- User17706Bon génie
Contrat doctoral et poste d'ATER s'excluent, on ne peut pas avoir simultanément l'un et l'autre. Une grande partie des ATER le sont à l'issue de leur contrat doctoral.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Ah, je ne savais pas ça. Je croyais que les doctorants (contractuels) de P1 et P4 étaient Ater. Ils sont pourtant bien chargés de cours en tout cas. Mais c'est sans doute un statut différent.
Quoi qu'il en soit, il faudra que je trouve un jour la possibilité de faire ma thèse.
Avec beaucoup de pugnacité, on doit pouvoir trouver un directeur.
Quoi qu'il en soit, il faudra que je trouve un jour la possibilité de faire ma thèse.
Avec beaucoup de pugnacité, on doit pouvoir trouver un directeur.
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«Primus ego in patriam mecum, modo uita supersit. »
Virgile Georgiques.
« Ma science ne peut être qu’une science de pointillés. Je n’ai ni le temps ni les moyens de tracer une ligne continue. »
Marcel Jousse
- SphinxProphète
Un contrat doctoral comprend généralement une charge de TD. On appelle ça un monitorat. Ce n'est pas obligatoirement compris dans le contrat mais dans la plupart des cas c'est dans l'intérêt de la fac de donner ces cours à un doctorant (moins cher payé qu'un prof ou un MCF).
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- User17706Bon génie
Et un monitorat (64 hetd/an) est quelque chose de différent d'un poste d'ATER, Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche (192 hetd/an à 100%, 96 hetd/an à mi-temps). Le monitorat est à ma connaissance réservé aux doctorants en contrat doctoral. On peut en revanche être ATER et déjà docteur.
- Tallulah23Niveau 7
Ah, j'avais confondu les deux.PauvreYorick a écrit:Et un monitorat (64 hetd/an) est quelque chose de différent d'un poste d'ATER, Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche (192 hetd/an à 100%, 96 hetd/an à mi-temps). Le monitorat est à ma connaissance réservé aux doctorants en contrat doctoral. On peut en revanche être ATER et déjà docteur.
- PhiloanthoNiveau 2
Peut-être que faire part brièvement de mon parcours pourra aide notre ami Paul Dedalus. Bien que je comprenne tout à fait ton désir de faire de la recherche, je crois qu'il faut commencer par faire les choses dans l'ordre. J'ai moi aussi longtemps hésité après mon Master de recherche en philosophie à poursuivre directement en doctorat. Avec la mention très bien, je pouvais même avoir "facilement" selon mon directeur accès à un contrat doctoral mais j'ai trouvé que je ne devais pas le faire tout simplement parce que je ne me sentais pas assez légitime pour ça. Je veux dire par là et bien sûr cela n'engage que moi, que je considère le doctorat comme un aboutissement de parcours, encore faut-il avoir déjà passé les différentes étapes de ce parcours. Ce n'était pas mon cs à l'époque.
J'ai donc préparé et obtenu le Capes de philo la deuxième fois après un échec à l'oral, puis j'ai effectué année de stage en 2015 (l'avantage et la difficulté en tant que stagiaire de philo c'est de n'avoir que des classes à examen) et enfin j'ai obtenu ma titularisation en tant que prof certifié de philo pour la rentrée 2016 .Maintenant mes objectifs sont plus clairs. Je compte obtenir l'agrégation de philo (en externe ou interne) et ensuite faire un doctorat pour moi, histoire de produire quelque chose dans un domaine qui me plaît et avoir le sentiment très personnel d'être aller au bout de quelque chose.
En tant que titulaire, je suis sorti de la précarité étudiante que j'ai bien connue et je peux compter sur un salaire de prof qui , quoiqu'on en pense, me permet de vivre de façon sereine. Et je pense maintenant avoir "mérité" de passer l'agrég' suite à ma réussite au capes et à ma titularisation. Je vois les choses dans cet ordre. Passe les concours d'enseignement, ce n'est déjà pas quelque chose de simple. Confronte-toi ensuite aux regards et questions d'une trentaine d'adolescents, et si tu es à l'aise avec tout ça, là tu pourras faire ta thèse en toute tranquillité financière et d'esprit. Enfin cela reste mon avis.
J'ai donc préparé et obtenu le Capes de philo la deuxième fois après un échec à l'oral, puis j'ai effectué année de stage en 2015 (l'avantage et la difficulté en tant que stagiaire de philo c'est de n'avoir que des classes à examen) et enfin j'ai obtenu ma titularisation en tant que prof certifié de philo pour la rentrée 2016 .Maintenant mes objectifs sont plus clairs. Je compte obtenir l'agrégation de philo (en externe ou interne) et ensuite faire un doctorat pour moi, histoire de produire quelque chose dans un domaine qui me plaît et avoir le sentiment très personnel d'être aller au bout de quelque chose.
En tant que titulaire, je suis sorti de la précarité étudiante que j'ai bien connue et je peux compter sur un salaire de prof qui , quoiqu'on en pense, me permet de vivre de façon sereine. Et je pense maintenant avoir "mérité" de passer l'agrég' suite à ma réussite au capes et à ma titularisation. Je vois les choses dans cet ordre. Passe les concours d'enseignement, ce n'est déjà pas quelque chose de simple. Confronte-toi ensuite aux regards et questions d'une trentaine d'adolescents, et si tu es à l'aise avec tout ça, là tu pourras faire ta thèse en toute tranquillité financière et d'esprit. Enfin cela reste mon avis.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Philoantho a écrit:
En tant que titulaire, je suis sorti de la précarité étudiante que j'ai bien connue et je peux compter sur un salaire de prof qui , quoiqu'on en pense, me permet de vivre de façon sereine. Et je pense maintenant avoir "mérité" de passer l'agrég' suite à ma réussite au capes et à ma titularisation. Je vois les choses dans cet ordre. Passe les concours d'enseignement, ce n'est déjà pas quelque chose de simple. Confronte-toi ensuite aux regards et questions d'une trentaine d'adolescents, et si tu es à l'aise avec tout ça, là tu pourras faire ta thèse en toute tranquillité financière et d'esprit. Enfin cela reste mon avis.
Euh...non. Je suis désolé mais je ne trouve pas votre raisonnement convainquant ni même correct. Quid de quelqu'un qui voudrait faire une thèse mais ne serait pas du tout fait pour l'enseignement? (Dimka pourra témoigner).
Le mérite n'a rien à voir là-dedans et je trouve que ce que vous affirmez ne va pas du tout de soi sauf si on évolue sans remettre le système en cause.
Tout comme, ne vous en déplaise, il y a des gens qui ont l'agrégation de philosophie dès la première tentative sans avoir besoin de passer par la case CAPES, et pour ces personnes, votre raisonnement qui voudrait qu'on "passe par les petits sentiers" pour reprendre l'expression d'une autre forumeuse, ne tient pas debout.
Je prends la peine d'éditer pour souligner le fait que je ne dévalorise pas votre parcours loin de là, mais simplement je tiens à préciser que chacun doit faire le sien et que tous les parcours ont du mérite tant que la personne se respecte elle-même et fait des efforts pour aller vers ce qui lui correspond le mieux.
Vous avez fait vos premiers pas dans l'enseignement avec succès et acquis une sérénité financière et tant mieux pour vous, c'est parfait et j'en suis ravi, vous semblez tirer fierté de votre "mérite" et votre petit bonhomme de chemin et de sa logique ascensionnelle. Mais je dirais que c'est chacun le sien car nous sommes tous différents. Moi je ne sais pas du tout si je pourrais enseigner ou non en lycée et quelle que soit la réponse, dans l'absolu je ne compte pas renoncer à faire ma thèse ni même à écrire et publier.
Je ne vois pas le rapport sauf à souscrire à une morale du mérite telle que vous me la présentez "si tu fais ça, tu as le droit de faire ça, sinon tu peux te brosser". On a quand même eu des écrivains qui n'étaient pas enseignants dans l'histoire de l'humanité.
"Faire les choses dans l'ordre", oui mais alors l'ordre qui se trouve en soi, pas un ordre arbitraire prescrit de l'extérieur.
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- PhiloanthoNiveau 2
Je crois que votre problème n'est pas tellement de savoir quoi faire, mais plutôt de ne pas savoir s'engager dans quelque chose. Il est difficile de commencer mais vous semblez vouloir jouer sur deux ordres différents. Il s'agirait à la fois pour vous de ne pas renoncer à l'enseignement tout en le dédaignant plus ou moins en affirmant par exemple que le collège vous hérisse tout en mettant en avant une image de chercheur amoureux des belles lettres qui a pris comme étendard la formule de Proust "la vraie vie c'est la littérature." C'est bien joli de vouloir vivre pour écrire mais il serait bien illusoire de penser que faire une thèse amène à une sorte de renommée. La thèse on l'a fait pour soi et il y a très peu de choses qui se passent après. Je connais un ami docteur de philo (qui a fait sa thèse en philo américaine aux Etats-Unis) et qui avouait être déçu d'avoir réalisé tout ça pour finalement être prof de lycée comme nous autres. Ensuite faire une thèse pour dire d'avoir fait une thèse c'est assez mince comme raison, sans compter qu'il faut en avoir la possibilité sur le plan matériel. Si tel est votre cas, alors tant mieux et il n'y a au fond plus de problème, si ce n'est de commencer par quelque chose. Comme dit Lévinas , le paresseux est celui qui a peur de s'engager dans l'existence.
Quant à ceux qui ont l'agrégation du premier coup grand bien leur en fasse, mais tout le monde ne dispose pas du luxe de pouvoir étudier 8h/jour pendant une dizaine de mois sans passer par les cases (payer le loyer, les factures...)Je continue à penser qu'il y a une hiérarchie des objectifs, qui ne tient pas à notre personnalité comme vous semblez vouloir le soutenir (nous sommes tous différents) mais plutôt aux objets eux-mêmes. Les études universitaires sont bien organisées, on ne fait pas un master de recherche avant une première année de licence non? Tout comme on ne peut pas raisonnablement prétendre décrocher une HDR sans être docteur. Etre agrégé/ certifié avant sa thèse ne présage nullement d'un choix personnel, ni même à la limite d'une vocation pour l'enseignement que l'on peut découvrir après la réussite aux concours, c'est simplement accepter de se confronter aux concours pour évaluer sa maîtrise disciplinaire qui de toute façon évoluera toujours. Comment prétendre vouloir faire une thèse sans avoir réussi les concours? Est-ce simplement une manière de fuir?
Pour dire un mot des écrivains qui ne sont pas d'anciens profs, j'ai fait mes deux mémoires de recherche sur Sartre. Un contre-exemple des plus intéressants vous en conviendrez, lui qui a toujours clamé vouloir être écrivain ("Stendhal et Spinoza en même temps"), a brillamment décroché l'agrégation de philosophie en étant premier (et à la deuxième fois) en disant en substance à Merleau-Ponty que faire une thèse est une perte de temps. (même si je trouve que l'être et le néant de Sartre ressemble vraiment dans sa structure à une thèse, d'ailleurs Merleau-Ponty imite le chapitrage dans sa thèse officielle Phénoménologie de la perception). Sartre a finalement quitté l'enseignement vers 1945 pour se consacrer pleinement à l'écriture et il a toujours refusé de faire une thèse pour ne pas devenir un instrument de l'institution universitaire. Si vous voulez être en dehors du système, il ne faut peut-être pas faire une thèse.
Quant à ceux qui ont l'agrégation du premier coup grand bien leur en fasse, mais tout le monde ne dispose pas du luxe de pouvoir étudier 8h/jour pendant une dizaine de mois sans passer par les cases (payer le loyer, les factures...)Je continue à penser qu'il y a une hiérarchie des objectifs, qui ne tient pas à notre personnalité comme vous semblez vouloir le soutenir (nous sommes tous différents) mais plutôt aux objets eux-mêmes. Les études universitaires sont bien organisées, on ne fait pas un master de recherche avant une première année de licence non? Tout comme on ne peut pas raisonnablement prétendre décrocher une HDR sans être docteur. Etre agrégé/ certifié avant sa thèse ne présage nullement d'un choix personnel, ni même à la limite d'une vocation pour l'enseignement que l'on peut découvrir après la réussite aux concours, c'est simplement accepter de se confronter aux concours pour évaluer sa maîtrise disciplinaire qui de toute façon évoluera toujours. Comment prétendre vouloir faire une thèse sans avoir réussi les concours? Est-ce simplement une manière de fuir?
Pour dire un mot des écrivains qui ne sont pas d'anciens profs, j'ai fait mes deux mémoires de recherche sur Sartre. Un contre-exemple des plus intéressants vous en conviendrez, lui qui a toujours clamé vouloir être écrivain ("Stendhal et Spinoza en même temps"), a brillamment décroché l'agrégation de philosophie en étant premier (et à la deuxième fois) en disant en substance à Merleau-Ponty que faire une thèse est une perte de temps. (même si je trouve que l'être et le néant de Sartre ressemble vraiment dans sa structure à une thèse, d'ailleurs Merleau-Ponty imite le chapitrage dans sa thèse officielle Phénoménologie de la perception). Sartre a finalement quitté l'enseignement vers 1945 pour se consacrer pleinement à l'écriture et il a toujours refusé de faire une thèse pour ne pas devenir un instrument de l'institution universitaire. Si vous voulez être en dehors du système, il ne faut peut-être pas faire une thèse.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Philoantho a écrit:Je crois que votre problème n'est pas tellement de savoir quoi faire, mais plutôt de ne pas savoir s'engager dans quelque chose. Il est difficile de commencer mais vous semblez vouloir jouer sur deux ordres différents. Il s'agirait à la fois pour vous de ne pas renoncer à l'enseignement tout en le dédaignant plus ou moins en affirmant par exemple que le collège vous hérisse tout en mettant en avant une image de chercheur amoureux des belles lettres qui a pris comme étendard la formule de Proust "la vraie vie c'est la littérature." C'est bien joli de vouloir vivre pour écrire mais il serait bien illusoire de penser que faire une thèse amène à une sorte de renommée. La thèse on l'a fait pour soi et il y a très peu de choses qui se passent après. Je connais un ami docteur de philo (qui a fait sa thèse en philo américaine aux Etats-Unis) et qui avouait être déçu d'avoir réalisé tout ça pour finalement être prof de lycée comme nous autres. Ensuite faire une thèse pour dire d'avoir fait une thèse c'est assez mince comme raison, sans compter qu'il faut en avoir la possibilité sur le plan matériel. Si tel est votre cas, alors tant mieux et il n'y a au fond plus de problème, si ce n'est de commencer par quelque chose. Comme dit Lévinas , le paresseux est celui qui a peur de s'engager dans l'existence.
Vous êtes bien gentil monsieur le professeur certifié fraîchement titularisé mais vos petits jugements moraux formulés à l'emporte-pièce, vous pouvez vous les garder, même en citant Levinas de manière totalement imprécise et gratuite. Vous ne me connaissez pas et je ne vois pas ce qui vous permets de dire cela sinon votre morgue. Surtout que vu ce que je lis de vous, je suis sûrement engagé dans l'existence avec une Foi autrement plus grande que la vôtre qui s'en tient manifestement aux cases étriquées de l'administration peut-être par peur de s'engager véritablement dans l'existence.
Vous voyez, il n'est pas très difficile de retourner votre raisonnement contre vous.
Et je ne cherche justement pas la reconnaissance en faisant une thèse, ce serait pour moi une activité autotélique et justement l'occasion de m'engager pleinement dans un travail de recherche.
Philoantho a écrit:Quant à ceux qui ont l'agrégation du premier coup grand bien leur en fasse, mais tout le monde ne dispose pas du luxe de pouvoir étudier 8h/jour pendant une dizaine de mois sans passer par les cases (payer le loyer, les factures...)Je continue à penser qu'il y a une hiérarchie des objectifs, qui ne tient pas à notre personnalité comme vous semblez vouloir le soutenir (nous sommes tous différents) mais plutôt aux objets eux-mêmes. Les études universitaires sont bien organisées, on ne fait pas un master de recherche avant une première année de licence non? Tout comme on ne peut pas raisonnablement prétendre décrocher une HDR sans être docteur. Etre agrégé/ certifié avant sa thèse ne présage nullement d'un choix personnel, ni même à la limite d'une vocation pour l'enseignement que l'on peut découvrir après la réussite aux concours, c'est simplement accepter de se confronter aux concours pour évaluer sa maîtrise disciplinaire qui de toute façon évoluera toujours. Comment prétendre vouloir faire une thèse sans avoir réussi les concours? Est-ce simplement une manière de fuir?
Non, c'est juste que substantiellement, ça n'a aucun rapport. Mais vous semblez avoir du mal à sortir de raisonnements purement administratifs. Au moins ça ne doit pas trop vous peser dans votre métier et c'est une bonne chose.
Je vous fais grâce de votre piteuse auto-justification d'échec à l'agrégation...j'ai bien trop pitié du fait que vous éprouviez le besoin de vous justifier pour vous attaquer sur ce point. On ne juge pas la valeur de quelqu'un d'après le fait d'avoir échoué ou réussi à l'agrégation et on ne peut pas non plus expliquer cette différence uniquement du point de vue économique. Mais ce n'est pas très grave, vous savez?
Vous me faites peur, vous prenez le bon chemin pour devenir un vieux prof grognon aigri restant bloqué sur ses échecs et passant son temps à les commenter et à les justifier.
Philoantho a écrit:Pour dire un mot des écrivains qui ne sont pas d'anciens profs, j'ai fait mes deux mémoires de recherche sur Sartre. Un contre-exemple des plus intéressants vous en conviendrez, lui qui a toujours clamé vouloir être écrivain ("Stendhal et Spinoza en même temps"), a brillamment décroché l'agrégation de philosophie en étant premier (et à la deuxième fois) en disant en substance à Merleau-Ponty que faire une thèse est une perte de temps. (même si je trouve que l'être et le néant de Sartre ressemble vraiment dans sa structure à une thèse, d'ailleurs Merleau-Ponty imite le chapitrage dans sa thèse officielle Phénoménologie de la perception). Sartre a finalement quitté l'enseignement vers 1945 pour se consacrer pleinement à l'écriture et il a toujours refusé de faire une thèse pour ne pas devenir un instrument de l'institution universitaire. Si vous voulez être en dehors du système, il ne faut peut-être pas faire une thèse.
C'est déjà moins stupide que le reste de votre prose dans la mesure où ça pose un début de vraie question intéressante : celle d'être dedans ou dehors ou essayer de jouer sur les deux tableaux. Et à mon avis ce n'est pas oui ou non dès lors qu'on "s'engage dans l'existence" justement. Cet engagement transcende cette dichotomie et on ne peut plus s'en tenir à des classifications arbitraires et à des chemins tout tracés.
Etre engagé dans l'existence n'est justement pas lié au fait de suivre une voie plutôt qu'une autre mais à affronter la possibilité de l'impossibilité et au vertige qu'elle implique. D'embrasser la contingence pour être conduit par le destin, pour peu qu'on y croit.
Par exemple, si je suis prof de philo titularisé et auto-satisfait de mon parcours en l'érigeant en modèle (de mérite) à suivre, je ne suis pas dans l'authenticité du point de vue de cette croyance en un destin mais dans la mauvaise foi : un gros plein d'être du côté de l'en-soi et qui refuse l'angoisse en somme.
Mais me concernant, en ce qui concerne le problème d'être dehors ou dedans, je laisse la question ouverte et je ne vois pas ça comme un manque d'engagement mais comme un engagement à part entière justement, en tant que cette oscillation engage tout mon être, ce doit être la différence fondamentale entre vous et moi.
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Marcel Jousse
- PhiloanthoNiveau 2
ah là là quelle bassesse. Pour la référence c'est De l'existence à l'existant. Ensuite je n'ai pas échoué à l'agrég' vu que je ne l'ai pas encore passée. Et le reste ne mérite rien. Débrouillez-vous monsieur, vous semblez détenir tant de réponses et savoir qui je suis. Vous irez loin, c'est sûr.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
En même temps en traitant quelqu'un de paresseux qui a peur de s'engager dans l'existence, en plus avec une assurance rare et un ton franchement déplaisant, il ne faut pas s'attendre à être loué.
Pourtant, il y a vraiment quelque chose qui me "fait pitié" dans tout ça, c'est votre manque de confiance paradoxal en vous-même qui transparaît. Paradoxe -logique- de votre morgue.
Ceci dit, la vengeance ce n'est pas mon truc, ni de blesser pour blesser. Je vous ai juste dit les choses telles que je les pensais et pas dans l'objectif de vous abaisser.
Merci pour vos encouragements donc, que je vous rends bien.
Pourtant, il y a vraiment quelque chose qui me "fait pitié" dans tout ça, c'est votre manque de confiance paradoxal en vous-même qui transparaît. Paradoxe -logique- de votre morgue.
Ceci dit, la vengeance ce n'est pas mon truc, ni de blesser pour blesser. Je vous ai juste dit les choses telles que je les pensais et pas dans l'objectif de vous abaisser.
Merci pour vos encouragements donc, que je vous rends bien.
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- PhiloanthoNiveau 2
Mon but n'est ni de déverser une morgue quelconque, ni de paraître prétentieux ou que sais-je encore. Il y a là sans doute une erreur de ton de ma part, mais nullement une envie de nuire. Concernant cette paresse, elle est à comprendre comme une situation existentielle. En gros Lévinas pointe ici la difficulté à s'engager, à prendre part à un processus dans lequel on ne se sent pas à l'aise tout en sachant que si l'on commence on est déjà appelé/tiré en quelque sorte, et on ne peut plus reculer (comme se prendre un bras dans un engrenage). Je trouvais que cela mettait un peu en perspective votre doute du moment. Peut-être n'est-ce alors qu'une impression. Je cherche simplement à transmettre la manière dont j'ai vécu mon début de parcours et ce qui m'a décidé à attendre pour faire ma thèse en passant les concours d'abord puisque c'est visiblement une de vos difficultés (c'est dans le titre d'ailleurs "faire une thèse sans agrégation"). Je pensais que cette confidence pleine et entière sur la difficulté à être un étudiant en philo, puis un jeune prof qui pense toujours à faire une thèse mais qui trouve qu'une fois une assise stable acquise c'est plus facile d'y voir un peu plus clair sur ce point, que cela pourrait vous donner un début de résolution de votre conflit sans plus intérieur qu'extérieur finalement puisque le côté matériel ne vous pose a priori pas de difficulté. Enfin bref, je crois que je me perds un peu. Concernant l'engagement dans l'existence, c'est une question qui m'intéresse beaucoup surtout en prenant un point de départ phénoménologique.
- InvitéInvité
Messieurs, il faut que cet échange retrouve un peu de sérénité. Vous êtes philosophes que diable !
- Rogger FlanaganNiveau 5
Je ne vois pas en quoi le propos tenu par Philoantho, par ailleurs humble et mature, puisse à ce point vous faire sortir de vos gonds, Paul Dedalus. Que voulez-vous vraiment ?
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
On ne doit pas avoir la même définition de l'humilité et de la maturité alors. Il vient se glorifier de son petit parcours faussement humble (frileux en fait) et de son mérite en me traitant de paresseux qui a peur de s'engager dans l'existence.
Mais ceci dit je trouve son dernier message déjà plus apaisant.
Ce que je n'aime pas, c'est le présupposé selon lequel on est tous voués à l'enseignement et que ce soit une nécessité pour faire quelque chose.
C'est sain de douter.
Une fois, sur un autre forum dédié à la préparation des concours (en philo), un membre m'avait sorti qu'il était urgent que je devienne enseignant parce que ça allait apaiser un peu ma fougue philosophique et ma tendance au mysticisme.
J'avais trouvé ce propos épouvantable, pour faire une analogie ça me fait penser aux camps pour homosexuels pour les rendre normaux ou ce genre de choses. C'est affreux. Il y a vraiment une oppression des individus différents (mais n'est-ce pas un oxymore?) y compris dans le monde de la philosophie.
Mais ceci dit je trouve son dernier message déjà plus apaisant.
Ce que je n'aime pas, c'est le présupposé selon lequel on est tous voués à l'enseignement et que ce soit une nécessité pour faire quelque chose.
C'est sain de douter.
Une fois, sur un autre forum dédié à la préparation des concours (en philo), un membre m'avait sorti qu'il était urgent que je devienne enseignant parce que ça allait apaiser un peu ma fougue philosophique et ma tendance au mysticisme.
J'avais trouvé ce propos épouvantable, pour faire une analogie ça me fait penser aux camps pour homosexuels pour les rendre normaux ou ce genre de choses. C'est affreux. Il y a vraiment une oppression des individus différents (mais n'est-ce pas un oxymore?) y compris dans le monde de la philosophie.
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- User17706Bon génie
Perso, je diagnostique quand même un brin de paranoïa, mais bon, comme je ne suis pas psychiatre, je dis "paranoïa" comme je dirais "tournesol".
- Rogger FlanaganNiveau 5
PauvreYorick a écrit:Perso, je diagnostique quand même un brin de paranoïa, mais bon, comme je ne suis pas psychiatre, je dis "paranoïa" comme je dirais "tournesol".
Une petite névrose bourgeoise, rien de plus...
- RuthvenGuide spirituel
Tamerlan a écrit: Vous êtes philosophes que diable !
Oh là là ! l'argument tout moisi :lol: . On voit bien que tu n'as pas assisté au réunion d'harmonisation au bac .
- Rogger FlanaganNiveau 5
Paul Dedalus a écrit:On ne doit pas avoir la même définition de l'humilité et de la maturité alors. Il vient se glorifier de son petit parcours faussement humble (frileux en fait) et de son mérite en me traitant de paresseux qui a peur de s'engager dans l'existence.
Mais ceci dit je trouve son dernier message déjà plus apaisant.
Ce que je n'aime pas, c'est le présupposé selon lequel on est tous voués à l'enseignement et que ce soit une nécessité pour faire quelque chose.
C'est sain de douter.
Paresseux, ici, caractérise davantage un effet symptomatique, un non-agir structurel, en aucun cas une qualité essentielle. Lisez de façon plus décentrée aussi.
Quant au doute, certes, mais celui-ci n'est-il pas là l’expression de ce même effet susmentionné ? Il faut ouvrir un peu ses oreilles !
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Oui et ce n'est pas vous qui pouvez vous vanter de posséder ma petite névrose bourgeoise, Roger F.
Je suis comme Sartre, j'assume mon statut de petit-bourgeois (même si en philo, il est de bon ton de le cacher, je n'en ai plus envie).
Je ne sais pas ce qui est le plus pitoyable entre quelqu'un comme moi et les gens qui passent leur temps à geindre de leur situation économique en cherchant par là à échapper à l'angoisse du possible qui ne saurait se limiter à ce seul déterminisme économique, en s'y focalisant comme s'il n'y avait que ça qui existait.
Vous avez raison de pointer cela du doigt, c'est bien vers ma "folie" que je dois me tourner pour avancer, pour tout dépasser, la vérité n'est jamais si proche qu'au bord de la crise.
Je suis comme Sartre, j'assume mon statut de petit-bourgeois (même si en philo, il est de bon ton de le cacher, je n'en ai plus envie).
Je ne sais pas ce qui est le plus pitoyable entre quelqu'un comme moi et les gens qui passent leur temps à geindre de leur situation économique en cherchant par là à échapper à l'angoisse du possible qui ne saurait se limiter à ce seul déterminisme économique, en s'y focalisant comme s'il n'y avait que ça qui existait.
Vous avez raison de pointer cela du doigt, c'est bien vers ma "folie" que je dois me tourner pour avancer, pour tout dépasser, la vérité n'est jamais si proche qu'au bord de la crise.
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- InvitéInvité
Ruthven a écrit:Tamerlan a écrit: Vous êtes philosophes que diable !
Oh là là ! l'argument tout moisi :lol: . On voit bien que tu n'as pas assisté au réunion d'harmonisation au bac .
Si tu m'invites je viens !!!!!
- Rogger FlanaganNiveau 5
Paul Dedalus a écrit:Oui et ce n'est pas vous qui pouvez vous vanter de posséder ma petite névrose bourgeoise, Roger F.
Je ne sais pas ce qui est le plus pitoyable entre quelqu'un comme moi et les gens qui passent leur temps à geindre de leur situation économique en cherchant par là à échapper à l'angoisse du possible qui ne saurait se limiter à ce seul déterminisme économique.
Vous avez raison de pointer cela du doigt, c'est bien vers ma "folie" que je dois me tourner pour avancer, pour tout dépasser, la vérité n'est jamais si proche qu'au bord de la crise.
Mais pourquoi vous énerver ainsi ? Et que savez-vous vraiment ? Mon drame névrotique n'a laissé place qu'à de petits malheurs quotidiens - - et j'en suis bien content. Votre tour viendra, peut-être. Relisez Céline ; si différents, les chemins désirés (ou non) restent les mêmes.
Bref, comme le disait Char, il faut cultiver son "aliénation légitime", ce qui ne signifie pas abandonner le reste. Votre "tout dépasser" est très prometteur en ce sens.
- Paul DedalusNeoprof expérimenté
Sauf que moi je veux penser la névrose à fond, jusqu'au bout, jusqu'à vivre l'invivable, le donner à lire et c'est bien pourquoi je veux faire une thèse et écrire.
Et non laisser la place à de petits malheurs quotidiens dans une existence médiocre et résignée.
C'est cela le véritable engagement!
Et non laisser la place à de petits malheurs quotidiens dans une existence médiocre et résignée.
C'est cela le véritable engagement!
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- l-es-prit1Niveau 7
Quid du même souci en HG bien que je sois certifié?
- SphinxProphète
Je décerne un :shock: à l'ensemble de cette page. Où ça nous mène, les questionnements administratifs, tout de même
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"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- InvitéInvité
Je connais au moins une personne qui a récemment fait sa thèse et a été recrutée MCF en étant juste certifiée.l-es-prit1 a écrit:Quid du même souci en HG bien que je sois certifié?
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