- Ingeborg B.Esprit éclairé
Elyas a écrit:kiwi a écrit:Elyas a écrit:kiwi a écrit:
"Esprits chagrins"... Forcément que tout le monde s'en contenterait : qui refuserait de gagner plus, en travaillant moins, tout en ayant fourni aucun effort?
Heureusement qu'il n'y a pas beaucoup de postes offerts pour cette mascarade : c'en est encore trop qu'il faudrait reverser à l'interne.
Oui c'est difficile de travailler à temps plein à côté. Oui c'est difficile de se remettre dans des exercices universitaires quand on enseigne en collège depuis x années et que donc on a beaucoup perdu, que se soit en capacité réflexive qu'en rédaction. Oui c'est dur de voir qu'on a su et qu'on a oublié. Oui c'est dur d'être jUgé par des pairs, sur ses connaissances, sa réflexion et sa pédagogie. C'est dur aussi de faire le trajet à l'autre bout de l'académie pour assister à la préparation, dur d'y passer ses week-ends, une partie de ses vacances plutôt que de buller dans son canap'.
Vous comprendrez donc le sentiment légitime que ça suscite chez ceux qui préparent, ou ont préparé l'agrégation interne, quand on lit ce genre de post.
Les quelques personnes que je connais qui ont eu la LA ont une réelle légitimité à l'avoir obtenue. Ils ont travaillé pour l'institution avec rigueur et honnêteté au bénéfice de tous les élèves. Et leur travail, sur plusieurs années, est aussi intensif qu'une préparation à l'agrégation interne.
C'est une autre façon de reconnaître une excellence.
Après, il existe peut-être des dérives. Mais je n'en ai pas de connaissances directes sauf quelques légendes urbaines (mais il existe les mêmes légendes urbaines sur des gens obtenant le CAPES ou l'agrégation car ayant les mêmes points communs que ceux qui auraient la LA).
Mais en quoi sont-ils plus méritants que la masse des collègues? Des collègues qui ont des bons rapports d'inspection, y'en a un paquet. Des collègues qui sont investis dans leur établissement, qui mènent des projets reconnus par la hiérarchie administrative et pédagogique, qui sont tuteurs, aussi.
"Faut avoir au moins 56". Franchement, je ris jaune, quand tu vois comment les notes sont mises. Tu peux n'avoir que des bons rapports suite à d'excellentes inspections et ne pas décoller parce que tu es déjà mieux noté que la majorité des collègues de ton échelon. La note administrative? Mascarade également. Tout le monde sait qu'au bout de 10-15ans de carrière, on est deja au max.
Le seul vrai moyen, équitable, de promouvoir les collègues et de reconnaître leur mérite, c'est l'interne. Faut vraiment ne jamais l'avoir préparée au moins une fois pour prétendre que faire son travail quotidien, même en s'investissant beaucoup, est l'équivalent de la masse de travail à fournir pour l'agrégation interne.
Tu n'as aucune idée de ce qu'est l'investissement et la rigueur que demande le travail de formateur qui dure.
Les personnes qui obtiennent la LA la méritent. Par ailleurs, parmi ces personnes, il y a aussi ceux qui enseignent dans le supérieur. Il y a très peu de personnes qui l'obtiennent et souvent, elles attendent un certain nombre d'années pour que leur dossier soit examiné au niveau ministériel. Dejà, la sélection des dossiers par académie est rude. A Versailles,,plus grosse académie de France, il doit y en avoir quatre pour les grosses disciplines.
Le problème vient surtout des critères qui varient d'une discipline à l'autre dans l'attribution des avis. Ainis, dans telle discipline on va tenir compte de l'admissibilité à l'agreg, du parcours universitaire et dans d'autres non.
Enfin, concernant l'investissement de chacun, je ne voudrais pas mettre les pieds dans le plat, mais ce sont des choix, il me semble. On est pas obligé de devenir formateur et de mener dix mille missions. A ce moment-là, il existe aussi des personnes qui s'engagent et ne comptent pas leurs heures, le plus souvent bénévolement et sans reconnaissance aucune. Par ailleurs, comme certains l'ont dit, beaucoup de personnes s'investissent dans leur établissement sans que cela soit pris en compte. Il suffit de ne pas avoir été inspecté pendant des années.
- InvitéInvité
Laverdure a écrit:wanax a écrit:De mémoire, quand je l'ai passée, mes parents ont eu le résultat dans le journal ( Le Monde ? ).Marcel Khrouchtchev a écrit:wanax a écrit:
Mais toujours aucune preuve matérielle.
Je me demande bien comment on pourrait en avoir.
Par ailleurs, je me souviens d'un papier pelure sur lequel les notes, classement, etc.. étaient imprimés.
Une simple feuille de paie de l'année 1987, on ne parle pas de retrouver une tablette sumérienne.
Enfin, il me semble, mais j'ai la flemme de chercher, que les résultats sont publiés. ( BOEN ? )
@Tamerlan : si ce n'est pas prouvé, c'est donc que c'est vrai. Joli !
Pour ma part, ce n'est pas tout à fait comme ça que j'ai compris le message de Tamerlan mais plutôt comme "tant qu'on n'a pas la preuve du contraire, autant supposer qu'il est dans le cas le plus fréquent : celui d'un agrégé par concours". L'expérience permettant de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse.
Ben oui, voici bien une lecture particulière J'ai simplement dit qu'il parait plus logique que la présomption porte sur le cas le plus fréquent. C'est à la personne qui veut démonter cette hypothèse d'apporter la preuve contraire me semble-t-il. Mais bon, comme le but de Wanax est juste de débiner quelqu'un qu'il n'aime pas cette logique ne doit pas s'appliquer...
- ditaNeoprof expérimenté
Mais au fait, comme nous avons le CAPES ou l'agrégation, nous avons reçu une formation, non ?
Je veux dire : si je suis pâtissier et que je sais faire la pâte feuilletée, je ne vais pas assister à une formation de pâtisserie sur la pâte feuilletée ou me livrer à des réflexions sur icelle. Je vais rester dans ma cuisine et préparer des pâtes feuilletées, non ?
Je veux dire : si je suis pâtissier et que je sais faire la pâte feuilletée, je ne vais pas assister à une formation de pâtisserie sur la pâte feuilletée ou me livrer à des réflexions sur icelle. Je vais rester dans ma cuisine et préparer des pâtes feuilletées, non ?
- wanaxFidèle du forum
Le cas le plus fréquent ? Tout dépend de la base que vous utilisez. Si vous considérez l'ensemble de la population, la probabilité que la personne dise la vérité sur son état est un nombre.Tamerlan a écrit:Laverdure a écrit:
Pour ma part, ce n'est pas tout à fait comme ça que j'ai compris le message de Tamerlan mais plutôt comme "tant qu'on n'a pas la preuve du contraire, autant supposer qu'il est dans le cas le plus fréquent : celui d'un agrégé par concours". L'expérience permettant de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse.
Ben oui, voici bien une lecture particulière J'ai simplement dit qu'il parait plus logique que la présomption porte sur le cas le plus fréquent. C'est à la personne qui veut démonter cette hypothèse d'apporter la preuve contraire me semble-t-il. Mais bon, comme le but de Wanax est juste de débiner quelqu'un qu'il n'aime pas cette logique ne doit pas s'appliquer...
Si vous considérez l'ensemble des politiques, le cas le plus fréquent est celui d'enjoliver ( euphémisme ) son état. ( Voir Cambadélis, Dati, Fioraso,... )
Soit de façon directe, soit par le biais d'amis qu'on laisse dire. La probabilité est alors un autre nombre.
L'argument de la haine personnelle est réversible : "Tamerlan défend quelqu'un qui est de son obédience."
Mais pourquoi une telle polémique, qu'une simple photocopie suffirait à clôre ?
- Isis39Enchanteur
dita a écrit:Mais au fait, comme nous avons le CAPES ou l'agrégation, nous avons reçu une formation, non ?
Je veux dire : si je suis pâtissier et que je sais faire la pâte feuilletée, je ne vais pas assister à une formation de pâtisserie sur la pâte feuilletée ou me livrer à des réflexions sur icelle. Je vais rester dans ma cuisine et préparer des pâtes feuilletées, non ?
Rien n'est moins sûr... Je me suis formée sur le tas.
- ditaNeoprof expérimenté
La formation sur le tas est la plus efficace !
- Isis39Enchanteur
dita a écrit:La formation sur le tas est la plus efficace !
Cela dépend. Niveau tice, certains ont vraiment besoin d'une formation.
- InvitéInvité
wanax a écrit:Le cas le plus fréquent ? Tout dépend de la base que vous utilisez. Si vous considérez l'ensemble de la population, la probabilité que la personne dise la vérité sur son état est un nombre.Tamerlan a écrit:Laverdure a écrit:
Pour ma part, ce n'est pas tout à fait comme ça que j'ai compris le message de Tamerlan mais plutôt comme "tant qu'on n'a pas la preuve du contraire, autant supposer qu'il est dans le cas le plus fréquent : celui d'un agrégé par concours". L'expérience permettant de confirmer ou d'infirmer cette hypothèse.
Ben oui, voici bien une lecture particulière J'ai simplement dit qu'il parait plus logique que la présomption porte sur le cas le plus fréquent. C'est à la personne qui veut démonter cette hypothèse d'apporter la preuve contraire me semble-t-il. Mais bon, comme le but de Wanax est juste de débiner quelqu'un qu'il n'aime pas cette logique ne doit pas s'appliquer...
Si vous considérez l'ensemble des politiques, le cas le plus fréquent est celui d'enjoliver ( euphémisme ) son état. ( Voir Cambadélis, Dati, Fioraso,... )
Soit de façon directe, soit par le biais d'amis qu'on laisse dire. La probabilité est alors un autre nombre.
L'argument de la haine personnelle est réversible : "Tamerlan défend quelqu'un qui est de son obédience."
Mais pourquoi une telle polémique, qu'une simple photocopie suffirait à clôre ?
Je parle du nombre de personnes qui ont une agrégation et vous le savez fort bien...
- ElyasEsprit sacré
dita a écrit:La formation sur le tas est la plus efficace !
Alors là... :mdr3: Tu accepterais d'être opéré par un chirurgien qui, après avoir bien appris dans ses livres, apprend sur le tas les protocoles de chirurgie. J'en doute.
Tu confierais tes enfants à un professeur qui apprend sur le tas comment lui apprendre à lire, compter, calculer, rédiger une composition, donc.
On peut ne pas aimer la formation telle qu'elle peut exister mais dire des énormités comme ça, c'est deux choses graves :
- accepter que des millions d'élèves reçoivent un enseignement de mauvaise qualité le temps que le professeur se forme sur le tas.
- accepter la dévalorisation de notre métier, si on peut l'apprendre sur le tas, c'est que ce n'est pas si difficile.
Or, enseigner est un vrai métier. Je prends un seul exemple : la didactique de la rédaction.
- kiwiGuide spirituel
Elyas a écrit:dita a écrit:La formation sur le tas est la plus efficace !
Alors là... :mdr3: Tu accepterais d'être opéré par un chirurgien qui, après avoir bien appris dans ses livres, apprend sur le tas les protocoles de chirurgie. J'en doute.
Tu confierais tes enfants à un professeur qui apprend sur le tas comment lui apprendre à lire, compter, calculer, rédiger une composition, donc.
On peut ne pas aimer la formation telle qu'elle peut exister mais dire des énormités comme ça, c'est deux choses graves :
- accepter que des millions d'élèves reçoivent un enseignement de mauvaise qualité le temps que le professeur se forme sur le tas.
- accepter la dévalorisation de notre métier, si on peut l'apprendre sur le tas, c'est que ce n'est pas si difficile.
Or, enseigner est un vrai métier. Je prends un seul exemple : la didactique de la rédaction.
J'ai pas trop suivi la discussion sur la formation, et ne vois pas le rapport avec la liste d'aptitude.
Mais : pour les médecins, c'est exactement ce qu'il se passe. En même temps qu'ils apprennent la théorie dans des bouquins, ils appliquent en stage. C'est leur formation. Sur le tas donc. Ils n'assistent pas à des formations où ils écoutent un chirurgien leur expliquer comment on effectue un pontage cardiaque. Ils observent en live, puis ils font. Tu sais que dans un CHU, tu as plus de chance d'être pris en charge pas un externe ou un interne que par le chef de servicé ou même un titulaire.
Comme nous du reste. C'est quoi notre formation, sauf du "sur le tas?!". Les stagiaires qui déboulent n'ont quasiment jamais vu un élève. C'est pratiquement la 1ère fois qu'ils mettent les pieds dans une salle de classe en tant qu'enseignant. Pourtant, on leur confie des classes entières. Donc je ne comprends pas trop ta remarque.
Quant au contenu des formations, t'as à boire et à manger. Maintenant, je fuis les pseudo formations "atelier/ mutualisation" où tu te touches la nouille pendant une journée. Je ne jure plus que par des conférences type Mémorial.
- Presse-puréeGrand sage
florestan a écrit:Vous en avez rencontré combien des agrégés par LA dans votre carrière ?
Moi jamais, je ne suis pas une débutante et je travaille dans un énorme établissement et auparavant j'ai pas mal tourné.
J'ai l'impression que c'est rarissime.
J'ai bossé deux ans en zone très sensible, je n'avais qu'une idée en tête, me tirer fissa. Il y avait à cet endroit deux moines laïques totalement dévoués à la cause, dans le collège qui était pour moi un enfer, ils y étaient depuis plus de dix ans et travaillaient corps et âme pour écoper la déroute de la République dans ces endroits. J'aurais trouvé normal que des gens comme ça, qui conçoivent certes leur métier comme un apostolat, ont une vocation de travailleurs sociaux, une bonne dose de masochisme, quelque chose à expier ou autre peu importe obtiennent une reconnaissance type agrèg. interne. Ils auraient pu atterrir dans un bon lycée parisien s'ils l'avaient voulu vu le nombre de points cumulés.
Sinon je comprends parfaitement qu'on postule. Le statut de certifié me semble tellement peu enviable franchement. Comment ne pas avoir envie d'en sortir par tous les moyens.
J'ai eu la chance d'avoir l'agrégation du premier coup pendant mon année de stage de certifiée. Si j'avais été retoquée, j'allais directement de la proclamation des résultats à la librairie pour me procurer les œuvres au programme de l'année suivante. Je ne me voyais pas du tout rester certifiée longtemps.
La qualité de vie n'a rien à voir, du temps et de l'argent en plus c'est de la vie en plus (à moins que le travail soit votre vie, comme c'était peut-être le cas pour les moines laïques que j'évoquais précédemment).
J'en connais trois-quatre.
Un qui l'a eu très jeune parce qu'il était au bon syndicat (qui n'est plus le bon syndicat en ce moment) et formateur,
un qui l'a eu un peu moins jeune, formateur réputé pour être cassant et s'approprier le travail des autres,
deux autres, formateurs, qui l'ont eu à quatre ou cinq ans de la retraite, un bon formateur et l'autre moins ma tasse de thé, mais qui a fait toute sa carrière en ZEP.
Je remarque en faisant la liste que ce sont tous des messieurs. Deux qui, selon moi, la méritaient - pour des raisons différentes - et deux autres...
Sinon, je suis d'accord avec ce qui est en gras souligné. L'agreg, le plus intéressant ne me paraît pas l'argent, mais le temps, le temps pour mieux bosser, le temps pour faire autre chose (de la recherche, ou de l'associatif par ex).
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- ditaNeoprof expérimenté
Elyas a écrit:dita a écrit:La formation sur le tas est la plus efficace !
Alors là... :mdr3: Tu accepterais d'être opéré par un chirurgien qui, après avoir bien appris dans ses livres, apprend sur le tas les protocoles de chirurgie. J'en doute.
Tu confierais tes enfants à un professeur qui apprend sur le tas comment lui apprendre à lire, compter, calculer, rédiger une composition, donc.
On peut ne pas aimer la formation telle qu'elle peut exister mais dire des énormités comme ça, c'est deux choses graves :
- accepter que des millions d'élèves reçoivent un enseignement de mauvaise qualité le temps que le professeur se forme sur le tas.
- accepter la dévalorisation de notre métier, si on peut l'apprendre sur le tas, c'est que ce n'est pas si difficile.
Or, enseigner est un vrai métier. Je prends un seul exemple : la didactique de la rédaction.
Qu'est-ce que c'est ? Je suis au lycée, je n'ai jamais eu besoin d'un tel truc. Des tice non plus, d'ailleurs.
Collègues certifiés, ne vous vexez pas?
Voila : je suis professeur certifié. J'admire les agrégés en ce sens que je pense qu'ils ont plus étudié que moi. Ils savent plus de choses. Donc, chapeau. Moi, j'avais qu'à agir de la même façon. Ca n'est pas le cas, donc, c'est bien fait pour moi si je gagne moins.
Ca me gêne qu'il y ait des 'professeurs méritants" qui arrivent à se hisser, tels de misérables petits vers de terre, là où ils n'auraient jamais dû être.
Quant à appeler cela d'un autre nom qu'agrégation, oui, pourquoi pas, mais il est indécent de les payer comme de vrais agrégés.
Comme nom, je propose rang hoover.
- neocdtHabitué du forum
Bon, je ne sais plus pourquoi le sujet à dévié vers la formation, mais il y a quand même quelque chose de honteux dans notre institution...
J'ai un contractuel en PAR (Peintre Applicateur de Revêtement). Il n'a "enseigné" qu'un mois l'année dernière et affecté chez moi toute cette année, depuis septembre donc.
Sa première (seule ?) journée de formation était... la semaine dernière !
Alors oui, il se forme sur le tas, avec les conseils des uns et des autres, de moi même lorsque j'ai le temps de l'accompagner, il teste des choses, voit ce que ça donne, rectifie...
Il passe par des moments de grandes joies, lorsqu'il a atteint ses propres objectifs, et de grandes désillusions...
Je pense perso qu'il pourrait-être un excellent enseignant... mais j'ai bien peur qu'il ne continue pas, car pas assez formé...
Quant à la liste d'aptitude, chacun je pense reconnait qu'il manque une reconnaissance pour les certifiés/plp quand ces derniers s'investissent... disons plus qu'une moyenne très haute. Maintenant, si ça gêne quelques uns, on appelle ça d'un autre nom, avec des avantages légèrement inférieurs à l'agreg, mais supérieurs à la hors classe, et basta, le tour est joué !
J'ai un contractuel en PAR (Peintre Applicateur de Revêtement). Il n'a "enseigné" qu'un mois l'année dernière et affecté chez moi toute cette année, depuis septembre donc.
Sa première (seule ?) journée de formation était... la semaine dernière !
Alors oui, il se forme sur le tas, avec les conseils des uns et des autres, de moi même lorsque j'ai le temps de l'accompagner, il teste des choses, voit ce que ça donne, rectifie...
Il passe par des moments de grandes joies, lorsqu'il a atteint ses propres objectifs, et de grandes désillusions...
Je pense perso qu'il pourrait-être un excellent enseignant... mais j'ai bien peur qu'il ne continue pas, car pas assez formé...
Quant à la liste d'aptitude, chacun je pense reconnait qu'il manque une reconnaissance pour les certifiés/plp quand ces derniers s'investissent... disons plus qu'une moyenne très haute. Maintenant, si ça gêne quelques uns, on appelle ça d'un autre nom, avec des avantages légèrement inférieurs à l'agreg, mais supérieurs à la hors classe, et basta, le tour est joué !
- ditaNeoprof expérimenté
neocdt a écrit:Bon, je ne sais plus pourquoi le sujet à dévié vers la formation, mais il y a quand même quelque chose de honteux dans notre institution...
J'ai un contractuel en PAR (Peintre Applicateur de Revêtement). Il n'a "enseigné" qu'un mois l'année dernière et affecté chez moi toute cette année, depuis septembre donc.
Sa première (seule ?) journée de formation était... la semaine dernière !
Alors oui, il se forme sur le tas, avec les conseils des uns et des autres, de moi même lorsque j'ai le temps de l'accompagner, il teste des choses, voit ce que ça donne, rectifie...
Il passe par des moments de grandes joies, lorsqu'il a atteint ses propres objectifs, et de grandes désillusions...
Je pense perso qu'il pourrait-être un excellent enseignant... mais j'ai bien peur qu'il ne continue pas, car pas assez formé...
Quant à la liste d'aptitude, chacun je pense reconnait qu'il manque une reconnaissance pour les certifiés/plp quand ces derniers s'investissent... disons plus qu'une moyenne très haute. Maintenant, si ça gêne quelques uns, on appelle ça d'un autre nom, avec des avantages légèrement inférieurs à l'agreg, mais supérieurs à la hors classe, et basta, le tour est joué !
Oui, mais réflexion faite, il vaudrait mieux donner une vraie agrégation à des jeunes. Je veux dire que s'il y a 10 agreg par LA en lettres, par exemple, et qu'il y a eu X reçus à l'agreg externe, il faudrait attribuer ce diplôme à X + 10 personnes.
- RendashBon génie
Elyas a écrit:
On peut ne pas aimer la formation telle qu'elle peut exister mais dire des énormités comme ça, c'est deux choses graves :
- accepter que des millions d'élèves reçoivent un enseignement de mauvaise qualité le temps que le professeur se forme sur le tas.
- accepter la dévalorisation de notre métier, si on peut l'apprendre sur le tas, c'est que ce n'est pas si difficile.
Or, enseigner est un vrai métier. Je prends un seul exemple : la didactique de la rédaction.
Ce qui est grave, c'est que c'est dans les faits ce qui se passe pour un très grand nombre d'enseignants. La formation sur le tas, i.e. sur le terrain pendant l'année de stage, est la seule formation qu'ils reçoivent, avec les conseils et outils donnés par le tuteur et les collègues (du moins pour ceux qui ont un tuteur de qualité). L'exemple que tu donnes est très révélateur : combien de stagiaires dans notre discipline sont formés à ce que tu décris? Ceux de l'académie de Versailles, me répondras-tu sans doute, et d'une, deux, cinq académies, peut-être? Une minorité, quoi. Le reste se débrouille et apprend sur le tas, ou n'apprend pas. Et d'aucuns en infèrent une nécessité de modifier les pratiques des collègues via une réforme qui les y oblige, c'est bien qu'ils estiment que lesdites pratiques sont à modifier
Je n'aime pas la formation telle que je l'ai subie, pour une seule et bonne raison : je n'ai pas été formé à mon métier, hormis sur le tas (et en solo, via mes lectures, entretiens avec les collègues, et Néoprofs). Je ne crois pas que la formation sur le tas soit la plus efficace : je dis que c'est la seule que beaucoup d'entre nous reçoivent.
- doubledeckerSage
dita a écrit:Mais au fait, comme nous avons le CAPES ou l'agrégation, nous avons reçu une formation, non ?
Je veux dire : si je suis pâtissier et que je sais faire la pâte feuilletée, je ne vais pas assister à une formation de pâtisserie sur la pâte feuilletée ou me livrer à des réflexions sur icelle. Je vais rester dans ma cuisine et préparer des pâtes feuilletées, non ?
Comparaison pour comparaison j'ajoute mon grain de sel : parfois la boucherie charcuterie traiteur de mon village est fermée parce que le boucher charcutier traiteur part se former. Donc il ne reste pas tout le temps dans sa boutique ou son labo, il va apprendre de nouveaux trucs. Un peu comme les profs en somme. ....
_________________
If you're not failing every now and again it's a sign you're not doing anything very innovative (Woody Allen)
La boutique de LolaDragibus : des petites choses futiles et inutiles pour embellir la vie (p'tites bricoles en tissu, papier, crochet....) : venez y jeter un oeil 😊
- Moses2Niveau 5
Ce qui est le plus désolant dans l'agrégation sur liste d'aptitude, c'est le nombre ridicule de places par rapport aux promouvables : 304 pour 155 000 en 2015 soit moins de 0,2%.........
Quand j'étais commissaire paritaire académique pour le corps des agrégés, j'avais participé aux séances au cours desquelles l'administration rectorale nous présentait ses choix. Un rayonnement local était insuffisant, il fallait un rayonnement académique pour y figurer : intervenant régulier en ESPE, par exemple, ou bien membre d'un jury de concours de recrutement, comme un capes. Bien souvent, il fallait trancher entre des dossiers de très haut niveau. Quant aux collègues enseignant dans une matière peu représentée, les meilleurs d'entre eux devaient attendre plusieurs années pour obtenir leur accès au corps des agrégés compte tenu du nombre infime de places à pourvoir (comme les arts appliqués en 2016 : 2 postes pour tout le pays).
Quand j'étais commissaire paritaire académique pour le corps des agrégés, j'avais participé aux séances au cours desquelles l'administration rectorale nous présentait ses choix. Un rayonnement local était insuffisant, il fallait un rayonnement académique pour y figurer : intervenant régulier en ESPE, par exemple, ou bien membre d'un jury de concours de recrutement, comme un capes. Bien souvent, il fallait trancher entre des dossiers de très haut niveau. Quant aux collègues enseignant dans une matière peu représentée, les meilleurs d'entre eux devaient attendre plusieurs années pour obtenir leur accès au corps des agrégés compte tenu du nombre infime de places à pourvoir (comme les arts appliqués en 2016 : 2 postes pour tout le pays).
- SulfolobusÉrudit
Euh... tu es sûre ? Parce que je suis certaine de ne pas avoir été contactée. À moins que ça se fasse après la titularisation...florestan a écrit: Quand je l'ai eue la liste des résultats étaient publiés dans Le Monde.
La SDA a forcément les résultats puisqu'elle contacte systématiquement tous les admis.
- RendashBon génie
Moses2 a écrit:Ce qui est le plus désolant dans l'agrégation sur liste d'aptitude, c'est le nombre ridicule de places par rapport aux promouvables : 304 pour 155 000 en 2015 soit moins de 0,2%.........
Quand j'étais commissaire paritaire académique pour le corps des agrégés, j'avais participé aux séances au cours desquelles l'administration rectorale nous présentait ses choix. Un rayonnement local était insuffisant, il fallait un rayonnement académique pour y figurer : intervenant régulier en ESPE, par exemple, ou bien membre d'un jury de concours de recrutement, comme un capes. Bien souvent, il fallait trancher entre des dossiers de très haut niveau. Quant aux collègues enseignant dans une matière peu représentée, les meilleurs d'entre eux devaient attendre plusieurs années pour obtenir leur accès au corps des agrégés compte tenu du nombre infime de places à pourvoir (comme les arts appliqués en 2016 : 2 postes pour tout le pays).
Un peu comme des candidats à un concours : même des gens brillants et bosseurs doivent parfois attendre plusieurs années pour y arriver, parce que des gens encore plus brillants et plus bosseurs qu'eux sont passés avant.
Le coup du "rayonnement local insuffisant", en particulier, me défrise. Se défoncer pour ses élèves au sein de son établissement ne suffit pas, il faut y ajouter une dimension de frime. Bon, le terme n'est sans doute pas le bon, mais l'idée, c'est qu'il faut que ça se voie, quoi. Plus précisément, il faut que la hiérarchie le voie. C'est ça qui est désolant.
Si les dossiers sont "de très haut niveau", alors qu'ils passent le concours. Quitte à ce que l'investissement et la qualité professionnels des collègues concernés soient reconnus via l'obtention d'un congé de formation immédiat (sans devoir attendre quatre ou dix ans), dans des conditions optimales (salaire maintenu intégralement, par exemple?).
- ditaNeoprof expérimenté
Pour faire des têtes de veau. Comme ce que l'on fait.doubledecker a écrit:dita a écrit:Mais au fait, comme nous avons le CAPES ou l'agrégation, nous avons reçu une formation, non ?
Je veux dire : si je suis pâtissier et que je sais faire la pâte feuilletée, je ne vais pas assister à une formation de pâtisserie sur la pâte feuilletée ou me livrer à des réflexions sur icelle. Je vais rester dans ma cuisine et préparer des pâtes feuilletées, non ?
Comparaison pour comparaison j'ajoute mon grain de sel : parfois la boucherie charcuterie traiteur de mon village est fermée parce que le boucher charcutier traiteur part se former. Donc il ne reste pas tout le temps dans sa boutique ou son labo, il va apprendre de nouveaux trucs. Un peu comme les profs en somme. ....
Elyas, tu m'as bien fait rire, quand même, avec ta didactique de la rédaction.
- florestanGrand sage
Sulfolobus a écrit:Euh... tu es sûre ? Parce que je suis certaine de ne pas avoir été contactée. À moins que ça se fasse après la titularisation...florestan a écrit: Quand je l'ai eue la liste des résultats étaient publiés dans Le Monde.
La SDA a forcément les résultats puisqu'elle contacte systématiquement tous les admis.
J'ai été contactée très peu de temps après les résultats (pendant les vacances d'été) ainsi que toute ma promo.
- RendashBon génie
dita a écrit:
Elyas, tu m'as bien fait rire, quand même, avec ta didactique de la rédaction.
edit : T'as raison, c'est tellement inutile d'apprendre aux élèves à bâtir un récit, historique en particulier.
Elyas expose et explique ses pratiques en détail, montre des résultats concrets, et apporte beaucoup à beaucoup de collègues. S'il y en a un de vous deux qui est ridicule sur ce coup, ce n'est certainement pas lui.
- NitaEmpereur
Je ne pense pas que la SdA contacte d'autres lauréats que ceux de l'externe.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- SulfolobusÉrudit
Faut croire qu'il y a des ratés alors :lol: Bon c'est pas très important cela dit...florestan a écrit:Sulfolobus a écrit:Euh... tu es sûre ? Parce que je suis certaine de ne pas avoir été contactée. À moins que ça se fasse après la titularisation...florestan a écrit: Quand je l'ai eue la liste des résultats étaient publiés dans Le Monde.
La SDA a forcément les résultats puisqu'elle contacte systématiquement tous les admis.
J'ai été contactée très peu de temps après les résultats (pendant les vacances d'été) ainsi que toute ma promo.
Mais du coup, peut-être que la SdA n'a pas tous les listings...
À Nita : j'ai l'externe donc ça n'explique pas...
- olive-in-oilSage
florestan a écrit:Sulfolobus a écrit:Euh... tu es sûre ? Parce que je suis certaine de ne pas avoir été contactée. À moins que ça se fasse après la titularisation...florestan a écrit: Quand je l'ai eue la liste des résultats étaient publiés dans Le Monde.
La SDA a forcément les résultats puisqu'elle contacte systématiquement tous les admis.
J'ai été contactée très peu de temps après les résultats (pendant les vacances d'été) ainsi que toute ma promo.
Pareil, j'ai d'abord eu droit à leur publication où figure mon nom et mon classement puis, plus tard, un courrier me suggérant d'adhérer à l'association.
- NitaEmpereur
Sulfolobus a écrit:Faut croire qu'il y a des ratés alors :lol: Bon c'est pas très important cela dit...florestan a écrit:Sulfolobus a écrit:Euh... tu es sûre ? Parce que je suis certaine de ne pas avoir été contactée. À moins que ça se fasse après la titularisation...florestan a écrit: Quand je l'ai eue la liste des résultats étaient publiés dans Le Monde.
La SDA a forcément les résultats puisqu'elle contacte systématiquement tous les admis.
J'ai été contactée très peu de temps après les résultats (pendant les vacances d'été) ainsi que toute ma promo.
Mais du coup, peut-être que la SdA n'a pas tous les listings...
À Nita : j'ai l'externe donc ça n'explique pas...
adresse erronée peut-être ?
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