Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- NitaEmpereur
Prenez un mot, Prenez-en deux
Faites les cuire comme des œufs
Prenez un petit bout de sens
Puis un grand bout d’innocence
Faites chauffer à petit feu.
Au petit feu de la technique
Versez la sauce énigmatique
Saupoudrez et mettez les voiles
Où voulez-vous en venir ?
À écrire
Vraiment ? À écrire ?
Nous avons donc montré que c'est deux mots quizont été cuits.
Et ensuite sublimés au bouillon thaï.
- tannatHabitué du forum
Au collège, voilà ce à quoi nous aboutissons après plusieurs heures à lire et étudier de la poésie :
la poésie c'est, pour moi, l'art de jouer avec les sons, les mots, la langue et le langage, les formes, la musique et le rythme pour créer et/ ou faire naître (ou pas) des émotions, des sentiments ou des images dans l'esprit du lecteur/ observateur ou/et de l'auditeur. Comme le peintre et le sculpteur jouent avec les matières, les formes et les sujets et que sais-je encore, comme le musiciens joue avec les sons, les rythmes... le poète joue et nous nous émouvons (ou pas) et nous vibrons (ou pas) parce qu'au moment où le texte nous apparaît, il vient toucher en nous une corde tendue qui produit un écho.
Mais je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la question...
la poésie c'est, pour moi, l'art de jouer avec les sons, les mots, la langue et le langage, les formes, la musique et le rythme pour créer et/ ou faire naître (ou pas) des émotions, des sentiments ou des images dans l'esprit du lecteur/ observateur ou/et de l'auditeur. Comme le peintre et le sculpteur jouent avec les matières, les formes et les sujets et que sais-je encore, comme le musiciens joue avec les sons, les rythmes... le poète joue et nous nous émouvons (ou pas) et nous vibrons (ou pas) parce qu'au moment où le texte nous apparaît, il vient toucher en nous une corde tendue qui produit un écho.
Mais je ne suis pas certaine d'avoir bien compris la question...
_________________
« Nous naissons tous fous. Quelques-uns le demeurent. » Samuel Beckett
« C'est un malheur que les hommes ne puissent d'ordinaire posséder aucun talent sans avoir quelque envie d'abaisser les autres.» Vauvenargues
- Quot LibrasNiveau 4
Le seul genre littéraire dépourvu de définition.
Je rejoins donc Celeborn (mais j'aime bien quand même l'idée de « prose qui danse » ).
Je rejoins donc Celeborn (mais j'aime bien quand même l'idée de « prose qui danse » ).
_________________
Expende Hannibalem : quot libras in duce summo inuenies ?
- DalvaVénérable
J'aime beaucoup !roxanne a écrit:"Ce sont les mots de tous les jours et ce ne sont pas les mêmes."
Et j'aime bien aussi la prose qui danse.
Ce que je dis aux élèves (je le rapporte ici en plus succinct) : "C'est une façon personnelle de dire une vision personnelle du monde."
Cela implique le travail sur la langue ("façon personnelle de dire") ainsi que l'idée de "jeu" évoquée plus haut.
Il faut entendre "monde" au sens large (monde extérieur, monde intérieur, autrui et soi-même, etc.).
Et je donne la même définition exactement de la littérature, ce qui me permet d'en arriver au fait que toute prose n'est pas littérature.
(Et que c'est pour ça qu'on n'étudie pas en classe les textes pissés à la ligne pour la jeunesse ni les romans policiers accessibles à des collégiens.)
Je trouve que l'essence de la poésie est le haïku.
- SeiGrand Maître
Donc pour toi, littérature = poésie ?
_________________
"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- RyuzakiNiveau 9
Il doit pourtant bien exister une définition, ne serait-ce que pour pouvoir dire : ce texte est de la poésie, ce texte n'en est pas. Si on regarde les définitions proposées, on se rend compte qu'un certain nombre d'idées reviennent, même si elles sont formulées différemment. Et je vais aussi adopter la "prose qui danse".Quot Libras a écrit:Le seul genre littéraire dépourvu de définition.
Je rejoins donc Celeborn (mais j'aime bien quand même l'idée de « prose qui danse » ).
"Il n'y a qu'un seul genre en littérature : le poème. Tout ce qui n'est pas poème n'est rien du tout." (Rémy de Gourmont).Sei a écrit:Donc pour toi, littérature = poésie ?
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
thibotten a écrit:@Sei a écrit:
Donc pour toi, littérature = poésie ?
"Il n'y a qu'un seul genre en littérature : le poème. Tout ce qui n'est pas poème n'est rien du tout." (Rémy de Gourmont).
Voilà.
- SeiGrand Maître
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:thibotten a écrit:@Sei a écrit:
Donc pour toi, littérature = poésie ?
"Il n'y a qu'un seul genre en littérature : le poème. Tout ce qui n'est pas poème n'est rien du tout." (Rémy de Gourmont).
Voilà.
La phrase de Rémy de Gourmont ferait un beau sujet de dissertation pour le Capes, parce qu'elle n'a rien d'évident. S'il me paraît indéniable qu'il y a de la poésie dans toute littérature, toute littérature n'est pas nécessairement pure poésie.
- DinaaaExpert spécialisé
C'est un refuge pour se rassurer sur la nature humaine.
- DalvaVénérable
Oui. Ou non. Tout dépend de la définition de "littérature" que l'on retient, en fait.Sei a écrit:Donc pour toi, littérature = poésie ?
La littérature, c'est l'art poétique, ou c'est l'ensemble des textes écrits relevant d'un sujet ("ensemble des productions intellectuelles qui se lisent, qui s'écoutent", dit le CNRTL, et plus particulièrement "bibliographie d'un sujet").
Mais la littérature en tant qu'art de l'écrit ("usage esthétique du langage écrit", dit le CNRTL), oui, pour moi = poésie.
Je ne sais pas écrire de caractères grecs, mais Cripure viendra à mon secours, je suppose.
- lilith888Grand sage
thibotten a écrit:
Il doit pourtant bien exister une définition, ne serait-ce que pour pouvoir dire : ce texte est de la poésie, ce texte n'en est pas.
Ma foi, il n'y a déjà pas de définition théorique de la littérature, alors (c'est mon côté texticienne qui ressort)
- NLM76Grand Maître
Croyez-vous qu'il faille adopter un point de vue nominaliste (soit une collection d'objets auxquels nous accolons l'étiquette «poésie»), ou idéaliste (la poésie en soi existe) ?
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Quot LibrasNiveau 4
Il doit pourtant bien exister une définition, ne serait-ce que pour pouvoir dire : ce texte est de la poésie, ce texte n'en est pas.
Certes, mais une seconde, c'est du temps ; une heure, c'est du temps ; un jour, c'est du temps. Tout le monde en convient.
Quant à donner une définition du temps sur laquelle tout le monde puisse s'accorder (sans utiliser de notion impliquant elle-même d'avoir défini ce qu'est le temps), c'était déjà un casse-tête pour la philosophie antique :aad:
_________________
Expende Hannibalem : quot libras in duce summo inuenies ?
- Quot LibrasNiveau 4
Cripure a écrit:prose + A + B + C
Ah, voilà, « Prozac » : la poésie est un psychotrope.
_________________
Expende Hannibalem : quot libras in duce summo inuenies ?
- ditaNeoprof expérimenté
La question de Cripure ou comment éviter d'être comme monsieur Jourdain.
Ah, c'est vrai qu'il y a cette saloperie de poème en prose !
La poésie : branlette intellectuelle.
Ah, c'est vrai qu'il y a cette saloperie de poème en prose !
La poésie : branlette intellectuelle.
- Quot LibrasNiveau 4
dita a écrit:La poésie : branlette intellectuelle.
_________________
Expende Hannibalem : quot libras in duce summo inuenies ?
- stenchMonarque
Parfois, c'est de la poésie parce qu'on ne sait pas ce que ça peut être d'autre, par exclusion Quand je lis du Tarkos ou du Denis Roche, faut bien avouer que c'est difficile à classer. Les OVNI littéraires se trouvent vite qualifiés de poèmes.
_________________
"Nous ne défendons pas la nature, nous sommes la nature qui se défend." Yannis Youlountas
"Ils veulent dessiner l'apartheid, on dessinera le maquis."
- User17706Bon génie
Est-ce que, justement, cet argument ne devrait pas être utilisé pour montrer, par contraposition, qu'il ne peut pas y avoir de définition ? (Auquel cas, la seule solution qui reste est une conception effectivement nominaliste de la question ─ ce qui ne veut pas forcément dire que les objets qui partagent le nom le partagent sans raison, mais plutôt qu'on ne peut pas en donner une unique raison, une « différence spécifique » pour aller vite.)thibotten a écrit: Il doit pourtant bien exister une définition, ne serait-ce que pour pouvoir dire : ce texte est de la poésie, ce texte n'en est pas.
Des questions analogues se posent quasiment pour toutes les « espèces » en art, d'ailleurs, il me semble.
- 0massilia0Niveau 6
Je pense qu'il faudrait poser la question à... un poète ! Si si, il en existe des vivants, j'en connais une !
A mon sens, si les profs de lettres (pas tous, pas ceux qui écrivent, je n'en suis pas, mais il y en a !) ont autant de mal à définir ce genre c'est qu'ils arrivent à la fin du processus, ils sont dans l'analyse, la définition.. la recherche d'un tiroir pour ranger la souris verte...
Selon cette personne poétesse, la poésie c'est vraiment d'abord un regard sur le monde. Un regard nourri de mots joueurs.
A mon sens, si les profs de lettres (pas tous, pas ceux qui écrivent, je n'en suis pas, mais il y en a !) ont autant de mal à définir ce genre c'est qu'ils arrivent à la fin du processus, ils sont dans l'analyse, la définition.. la recherche d'un tiroir pour ranger la souris verte...
Selon cette personne poétesse, la poésie c'est vraiment d'abord un regard sur le monde. Un regard nourri de mots joueurs.
- Invité ElExpert spécialisé
Tant que l'on considérera que la poésie est un "genre" ou même une forme , je pense que l'on aura tout faux et on ne parviendra alors jamais à une définition. Cette volonté de classement est un a priori qui n'a rien à voir avec la voix poétique.
Je plussoie Celeborn quand il évoque l'étymologie. Je commence toujours mes cours sur la poésie par un détour sur le sens étymologique des mots: poiêtês (et je cite Eluard: "La terre est bleue comme une orange / Jamais une erreur les mots ne mentent pas"), uates (la lettre du Voyant), carmen (et je raconte, ou je fais lire, le mythe d'Orphée en insistant sur le sparagmos final).
Je leur fais toujours apprendre par coeur la citation de Mallarmé que j'ai donnée au début du fil.
En effet, ce sont les poètes qui répondent le mieux, en évitant les tautologies, les obscurités ou les écueils du nominalisme (PY +1000). Y. Bonnefoy, par exemple, disait -récemment- ceci:
Nous remuons cette eau. Nos mains s'y cherchent,
S'y effleurent parfois, formes brisées.
Plus bas, c'est un courant, c'est de l'invisible,
D'autres arbres, d'autres lumières, d'autres rêves.
Et vois, même ce sont d'autres couleurs.
La réfraction transfigure le rouge.
Etait-ce un jour d'été, non, c'est l'orage
Qui va "changer le ciel", et jusqu'au soir.
Nous plongions nos mains dans le langage,
Elles y prirent des mots dont nous ne sûmes
Que faire, n'étant rien que nos désirs.
Nous vieillîmes. Cette eau, notre espérance.
D'autres sauront chercher à plus profond
Un nouveau ciel, une nouvelle terre.
(Y. Bonnefoy, L'Heure présente, 2011)
Je plussoie Celeborn quand il évoque l'étymologie. Je commence toujours mes cours sur la poésie par un détour sur le sens étymologique des mots: poiêtês (et je cite Eluard: "La terre est bleue comme une orange / Jamais une erreur les mots ne mentent pas"), uates (la lettre du Voyant), carmen (et je raconte, ou je fais lire, le mythe d'Orphée en insistant sur le sparagmos final).
Je leur fais toujours apprendre par coeur la citation de Mallarmé que j'ai donnée au début du fil.
En effet, ce sont les poètes qui répondent le mieux, en évitant les tautologies, les obscurités ou les écueils du nominalisme (PY +1000). Y. Bonnefoy, par exemple, disait -récemment- ceci:
Nous remuons cette eau. Nos mains s'y cherchent,
S'y effleurent parfois, formes brisées.
Plus bas, c'est un courant, c'est de l'invisible,
D'autres arbres, d'autres lumières, d'autres rêves.
Et vois, même ce sont d'autres couleurs.
La réfraction transfigure le rouge.
Etait-ce un jour d'été, non, c'est l'orage
Qui va "changer le ciel", et jusqu'au soir.
Nous plongions nos mains dans le langage,
Elles y prirent des mots dont nous ne sûmes
Que faire, n'étant rien que nos désirs.
Nous vieillîmes. Cette eau, notre espérance.
D'autres sauront chercher à plus profond
Un nouveau ciel, une nouvelle terre.
(Y. Bonnefoy, L'Heure présente, 2011)
- RyuzakiNiveau 9
C'était mon premier sujet de dissertation quand j'ai préparé le Capes.Sei a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:thibotten a écrit:@Sei a écrit:
Donc pour toi, littérature = poésie ?
"Il n'y a qu'un seul genre en littérature : le poème. Tout ce qui n'est pas poème n'est rien du tout." (Rémy de Gourmont).
Voilà.
La phrase de Rémy de Gourmont ferait un beau sujet de dissertation pour le Capes, parce qu'elle n'a rien d'évident. S'il me paraît indéniable qu'il y a de la poésie dans toute littérature, toute littérature n'est pas nécessairement pure poésie.
- archebocEsprit éclairé
Cripure a écrit:Voilà. Cash. Étant donné que ça ne se définit pas, en tout cas pas facilement, j'aimerais lire de vos jolis claviers quelques approches, si possible simples et concises. Ce que vous dites en classe, ce que vous en pensez, etc.
A vous lire
"Qu'est ce que la poésie ?"
Il me semble que c'est la première phrase de l'introduction à l'anthologie de la poésie française de Georges Pompidou. En tout cas, je ne connais pas de meilleure réponse à cette question que celle qu'il lui donne dans son introduction. Simple, aimable et élégante : classique.
Cripure : qu'en pensez-vous ?
Si j'osais ajouter aux mots de Pompidou,
Je mettrais en avant l'effet des vers en nous.
Pour que toute sa vie il en sût les merveilles,
A l'enfant tous les jours j'en frapperais l'oreille.
Rostand ferait sonner, fanfarons et bravaches
Les mots qui au devoir sans idées nous attachent,
souvenirs des héros et champions de leur gloire
étendards de l'orgueil claquant dans nos mémoires.
Avec les vers d'Hugo, je dirais le poète :
Charpentier, couturier, prêtre, roi et prophète.
Récitez, récitez : ils vous rendront heureux !
Ces mots font des miracles. Rien n'est trop fort pour eux.
Faire entendre aux enfants la sagesse des rois ?
Homère, Hugo toujours, Lafontaine dix fois !
Réveiller un mot mort ? l'avion d'Appolinaire.
L’hôte d'une mansarde et sa tiède atmosphère,
Andromaque, et les Phares, et un soir de douleur,
Changeront boue, charogne, en feu, en vin, en pleurs.
Avec un autre Charles, c'est le son du printemps,
C'est l'amour du pays, l'exil, le deuil errant.
Chacun tant nous enseigne, chacun propre a sa voix :
Péguy, pour bien marcher et prier à la fois,
Racine et la folie, Villon et ses fredaines,
Rutebeuf, ses frimas, et Péguy ses rengaines,
Tous maîtres et servants d'une langue magique
Disciplinée vingt fois, domptée à coups de trique.
Un chouïa de Boileau chantera ce labeur.
Et puis, laisser aller, délaissé des rameurs ;
Dans la grotte goûter quelques citrons amers ;
laisser errer mes pas au dessus de la mer,
Sous le plomb du soleil, sans Dieu, entre les tombes ;
Veiller le soldat mort dans le creux d'une combe
Et penser à Roland, au bateau qui surnage
A l'enfant accroupi au soir d'un long voyage
Que la classe charmée par les mots qui résonnent,
Répète tout de go, et demain vous redonne
le texte appris par coeur : rien n'est plus utile.
Limez le commentaire et la glose futile,
Oubliez théories, définitions, figures,
Faites leur réciter le matériau qui dure.
Tout ce que peut offrir l'ancienne tradition
depuis que le vieux scribe a déploré sur Sion
Ne devrait pas rester stérile item scolaire
mais entraîner l'enfant au rythme de ses vers,
N'en plus faire un recueil d'images du programme
mais enrichir les cœurs, cataphracter les âmes,
Et donner à chacun pour l'imminente nuit
Une arme qui guérit - une flamme et sa suie.
________________
- VicomteDeValmontGrand sage
Pour ses yeux, — pour nager dans ces lacs, dont les quais
Sont plantés de beaux cils qu'un matin bleu pénètre,
J'ai, Muse, — moi, ton pitre, — enjambé la fenêtre
Et fui notre baraque où fument tes quinquets.
Et d'herbes enivré, j'ai plongé comme un traître
Dans ces lacs défendus, et, quand tu m'appelais,
Baigné mes membres nus dans l'onde aux blancs galets,
Oubliant mon habit de pitre au tronc d'un hêtre.
Le soleil du matin séchait mon corps nouveau
Et je sentais fraîchir loin de ta tyrannie
La neige des glaciers dans ma chair assainie,
Ne sachant pas, hélas ! quand s'en allait sur l'eau
Le suif de mes cheveux et le fard de ma peau,
Muse, que cette crasse était tout le génie !
Sont plantés de beaux cils qu'un matin bleu pénètre,
J'ai, Muse, — moi, ton pitre, — enjambé la fenêtre
Et fui notre baraque où fument tes quinquets.
Et d'herbes enivré, j'ai plongé comme un traître
Dans ces lacs défendus, et, quand tu m'appelais,
Baigné mes membres nus dans l'onde aux blancs galets,
Oubliant mon habit de pitre au tronc d'un hêtre.
Le soleil du matin séchait mon corps nouveau
Et je sentais fraîchir loin de ta tyrannie
La neige des glaciers dans ma chair assainie,
Ne sachant pas, hélas ! quand s'en allait sur l'eau
Le suif de mes cheveux et le fard de ma peau,
Muse, que cette crasse était tout le génie !
- fracfloNiveau 8
"Quête d'absolu", "prose qui danse", "diction de l'indicible"...
Non mais vous êtes sérieux ?
On est chez les illuminés ici ou sur un forum de professionnels ?
La poésie, déjà personne n'en lit parce que c'est dépassé. Ça sert seulement à remplir son répertoire de citations pour avoir des bonnes notes au CAPES ou à l'agrégation.
Franchement, qu'est-ce que ça vous apprend sur la vie, la poésie ? Ce n'est rien d'autre que du vent, un tas d'élucubrations barbouillées au hasard pour éblouir les filles naïves !
Et puis quelle mauvaise foi sur ce forum ! Je suis sûr que presque tous les membres préfèrent "surfer sur le Net" plutôt que d'ouvrir un livre (quel qu'il soit d'ailleurs) !
Non mais vous êtes sérieux ?
On est chez les illuminés ici ou sur un forum de professionnels ?
La poésie, déjà personne n'en lit parce que c'est dépassé. Ça sert seulement à remplir son répertoire de citations pour avoir des bonnes notes au CAPES ou à l'agrégation.
Franchement, qu'est-ce que ça vous apprend sur la vie, la poésie ? Ce n'est rien d'autre que du vent, un tas d'élucubrations barbouillées au hasard pour éblouir les filles naïves !
Et puis quelle mauvaise foi sur ce forum ! Je suis sûr que presque tous les membres préfèrent "surfer sur le Net" plutôt que d'ouvrir un livre (quel qu'il soit d'ailleurs) !
- VicomteDeValmontGrand sage
Il n'est, en effet, pas nécessaire de l'ouvrir pour t'assener un grand coup sur la caboche.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
Page 4 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum