- DicloniaExpert
Rendash a écrit:Agrippina furiosa a écrit:à charge pour le "vrai" prof de français ou de maths de la classe concernée de préparer le cours ... Génial, non ?
Je peux comprendre qu'on accepte de faire le super AVS, selon l'expression du Docteur Ox, pour éviter un CDS ou une MCS, ou faute d'expérience. OK.
Mais préparer les cours pour que d'autres piquent les heures, pardon, mais c'est de la connerie. Je ne comprends pas comment ces truffes ont pu seulement accepter de le faire. Merde à la fin, on veut faire faire du français à des profs de techno, mais les sachant incapables de le faire malgré les discours tordus du CE tordu, on voudrait en plus que les collègues de français préparent les cours? Et ils le font?! Hé bien, ils méritent ce qui leur arrive.
De mieux en mieux...
- DicloniaExpert
Leperenoelnoir a écrit:Zybulka a écrit:Bonjour,
Je viens chercher des infos précises sur un point particulier : hier, en conseil pédagogique, lors des discussions autour de la dhg, la direction de mon collège a proposé (ou plutôt imposé) qu'une partie de l'horaire disciplinaire de certaines matières soit effectué par des profs d'autres disciplines.
Par exemple, en 6e, où les élèves ont 4.5h de français, l'idée serait de prendre 1h d'AP sur cet horaire (jusque là assez logique par rapport à la réforme même si je n'adhère pas sur le fond). Cette heure d'AP serait effectuée en demi-groupes, l'un pris en charge par le prof de français et l'autre, par le prof d'HG (avec 1heure en plus de leur horaire disciplinaire prise sur la marge profs). Ben oui, de toute façon, le français, tous les profs en font dans leur matière de toute façon ! Ainsi, les élèves ne seraient plus que 4h par semaine face à un prof de français.
Personnellement cela me paraît complètement hallucinant (et je m'étonne d'ailleurs que la direction propose un truc aussi abracadabrant, et que les collègues n'aient pas protesté d'une seule voix), mais je n'ai pas trouvé de texte qui dise noir sur blanc que les heures d'une discipline doivent être effectuées par un prof de cette discipline (en même temps cela paraît tellement aller de soi que c'est assez logique que ce ne soit pas précisé). Certains d'entre vous auraient-ils une meilleure connaissance des textes et pourrait-il m'indiquer une référence que je puisse donner à ma direction ? Merci par avance !
Pour moi c'est vraiment une des lignes rouges à ne pas franchir, à partir du moment où on accepte ça c'est la porte ouverte à n'importe quoi (pénurie de profs d'espagnol ? on s'en fout, on met les mômes face à un prof d'anglais, tfaçon c'est des LV dans tous les cas hein... Le service d'un enseignant de techno à ajuster ? on va lui faire faire des arts plastiques, justement il restait 3h à caser... Un bmp en maths et pas envie d'avoir un contractuel ? On va faire faire ces heures par le collègue d'arts plastiques, puisque le prof de techno lui a piqué ses heures disciplinaires). Allez hop, un seul capes, qui permet d'enseigner tout et n'importe quoi (et surtout n'importe quoi), et puis d'ailleurs s'il reste des heures à faire, on ira les faire en école primaire !
Plus rien ne m'étonne.
Dans mon ancien collège, le CDE est en train d'intriguer pour qu'une contractuelle en arts plastiques ait des heures en français , afin qu'elle soit seulement sur un seul établissement. Le plus gros hic étant que ces heures sont enlevées en 6ème à une collègue titulaire qui monte des projets et verra s'aggraver son complément de service.
Bien sur, le CDE n'a jamais présenté cela lors de la DHG, tout se fait en catimini. L'inspectrice de français est même conviée à venir bientôt dans le collège pour entériner la situation (à mon avis faire pression sur la collègue titulaire pour qu'elle accepte).
Si quelqu'un pouvait me renseigner sur les fondements légaux de la riposte, je suis preneur.
- DicloniaExpert
Marcel Khrouchtchev a écrit:ysabel a écrit:Luigi_B a écrit:Note que les PEGC étaient bivalents, pas polyvalents.
Par ailleurs, sauf erreur, leur corps est en voie d'extinction.
oh, j'en ai eu au collège : anglais, français et dessin (oui, à cette lointaine époque c'était le nom)...
Mais bon, à cette époque il y avait aussi les classes camif, ils n'y enseignaient pas (enfin, dans mon collège) je n'ai donc eu droit qu'à des certifiés et agrégés.
Moi j'ai eu la chance d'avoir des PEGC géniaux. Et je suis bien content de ne pas avoir été dans les classes CAMIF.
C'est quoi, les classes camif ??
- RendashBon génie
Diclonia a écrit:Rendash a écrit:Agrippina furiosa a écrit:à charge pour le "vrai" prof de français ou de maths de la classe concernée de préparer le cours ... Génial, non ?
Je peux comprendre qu'on accepte de faire le super AVS, selon l'expression du Docteur Ox, pour éviter un CDS ou une MCS, ou faute d'expérience. OK.
Mais préparer les cours pour que d'autres piquent les heures, pardon, mais c'est de la connerie. Je ne comprends pas comment ces truffes ont pu seulement accepter de le faire. Merde à la fin, on veut faire faire du français à des profs de techno, mais les sachant incapables de le faire malgré les discours tordus du CE tordu, on voudrait en plus que les collègues de français préparent les cours? Et ils le font?! Hé bien, ils méritent ce qui leur arrive.
De mieux en mieux...
Tu peux développer? C'est un peu sibyllin, là.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
Diclonia a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:ysabel a écrit:Luigi_B a écrit:Note que les PEGC étaient bivalents, pas polyvalents.
Par ailleurs, sauf erreur, leur corps est en voie d'extinction.
oh, j'en ai eu au collège : anglais, français et dessin (oui, à cette lointaine époque c'était le nom)...
Mais bon, à cette époque il y avait aussi les classes camif, ils n'y enseignaient pas (enfin, dans mon collège) je n'ai donc eu droit qu'à des certifiés et agrégés.
Moi j'ai eu la chance d'avoir des PEGC géniaux. Et je suis bien content de ne pas avoir été dans les classes CAMIF.
C'est quoi, les classes camif ??
Les classes où sont les enfants de collègues ou de CDE et qui parfois bénéficient d'une équipe sur mesure.
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
HS, sur les CAMIF
- Spoiler:
- Je ne connaissais pas l'expression "classe CAMIF" (bien que j'ai une mère enseignante). J'ai fait tout mon collège dans une ZEP rurale du Nord. Il y avait 8 à 10 divisions par cohortes, et les "meilleurs élèves" étaient regroupés dans 2 à 3 divisions par cohortes. A partir de la 4e, le latin servait d'excuse (et était obligatoire pour intégrer une de ces classes... il était impossible pour les élèves d'une autre classe de faire du latin). Ce système permettait aussi d'équilibrer les groupes de LV2: un de mes amis a été rappelé en juillet après la 5e: s'il voulait rester dans une "bonne" classe, il devait changer de LV2.
Il y avait des transferts: après les "tests" de 6e en septembre/octobre, on procédait à des échanges d'élèves. Sinon, deux de mes amis ont été balladés, bonne classe, mauvaise classe, un an sur deux...
Ce système existait entre 94 et 98. Officialisé sous le terme "module A" (les meilleures classes), et "module B-C" (les autres). Il y avait eu aussi des classes "poubelles" (10 garçons intenables de ma génération, mis ensemble dans une classe de 10 élèves en 5e, remis avec les autres en 4e, puis remis ensemble en 3e), et une classe appelée officiellement "3e BEP" pour ceux qui se destinaient à la voie professionnelle.
Il y avait quelques avantages et beaucoup d'inconvénients. Mais j'étais le seul fils de prof du secondaire de tout l'établissement (900 élèves). Avec les fils d'instits, on devait être une dizaine de fils d'enseignants. Les autres allaient dans le privé, inexistant dans la ville, mais présent au patelin d'à côté.
C'était au collège Jean Rostand du Cateau-Cambrésis (59).
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Asinus asinum fricat
- ZybulkaHabitué du forum
Vos expériences me font halluciner. Eventuellement, quand il s'agit d'éviter à un collègue de se retrouver confronté à des conditions de travail très compliquées (cds), je comprends (et encore, je comprends que localement on fasse ce choix, mais à grande échelle c'est un choix qui est rendu obligatoire par des décisions politiques contestables, qui justement conduisent à ce que ce genre de situations soit inévitable), mais que ce soit généralisé à ce point, je dois dire que je tombe des nues.
Je me rends compte qu'il faut peut-être aborder le problème sous un autre angle, vu que visiblement l'intérêt des élèves n'est absolument pas pris en compte dans ces situations. Il y a aussi selon moi l'intérêt des profs, et en l'occurrence, quand sur les 4h que tu es normalement censé faire avec une classe, tu n'en fais plus que 3, et qu'en plus tu dois te coordonner avec un autre prof (d'une autre discipline sinon spa drôle) pour qu'à vous deux, avec vos heures respectives, vous fassiez le programme, ça devient inacceptable. Ca multiplie le nombre d'élèves dont on a la charge (alors qu'en lettres c'est un de nos rares avantages, d'avoir peu d'élèves et donc de réellement pouvoir les suivre de manière individuelle) et ça augmente notoirement notre charge de travail. Visiblement mes collègues sont assez peu sensibles à ce genre d'arguments : tant que les collègues qui se font avoir, ce n'est pas eux, ça ne les dérange pas.
Mais peut-être qu'un levier, ce serait le partage de classe : de fait, ce genre de fonctionnement amène à partager une classe dans une discipline entre deux professeurs. Je sais que ça arrive, mais à quel point est-ce légal ? N'existe-t-il pas un texte qui dirait qu'il faudrait éviter ce genre de partage dans toute la mesure du possible ?
Parce que bon, si un prof d'HG est compétent pour enseigner du français, dans ce cas, qu'il prenne 1 classe entière au lieu de prendre 4x1h d'AP. Ca paraît plus cohérent pour tout le monde. Et s'il n'en est pas capable, c'est qu'il n'y a aucune raison qu'il soit capable d'enseigner l'AP sur l'horaire de français...
Je me rends compte qu'il faut peut-être aborder le problème sous un autre angle, vu que visiblement l'intérêt des élèves n'est absolument pas pris en compte dans ces situations. Il y a aussi selon moi l'intérêt des profs, et en l'occurrence, quand sur les 4h que tu es normalement censé faire avec une classe, tu n'en fais plus que 3, et qu'en plus tu dois te coordonner avec un autre prof (d'une autre discipline sinon spa drôle) pour qu'à vous deux, avec vos heures respectives, vous fassiez le programme, ça devient inacceptable. Ca multiplie le nombre d'élèves dont on a la charge (alors qu'en lettres c'est un de nos rares avantages, d'avoir peu d'élèves et donc de réellement pouvoir les suivre de manière individuelle) et ça augmente notoirement notre charge de travail. Visiblement mes collègues sont assez peu sensibles à ce genre d'arguments : tant que les collègues qui se font avoir, ce n'est pas eux, ça ne les dérange pas.
Mais peut-être qu'un levier, ce serait le partage de classe : de fait, ce genre de fonctionnement amène à partager une classe dans une discipline entre deux professeurs. Je sais que ça arrive, mais à quel point est-ce légal ? N'existe-t-il pas un texte qui dirait qu'il faudrait éviter ce genre de partage dans toute la mesure du possible ?
Parce que bon, si un prof d'HG est compétent pour enseigner du français, dans ce cas, qu'il prenne 1 classe entière au lieu de prendre 4x1h d'AP. Ca paraît plus cohérent pour tout le monde. Et s'il n'en est pas capable, c'est qu'il n'y a aucune raison qu'il soit capable d'enseigner l'AP sur l'horaire de français...
- RendashBon génie
Zybulka a écrit:
Parce que bon, si un prof d'HG est compétent pour enseigner du français, dans ce cas, qu'il prenne 1 classe entière au lieu de prendre 4x1h d'AP. Ca paraît plus cohérent pour tout le monde. Et s'il n'en est pas capable, c'est qu'il n'y a aucune raison qu'il soit capable d'enseigner l'AP sur l'horaire de français...
+1.
Et s'il n'en est pas capable au point que les collègues de français doivent faire le boulot à sa place, ça a encore moins de sens (et ce serait mon cas, je le dis sans ambages : je ne sais pas enseigner le français, quoique je le maîtrise à peu près bien). Et s'il est des truffes capables d'accepter de préparer les cours pour les autres...mais j'ai déjà dit ça.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
A titre personnel, entre un cds et enseigner une autre discipline, mon choix est vite fait, et tant pis pour mon confort personnel (propos à relativiser: je suis sans enfant, je vis dans une région où il y a un collège tous les 300 m, et de toute façon, du haut de mes 6 ans révolus en tant que titulaire dans mon établissement, je suis depuis 3 ans l'ancien dans ma discipline, qui compte 4 postes à temps complet).
Après, il peut y avoir des demandes pour lesquelles un refus entraînerait un CSD ou une MCS pour un(e) autre collègue. C'est plus délicat, mais je suis bien tenté de donner la même réponse: hors de question pour moi d'enseigner autre chose que l'histoire, la géographie et l'EMC.
Après, il peut y avoir des demandes pour lesquelles un refus entraînerait un CSD ou une MCS pour un(e) autre collègue. C'est plus délicat, mais je suis bien tenté de donner la même réponse: hors de question pour moi d'enseigner autre chose que l'histoire, la géographie et l'EMC.
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Asinus asinum fricat
- JPhMMDemi-dieu
Surtout en 6e, c'est facile
Du coup, il serait plus simple qu'un seul enseignant enseigne toutes les matières d'une classe, les pauvres petits seraient moins déstabilisés. Pour qu'ils ne soient pas traumatisés par le changement de repère lexical, on pourrait appeler cela là CM3. En plus, le prof en question n'aurait plus droit à l'ISOE. Ça ferait des économies.
Ne riez pas... ça nous pend au nez.
Du coup, il serait plus simple qu'un seul enseignant enseigne toutes les matières d'une classe, les pauvres petits seraient moins déstabilisés. Pour qu'ils ne soient pas traumatisés par le changement de repère lexical, on pourrait appeler cela là CM3. En plus, le prof en question n'aurait plus droit à l'ISOE. Ça ferait des économies.
Ne riez pas... ça nous pend au nez.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RendashBon génie
JPhMM a écrit: En plus, le prof en question n'aurait plus droit à l'ISOE. Ça ferait des économies.
Ne riez pas... ça nous pend au nez.
C'est la logique même du cycle 3. Même en conservant l'organisation actuelle, d'ailleurs.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- JPhMMDemi-dieu
Voilà.
Français, encore un effort...
Français, encore un effort...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- RendashBon génie
JPhMM a écrit:Voilà.
Français, encore un effort...
"Serrez-vous la ceinture encore cinq ans ; après, vous serez habitués".
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ysabelDevin
Tamerlan a écrit:Diclonia a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:ysabel a écrit:
oh, j'en ai eu au collège : anglais, français et dessin (oui, à cette lointaine époque c'était le nom)...
Mais bon, à cette époque il y avait aussi les classes camif, ils n'y enseignaient pas (enfin, dans mon collège) je n'ai donc eu droit qu'à des certifiés et agrégés.
Moi j'ai eu la chance d'avoir des PEGC géniaux. Et je suis bien content de ne pas avoir été dans les classes CAMIF.
C'est quoi, les classes camif ??
Les classes où sont les enfants de collègues ou de CDE et qui parfois bénéficient d'une équipe sur mesure.
Ce n'est pas vrai. Mes parents ne sont pas professeurs, d'ailleurs ils avaient quitté l'école à 14 et 16 ans avec le certificat d'étude. Bref, je suis issue d'une famille très modeste et bcp des camarades qui étaient avec moi au collège dans "la classe camif" étaient issus du même milieu social. Cette classe était construite sur les résultats du CM2.
Il y avait la classe LV1 allemand et la classe LV1 anglais "camif".
A partir de la 4ème, tous les latinistes étaient dans la même et les meilleurs non-latinistes.
Clairement je suis bien contente d'avoir pu bénéficier de cet avantage, uniquement acquis grâce à mon travail, car on pouvait travailler dans d'excellentes conditions et les professeurs pouvaient nous conduire bcp plus loin que les autres classes.
Je garde d'excellent souvenir de mes années collège (hormis la prof d'allemand...) et j'ai bien déchanté en arrivant au lycée car j'ai eu la mauvaise idée d'abandonner le latin...
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- InvitéInvité
ysabel a écrit:
Ce n'est pas vrai. Mes parents ne sont pas professeurs, d'ailleurs ils avaient quitté l'école à 14 et 16 ans avec le certificat d'étude. Bref, je suis issue d'une famille très modeste et bcp des camarades qui étaient avec moi au collège dans "la classe camif" étaient issus du même milieu social. Cette classe était construite sur les résultats du CM2.
Il y avait la classe LV1 allemand et la classe LV1 anglais "camif".
A partir de la 4ème, tous les latinistes étaient dans la même et les meilleurs non-latinistes.
Clairement je suis bien contente d'avoir pu bénéficier de cet avantage, uniquement acquis grâce à mon travail, car on pouvait travailler dans d'excellentes conditions et les professeurs pouvaient nous conduire bcp plus loin que les autres classes.
Je garde d'excellent souvenir de mes années collège (hormis la prof d'allemand...) et j'ai bien déchanté en arrivant au lycée car j'ai eu la mauvaise idée d'abandonner le latin...
Je penses Ysabel que nous ne donnons pas le même sens au terme. Vous parlez d'une classe de niveau. Mais je ne comprends pas bien dans ce cas le pourquoi de l'étiquette "Camif". Dans le sens que je lui donne et que j'ai observé dans l'établissement où j'étais collégien et un où j'ai enseigné on employait bien le terme dans le sens que j'ai utilisé.
- HonchampDoyen
JPhMM a écrit:Surtout en 6e, c'est facile
Du coup, il serait plus simple qu'un seul enseignant enseigne toutes les matières d'une classe, les pauvres petits seraient moins déstabilisés. Pour qu'ils ne soient pas traumatisés par le changement de repère lexical, on pourrait appeler cela là CM3. En plus, le prof en question n'aurait plus droit à l'ISOE. Ça ferait des économies.
Ne riez pas... ça nous pend au nez.
Cela existait, cela s'appelait des PEGC. Mais ils étaient formés à leur autre valence, du moins ceux que j'ai connus en Lettres-Histoire et eus comme collègues.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- HonchampDoyen
arth7 a écrit:C'était au collège Jean Rostand du Cateau-Cambrésis (59)
- Spoiler:
Je ne connaissais pas l'expression "classe CAMIF" (bien que j'ai une mère enseignante). J'ai fait tout mon collège dans une ZEP rurale du Nord. Il y avait 8 à 10 divisions par cohortes, et les "meilleurs élèves" étaient regroupés dans 2 à 3 divisions par cohortes. A partir de la 4e, le latin servait d'excuse (et était obligatoire pour intégrer une de ces classes... il était impossible pour les élèves d'une autre classe de faire du latin). Ce système permettait aussi d'équilibrer les groupes de LV2: un de mes amis a été rappelé en juillet après la 5e: s'il voulait rester dans une "bonne" classe, il devait changer de LV2.
Il y avait des transferts: après les "tests" de 6e en septembre/octobre, on procédait à des échanges d'élèves. Sinon, deux de mes amis ont été balladés, bonne classe, mauvaise classe, un an sur deux...
Ce système existait entre 94 et 98. Officialisé sous le terme "module A" (les meilleures classes), et "module B-C" (les autres). Il y avait eu aussi des classes "poubelles" (10 garçons intenables de ma génération, mis ensemble dans une classe de 10 élèves en 5e, remis avec les autres en 4e, puis remis ensemble en 3e), et une classe appelée officiellement "3e BEP" pour ceux qui se destinaient à la voie professionnelle.
Il y avait quelques avantages et beaucoup d'inconvénients. Mais j'étais le seul fils de prof du secondaire de tout l'établissement (900 élèves). Avec les fils d'instits, on devait être une dizaine de fils d'enseignants. Les autres allaient dans le privé, inexistant dans la ville, mais présent au patelin d'à côté.
C'était au collège Jean Rostand du Cateau-Cambrésis (59).
La ville de Matisse et du musée Matisse !
Et du traité.
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- EnaecoVénérable
Faire enseigner une matière par un prof d'une autre discipline : c est ce qui se passe en lycée pro. C est consenti mais on peut se retrouver prof de maths en ayant abandonné les maths en cours de licence...
Pour le choix "vite fait", arth75, je connais a l inverse de collègues en sciences qui préféreraient de très loin prendre quelques heures de maths plutôt que d aller en CSD ou alors perdre en MCS le poste pour lequel ils ont sacrifié leur points.
Ça se fera au cas par cas. On obligera pas au sens direct, mais on le proposera comme une alternative moins pire.
Pour le choix "vite fait", arth75, je connais a l inverse de collègues en sciences qui préféreraient de très loin prendre quelques heures de maths plutôt que d aller en CSD ou alors perdre en MCS le poste pour lequel ils ont sacrifié leur points.
Ça se fera au cas par cas. On obligera pas au sens direct, mais on le proposera comme une alternative moins pire.
- DicloniaExpert
Tamerlan a écrit:Diclonia a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:ysabel a écrit:
oh, j'en ai eu au collège : anglais, français et dessin (oui, à cette lointaine époque c'était le nom)...
Mais bon, à cette époque il y avait aussi les classes camif, ils n'y enseignaient pas (enfin, dans mon collège) je n'ai donc eu droit qu'à des certifiés et agrégés.
Moi j'ai eu la chance d'avoir des PEGC géniaux. Et je suis bien content de ne pas avoir été dans les classes CAMIF.
C'est quoi, les classes camif ??
Les classes où sont les enfants de collègues ou de CDE et qui parfois bénéficient d'une équipe sur mesure.
Merci !
Je ne connaissais pas ...
- MalagaModérateur
arth75 a écrit:A titre personnel, entre un cds et enseigner une autre discipline, mon choix est vite fait, et tant pis pour mon confort personnel (propos à relativiser: je suis sans enfant, je vis dans une région où il y a un collège tous les 300 m, et de toute façon, du haut de mes 6 ans révolus en tant que titulaire dans mon établissement, je suis depuis 3 ans l'ancien dans ma discipline, qui compte 4 postes à temps complet).
Après, il peut y avoir des demandes pour lesquelles un refus entraînerait un CSD ou une MCS pour un(e) autre collègue. C'est plus délicat, mais je suis bien tenté de donner la même réponse: hors de question pour moi d'enseigner autre chose que l'histoire, la géographie et l'EMC.
Je ferais le même choix que toi car je n'ose imaginer la quantité de travail à fournir si je devais enseigner le français. Un complément de service serait probablement plus confortable (sauf s'il était en lycée). En revanche, face à une mesure de carte scolaire, je serais beaucoup plus embêtée car j'aime enseigner dans mon établissement.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Petite précision : non, Hermione, aucun de tous mes exemples n'était un PEGC, d'ailleurs le prof de physique qui fait des maths, c'est encore le cas cette année
Et à Rendash : non évidemment, le staff lettres (dont je suis) n'a pas accepté !! Mais les autres, oui ... Donc, en lettres, on passe pour les grosses feignasses du collège ... Du coup, j'en ai préparé un, de cours, super tordu et absolument imbouffable (ça devait être sur l'accord du participe des verbes pronominaux, que j'avais, volontairement, rendu redoutable ! gnarf gnarf !) en conseillant au malheureux collègue d'EPS à qui il était destiné de demander des précisions au CDE (à l'époque un ex prof de physique) si ce n'était pas clair ... Comme il avait balancé en plein CA que de toutes façons, le français, tout le monde pouvait l'enseigner ... Dans le staff lettres, ça nous a beaucoup fait marrer !!!
Mais dans notre coin, c'est une pratique qui se généralise beaucoup ...
Et à Rendash : non évidemment, le staff lettres (dont je suis) n'a pas accepté !! Mais les autres, oui ... Donc, en lettres, on passe pour les grosses feignasses du collège ... Du coup, j'en ai préparé un, de cours, super tordu et absolument imbouffable (ça devait être sur l'accord du participe des verbes pronominaux, que j'avais, volontairement, rendu redoutable ! gnarf gnarf !) en conseillant au malheureux collègue d'EPS à qui il était destiné de demander des précisions au CDE (à l'époque un ex prof de physique) si ce n'était pas clair ... Comme il avait balancé en plein CA que de toutes façons, le français, tout le monde pouvait l'enseigner ... Dans le staff lettres, ça nous a beaucoup fait marrer !!!
Mais dans notre coin, c'est une pratique qui se généralise beaucoup ...
- RendashBon génie
Agrippina furiosa a écrit:Et à Rendash : non évidemment, le staff lettres (dont je suis) n'a pas accepté !! Mais les autres, oui ... Donc, en lettres, on passe pour les grosses feignasses du collège ... Du coup, j'en ai préparé un, de cours, super tordu et absolument imbouffable (ça devait être sur l'accord du participe des verbes pronominaux, que j'avais, volontairement, rendu redoutable ! gnarf gnarf !) en conseillant au malheureux collègue d'EPS à qui il était destiné de demander des précisions au CDE (à l'époque un ex prof de physique) si ce n'était pas clair ... Comme il avait balancé en plein CA que de toutes façons, le français, tout le monde pouvait l'enseigner ... Dans le staff lettres, ça nous a beaucoup fait marrer !!!
Mais dans notre coin, c'est une pratique qui se généralise beaucoup ...
Bien vu, le coup de l'appel
Et, donc, les autres ont accepté de fournir des cours clefs en main aux collègues. C'est hallucinant.
Braudel, c'est pourtant simple : soit les collègues sont capables d'enseigner une autre discipline que la leur, et ils peuvent faire eux-mêmes leurs cours ; soit ils ne le sont pas, et ce système est aberrant!
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ysabelDevin
Agrippina furiosa a écrit:Dans mon petit collège (250 élèves) ça se pratique depuis longtemps ... Quand je suis arrivée, j'ai dû aller compléter mon service (je suis lettres classiques) ailleurs alors que 10 h de français étaient assurées par la collègue d'allemand ... A l'époque, j'étais jeune, inexpérimentée, donc j'ai rien dit ... Et depuis, j'ai vu un collègue de physique faire des heures de maths (cours, pas PPRE) et des collègues de techno, LV1 ou LV2, physique et EPS faire les heures de PPRE en français ou en maths ... à charge pour le "vrai" prof de français ou de maths de la classe concernée de préparer le cours ... Génial, non ? Tous les ans les collègues évitent les compléments de service de cette façon et les CDE successifs sont bien contents de ne pas avoir à gérer une multitude de temps partagés ...
Ah, le merveilleux monde de l'EN ... Vous avez dit "l'élève au centre du système" ???
t'as pas les élèves, t'as pas à préparer le cours ! si faut bosser gratos maintenant...
Et les collègues s'exécutent ?
Pas étonnant que le ministère nous méprise quant on en arrive là !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Agrippina furiosaFidèle du forum
C'est sûr que c'est aberrant !! Mais le problème, dans les coins où tu as une multitude de petits collèges (entre 100 et 250 gamins), beaucoup de collègues préfèrent faire du "bricolage" plutôt que de se promener sur des petites routes de campagne (sans parler de la neige ...)... et comme les CDE poussent au max parce que c'est BEAUCOUP plus simple à gérer, ça se répand à vue d'oeil. Pour te donner une idée : au vu de notre DG et de la perspective de devoir aller visiter la brousse, les collègues de techno et de physique ont proposé la fermeture d'un poste de maths (le titulaire part en retraite) pour faire des maths à sa place et sauver leur peau ... Là où c'est TRES drôle, c'est que le pôle maths est le seul, cette année pour lequel on fournisse moins d'heures qu'il ne nous en faut ... Donc potentiellement les seuls à pouvoir absorber la blinde d'HSA qui nous tombe encore sur la tête ... j'attends de voir la tête de la CDE quand ils vont lui propose de faire sauter un des deux seuls postes viables sur le long terme de l'établissement ... C'est pour jeudi prochain et ça risque d'être grandiose !!
- DicloniaExpert
Rendash a écrit:Agrippina furiosa a écrit:Et à Rendash : non évidemment, le staff lettres (dont je suis) n'a pas accepté !! Mais les autres, oui ... Donc, en lettres, on passe pour les grosses feignasses du collège ... Du coup, j'en ai préparé un, de cours, super tordu et absolument imbouffable (ça devait être sur l'accord du participe des verbes pronominaux, que j'avais, volontairement, rendu redoutable ! gnarf gnarf !) en conseillant au malheureux collègue d'EPS à qui il était destiné de demander des précisions au CDE (à l'époque un ex prof de physique) si ce n'était pas clair ... Comme il avait balancé en plein CA que de toutes façons, le français, tout le monde pouvait l'enseigner ... Dans le staff lettres, ça nous a beaucoup fait marrer !!!
Mais dans notre coin, c'est une pratique qui se généralise beaucoup ...
Bien vu, le coup de l'appelà un amiau CDE
Et, donc, les autres ont accepté de fournir des cours clefs en main aux collègues. C'est hallucinant.
Braudel, c'est pourtant simple : soit les collègues sont capables d'enseigner une autre discipline que la leur, et ils peuvent faire eux-mêmes leurs cours ; soit ils ne le sont pas, et ce système est aberrant!
Rendash, c'était pour cela mon "de mieux en mieux..."
Supprimer les heures matières des collègues, leur faire enseigner une autre matière que la leur, et demander aux collègues de préparer, gracieusement le cours pour le collègue qui leur pique des heures (contraint et forcé, hein, ce n'est pas de sa faute à la base...)
Je trouve cela... aberrant...
- ForsterÉrudit
J'ai connu ça dans l'école où j'enseignais en Angleterre et c'était une pratique très courante. Le professeur de français avait eu des heures d'espagnol (parce qu'après tout ce sont deux langues qui se ressemblent ) et il avait seulement un chapitre d'avance sur les élèves. Au bout d'un an, il a préféré démissionner que de continuer. Il avait zéro crédibilité face aux élèves (des 4èmes qui avaient vite compris que leur professeur n'en savait pas plus qu'eux), un stress permanent car il devait bosser comme un dingue pour comprendre le manuel et apprendre la prononciation des mots, un dégout pour l'enseignement car ça ne l'intéressait pas au fond, ce n'était pas son domaine.
Bref, un échec sur toute la ligne pour les élèves comme pour l'enseignant.
Cette année dans mon lycée, l'AP a été regroupée par pôle: sciences, langues et autres. Et chacun enseigne un 'pôle': le prof d'allemand n'a donc aucun germaniste, le prof de physique-chimie fait des maths et de l'SVT et le prof de français fait de l'histoire-géo... mais c'est pas grave vu qu'on est compétent dans un 'pôle' et que dixit le CDE, si on maitrise pas la matière on peut toujours faire de la "méthodologie transversale".
Evidemment, les sections euros et internationales ne sont pas comprises dans ces AP et ont leurs propres AP disciplinaires à part...
Bref, un échec sur toute la ligne pour les élèves comme pour l'enseignant.
Cette année dans mon lycée, l'AP a été regroupée par pôle: sciences, langues et autres. Et chacun enseigne un 'pôle': le prof d'allemand n'a donc aucun germaniste, le prof de physique-chimie fait des maths et de l'SVT et le prof de français fait de l'histoire-géo... mais c'est pas grave vu qu'on est compétent dans un 'pôle' et que dixit le CDE, si on maitrise pas la matière on peut toujours faire de la "méthodologie transversale".
Evidemment, les sections euros et internationales ne sont pas comprises dans ces AP et ont leurs propres AP disciplinaires à part...
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