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- A TuinVénérable
Enfin bref, moi tout cela me fait peur et me stresse à l'idée de mes enfants quand ils vont grandir, pour qu'ils puissent réussir comme il faut.
Si la société tournait rond chaque parent devrait déjà avoir ce souci premier et se préoccuperait de fait de ce qui se fait en classe, et en termes de devoirs à la maison.
Si la société tournait rond chaque parent devrait déjà avoir ce souci premier et se préoccuperait de fait de ce qui se fait en classe, et en termes de devoirs à la maison.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Ajupouet a écrit:Naaaaan, sérieux? On en est là? :shock:Ventre-Saint-Gris a écrit:La FCPE a la solution : supprimons au collège le travail à la maison.
http://www.fcpe.asso.fr/index.php/nos-campagnes-4/contre-les-devoirs-a-la-maison
Et je le regrette, lui, tant il me faisait rire :
Il faut apprendre à l'élève à travailler tout seul, mais pas tout seul.
- Fesseur ProGuide spirituel
Je fais souvent le constat que le niveau des 6es est globalement meilleur que celui des 3es.
Maintenant au collège, on désapprend.
Et quand on voit le niveau de certains 6es depuis 2/3 ans...
Vivement la réforme !
Maintenant au collège, on désapprend.
Et quand on voit le niveau de certains 6es depuis 2/3 ans...
Vivement la réforme !
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Pourvu que ça dure...
- HonchampDoyen
Honchamp a écrit:Article dans le Monde de ce soir d'un historien belge, Pierre Vermeren.
Extrait : "Selon l'historien belge Pierre Vermeren, la radicalisation s'explique par l'abandon aux prédicateurs salafistes de l'immigration marocaine"
Je vous passe les détails de l'article, bien intéressant par ailleurs.
Sa conclusion :
Article :
"Il faut aussi insister sur l'éducation et à la formation des jeunes. L'intégration passe aussi forcément par une excellente maîtrise de la langue et des référents -culturels. Je déplore qu'on manque d'ambition scolaire. On a renoncé à être exigeant à l'école pour ne pas pénaliser les défavorisés. En fait, on les pousse parfois vers l'obscurantisme ou l'aventure sans retour."
Ce n'est pas le chemin emprunté actuellement.
Je m'auto-cite, tellement la conclusion de cet historien mérite diffusion.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- archebocEsprit éclairé
lehunblond a écrit:Ajupouet,
Je comprends ta réaction. Mais en ce qui me concerne, mes élèves de 6eme n'ont pratiquement plus de devoirs à la maison. Trop de devoirs faits par les parents vs ceux qui n'ont personne pour les aider.
Je ne suis pas sûr d'approuver cela, mais je me console égoïstement en me disant que cela fera moins de concurrents pour nos enfants (qui font des devoirs de toute façon, que leurs enseignants en donnent ou pas).
- OlympiasProphète
Honchamp a écrit:Son article est très très bon.Honchamp a écrit:Article dans le Monde de ce soir d'un historien belge, Pierre Vermeren.
Extrait : "Selon l'historien belge Pierre Vermeren, la radicalisation s'explique par l'abandon aux prédicateurs salafistes de l'immigration marocaine"
Je vous passe les détails de l'article, bien intéressant par ailleurs.
Sa conclusion :
Article :
"Il faut aussi insister sur l'éducation et à la formation des jeunes. L'intégration passe aussi forcément par une excellente maîtrise de la langue et des référents -culturels. Je déplore qu'on manque d'ambition scolaire. On a renoncé à être exigeant à l'école pour ne pas pénaliser les défavorisés. En fait, on les pousse parfois vers l'obscurantisme ou l'aventure sans retour."
Ce n'est pas le chemin emprunté actuellement.
Je m'auto-cite, tellement la conclusion de cet historien mérite diffusion.
- User25249Niveau 5
J'ai tout lu, etVentre-Saint-Gris a écrit:Ajupouet a écrit:Naaaaan, sérieux? On en est là? :shock:Ventre-Saint-Gris a écrit:La FCPE a la solution : supprimons au collège le travail à la maison.
http://www.fcpe.asso.fr/index.php/nos-campagnes-4/contre-les-devoirs-a-la-maison
- Docteur OXGrand sage
Ventre-Saint-Gris a écrit:Ajupouet a écrit:Naaaaan, sérieux? On en est là? :shock:Ventre-Saint-Gris a écrit:La FCPE a la solution : supprimons au collège le travail à la maison.
http://www.fcpe.asso.fr/index.php/nos-campagnes-4/contre-les-devoirs-a-la-maison
Et je le regrette, lui, tant il me faisait rire :
Il faut apprendre à l'élève à travailler tout seul, mais pas tout seul.
Bannir les devoirs, bannir les notes.... Bannir les profs ? Allez, hop !
- AnaxagoreGuide spirituel
Bannir la réalité aussi.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- JPhMMDemi-dieu
Tout est dit.Ce qui est interdit à travers les devoirs, c’est le renvoi à la maison et donc à la famille de la responsabilité des difficultés scolaires, alors que l’on sait combien les ressources des familles sont inégales pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Nous rejetons cette forme de « sous‐traitance pédagogique » aux familles.
La FCPE refuse que la famille soit le lieu du moindre acquis d'un élève.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ElaïnaDevin
Fesseur Pro a écrit:Je fais souvent le constat que le niveau des 6es est globalement meilleur que celui des 3es.
Maintenant au collège, on désapprend.
Et quand on voit le niveau de certains 6es depuis 2/3 ans...
même constat au lycée : mes terminales ST2S étaient souvent meilleures en seconde mais à force de programmes nuls et d'exigences revues à la baisse, certaines ont même désappris l'orthographe. Elles sont d'ailleurs bien piteuses quand je le leur fais remarquer.
Vivement la réforme !
- OlympiasProphète
La FCPE...les difficultés et le nivellement ne valent que s'ils sont partagés par tousDocteur OX a écrit:Ventre-Saint-Gris a écrit:Ajupouet a écrit:Naaaaan, sérieux? On en est là? :shock:Ventre-Saint-Gris a écrit:La FCPE a la solution : supprimons au collège le travail à la maison.
http://www.fcpe.asso.fr/index.php/nos-campagnes-4/contre-les-devoirs-a-la-maison
Et je le regrette, lui, tant il me faisait rire :
Il faut apprendre à l'élève à travailler tout seul, mais pas tout seul.
Bannir les devoirs, bannir les notes.... Bannir les profs ? Allez, hop !
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Je crois qu'il faut relativiser en ce qui concerne la rédaction. Quand j'avais des 6e, j'avais de tout: quelques élèves produisaient des écrits comme celui qu'a montré Loys, mais il y en avait aussi pas mal qui étaient capables de faire ce qu'a montré Elyas. Et pourtant, je suis en REP.
Quant à la pensée "thaumaturge", elle n'est pas l'apanage exclusif des "pédagos"et je ne la trouve pas meilleure quand elle vient du camp des "tradis" (voilà, puisqu'il fallait absolument parler des chapelles).
Ce qui m'agace, c'est que certains collègues (en HG) ont décrété qu'on ne pouvait pas faire écrire des paragraphes longs en 6e (je me répète, on m'a traité de menteur ici quand j'ai dit que je le faisais). Et je pense qu'on peut, et qu'on doit.
Quant à la pensée "thaumaturge", elle n'est pas l'apanage exclusif des "pédagos"et je ne la trouve pas meilleure quand elle vient du camp des "tradis" (voilà, puisqu'il fallait absolument parler des chapelles).
Ce qui m'agace, c'est que certains collègues (en HG) ont décrété qu'on ne pouvait pas faire écrire des paragraphes longs en 6e (je me répète, on m'a traité de menteur ici quand j'ai dit que je le faisais). Et je pense qu'on peut, et qu'on doit.
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Asinus asinum fricat
- Isis39Enchanteur
arth75 a écrit:Je crois qu'il faut relativiser en ce qui concerne la rédaction. Quand j'avais des 6e, j'avais de tout: quelques élèves produisaient des écrits comme celui qu'a montré Loys, mais il y en avait aussi pas mal qui étaient capables de faire ce qu'a montré Elyas. Et pourtant, je suis en REP.
Quant à la pensée "thaumaturge", elle n'est pas l'apanage exclusif des "pédagos"et je ne la trouve pas meilleure quand elle vient du camp des "tradis" (voilà, puisqu'il fallait absolument parler des chapelles).
Ce qui m'agace, c'est que certains collègues (en HG) ont décrété qu'on ne pouvait pas faire écrire des paragraphes longs en 6e (je me répète, on m'a traité de menteur ici quand j'ai dit que je le faisais). Et je pense qu'on peut, et qu'on doit.
Totalement d'accord avec toi.
- OlympiasProphète
Isis39 a écrit:arth75 a écrit:Je crois qu'il faut relativiser en ce qui concerne la rédaction. Quand j'avais des 6e, j'avais de tout: quelques élèves produisaient des écrits comme celui qu'a montré Loys, mais il y en avait aussi pas mal qui étaient capables de faire ce qu'a montré Elyas. Et pourtant, je suis en REP.
Quant à la pensée "thaumaturge", elle n'est pas l'apanage exclusif des "pédagos"et je ne la trouve pas meilleure quand elle vient du camp des "tradis" (voilà, puisqu'il fallait absolument parler des chapelles).
Ce qui m'agace, c'est que certains collègues (en HG) ont décrété qu'on ne pouvait pas faire écrire des paragraphes longs en 6e (je me répète, on m'a traité de menteur ici quand j'ai dit que je le faisais). Et je pense qu'on peut, et qu'on doit.
Totalement d'accord avec toi.
- Luigi_BGrand Maître
Relativiser, c'est ce qu'on fait depuis plusieurs décennies.arth75 a écrit:Je crois qu'il faut relativiser en ce qui concerne la rédaction. Quand j'avais des 6e, j'avais de tout: quelques élèves produisaient des écrits comme celui qu'a montré Loys, mais il y en avait aussi pas mal qui étaient capables de faire ce qu'a montré Elyas. Et pourtant, je suis en REP.
J'ai posté un lot de copies pris au hasard de mon ancien collège. Certaines sont moins catastrophiques, mais toutes sont très faibles. Peut-être qu'une ou deux atteignent le niveau de la copie postée par Elyas : mais la copie d'Elyas est celle d'un élève de 6e ! Mes copies, celles d'élèves de 3e, en fin de scolarité obligatoire : il y avait même des élèves majeurs en 3e dans ce collège.
http://www.laviemoderne.net/mirabilia/10-copies-non-conformes
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- MalagaModérateur
Elyas a écrit:Honchamp a écrit:Je suis d'accord, on ne faisait pas beaucoup écrire les élèves avant les programmes 2008. Ou plutôt, on s'y mettait en 4ème, voire en 3ème, à cause du paragraphe argumenté de DNB.
Perso, si je fais écrire, c'est aussi, je l'ai déja dit, parce que j'ai été convaincue par les arguments donnés lors des formations aux programmes 2008 : les élèves maîtrisent de plus en plus mal le français (pas à cause des profs de lettres ou des instits, à cause des programmes ou des manières de faire actuelles)
L'hist-géo doit prendre sa part de la croix et les aider.
Je fais écrire avec une attention accrue à la forme POUR LES GAMINS. Parce que je trouve criminel de laisser des élèves arriver en 6ème avec un niveau tel qu'ont certains !
Les profs de Lettres n'ayant pas de baguette magique et pas assez d'heures, il faut bien contribuer à...
Sinon le fait est qu'en général les 6èmes aiment écrire, quasiment au kilomètre.
Mais je ne vois pas trop pourquoi vous opposer la rédaction et l'utilisation de documents.
Quand vous faites écrire un récit à vos élèves, il faut bien qu'ils prennent les éléments quelque part ! Dans des documents , j'imagine !
Cas de l'élève d'Elyas, je pense ! (Copie de belle qualité, en effet).
Donc l'élève prélève les infos dans des docs !
Enfin, je persiste à penser que de temps en temps il faut travailler sur un doc unique, qu'on va exploiter à fond ("Presser comme un citron", "se battre avec le doc"), en y relevant un max de choses.
Sinon, on favorise la superficialité.
Après, il ne faut pas s'étonner si les élèves ne savent pas comprendre et extraire certaines infos en 3ème.
Personne n'oppose utilisation des documents et écriture. En histoire et en géographie, on ne peut écrire à partir de rien. Nous sommes des disciplines basés sur les traces du passés (pour l'histoire) et l'exploration du monde actuel (la géographie). On écrit à partir de la compréhension et de l'analyse des documents.
Le danger est d'habituer les élèves à des questions préparées à l'avance, données et compagnie. Il faut leur donner des réflexes et des automatismes disciplinaires afin que le prélèvement d'informations soit automatisé et rigoureux pour que les élèves se concentrent sur la construction d'un discours cohérent et formulé dans une belle langue pour répondre à une consigne globale.
Ce type de travail se fait évidemment aussi sur document unique. Je n'ai pas de scans des travaux de ces derniers jours de mes 4e sur leurs textes personnels sur le Manifeste du Parti communiste et sur l'Encyclique Rerum novarum mais j'initie mes élèves à l'analyse en profondeur d'un document avec contextualisation et mobilisation des connaissances pour mettre en perspective le texte du document et ses informations (si tu veux, pour ne pas paraître pour un menteur, je peux vendredi soir poster les textes de plusieurs cahiers de mes élèves).
Le danger est de ne pas donner un sens global et cohérent au prélèvement d'informations. Or, les méthodes issues des programmes de 1996 aboutissaient à cela. Nous avons été assez nombreux à le comprendre avec la rupture engendrée par les programmes de 2008. D'ailleurs, les programmes de 2016 avec les compétences Pratiquer différents langages de l'HG et Analyser et comprendre un document associés à Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués poursuit cet objectif.
J'ai suivi deux jours de formation sur les nouveaux programmes cette semaine. Les formateurs n'ont pas évoqué une seule fois le récit ou la compétence "raconter" ; les seules traces écrites présentées étaient des cartes mentales. Huit séquences différentes nous ont été montrées : elles étaient identiques quant aux méthodes de travail et aux compétences travaillées, c'est à dire le travail en groupe. Les compétences qui apparaissent le plus souvent étaient "coopérer, mutualiser" et la pratique de l'oral.
Toutes les séquences multipliaient les documents puisque chaque groupe travaille à chaque fois avec 6 ou 7 documents. L'idée d'exploiter à fond un document unique, qui était demandée par nos IPR à chaque inspection, semble avoir disparue.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- kamasolouHabitué du forum
Ce qui est interdit à travers les devoirs, c’est le renvoi à la maison et donc à la famille de la responsabilité des difficultés scolaires, alors que l’on sait combien les ressources des familles sont inégales pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Nous rejetons cette forme de « sous‐traitance pédagogique » aux familles.
Je suis pour la suppression des devoirs maison pour cette raison, mais je ne veux pas pour autant arrêter de donner des leçons à apprendre ni des exercices à faire en dehors de mon cours. Pour ne pas défavoriser les élèves en difficultés sociales, familiales ni ceux dont les parents travaillent tard, les devoirs devraient pouvoir être faits avec un AED en "étude du soir", très insuffisante dans mon collège rural malgré la bonne volonté de la municipalité qui subventionne quelques heures, mais où une large majorité des élèves prend le bus juste juste après le dernier cours avec 1 seul service de ramassage donc l'impossibilité de rester le soir pour l'étude.
- BoubouleDoyen
kamasolou a écrit:Ce qui est interdit à travers les devoirs, c’est le renvoi à la maison et donc à la famille de la responsabilité des difficultés scolaires, alors que l’on sait combien les ressources des familles sont inégales pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Nous rejetons cette forme de « sous‐traitance pédagogique » aux familles.
Je suis pour la suppression des devoirs maison pour cette raison, mais je ne veux pas pour autant arrêter de donner des leçons à apprendre ni des exercices à faire en dehors de mon cours. Pour ne pas défavoriser les élèves en difficultés sociales, familiales ni ceux dont les parents travaillent tard, les devoirs devraient pouvoir être faits avec un AED en "étude du soir", très insuffisante dans mon collège rural malgré la bonne volonté de la municipalité qui subventionne quelques heures, mais où une large majorité des élèves prend le bus juste juste après le dernier cours avec 1 seul service de ramassage donc l'impossibilité de rester le soir pour l'étude.
Quelle est la différence entre un devoir maison et des exercices en dehors du cours ?
- kamasolouHabitué du forum
Bouboule a écrit:kamasolou a écrit:Ce qui est interdit à travers les devoirs, c’est le renvoi à la maison et donc à la famille de la responsabilité des difficultés scolaires, alors que l’on sait combien les ressources des familles sont inégales pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Nous rejetons cette forme de « sous‐traitance pédagogique » aux familles.
Je suis pour la suppression des devoirs maison pour cette raison, mais je ne veux pas pour autant arrêter de donner des leçons à apprendre ni des exercices à faire en dehors de mon cours. Pour ne pas défavoriser les élèves en difficultés sociales, familiales ni ceux dont les parents travaillent tard, les devoirs devraient pouvoir être faits avec un AED en "étude du soir", très insuffisante dans mon collège rural malgré la bonne volonté de la municipalité qui subventionne quelques heures, mais où une large majorité des élèves prend le bus juste juste après le dernier cours avec 1 seul service de ramassage donc l'impossibilité de rester le soir pour l'étude.
Quelle est la différence entre un devoir maison et des exercices en dehors du cours ?
Il faut la suite de mon message...
- BoubouleDoyen
kamasolou a écrit:Bouboule a écrit:kamasolou a écrit:Ce qui est interdit à travers les devoirs, c’est le renvoi à la maison et donc à la famille de la responsabilité des difficultés scolaires, alors que l’on sait combien les ressources des familles sont inégales pour accompagner la scolarité de leurs enfants. Nous rejetons cette forme de « sous‐traitance pédagogique » aux familles.
Je suis pour la suppression des devoirs maison pour cette raison, mais je ne veux pas pour autant arrêter de donner des leçons à apprendre ni des exercices à faire en dehors de mon cours. Pour ne pas défavoriser les élèves en difficultés sociales, familiales ni ceux dont les parents travaillent tard, les devoirs devraient pouvoir être faits avec un AED en "étude du soir", très insuffisante dans mon collège rural malgré la bonne volonté de la municipalité qui subventionne quelques heures, mais où une large majorité des élèves prend le bus juste juste après le dernier cours avec 1 seul service de ramassage donc l'impossibilité de rester le soir pour l'étude.
Quelle est la différence entre un devoir maison et des exercices en dehors du cours ?
Il faut la suite de mon message...
Ah un "devoir-études" donc. Je ne suis pas sûr de comprendre les nuances. L'AED aide ou veile juste à ce qu'il y ait du calme et des conditions de travail ?
- kamasolouHabitué du forum
Bouboule a écrit:kamasolou a écrit:Bouboule a écrit:kamasolou a écrit:
Je suis pour la suppression des devoirs maison pour cette raison, mais je ne veux pas pour autant arrêter de donner des leçons à apprendre ni des exercices à faire en dehors de mon cours. Pour ne pas défavoriser les élèves en difficultés sociales, familiales ni ceux dont les parents travaillent tard, les devoirs devraient pouvoir être faits avec un AED en "étude du soir", très insuffisante dans mon collège rural malgré la bonne volonté de la municipalité qui subventionne quelques heures, mais où une large majorité des élèves prend le bus juste juste après le dernier cours avec 1 seul service de ramassage donc l'impossibilité de rester le soir pour l'étude.
Quelle est la différence entre un devoir maison et des exercices en dehors du cours ?
Il faut la suite de mon message...
Ah un "devoir-études" donc. Je ne suis pas sûr de comprendre les nuances. L'AED aide ou veile juste à ce qu'il y ait du calme et des conditions de travail ?
Il aide si besoin, ou ils laisse les élève s'aider entre eux en surveillant quand même qu'ils ne se contentent pas de "pomper". Comme le feraient des parents à la maison s'ils savaient/pouvaient le faire.
- doctor whoDoyen
Malaga a écrit:Elyas a écrit:Honchamp a écrit:Je suis d'accord, on ne faisait pas beaucoup écrire les élèves avant les programmes 2008. Ou plutôt, on s'y mettait en 4ème, voire en 3ème, à cause du paragraphe argumenté de DNB.
Perso, si je fais écrire, c'est aussi, je l'ai déja dit, parce que j'ai été convaincue par les arguments donnés lors des formations aux programmes 2008 : les élèves maîtrisent de plus en plus mal le français (pas à cause des profs de lettres ou des instits, à cause des programmes ou des manières de faire actuelles)
L'hist-géo doit prendre sa part de la croix et les aider.
Je fais écrire avec une attention accrue à la forme POUR LES GAMINS. Parce que je trouve criminel de laisser des élèves arriver en 6ème avec un niveau tel qu'ont certains !
Les profs de Lettres n'ayant pas de baguette magique et pas assez d'heures, il faut bien contribuer à...
Sinon le fait est qu'en général les 6èmes aiment écrire, quasiment au kilomètre.
Mais je ne vois pas trop pourquoi vous opposer la rédaction et l'utilisation de documents.
Quand vous faites écrire un récit à vos élèves, il faut bien qu'ils prennent les éléments quelque part ! Dans des documents , j'imagine !
Cas de l'élève d'Elyas, je pense ! (Copie de belle qualité, en effet).
Donc l'élève prélève les infos dans des docs !
Enfin, je persiste à penser que de temps en temps il faut travailler sur un doc unique, qu'on va exploiter à fond ("Presser comme un citron", "se battre avec le doc"), en y relevant un max de choses.
Sinon, on favorise la superficialité.
Après, il ne faut pas s'étonner si les élèves ne savent pas comprendre et extraire certaines infos en 3ème.
Personne n'oppose utilisation des documents et écriture. En histoire et en géographie, on ne peut écrire à partir de rien. Nous sommes des disciplines basés sur les traces du passés (pour l'histoire) et l'exploration du monde actuel (la géographie). On écrit à partir de la compréhension et de l'analyse des documents.
Le danger est d'habituer les élèves à des questions préparées à l'avance, données et compagnie. Il faut leur donner des réflexes et des automatismes disciplinaires afin que le prélèvement d'informations soit automatisé et rigoureux pour que les élèves se concentrent sur la construction d'un discours cohérent et formulé dans une belle langue pour répondre à une consigne globale.
Ce type de travail se fait évidemment aussi sur document unique. Je n'ai pas de scans des travaux de ces derniers jours de mes 4e sur leurs textes personnels sur le Manifeste du Parti communiste et sur l'Encyclique Rerum novarum mais j'initie mes élèves à l'analyse en profondeur d'un document avec contextualisation et mobilisation des connaissances pour mettre en perspective le texte du document et ses informations (si tu veux, pour ne pas paraître pour un menteur, je peux vendredi soir poster les textes de plusieurs cahiers de mes élèves).
Le danger est de ne pas donner un sens global et cohérent au prélèvement d'informations. Or, les méthodes issues des programmes de 1996 aboutissaient à cela. Nous avons été assez nombreux à le comprendre avec la rupture engendrée par les programmes de 2008. D'ailleurs, les programmes de 2016 avec les compétences Pratiquer différents langages de l'HG et Analyser et comprendre un document associés à Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués poursuit cet objectif.
J'ai suivi deux jours de formation sur les nouveaux programmes cette semaine. Les formateurs n'ont pas évoqué une seule fois le récit ou la compétence "raconter" ; les seules traces écrites présentées étaient des cartes mentales. Huit séquences différentes nous ont été montrées : elles étaient identiques quant aux méthodes de travail et aux compétences travaillées, c'est à dire le travail en groupe. Les compétences qui apparaissent le plus souvent étaient "coopérer, mutualiser" et la pratique de l'oral.
Toutes les séquences multipliaient les documents puisque chaque groupe travaille à chaque fois avec 6 ou 7 documents. L'idée d'exploiter à fond un document unique, qui était demandée par nos IPR à chaque inspection, semble avoir disparue.
JE compatis. EN français au lycée, il y a la question sur corpus, où l'on doit répondre à une question en comparant 3 ou 4 texte. A chaque fois, c'est un massacre. Et on a imposé ça en prenant du temps précieux pour le commentaire ou la disserte...
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ben2510Expert spécialisé
Isis39 a écrit:arth75 a écrit:Je crois qu'il faut relativiser en ce qui concerne la rédaction. Quand j'avais des 6e, j'avais de tout: quelques élèves produisaient des écrits comme celui qu'a montré Loys, mais il y en avait aussi pas mal qui étaient capables de faire ce qu'a montré Elyas. Et pourtant, je suis en REP.
Quant à la pensée "thaumaturge", elle n'est pas l'apanage exclusif des "pédagos"et je ne la trouve pas meilleure quand elle vient du camp des "tradis" (voilà, puisqu'il fallait absolument parler des chapelles).
Ce qui m'agace, c'est que certains collègues (en HG) ont décrété qu'on ne pouvait pas faire écrire des paragraphes longs en 6e (je me répète, on m'a traité de menteur ici quand j'ai dit que je le faisais). Et je pense qu'on peut, et qu'on doit.
Totalement d'accord avec toi.
Moi aussi, bien que je ne sois pas en HG !
Pitié, faites les écrire, vous travaillez pour toutes les matières ainsi.
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On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- ElyasEsprit sacré
Pour répondre à Ventre-saint-Gris, je tiens à préciser que je ne suis pas dans un établissement privilégié mais dans un collège lambda et que j'ai été dans des bahuts APV prévention violence pendant 6 ans et que j'obtenais des résultats similaires.
Reprenons cette histoire de mon élève de 6e de niveau moyen (et oui, de niveau moyen car sa copie n'était pas satisfaisante du point de vue de la pratique des langages et du raisonnement, elle en était encore trop dans la paraphrase et pas assez dans la formulation personnelle même si c'était tout de même pas mal). Avant de réaliser ce travail (qui devait être la 21e heure de cours de l'année en HG), elle avait déjà réalisé en HG sept travaux d'écriture de ce type avec des techniques différentes (du changement de langage où on a surtout travaillé le prélèvement d'informations pour créer des automatismes chez les élèves pour qu'ils se concentrent à terme sur le raisonnement et la formulation d'un discours historique/géographique pertinent à leur niveau).
Le fait est que cette même élève n'en était qu'à sa première rédaction de français au moment où elle effectuait ce huitième travail d'écriture chez moi (travail d'écriture complet, il y a eu une dizaine de travaux d'écriture intermédiaire entre-temps aussi).
Il n'y a pas de secret. Pour obtenir ce type de résultats, il faut faire écrire, écrire, écrire, écrire et encore écrire les élèves. Pas copier mais écrire. Evidemment, il faut aussi des phases de copies pour donner des textes servant de modèle mais chez moi, c'est de l'ordre d'une fois sur trois ou quatre. Je suis en 6e à mon 49e travail d'écriture sur 72 heures d'HG avec mes élèves. C'est du boulot mais ça donne ça en janvier (une tâche complexe) :
En cinquième, j'obtiens ça :
Puis ça (à la suite d'une phase de plan de travail de 5h où les élèves sont en totale autonomie) :
Je poursuis comme ça en 4e et en 3e.
Evidemment, j'ai aussi des élèves qui écrivent comme ça (et ça me donne un boulot ) :
Tout cela pour dire que de mon point de vue, les élèves n'écrivent pas assez et qu'une partie des enseignants considère qu'on ne peut pas faire écrire les élèves car ils ne savent pas et que ce ne sera pas efficace pour l'apprentissage. Travailler ainsi n'est pas difficile, c'est même très confortable en classe (encore aujourd'hui, mes 4e ont travaillé en autonomie sur une heure où ils devaient réaliser trois croquis répondant à une problématique générale par rapport à la mondialisation). Pas mal de collègues que j'ai formés sont d'accord, d'ailleurs. Une de mes stagiaires m'a même dit un jour que ça changeait la vie car en classe, elle s'épuisait moins, que les élèves travaillaient plus et apprenaient mieux. Elle a été titularisée haut la main et maintenant elle est en ZEP où elle n'a que très peu de soucis dans ses classes (et ses élèves de 3e réussissent bien en 2de générale en HG). Au final, je pense vraiment que l'EN est devenue folle en abandonnant l'invention la plus importante de l'humanité : l'écriture.
Bref, il faut faire écrire, écrire, écrire, écrire et encore écrire les élèves. Je le fais quasiment tous les jours. C'est devenu une pratique quotidienne pour eux en HG.
Reprenons cette histoire de mon élève de 6e de niveau moyen (et oui, de niveau moyen car sa copie n'était pas satisfaisante du point de vue de la pratique des langages et du raisonnement, elle en était encore trop dans la paraphrase et pas assez dans la formulation personnelle même si c'était tout de même pas mal). Avant de réaliser ce travail (qui devait être la 21e heure de cours de l'année en HG), elle avait déjà réalisé en HG sept travaux d'écriture de ce type avec des techniques différentes (du changement de langage où on a surtout travaillé le prélèvement d'informations pour créer des automatismes chez les élèves pour qu'ils se concentrent à terme sur le raisonnement et la formulation d'un discours historique/géographique pertinent à leur niveau).
Le fait est que cette même élève n'en était qu'à sa première rédaction de français au moment où elle effectuait ce huitième travail d'écriture chez moi (travail d'écriture complet, il y a eu une dizaine de travaux d'écriture intermédiaire entre-temps aussi).
Il n'y a pas de secret. Pour obtenir ce type de résultats, il faut faire écrire, écrire, écrire, écrire et encore écrire les élèves. Pas copier mais écrire. Evidemment, il faut aussi des phases de copies pour donner des textes servant de modèle mais chez moi, c'est de l'ordre d'une fois sur trois ou quatre. Je suis en 6e à mon 49e travail d'écriture sur 72 heures d'HG avec mes élèves. C'est du boulot mais ça donne ça en janvier (une tâche complexe) :
En cinquième, j'obtiens ça :
Puis ça (à la suite d'une phase de plan de travail de 5h où les élèves sont en totale autonomie) :
Je poursuis comme ça en 4e et en 3e.
Evidemment, j'ai aussi des élèves qui écrivent comme ça (et ça me donne un boulot ) :
- Spoiler:
Tout cela pour dire que de mon point de vue, les élèves n'écrivent pas assez et qu'une partie des enseignants considère qu'on ne peut pas faire écrire les élèves car ils ne savent pas et que ce ne sera pas efficace pour l'apprentissage. Travailler ainsi n'est pas difficile, c'est même très confortable en classe (encore aujourd'hui, mes 4e ont travaillé en autonomie sur une heure où ils devaient réaliser trois croquis répondant à une problématique générale par rapport à la mondialisation). Pas mal de collègues que j'ai formés sont d'accord, d'ailleurs. Une de mes stagiaires m'a même dit un jour que ça changeait la vie car en classe, elle s'épuisait moins, que les élèves travaillaient plus et apprenaient mieux. Elle a été titularisée haut la main et maintenant elle est en ZEP où elle n'a que très peu de soucis dans ses classes (et ses élèves de 3e réussissent bien en 2de générale en HG). Au final, je pense vraiment que l'EN est devenue folle en abandonnant l'invention la plus importante de l'humanité : l'écriture.
Bref, il faut faire écrire, écrire, écrire, écrire et encore écrire les élèves. Je le fais quasiment tous les jours. C'est devenu une pratique quotidienne pour eux en HG.
- NadejdaGrand sage
Elyas a écrit:Le fait est que cette même élève n'en était qu'à sa première rédaction de français au moment où elle effectuait ce huitième travail d'écriture chez moi (travail d'écriture complet, il y a eu une dizaine de travaux d'écriture intermédiaire entre-temps aussi).
Franchement, c'est très bien ce que tu entreprends avec tes élèves mais tu ne peux pas comparer les écrits en HG et les rédactions en français du collège (même si, on est d'accord, janvier pour une première rédaction est bien tard). Celles-ci ne répondent pas aux mêmes exigences et sont surtout rarement cadrées par un document sur lequel s'appuyer comme en HG (à la rigueur, on les fait écrire "à la manière de" ou selon un autre point de vue). Entre les cours de grammaire, les conjugaisons, les dictées, les études de textes, le vocabulaire, les lectures complémentaires, on ne peut pas exiger des élèves une vraie rédaction par semaine — ou alors on sacrifie quelque chose. On corrige des tas d'autres travaux en plus. Bien sûr, dans la mesure du possible, on leur fait écrire quelques lignes à la fin d'un cours de langue afin de réinvestir ce qui a été vu, on les fait aussi analyser des textes à l'écrit (immense chantier), mais je ne qualifierai pas ces travaux des rédactions abouties (ils représentent au mieux un ou deux paragraphes). Je les fais beaucoup écrire par eux-mêmes, je corrige beaucoup, leurs rédactions sont faites en deux jets (parce que peu d'entre deux savent travailler en même temps la cohérence narrative, le vocabulaire découvert dans les textes et la correction de la langue). Je remarque que beaucoup d'élèves progressent et font des efforts mais comme la majorité de mes collègues de français je ne vois pas comment arriver à 79 travaux d'écriture à ce stade de l'année. A la limite, je pourrai envisager d'en faire davantage quand les élèves arriveront enfin au collège en connaissant leurs conjugaisons et en sachant distinguer un verbe d'un adjectif.
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