- HonchampDoyen
Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
????????????????????????????????????????????????
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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- RabelaisVénérable
Je ne veux pas absolument te contredire mais juste préciser que si, on peut trouver un autre emploi .Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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Maintenant, qu'il soit mieux est une autre histoire .
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- DaphnéDemi-dieu
Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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Et même en cas de conjoint bien payé, ça ne dure pas forcément, les divorces et les décès ça existe !
On a eu sur ce forum il y a quelques temps une jeune agrégé de LC qui a démissionné pour ne pas rejoindre son poste souhaitant rester près de son copain : le problème c'est que le copain l'a mise à la porte deux ou trois mois plus tard, elle s'est retrouvée sans travail, sans logement, des parents qui ne pouvaient pas/plus assumer et est venue demander comment réintégrer ! Alors oui il faut réfléchir, le travail ne court après personne en ce moment.
La dispos oui - la démission non.
- HimpyExpert spécialisé
Daphné a écrit:
Je suis rentrée en 1974, partie en train avec une valise et logé en meublé pendant quelques années
J'ai vite acheté la voiture quand même et je bougeais facilement, tout rentrait dans le coffre.
Oui, c'est ce que j'ai fait, un déménagement coûte tellement cher à 800 km que je n'ai pas eu le choix... un maximum d'affaires dans la voiture, une location de meublé, à trouver en 1 semaine... faire l'avance de loyer + caution... ne pas renter dans sa famille régulièrement car le salaire de stagiaire ne le permet pas forcément, surtout avec les frais précédemment cités (et encore, je ne parle pas des frais pour aller à l'ESPE chaque semaine...)
Aujourd'hui encore je suis dans un meublé et je le serai probablement pour les quelques années à venir.
Et c'est vrai que d'ajouter à cela un déménagement l'année de T1... ça fait 2 coup sur coup...bien que le second on puisse davantage l'anticiper que celui de stagiaire.
La question n'est pas de savoir si c'est injuste ou pas, je savais tout ça en passant le CAPES, et je l'accepte, mais simplement de dire que c'est difficile financièrement et/ou "relationnellement" d'être loin de chez soi. Et de dire que ce système n'est pas parfait loin de là.
C'est juste un témoignage et une constatation.
Et virer les anciens pour mettre les jeunes à la place n'est évidemment pas une solution !
Et enfin, juste pour répondre à celui qui s'interroge sur les jeunes d'aujourd'hui (je ne me souviens plus de qui, désolée) j'ai passé le CAPES 10 ans après être partie de chez mes parents, j'ai fait d'autres choses entre la fac et le CAPES, alors oui, j'étais "installée", en couple ...etc.. et donc partir en laissant beaucoup de sa vie, de ses affaires derrière soi n'est pas toujours facile.
C'est aussi peut-être un des effets de la masterisation, l'entrée plus tardive dans le métier ?
- AwottNiveau 10
Honchamp a écrit:
Bref, de quoi vit-on ?
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Il y a aussi ( ce que rappel le titre même de ce topic ) une notion de dégoût. L'idée de claquer la porte, amplifier la crise du recrutement en augmentant les départs me semble aussi le signe d'un désamour de l'institution EN.
Après moi, le Déluge.
- ElaïnaDevin
Daphné a écrit:Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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Et même en cas de conjoint bien payé, ça ne dure pas forcément, les divorces et les décès ça existe !
On a eu sur ce forum il y a quelques temps une jeune agrégé de LC qui a démissionné pour ne pas rejoindre son poste souhaitant rester près de son copain : le problème c'est que le copain l'a mise à la porte deux ou trois mois plus tard, elle s'est retrouvée sans travail, sans logement, des parents qui ne pouvaient pas/plus assumer et est venue demander comment réintégrer ! Alors oui il faut réfléchir, le travail ne court après personne en ce moment.
La dispos oui - la démission non.
Eh bien, pas mal de gens continuent à vivre chez papa maman ou avec les sousous de papa et maman (en se plaignant, du reste, que papa et maman mettent la pression pour passer le concours....).
Autour de moi, dans le milieu universitaire, j'en connais un paquet qui ne voulaient pas passer le concours, juste faire de la recherche, parce que enseigner en lycée, c'est pas assez stimulant intellectuellement pour eux. Sauf que les postes de MCF, ça court pas les rues. Du coup, on tape dans le portefeuille des parents, on vivote de petits contrats... on passe le concours (parce que papa et maman, ces pourritures de bourgeois capitalistes, commencent à en avoir marre de financer un presque trentenaire) puis on démissionne parce que c'est crocro difficile et les élèves ils font rien qu'à être nuls et la mutations c'est trop loin. Et on re-vivote. Et on se plaint qu'on n'a pas de boulot.
Alors oui être muté loin c'est pas marrant. Mes parents ne se sont pas tellement marrés quand à 23 ans ils ont quitté Aix en Provence pour un trou paumé dans les Ardennes (et c'est comme ça qu'Elaïna est l'une des rares Aixoises à être née à Vitry le François ). Mais ils avaient leur indépendance financière. Ils ne roulaient pas sur l'or, loin de là, d'autant qu'ils ont eu des enfants assez tôt. Ils ont payé un déménagement, aussi.
Bien sûr, ça sous-entend que le métier de prof est de plus en plus un métier qu'on commence tard, quand on a enfants, conjoint, maison achetée. Maintenant il faut aussi faire des choix : l'indépendance financière, pour moi, c'était une question de fierté. Oui, j'aurais pu continuer à avoir des contrats temporaires à la fac, gagner une misère et vivre des sousous de mon mari pour avoir la gloriole de bosser à la Sorbonne quand on aurait bien voulu me filer des vacations. J'ai préféré être nommée dans une banlieue moche du Val d'Oise, acheter une bagnole et avoir mon indépendance.
Mais chacun place le curseur où il l'entend.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DaphnéDemi-dieu
Elaïna a écrit:Daphné a écrit:Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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Et même en cas de conjoint bien payé, ça ne dure pas forcément, les divorces et les décès ça existe !
On a eu sur ce forum il y a quelques temps une jeune agrégé de LC qui a démissionné pour ne pas rejoindre son poste souhaitant rester près de son copain : le problème c'est que le copain l'a mise à la porte deux ou trois mois plus tard, elle s'est retrouvée sans travail, sans logement, des parents qui ne pouvaient pas/plus assumer et est venue demander comment réintégrer ! Alors oui il faut réfléchir, le travail ne court après personne en ce moment.
La dispos oui - la démission non.
Eh bien, pas mal de gens continuent à vivre chez papa maman ou avec les sousous de papa et maman (en se plaignant, du reste, que papa et maman mettent la pression pour passer le concours....).
Autour de moi, dans le milieu universitaire, j'en connais un paquet qui ne voulaient pas passer le concours, juste faire de la recherche, parce que enseigner en lycée, c'est pas assez stimulant intellectuellement pour eux. Sauf que les postes de MCF, ça court pas les rues. Du coup, on tape dans le portefeuille des parents, on vivote de petits contrats... on passe le concours (parce que papa et maman, ces pourritures de bourgeois capitalistes, commencent à en avoir marre de financer un presque trentenaire) puis on démissionne parce que c'est crocro difficile et les élèves ils font rien qu'à être nuls et la mutations c'est trop loin. Et on re-vivote. Et on se plaint qu'on n'a pas de boulot.
Alors oui être muté loin c'est pas marrant. Mes parents ne se sont pas tellement marrés quand à 23 ans ils ont quitté Aix en Provence pour un trou paumé dans les Ardennes (et c'est comme ça qu'Elaïna est l'une des rares Aixoises à être née à Vitry le François ). Mais ils avaient leur indépendance financière. Ils ne roulaient pas sur l'or, loin de là, d'autant qu'ils ont eu des enfants assez tôt. Ils ont payé un déménagement, aussi.
Bien sûr, ça sous-entend que le métier de prof est de plus en plus un métier qu'on commence tard, quand on a enfants, conjoint, maison achetée. Maintenant il faut aussi faire des choix : l'indépendance financière, pour moi, c'était une question de fierté. Oui, j'aurais pu continuer à avoir des contrats temporaires à la fac, gagner une misère et vivre des sousous de mon mari pour avoir la gloriole de bosser à la Sorbonne quand on aurait bien voulu me filer des vacations. J'ai préféré être nommée dans une banlieue moche du Val d'Oise, acheter une bagnole et avoir mon indépendance.
Mais chacun place le curseur où il l'entend.
+1
- Spoiler:
- Je ne savais pas que Vitry-le-François était dans les Ardennes
- phil(...)Niveau 10
Elaïna, dans mes bras!
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Un peu comme si on se rasait. On est tout doux, on sent bon...
- RhizomeNiveau 5
Cripure a écrit:
A dire n'importe quoi ? Vos propos ne correspondent pas à mon expérience.
(1) Un capitaine est payé sur une échelle un peu plus basse que celle des certifiés. L'échelle des lieutenants-colonels correspond à peu près à celle des agrégés classe normale.
(2) Démarche privée, qui s'appuie sur une sorte d'essentialisation du militaire : ça ne repose sur rien, en tout cas au niveau des officiers. Je suis d'accord que des gendarmes logés à la brigade s'entraident potentiellement, mais c'est tout.
(3) Je ne comprends pas ce que vous dites.
(4) La discussion avec un DRH intervient lors du changement de grade, puisqu'il y aura changement d'emploi. La discussion ne présuppose pas que les voeux seront exaucés, ni n'empêche la mutation d'office tous les 2-3 ans.
Je lis le forum en sous-marin depuis quelques temps et je viens de m'inscrire pour approuver les propos de Cripure.
Je suis femme d'officier, il est lieutenant, et je dois travailler, enchaînant les postes de contractuelle depuis 7 ans car son seul salaire est trop juste pour vivre à 2 dessus surtout si nous voulons nous payer un séjour pendant les vacances par exemple. (Par ailleurs, devoir demander à mon mari de l'argent pour m'acheter une paire de chaussures, très peu pour moi... Nous ne savons pas non plus de quoi demain sera fait, quel avenir pour les femmes qui n'ont jamais travaillé et se retrouvent seules après un divorce, sans parler de l'absence de retraite etc.). Certains officiers peuvent faire vivre leur famille chichement avec leur seul salaire car l'armée donne des primes en cas d'enfants (et de mariage aussi d'ailleurs, mon mari touche 300 euros de plus par rapport à ses collègues célibataires) et il ne faut pas oublier les autres aides telles que celles de la CAF etc. Ce qui fait que certains officiers ont beaucoup d'enfants au final sans que leur femme n'ait à travailler.
Les mutations (1 an, puis 2 ans, puis 4 ans, au même endroit en 7 ans de vie commune) font que je ne peux pas passer le CAPES si je veux pouvoir le suivre. Il est absent 6 mois de l'année donc si je me retrouvais à plusieurs centaines de kilomètres en plus de tout cela, nous n'aurions plus de vie de couple. Nous n'avons jamais pu choisir les mutations. Il fait des vœux, sur Internet d'ailleurs, mais ils ne sont pas respectés, on l'envoie là où il y a des besoins. Lors de la dernière mutation nous avions demandé tout l'Ouest et nous avons atterris à Besançon... Depuis 7 ans nous avons tellement dépensé en loyers et en déménagements (car pour les déménagements il y a un forfait, donc on rajoute de l'argent) que nous aurions pu nous acheter une petite maison...
Il y a peu d'entraide entre les familles, cette image de cohésion vient des films américains ou d'une image d'Epinal de la vie militaire.
Bref, pour en revenir au sujet. En effet, il faut bien se renseigner avant de passer les concours. L'alternative étant de rester contractuel (postes précaires donc) ou de passer le CAFEP il me semble.
Si j'étais vous Ethiquette, j'attendrais que la nouvelle se tasse dans mon esprit avant de prendre une décision. Il est toujours possible de trouver des solutions pour ce qui est déménagement et permis de conduire.
- ProvenceEnchanteur
J'imagine que, dans ton esprit, garder son poste de stagiaire, c'est aussi faire son stage à Créteil ou dans les Ardennes?Awott a écrit:L'augmentation du nombre de postes
La possibilité de garder son poste de stagiaire ( avec complément de service, zr ) éviter ainsi de subir deux années de suite cette situation, permettre dans certains établissement de stabiliser un peu l'équipe éducative. Le tout avec un retour du mouvement national à un tour.
- AwottNiveau 10
Provence a écrit:J'imagine que, dans ton esprit, garder son poste de stagiaire, c'est aussi faire son stage à Créteil ou dans les Ardennes?Awott a écrit:L'augmentation du nombre de postes
La possibilité de garder son poste de stagiaire ( avec complément de service, zr ) éviter ainsi de subir deux années de suite cette situation, permettre dans certains établissement de stabiliser un peu l'équipe éducative. Le tout avec un retour du mouvement national à un tour.
Possibilité et non obligation.
Après c'est vrai que je suis dans une matière parfois un peu bouchée à l'intra mais nettement moins à l'inter donc j'ai sans doute une impression de mobilité inter-académique plus grande que pour certains.
- Variations GoldbergNiveau 2
[quote="Daphné"]
Tout ceci est d'une dureté assez effrayante. Tant de chômage et d'inégalités qui coexistent dans ce pays, sixième puissance économique mondiale, tout de même: c'est moche!
Solidaires de nos concitoyens précaires, participerez vous à la grève générale du 31, afin de montrer aux institutions que cette situation est insoutenable?
Elaïna a écrit:Daphné a écrit:Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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Eh bien, pas mal de gens continuent à vivre chez papa maman ou avec les sousous de papa et maman (en se plaignant, du reste, que papa et maman mettent la pression pour passer le concours....).
Autour de moi, dans le milieu universitaire, j'en connais un paquet qui ne voulaient pas passer le concours, juste faire de la recherche, parce que enseigner en lycée, c'est pas assez stimulant intellectuellement pour eux. Sauf que les postes de MCF, ça court pas les rues. Du coup, on tape dans le portefeuille des parents, on vivote de petits contrats... on passe le concours (parce que papa et maman, ces pourritures de bourgeois capitalistes, commencent à en avoir marre de financer un presque trentenaire) puis on démissionne parce que c'est crocro difficile et les élèves ils font rien qu'à être nuls et la mutations c'est trop loin. Et on re-vivote. Et on se plaint qu'on n'a pas de boulot.
Alors oui être muté loin c'est pas marrant.
(...). Oui, j'aurais pu continuer à avoir des contrats temporaires à la fac, gagner une misère et vivre des sousous de mon mari pour avoir la gloriole de bosser à la Sorbonne quand on aurait bien voulu me filer des vacations. J'ai préféré être nommée dans une banlieue moche du Val d'Oise, acheter une bagnole et avoir mon indépendance.
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Tout ceci est d'une dureté assez effrayante. Tant de chômage et d'inégalités qui coexistent dans ce pays, sixième puissance économique mondiale, tout de même: c'est moche!
Solidaires de nos concitoyens précaires, participerez vous à la grève générale du 31, afin de montrer aux institutions que cette situation est insoutenable?
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PS, That's Public Service! :
https://www.youtube.com/watch?v=D0bAL3aq98Q
- amourExpert
La question n'est hélas pas tellement de savoir si des vieux combattants de 35 ans ou plus qui se donnent encore la peine d'expliquer les choses ici y participeront. mais plutôt de savoir combien de jeunes gens auront assez compris le message que nous essayons depuis des années de transmettre, pour y participer.Variations Goldberg a écrit:Daphné a écrit:Elaïna a écrit:Daphné a écrit:
Eh bien, pas mal de gens continuent à vivre chez papa maman ou avec les sousous de papa et maman (en se plaignant, du reste, que papa et maman mettent la pression pour passer le concours....).
Autour de moi, dans le milieu universitaire, j'en connais un paquet qui ne voulaient pas passer le concours, juste faire de la recherche, parce que enseigner en lycée, c'est pas assez stimulant intellectuellement pour eux. Sauf que les postes de MCF, ça court pas les rues. Du coup, on tape dans le portefeuille des parents, on vivote de petits contrats... on passe le concours (parce que papa et maman, ces pourritures de bourgeois capitalistes, commencent à en avoir marre de financer un presque trentenaire) puis on démissionne parce que c'est crocro difficile et les élèves ils font rien qu'à être nuls et la mutations c'est trop loin. Et on re-vivote. Et on se plaint qu'on n'a pas de boulot.
Alors oui être muté loin c'est pas marrant.
(...). Oui, j'aurais pu continuer à avoir des contrats temporaires à la fac, gagner une misère et vivre des sousous de mon mari pour avoir la gloriole de bosser à la Sorbonne quand on aurait bien voulu me filer des vacations. J'ai préféré être nommée dans une banlieue moche du Val d'Oise, acheter une bagnole et avoir mon indépendance.
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Tout ceci est d'une dureté assez effrayante. Tant de chômage et d'inégalités qui coexistent dans ce pays, sixième puissance économique mondiale, tout de même: c'est moche!
Solidaires de nos concitoyens précaires, participerez vous à la grève générale du 31, afin de montrer aux institutions que cette situation est insoutenable?
- Tonio KrögerNiveau 8
Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
????????????????????????????????????????????????
J'avais envoyé ma démission de l'agreg de philo pour partir faire une thèse à l'étranger, ma dispo ayant été refusée. Elle fut acceptée in extremis suite à ma lettre de démission. Maintenant je rentre en France pour la suite de mon doctorat, mais je ne veux pas retourner au lycée. Si ma prolongation de dispo est refusée, et bien démission réelle et petits boulots d'étudiant. Ma vraie vie c'est mon activité de recherche, donc tant pis si les finances passent à la trappe, et tant pis si je "chois" socialement. L'essentiel pour moi est ma santé mentale et de pouvoir faire de la recherche.
- keroGrand sage
Tonio Kröger a écrit:Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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J'avais envoyé ma démission de l'agreg de philo pour partir faire une thèse à l'étranger, ma dispo ayant été refusée. Elle fut acceptée in extremis suite à ma lettre de démission. Maintenant je rentre en France pour la suite de mon doctorat, mais je ne veux pas retourner au lycée. Si ma prolongation de dispo est refusée, et bien démission réelle et petits boulots d'étudiant. Ma vraie vie c'est mon activité de recherche, donc tant pis si les finances passent à la trappe, et tant pis si je "chois" socialement. L'essentiel pour moi est ma santé mentale et de pouvoir faire de la recherche.
Mouis enfin... La plupart des chercheurs le sont en tant qu'enseignants-chercheurs à la fac (sauf à être au CNRS...) et ils sont loin de pouvoir faire de la recherche à plein temps. J'en discutais avec ma directrice de recherche il y a peu de temps: faire de la recherche en tant que MCF n'est pas tellement différent qu'en faire en tant que prof au collège: on en fait lorsqu'on a le temps d'en faire, entre un cours à préparer et l'autre. Et évidemment, on met beaucoup à profit les vacances...
- ElaïnaDevin
kero a écrit:Tonio Kröger a écrit:Honchamp a écrit:Cela m'épate quand j'entends des profs, ou des profs stagiaires, parler de "démission"...
De quoi vit-on, ensuite ?
On pense trouver quel emploi ?
Je connais une prof de Lettres qui s'était prudemment mise en dispo, pensant démissionner. Elle avait trouvé un travail de correctrice pour Larousse. Mal payée, à la "vacation", elle a réintégré la maison mère !
Quand on n'a pas de fortune personnelle, de conjoint bien payé, quand on a épuisé ses parents à payer des études, ou qu'on s'y est épuisé soi-même, on peut donc monter sur son cheval blanc, et dire "je démissionne ! " ?
Bref, de quoi vit-on ?
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J'avais envoyé ma démission de l'agreg de philo pour partir faire une thèse à l'étranger, ma dispo ayant été refusée. Elle fut acceptée in extremis suite à ma lettre de démission. Maintenant je rentre en France pour la suite de mon doctorat, mais je ne veux pas retourner au lycée. Si ma prolongation de dispo est refusée, et bien démission réelle et petits boulots d'étudiant. Ma vraie vie c'est mon activité de recherche, donc tant pis si les finances passent à la trappe, et tant pis si je "chois" socialement. L'essentiel pour moi est ma santé mentale et de pouvoir faire de la recherche.
Mouis enfin... La plupart des chercheurs le sont en tant qu'enseignants-chercheurs à la fac (sauf à être au CNRS...) et ils sont loin de pouvoir faire de la recherche à plein temps. J'en discutais avec ma directrice de recherche il y a peu de temps: faire de la recherche en tant que MCF n'est pas tellement différent qu'en faire en tant que prof au collège: on en fait lorsqu'on a le temps d'en faire, entre un cours à préparer et l'autre. Et évidemment, on met beaucoup à profit les vacances...
oui, voilà. Agrégée en lycée, j'ai du temps pour faire de la recherche.
Alors certes cette année je préfère glandouiller (contre-coup de la thèse) mais objectivement j'ai BEAUCOUP de temps. Probablement plus que pas mal de mes copines MCF...
- Dr RaynalHabitué du forum
Je trouve assez étonnants certains propos lus sur ce fil. Par exemple else "anciens combattants" qui racontent leurs heures sobres et s'exclament "c'est la règle! Vous le saviez!". Ce sont les mêmes qui vont hurler si, lorsqu'une réforme arrive, on leur dit "vous êtes fonctionnaires! C'est la règle ! Vous le saviez!".
Je trouve rafraîchissant que de plus en plus de jeunes collègues n'acceptent plus d'être traités comme de la m..., sans aucune attention pour leur situation personnelle, par une administration aveugle.
Le "mouvement national", cela a été dit, date d'une époque où l'on entrait très jeune dans le professorat, où celui ci était nettement une promotion sociale, doté d'un salaire très supérieur aux SMIC (où à ce qui en tenait lieu), et où la protection sociale était loin d'être ce qu'elle est actuellement. Tout cela a disparu, mais l'administration continue à traiter (et à payer...) les bac+5 (ou plus, beaucoup plus, c'est possible...) comme des OS, en comptant sur leur "sacerdoce". Les zoulis grèves ne servent strictement à rien, par contre, les démissions croissantes des nouveaux entrants envoient un message bien plus clair à nos gouvernants : il va falloir changer les choses.
Le retour à un mouvement à un tour, si je puis dire, serait une bonne chose, mais je suis certain qu'il y a bien mieux à faire, au 21ème siècle, que cette administration à la grand papa, qui fleure bon le guichet et le coup de tampon. Je n'ai pas de solution miracle à proposer. Par contre, une objection lue ici et là, serait que sans un mouvement "national", certaines zones, certains établissements seraient sinistrés. Le remède est simple: augmenter les salaires, dans ces établissements, de 10, 20, 30... % Suivre une certaine loi de l'offre et de la demande. Ou bien, prendre en compte la réalité du logement, et ne plus "déporter" les nouveaux sans leur offrir, en particulier à Paris, un logement de fonction décent (après tout, la SNCF, je crois, le faisait à une époque, l'armée avait ses casernes...), quitte à ce que ce soit pour une durée limitée à quelques années.
Sur, cela a un coût. Mais moins que de former des bac+5 ou plus, de les sélectionner pour les voir ensuite partir préférer vivoter de CDD en associations en postes de municipaux.
Tout ceci pour dire que je comprends ces nouveaux qui préfèrent démissionner, et qu'en un sens je les admire, parce que moi je n'aurais jamais eu ce genre de courage.
Je trouve rafraîchissant que de plus en plus de jeunes collègues n'acceptent plus d'être traités comme de la m..., sans aucune attention pour leur situation personnelle, par une administration aveugle.
Le "mouvement national", cela a été dit, date d'une époque où l'on entrait très jeune dans le professorat, où celui ci était nettement une promotion sociale, doté d'un salaire très supérieur aux SMIC (où à ce qui en tenait lieu), et où la protection sociale était loin d'être ce qu'elle est actuellement. Tout cela a disparu, mais l'administration continue à traiter (et à payer...) les bac+5 (ou plus, beaucoup plus, c'est possible...) comme des OS, en comptant sur leur "sacerdoce". Les zoulis grèves ne servent strictement à rien, par contre, les démissions croissantes des nouveaux entrants envoient un message bien plus clair à nos gouvernants : il va falloir changer les choses.
Le retour à un mouvement à un tour, si je puis dire, serait une bonne chose, mais je suis certain qu'il y a bien mieux à faire, au 21ème siècle, que cette administration à la grand papa, qui fleure bon le guichet et le coup de tampon. Je n'ai pas de solution miracle à proposer. Par contre, une objection lue ici et là, serait que sans un mouvement "national", certaines zones, certains établissements seraient sinistrés. Le remède est simple: augmenter les salaires, dans ces établissements, de 10, 20, 30... % Suivre une certaine loi de l'offre et de la demande. Ou bien, prendre en compte la réalité du logement, et ne plus "déporter" les nouveaux sans leur offrir, en particulier à Paris, un logement de fonction décent (après tout, la SNCF, je crois, le faisait à une époque, l'armée avait ses casernes...), quitte à ce que ce soit pour une durée limitée à quelques années.
Sur, cela a un coût. Mais moins que de former des bac+5 ou plus, de les sélectionner pour les voir ensuite partir préférer vivoter de CDD en associations en postes de municipaux.
Tout ceci pour dire que je comprends ces nouveaux qui préfèrent démissionner, et qu'en un sens je les admire, parce que moi je n'aurais jamais eu ce genre de courage.
- Reine MargotDemi-dieu
Dr Raynal a écrit:Je trouve assez étonnants certains propos lus sur ce fil. Par exemple else "anciens combattants" qui racontent leurs heures sobres et s'exclament "c'est la règle! Vous le saviez!". Ce sont les mêmes qui vont hurler si, lorsqu'une réforme arrive, on leur dit "vous êtes fonctionnaires! C'est la règle ! Vous le saviez!".
Il n'y avait pas forcément la réforme quand beaucoup d'entre nous ont commencé. Et beaucoup la combattent actuellement. Sans compter tous ceux que ça incite à se reconvertir (voir le fleurissement des fils à ce sujet en ce moment sur néo)
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ElaïnaDevin
Personnellement je trouve ces démissions respectables et honorables. Et je les comrpends tout à fait.
En revanche je me méfie un peu de l'argument "l'EN nous traite mal, c'est horrible ces mutations etc". Autour de moi, en fin d'études, j'ai un peu trop entendu des choses du même style à propos du privé : "c'est affreux, on est obligés d'aller à Paris pour trouver un taf bien payé, c'est dégueulasse, moi je refuse de quitter Marseille (ou autre ville)"... et aujourd'hui ça donne quoi ? des gens qui ont refusé de bouger et on plus que galéré pour trouver un boulot, quand ils en ont trouvé.
Un peu comme les élèves de bac pro qui découvrent que se trouver un stage, ça veut dire se bouger, pas seulement attendre que ça vous tombe du ciel.
De même que j'ai un peu trop soupé du couplet sur les précaires de la fac. Oui, la fac abuse, c'est clair. Maintenant tant qu'il y aura des gens pour accepter le système et l'alimenter (j'en connais même qui font des cours "gratuitement" pour des fac prestigieuses, juste pour "le CV"...), souvent parce que "la recherche c'est leur vie" et que l'enseignement c'est "pas pour eux", ça ne s'améliorera pas.
Par ailleurs combien de fois j'ai entendu des copines dire qu'elles regrettaient leur choix de précarité à la fac, parce que passé un certain âge, pas de boulot fixe, pas trop de revenus, pas de vie de famille (ou alors grâce au fric du conjoint), ben c'est un peu moyen... bien sûr, la vie ne tourne pas autour du taf, mais au bout d'un moment on aspire à un peu plus que la bohème étudiante...
En revanche je me méfie un peu de l'argument "l'EN nous traite mal, c'est horrible ces mutations etc". Autour de moi, en fin d'études, j'ai un peu trop entendu des choses du même style à propos du privé : "c'est affreux, on est obligés d'aller à Paris pour trouver un taf bien payé, c'est dégueulasse, moi je refuse de quitter Marseille (ou autre ville)"... et aujourd'hui ça donne quoi ? des gens qui ont refusé de bouger et on plus que galéré pour trouver un boulot, quand ils en ont trouvé.
Un peu comme les élèves de bac pro qui découvrent que se trouver un stage, ça veut dire se bouger, pas seulement attendre que ça vous tombe du ciel.
De même que j'ai un peu trop soupé du couplet sur les précaires de la fac. Oui, la fac abuse, c'est clair. Maintenant tant qu'il y aura des gens pour accepter le système et l'alimenter (j'en connais même qui font des cours "gratuitement" pour des fac prestigieuses, juste pour "le CV"...), souvent parce que "la recherche c'est leur vie" et que l'enseignement c'est "pas pour eux", ça ne s'améliorera pas.
Par ailleurs combien de fois j'ai entendu des copines dire qu'elles regrettaient leur choix de précarité à la fac, parce que passé un certain âge, pas de boulot fixe, pas trop de revenus, pas de vie de famille (ou alors grâce au fric du conjoint), ben c'est un peu moyen... bien sûr, la vie ne tourne pas autour du taf, mais au bout d'un moment on aspire à un peu plus que la bohème étudiante...
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DaphnéDemi-dieu
Dr Raynal a écrit:Je trouve assez étonnants certains propos lus sur ce fil. Par exemple else "anciens combattants" qui racontent leurs heures sobres et s'exclament "c'est la règle! Vous le saviez!". Ce sont les mêmes qui vont hurler si, lorsqu'une réforme arrive, on leur dit "vous êtes fonctionnaires! C'est la règle ! Vous le saviez!".
Je trouve rafraîchissant que de plus en plus de jeunes collègues n'acceptent plus d'être traités comme de la m..., sans aucune attention pour leur situation personnelle, par une administration aveugle.
Le "mouvement national", cela a été dit, date d'une époque où l'on entrait très jeune dans le professorat, où celui ci était nettement une promotion sociale, doté d'un salaire très supérieur aux SMIC (où à ce qui en tenait lieu), et où la protection sociale était loin d'être ce qu'elle est actuellement. Tout cela a disparu, mais l'administration continue à traiter (et à payer...) les bac+5 (ou plus, beaucoup plus, c'est possible...) comme des OS, en comptant sur leur "sacerdoce". Les zoulis grèves ne servent strictement à rien, par contre, les démissions croissantes des nouveaux entrants envoient un message bien plus clair à nos gouvernants : il va falloir changer les choses.
Le retour à un mouvement à un tour, si je puis dire, serait une bonne chose, mais je suis certain qu'il y a bien mieux à faire, au 21ème siècle, que cette administration à la grand papa, qui fleure bon le guichet et le coup de tampon. Je n'ai pas de solution miracle à proposer. Par contre, une objection lue ici et là, serait que sans un mouvement "national", certaines zones, certains établissements seraient sinistrés. Le remède est simple: augmenter les salaires, dans ces établissements, de 10, 20, 30... % Suivre une certaine loi de l'offre et de la demande. Ou bien, prendre en compte la réalité du logement, et ne plus "déporter" les nouveaux sans leur offrir, en particulier à Paris, un logement de fonction décent (après tout, la SNCF, je crois, le faisait à une époque, l'armée avait ses casernes...), quitte à ce que ce soit pour une durée limitée à quelques années.
Sur, cela a un coût. Mais moins que de former des bac+5 ou plus, de les sélectionner pour les voir ensuite partir préférer vivoter de CDD en associations en postes de municipaux.
Tout ceci pour dire que je comprends ces nouveaux qui préfèrent démissionner, et qu'en un sens je les admire, parce que moi je n'aurais jamais eu ce genre de courage.
Quelle innocence ! Il n'y a pas que dans l'EN que les jeunes vont en RP !
Attention, je ne dis pas que c'est bien et que j'approuve, je constate c'est tout.
Et pour avoir eu des proches dans la SNCF - vous imaginez le fils d'agriculteur du sud-ouest qui se retrouve à Paris ! - ils n'avaient aucun logement prévu si ce n'est un vague HLM éloigné dans un quartier pas facile.
Combien de policiers laissent la famille en province et dorment dans leur voiture, en faisant leur toilette au commissariat ? Oui c'est un vrai scandale et il y a des suicides.
Quant aux casernes, je signale qu'elles n'ont jamais été prévues pour les familles hein, juste pour les bidasses, difficile donc d'y aménager.
Le problème de l'immobilier est bien réel en IDF, rémunérer en sus pourquoi pas, les autres administrations offrent des compensations financières mais pour nous ce n'est pas dans l'air du temps.
Le seul moyen d'éviter la RP c'est de demander des académies comme Amiens ou Reims, les Ardennes reçoivent pas mal de jeunes collègues ......qui finissent par apprécier.
- Dr RaynalHabitué du forum
Qui dit le contraire ? Mais quelle autre administration recrute à minimum bac + 5 ? Parce que soit on considère que ls diplômes ont une valeur, et ceux qui else ont obtenus aussi, soit on considère qu'ils n'en ont aucune, et alors on entre dans la grande roue du "il y a plus misérable que nous, flagellons nous, mes frères, pour expier nos péchés de classe"...Daphné a écrit:
Quelle innocence ! Il n'y a pas que dans l'EN que les jeunes vont en RP !
- CathEnchanteur
Juste pour l'anecdote...
Au milieu des années 60, ma mère (bon elle ne l'était pas encore !), 17 ans reçue au concours des PTT, est nommée à Paris.
Elle se retrouve à tirer des sonnettes dans les rues pour espérer trouver une chambre meublée chez l'habitant.
Rien n'était prévu, il leur fallait se débrouiller.
Au milieu des années 60, ma mère (bon elle ne l'était pas encore !), 17 ans reçue au concours des PTT, est nommée à Paris.
Elle se retrouve à tirer des sonnettes dans les rues pour espérer trouver une chambre meublée chez l'habitant.
Rien n'était prévu, il leur fallait se débrouiller.
- CyboubouNiveau 6
Daphné a écrit:Dr Raynal a écrit:Je trouve assez étonnants certains propos lus sur ce fil. Par exemple else "anciens combattants" qui racontent leurs heures sobres et s'exclament "c'est la règle! Vous le saviez!". Ce sont les mêmes qui vont hurler si, lorsqu'une réforme arrive, on leur dit "vous êtes fonctionnaires! C'est la règle ! Vous le saviez!".
Je trouve rafraîchissant que de plus en plus de jeunes collègues n'acceptent plus d'être traités comme de la m..., sans aucune attention pour leur situation personnelle, par une administration aveugle.
Le "mouvement national", cela a été dit, date d'une époque où l'on entrait très jeune dans le professorat, où celui ci était nettement une promotion sociale, doté d'un salaire très supérieur aux SMIC (où à ce qui en tenait lieu), et où la protection sociale était loin d'être ce qu'elle est actuellement. Tout cela a disparu, mais l'administration continue à traiter (et à payer...) les bac+5 (ou plus, beaucoup plus, c'est possible...) comme des OS, en comptant sur leur "sacerdoce". Les zoulis grèves ne servent strictement à rien, par contre, les démissions croissantes des nouveaux entrants envoient un message bien plus clair à nos gouvernants : il va falloir changer les choses.
Le retour à un mouvement à un tour, si je puis dire, serait une bonne chose, mais je suis certain qu'il y a bien mieux à faire, au 21ème siècle, que cette administration à la grand papa, qui fleure bon le guichet et le coup de tampon. Je n'ai pas de solution miracle à proposer. Par contre, une objection lue ici et là, serait que sans un mouvement "national", certaines zones, certains établissements seraient sinistrés. Le remède est simple: augmenter les salaires, dans ces établissements, de 10, 20, 30... % Suivre une certaine loi de l'offre et de la demande. Ou bien, prendre en compte la réalité du logement, et ne plus "déporter" les nouveaux sans leur offrir, en particulier à Paris, un logement de fonction décent (après tout, la SNCF, je crois, le faisait à une époque, l'armée avait ses casernes...), quitte à ce que ce soit pour une durée limitée à quelques années.
Sur, cela a un coût. Mais moins que de former des bac+5 ou plus, de les sélectionner pour les voir ensuite partir préférer vivoter de CDD en associations en postes de municipaux.
Tout ceci pour dire que je comprends ces nouveaux qui préfèrent démissionner, et qu'en un sens je les admire, parce que moi je n'aurais jamais eu ce genre de courage.
Quelle innocence ! Il n'y a pas que dans l'EN que les jeunes vont en RP !
Attention, je ne dis pas que c'est bien et que j'approuve, je constate c'est tout.
Et pour avoir eu des proches dans la SNCF - vous imaginez le fils d'agriculteur du sud-ouest qui se retrouve à Paris ! - ils n'avaient aucun logement prévu si ce n'est un vague HLM éloigné dans un quartier pas facile.
Combien de policiers laissent la famille en province et dorment dans leur voiture, en faisant leur toilette au commissariat ? Oui c'est un vrai scandale et il y a des suicides.
Quant aux casernes, je signale qu'elles n'ont jamais été prévues pour les familles hein, juste pour les bidasses, difficile donc d'y aménager.
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''Don't cry because it's over, smile because it happened'', Dr Seuss
- ProvenceEnchanteur
Au détriment des anciens qui attendent, depuis des années, de rejoindre telle ou telle académie?Awott a écrit:Provence a écrit:J'imagine que, dans ton esprit, garder son poste de stagiaire, c'est aussi faire son stage à Créteil ou dans les Ardennes?Awott a écrit:L'augmentation du nombre de postes
La possibilité de garder son poste de stagiaire ( avec complément de service, zr ) éviter ainsi de subir deux années de suite cette situation, permettre dans certains établissement de stabiliser un peu l'équipe éducative. Le tout avec un retour du mouvement national à un tour.
Possibilité et non obligation.
Après c'est vrai que je suis dans une matière parfois un peu bouchée à l'intra mais nettement moins à l'inter donc j'ai sans doute une impression de mobilité inter-académique plus grande que pour certains.
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