affectation démission ? dégoût.

Shere Khan a écrit:

Cripure a écrit:

Reine Margot a écrit:

Cripure a écrit:


Pour les autres, internet permet aujourd'hui de pleurer en commun sur des règles bien connues. On veut bien compatir, mais enfin, il ne faut pas exagérer non plus. On vous propose un travail fixe, sans risque de chômage à venir, avec une contrepartie géographique et une possibilité (avec barème) de muter, chaque année si vous le voulez. Ma foi, je connais beaucoup de situations bien pires et je trouve certains propos légèrement pleurnichards. Nul n'est tenu d'accepter un poste, faites-vous recruter ailleurs, que voulez-vous qu'on vous dise, à la fin ? Ou alors, proposez des solutions alternatives viables.

+1000 et ça n'arrange pas l'image des enseignants, d'ailleurs.

Par ailleurs, il paraît que mon salaire asthmatique fait partie des 5% les plus élevés en France. Alors le tout mis bout à bout, hein...

L'image des enseignants, quoi que ceux-ci fassent, il y aura toujours des ministres pour la dégrader, alors que ces braves gens vivent mieux que nous.
A propos de ministre, Allègre avait fait passé à grand son de trompe son fameux mouvement à gestion déconcentré "plus humain" (sic). Le tout présenté par l'ex-FEN (UNSA aujourd'hui) comme une possibilité de "garder ses racines". Ça n'a jamais été aussi mal. Alors se moquer aujourd'hui des jeunes qui tiennent des "propos légèrement pleurnichards", ça me parait juste méprisant et d'une parfaite sècheresse de coeur. J'ajoute à cela que visiblement, nombre de mes collègues, oubliant que le travail fait partie des droits de l'Homme (au fait !) semble penser qu'on ne peut pas tout avoir : un travail (désormais un luxe ou un privilège, tant pis si 1% de la population vit à elle toute seule mieux que 99% du restant de l'humanité) et une vie supportable.
Bravo ! Il y a ici, qui pensent à lutter pour un vrai progrès ?

Mais on attend tes propositions, grand félin souple et racé.
je maintiens pour "légèrement pleurnichards", vu que j'ai été et suis dans leur situation et ne me serais pas permis ce genre d'épanchements. Sécheresse cordiale, nanmého ! Trouvez une solution au lieu de les conforter dans leurs plaintes, ça ne les aide pas.

BlackMail a écrit:

Cripure a écrit:C'est comme ça. C'est vrai que l'arrivée dans le métier de plus en plus tardive (qui obtient aujourd'hui son CAPES à 22 ans ou son Agrégation à 2 ans ?) fait que les recrutés ont de  plus en plus souvent déjà fondé une famille, mais je repose ma question : on fait comment ? Concrètement ?

J'ai obtenu mon CAPES et j'ai été stagiaire à 21 ans. Cela m'a permis de perdre mes 50 points stagiaire parce que j'étais la plus jeune du département que j'avais demandé (l'Aisne, un département extrêmement désiré, on le comprend) .
Bref, il n'y a aucun intérêt à passer ce concours si tôt étant donné que plus vous êtes jeune, moins vous avez de chance d'avoir un poste pour un même nombre de points que les autres personnes qui mutent.

1) Je n'ai parlé d'âge que par rapport à la situation familiale : cf. supra.
2) S'il faut 45 ans de boulot pour avoir une retraite, il y a quand même intérêt à commencer tôt...

colombane a écrit:Par ailleurs, obliger les plus anciens à muter.... redynamiserait certaines pratiques - et forcerait à des remises en cause nécessaires. Certains qui ont plus de 25 - 30 ans ou plus de carrière dans le même établissement sont vraiment des dinosaures qui travaillent encore comme au début de leur carrière ! (j'ai dit certains.... pas tous, mais il y en a à qui cela ferait du bien) - Et l'atmosphère de la salle des profs pourrait s'en trouver parfois allégée. Sans partir loin. Rien que tourner sur tous les collèges et lycées du département...

Pousse-toi de là que j'm'y mette, disait ma mamie. C'est aussi ce que font, je crois, les petits du coucou.

colombane a écrit:

Reine Margot a écrit:
Et maintenant que je travaille dans l'administration, je remarque que certaines plaintes de certains enseignants sont de plus en plus mal reçues par des personnels moins payés, avec des conditions de travail parfois plus difficiles, et qui mutent loin aussi. Il faut aussi faire attention à cela.

Tout à fait.  J'enrage souvent d'entendre les plaintes des collègues enseignants (sur leur salaire) en face de moi et de ma collègue secrétaire d'intendance (cat C) - moi B - qui sommes tout en bas de l'échelle des salaires de l'établissement (en dehors de nos 4 AED qui sont au SMIC) - alors que nous sommes présents de 8h le lundi matin à 18h le vendredi soir.
Egalement sortante de concours interne SAENES, j'ai été nommée gestionnaire dans un collège au milieu de la campagne dans un autre département de l'académie que le mien.. j'ai adoré - sauf que je rentrais le samedi matin et repartait chez moi le dimanche soir !
Une question classique d'oral pour les administratifs - vous êtes de St Amand Montrond et on vous propose un poste à Chartres, que faites vous ?  ou la variante : vous êtes de Tours et on vous propose un poste dans le Gâtinais profond... bien entendu, il faut avoir prévu la bonne réponse. Et on s'y attend toutes et tous à partir -

Sinon, une proposition pour fluidifier le mouvement des enseignants : comme il semble qu'une grande majorité souhaite descendre dans les mêmes académies qui sont bouchées... (dans mon étab. ils veulent partir sur Nantes !) fermer les ESPE des académies demandées. Ne pas y ouvrir les examens ni concours.
Faire signer une reconnaissance d'information que les postes de stagiaire et de néo-tit. peuvent être dans des académies différentes, et pas forcément celle de son domicile initial, et ce dès l'entrée en formation et inscription au concours.
Et faire une forte campagne de recrutement dans les autres académies pour combler le déficit de candidatures.

Par ailleurs, obliger les plus anciens à muter.... redynamiserait certaines pratiques - et forcerait à des remises en cause nécessaires. Certains qui ont plus de 25 - 30 ans ou plus de carrière dans le même établissement sont vraiment des dinosaures qui travaillent encore comme au début de leur carrière ! (j'ai dit certains.... pas tous, mais il y en a à qui cela ferait du bien) - Et l'atmosphère de la salle des profs pourrait s'en trouver parfois allégée. Sans partir loin. Rien que tourner sur tous les collèges et lycées du département...

Voilà des propositions qui vont sans doute déclencher un grand élan d'enthousiasme sur le forum.

Que vos collègues et vous méritiez un salaire et une reconnaissance plus importantes, personne n'en doute mais dire "nous sommes présents du lundi 8 heures au vendredi 18 heures" c'est s'engager sur une pente glissante: je vous rappelle que le travail des professeurs ne se limite pas à leur présence dans l'établissement.

"Tourner" c'est bien, j'ai d'ailleurs connu quatre académies et une douzaine d'établissements en vingt ans de carrière mais des équipes stables, des "piliers" qui connaissent bien les lieux, les élèves, les parents, c'est important aussi.

Autre chose: les concours su secondaire sont nationaux, il est donc difficile de ne pas ouvrir les "examens et concours" dans certaines académies.

Bono2007 a écrit:
1e affectation en néo tit : Crespin ( Nord, près de Valenciennes, frontière belge ). Et en Lycée Pro tourneurs fraiseurs.
J'ai su cela un 25 août, à 1000 km. J'ai rempli ma clio de l'époque et je suis parti sans savoir où dormir.
Des élèves très "curieux". Bref, on ne m'a pas demandé mon avis.

Pareil, Rue dans la Somme... appris un 18 Aout pour commencer le stage à Amiens le 25... là aussi, une clio bourrée à craquer... un seul retour dans ma famille, en février, parce qu'à Noël c'était trop cher... 800 km chez la sncf c'est pas donné...

Himpy a écrit:

Bono2007 a écrit:
1e affectation en néo tit : Crespin ( Nord, près de Valenciennes, frontière belge ). Et en Lycée Pro tourneurs fraiseurs.
J'ai su cela un 25 août, à 1000 km. J'ai rempli ma clio de l'époque et je suis parti sans savoir où dormir.
Des élèves très "curieux". Bref, on ne m'a pas demandé mon avis.

Pareil, Rue dans la Somme... appris un 18 Aout pour commencer le stage à Amiens le 25... là aussi, une clio bourrée à craquer... un seul retour dans ma famille, en février, parce qu'à Noël c'était trop cher... 800 km chez la sncf c'est pas donné...

La clio, voiture des jeunes profs ?
Première affectation en LP mais avec des tourneurs sur bois !

meskiangasher a écrit:

Cripure a écrit:Un capitaine est payé sur une échelle un peu plus basse que celle des certifiés. L'échelle des lieutenants-colonels correspond à peu près à celle des agrégés classe normale.

L'indice terminal d'un lieutenant-colonel est celui d'un agrégé hors-classe ou d'un chaire supérieure. Et tout lieutenant-colonel a été un jour lieutenant puis capitaine. Il faut donc comparer ce qui est comparable (et il n'y a pas que la grille indiciaire...).

capitaine http://www.emploitheque.org/grade-territorial-42-Capitaine-104
commandant http://www.emploitheque.org/grade-territorial-42-Commandant-105
lieutenant-colonel http://www.emploitheque.org/grade-territorial-42-Lieutenant-colonel-106
Ce grade termine à l'indice 783, qui est celui de l'agrégé classe normale 10e échelon.

Merci de ne pas contredire pour le plaisir de contredire.

En outre, cette "discussion" n'intervient que pour répondre à un autre fâcheux qui ne veut pas admettre que le métier d'officier comporte bien plus de contraintes en termes de mutations que les enseignants.

la schtroumpfette a écrit:

Cripure a écrit:qui obtient aujourd'hui son CAPES à 22 ans ou son Agrégation à 23 ans ?

Moi j'ai eu mon CAPES à 23ans (et encore j'ai redoublé ma L1).

Dans tous les cas qu'on est son CAPES à 22, 25 ou 30 ans ça n’empêche qu'on commence bien souvent en région parisienne ou dans les coins où personne ne veut aller. Moi pour éviter la RP j'ai du partir à 700km de chez moi. Mon conjoint ayant fini ses études la même année m'a suivi ce qui veut dire que je n'ai quasi aucune chance de rentrer chez moi car pas d'éloignement de conjoint et mon aca d'origine vaut trop cher.

Mais vous lisez un peu ? Pourquoi ai-je parlé de CAPES à 22 ans ? Pour les situations de famille, et pour rien d'autre !

Isis39 a écrit:

Himpy a écrit:

Bono2007 a écrit:
1e affectation en néo tit : Crespin ( Nord, près de Valenciennes, frontière belge ). Et en Lycée Pro tourneurs fraiseurs.
J'ai su cela un 25 août, à 1000 km. J'ai rempli ma clio de l'époque et je suis parti sans savoir où dormir.
Des élèves très "curieux". Bref, on ne m'a pas demandé mon avis.

Pareil, Rue dans la Somme... appris un 18 Aout pour commencer le stage à Amiens le 25... là aussi, une clio bourrée à craquer... un seul retour dans ma famille, en février, parce qu'à Noël c'était trop cher... 800 km chez la sncf c'est pas donné...

La clio, voiture des jeunes profs ?
Première affectation en LP mais avec des tourneurs sur bois !

Faut croire !
Et moi aussi, premier poste de stagiaire non pas en LP mais en collège REP, dans une cité scolaire avec un LP...

colombane a écrit:
Par ailleurs, obliger les plus anciens à muter.... redynamiserait certaines pratiques - et forcerait à des remises en cause nécessaires. Certains qui ont plus de 25 - 30 ans ou plus de carrière dans le même établissement sont vraiment des dinosaures qui travaillent encore comme au début de leur carrière ! (j'ai dit certains.... pas tous, mais il y en a à qui cela ferait du bien) - Et l'atmosphère de la salle des profs pourrait s'en trouver parfois allégée. Sans partir loin. Rien que tourner sur tous les collèges et lycées du département...

On en reparle quand tu auras quarante-cinq ans ?
On travaillait mal, il y a trente ans ? Je me sens meilleure professeur à 45 ans que je ne l'étais à 23.
Et je ne vois pas en quoi le changement d'établissement influerait sur la liberté pédagogique.
Bon, allez, il faut que jeunesse se passe...

Un ancien proviseur (détesté et détestable) m'avait dit : "Après 50 ans, un prof., c'est du bois mort."

Bref, attention aux jugements à l'emporte-pièce.

Will.T a écrit:

Daphné a écrit:tu proposes quoi exactement ?

On demande aux stagiaires quel établissement ils souhaitent.
Ensuite, on informe le plus vieux titulaire de l'établissement qu'il doit faire une demande de mut pour laisser sa place au nouvel arrivant.

Au moins, le néotit ne seront plus envoyé au front contre leur gré...
Au début, les vieux vont râler un peu, mais d'ici quelque temps, les nouveaux vieux se souviendront avoir bénéficier de cet accueil, il cèderont donc volontiers leur place aux p'tits jeunes...

Cripure a écrit:

capitaine http://www.emploitheque.org/grade-territorial-42-Capitaine-104
commandant http://www.emploitheque.org/grade-territorial-42-Commandant-105
lieutenant-colonel http://www.emploitheque.org/grade-territorial-42-Lieutenant-colonel-106
Ce grade termine à l'indice 783, qui est celui de l'agrégé classe normale 10e échelon.

Merci de ne pas contredire pour le plaisir de contredire.

En outre, cette "discussion" n'intervient que pour répondre à un autre fâcheux qui ne veut pas admettre que le métier d'officier comporte bien plus de contraintes en termes de mutations que les enseignants.

Bonne source, mise à jour régulièrement. Les grades fonctionnels sont en effet pour les militaires bloqués dans leur carrière , qui malgré tout restent dans l'armée (voir les temps de grade requis pour obtenir l'échelon ).
Les militaires ne sont pas un bon exemple, car effectivement soumis à des aléas de carrière bien plus importants, que ce soi. De plus, même sorti d'une grande école, ce qui n'est pas rien, un officier n'est plus assuré de terminer colonel, avec les plans de réduction des effectifs, et le rétrécissement de la pyramide des grades (en revanche les plans de reconversion sont meilleurs). Et les responsabilités sont sans commune mesure.

Le traitement des enseignants permet évidemment de vivre, mais il est bas par comparaison aux autres fonctionnaires équivalents, par rapport au recrutement, par rapport à la charge de travail parfois monstrueuse (même si elle est niée, de manière à dénigrer le corps et à saper d'avance ses revendications, et je ne parle pas de conditions d'exercice) parce que les carrières sont particulièrement lentes et parce que le sommet n'a jamais été revalorisé, ce qui bloque tout le reste. Je ne rattraperai jamais , où à peine en fin de carrière, au dernier chevron, ce que je gagnais même pas en milieu de carrière, cadre A de grade inférieur.
C'est cette comparaison, et la conjonction de tous ces éléments qui fait jouer la loi de l'offre et la demande et rebute désormais les jeunes (23% de postes non pourvus tous capes confondus, rappelons-le). Le seul moyen, c'est désormais de baisser le niveau de recrutement pour que des gens pas particulièrement brillants ou motivés soient bien contents de venir toucher 1300€ en début de carrière devant un public hostile. Les autres passeront de plus en plus leur chemin , et c'est humain.

Ceci dit, pour l'instant, il est incompréhensible qu'un postulant à un emploi public ne sache pas qu'il s'expose à une mutation parfois fort loin. Ce qui doit être revendiqué, dans ce système (qui est républicain dans son principe car il répartit sur tout le territoire des fonctionnaires équivalents), c'est la transparence, l'équité, la clarté des règles. Le maintien des stagiaires dans leur académie d'origine ou le plus près possible doit être envisagé aussi : il n'est de l'intérêt de personne de voir des gens ne même pas pouvoir prendre leur poste, faute de permis, d'argent d'avance pour déménager (comme ce que je cite plus haut).

amour a écrit:

Will.T a écrit:

Daphné a écrit:tu proposes quoi exactement ?

On demande aux stagiaires quel établissement ils souhaitent.
Ensuite, on informe le plus vieux titulaire de l'établissement qu'il doit faire une demande de mut pour laisser sa place au nouvel arrivant.

Au moins, le néotit ne seront plus envoyé au front contre leur gré...
Au début, les vieux vont râler un peu, mais d'ici quelque temps, les nouveaux vieux se souviendront avoir bénéficier de cet accueil, il cèderont donc volontiers leur place aux p'tits jeunes...

Et puis les vieux les aident à déménager, leur corrigent leurs copies la première année, et travaillent quelques mois de plus encore pour leur offrir leur cotisation syndicale.

colombane a écrit:(...)
Tout à fait.  J'enrage souvent d'entendre les plaintes des collègues enseignants (sur leur salaire) en face de moi et de ma collègue secrétaire d'intendance (cat C) - moi B - qui sommes tout en bas de l'échelle des salaires de l'établissement

Anecdote : un jour, j'ai eu une prise de bec avec la secrétaire de mon proviseur, rien de bien grave, mais l'arrogance dont elle avait fait montre m'avait frappé. En discutant avec un collègue agrégé, il m'a dit : " tu sais, son métier, tu peux l'apprendre en 6 mois, si elle voulait faire le tien, 10 ans n'y suffiraient pas. "

Caspar Goodwood a écrit:

colombane a écrit:

Reine Margot a écrit:
Et maintenant que je travaille dans l'administration, je remarque que certaines plaintes de certains enseignants sont de plus en plus mal reçues par des personnels moins payés, avec des conditions de travail parfois plus difficiles, et qui mutent loin aussi. Il faut aussi faire attention à cela.

Tout à fait.  J'enrage souvent d'entendre les plaintes des collègues enseignants (sur leur salaire) en face de moi et de ma collègue secrétaire d'intendance (cat C) - moi B - qui sommes tout en bas de l'échelle des salaires de l'établissement (en dehors de nos 4 AED qui sont au SMIC) - alors que nous sommes présents de 8h le lundi matin à 18h le vendredi soir.
Egalement sortante de concours interne SAENES, j'ai été nommée gestionnaire dans un collège au milieu de la campagne dans un autre département de l'académie que le mien.. j'ai adoré - sauf que je rentrais le samedi matin et repartait chez moi le dimanche soir !
Une question classique d'oral pour les administratifs - vous êtes de St Amand Montrond et on vous propose un poste à Chartres, que faites vous ?  ou la variante : vous êtes de Tours et on vous propose un poste dans le Gâtinais profond... bien entendu, il faut avoir prévu la bonne réponse. Et on s'y attend toutes et tous à partir -

Sinon, une proposition pour fluidifier le mouvement des enseignants : comme il semble qu'une grande majorité souhaite descendre dans les mêmes académies qui sont bouchées... (dans mon étab. ils veulent partir sur Nantes !) fermer les ESPE des académies demandées. Ne pas y ouvrir les examens ni concours.
Faire signer une reconnaissance d'information que les postes de stagiaire et de néo-tit. peuvent être dans des académies différentes, et pas forcément celle de son domicile initial, et ce dès l'entrée en formation et inscription au concours.
Et faire une forte campagne de recrutement dans les autres académies pour combler le déficit de candidatures.

Par ailleurs, obliger les plus anciens à muter.... redynamiserait certaines pratiques - et forcerait à des remises en cause nécessaires. Certains qui ont plus de 25 - 30 ans ou plus de carrière dans le même établissement sont vraiment des dinosaures qui travaillent encore comme au début de leur carrière ! (j'ai dit certains.... pas tous, mais il y en a à qui cela ferait du bien) - Et l'atmosphère de la salle des profs pourrait s'en trouver parfois allégée. Sans partir loin. Rien que tourner sur tous les collèges et lycées du département...

Voilà des propositions qui vont sans doute déclencher un grand élan d'enthousiasme sur le forum.

Que vos collègues et vous méritiez un salaire et une reconnaissance plus importantes, personne n'en doute mais dire "nous sommes présents du lundi 8 heures au vendredi 18 heures" c'est s'engager sur une pente glissante: je vous rappelle que le travail des professeurs ne se limite pas à leur présence dans l'établissement.

"Tourner" c'est bien, j'ai d'ailleurs connu quatre académies et une douzaine d'établissements en vingt ans de carrière mais des équipes stables, des "piliers" qui connaissent bien les lieux, les élèves, les parents, c'est important aussi.

Autre chose: les concours su secondaire sont nationaux, il est donc difficile de ne pas ouvrir les "examens et concours" dans certaines académies.

On ne peut comparer des catégories B et des catégories A ou A+.
Ceci dit sans aucun mépris de ma part, mais on est rémunéré selon le concours qu'on passe.

Vous êtes présents dans l'établissement mais tout le monde dans la profession sait qu'en plus des heures de cours et des réunions qui se multiplient à l'envi, on travaille chez nous, vacances et week-ends compris : un paquet de copies dans une classe de 30/35/39 élèves, à 10/15 mn par copie dans les classes de collège, plus en lycée ça donne quoi à votre avis ?

Ensuite les concours est national, le mouvement aussi ainsi que le calibrage : je ne vois pas comment on pourrait bloquer des académies qui ont toutes des besoins ne serait-ce que par le jeu naturel des départs en retraite !
Quant à imposer une mobilité aux collègues, pourquoi pas mais dans ce cas il faut assumer les frais de déménagement comme dans les autres administrations, et là nous sommes bien plus nombreux qu'eux. Ça va coûter un max.

jaybe a écrit:Si des personnes n'ont pas connu de difficultés à changer de région, tant mieux pour elles, mais je trouve cela maladroit de sembler ignorer que ce n'est pas le cas pour tous.

Daphné a écrit:On n'ignore pas, on le sait, et cela fait partie du statut.

Et si on n'est pas prêt à changer de région on passe le CRPE qui nous permet d'enseigner dans notre département d'origine :lol:

PabloPE a écrit:

jaybe a écrit:Si des personnes n'ont pas connu de difficultés à changer de région, tant mieux pour elles, mais je trouve cela maladroit de sembler ignorer que ce n'est pas le cas pour tous.

Daphné a écrit:On n'ignore pas, on le sait, et cela fait partie du statut.

Et si on n'est pas prêt à changer de région on passe le CRPE qui nous permet d'enseigner dans notre département d'origine :lol:

Tout à fait !

Et puis changer de région c'est aussi découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles personnes, et ne pas rester accroché à sa ville natale comme une moule à son rocher (mais je comprends qu'il peut y avoir des situations particulières douloureuses et difficiles).

colombane a écrit:Par ailleurs, obliger les plus anciens à muter.... redynamiserait certaines pratiques - et forcerait à des remises en cause nécessaires. Certains qui ont plus de 25 - 30 ans ou plus de carrière dans le même établissement sont vraiment des dinosaures qui travaillent encore comme au début de leur carrière ! (j'ai dit certains.... pas tous, mais il y en a à qui cela ferait du bien) - Et l'atmosphère de la salle des profs pourrait s'en trouver parfois allégée. Sans partir loin. Rien que tourner sur tous les collèges et lycées du département...

Et sinon, le café est prêt ?

Spoiler:

trompettemarine a écrit:Un ancien proviseur (détesté et détestable) m'avait dit : "Après 50 ans, un prof., c'est du bois mort."

Oui, un rien nous gonfle, en effet
Cela dit, si on veut me mettre en retraite, je suis d'accord.

Isis39 a écrit:La clio, voiture des jeunes profs ?

Je roule toujours en Clio... Depuis 93 (bon ce n'est pas la même ).

Cripure a écrit:

BlackMail a écrit:

Cripure a écrit:C'est comme ça. C'est vrai que l'arrivée dans le métier de plus en plus tardive (qui obtient aujourd'hui son CAPES à 22 ans ou son Agrégation à 2 ans ?) fait que les recrutés ont de  plus en plus souvent déjà fondé une famille, mais je repose ma question : on fait comment ? Concrètement ?

J'ai obtenu mon CAPES et j'ai été stagiaire à 21 ans. Cela m'a permis de perdre mes 50 points stagiaire parce que j'étais la plus jeune du département que j'avais demandé (l'Aisne, un département extrêmement désiré, on le comprend) .
Bref, il n'y a aucun intérêt à passer ce concours si tôt étant donné que plus vous êtes jeune, moins vous avez de chance d'avoir un poste pour un même nombre de points que les autres personnes qui mutent.

1) Je n'ai parlé d'âge que par rapport à la situation familiale : cf. supra.
2) S'il faut 45 ans de boulot pour avoir une retraite, il y a quand même intérêt à commencer tôt...

J'ai deux lapins en bas âge à la maison. Ce n'est pas tous les jours facile...

Spoiler:

Cripure a écrit:Je m'adapte, hein, vu qu'il semble y avoir une convention de concierges chez le boucher...

Oui, apparemment si on cherche Dédé, Gégé et tous leurs potes il faut venir ici!

Cripure a écrit:

colombane a écrit:Par ailleurs, obliger les plus anciens à muter.... redynamiserait certaines pratiques - et forcerait à des remises en cause nécessaires. Certains qui ont plus de 25 - 30 ans ou plus de carrière dans le même établissement sont vraiment des dinosaures qui travaillent encore comme au début de leur carrière ! (j'ai dit certains.... pas tous, mais il y en a à qui cela ferait du bien) - Et l'atmosphère de la salle des profs pourrait s'en trouver parfois allégée. Sans partir loin. Rien que tourner sur tous les collèges et lycées du département...

Et sinon, le café est prêt ?

Oui, enfin, le café au colombin, je passe mon tour.

Daphné a écrit: On ne peut comparer des catégories B et des catégories A ou A+.
Ceci dit sans aucun mépris de ma part, mais on est rémunéré selon le concours qu'on passe.

C'est aussi simple que ça, et la grille indiciaire est une des dernières garanties collectives. C'st pareil partout, un aide-soignant n'a pas les échelons d'un infirmier, qui n'a pas celui d'un médecin;

Vous êtes présents dans l'établissement mais tout le monde dans la profession sait qu'en plus des heures de cours et des réunions qui se multiplient à l'envi, on travaille chez nous, vacances et week-ends compris : un paquet de copies dans une classe de 30/35/39 élèves, à 10/15 mn par copie dans les classes de collège, plus en lycée ça donne quoi à votre avis ?

Il y a aussi le poids des heures de cours. Ce n'est pas mon premier boulot, et je peux dire que quand je sors, je suis rincé, épuisé, j'ai la barre au-dessu des yeux, et pourtant je suis encore en bonne santé, sportif. Plus crevé que quand je me livre 10 heures par jour à des travaux chez moi, comme récemment. Etg la fatigue mentale aussi :entendre du bruit, se faire contester , insulter par des petits :censure: , ça ne donn e pas particulièrement de tonus.

Quant à imposer une mobilité aux collègues, pourquoi pas mais dans ce cas il faut assumer les frais de déménagement comme dans les autres administrations, et là nous sommes bien plus nombreux qu'eux. Ça va coûter un max

la mobilité n'a strictement aucun intérêt dans l'EN dans la mesure où le métier est le même. Ca se justifie dans les carrières où le métier , ou bien les responsabilités peuvent changer selon le grade, la spécialité,mais comme enseignant, je ne vois pas bien pourquoi, ni pourquoi ion changerait de cours parce qu'on a été muté d'office .

BlackMail a écrit:

Cripure a écrit:

BlackMail a écrit:

Cripure a écrit:C'est comme ça. C'est vrai que l'arrivée dans le métier de plus en plus tardive (qui obtient aujourd'hui son CAPES à 22 ans ou son Agrégation à 2 ans ?) fait que les recrutés ont de  plus en plus souvent déjà fondé une famille, mais je repose ma question : on fait comment ? Concrètement ?

J'ai obtenu mon CAPES et j'ai été stagiaire à 21 ans. Cela m'a permis de perdre mes 50 points stagiaire parce que j'étais la plus jeune du département que j'avais demandé (l'Aisne, un département extrêmement désiré, on le comprend) .
Bref, il n'y a aucun intérêt à passer ce concours si tôt étant donné que plus vous êtes jeune, moins vous avez de chance d'avoir un poste pour un même nombre de points que les autres personnes qui mutent.

1) Je n'ai parlé d'âge que par rapport à la situation familiale : cf. supra.
2) S'il faut 45 ans de boulot pour avoir une retraite, il y a quand même intérêt à commencer tôt...

J'ai deux lapins en bas âge à la maison. Ce n'est pas tous les jours facile...

Spoiler:

:lol:

Fires of Pompeii a écrit:

Cripure a écrit:Je m'adapte, hein, vu qu'il semble y avoir une convention de concierges chez le boucher...

Oui, apparemment si on cherche  Dédé, Gégé et tous leurs potes il faut venir ici!

Eh Roger, c'est marée basse, là, r'mets voir la p'tit' soeur !
Ouais, comme jy disais à mon beau frère, y font rien qu'à rien faire !