Grève le 26 janvier 2016

Je viens d'entendre à France inter que les syndicats (lesquels ?) appellent à une journée de grève contre la réforme du collège.
Etes-vous au courant ?

Le mardi 26 janvier 2016 sera un nouveau jour de grève au sein du monde de l’enseignement. Pour l’intersyndicale (le SNES-FSU, le SNEP-FSU, le SNFOLC, le SNETAA-FO, le SFSDPEPFO, la CGT, la CGT de l’enseignement privé, le SNALC, le SNCL, le SIES, la CFE-CGC, le SUNDEP-Solidaires et SUD) mobilisée contre la réforme du collège, il s’agit d’alerter une nouvelle fois le ministère sur les réticences des personnels à appliquer les textes déjà publiés.

https://savoir.actualitte.com/article/analyses/1443/un-large-appel-a-la-greve-lance-pour-le-26-janvier-2016

On trouve aussi l'info dans l'express : http://www.lexpress.fr/actualites/1/styles/reforme-du-college-appel-a-la-greve-le-26-janvier_1742556.html

J'ai vu passer un truc sur facebook; apparemment, ce serait un appel unitaire mais je n'en trouve pas encore la trace sur le site de mon académie.

Voici un communiqué : http://www.snes.edu/Reforme-du-college-appel-a-la-greve-le-mardi-26-janvier.html

Ne serait-il pas judicieux de préparer la grève du 26 janvier en créant des comités syndiqués-non syndiqués(ou autre appellation) pour la reconduction de la grève, Le seul moyen de savoir si ça peut marcher, c'est d'essayer. Evitons de nous diviser sur la date et essayons à partir des établissements les plus mobilisés.

Grève simple ? Manif interdite ? Complètement interdite, ou on peut demander une autorisation ? Y a-t-il une action autre que manif qui fasse le même effet ? Campagne d'affichage partout ce jour-là pour informer les gens par exemple, ce qui nécessite d'imprimer des affiches ; à défaut de vraie manif, un simple attroupement devant les rectorats avec une délégation qui amène un texte... Qu'est-ce qui est possible ?

Elle est très bien cette date: ça nous donne trois semaines pour nous organiser au début du mois de janvier.

Message du secrétaire général de la CGT éduc'action :

Malgré trois journées nationales de grève, une manifestation nationale et de multiples actions dans les établissements, notamment à l’occasion des journées de formation, la Ministre persiste dans sa volonté d’imposer la réforme du collège à la rentrée 2016 et refuse tout dialogue. Elle maintient ainsi une situation de blocage qui l’oppose à la majorité des personnels. La semaine d’actions qui avait été prévue à partir du 23 novembre n’a pu avoir une visibilité en raison des attentats de Paris.

Pourtant, le refus de la réforme reste profondément ancré chez les personnels comme le montrent les remontées des bilans des journées de « formation ».

Dans le même temps le ministère prétend ouvrir des discussions sur « le bilan des réformes du lycée », mais annonce d’ores et déjà qu’elles ne pourront déboucher que sur des ajustements techniques à la marge. Ces réformes ont été conçues selon les mêmes principes que la réforme «collège 2016». La Ministre refuse ainsi d’en faire un bilan sincère qui pourrait aboutir à des modifications profondes, pourtant nécessaires, dans l’organisation du lycée.

La  lutte pour obtenir l’abrogation de la réforme et l’ouverture de discussions pour le collège sur d’autres bases, doit se poursuivre.
L’intersyndicale s’est réunie le mardi 1er décembre pour envisager de nouvelles modalités d’actions. Pour y parvenir, elle appelle les personnels à amplifier la mobilisation en :
-   continuant à s’opposer localement aux formations à la réforme en décidant collectivement de la forme de cette opposition
-  poursuivant les modalités d’action : refus de toute anticipation de la mise en œuvre de la réforme et de toute discussion sur l’utilisation des « marges horaires » et de conception des EPI, motions, lettres aux parents, adresses aux élu-e-s, distribution de la carte pétition au président de la République…
-  en partant de la réalité des DHG 2015, faire la vérité dans les établissements sur les DHG 2016 qui découlent de la réforme afin de défendre les postes, les conditions de travail des personnels et des élèves, préparer les interventions sur les éventuelles évolutions de dotation dues à la réforme.

L’intersyndicale appelle à construire une nouvelle journée de grève nationale le mardi 26 janvier 2016.
Elle appelle les personnels à se réunir en assemblées générales, en heures d’information syndicale pour organiser la mobilisation permettant de créer le rapport de force nécessaire pour gagner. La CGT Educ’action doit prendre tout sa part dans la construction de cette nouvelle journée de grève, tant au niveau national que local.


L'intersyndicale reste inchangée il semble.

Dans deux mois ? Cela fait mal, mais il est possible, probable que je ne comprenne rien à la stratégie de l'intersyndicale.

Osmie une grève ne se prépare pas en deux jours, sauf si on veut la planter (cela s'est vu).

Ca me paraît un excellent créneau (sauf personnellement : je vais essayer de demander le déplacement d'un stage théâtre du PAF que je demande depuis 3 ans, et que j'ai enfin obtenu, qui tombe ce jour).

J'ai commencé à préparer les collègues en tractant le communiqué intersyndical, aussi affiché en A3 sur le panneau.

L'excellente nouvelle c'est que l'intersyndicale est au complet derrière ce communiqué... Merci à tous.

Pour info, cela tombe sur la période des concours de l'agreg interne. Cela peut en gêner plus d'un...

L'intersyndicale a-t-elle une "stratégie ? Osmie pose la question de la stratégie de l'intersyndicale. Et la question mérite réponse. L'intersyndicale est composée d'organisations qui ont en commun le refus de la réforme. Pour ce qui concerne les modalités d'action, c'est moins évident!!!!  Je crois pour ma part qu'on ne peut échapper à la grève reconductible, donc à la reconduction le 27 janvier...Je n'ai jamais vu un mouvement de grève reconductible dans l'enseignement (et rarement ailleurs) démarrer à partir  d'un appel des dirigeants de syndicats nationaux pour deux raisons au moins
1- Qui reconduit sinon les grévistes( syndiqués comme non-syndiqués)
2- quelle direction syndicale prendrait le risque d'un flop. On n'appuie pas sur un bouton pour ce genre de décision.

On a un mois et demi pour se préparer . Si on laisse passer cette opportunité, il sera difficile d'en retrouver une autre.

Mallet a écrit:L'intersyndicale a-t-elle une "stratégie ? Osmie pose la question de la stratégie de l'intersyndicale. Et la question mérite réponse. L'intersyndicale est composée d'organisations qui ont en commun le refus de la réforme. Pour ce qui concerne les modalités d'action, c'est moins évident!!!!  Je crois pour ma part qu'on ne peut échapper à la grève reconductible, donc à la reconduction le 27 janvier...Je n'ai jamais vu un mouvement de grève reconductible dans l'enseignement (et rarement ailleurs) démarrer à partir  d'un appel des dirigeants de syndicats nationaux pour deux raisons au moins
1- Qui reconduit sinon les grévistes( syndiqués comme non-syndiqués)
2- quelle direction syndicale prendrait le risque d'un flop. On n'appuie pas sur un bouton pour ce genre de décision.

On a un mois et demi pour se préparer . Si on laisse passer cette opportunité, il sera difficile d'en retrouver une autre.

Entièrement d'accord, d'autant qu'appeler à une nouvelle journée de grève (pour reconduire il faut dans un premier temps débuter) n'était pas simple. Lors des deux dernières réunions, une seule organisation le proposait. Les choses ont manifestement changées depuis, il faut bien dire que sur le terrain, avec le début des "formations", les collègues commencent vraiment à se rendre compte de la réalité de la réforme et sont davantage motivés pour agir. En tout cas, oui, nous avons du temps pour préparer cette mobilisation et il faut cette fois la réussir.

Je ferai cette grève-là, comme les trois précédentes. Je discuterai longuement avec mes collègues pour qu'on la fasse ensemble, comme on l'a fait pour les trois précédentes.
Mais bon.

nesssnousss a écrit:Pour info, cela tombe sur la période des concours de l'agreg interne. Cela peut en gêner plus d'un...

Je me suis fait la même remarque... mais finalement, est-ce si gênant ? On peut très bien demander à notre cde de nous déclarer gréviste et aller passer nos épreuves non ?

nesssnousss a écrit:Pour info, cela tombe sur la période des concours de l'agreg interne. Cela peut en gêner plus d'un...

Tu peux ne pas faire grève (le principe de base de lan grève étant d'être visible et de gêner) , comme tu peux te déclarer gréviste par principe. Mais en aucun cas, cela ne t'empêche d'aller passer tes épreuves. On peut même être gréviste simplement parce qu'on a refusé telle ou telle réunion alors qu'on  a assuré ses cours de la journée (principe du 30è indivisible, amendement Lamassoure).
A titre perso, je te conseillerais de ne pas être gréviste, quoique je sois moi même très engagé contre cette réforme. Tu ne seras pas comptabilisée et en plus ça passera inaperçu dans tonn établissement .

A noter que le rectorat de Paris s'est bien amusé à rappeler, via la fiche de paie d'octobre, ce qu'il pouvait en coûter aux dangereux activistes qui oseraient manifester leur désaccord via la grève : tous les jours de grève retirés le même mois ! Je suis peut-être paranoïaque, mais ça m'a paru ressembler à un rappel à l'ordre. Bon, c'est peut-être une manip' comptable, mais on (enfin, je) ne peut s'empêcher d'avoir une arrière-pensée...

Reconductible. Ou inutile.

Est-on certain que toutes les DGH seront tombées à cette date ?
j’entends souvent qu'il faut attendre fin janvier ou début février.

J'ai prévenu tous mes collègues qui vont perdre des heures, chiffres à l'appui.
On me répond toujours : non il faut attendre la DGH

J'ai beau leur expliquer que quasiment tout est acté (horaires disciplinaires, marge), j'ai fait plusieurs simulations d'utilisation de la marge : du plus optimiste au pire. Dans tous les cas, certains postes sont menacés.
La seule chose que je ne peux pas prévoir, c'est combien d'entre-eux partiront !
Ils refusent de le croire, ne se rebellent pas, préparent docilement EPI :
ils attendent la DGH !

Alors le 26 Janvier n'est-ce pas trop tôt?

A la question posée par Nesssnouss, je vais essayer de résumer le calendrier:
1-au cours du premier trimestre les autorités supérieures arrêtent une prévision officielle d'effectifs sur la base de ceux envoyés par le CdE en l'affectant de la méthode des TAP (Taux Apparents de Passage et en prenant en compte aussi la fiabilité des années précédentes.
2-En théorie le CDE reçoit une DHG vers la mi-janvier. Normalement le chef d'établissement "réunit ensuite le conseil Pédagogique pour opérer des choix". Ensuite le CDE propose au Conseil Pédagogique, puis à la commission permanente, puis au CA. sa répartition (TRMD) Le CDE présente au CA les suppressions ou créations de postes. En cas de rejet nouveau CA dans les 10 jours. Si rejet, le CDE, représentant de l'Etat arrête l'emploi de la dotation

Ensuite remontée du TRMD. Les proposition de suppressions ou créations sont examinées par les autorités supérieures.

Cette dernière phase va entraîner un calibrage des postes (Complément de service, ouvertures et fermetures) par les autorités supérieures

L'autorité académique travaille alors à l'affectation des collègues dans le cadre du mouvement intra-académique

Puis Mouvement intra-académique

Et pour finir ajustements des moyens

NB Je ne suis pas un spécialiste, il y a sûrement des collègues qui rectifieront. Si j'ai résumé une bonne partie des opérations, c'est pour montrer qu'il ne peut pas y avoir trop de décalage d'une opération sous peine de remettre en cause tout l'édifice !!!!!!!!!
Vous pouvez aussi aller voir les textes officiels

Je me plante peut-être, mais il me semble que cette grève ne pourra être soulignée par des manifestations, puisque ce sera toujours l'état d'urgence.
Si c'est le cas, c'est sans doute bien dommage : il n'y a guère que les images qui donnent lieu à médiatisation, et s'il n'y a rien d'autre à communiquer que les chiffres donnés par le ministère et les syndicats, cela risque d'être une opération de comm' bien légère...

A priori la manif prévue le 12 pour la fin de la COP21 devrait se faire, à ce que j'ai cru comprendre. L'état d'urgence n'interdit pas les manifs, mais oblige les organisateurs à demander l'autorisation à la préfecture (et non à simplement informer la préfecture).

On ne sait pas quel sera le niveau de la menace le 26 janvier, bien sûr, mais suivant comment, il sera possible de manifester.

A voir. Après sûr que nombre de collègues pétochards vont hésiter à venir manifester, or déjà tous les grévistes ne manifestent pas...

Merci pour ces précisions, Tangleding.

Tangleding a écrit: Après sûr que nombre de collègues pétochards vont hésiter à venir manifester

Ou traumatisés.

Pour la petite histoire, j'ai rêvé de toi (ne pas s'inquiéter, j'ai le rêve facile). Tu étais en train de mener une action avec un autre syndicat que le tien.    
Malheureusement, je ne sais plus en quoi consistait l'action, mais vous aviez l'air bien motivés !  :boulet:

Oh le traître!!! :mdr3: