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- KhalieNiveau 5
Brixy a écrit: si c'est à moi que tu t'adresses, je suis prof de sciences et non de langue, mais ça s'y applique aussi, et je trouve plus légitime de récompenser un élève qui travaille et fait des efforts mais a quelques lacunes qu'un élève qui ne travaille pas, ne participe pas, ne fait aucun effort, mais a un bon niveau.
Je vais peut-être passer pour psycho-rigide mais le terme "récompenser" me titille pas mal: quand j'évalue un élève je ne le récompense pas, j'évalue son niveau de maîtrise des connaissances et/ou compétences dans ma discipline. Qu'il y arrive avec ou sans effort, en perturbant ou pas est un autre domaine pour moi qui n'entre pas dans le cadre de l'évaluation au sein de ma discipline mais qui s'exprime notamment dans les appréciations du bulletin et qui relève de la gestion de classe / de la famille / de la vie scolaire / de l'infirmière ... etc...
J'ai d'ailleurs beaucoup de mal avec l'EMC qui je trouve tend un peu trop à évaluer la personnalité de l'élève plutôt que ses capacités.
Après on peut grossir le trait mais d'après ce que je comprend, si l'élève qui a 17 en n'ayant pas le niveau requis mais parce qu'il est motivé : si il base son orientation sur ces bons résultats, cela risque de lui faire drôle par la suite, non ? Un jour ou l'autre il va prendre en pleine tête qu'il est bien gentil mais qu'il n'a pas le niveau ?
J'organise des "soutenances" (grand mot) et exposés oraux notés mais je ne note pas la participation en classe, elle dépend pour moi de trop de choses extérieures.
- CasparProphète
Brixy a écrit:Je ne note comme ça que depuis cette année, mais depuis plus longtemps avec une note de participation, et le but est justement de les inciter à participer et à oser parler en public.d'autres sont très timides, quelques uns peuvent participer, mais ne le font pas ( peur de se tromper, menaces des camarades...)
Sinon :
1) Le cours est ennuyant parce que personne ose participer
2) Cela crée des tensions dans la classe entre ceux qui participent et ceux qui intimident
3) Lors de leurs examens ils auront aussi du mal à s'exprimer en oral
J'ai très peu d'élèves qui viennent me dire d'eux mêmes qu'ils n'ont pas compris (peut être qu'ils ne l'ont même pas remarqué ...), en revanche, quand je vois beaucoup d'erreurs sur un thème quand les élèves participent, ça me permet de me rendre compte plus facilement qu'il y a un problème sur un chapitre, ou que l'élève a mal comprisFaire participer les élèves est louable, mais cela ne devrait pas se faire au détriment de la qualité de leurs interventions.
Quant aux heures de retenue et aux observations faudrait il encore qu'elles soient utiles, que les élèves se présentent en retenue, que les surveillants ne les laissent pas partir avant, que les parents lisent et signent eux mêmes les observations ...
C'est pas gagné
Ceux qui participent intimident les autres ? C'est une forme de harcèlement alors...
- e-WandererGrand sage
:shock: :shock: :shock:Brixy a écrit:
Certes, mais je serais intéressé aussi pour savoir si cela t'a aidé à parler en public malgré ta potentielle timidité, et à cerner tes erreurs, c'est malgré tout le but, surtout pour les examens, notamment les oraux du brevet et du bac.Comme je suis un joueur dans l'âme, je participais pour avoir des tas de bâtons, j'avais de super notes, et pourtant je suis toujours aussi nul en anglais : je le lis bien, je le comprends bien, j'ai même publié deux traductions d'articles universitaires sur des sujets franchement pointus, mais je suis incapable de le parler au-delà d'un globish lamentable
Un autre but est d'avoir un cours vivant plus sympathique pour tous, et non pas un long monologue du prof qui ennuie tout le monde
Alors tu vas peut-être me trouver atypique, mais les meilleurs cours que j'aie jamais eus, quel que soit le niveau, ont toujours été à mes yeux les cours où le prof parlait quasiment tout seul, parfois même carrément "à l'ancienne" en dictant son cours. Et cela aussi bien en littérature, en philo ou en histoire. Même en langue, où la pratique de la "participation" est plus répandue, j'ai toujours eu l'impression de progresser davantage à la maison (ou dans les pays étrangers). Mon niveau de latin, je l'ai acquis en faisant des versions et du petit latin, pas en cours sous la pression du regard des autres quand on me demandait de traduire une phrase à brûle-pourpoint (quel stress inutile !). Mon niveau d'allemand, je l'ai acquis en préparant à la maison des phrases de thème et des commentaires de textes qu'il fallait ensuite apprendre par coeur ; le travail en classe m'a toujours semblé très secondaire, même auprès du professeur de lycée formidable à qui je dois tout : en classe, on préparait les commentaires en défrichant un peu le texte, ou on vérifiait que le travail à la maison avait été bien fait, à grands renforts de mises au point grammaticales. La fluidité à l'oral, je l'ai acquise en Allemagne, pas en baragouinant trois mots par-ci par-là à l'école, il ne faut pas se raconter d'histoires. En anglais, le drame est qu'à force de "participer", je n'ai jamais eu de cours de fond, on m'a jamais fait travailler à la maison. Comme je n'ai jamais eu le courage ou l'envie de le faire par moi-même, je n'ai pas progressé, mes bases ne sont pas bien solides. Ce n'est tout de même pas bien normal d'avoir été obligé d'apprendre moi-même le minimum vital dans les Anabac à quelques jours du bac pour préparer l'écrit, faute d'un apprentissage systématique...
C'est peut-être une tournure d'esprit : j'ai toujours eu besoin d'un temps de travail personnel et d'approfondissement, pas forcément énorme d'ailleurs. Mais la participation orale, je n'en ai jamais bien compris l'intérêt. Si on connaît la réponse, quel besoin de faire le malin devant tout le monde ? Et si on ne sait pas, à quoi bon intervenir ? Poser des questions, oui, à la rigueur. Mais je garde en mémoire ce vieux prof de philo de prépa, qui dictait son cours intégralement. On désertait les cours de l'autre khâgne pour venir l'écouter. Un jour, il avait viré de la classe une fille qui avait osé l'interrompre pour poser une question : "Vous m'humiliez ! Foutez-moi le camp !" avait-il rugi. Effectivement, si question il y avait, cela signifiait à ses yeux que son cours n'était pas parfait. Un peu extrême, mais c'était un prof tellement excellent et mythique que d'anciens élèves ont rassemblé leurs notes de cours pour les publier, en manière d'hommage, après sa mort. Et effectivement, quand je relis ses cours, tout est clair, limpide, extrêmement stimulant : bref, parfait.
Je ferais une exception pour l'école primaire, où la pratique repose surtout sur l'exercice pratique répétitif, où les gamins ont besoin de développer une forme d'enthousiasme, et où le rapport affectif (donc le rapport avec le maître ou la maîtresse) est beaucoup plus important. Mais déjà en CM2, qu'est-ce qu'on grattait !
- CasparProphète
e-Wanderer a écrit::shock: :shock: :shock:Brixy a écrit:
Certes, mais je serais intéressé aussi pour savoir si cela t'a aidé à parler en public malgré ta potentielle timidité, et à cerner tes erreurs, c'est malgré tout le but, surtout pour les examens, notamment les oraux du brevet et du bac.Comme je suis un joueur dans l'âme, je participais pour avoir des tas de bâtons, j'avais de super notes, et pourtant je suis toujours aussi nul en anglais : je le lis bien, je le comprends bien, j'ai même publié deux traductions d'articles universitaires sur des sujets franchement pointus, mais je suis incapable de le parler au-delà d'un globish lamentable
Un autre but est d'avoir un cours vivant plus sympathique pour tous, et non pas un long monologue du prof qui ennuie tout le monde
Alors tu vas peut-être me trouver atypique, mais les meilleurs cours que j'aie jamais eus, quel que soit le niveau, ont toujours été à mes yeux les cours où le prof parlait quasiment tout seul, parfois même carrément "à l'ancienne" en dictant son cours. Et cela aussi bien en littérature, en philo ou en histoire. Même en langue, où la pratique de la "participation" est plus répandue, j'ai toujours eu l'impression de progresser davantage à la maison (ou dans les pays étrangers). Mon niveau de latin, je l'ai acquis en faisant des versions et du petit latin, pas en cours sous la pression du regard des autres quand on me demandait de traduire une phrase à brûle-pourpoint (quel stress inutile !). Mon niveau d'allemand, je l'ai acquis en préparant à la maison des phrases de thème et des commentaires de textes qu'il fallait ensuite apprendre par coeur ; le travail en classe m'a toujours semblé très secondaire, même auprès du professeur de lycée formidable à qui je dois tout : en classe, on préparait les commentaires en défrichant un peu le texte, ou on vérifiait que le travail à la maison avait été bien fait, à grands renforts de mises au point grammaticales. La fluidité à l'oral, je l'ai acquise en Allemagne, pas en baragouinant trois mots par-ci par-là à l'école, il ne faut pas se raconter d'histoires. En anglais, le drame est qu'à force de "participer", je n'ai jamais eu de cours de fond, on m'a jamais fait travailler à la maison. Comme je n'ai jamais eu le courage ou l'envie de le faire par moi-même, je n'ai pas progressé, mes bases ne sont pas bien solides. Ce n'est tout de même pas bien normal d'avoir été obligé d'apprendre moi-même le minimum vital dans les Anabac à quelques jours du bac pour préparer l'écrit, faute d'un apprentissage systématique...
C'est peut-être une tournure d'esprit : j'ai toujours eu besoin d'un temps de travail personnel et d'approfondissement, pas forcément énorme d'ailleurs. Mais la participation orale, je n'en ai jamais bien compris l'intérêt. Si on connaît la réponse, quel besoin de faire le malin devant tout le monde ? Et si on ne sait pas, à quoi bon intervenir ? Poser des questions, oui, à la rigueur. Mais je garde en mémoire ce vieux prof de philo de prépa, qui dictait son cours intégralement. On désertait les cours de l'autre khâgne pour venir l'écouter. Un jour, il avait viré de la classe une fille qui avait osé l'interrompre pour poser une question : "Vous m'humiliez ! Foutez-moi le camp !" avait-il rugi. Effectivement, si question il y avait, cela signifiait à ses yeux que son cours n'était pas parfait. Un peu extrême, mais c'était un prof tellement excellent et mythique que d'anciens élèves ont rassemblé leurs notes de cours pour les publier, en manière d'hommage, après sa mort. Et effectivement, quand je relis ses cours, tout est clair, limpide, extrêmement stimulant : bref, parfait.
Je ferais une exception pour l'école primaire, où la pratique repose surtout sur l'exercice pratique répétitif, où les gamins ont besoin de développer une forme d'enthousiasme, et où le rapport affectif (donc le rapport avec le maître ou la maîtresse) est beaucoup plus important. Mais déjà en CM2, qu'est-ce qu'on grattait
je suis d'accord avec toi sur pas mal de points mais tu exagères un peu quand même en ce qui concerne les langues vivantes. On progresse aussi en participant et en s'entraînant en classe, sous la supervision du prof qui peut guider et corriger, par exemples quand les élèves travaillent un petits groupes. Certes on apprend énormément allant dans le pays concerné, mais on peut aussi vivre pendant des années en France (ou ailleurs), apprendre sur le tas et parler un français courant mais approximatif sur les plans phonologique et grammatical, c'est le cas d'un de mes amis hispanophones. Il ya aussi des gens qui parlent très bien une langue snas jamais l'avoir pratiquée dans le pays où elle est parlée, j'ai aussi des exemples autour de moi.
- BrixyNiveau 2
C'est l'inverse, les gens osent pas s'exprimer car dans la classe, si on ne sait pas motiver tout le monde à participer (ce qui a été mon cas pendant un moment ...), la majorité qui ne participe pas intimide ceux qui participent.heu Ceux qui participent intimident les autres ? C'est une forme de harcèlement alors...
On ne peut pas parler de harcèlement direct, ils les regardent en coin ou avec des yeux grand ouverts quand ils participent, cependant, cela suffit à en déstabiliser ou en intimider pas mal ...
...
Khalie, au conseil de classe mes collègues sont habitués, et j'y donne deux notes : La note de niveau et la note de travail (qui est la moyenne des 3 notes hors niveau), ils ont donc bien conscience de la différence.
Lors des "classes à risque" = seconde & terminale : orientation dans les filières et orientation dans le supérieur, l'essentiel noté est le niveau (les 3 autres notes sont des notes à bas coef)
En première, comme c'est une classe de lycée, je fais passer le niveau non plus pour 25 mais pour 50%, l'implication et la participation étant du coup notés ensemble.
...
En ce qui concerne l'oral, comme je l'ai déjà dit, pour moi ça permet de voir les erreurs des élèves, de rendre le cours plus attractif (parce que je peux vous assurer qu'un long monologue, je ne suis pas le seul que ça agace, il suffit de voir les quelques élèves qui s'endorment ...) et de les entraîner à s'exprimer en public, parce que quand je suis convoqué à l'HDA et que je vois des élèves qui sont traumatisés et qui n'osent pas dire un mot, et comme on nous demande de ne noter que l'oral, que je vois bien le boulot sur le powerpoint et le dossier écrit, mais qu'il n'arrive pas à parler sous le coup du stress, ça fait de la peine de mettre un carton ... (certains surnotent et mettraient au moins la moyenne mais bon ...)
Alors si quelques exposés et une participation orale active sont possibles, autant les encourager à le faire pour leur bien.
- SaphyrNiveau 9
Si personne n'ose participer, ce n'est pas forcément parce qu'il faut noter la participation. Je donne du travail à faire, j'interroge sur le travail à faire et cela permet de faire passer tout le monde et d'évaluer le degré de compréhension des exercices et d'affiner le cours si besoin est. Pour les heures de retenues, elles ont lieu sur mon heure de cours ou si cela n'est pas possible, je remets à la vie scolaire le travail à faire. Je fonctionne comme cela depuis 4 ans et jusque là, je n'ai pas à m'en plaindre.Brixy a écrit:Je ne note comme ça que depuis cette année, mais depuis plus longtemps avec une note de participation, et le but est justement de les inciter à participer et à oser parler en public.d'autres sont très timides, quelques uns peuvent participer, mais ne le font pas ( peur de se tromper, menaces des camarades...)
Sinon :
1) Le cours est ennuyant parce que personne ose participer
2) Cela crée des tensions dans la classe entre ceux qui participent et ceux qui intimident
3) Lors de leurs examens ils auront aussi du mal à s'exprimer en oral
J'ai très peu d'élèves qui viennent me dire d'eux mêmes qu'ils n'ont pas compris (peut être qu'ils ne l'ont même pas remarqué ...), en revanche, quand je vois beaucoup d'erreurs sur un thème quand les élèves participent, ça me permet de me rendre compte plus facilement qu'il y a un problème sur un chapitre, ou que l'élève a mal comprisFaire participer les élèves est louable, mais cela ne devrait pas se faire au détriment de la qualité de leurs interventions.
Quant aux heures de retenue et aux observations faudrait il encore qu'elles soient utiles, que les élèves se présentent en retenue, que les surveillants ne les laissent pas partir avant, que les parents lisent et signent eux mêmes les observations ...
C'est pas gagné
Je trouve ton mode de fonctionnement particulier et j'aimerais le comprendre, car les notes que tu dis attribuer ne reflète pas le niveau véritable de l'élève.
_________________
"Ecoutez, mon vieux, peu importe qu'un homme vive trente ou cent ans, dans la mesure où il fait quelque chose qui en vaut la peine avant de casser sa pipe", Etats d'urgence, André Brink.
“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- BrixyNiveau 2
Tu fais donc participerj'interroge sur le travail à faire
Oh, un établissement avec des surveillants sérieux et des élèves qui se présentent en retenue :shock:Pour les heures de retenues, elles ont lieu sur mon heure de cours ou si cela n'est pas possible, je remets à la vie scolaire le travail à faire.
Non, les notes que j'attribue aux élèves ne reflètent pas uniquement leur niveau, mais un tout.les notes que tu dis attribuer ne reflète pas le niveau véritable de l'élève.
On vient a l'école pour apprendre les maths [25% de la note], prendre de bonnes habitudes de travail [50% de la note : Participation + Implication] et apprendre le respect et la vie en société [25% de la note]
Certes, ce n'est ni spécifique au maths, ni à la physique et à la chimie, et je regrette le retrait de la note de vie scolaire qui évaluait en partie tout ça, mais qui comportait énormément de défauts.
L'an prochain je pense garder ce système, vu qu'il s'est vraiment avéré motivant, notamment avec les élèves qui décrochaient avec un système "classique".
En revanche, je ne suis pas fan du tout des 20/20 bonus de participation ou de la correction en jaune à pois verts pour "ne pas traumatiser ou encourager", selon moi il faut tout noter, mais pas surnoter .
Moi je m'interroge sur votre réaction face à un élève qui décroche, perturbe le cours, bavarde et a un très bas niveau, et un élève qui lui aussi a un très bas niveau mais qui fournit des efforts et un travail conséquent et essaie de s'en sortir et de se remettre à niveau.
Aurait-ils la même note selon vous ?
J'aurais tendance à dire qu'officiellement oui, mais qu'officieusement non, car forcément quand on arrondit au supérieur, qu'on accorde un demi point quand c'est faux mais qu'il y a de la recherche, même en essayant d'être objectif on le fait plus souvent avec un élève bosseur et coopératif.
Mais je vais vous laisser répondre, peut être aurai-je des surprises
- doubledeckerSage
Saphyr a écrit:Je suis perplexe! Ça ne vous gêne pas de mettre 17/20 à un élève qui ne maitrise pas la langue?
Il me semblait que le but de l'évaluation était de déterminer le niveau de maîtrise de la langue. Je ne suis pas professeur de langues, mais le CECRL ne permet-il pas déjà d'avoir une vue d'ensemble sur les différentes compétences langagières ?
En plus, c'est illégal de noter le comportement de l'élève. La note doit être le reflet du travail fournit...
C'est tout de même fou de perdre autant de temps dans la construction d'outils qui ne permettent même pas de déterminer le niveau réel de l'élève!
Moi aussi ça me gêne énormément. Évaluer par compétences ce n'est pas non plus bidouiller son truc dans son coin, ça répond à des critères précis, critères qui sont liés à la discipline enseignée et évaluée.
Bon sang, c'est ce type de messages qui font dire aux personnes qui ne la pratique pas que l'évaluation par compétences c'est la fête à neuneu et qu'un gamin peut obtenir d'excellents résultats même s'il ne sait pas aligner deux mots😠😠
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- BrixyNiveau 2
Alors un gamin qui ne sait pas aligner 2 mots :doubledecker a écrit:Saphyr a écrit:Je suis perplexe! Ça ne vous gêne pas de mettre 17/20 à un élève qui ne maitrise pas la langue?
Il me semblait que le but de l'évaluation était de déterminer le niveau de maîtrise de la langue. Je ne suis pas professeur de langues, mais le CECRL ne permet-il pas déjà d'avoir une vue d'ensemble sur les différentes compétences langagières ?
En plus, c'est illégal de noter le comportement de l'élève. La note doit être le reflet du travail fournit...
C'est tout de même fou de perdre autant de temps dans la construction d'outils qui ne permettent même pas de déterminer le niveau réel de l'élève!
Moi aussi ça me gêne énormément. Évaluer par compétences ce n'est pas non plus bidouiller son truc dans son coin, ça répond à des critères précis, critères qui sont liés à la discipline enseignée et évaluée.
Bon sang, c'est ce type de messages qui font dire aux personnes qui ne la pratique pas que l'évaluation par compétences c'est la fête à neuneu et qu'un gamin peut obtenir d'excellents résultats même s'il ne sait pas aligner deux mots😠😠
Résultats > 0
Implication > S'il travaillait vraiment il aurait fini par savoir les aligner ses 2 mots > 0
Attitude > Soyons sympa partons du principe qu'il est sage > 5
Participation > J'ai du mal à comprendre comment on participe sans savoir aligner 2 mots > 0
Soit 5/20
CQFD
Par contre, choix d'évaluer par compétences et le choix d'inclure les compétences de participation orale , de vie en société et de travail personnel à la notation sont deux choix différents, et c'est bien ce que j'explique au début de l'année aux parents et aux élèves
- doubledeckerSage
Brixy a écrit:
(...)
Ainsi :
Un niveau bas mais avec des efforts et des tentatives, donc beaucoup de lacunes : 2
mais une implication forte ... : 5
et un comportement parfait ... : 5
et une forte participation ... : 5
>> 17 de moyenne
(...).
Brixy a écrit:Alors un gamin qui ne sait pas aligner 2 mots :doubledecker a écrit:Saphyr a écrit:Je suis perplexe! Ça ne vous gêne pas de mettre 17/20 à un élève qui ne maitrise pas la langue?
Il me semblait que le but de l'évaluation était de déterminer le niveau de maîtrise de la langue. Je ne suis pas professeur de langues, mais le CECRL ne permet-il pas déjà d'avoir une vue d'ensemble sur les différentes compétences langagières ?
En plus, c'est illégal de noter le comportement de l'élève. La note doit être le reflet du travail fournit...
C'est tout de même fou de perdre autant de temps dans la construction d'outils qui ne permettent même pas de déterminer le niveau réel de l'élève!
Moi aussi ça me gêne énormément. Évaluer par compétences ce n'est pas non plus bidouiller son truc dans son coin, ça répond à des critères précis, critères qui sont liés à la discipline enseignée et évaluée.
Bon sang, c'est ce type de messages qui font dire aux personnes qui ne la pratique pas que l'évaluation par compétences c'est la fête à neuneu et qu'un gamin peut obtenir d'excellents résultats même s'il ne sait pas aligner deux mots😠😠
Résultats > 0
Implication > S'il travaillait vraiment il aurait fini par savoir les aligner ses 2 mots > 0
Attitude > Soyons sympa partons du principe qu'il est sage > 5
Participation > J'ai du mal à comprendre comment on participe sans savoir aligner 2 mots > 0
Soit 5/20
CQFD
Par contre, choix d'évaluer par compétences et le choix d'inclure les compétences de participation orale , de vie en société et de travail personnel à la notation sont deux choix différents, et c'est bien ce que j'explique au début de l'année aux parents et aux élèves
Quand je compare avec ce que vous avez donné comme exemple un peu plus haut et que je cite, le CQFD n'est pas si évident. Et je répète que l'évaluation par compétences ce n'est pas un truc bidouillé dans son coin, ça répond un peu à des règles quand même. Je ne suis pas sur mon pc, j'édite un peu plus tard pour poster un ex. de fiche d'évaluation d'une compétence langagière un peu plus tard, on verra qu'il y a des critères détaillés et c'est le seul intérêt de ce type d'évaluation : permettre à l'élève de savoir relativement précisément là où le bât blesse.
J'ajouterai qu'une évaluation n'est ni gentille ni sévère, qu'elle se contente de tendre vers la justesse, c'est tout ce qu'on lui demande et c'est déjà pas mal!
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- BrixyNiveau 2
Comme je l'avais déjà lu plus haut, mais il faut croire que vous ne lisez que ce qu'il vous déplaît, j'évoquais ici la question du bilan trimestriel.
En réalité, j'ai un grille d'environ 80+10 compétences en maths et en physique chimie (80 = environ 10 par chapitre // 10 compétences générales du type rédaction, soin, attitude, utilisation des TIC ...), et mon bilan en 4 grandes compétences peut paraître aléatoire, mais est très précis derrière, et il est volontairement concis au point d'en paraître simpliste, tout simplement parce que les parents ne perdent ni du temps à lire les appréciations ni à regarder sacoche ou la grille complète de connaissance .
J'ai quelques parents qui ne maîtrisent pas bien le français, alors les sourires ont dans ces cas le mérite d'être clairs (même si la compréhension par les parents n'est pas l'objectif premier, je pense qu'ils pourraient très bien comprendre une note classique sur 20 ...)
En réalité, j'ai un grille d'environ 80+10 compétences en maths et en physique chimie (80 = environ 10 par chapitre // 10 compétences générales du type rédaction, soin, attitude, utilisation des TIC ...), et mon bilan en 4 grandes compétences peut paraître aléatoire, mais est très précis derrière, et il est volontairement concis au point d'en paraître simpliste, tout simplement parce que les parents ne perdent ni du temps à lire les appréciations ni à regarder sacoche ou la grille complète de connaissance .
J'ai quelques parents qui ne maîtrisent pas bien le français, alors les sourires ont dans ces cas le mérite d'être clairs (même si la compréhension par les parents n'est pas l'objectif premier, je pense qu'ils pourraient très bien comprendre une note classique sur 20 ...)
- doubledeckerSage
Non je ne lis pas que ce qui me déplaît, j'essaie de comprendre. J'ai du mal à voir l'intérêt d'un bilan trimestriel qui ne reprenne pas les grandes compétences travaillées sur le trimestre justement. L'implication, l'attitude, la participation, ce sont des compétences à faire acquérir en maths et en physique? Quant aux résultats, appeler ça une compétence ça me laisse dubitative.
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- SheldonNiveau 9
Bonjour.
Je n'ai qu'une seule question : est-on obligé d'évaluer par compétences ?
Je n'ai qu'une seule question : est-on obligé d'évaluer par compétences ?
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" En tant que Physicien, j'ai une connaissance étendue de l'Univers et de tout ce qu'il contient." - Moi
- SaphyrNiveau 9
Bonjour, à ma connaissance il n'y a aucune obligation légale.
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“I'm right and you're wrong, I'm big and you're small, and there's nothing you can do about it.”, Matilda, Roald Dahl
- SheldonNiveau 9
Merci :-)
Bonne journée et bonnes vacances !
Bonne journée et bonnes vacances !
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" En tant que Physicien, j'ai une connaissance étendue de l'Univers et de tout ce qu'il contient." - Moi
- amethysteDoyen
Si j'ai bien compris, c'est obligatoire seulement si ça fait partie du projet d'établissement (donc conseil pédagogique puis vote au CA). A confirmer....
- Singing in The RainHabitué du forum
L'évaluation par compétences doit permettre de clarifier les points forts et points faibles. Donc attention aux barèmes avec des critères à rallonge. Des petits tests sur une compétence précise. Des évaluations finales sur 4 ou 5 critères.
- AminaxNiveau 2
Bonjour,
je vous ai lu tous et j'avoue que je suis très très perplexe quant à l'évaluation par compétences... j'ai peur, en outre qu'on mette le doigt dans l'engrenage des enseignants du primaire : je suis suffisamment âgée pour avoir trois enfants dont une qui entre juste en 6ème et mon dernier qui entre en CE1 et franchement en tant que parent, cette évaluation par compétences, c'est une catastrophe à lire!:shock: d'ailleurs je me demande franchement quel parent lit TOUTES les pages et en plus en retient le quart à la fin!!! En tant qu'enseignant remplir des pages de ce type d'évaluation :au secours! (enfin là c'est mon avis qui n'implique que moi^^) Quant à, et c'est bien le principal, se repérer sur le niveau réel d'un enfant, élève, lycéen, je trouve que ça floute trop les choses.
Brixy, tes arguments tu les défends très bien hein, je ne reproche pas du tout ta façon de faire et si tu y crois, et si tu y vois des avantages, etc.... ma foi, tu es libre d'enseigner et d'évaluer comme bon te semble (de toutes façons, ça devient le nouveau truc en collège j'ai l'impression, )mais voilà, encore une fois j'ai peur que ce soit justement "le nouveau truc à essayer" et franchement quand on voit les lacunes des gamins qui arrivent au collège (et là encore une fois je parle en tant que parent d'enfants de primaire- en tant que prof je réintègre cette année le collège en tant que prof d'anglais après 10 ans en lycée .... ) en ayant été "évalués" ainsi en primaire, ben....moi je doute, très sincèrement hein, sans vouloir créer de polémique pro and cons (ça en crée forcément de toutes façons!!) et vraiment je crains que le "système" fasse fausse route là encore....
Bon courage en tout cas à tous!
je vous ai lu tous et j'avoue que je suis très très perplexe quant à l'évaluation par compétences... j'ai peur, en outre qu'on mette le doigt dans l'engrenage des enseignants du primaire : je suis suffisamment âgée pour avoir trois enfants dont une qui entre juste en 6ème et mon dernier qui entre en CE1 et franchement en tant que parent, cette évaluation par compétences, c'est une catastrophe à lire!:shock: d'ailleurs je me demande franchement quel parent lit TOUTES les pages et en plus en retient le quart à la fin!!! En tant qu'enseignant remplir des pages de ce type d'évaluation :au secours! (enfin là c'est mon avis qui n'implique que moi^^) Quant à, et c'est bien le principal, se repérer sur le niveau réel d'un enfant, élève, lycéen, je trouve que ça floute trop les choses.
Brixy, tes arguments tu les défends très bien hein, je ne reproche pas du tout ta façon de faire et si tu y crois, et si tu y vois des avantages, etc.... ma foi, tu es libre d'enseigner et d'évaluer comme bon te semble (de toutes façons, ça devient le nouveau truc en collège j'ai l'impression, )mais voilà, encore une fois j'ai peur que ce soit justement "le nouveau truc à essayer" et franchement quand on voit les lacunes des gamins qui arrivent au collège (et là encore une fois je parle en tant que parent d'enfants de primaire- en tant que prof je réintègre cette année le collège en tant que prof d'anglais après 10 ans en lycée .... ) en ayant été "évalués" ainsi en primaire, ben....moi je doute, très sincèrement hein, sans vouloir créer de polémique pro and cons (ça en crée forcément de toutes façons!!) et vraiment je crains que le "système" fasse fausse route là encore....
Bon courage en tout cas à tous!
- kensingtonEsprit éclairé
En LV il y a tout de même longtemps que nos programmes sont rédigés en termes de compétences.
Quelle que soit notre façon de travailler, je pense que l'on consacre tous nos séances à entraîner nos élèves en compréhension et en expression et il me semble difficile de ne pas évaluer le fruit de cet entrainement (sans entrer dans des dispositifs lourds ou compliqués). Les connaissances seront de toutes façons évaluées à cette occasion et rien ne nous empêche d'évaluer aussi les connaissances séparément, ça semble même indispensable.
Et puis avec le nouveau socle, les nouveaux brevet et livret de compétences, je pense que l'on va difficilement y échapper maintenant.
Quelle que soit notre façon de travailler, je pense que l'on consacre tous nos séances à entraîner nos élèves en compréhension et en expression et il me semble difficile de ne pas évaluer le fruit de cet entrainement (sans entrer dans des dispositifs lourds ou compliqués). Les connaissances seront de toutes façons évaluées à cette occasion et rien ne nous empêche d'évaluer aussi les connaissances séparément, ça semble même indispensable.
Et puis avec le nouveau socle, les nouveaux brevet et livret de compétences, je pense que l'on va difficilement y échapper maintenant.
- VanGogh59Expert spécialisé
kensington a écrit:En LV il y a tout de même longtemps que nos programmes sont rédigés en termes de compétences.
Quelle que soit notre façon de travailler, je pense que l'on consacre tous nos séances à entraîner nos élèves en compréhension et en expression et il me semble difficile de ne pas évaluer le fruit de cet entrainement (sans entrer dans des dispositifs lourds ou compliqués). Les connaissances seront de toutes façons évaluées à cette occasion et rien ne nous empêche d'évaluer aussi les connaissances séparément, ça semble même indispensable.
Et puis avec le nouveau socle, les nouveaux brevet et livret de compétences, je pense que l'on va difficilement y échapper maintenant.
T'as raison ! Je rajouterai qu'on pourrait aussi beurrer les tartines de ces chers bambins le matin, leur faire couler leur bain et les border le soir ... Hallucinant de voir que des gens soient à ce point enthousiastes de voir leurs tâches de travail augmenter pour aucun bénéfice Ça me rappelle la parabole de la grenouille et de l'eau qui chauffe...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- kensingtonEsprit éclairé
On est dans la partie LV du forum.
Je ne vois pas ce qui, dans mon message, peut te laisser penser que je me réjouissais d'une augmentation à venir de mes tâches avec la réforme du collège.
Crois bien que je ferai tout pour en avoir le moins possible à faire en plus.
Je disais simplement qu'en tant que prof de LV, il est normal que l'on évalue le niveau de compétence de nos élèves en expression et en compréhension au fil de leur apprentissage. On fait bien cours d'anglais, d’espagnol, d'allemand etc. pour que les élèves soient capables d'utiliser ces langues et pas seulement pour qu'ils récitent des listes de mots et des règles de grammaire (dont la maîtrise me semble par ailleurs indispensable!). C'est constitutif de notre discipline en quelque sorte même s'il ne faut pas l'y réduire.
Rien à voir avec la réforme et la généralisation de l'approche par compétences dans l'enseignement dont je ne me réjouis pas par ailleurs.
Je ne vois pas ce qui, dans mon message, peut te laisser penser que je me réjouissais d'une augmentation à venir de mes tâches avec la réforme du collège.
Crois bien que je ferai tout pour en avoir le moins possible à faire en plus.
Je disais simplement qu'en tant que prof de LV, il est normal que l'on évalue le niveau de compétence de nos élèves en expression et en compréhension au fil de leur apprentissage. On fait bien cours d'anglais, d’espagnol, d'allemand etc. pour que les élèves soient capables d'utiliser ces langues et pas seulement pour qu'ils récitent des listes de mots et des règles de grammaire (dont la maîtrise me semble par ailleurs indispensable!). C'est constitutif de notre discipline en quelque sorte même s'il ne faut pas l'y réduire.
Rien à voir avec la réforme et la généralisation de l'approche par compétences dans l'enseignement dont je ne me réjouis pas par ailleurs.
- VanGogh59Expert spécialisé
kensington a écrit:
Rien à voir avec la réforme et la généralisation de l'approche par compétences dans l'enseignement dont je ne me réjouis pas par ailleurs.
OK au temps pour moi, on est finalement sur la même longueur d'onde. Disons que cette réforme et la perspective de la rentrée avec en plus les 4 niveaux à gérer me mettent à cran plus que de raison...
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- AminaxNiveau 2
Hello
Oui, Kensington et VanGogh 59 je parlais bien de cela aussi... et d'ailleurs j'y repensais cette nuit lors d'une petite insomnie :shock: :lol: ; évidemment apprendre, c'est savoir faire ceci savoir faire cela etc....mais cela se fait dans le cerveau, (^^)de manière globale... enfin je sais pas, moi quand j'ai appris l'anglais (et j'ai eu la chance de l'apprendre autour de 8 ans ), je l'ai fait sans cours, (en écoutant et lisant en même temps les paroles de chansons sur des petits ouvrages faits entre autre à l"'époque par Laurent Voulzy, bref, et grâce à mon beau frère uniquement anglophone....re bref) et donc voilà, j'ai acquis des choses je dirais via différents vecteurs mais sans avoir conscience de ces vecteurs...vous voyez ce que je veux dire? Et j'ai l'impression que de nos jours, même en langues, on a trop disséqué ces compétences, qu'on les dissocie trop et du coup qu'on n'arrive pas à une maîtrise globale et satisfaisante de la langue... du coup, je ne suis pas sûre que ça nous aide, enfin que ça aide ceux qui apprennent une langue; Je ne sais pas si je suis très claire dans mon message^^... Enfin, ça fait rabajoie conservateur, mais je trouve que nos élèves en savent de moins en moins! alors c'est clair hein, en terme de communication :" moi vouloir manger", tout le monde comprend le message, mais pour ça, pas besoin de prof..... moi dans cette optique là, je me sens de plus en plus inutile! fin bref, là je détourne un peu le sujet, quoique...
Well... y'a beaucoup à faire et à réfléchir et si je réfléchis pas mal sur la question j'avoue ne pas avoir beaucoup de réponses à donner en revanche mais je me sens souvent dépitée et démunie en face de mes élèves...
Oui, Kensington et VanGogh 59 je parlais bien de cela aussi... et d'ailleurs j'y repensais cette nuit lors d'une petite insomnie :shock: :lol: ; évidemment apprendre, c'est savoir faire ceci savoir faire cela etc....mais cela se fait dans le cerveau, (^^)de manière globale... enfin je sais pas, moi quand j'ai appris l'anglais (et j'ai eu la chance de l'apprendre autour de 8 ans ), je l'ai fait sans cours, (en écoutant et lisant en même temps les paroles de chansons sur des petits ouvrages faits entre autre à l"'époque par Laurent Voulzy, bref, et grâce à mon beau frère uniquement anglophone....re bref) et donc voilà, j'ai acquis des choses je dirais via différents vecteurs mais sans avoir conscience de ces vecteurs...vous voyez ce que je veux dire? Et j'ai l'impression que de nos jours, même en langues, on a trop disséqué ces compétences, qu'on les dissocie trop et du coup qu'on n'arrive pas à une maîtrise globale et satisfaisante de la langue... du coup, je ne suis pas sûre que ça nous aide, enfin que ça aide ceux qui apprennent une langue; Je ne sais pas si je suis très claire dans mon message^^... Enfin, ça fait rabajoie conservateur, mais je trouve que nos élèves en savent de moins en moins! alors c'est clair hein, en terme de communication :" moi vouloir manger", tout le monde comprend le message, mais pour ça, pas besoin de prof..... moi dans cette optique là, je me sens de plus en plus inutile! fin bref, là je détourne un peu le sujet, quoique...
Well... y'a beaucoup à faire et à réfléchir et si je réfléchis pas mal sur la question j'avoue ne pas avoir beaucoup de réponses à donner en revanche mais je me sens souvent dépitée et démunie en face de mes élèves...
- kensingtonEsprit éclairé
Hello Aminax,
D'abord, tout comme toi je trouve que nos élèves en savent de moins en moins en effet mais au-delà des injonctions à adopter telle ou telle méthode ou démarche, je crois aussi qu'il y a un gros problème en ce qui concerne le travail personnel que nos élèves fournissent.
Je n'ai pas l'impression qu'on dissèque trop en distinguant les 5 activités langagières (les anciennes 4 compétences!) au moins au niveau de l'évaluation.
Après, même si en cours on va travailler plus particulièrement une compétence à un moment donné, je suis d'accord avec toi sur la nécessité pour les élèves d'aborder la langue comme un tout, de manière globale. C'est ce que j'essaye de faire à travers des séances de lecture partagée où l'on s'exprime à l'oral sur une histoire que l'on lit et écoute ensemble (mais je fais aussi de l'entraînement à la compréhension de l'oral avec un support uniquement audio). Tu parles toi-même de ton expérience d'écouter et lire en même temps. Mais c'est vrai que ça ne fait pas partie des activités préconisées actuellement et peut-être qu'en effet on demande en formation de bien séparer ou isoler les compétences dans le travail de classe. Peut-être ton impression est-elle plus juste que je ne le pense en ne me basant que sur ce que je fais.
Pourtant, je trouve par exemple que le travail à l'écrit (ou l'accès à l'écrit plutôt) est trop tardif ou trop limité au primaire sous prétexte de donner la priorité à l'oral. Finalement, plus que la séparation de toutes les compétences, j'ai l'impression que ce qui pose des problèmes parfois importants à nos élèves (peut-être plus en anglais que dans d'autres langues), c'est la séparation de l'oral et de l'écrit. On n'est pas du tout dans la même démarche que l'apprentissage de sa langue maternelle.
D'abord, tout comme toi je trouve que nos élèves en savent de moins en moins en effet mais au-delà des injonctions à adopter telle ou telle méthode ou démarche, je crois aussi qu'il y a un gros problème en ce qui concerne le travail personnel que nos élèves fournissent.
Je n'ai pas l'impression qu'on dissèque trop en distinguant les 5 activités langagières (les anciennes 4 compétences!) au moins au niveau de l'évaluation.
Après, même si en cours on va travailler plus particulièrement une compétence à un moment donné, je suis d'accord avec toi sur la nécessité pour les élèves d'aborder la langue comme un tout, de manière globale. C'est ce que j'essaye de faire à travers des séances de lecture partagée où l'on s'exprime à l'oral sur une histoire que l'on lit et écoute ensemble (mais je fais aussi de l'entraînement à la compréhension de l'oral avec un support uniquement audio). Tu parles toi-même de ton expérience d'écouter et lire en même temps. Mais c'est vrai que ça ne fait pas partie des activités préconisées actuellement et peut-être qu'en effet on demande en formation de bien séparer ou isoler les compétences dans le travail de classe. Peut-être ton impression est-elle plus juste que je ne le pense en ne me basant que sur ce que je fais.
Pourtant, je trouve par exemple que le travail à l'écrit (ou l'accès à l'écrit plutôt) est trop tardif ou trop limité au primaire sous prétexte de donner la priorité à l'oral. Finalement, plus que la séparation de toutes les compétences, j'ai l'impression que ce qui pose des problèmes parfois importants à nos élèves (peut-être plus en anglais que dans d'autres langues), c'est la séparation de l'oral et de l'écrit. On n'est pas du tout dans la même démarche que l'apprentissage de sa langue maternelle.
- isabeNiveau 8
Moi je me dis qu'en leur apprenant par exemple à utiliser WEIL (parce que) ou le vocabulaire des vêtements...etc...etc... dans des exercices, dans des dialogues écrits ou oraux, en les réemployant très souvent, même sans aucune notion de compétences, de tâches finales, de notions théoriques diverses, ça va le faire...
On perd notre bon sens et on passe plus de temps à réfléchir sur la théorie que sur la pratique.
On perd notre bon sens et on passe plus de temps à réfléchir sur la théorie que sur la pratique.
- kensingtonEsprit éclairé
Mais oui, je suis d'accord. Je suis assez pour distinguer des phases d'apports théoriques nouveaux de façon assez dirigée, magistrale ou frontale et ensuite les faire pratiquer dans des activités d'entraînement pour développer avec ces nouveaux apports les compétences d'expression et de compréhension. Plutôt que de faire les deux en même temps (aborder les nouveaux objectifs linguistiques à travers les activités d'entraînement).
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