- A TuinVénérable
Ça dépend. Tout dépend aussi beaucoup de la façon dont sont formulés les vœux d'intra, vraiment. Il y a aussi les bonnes coïncidences quand un poste se libère à tel endroit, qui correspond à ce qu'on avait formulé dans les voeux. Il faut voir la physionomie des académies aussi. Il y en a où viser la ville serait juste impossible d'emblée, et d'autres où il suffit de bien agencer les vœux et ça fonctionne.
- lisa81Habitué du forum
LadyOlenna a écrit:Je pensais qu'une fois les 3 ans dans le premier poste accomplis, je pourrais redescendre. Je suis en train de prendre conscience que ce ne sera certainement pas le cas.Clecle78 a écrit:Lady Olenna tu le savais en postulant. Tu as tout de même fait un choix en connaissance de cause.Je trouve un peu étonnant de s'indigner maintenant et de t'en prendre aux couples. Tu peux effectivement te battre contre ça avec ton syndicat mais l'idée d'assigner les gens à leur région d'origine me parait pire comme discrimination que le système actuel.
Je ne m'en prends pas aux couples, je m'en prends au fonctionnement des mutations, en m'interrogeant sur sa légalité, au vu de la loi de 2016 que j'ai citée hier soir.
Bonjour,
Tu n'es pas la seule à t'interroger sur la légalité.
https://www.lemonde.fr/education/article/2014/09/26/mutations-des-professeurs-le-ministere-hors-la-loi-tous-les-ans_4495165_1473685.html
Éducation
Mutations des professeurs : le ministère hors la loi… tous les ans
Chaque année, le Conseil d’Etat censure une circulaire de l’éducation nationale qui organise les mutations. Et chaque année, l’éducation nationale passe outre.
- LagomorpheFidèle du forum
Clecle78 a écrit:Je ne faisais pas de lien avec les mutations dans mon dernier message donc je ne comprends pas bien ta réponse qui amalgame les deux. Mais le fait est que vous suggérez Lagomorphe et toi de ne plus tenir compte de la situation maritale pour ne pas pénaliser les célibataires et que ce sera donc pénalisant pour les couples forcément. Je ne vois pas trop de solutions au problème.si ce n'est de faire d'autres choix que prof ou proviseur pour être certains de rester dans sa région ou d'opter pour l'enseignement privé. J'appartiens à une génération où aucun jeune professeur titulaire ne restait dans le sud comme j'en ai parlé plus haut. Nous partionns tous et souvent pour plusieurs années (même les collègues mariés). Je ne suis pas sûre que ce soit franchement pire aujourd'hui.LadyOlenna a écrit:Mais il ne s'agit pas ici d'être anti-mères ou pro-mères, pas plus que d'être anti-couples ou pro-couples. L'argument "vous avez choisi de faire des enfants, démerdez-vous" , que vous rejetez tous très justement ici (et je tiens à préciser que je le rejette tout autant) vous ne vous rendez pas compte que certains l'appliquent pourtant à l'égard des célibataires : "vous avez choisi d'être célibataire, démerdez-vous", "vous connaissiez les règles", "c'est normal que vous passiez après les couples qui veulent changer de région". Ce n'est pas logique comme raisonnement.
On devrait pouvoir choisir d'être en couple ou pas, d'être mère ou pas, sans que cela soit pénalisant au boulot. Je rejoins la position de Lagomorphe là dessus
En toute froide logique, la conséquence ne suit pas la cause: si l'on ne tient pas compte de la situation familiale, alors on ne pénalise ni ne favorise personne, ni les couples, ni les célibataires. On traite tout le monde de manière égale. C'est une autre règle du jeu, que je ne trouve ni plus ni moins morale que l'actuelle. On pourrait l'appliquer un jour (mais uniquement aux nouveaux entrants: je pense à ceux qui ont déjà construit leur plan de carrière selon les règles actuelles et opéré des sacrifices importants, et je suis le premier à râler quand l'EN change une règle du jeu en cours de partie).
Mais bon, je pense que ça n'arrivera pas, pour une raison citée par un collègue plus haut: l'EN est à court de profs (et de PerDir), si elle n'accorde pas de privilège au couple, elle risque de voir l'un des deux quitter l'enseignement public, changer de carrière ou faire un boulot d'appoint à proximité du conjoint, en comptant sur ce dernier pour faire bouillir la marmite. Le célibataire, lui, ne peut compter que sur lui-même. Si on l'oblige à rester très longtemps où il ne veut pas être, il n'a pas le choix, il ne peut pas quitter le métier et compter sur le salaire du conjoint le temps de trouver autre chose. Dégueulasse et cynique, de mon point de vue dont j'admettrai tout à fait qu'il ne soit pas partagé, mais optimal du point de vue de la gestion du personnel.
- TulipiaNiveau 7
Merci pour l'article. D'ailleurs, certains rectorats font du zèle en exigeant la preuve d'une vie commune lors des demandes de RC, alors que les textes ne demandent que l'acte de mariage/extrait de PACS et l'attestation d'emploi du conjoint. Mon syndicat m'a expliqué devoir chaque année défendre des couples qui n'ont pas la même adresse.
- LadyOlennaModérateur
Merci pour ce lienlisa81 a écrit:LadyOlenna a écrit:Je pensais qu'une fois les 3 ans dans le premier poste accomplis, je pourrais redescendre. Je suis en train de prendre conscience que ce ne sera certainement pas le cas.Clecle78 a écrit:Lady Olenna tu le savais en postulant. Tu as tout de même fait un choix en connaissance de cause.Je trouve un peu étonnant de s'indigner maintenant et de t'en prendre aux couples. Tu peux effectivement te battre contre ça avec ton syndicat mais l'idée d'assigner les gens à leur région d'origine me parait pire comme discrimination que le système actuel.
Je ne m'en prends pas aux couples, je m'en prends au fonctionnement des mutations, en m'interrogeant sur sa légalité, au vu de la loi de 2016 que j'ai citée hier soir.
Bonjour,
Tu n'es pas la seule à t'interroger sur la légalité.
https://www.lemonde.fr/education/article/2014/09/26/mutations-des-professeurs-le-ministere-hors-la-loi-tous-les-ans_4495165_1473685.html
Éducation
Mutations des professeurs : le ministère hors la loi… tous les ans
Chaque année, le Conseil d’Etat censure une circulaire de l’éducation nationale qui organise les mutations. Et chaque année, l’éducation nationale passe outre.
- montjoie-saintdenisNiveau 7
Je suis du même avis, tout le monde devrait être à la même enseigne.
(Personnellement, j'aimerais bien que les concours ne soient plus nationaux mais directement académiques. (voir encore mieux : même plus de concours mais un recrutement direct à bac+5 par les académies, mais je suis pas sûr que tout le monde soit d'accord ^^))
Ces avantages envers les couples et les parents dans la fonction publique sont bien ancrés. En plus des bénéfices pour les mutations, il y a le supplément familial ! Ça et en plus les allocations familiales, on voit que l'on reste dans une politique "nataliste" rétrograde ... (alors que vu la situation écologique, on ne devrait pas encourager à avoir des enfants)
On aide pas beaucoup les célibataires dis donc.
(Personnellement, j'aimerais bien que les concours ne soient plus nationaux mais directement académiques. (voir encore mieux : même plus de concours mais un recrutement direct à bac+5 par les académies, mais je suis pas sûr que tout le monde soit d'accord ^^))
Ces avantages envers les couples et les parents dans la fonction publique sont bien ancrés. En plus des bénéfices pour les mutations, il y a le supplément familial ! Ça et en plus les allocations familiales, on voit que l'on reste dans une politique "nataliste" rétrograde ... (alors que vu la situation écologique, on ne devrait pas encourager à avoir des enfants)
On aide pas beaucoup les célibataires dis donc.
- musaNeoprof expérimenté
Le supplément familial, en voilà une prime qui encourage la natalité !
- DanskaProphète
Ah ben oui, clairement : d'ailleurs je n'ai fait des enfants que pour avoir droit à ces 2,29 € par mois (bruts, hein)
Quant à la vie de couple séparé, elle n'est pas très cool non plus. Ca fait des années que je claque environ 150 € par mois de carburant, puisqu'on parle de gros sous, parce que mes mirobolants points de RC ne me permettent pas d'avoir un poste plus proche de mon conjoint et que je préfère faire la route que ne voir conjoint et enfants que le week-end. Sans parler du fait que je suis à temps partiel depuis des années aussi, sinon ce n'est pas vivable niveau fatigue. Le tout en étant dans une des académies les moins demandées de la France, et en cherchant à obtenir un coin qui ne l'est pas beaucoup non plus.
Alors non, ce n'est pas drôle pour les célibataires, mais je suis aussi très agacée par ceux qui semblent considérer que c'est drôle de vivre séparé pour un couple (et encore, je ne me plains pas : au prix de pas mal d'heures de route, je peux quand même vivre avec ma famille, je suis loin d'être dans la pire situation possible !) ou que les points de RC sont le sésame pour avoir un poste fixe sympa dans n'importe quel coin de la France, comme ça, hop !, sur un claquement de doigts.
Quant à la vie de couple séparé, elle n'est pas très cool non plus. Ca fait des années que je claque environ 150 € par mois de carburant, puisqu'on parle de gros sous, parce que mes mirobolants points de RC ne me permettent pas d'avoir un poste plus proche de mon conjoint et que je préfère faire la route que ne voir conjoint et enfants que le week-end. Sans parler du fait que je suis à temps partiel depuis des années aussi, sinon ce n'est pas vivable niveau fatigue. Le tout en étant dans une des académies les moins demandées de la France, et en cherchant à obtenir un coin qui ne l'est pas beaucoup non plus.
Alors non, ce n'est pas drôle pour les célibataires, mais je suis aussi très agacée par ceux qui semblent considérer que c'est drôle de vivre séparé pour un couple (et encore, je ne me plains pas : au prix de pas mal d'heures de route, je peux quand même vivre avec ma famille, je suis loin d'être dans la pire situation possible !) ou que les points de RC sont le sésame pour avoir un poste fixe sympa dans n'importe quel coin de la France, comme ça, hop !, sur un claquement de doigts.
- pseudo-intelloSage
L'enseignement privé n'attend que vous. Non, ce n'est pas un faux raisonnement. Avant de jouer, on regarde les règles du jeu. Nous avions tous des parcours scolaires qui nous permettaient d'envisager soit l'enseignement privé, soit un autre métier. Nous sommes nombreux à avoir abandonné des idées de métiers ca, jsutement, ces règles ne nous convenaient pas, en termes d'horaires, ou de salaire ,ou de sécurité de l'emploi, ou d'autres choses.
Nous étions nombreux à être célibataires au moment de nous tourner vers l'enseignement. On savait que si on se trouvait en couple d'ici là notre titularisation (ou après), choisir ce métier nous fournirait cet avantage de rapprochement de conjoint (ou pas, d’ailleurs, car les PE qui voient leur conjoint déménager pour cause professionnelle sont très embêtés pour le suivre).
Que les règles du jeu changent en cours de route, c'est inique pour ceux qui ont commencé la partie. D'ailleurs, ne c'est ce qui risque d'arriver lors d'une prochaine réforme, et ça ne sera pas pour le mieux : si le critère pour avoir un poste, c'est d'être prêt à être PP de classes relous, d'accepter trouze mille heures sup et des projets bidon chronophages, personne n'aura gagné au change.
(je re-précise que je parle à froid, car je vais probablement traverser ma carrière sans nécessiter des points RC).
Nous étions nombreux à être célibataires au moment de nous tourner vers l'enseignement. On savait que si on se trouvait en couple d'ici là notre titularisation (ou après), choisir ce métier nous fournirait cet avantage de rapprochement de conjoint (ou pas, d’ailleurs, car les PE qui voient leur conjoint déménager pour cause professionnelle sont très embêtés pour le suivre).
Que les règles du jeu changent en cours de route, c'est inique pour ceux qui ont commencé la partie. D'ailleurs, ne c'est ce qui risque d'arriver lors d'une prochaine réforme, et ça ne sera pas pour le mieux : si le critère pour avoir un poste, c'est d'être prêt à être PP de classes relous, d'accepter trouze mille heures sup et des projets bidon chronophages, personne n'aura gagné au change.
(je re-précise que je parle à froid, car je vais probablement traverser ma carrière sans nécessiter des points RC).
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- InvitéInvité
Oui voilà, c'est possible mais loin d'être certain. Le risque de se tromper existe et alors sil faut attendre plusieurs années pour pouvoir bouger ailleurs (même si en maths c'est plus rapide que dans d'autres matières). Plus on a de points et moins on s'expose à ce type d'aléas.A Tuin a écrit:Ça dépend. Tout dépend aussi beaucoup de la façon dont sont formulés les vœux d'intra, vraiment. Il y a aussi les bonnes coïncidences quand un poste se libère à tel endroit, qui correspond à ce qu'on avait formulé dans les voeux. Il faut voir la physionomie des académies aussi. Il y en a où viser la ville serait juste impossible d'emblée, et d'autres où il suffit de bien agencer les vœux et ça fonctionne.
Les célibataires ne peuvent compter quasiment que sur leurs points d'ancienneté donc la suggestion d'un collègue de les supprimer je ne la trouve pas très sympathique.
- LadyOlennaModérateur
@Danska , bien sûr que la vie de couple séparé n'est pas cool non plus, il faudrait être idiot pour prétendre le contraire. Je dénonce en revanche le fait que l'administration considère cette situation-là comme PLUS intolérable que la mienne.
- pailleauquebecFidèle du forum
S'il n'y avait pas eu le système de bonification pour les familles dans les mutations je ne serais jamais entré dans l'EN, j'y suis venu pour cela.
Je m'étais bien renseigné avant, et marié avec deux enfants en bas âge (puis 3) à l'époque cela m'assurait de pouvoir m'occuper de ma famille en restant dans le secteur (j'ai quand même fait 2 ans en REP). Je l'ai fait car mon épouse a un job très prenant et qu'on allait imploser si je ne levais pas le pied (à l'époque ingénieur, des grosses semaines).
Ce qui est rigolo, c'est que je fais partie des quelques pourcents d'hommes à avoir pris un congé parental. J'ai bien senti que les hommes de mon entourage portaient un regard dédaigneux sur mon choix.
Et j'ai aussi eu droit à une adjointe qui m'avait fait un emploi du temps bien pourri (cours tout le temps, super), j'ai pressenti à l'époque qu'elle vivait mal sa situation de célibataire et qu'elle réglait inconsciemment quelques comptes sur mon dos. En tout cas je n'ai jamais compris pourquoi elle m'en voulait.
L'EN est une chance pour les familles qui leur permet d'être présentes pour leurs enfants là où c'est parfois impossible dans d'autres métiers.
Pour moi, on devrait aider ceux qui s'occupent des autres (il y a aussi d'autres situations qui mériteraient de l'aide comme le soutien aux personnes en fin de vie, l'aide aux malades,...)
Après je compatis aussi à la souffrance d'une partie des célibataires qui est aussi un problème pour lequel on pourrait certainement trouver des solutions. Surtout que l'entrée dans la vie active, cumulée aux endroits impossibles de l'EN, et à la solitude ça fait trop. L'EN demande parfois des efforts aux personnels qui sont au delà du raisonnable. Au devrait, au minimum, limiter ces efforts dans le temps à quelques années.
Je m'étais bien renseigné avant, et marié avec deux enfants en bas âge (puis 3) à l'époque cela m'assurait de pouvoir m'occuper de ma famille en restant dans le secteur (j'ai quand même fait 2 ans en REP). Je l'ai fait car mon épouse a un job très prenant et qu'on allait imploser si je ne levais pas le pied (à l'époque ingénieur, des grosses semaines).
Ce qui est rigolo, c'est que je fais partie des quelques pourcents d'hommes à avoir pris un congé parental. J'ai bien senti que les hommes de mon entourage portaient un regard dédaigneux sur mon choix.
Et j'ai aussi eu droit à une adjointe qui m'avait fait un emploi du temps bien pourri (cours tout le temps, super), j'ai pressenti à l'époque qu'elle vivait mal sa situation de célibataire et qu'elle réglait inconsciemment quelques comptes sur mon dos. En tout cas je n'ai jamais compris pourquoi elle m'en voulait.
L'EN est une chance pour les familles qui leur permet d'être présentes pour leurs enfants là où c'est parfois impossible dans d'autres métiers.
Pour moi, on devrait aider ceux qui s'occupent des autres (il y a aussi d'autres situations qui mériteraient de l'aide comme le soutien aux personnes en fin de vie, l'aide aux malades,...)
Après je compatis aussi à la souffrance d'une partie des célibataires qui est aussi un problème pour lequel on pourrait certainement trouver des solutions. Surtout que l'entrée dans la vie active, cumulée aux endroits impossibles de l'EN, et à la solitude ça fait trop. L'EN demande parfois des efforts aux personnels qui sont au delà du raisonnable. Au devrait, au minimum, limiter ces efforts dans le temps à quelques années.
- Clecle78Bon génie
Non si on traite pareillement couples et célibataire on ne les traite pas pareillement, Lagomorphe, on décide de désavantager les couples. Après c'est un choix de société. Personnellement j'estime que vous étiez tous au courant des règles avant de devenir profs ou proviseurs et donc que vous pouviez faire d'autres choix si ça ne vous convenait pas. Et puis les collègues ont raison. Vous serez bientôt recrutés à la tête du client et toute cette conversation sera obsolète. Je comprends bien que c'est dur d'être loin mais ce n'est pas inique pour autant.
- LadyOlennaModérateur
Si ce n'est pas inique, pourquoi la loi le reconnaît comme une discrimination ?
- InvitéInvité
Pour l'instant on a décidé de désavantager les célibataires.Clecle78 a écrit:Non si on traite pareillement couples et célibataire on ne les traite pas pareillement, Lagomorphe, on décide de désavantager les couples. Après c'est un choix de société. Personnellement j'estime que vous étiez tous au courant des règles avant de devenir profs ou proviseurs et donc que vous pouviez faire d'autres choix si ça ne vous convenait pas. Et puis les collègues ont raison. Vous serez bientôt recrutés à la tête du client et toute cette conversation sera obsolète. Je comprends bien que c'est dur d'être loin mais ce n'est pas inique pour autant.
Si j'avais su que je resterais seule et que je n'aurais pas la chance de pouvoir être en couple fonder une famille, je ne serais pas rentrer dans l'EN. D'ailleurs je songe à en partir à cause de cela.
Bien sûr c'est dur pour les couples séparés mais au moins quand tu rentres chez toi le soir tu es avec ta famille. Tu ne peux pas comparer ça avec la situation de jeunes profs célibataires et déracinés qui quand il rentre sont seuls eux. Ca n'a rien à voir, surtout dans le contexte actuel.Danska a écrit:Ah ben oui, clairement : d'ailleurs je n'ai fait des enfants que pour avoir droit à ces 2,29 € par mois (bruts, hein)
Quant à la vie de couple séparé, elle n'est pas très cool non plus. Ca fait des années que je claque environ 150 € par mois de carburant, puisqu'on parle de gros sous, parce que mes mirobolants points de RC ne me permettent pas d'avoir un poste plus proche de mon conjoint et que je préfère faire la route que ne voir conjoint et enfants que le week-end. Sans parler du fait que je suis à temps partiel depuis des années aussi, sinon ce n'est pas vivable niveau fatigue. Le tout en étant dans une des académies les moins demandées de la France, et en cherchant à obtenir un coin qui ne l'est pas beaucoup non plus.
Alors non, ce n'est pas drôle pour les célibataires, mais je suis aussi très agacée par ceux qui semblent considérer que c'est drôle de vivre séparé pour un couple (et encore, je ne me plains pas : au prix de pas mal d'heures de route, je peux quand même vivre avec ma famille, je suis loin d'être dans la pire situation possible !) ou que les points de RC sont le sésame pour avoir un poste fixe sympa dans n'importe quel coin de la France, comme ça, hop !, sur un claquement de doigts.
- pseudo-intelloSage
LadyOlenna a écrit:@Danska , bien sûr que la vie de couple séparé n'est pas cool non plus, il faudrait être idiot pour prétendre le contraire. Je dénonce en revanche le fait que l'administration considère cette situation-là comme PLUS intolérable que la mienne.
Eh ben si, en fait. Ne pas voir son petit-neveu autant qu'on le voudrait, c'est tout de même 1000 fois moins embêtant que de vivre à 500 bornes de ses enfants.
En couple ou pas, on est nombreux à ne habiter dans notre région d'origine. ne serait-ce que aprce qu'on n'a pas choisi/trouvé notre conjoint dans le village d'à côté, ou parce qu'on est resté pour telle ou telle raison plus ou moins loin des deux régions d'origine des membres du couple.
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- Madame-de-PierreHabitué du forum
Ce qui pourrait être plus juste envers les célibataires serait de leur concéder des points au titre du rapprochement familiale car si on n'a pas de conjoint on a bien souvent des parents, des frères et soeurs et une région dont on est originaire qui là aussi pourrait rapporter quelques points.
J'ai personnellement bénéficié du rapprochement de conjoints pour muter (arts plastiques dans l'académie de Rennes salut...) mais je comprends LadyOlenna, le système est injuste envers certains et ça n'est pas parce que "on était au courant" que c'est facile, acceptable et qu'il ne faut pas essayer de changer les choses ou qu'on a pas besoin de se confier là-dessus. Et puis on a beau être au courant du système, ce qui n'est bien souvent pas vraiment le cas quand on passe les concours : pour ma part je n'avais qu'une vague idée de ce que sont les mutations, il change régulièrement et en fonction des postes ouverts ou non personne ne peux affirmer en combien de temps un candidat peut réussir sa mutation et ça aussi c'est un facteur de souffrance : on ne sait pas quand cela va prendre fin.
Je trouve l'argument "tu étais au courant donc ne te plains pas" particulièrement froid et indélicat.
J'ai personnellement bénéficié du rapprochement de conjoints pour muter (arts plastiques dans l'académie de Rennes salut...) mais je comprends LadyOlenna, le système est injuste envers certains et ça n'est pas parce que "on était au courant" que c'est facile, acceptable et qu'il ne faut pas essayer de changer les choses ou qu'on a pas besoin de se confier là-dessus. Et puis on a beau être au courant du système, ce qui n'est bien souvent pas vraiment le cas quand on passe les concours : pour ma part je n'avais qu'une vague idée de ce que sont les mutations, il change régulièrement et en fonction des postes ouverts ou non personne ne peux affirmer en combien de temps un candidat peut réussir sa mutation et ça aussi c'est un facteur de souffrance : on ne sait pas quand cela va prendre fin.
Je trouve l'argument "tu étais au courant donc ne te plains pas" particulièrement froid et indélicat.
- DanskaProphète
pseudo-intello a écrit:LadyOlenna a écrit:@Danska , bien sûr que la vie de couple séparé n'est pas cool non plus, il faudrait être idiot pour prétendre le contraire. Je dénonce en revanche le fait que l'administration considère cette situation-là comme PLUS intolérable que la mienne.
Eh ben si, en fait. Ne pas voir son petit-neveu autant qu'on le voudrait, c'est tout de même 1000 fois moins embêtant que de vivre à 500 bornes de ses enfants.
En couple ou pas, on est nombreux à ne habiter dans notre région d'origine. ne serait-ce que aprce qu'on n'a pas choisi/trouvé notre conjoint dans le village d'à côté, ou parce qu'on est resté pour telle ou telle raison plus ou moins loin des deux régions d'origine des membres du couple.
Voilà... J'étais célibataire quand je suis entrée dans l'EN, comme beaucoup d'entre nous : j'aurais bien aimé être affectée dans l'académie où vivent mes parents, mais elle était beaucoup trop chère pour une néotit. Eh bien j'ai choisi l'académie la plus proche, pas demandée du tout et largement accessible avec mes 21 points de stagiaire. Pas jolie non plus, pas touristique, pas grand-chose, mais on ne peut pas tout avoir - et je n'ai pas pensé une seconde que je méritais de passer avant des couples séparés.
Parce que là, on parle des couples, mais les couples séparés, ce sont aussi des enfants qui grandissent sans voir leurs parents. Les enfants de divorcés le font, donc après tout ce n'est pas dramatique en soi ; de là à décider que ne pas pouvoir voir ses parents ou ses amis autant qu'on le voudrait est tout aussi grave, il y a une marge.
Et les points de rapprochement permettent de se rapprocher de son conjoint et de ses enfants, pas du reste de sa famille : bon nombre de couples sont ensemble grâce aux points de RC, mais pas du tout proche de leurs propres parents ou de leurs frères et soeurs. Mais si on veut choisir exactement où on travaille, on ne s'engage pas dans la fonction publique !
Il existe d'autres façons de fluidifier le mouvement, à commencer par supprimer le mouvement à deux tours qui est inique, arrêter de supprimer les postes et faciliter les rapprochements pour les personnes qui aident leurs parents dépendants notamment. Mais tirer à boulets rouges sur les familles, ça n'améliorera les choses pour personne.
- Madame-de-PierreHabitué du forum
Je précise mon post juste au-dessus : je considère bien évidemment que les couples séparés et les parents éloignés de leurs enfants sont une priorité, mais je conçois aussi que lorsqu'on est célibataire on fait aussi partie d'une famille on n'est pas un citoyen de seconde zone ou un pion, façon dont l'EN aime si souvent nous traiter.
- DanskaProphète
AmyR a écrit:Bien sûr c'est dur pour les couples séparés mais au moins quand tu rentres chez toi le soir tu es avec ta famille. Tu ne peux pas comparer ça avec la situation de jeunes profs célibataires et déracinés qui quand il rentre sont seuls eux. Ca n'a rien à voir, surtout dans le contexte actuel.Danska a écrit:Ah ben oui, clairement : d'ailleurs je n'ai fait des enfants que pour avoir droit à ces 2,29 € par mois (bruts, hein)
Quant à la vie de couple séparé, elle n'est pas très cool non plus. Ca fait des années que je claque environ 150 € par mois de carburant, puisqu'on parle de gros sous, parce que mes mirobolants points de RC ne me permettent pas d'avoir un poste plus proche de mon conjoint et que je préfère faire la route que ne voir conjoint et enfants que le week-end. Sans parler du fait que je suis à temps partiel depuis des années aussi, sinon ce n'est pas vivable niveau fatigue. Le tout en étant dans une des académies les moins demandées de la France, et en cherchant à obtenir un coin qui ne l'est pas beaucoup non plus.
Alors non, ce n'est pas drôle pour les célibataires, mais je suis aussi très agacée par ceux qui semblent considérer que c'est drôle de vivre séparé pour un couple (et encore, je ne me plains pas : au prix de pas mal d'heures de route, je peux quand même vivre avec ma famille, je suis loin d'être dans la pire situation possible !) ou que les points de RC sont le sésame pour avoir un poste fixe sympa dans n'importe quel coin de la France, comme ça, hop !, sur un claquement de doigts.
Mais j'ai connu la vie de jeune prof célibataire et déracinée moi aussi, figure-toi. Et non, effectivement, ce n'est pas comparable : célibataire, j'avais un appart à 5 minutes à pied de mon lycée, largement assez d'argent de côté pour me payer le trajet tous les week-ends jusqu'à chez mes parents si je voulais... et navrée, mais je trouvais beaucoup plus facile de ne pas voir mes parents que mon conjoint pendant quelques semaines.
Tu as lu ce que j'ai écrit ? Je rentre chez moi, oui, au prix d'un coût très lourd (financier, mais aussi physique) ; parce que j'ai testé l'option résidences séparées, et au bout de quelques années ce n'est plus tenable. Et si je n'avais pas eu la possibilité de faire la route, j'aurais démissionné, tout simplement, parce qu'un métier ne vaut certainement pas un tel sacrifice.
Edit : et j'ajoute quand même un point, c'est qu'il n'y a pas que la fonction publique qu'on ne peut pas toujours vivre près de sa famille. Puisqu'on parle de conjoint, le mien exerce une profession relativement rare ; en gros, il peut avoir un poste à Paris, à Toulouse, dans le coin paumé où on est actuellement ou dans quelques autres coins paumés qui me sont inaccessibles en tant que prof. Résultat, il a choisi de sacrifier les promotions qu'il aurait pu avoir - qui nécessitaient de la mobilité géographique que moi je n'ai pas - et ne voit ses parents que deux fois dans l'année, parce qu'on habite loin d'eux. Donc définitivement, parler de la vie de couple et des points de RC comme un sésame pour aller s'établir sur la Côte d'Azur ou en Bretagne en claquant des doigts, ça me fait doucement rigoler (quoique plutôt jaune).
- montjoie-saintdenisNiveau 7
2,29€ par mois c'est pour 1 seul enfant !Danska a écrit:Ah ben oui, clairement : d'ailleurs je n'ai fait des enfants que pour avoir droit à ces 2,29 € par mois (bruts, hein)
Si on a des enfants, on a bien plus que ça : au minimum 73,79 € par mois pour 2 enfants, 183,56 € pour 3 enfants, et 130,81 € au minimum pour chaque enfant supplémentaire !
Alors que cela devrait être dégressif (économie d'échelle, j'imagine qu'avoir un seul enfant coûte plus cher par enfant que d'en avoir 2 ou 3), c'est l'inverse, plus on a d'enfants plus on touche ...
Clecle78 a écrit:Non si on traite pareillement couples et célibataire on ne les traite pas pareillement, Lagomorphe, on décide de désavantager les couples.
- TulipiaNiveau 7
Quelqu'un pourrait expliquer en quoi le mouvement à un tour permettrait aux célibataires d'avoir de meilleures perspectives de mutation ?
Concernant le RC, je trouve personnellement, en étant mariée mais sans enfants, que l'on ne peut pas mettre au même niveau un couple sans enfants et un couple avec enfants. Si un couple peut vivre un temps séparément en se retrouvant une fois par mois (nombreux sont ceux qui l'ont vécu et j'en fais partie), avoir des enfants change complètement la donne.
Concernant le RC, je trouve personnellement, en étant mariée mais sans enfants, que l'on ne peut pas mettre au même niveau un couple sans enfants et un couple avec enfants. Si un couple peut vivre un temps séparément en se retrouvant une fois par mois (nombreux sont ceux qui l'ont vécu et j'en fais partie), avoir des enfants change complètement la donne.
- LadyOlennaModérateur
Mes propos sont dévoyés, ou alors je m'exprime mal. Je ne prétends pas passer avant les gens en couple, mais j'ai en marre de passer éternellement après.
- LadyOlennaModérateur
Voilà. Merci de parvenir à exprimer ce que je n'arrive pas à exposer ici.Madame-de-Pierre a écrit:Je précise mon post juste au-dessus : je considère bien évidemment que les couples séparés et les parents éloignés de leurs enfants sont une priorité, mais je conçois aussi que lorsqu'on est célibataire on fait aussi partie d'une famille on n'est pas un citoyen de seconde zone ou un pion, façon dont l'EN aime si souvent nous traiter.
- 288Niveau 10
Ne critiquez pas trop fort ce dispositif, vous allez pointer le projecteur sur cette anomalie. En effet, le SFT, mis en place avant les allocations familiales, aurait dû disparaître avec, mais a perduré.montjoie-saintdenis a écrit:
Alors que cela devrait être dégressif (économie d'échelle, j'imagine qu'avoir un seul enfant coûte plus cher par enfant que d'en avoir 2 ou 3), c'est l'inverse, plus on a d'enfants plus on touche ...
- DanskaProphète
montjoie-saintdenis a écrit:2,29€ par mois c'est pour 1 seul enfant !Danska a écrit:Ah ben oui, clairement : d'ailleurs je n'ai fait des enfants que pour avoir droit à ces 2,29 € par mois (bruts, hein)
Si on a des enfants, on a bien plus que ça : au minimum 73,79 € par mois pour 2 enfants, 183,56 € pour 3 enfants, et 130,81 € au minimum pour chaque enfant supplémentaire !
Alors que cela devrait être dégressif (économie d'échelle, j'imagine qu'avoir un seul enfant coûte plus cher par enfant que d'en avoir 2 ou 3), c'est l'inverse, plus on a d'enfants plus on touche ...
Merci de nous apprendre la vie et les maths, on avait bien besoin de toi pour ça. Maintenant que tu as trouvé ces jolies données, tu n'as plus qu'à calculer combien coûte un enfant et nous dire si c'est rentable, histoire qu'on se marre un peu. Ne pas oublier dans tes calculs que plusieurs enfants signifie aussi un logement plus grand pour caser tout ce monde, une voiture plus grande, des courses plus coûteuses, etc., sinon tu vas encore aboutir à des conclusions aberrantes.
LadyOlenna a écrit:Mes propos sont dévoyés, ou alors je m'exprime mal. Je ne prétends pas passer avant les gens en couple, mais j'ai en marre de passer éternellement après.
Je ne parle pas contre toi, je le précise - tes propos sont très clairs au contraire, et peuvent largement se comprendre. Le problème, c'est qu'on dérive systématiquement sur "ouh, les couples, ces privilégiés !" alors que les contraintes géographiques sont nettement plus fortes en couple que célibataire ; et surtout, que la seule possibilité pour augmenter la satisfaction générale, c'est de fluidifier le mouvement, pas de priver les uns des avantages (déjà tous relatifs) que d'autres estiment indus.
Tulipia a écrit:Quelqu'un pourrait expliquer en quoi le mouvement à un tour permettrait aux célibataires d'avoir de meilleures perspectives de mutation ?
Concernant le RC, je trouve personnellement, en étant mariée mais sans enfants, que l'on ne peut pas mettre au même niveau un couple sans enfants et un couple avec enfants. Si un couple peut vivre un temps séparément en se retrouvant une fois par mois (nombreux sont ceux qui l'ont vécu et j'en fais partie), avoir des enfants change complètement la donne.
Exemple tout bête : une de mes collègues aimerait demander l'académie d'à côté. Elle a suffisamment de points pour l'obtenir... sauf qu'elle n'a pas envie de quitter un poste fixe qui lui convient pour risquer de se retrouver TZR ou dans un coin dont elle ne veut pas. Donc pour l'instant elle ne demande rien, et bloque son poste au passage.
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