de Bretagne, en bord de mer, hyper huppée, et... des exclusions régulières d'élèves qui insultent le prof, refusent d'obtempérer, poussent des cris d'animaux en classe ou lancent des blagues grossières à longueur de cours dans le but de perturber.
Oh la la on a eu le même!!!
Depuis septembre on a eu un "ta g*****", lancé au prof qui expliquait une consigne, et un "p... j'ai envie de ch...", lancé en plein cours alors que c'était calme.
- the educatorFidèle du forum
Je n'ai jamais vu non plus renvoyer 29 parents au cpe ou cde, vois tu. Mais s'il fallait établir des responsabilités, qu'on soit clair, ça ne fait pas partie de mes missions.rendash a écrit:Hé bien, qu'un pareil gland s'avise de venir donner un papier à une classe pendant mon cours, et je l'éjecte manu militari de ma salle. Faut quand même être le dernier des cons pour sacrifier 29 gamins de la sorte. Mais je n'en ai jamais vu de comme ça, seulement entendu parler.
- the educatorFidèle du forum
Je suis d'accord pour la gêne. D'expérience, les casiers, c'est 50% d'efficacité, dont 30% fixe et 20% selon les phases de la lune.rendash a écrit:A la rigueur, un petit mot, "merci de faire écrire ceci", comme ça je le fais en début ou en fin d'heure. Mais au milieu, ça tue la moitié du cours, même avec la meilleure volonté du monde pour aller vite.
Quand il faut aller vite, c'est mal. Après les collègues qui refusent, pas de soucis, je dépose les piles sur le bureau du chef et il se débrouille, moi, j'ai fait le boulot.
- InvitéInvité
gauvain31 a écrit:maldoror1 a écrit:the educator a écrit:Il te répondrait que la gestion de classe, c'est pas son problème mais le tien.maldoror a écrit:Comment réagirait un CPE si vingt-neuf parents venaient se plaindre d'un élève jamais exclu et qui empêcherait les autres de travailler? Pourquoi toujours privilégier le perturbateur et pas les élèves souhaitant simplement étudier dans les meilleures conditions possibles? Je suis peut-être vieux jeu, mais c'est ainsi que je pense.
Je vous parle d'un cas où la vie scolaire et/ou le chef d'établissement refuserai(en)t toute exclusion. Je suis désolée, mais face à un élève qui hurle en cours, pousse des cris d'animaux, insulte un élève et fait peur à d'autres, je suis un peu démunie. Je ne peux pas enseigner dans ces conditions, vraiment. Il me semble que ce n'est plus un souci de gestion de classe, mais la preuve d'une grande carence dans l'éducation prodiguée par les parents, voire d'un souci psychiatrique...
Le CDE n'a pas le droit d'interdire toute exclusion. C'est même illégal. Ce que tu signales pour moi mérite clairement exclusion
Nous sommes bien d'accord. Et je n'ai jamais eu de contestation en excluant le dit élève. Mais je me rappelle une formation, il y a déjà quelques années, avec un IPR qui avait déclaré, la bouche en cœur: "ah mais non Mesdames et Messieurs les Professeurs, il ne faut pas exclure!" Je ne vous raconte pas nos mines déconfites ce jour-là...
Thalia de G a écrit:
Je suis d'accord avec toi, une fois n'est pas coutume.
Je n'ai jamais compris qu'on vire un ou des élèves parce qu'il n'avaient pas leur matériel (livre, classeur, de quoi écrire). Dans ce cas-là, on se démerde. (photocops en urgence au secrétariat, le demerdendum tibi)
Pour moi seule justifie une exclusion une sérieuse perturbation du cours.
- Spoiler:
Expérience vécue
L'élève qui ne comprend rien, dont les parents ont refusé la segpa. Qui parle fort en cours, pète et rote. La cde nous a conseillé de l'exclure au moindre signal d'alerte. J'ai tenu jusqu'au bout, mais à quel prix pour ses camarades d'une classe fragile !
Entièrement d'accord. Les classes seraient vite désertes s'il fallait exclure pour matériel oublié ou travail non fait...
kiko30 a écrit:
Depuis septembre on a eu un "ta g*****", lancé au prof qui expliquait une consigne, et un "p... j'ai envie de ch...", lancé en plein cours alors que c'était calme.
Charmant...
- RendashBon génie
the educator a écrit:Je n'ai jamais vu non plus renvoyer 29 parents au cpe ou cde, vois tu. Mais s'il fallait établir des responsabilités, qu'on soit clair, ça ne fait pas partie de mes missions.rendash a écrit:Hé bien, qu'un pareil gland s'avise de venir donner un papier à une classe pendant mon cours, et je l'éjecte manu militari de ma salle. Faut quand même être le dernier des cons pour sacrifier 29 gamins de la sorte. Mais je n'en ai jamais vu de comme ça, seulement entendu parler.
D'accueillir les élèves exclus ? C'est nouveau, ça Je vais me replonger dans les textes, mais on est censé en faire quoi, de l'élève qu'on exclut, si ça ne fait pas partie des missions de la vie scolaire en général et du CPE en particulier de le prendre en charge ?
Et si tu faisais allusion à la gestion de classe, OK, on est d'accord. Mais exclure un élève quand il perturbe trop le cours fait partie de la gestion de classe, n'en déplaise à d'aucuns [modéré]. Evidemment, c'est du dernier recours (et je n'ai encore jamais eu à le faire), mais on doit pouvoir le faire si nécessaire. Si le CDE l'interdit (en toute illégalité ) et si le CPE n'assure pas, ce n'est plus non plus le problème de l'enseignant, et c'est à ce titre que je leur enverrais volontiers des parents mécontents d'apprendre de la bouche de leur enfant qu'il est impossible de travailler en cours à cause d'un oiseau et d'une équipe de direction défaillante.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
the educator a écrit:Je n'ai jamais vu non plus renvoyer 29 parents au cpe ou cde, vois tu. Mais s'il fallait établir des responsabilités, qu'on soit clair, ça ne fait pas partie de mes missions.rendash a écrit:Hé bien, qu'un pareil gland s'avise de venir donner un papier à une classe pendant mon cours, et je l'éjecte manu militari de ma salle. Faut quand même être le dernier des cons pour sacrifier 29 gamins de la sorte. Mais je n'en ai jamais vu de comme ça, seulement entendu parler.
Moi non plus Educator, moi non plus...Voilà pourquoi j'ai utilisé le conditionnel.
- InvitéInvité
Rendash a écrit:the educator a écrit:Je n'ai jamais vu non plus renvoyer 29 parents au cpe ou cde, vois tu. Mais s'il fallait établir des responsabilités, qu'on soit clair, ça ne fait pas partie de mes missions.rendash a écrit:Hé bien, qu'un pareil gland s'avise de venir donner un papier à une classe pendant mon cours, et je l'éjecte manu militari de ma salle. Faut quand même être le dernier des cons pour sacrifier 29 gamins de la sorte. Mais je n'en ai jamais vu de comme ça, seulement entendu parler.
D'accueillir les élèves exclus ? C'est nouveau, ça Je vais me replonger dans les textes, mais on est censé en faire quoi, de l'élève qu'on exclut, si ça ne fait pas partie des missions de la vie scolaire en général et du CPE en particulier de le prendre en charge ?
Et si tu faisais allusion à la gestion de classe, OK, on est d'accord. Mais exclure un élève quand il perturbe trop le cours fait partie de la gestion de classe, n'en déplaise à d'aucuns [modéré]. Evidemment, c'est du dernier recours (et je n'ai encore jamais eu à le faire), mais on doit pouvoir le faire si nécessaire. Si le CDE l'interdit (en toute illégalité ) et si le CPE n'assure pas, ce n'est plus non plus le problème de l'enseignant, et c'est à ce titre que je leur enverrais volontiers des parents mécontents d'apprendre de la bouche de leur enfant qu'il est impossible de travailler en cours à cause d'un oiseau et d'une équipe de direction défaillante.
Rendash, merci!
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Rendash a écrit:
A la rigueur, un petit mot, "merci de faire écrire ceci", comme ça je le fais en début ou en fin d'heure. Mais au milieu, ça tue la moitié du cours, même avec la meilleure volonté du monde pour aller vite.
C'est la meilleure solution et la plus simple. Tu gères ton temps toi-même.
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Asinus asinum fricat
- the educatorFidèle du forum
Si si, je l'ai écrit tout a l'heure. Mais de prendre en charge systématiquement un élève incasable en classe, et de trouver une réponse pour lui faire reprendre les cours, non.Rendash a écrit:D'accueillir les élèves exclus ? C'est nouveau, ça heu Je vais me replonger dans les textes, mais on est censé en faire quoi, de l'élève qu'on exclut, si ça ne fait pas partie des missions de la vie scolaire en général et du CPE en particulier de le prendre en charge ?
- the educatorFidèle du forum
La plus simple pour la vie scolaire, pour le professeur qui joue le jeu, pour la classe... mais 50% de retours ^^KrilinXV3 a écrit:Rendash a écrit:
A la rigueur, un petit mot, "merci de faire écrire ceci", comme ça je le fais en début ou en fin d'heure. Mais au milieu, ça tue la moitié du cours, même avec la meilleure volonté du monde pour aller vite.
C'est la meilleure solution et la plus simple. Tu gères ton temps toi-même.
- RendashBon génie
KrilinXV3 a écrit:Rendash a écrit:
A la rigueur, un petit mot, "merci de faire écrire ceci", comme ça je le fais en début ou en fin d'heure. Mais au milieu, ça tue la moitié du cours, même avec la meilleure volonté du monde pour aller vite.
C'est la meilleure solution et la plus simple. Tu gères ton temps toi-même.
...mais avec seulement 50% d'efficacité selon the educator. Le tout étant donc de se faire connaître auprès de la vie sco, ce que je ne manque jamais de faire après quelque semaines, histoire d'être plus tranquille après
the educator a écrit:Si si, je l'ai écrit tout a l'heure. Mais de prendre en charge systématiquement un élève incasable en classe, et de trouver une réponse pour lui faire reprendre les cours, non.Rendash a écrit:D'accueillir les élèves exclus ? C'est nouveau, ça heu Je vais me replonger dans les textes, mais on est censé en faire quoi, de l'élève qu'on exclut, si ça ne fait pas partie des missions de la vie scolaire en général et du CPE en particulier de le prendre en charge ?
Ha, tu me rassures. Donc, on est d'accord.
La question de l'élève incasable en cours n'est de toute façon pas résolue. S'il est incasable en cours, on le vire, point. Les solutions ne seront trouvées ni par le professeur, ni par la vie scolaire, ça doit se jouer à un autre niveau (chef d'établissement et rectorat, psy, etc. ).
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Un des problèmes, pour ces histoires d'exclusion, c'est que le texte est absurde en fait.
Chaque établissement devrait pouvoir définir une ligne commune sur les exclusions, qui serait adapté au public. Mais on ne peut pas le faire, parce que le texte, c'est "exclusion seulement en cas de la mise en danger d'autrui". C'est intenable. Parfois on a besoin de marquer le coup, aussi. Les CPE, directions le savent très bien et le comprennent très bien (sauf si vous tombez sur des sguegs ou qu'ils vous ont dans le nez, à tort ou à raison).
Bref, la même hypocrisie que celle du Droit sur le cannabis. (je sais, je suis hs).
Chaque établissement devrait pouvoir définir une ligne commune sur les exclusions, qui serait adapté au public. Mais on ne peut pas le faire, parce que le texte, c'est "exclusion seulement en cas de la mise en danger d'autrui". C'est intenable. Parfois on a besoin de marquer le coup, aussi. Les CPE, directions le savent très bien et le comprennent très bien (sauf si vous tombez sur des sguegs ou qu'ils vous ont dans le nez, à tort ou à raison).
Bref, la même hypocrisie que celle du Droit sur le cannabis. (je sais, je suis hs).
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Asinus asinum fricat
- RendashBon génie
KrilinXV3 a écrit:Un des problèmes, pour ces histoires d'exclusion, c'est que le texte est absurde en fait.
Chaque établissement devrait pouvoir définir une ligne commune sur les exclusions, qui serait adapté au public. Mais on ne peut pas le faire, parce que le texte, c'est "exclusion seulement en cas de la mise en danger d'autrui". C'est intenable. Parfois on a besoin de marquer le coup, aussi. Les CPE, directions le savent très bien et le comprennent très bien (sauf si vous tombez sur des sguegs ou qu'ils vous ont dans le nez, à tort ou à raison).
Bref, la même hypocrisie que celle du Droit sur le cannabis. (je sais, je suis hs).
pas tant HS que ça : ceux qui ont pondu cette bouse avaient dû s'en rouler un p'tit avant :lol:
C'est surtout, comme toujours, une absence totale de nouilles qui a présidé à la rédaction dudit texte. Pas les tripes d'interdire totalement l'exclusion comme le réclame la FCPE nationale, pas non plus envie de l'autoriser franchement pour ne pas fâcher ladite FCPE, donc on tranche au couteau à beurre et on cague ça. Faut croire que la demi-molle n'est pas la marque du seul Hollande.
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- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Oui je comprends. Mais la solution, c'est de faire porter explicitement la responsabilité de l'information sur le professeur:the educator a écrit:La plus simple pour la vie scolaire, pour le professeur qui joue le jeu, pour la classe... mais 50% de retours ^^KrilinXV3 a écrit:Rendash a écrit:
A la rigueur, un petit mot, "merci de faire écrire ceci", comme ça je le fais en début ou en fin d'heure. Mais au milieu, ça tue la moitié du cours, même avec la meilleure volonté du monde pour aller vite.
C'est la meilleure solution et la plus simple. Tu gères ton temps toi-même.
solution A: la vie sco passe l'info, mais est susceptible d'interrompre et de casser le rythme.
solution B: vous gérez l'info donnée à la porte par la vie sco, mais si vous oubliez, vous vous démerdez pour transmettre ou faire transmettre dans les temps.
Bien sûr, c'est une soupe interne qui n'a probablement rien de légal dans notre univers très codifié. Et on trouvera bien quelques vieux tromblons (pas d'offense, je connais beaucoup de jeunes "vieux tromblons" dans le métier) qui estimerons que "faire un boulot de secrétaire", c'est se rabaisser. Dans ce cas-là, ils doivent accepter les interruptions.
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Asinus asinum fricat
- RendashBon génie
KrilinXV3 a écrit:
Bien sûr, c'est une soupe interne qui n'a probablement rien de légal dans notre univers très codifié. Et on trouvera bien quelques vieux tromblons (pas d'offense, je connais beaucoup de jeunes "vieux tromblons" dans le métier) qui estimerons que "faire un boulot de secrétaire", c'est se rabaisser. Dans ce cas-là, ils doivent accepter les interruptions.
+1.
Et que le vieux tromblon se change en secrétaire canon
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Rendash a écrit:KrilinXV3 a écrit:Un des problèmes, pour ces histoires d'exclusion, c'est que le texte est absurde en fait.
Chaque établissement devrait pouvoir définir une ligne commune sur les exclusions, qui serait adapté au public. Mais on ne peut pas le faire, parce que le texte, c'est "exclusion seulement en cas de la mise en danger d'autrui". C'est intenable. Parfois on a besoin de marquer le coup, aussi. Les CPE, directions le savent très bien et le comprennent très bien (sauf si vous tombez sur des sguegs ou qu'ils vous ont dans le nez, à tort ou à raison).
Bref, la même hypocrisie que celle du Droit sur le cannabis. (je sais, je suis hs).
pas tant HS que ça : ceux qui ont pondu cette bouse avaient dû s'en rouler un p'tit avant :lol:
C'est surtout, comme toujours, une absence totale de nouilles qui a présidé à la rédaction dudit texte. Pas les tripes d'interdire totalement l'exclusion comme le réclame la FCPE nationale, pas non plus envie de l'autoriser franchement pour ne pas fâcher ladite FCPE, donc on tranche au couteau à beurre et on cague ça. Faut croire que la demi-molle n'est pas la marque du seul Hollande.
Edité Intégrer les parents (FCPE ou autres) dans une démarche de réflexion (à échelle d'établissement) sur les exclusions c'est quand même plus rationnel que ménager la chèvre et le choux.
Sauf si la question est uniquement politique, et pas du tout éducative (ah, dans l'oreillette on me dit que...) :|
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Asinus asinum fricat
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