- TangledingGrand Maître
La FSU ne semble pas s'être jointe à l'appel Fonction Publique... Je pense que c'est plutôt un coup tordu de la CGT...
- bernardoFidèle du forum
Tangleding a écrit:La FSU ne semble pas s'être jointe à l'appel Fonction Publique... Je pense que c'est plutôt un coup tordu de la CGT...
Un coup tordu de la CGT ? Mais dans quel but ? Quel serait leur intérêt là-dedans ?
- MalletNiveau 6
La CGT discute de l'extension de la grève du 26 janvier au privé, rien n'est encore décidé.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
En l'occurence, ce sont Solidaires et la CGT qui embrouillent le message....Rendash a écrit:trompettemarine a écrit:Oui, je suis écoeurée de l'incurie des dirigeants de la FSU au niveau national.
Je sens que le SNES, cela va bientôt être aussi fini pour moi.
Même constat, même réaction.
- carpemuetteNiveau 5
Oui c'est pourri, cet appel-là. Il faut une grève rien que pour la réforme, sinon c'est inaudibilité assurée. Et du coup je ne suis pas sûre d'en être (non que je sois indifférente aux questions de pouvoir d'achat, mais chaque chose en son temps). Les collègues seront beaucoup plus difficiles à mobiliser alors qu'en ce moment, franchement, c'est l'ébullition.
Ou alors une vraie grève générale, mais je crois qu'on n'en est pas encore là.
Ou alors une vraie grève générale, mais je crois qu'on n'en est pas encore là.
- CelebornEsprit sacré
Tangleding a écrit:La FSU ne semble pas s'être jointe à l'appel Fonction Publique... Je pense que c'est plutôt un coup tordu de la CGT...
Ça vient très clairement de FO et de Solidaires, qui ont réussi à convaincre la CGT de rentrer dans leur jeu.
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Quelqu'un peut m'expliquer -- c'est une vraie question, pas polémique du tout -- comment une grève d'une seule journée pourrait avoir la moindre efficacité ? Qu'est-ce qu'un gouvernement peut craindre d'une grève aussi brève ?
- RoninMonarque
C'est bien le grand soir mais j'y crois moyen.
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- SegnaNiveau 6
carpemuette a écrit:Oui c'est pourri, cet appel-là. Il faut une grève rien que pour la réforme, sinon c'est inaudibilité assurée. Et du coup je ne suis pas sûre d'en être (non que je sois indifférente aux questions de pouvoir d'achat, mais chaque chose en son temps). Les collègues seront beaucoup plus difficiles à mobiliser alors qu'en ce moment, franchement, c'est l'ébullition.
Ou alors une vraie grève générale, mais je crois qu'on n'en est pas encore là.
Idem, ce sera sans moi alors que j'étais très motivée et que je comptais remuer ciel et terre dans mon collège pour remobiliser! C'est nul, je suis dégoûtée!
- MalletNiveau 6
Grève dans l'enseignement, grève dans la fonction publique, grève avec le privé? c'est dans un mois. Il est difficile d'anticiper la situation sociale. Est-ce qu'il y aura appel à manifester? Qu'en sera-t-il de l'Etat d'urgence? Le mouvement de résistance dans les collèges va, je l'espère, continuer et créer une situation inédite dans les collèges. Qu'est-ce que Macron, Walls, Hollande vont annoncer sur l'emploi, le code du travail? Pour le moment, ils cherchent un accord sur l'apprentissage avec les présidents des conseils régionaux y compris UMP, UDI, accord sans doute sur le dos des Lycées professionnels. Les Régions ont maintenant en charge la formation professionnelle.
- may68Expert
Celeborn a écrit:Tangleding a écrit:La FSU ne semble pas s'être jointe à l'appel Fonction Publique... Je pense que c'est plutôt un coup tordu de la CGT...
Ça vient très clairement de FO et de Solidaires, qui ont réussi à convaincre la CGT de rentrer dans leur jeu.
Quelle est la preuve de cette affirmation ?
- CelebornEsprit sacré
may68 a écrit:Celeborn a écrit:Tangleding a écrit:La FSU ne semble pas s'être jointe à l'appel Fonction Publique... Je pense que c'est plutôt un coup tordu de la CGT...
Ça vient très clairement de FO et de Solidaires, qui ont réussi à convaincre la CGT de rentrer dans leur jeu.
Quelle est la preuve de cette affirmation ?
Ça fait un petit moment qu'on a des intersyndicales, et FO et Sud y défendent depuis longtemps l'élargissement du mouvement.
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- may68Expert
Elargir avec le premier degré , c'était le sens de leur dernier mandat il me semble .
Et si on est conscient que les vraies raisons de ces réformes ce sont les économies budgétaires ...
Et si on est conscient que les dernières grèves en solo ont été des demi réussites voire même des demi échecs ...
la question du collège n'est qu'un des maillons .
Et si on est conscient que les vraies raisons de ces réformes ce sont les économies budgétaires ...
Et si on est conscient que les dernières grèves en solo ont été des demi réussites voire même des demi échecs ...
la question du collège n'est qu'un des maillons .
- LefterisEsprit sacré
Evidemment, c'est un des éléments du puzzle. On attaque le lycée, puis le primaire, puis le collège, puis à nouveau le lycée bientôt. C'est lié aussi à la décentralisation , à la régionalisation . Il s'agit de casser les services publics nationaux, et donc les statuts. C'est l'agenda de Bruxelles, de l'OCDE ... Pour y parvenir, on frappe séparément et par étapes , pour que les gens ne fassent pas le lien.may68 a écrit:Elargir avec le premier degré , c'était le sens de leur dernier mandat il me semble .
Et si on est conscient que les vraies raisons de ces réformes ce sont les économies budgétaires ...
Et si on est conscient que les dernières grèves en solo ont été des demi réussites voire même des demi échecs ...
la question du collège n'est qu'un des maillons .
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- may68Expert
Lefteris a écrit:Evidemment, c'est un des éléments du puzzle. On attaque le lycée, puis le primaire, puis le collège, puis à nouveau le lycée bientôt. C'est lié aussi à la décentralisation , à la régionalisation . Il s'agit de casser les services publics nationaux, et donc les statuts. C'est l'agenda de Bruxelles, de l'OCDE ... Pour y parvenir, on frappe séparément et par étapes , pour que les gens ne fassent pas le lien.may68 a écrit:Elargir avec le premier degré , c'était le sens de leur dernier mandat il me semble .
Et si on est conscient que les vraies raisons de ces réformes ce sont les économies budgétaires ...
Et si on est conscient que les dernières grèves en solo ont été des demi réussites voire même des demi échecs ...
la question du collège n'est qu'un des maillons .
Voilà et pour faire le lien il faut prendre de la hauteur .
Rien n'empêche que dans les cortèges chacun montre ses revendications , si cortèges il y a bien sûr !
- trompettemarineMonarque
may68 a écrit:Lefteris a écrit:Evidemment, c'est un des éléments du puzzle. On attaque le lycée, puis le primaire, puis le collège, puis à nouveau le lycée bientôt. C'est lié aussi à la décentralisation , à la régionalisation . Il s'agit de casser les services publics nationaux, et donc les statuts. C'est l'agenda de Bruxelles, de l'OCDE ... Pour y parvenir, on frappe séparément et par étapes , pour que les gens ne fassent pas le lien.may68 a écrit:Elargir avec le premier degré , c'était le sens de leur dernier mandat il me semble .
Et si on est conscient que les vraies raisons de ces réformes ce sont les économies budgétaires ...
Et si on est conscient que les dernières grèves en solo ont été des demi réussites voire même des demi échecs ...
la question du collège n'est qu'un des maillons .
Voilà et pour faire le lien il faut prendre de la hauteur .
Rien n'empêche que dans les cortèges chacun montre ses revendications , si cortèges il y a bien sûr !
Mouais, en attendant, la presse traitera en moins d'une seconde du mouvement de grève des fonctionnaires et ne parlera pas des collèges.
Bref, j'ai l'impression plutôt qu'on nous muselle.
Quand les cheminots font grève, on ne vient pas les "polluer" avec notre mouvement.
Tantôt, il y a des grèves interprofessionnelles, tantôt non. Là nous avons besoin d'un mouvement de grève "simple", uniquement centré sur la réforme des collèges.
J'aurais aimé que la CGT et autres fassent leur grève un autre jour.
Nous avons besoin d'être audibles. Là, ce sera tout le contraire.
Désolée, mais cet élargissement, cette prise de hauteur est pour moi la signature d'un échec du mouvement des enseignants, quasiment décidée, voire actée par ces syndicats.
Je suis donc vraiment écoeurée par la prise de position de ces syndicats.
Même pour eux, on est de la crotte. Je m'arrête là, je vais zorcharter contre eux.
Najat Vallaud-Balkacem ne va même pas dresser une oreille et se frottera bien les mains.
Une grève pour rien.
Peut-être est-il temps encore que les syndicats enseignants proposent un autre jour de grève : le mardi qui précède par exemple ?
- may68Expert
trompettemarine a écrit:may68 a écrit:Lefteris a écrit:Evidemment, c'est un des éléments du puzzle. On attaque le lycée, puis le primaire, puis le collège, puis à nouveau le lycée bientôt. C'est lié aussi à la décentralisation , à la régionalisation . Il s'agit de casser les services publics nationaux, et donc les statuts. C'est l'agenda de Bruxelles, de l'OCDE ... Pour y parvenir, on frappe séparément et par étapes , pour que les gens ne fassent pas le lien.may68 a écrit:Elargir avec le premier degré , c'était le sens de leur dernier mandat il me semble .
Et si on est conscient que les vraies raisons de ces réformes ce sont les économies budgétaires ...
Et si on est conscient que les dernières grèves en solo ont été des demi réussites voire même des demi échecs ...
la question du collège n'est qu'un des maillons .
Voilà et pour faire le lien il faut prendre de la hauteur .
Rien n'empêche que dans les cortèges chacun montre ses revendications , si cortèges il y a bien sûr !
Mouais, en attendant, la presse traitera en moins d'une seconde du mouvement de grève des fonctionnaires et ne parlera pas des collèges.
Bref, j'ai l'impression plutôt qu'on nous muselle.
Quand les cheminots font grève, on ne vient pas les "polluer" avec notre mouvement.
Tantôt, il y a des grèves interprofessionnelles, tantôt non. Là nous avons besoin d'un mouvement de grève "simple", uniquement centré sur la réforme des collèges.
J'aurais aimé que la CGT et autres fassent leur grève un autre jour.
Nous avons besoin d'être audibles. Là, ce sera tout le contraire.
Désolée, mais cet élargissement, cette prise de hauteur est pour moi la signature d'un échec du mouvement des enseignants, quasiment décidée, voire actée par ces syndicats.
Je suis donc vraiment écoeurée par la prise de position de ces syndicats.
Même pour eux, on est de la crotte. Je m'arrête là, je vais zorcharter contre eux.
Najat Vallaud-Balkacem ne va même pas dresser une oreille et se frottera bien les mains.
Une grève pour rien.
Peut-être est-il temps encore que les syndicats enseignants proposent un autre jour de grève : le mardi qui précède par exemple ?
l y a déjà eu 3 grèves uniquement sur la réforme , pas assez suivies pour faire le "buzz" donc si les collègues avaient vraiment voulu se mobiliser ils le pouvaient . Il faut reconnaître que ça n'a pas été le cas parce que bcp s'en moquent ou ne s'informent pas , ou ne-peuvent-pas-faire grève -financièrement parlant ou parce que les grèves-ça-sert-à-rien etc etc ... Celle du 26 n'auarait pas échappé à la règle , on commence à avoir l'habitude , ce sont toujours les mêmes qui s'y collent à peu de choses près . Il aurait fallu un mouvement massif et pas 33 % de grévistes . Là on aurait pu construire une vraie suite .
- trompettemarineMonarque
Et bien continuons à ne rien faire alors... (ce n'est pas une critique envers toi, attention).
33 % de grévistes, c'est un professeur sur trois... c'est beaucoup.
Moi, c'est mon métier qu'on me vole.
C'est la pire période que j'ai jamais vécue du point de vue professionnel.
Bon, là, je nous fais un coup de déprime...
Je vais tâcher de reprendre des forces.
33 % de grévistes, c'est un professeur sur trois... c'est beaucoup.
Moi, c'est mon métier qu'on me vole.
C'est la pire période que j'ai jamais vécue du point de vue professionnel.
Bon, là, je nous fais un coup de déprime...
Je vais tâcher de reprendre des forces.
- User21929Expert
Ce sont nos élèves (13 000 000) qu'il faut remonter et envoyer manifester.
Quoi !? Ce n'est pas bien ?
Bon je retourne me coucher.
Quoi !? Ce n'est pas bien ?
Bon je retourne me coucher.
- bernardoFidèle du forum
(Texte long, pardon, mais lisez-le jusqu'au bout sinon vous allez croire que je suis défaitiste alors que c'est le contraire )
Le gouvernement ne reculera pas sur la réforme du collège pour cinq raisons :
1°) cette réforme satisfait les parents d'élèves de la FCPE :
a) les élèves auront une heure et demi de pause pour manger et des journées qui ne dépasseront pas 6 heures de cours.
Pour rappel : les établissements privés sous contrat bénéficient d'une dérogation sur ce point (circulaire du 2 juillet 2015 : http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=90913) :
"La journée est le premier niveau de l'organisation du temps scolaire. Les enseignements doivent être répartis de façon équilibrée entre la matinée et l'après-midi, en veillant au respect d'une pause méridienne d'au moins une heure et demie. Leur amplitude quotidienne est limitée à 6 heures de cours par jour pour les élèves de la classe de sixième, à 7 heures de cours, autant que faire se peut, pour les élèves du cycle 4. Lorsque certaines contraintes locales l'imposent, ces deux dispositions relatives à la pause méridienne et à l'amplitude quotidienne des enseignements peuvent faire l'objet d'une dérogation accordée par le recteur d'académie, par exemple pour des problèmes de transports scolaires ou dans le cadre de classes à horaires aménagés.
Les collèges d'enseignement privés sous contrat ne sont pas concernés par ces deux dispositions."
b) les classes bi-langues, utilisées par certains établissements pour attirer les parents des bons élèves en créant une classe d'élite, afin d'empêcher une fuite vers le privé, seront supprimées ; les parents de la FCPE, fédération proche du PS, sont attachés à l'idée que les classes du collège unique doivent être hétérogènes (les bons élèves étant répartis équitablement sur toutes les divisions d'un même niveau).
Mais :
- ne suffisait-il pas d'interdire le regroupement des élèves bi-langue dans une (ou deux) divisions, et de les répartir équitablement dans toutes les divisons d'un même niveau ?
- si un établissement veut vraiment créer une classe de niveau pour les forts, ne trouvera-t-il pas toujours un moyen de le faire ?
- pourquoi les parents de la FCPE ne se battent-ils pas aussi pour la suppression des classes CHAMS ?
c) l'interdisciplinarité séduit les parents de la FCPE qui aiment l'idée que les professeurs de collège vont devoir travailler ensemble et faire évoluer leurs pratiques pédagogiques.
2°) cette réforme va permettre d'économiser des postes de professeurs
En effet, grâce à l'autonomie des établissement, via les EPI et l'AP, il va être possible de donner à un professeur qui n'aura pas un service complet des heures d'"enseignement complémentaire" donc non disciplinaires. N'importe quel professeur actuellement ne peut pas faire du français, des mathématiques, etc. Après la réforme, n'importe quel professeur pourra faire de l'AP ou un EPI. Comme l'AP et l'EPI représentent 3 heures sur 26 en 6e et 4 heures sur 26 en cinquième et quatrième et troisième, cela représente une marge de manoeuvre importante. Actuellement quand il manque des heures dans une discipline on crée un poste ou un professeur de la discipline fait une partie de son service sur un autre établissement (pour compléter). A partir de 2016 il suffira de faire EPI ou AP à la place de la discipline où il manque des heures … les heures ne manquant plus, plus besoin de créer de poste ou de donner des heures en plus à un collègue. Cela fait des économies mais c'est sur le dos des disciplines : plus que 23 heures disciplinaires à partir de 2016 en 6e (22 heures dans les autres niveaux), soit une perte de 2 à 6h30 de cours hebdomadaire ! Bien sûr on dira que ces heures ne sont pas perdues puisqu'on y fait de l'AP et des EPI qui sont censées être des heures bénéfiques puisqu'on y enseignerait "autrement" … Mais ce que cache le autrement c'est surtout que les contenus étant plus flous, cela permet de confier ces heures à n'importe quel professeur : derrière l'interdisciplinarité il faut donc entendre l'interchangeabilité des professeurs.
3°) cette réforme va permettre de pallier le problème du manque de candidats au professorat, notamment en lettres classiques (latin et grec ancien)
D'où, par exemple, la suppression, prévue dans la première mouture de la réforme, de l'option latin et de l'option grec ancien (options rétablies finalement sous le nom "d'enseignement de complément" mais sous condition et avec une heure en moins devant le tollé général suscité par cette mesure). Il manque de candidats aux postes de professeurs de lettres classiques ? Qu'à cela ne tienne ! Supprimons l'enseignement du latin et du grec !
4°) cette réforme satisfait les deux syndicats réformistes (SGEN-CFDT et UNSA) ...
… syndicats avec lesquels les gouvernements peuvent s'entendre, ce qui leur donne une caution sociale ; ces syndicats ont ainsi la possibilité de gagner en "visibilité" en faisant leur publicité sur le dos des syndicats majoritaires chez les professeurs, c'est-à-dire les syndicats critiques, de lutte, de contestation, de résistance, présentés comme archaïques et catastrophistes (alors, que, au contraire, tout va très bien Madame la Marquise).
5°) cette réforme satisfait les idéologues de la pédagogie ...
… qui sévissent à la DEGESCO, et qui sont les "maîtres à penser" pédagogiques de cette réforme ; leurs idées sont en totale contradiction avec l'expérience des professeurs qui enseignent dans les collèges ? Qu'importe : ce sont eux qui ont raison et tous les autres ont tort. La Vérité n'a pas à être contestée.
Alors ? Qui seront les grands perdants de la réforme, ceux qui étant à 1 contre 5 ne compteront donc pas ?
Ce sont d'abord les professeurs, bien sûr. Mais passons. Qui s'en soucie ?
Ce sont aussi les élèves dont les parents sont le moins à même de comprendre les enjeux de la réforme et de s'y opposer. Les élèves moyens et les élèves faibles seront les grands perdants de cette réforme, tous les professeurs de collège le savent : cela n'empêche pas Madame Robine et Madame Vallaud-Belkacem d'imposer leur réforme au nom des "150 000 décrocheurs".
Pour ces élèves et pour nous-mêmes, même si l'on sait que le gouvernement ne reculera pas, il faut quand même être très nombreux en grève le 26 janvier 2016 ! Ne pas faire grève serait faire passer le message que nous sommes pour cette réforme. Tant pis pour la journée de salaire : nous ne pouvons pas faire passer ce message.
Le gouvernement ne reculera pas sur la réforme du collège pour cinq raisons :
1°) cette réforme satisfait les parents d'élèves de la FCPE :
a) les élèves auront une heure et demi de pause pour manger et des journées qui ne dépasseront pas 6 heures de cours.
Pour rappel : les établissements privés sous contrat bénéficient d'une dérogation sur ce point (circulaire du 2 juillet 2015 : http://www.education.gouv.fr/pid25535/bulletin_officiel.html?cid_bo=90913) :
"La journée est le premier niveau de l'organisation du temps scolaire. Les enseignements doivent être répartis de façon équilibrée entre la matinée et l'après-midi, en veillant au respect d'une pause méridienne d'au moins une heure et demie. Leur amplitude quotidienne est limitée à 6 heures de cours par jour pour les élèves de la classe de sixième, à 7 heures de cours, autant que faire se peut, pour les élèves du cycle 4. Lorsque certaines contraintes locales l'imposent, ces deux dispositions relatives à la pause méridienne et à l'amplitude quotidienne des enseignements peuvent faire l'objet d'une dérogation accordée par le recteur d'académie, par exemple pour des problèmes de transports scolaires ou dans le cadre de classes à horaires aménagés.
Les collèges d'enseignement privés sous contrat ne sont pas concernés par ces deux dispositions."
b) les classes bi-langues, utilisées par certains établissements pour attirer les parents des bons élèves en créant une classe d'élite, afin d'empêcher une fuite vers le privé, seront supprimées ; les parents de la FCPE, fédération proche du PS, sont attachés à l'idée que les classes du collège unique doivent être hétérogènes (les bons élèves étant répartis équitablement sur toutes les divisions d'un même niveau).
Mais :
- ne suffisait-il pas d'interdire le regroupement des élèves bi-langue dans une (ou deux) divisions, et de les répartir équitablement dans toutes les divisons d'un même niveau ?
- si un établissement veut vraiment créer une classe de niveau pour les forts, ne trouvera-t-il pas toujours un moyen de le faire ?
- pourquoi les parents de la FCPE ne se battent-ils pas aussi pour la suppression des classes CHAMS ?
c) l'interdisciplinarité séduit les parents de la FCPE qui aiment l'idée que les professeurs de collège vont devoir travailler ensemble et faire évoluer leurs pratiques pédagogiques.
2°) cette réforme va permettre d'économiser des postes de professeurs
En effet, grâce à l'autonomie des établissement, via les EPI et l'AP, il va être possible de donner à un professeur qui n'aura pas un service complet des heures d'"enseignement complémentaire" donc non disciplinaires. N'importe quel professeur actuellement ne peut pas faire du français, des mathématiques, etc. Après la réforme, n'importe quel professeur pourra faire de l'AP ou un EPI. Comme l'AP et l'EPI représentent 3 heures sur 26 en 6e et 4 heures sur 26 en cinquième et quatrième et troisième, cela représente une marge de manoeuvre importante. Actuellement quand il manque des heures dans une discipline on crée un poste ou un professeur de la discipline fait une partie de son service sur un autre établissement (pour compléter). A partir de 2016 il suffira de faire EPI ou AP à la place de la discipline où il manque des heures … les heures ne manquant plus, plus besoin de créer de poste ou de donner des heures en plus à un collègue. Cela fait des économies mais c'est sur le dos des disciplines : plus que 23 heures disciplinaires à partir de 2016 en 6e (22 heures dans les autres niveaux), soit une perte de 2 à 6h30 de cours hebdomadaire ! Bien sûr on dira que ces heures ne sont pas perdues puisqu'on y fait de l'AP et des EPI qui sont censées être des heures bénéfiques puisqu'on y enseignerait "autrement" … Mais ce que cache le autrement c'est surtout que les contenus étant plus flous, cela permet de confier ces heures à n'importe quel professeur : derrière l'interdisciplinarité il faut donc entendre l'interchangeabilité des professeurs.
3°) cette réforme va permettre de pallier le problème du manque de candidats au professorat, notamment en lettres classiques (latin et grec ancien)
D'où, par exemple, la suppression, prévue dans la première mouture de la réforme, de l'option latin et de l'option grec ancien (options rétablies finalement sous le nom "d'enseignement de complément" mais sous condition et avec une heure en moins devant le tollé général suscité par cette mesure). Il manque de candidats aux postes de professeurs de lettres classiques ? Qu'à cela ne tienne ! Supprimons l'enseignement du latin et du grec !
4°) cette réforme satisfait les deux syndicats réformistes (SGEN-CFDT et UNSA) ...
… syndicats avec lesquels les gouvernements peuvent s'entendre, ce qui leur donne une caution sociale ; ces syndicats ont ainsi la possibilité de gagner en "visibilité" en faisant leur publicité sur le dos des syndicats majoritaires chez les professeurs, c'est-à-dire les syndicats critiques, de lutte, de contestation, de résistance, présentés comme archaïques et catastrophistes (alors, que, au contraire, tout va très bien Madame la Marquise).
5°) cette réforme satisfait les idéologues de la pédagogie ...
… qui sévissent à la DEGESCO, et qui sont les "maîtres à penser" pédagogiques de cette réforme ; leurs idées sont en totale contradiction avec l'expérience des professeurs qui enseignent dans les collèges ? Qu'importe : ce sont eux qui ont raison et tous les autres ont tort. La Vérité n'a pas à être contestée.
Alors ? Qui seront les grands perdants de la réforme, ceux qui étant à 1 contre 5 ne compteront donc pas ?
Ce sont d'abord les professeurs, bien sûr. Mais passons. Qui s'en soucie ?
Ce sont aussi les élèves dont les parents sont le moins à même de comprendre les enjeux de la réforme et de s'y opposer. Les élèves moyens et les élèves faibles seront les grands perdants de cette réforme, tous les professeurs de collège le savent : cela n'empêche pas Madame Robine et Madame Vallaud-Belkacem d'imposer leur réforme au nom des "150 000 décrocheurs".
Pour ces élèves et pour nous-mêmes, même si l'on sait que le gouvernement ne reculera pas, il faut quand même être très nombreux en grève le 26 janvier 2016 ! Ne pas faire grève serait faire passer le message que nous sommes pour cette réforme. Tant pis pour la journée de salaire : nous ne pouvons pas faire passer ce message.
- Marie LaetitiaBon génie
trompettemarine a écrit:Et bien continuons à ne rien faire alors... (ce n'est pas une critique envers toi, attention).
33 % de grévistes, c'est un professeur sur trois... c'est beaucoup.
Moi, c'est mon métier qu'on me vole.
C'est la pire période que j'ai jamais vécue du point de vue professionnel.
Bon, là, je nous fais un coup de déprime...
Je vais tâcher de reprendre des forces.
Exactement.
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- User21929Expert
10% de 800 000 professeurs dans les rues cela fait 80 000.
10% de 13 000 000 élèves dans les rues cela fait 1 300 000.
Je sais je suis lourd mais à un moment donné il faut employer les armes lourdes.
En attendant, j'y retourne (au dodo).
10% de 13 000 000 élèves dans les rues cela fait 1 300 000.
Je sais je suis lourd mais à un moment donné il faut employer les armes lourdes.
En attendant, j'y retourne (au dodo).
- TangledingGrand Maître
Venant de FO ça ne m'étonne guère. Du côté de la CGT, vu son état de déliquescence depuis l'explosion de Le Paon (ou plutôt depuis que l'explosion de le Paon l'a révélé), cela ne m'étonne pas non plus (même si cela me désole davantage).Celeborn a écrit:Tangleding a écrit:La FSU ne semble pas s'être jointe à l'appel Fonction Publique... Je pense que c'est plutôt un coup tordu de la CGT...
Ça vient très clairement de FO et de Solidaires, qui ont réussi à convaincre la CGT de rentrer dans leur jeu.
Mais venant de Solidaire, j'avoue que je ne comprends vraiment pas.
La question maintenant ça va être quelle réponse la FSU va apporter à cette provocation stupide. Déplacement de la grève EN en l'avançant pour bien torpiller le coup tordu de nos camarades, c'est ce que je souhaite et ce que je vais pour ma part demander à ma fédération en tant qu'adhérent.
Marre de ces jeux tactiques minables et contreproductifs.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- carpemuetteNiveau 5
Tangleding a écrit:Venant de FO ça ne m'étonne guère. Du côté de la CGT, vu son état de déliquescence depuis l'explosion de Le Paon (ou plutôt depuis que l'explosion de le Paon l'a révélé), cela ne m'étonne pas non plus (même si cela me désole davantage).Celeborn a écrit:Tangleding a écrit:La FSU ne semble pas s'être jointe à l'appel Fonction Publique... Je pense que c'est plutôt un coup tordu de la CGT...
Ça vient très clairement de FO et de Solidaires, qui ont réussi à convaincre la CGT de rentrer dans leur jeu.
Mais venant de Solidaire, j'avoue que je ne comprends vraiment pas.
La question maintenant ça va être quelle réponse la FSU va apporter à cette provocation stupide. Déplacement de la grève EN en l'avançant pour bien torpiller le coup tordu de nos camarades, c'est ce que je souhaite et ce que je vais pour ma part demander à ma fédération en tant qu'adhérent.
Marre de ces jeux tactiques minables et contreproductifs.
Mais pourquoi "provoquer" les syndicats enseignants ? Je ne comprends pas l'idée, l'intérêt, l'implicite... P****, ce que j'en ai ras le bol de ce jeu politico syndical auquel je ne comprend rien.
- may68Expert
trompettemarine a écrit:Et bien continuons à ne rien faire alors... (ce n'est pas une critique envers toi, attention).
33 % de grévistes, c'est un professeur sur trois... c'est beaucoup.
Moi, c'est mon métier qu'on me vole.
C'est la pire période que j'ai jamais vécue du point de vue professionnel.
Bon, là, je nous fais un coup de déprime...
Je vais tâcher de reprendre des forces.
Ai-je dit qu'il ne fallait rien faire ?
Il faut faire grève le 26 et que chacun pointe ses revendications dans les cortèges avec de grandes banderoles tout en gardant à l'esprit qu'on est dans le même engrenage que les autres et que toutes ces réformes n'ont qu'un but : les économies budgétaires pendant qu'à l'assemblée on fait revoter un texte qui aurait pu mieux contrôler l'évasion fiscale (la responsable des économies budgétaires forcées ...) :
http://www.liberation.fr/planete/2015/12/16/evasion-fiscale-le-couac-du-gouvernement_1421174
https://www.facebook.com/129474087122948/photos/a.207410209329335.53159.129474087122948/1000724233331258/?type=3&theater
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