- pseudo-alisonNiveau 10
Reine Margot a écrit:pseudo-alison a écrit:Mais pour l'instant sur néo on ne discute pas des propositions faites dans cette lettre ...
Montée par le CRI ou pas, peu importe ... Ils ont discuté avec pas mal d'élèves (et de profs) de régions différentes et de tout type de profils pour arriver aux mêmes conclusions.
Que le MEN la remette en place ? On parle bien de propositions pour améliorer l'école ?
Quelles propositions? Faire des Moocs? Ca existe déjà, et comme dit par Luigi, ils profitent essentiellement aux bons lèves, ceux qui ont déjà eu une scolarité suffisamment riche.
Cette élève ne fait pas de propositions pour l'école puisqu'à aucun moment elle n'envisage l'école comme une entreprise collective, elle ne parle que d'adaptation à chaque élève (moi d'abord), ce qui n'est pas l'objectif de l'école, qui forme des générations de citoyens.
Pourtant elle parle d'autres choses aussi : l'école ouverte (ce qu'elle appelle des lycées d'été), les pédagogies actives, l'évaluation, l'interdisciplinarité ect.
On peut aussi interroger les élèves d'autres milieux que le sien, ils disent la même chose avec moins de mots. Je suis en REP+ et mes élèves me disent la même chose.
- Reine MargotDemi-dieu
L'école ouverte l'été c'est bizarre vu qu'elle est contre les cours qu'elle n'aime pas. Les pédagogies actives sont déjà mises en avant et pratiquées par nombre de profs, le cours magistral n'existe plus comme dans les années 60, je ne connais aucun prof qui refuse les bonnes idées d'un élève en cours dialogué.
Pour l'évaluation c'est un vieux serpent de mer, évaluation positive et évaluation des profs par les élèves (qui ont comme chacun sait l'objectivité nécessaire...)
Pour l'évaluation c'est un vieux serpent de mer, évaluation positive et évaluation des profs par les élèves (qui ont comme chacun sait l'objectivité nécessaire...)
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- pseudo-alisonNiveau 10
Dans sa lettre au contraire elle parle d'une entreprise collective quand elle évoque les différentes façons d'apprendre possibles et les différentes postures des enseignants. Je n'y ai pas vu de l'égoïsme mais plutôt des tentatives de créer un espace commun pour mieux apprendre.
- Reine MargotDemi-dieu
Mais c'est mieux apprendre (à démontrer) pour SOI, elle ne parle que de sa future carrière à elle (et idem pour les autres), pas de l'intérêt général et surtout de la formation citoyenne. C'est l'interêt de tous, pas l'intérêt général justement.
_________________
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La famille Bélier
- pseudo-alisonNiveau 10
Reine Margot a écrit:L'école ouverte l'été c'est bizarre vu qu'elle est contre les cours qu'elle n'aime pas. Les pédagogies actives sont déjà mises en avant et pratiquées par nombre de profs, le cours magistral n'existe plus comme dans les années 60, je ne connais aucun prof qui refuse les bonnes idées d'un élève en cours dialogué.
Pour l'évaluation c'est un vieux serpent de mer, évaluation positive et évaluation des profs par les élèves (qui ont comme chacun sait l'objectivité nécessaire...)
Non la question n'a jamais été l'évaluation des profs par les élèves ! C'est un vieux serpent de mer de vouloir faire de l'école un lieu d'apprentissage et non pas une série d'évaluations sanctions négatives des apprentissages ?
Elle dit qu'elle est contre les cours qu'elle n'aime pas ? Ce n'est pas elle qui m'intéresse mais le fait que justement comme tu dit elle mette en lumière des expérimentations de nos collègues qui existent déjà et qui marchent bien ...
- pseudo-alisonNiveau 10
Reine Margot a écrit:Mais c'est mieux apprendre (à démontrer) pour SOI, elle ne parle que de sa future carrière à elle (et idem pour les autres), pas de l'intérêt général et surtout de la formation citoyenne. C'est l'interêt de tous, pas l'intérêt général justement.
C'est le tous qui fait ou qui fera le général.
- Reine MargotDemi-dieu
pseudo-alison a écrit:Reine Margot a écrit:Mais c'est mieux apprendre (à démontrer) pour SOI, elle ne parle que de sa future carrière à elle (et idem pour les autres), pas de l'intérêt général et surtout de la formation citoyenne. C'est l'interêt de tous, pas l'intérêt général justement.
C'est le tous qui fait ou qui fera le général.
Ah non c'est très différent, voir le contrat social de Rousseau, l'intérêt de tous c'est l'addition des intérêts personnels, l'intérêt général c'est l'intérêt de l'ensemble de la société.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- RuthvenGuide spirituel
A un moment, il faut arrêter les bêtises : la vérité du lycée, c'est les 30 à 40% de réussite en licence, tout cela n'a rien à voir avec les manières d'apprendre mais avec le renoncement à toute forme d'exigence pour ce qui est du travail et surtout de la rigueur.
Qu'une adolescente tienne ce type de discours, c'est normal - l'aspiration à une liberté à l'égard d'un système qui rend néanmoins possible l'élaboration de ce discours est presque dans la logique des choses -, que des idéologues l'instrumentalisent pour faire fructifier leur place bien au chaud, c'est plus gênant. Tout est fait pour orienter le regard vers les mêmes vieilles lunes et pour occulter les renoncements d'un système (que le supérieur révèle).
Qu'une adolescente tienne ce type de discours, c'est normal - l'aspiration à une liberté à l'égard d'un système qui rend néanmoins possible l'élaboration de ce discours est presque dans la logique des choses -, que des idéologues l'instrumentalisent pour faire fructifier leur place bien au chaud, c'est plus gênant. Tout est fait pour orienter le regard vers les mêmes vieilles lunes et pour occulter les renoncements d'un système (que le supérieur révèle).
- Reine MargotDemi-dieu
pseudo-alison a écrit:Reine Margot a écrit:L'école ouverte l'été c'est bizarre vu qu'elle est contre les cours qu'elle n'aime pas. Les pédagogies actives sont déjà mises en avant et pratiquées par nombre de profs, le cours magistral n'existe plus comme dans les années 60, je ne connais aucun prof qui refuse les bonnes idées d'un élève en cours dialogué.
Pour l'évaluation c'est un vieux serpent de mer, évaluation positive et évaluation des profs par les élèves (qui ont comme chacun sait l'objectivité nécessaire...)
Non la question n'a jamais été l'évaluation des profs par les élèves ! C'est un vieux serpent de mer de vouloir faire de l'école un lieu d'apprentissage et non pas une série d'évaluations sanctions négatives des apprentissages ?
Elle dit qu'elle est contre les cours qu'elle n'aime pas ? Ce n'est pas elle qui m'intéresse mais le fait que justement comme tu dit elle mette en lumière des expérimentations de nos collègues qui existent déjà et qui marchent bien ...
Le serpent de mer est de considérer que l'évaluation est forcément une sanction dès qu'elle pointe des lacunes et qu'il ne faut jamais dire aux élèves ce qui ne va pas sous peine de les traumatiser.
Si des expérimentations marchent bien ça serait bien de montrer aussi celles qui ne vont pas forcément dans le sens du ministère...
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- Reine MargotDemi-dieu
Ruthven a écrit:A un moment, il faut arrêter les bêtises : la vérité du lycée, c'est les 30 à 40% de réussite en licence, tout cela n'a rien à voir avec les manières d'apprendre mais avec le renoncement à toute forme d'exigence pour ce qui est du travail et surtout de la rigueur.
Qu'une adolescente tienne ce type de discours, c'est normal - l'aspiration à une liberté à l'égard d'un système qui rend néanmoins possible l'élaboration de ce discours est presque dans la logique des choses -, que des idéologues l'instrumentalisent pour faire fructifier leur place bien au chaud, c'est plus gênant. Tout est fait pour orienter le regard vers les mêmes vieilles lunes et pour occulter les renoncements d'un système (que le supérieur révèle).
Merci.
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- RendashBon génie
Reine Margot a écrit:
Le serpent de mer est de considérer que l'évaluation est forcément une sanction dès qu'elle pointe des lacunes et qu'il ne faut jamais dire aux élèves ce qui ne va pas sous peine de les traumatiser.
C'est clair, net, et précis.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- pseudo-alisonNiveau 10
Admettons ... Comment faire dans ce cas si les méthodes actuelles qui devraient servir l'intérêt général ne le font pas ? (Sinon pourquoi réformer ... )
Admettons que Zoé Bardé, le CRI, François Tadéï et qui sais-je encore ne feraient des propositions qui ne sont que l'addition des intérêts personnels : excellence, décrochage ... En quoi ces intérêts là ne servent-ils pas l'interêt général d'après toi ? Qu'est-ce que c'est pour toi l'interêt général dans l'éducation aujourd'hui ? Dans les écoles, les collèges, les lycées ?
Admettons que Zoé Bardé, le CRI, François Tadéï et qui sais-je encore ne feraient des propositions qui ne sont que l'addition des intérêts personnels : excellence, décrochage ... En quoi ces intérêts là ne servent-ils pas l'interêt général d'après toi ? Qu'est-ce que c'est pour toi l'interêt général dans l'éducation aujourd'hui ? Dans les écoles, les collèges, les lycées ?
- RabelaisVénérable
Je réponds rapidement même si je sais d'avance qu'il est tres difficle de discuter avec des pédagos , parfois plus qu'avec d'affreux réactionnaires. Tu veux des arguments, que tu n'entendras pas ...mais que j'essaie de formuler quand même , parce qu'un prof ne laisse jamais personne de côtépseudo-alison a écrit:Reine Margot a écrit:pseudo-alison a écrit:Mais pour l'instant sur néo on ne discute pas des propositions faites dans cette lettre ...
Montée par le CRI ou pas, peu importe ... Ils ont discuté avec pas mal d'élèves (et de profs) de régions différentes et de tout type de profils pour arriver aux mêmes conclusions.
Que le MEN la remette en place ? On parle bien de propositions pour améliorer l'école ?
Quelles propositions? Faire des Moocs? Ca existe déjà, et comme dit par Luigi, ils profitent essentiellement aux bons lèves, ceux qui ont déjà eu une scolarité suffisamment riche.
Cette élève ne fait pas de propositions pour l'école puisqu'à aucun moment elle n'envisage l'école comme une entreprise collective, elle ne parle que d'adaptation à chaque élève (moi d'abord), ce qui n'est pas l'objectif de l'école, qui forme des générations de citoyens.
Pourtant elle parle d'autres choses aussi : l'école ouverte (ce qu'elle appelle des lycées d'été), les pédagogies actives, l'évaluation, l'interdisciplinarité ect.
On peut aussi interroger les élèves d'autres milieux que le sien, ils disent la même chose avec moins de mots. Je suis en REP+ et mes élèves me disent la même chose.
1) des projets interdisciplinaires au Lycee et au College, il y en a déjà beaucoup
De même que des activités humanitaires à foison, avec des projets à monter de toutes pièces en exploitant transversalement toutes ses competences et en en acquérant de nouvelles, littéraires comme le théâtre, les cercles de lecture, les cafés littéraires , réflexives comme les conseils lycéens et autres activités tournées vers les autres et menées de façon plus libres , moins scolaires.
Il suffit pour l'étudiant de s'y investir , il y gagnera en maturité , en réflexion et il n'y a aucune evaluation.
Chouette, non?
2) La demoiselle aurait pu faire au sein de son établissement tout ce qu'elle réclame, gratuitement et sans la pression de la note dite sanction. .Mais elle n'a pas souhaité comme elle l'affirme "apprendre à réfléchir" si ce n'est pas payant pour elle en terme de note ( alors stop, qu'elle ne vienne pas donner des leçons sur l'évaluation et sur la forme trop scolaire des cours ...scolaires.)
3) des séminaires d'été , il y en a aussi, de toutes sortes , il suffit de s'y inscrire .
Ce n'est pas toujours gratuit, las...il y a aussi des clubs , des activités intellectuelles mais bizarrement, malgré ce que tu nous dis de la demande de tes eleves, je ne les y vois jamais , ni l'été, ni l'hiver parce que sans doute le consumérisme d'intelligence ne se fait que pendant le temps imparti aux cours?
4) ne pourrions-nous pas en déduire, par hasard, que la demande de " cours autrement " relève plus de " s'amuser au lieu d'apprendre " plutôt que le " apprendre en s'amusant" qu'on veut nous vendre?
De l'ordre du " je n'aime pas l'école, ça me demande trop d'efforts, je n'en fais pas alors je m'ennuie, on ne pourrait pas remplacer les cours par une formidable partie de Monopoly de groupe Madame?"
"On ne pourrait pas plutot construire des drones en investissant des connaissances en maths physique techno?
- si, il y a un club qui fait ça le mercredi, tu peux venir!
- le mercredi, ah bah non, je suis au square avec mes potes"
= ils ne veulent pas VRAIMENT apprendre, ils veulent faire passer le temps de l'école , si possible sans travailler.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Invité ElExpert spécialisé
Excellente réponse, Rabelais
- CarabasVénérable
Non, bien sûr. Mais leur donner un niveau de connaissance suffisant, grâce à plus d'heures de français par semaine et ce dès le collège, voire avant.Rabelais a écrit:Ça dépend.Carabas a écrit:Jamais vu un prof dire d'arrêter de poser des questions non plus.
En revanche, si l'épreuve de français du bac exige plus que de savoir recracher le cours, je trouve qu'elle ne favorise pas vraiment les qualités littéraires. Entre cette question de corpus qui invite à comparer en dehors de tout contexte des textes qui n'ont rien à voir entre eux, le sujet d'invention qui est une niaiserie, la dissert qui fait appel à des connaissances qu'ils n'ont pas et le commentaire littéraire qui se transforme en ramassis de "procédés" mal compris, il y a clairement de quoi dégoûter de la littérature.
Pour la majorité des élèves, dont effectivement le niveau littéraire est insatisfaisant , l'épreuve peut ressembler à ce que tu décris.
Mais elle laisse la part belle à l'expression maîtrisée des qualités littéraires pour ceux qui en bénéficient !
Je souhaite que la dissertation ( et le commentaire) restent des composantes de cette epreuve, parce que , parfois, on y trouve de véritables bijoux.
Que proposer? Se mettre au niveau des connaissances qu'ils n'ont pas?
Quant à la dissert, je préfèrerais revenir à un programme imposé. Si un élève a travaillé l'oeuvre sérieusement, il peut dire des choses intéressantes, tandis que faire une dissert générale avec 3 pauvres connaissances qui se battent en duel ne sera pas concluant.
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- RabelaisVénérable
Ah oui, en ce cas, je te suis totalement!Carabas a écrit:Non, bien sûr. Mais leur donner un niveau de connaissance suffisant, grâce à plus d'heures de français par semaine et ce dès le collège, voire avant.Rabelais a écrit:Ça dépend.Carabas a écrit:Jamais vu un prof dire d'arrêter de poser des questions non plus.
En revanche, si l'épreuve de français du bac exige plus que de savoir recracher le cours, je trouve qu'elle ne favorise pas vraiment les qualités littéraires. Entre cette question de corpus qui invite à comparer en dehors de tout contexte des textes qui n'ont rien à voir entre eux, le sujet d'invention qui est une niaiserie, la dissert qui fait appel à des connaissances qu'ils n'ont pas et le commentaire littéraire qui se transforme en ramassis de "procédés" mal compris, il y a clairement de quoi dégoûter de la littérature.
Pour la majorité des élèves, dont effectivement le niveau littéraire est insatisfaisant , l'épreuve peut ressembler à ce que tu décris.
Mais elle laisse la part belle à l'expression maîtrisée des qualités littéraires pour ceux qui en bénéficient !
Je souhaite que la dissertation ( et le commentaire) restent des composantes de cette epreuve, parce que , parfois, on y trouve de véritables bijoux.
Que proposer? Se mettre au niveau des connaissances qu'ils n'ont pas?
Quant à la dissert, je préfèrerais revenir à un programme imposé. Si un élève a travaillé l'oeuvre sérieusement, il peut dire des choses intéressantes, tandis que faire une dissert générale avec 3 pauvres connaissances qui se battent en duel ne sera pas concluant.
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Le temps ne fait rien à l'affaire, quand on est c., on est c.
- Invité ElExpert spécialisé
Carabas a écrit:Non, bien sûr. Mais leur donner un niveau de connaissance suffisant, grâce à plus d'heures de français par semaine et ce dès le collège, voire avant.Rabelais a écrit:Ça dépend.Carabas a écrit:Jamais vu un prof dire d'arrêter de poser des questions non plus.
En revanche, si l'épreuve de français du bac exige plus que de savoir recracher le cours, je trouve qu'elle ne favorise pas vraiment les qualités littéraires. Entre cette question de corpus qui invite à comparer en dehors de tout contexte des textes qui n'ont rien à voir entre eux, le sujet d'invention qui est une niaiserie, la dissert qui fait appel à des connaissances qu'ils n'ont pas et le commentaire littéraire qui se transforme en ramassis de "procédés" mal compris, il y a clairement de quoi dégoûter de la littérature.
Pour la majorité des élèves, dont effectivement le niveau littéraire est insatisfaisant , l'épreuve peut ressembler à ce que tu décris.
Mais elle laisse la part belle à l'expression maîtrisée des qualités littéraires pour ceux qui en bénéficient !
Je souhaite que la dissertation ( et le commentaire) restent des composantes de cette epreuve, parce que , parfois, on y trouve de véritables bijoux.
Que proposer? Se mettre au niveau des connaissances qu'ils n'ont pas?
Quant à la dissert, je préfèrerais revenir à un programme imposé. Si un élève a travaillé l'oeuvre sérieusement, il peut dire des choses intéressantes, tandis que faire une dissert générale avec 3 pauvres connaissances qui se battent en duel ne sera pas concluant.
Je suis bien d'accord. Mais je suis également dépité de constater (dites-moi si je me trompe) qu'une dissertation sans problématique suffisante mais qui se contente de réciter son cours assure l'essentiel des points à un candidat au bac (filière L exceptée peut-être). Il faut un peu plus que "3 pauvres connaissances", mais un peu plus seulement... Je répète en tout cas souvent à mes élèves que la dissertation en ES ou en S est devenue le sujet facile, et cela s'est vérifié à chaque fois. Mon IPR m'interdit (elle dit ce qu'elle veut) d'employer le mot de "problématique".
- Pat BÉrudit
Affligeant... J'avoue que je n'ai pas eu le courage de tout lire jusqu'au bout, j'ai fini en diagonale. Cette jeune est complètement formatée par certains courants de pensée qu'elle croit (erreur compréhensive à son âge?) absolument vrais et universellement partagés. Pourtant je peux citer d'autres très bons élèves qui seraient à l'exact opposé d'elle sur bien des points ! Et, même, qui aiment l'école !
Elle est visiblement complètement manipulée par certains adultes qui savent très bien ce qu'ils font (ben oui, elle n'a pas trouvé le CRI toute seule, c'est eux qui l'ont repérée !)... et n'a pas le recul pour le comprendre. Lamentable.
Et c'est lamentable qu'on lui fasse autant de pub, surtout...
Bon, mais elle va s'éclater en fac et pouvoir suivre plein de cours différents, enfin, comme elle le rêve ! Tant mieux pour elle ! Mais cracher sur le lycée qui lui a donné les bases nécessaires pour les comprendre, c'est lamentable.
Elle est visiblement complètement manipulée par certains adultes qui savent très bien ce qu'ils font (ben oui, elle n'a pas trouvé le CRI toute seule, c'est eux qui l'ont repérée !)... et n'a pas le recul pour le comprendre. Lamentable.
Et c'est lamentable qu'on lui fasse autant de pub, surtout...
Bon, mais elle va s'éclater en fac et pouvoir suivre plein de cours différents, enfin, comme elle le rêve ! Tant mieux pour elle ! Mais cracher sur le lycée qui lui a donné les bases nécessaires pour les comprendre, c'est lamentable.
- Luigi_BGrand Maître
Oui, au fond, c'est le manque de gratitude qui est le plus blessant dans cette posture faussement rebelle.
A nous de résister aux injonctions quand elles sont absurdes.
Et voilà comment cette élève peut interpréter son 20/20 comme une preuve d'"intelligence".elpenor08 a écrit:Je suis bien d'accord. Mais je suis également dépité de constater (dites-moi si je me trompe) qu'une dissertation sans problématique suffisante mais qui se contente de réciter son cours assure l'essentiel des points à un candidat au bac (filière L exceptée peut-être). Il faut un peu plus que "3 pauvres connaissances", mais un peu plus seulement... Je répète en tout cas souvent à mes élèves que la dissertation en ES ou en S est devenue le sujet facile, et cela s'est vérifié à chaque fois. Mon IPR m'interdit (elle dit ce qu'elle veut) d'employer le mot de "problématique".
A nous de résister aux injonctions quand elles sont absurdes.
_________________
LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- BlasterA1Niveau 3
Plus que le contenu et la formulation de la lettre, c'est son contexte d'élaboration qui me laisse songeur.
Quelques recherches ont été effectuées, dont voici le cheminement.
Voilà que nous tombe soudainement du ciel, dans la plus pure innocence, dans une temporalité qui relève évidemment de la seule coïncidence fortuite (oui, vous sentez déjà que je me retiens d'être plus grinçant), une lettre d'une providentielle lycéenne de Terminale L ou ES (ben oui, à la fin de la 1ère, si on passe une épreuve de Sciences, c'est qu'on est en filière L ou ES), que François Taddei (chercheur et fondateur du Centre de recherche interdisciplinaire - http://cri-paris.org/ - dont on remarquera que la page d'accueil est en anglais, ce qui est tout à fait normal pour une structure française se reposant sur des universités françaises et des unités de recherches françaises) a pris la peine de déposer dans nos souliers numériques, dès le 22 décembre 2015 pour la 1ère partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-le-cole-1-52342), puis, dans un teasing intellectuel insoutenable, le 23 décembre 2015 pour la 2ème partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-lecole-2-52347).
Cette lettre tire à boulets rouges sur le collège et le lycée actuels, fort opportunément, et met en avant comme solutions l'interdisciplinarité renforcée, la classe inversée, les cours en ligne, la démultiplication des activités en tâche complexe. C'est-à-dire ... le cheval de bataille de François Taddei, supporter enthousiaste de la réforme du collège 2016.
A peine inscrite sur Twitter, la providentielle lycéenne dénichée fortuitement par François Taddei a déjà 57 abonnés, et par un hasard dont seule la providence a le secret, nous y trouvons le meilleur des militants de la pédagogie d'avant-garde innovante sur Twitter, et même Philippe Meirieu lui-même.
Mais qui peut encore croire à un heureux hasard fortuit ?
Il y a un profil Facebook au nom de cette lycéenne providentielle, la photo de profil est la même que celle du profil Twitter.
Ce n'est manifestement pas un canular.
Un profil Linked In existe au nom de la dite lycéenne, la photo de profil est la même que celle des comptes Twitter et Facebook.
La consultation du profil indique qu'en 2013 – 2014, la dite lycéenne a été "first ambassadress of the partnership between the French Ministry of Education and Kansas School Board, sponsored by the Rotary Youth Exchange Program."
Une recherche bien conduite mène assez rapidement sur une page du site de la DAREIC de l'Académie d'Orléans-Tours, où l'existence de ce programme d'échange avec le Kansas est confirmée.
On remarque alors un lien vers la version pdf du magazine de la DAREIC :
http://www.ac-orleans-tours.fr/fileadmin/user_upload/europe_international/dareic-infos12.pdf
On y trouve en pages 2 à 4 une interview d'une lycéenne portant le même prénom, partie faire le même échange la même année, et fréquentant le même lycée que celui indiqué sur le profil Facebook.
Il semble donc que l'existence de la lycéenne est confirmée, et que son parcours peut être également confirmé.
Pour la lettre, c'est une autre histoire.
Et se pose alors une simple question : comment une lycéenne de Montargis en vient-elle à franchir fortuitement la porte du Centre de Recherche Interdisciplinaire fondé par François Taddei et situé à Paris et à tenir une longue discussion impromptue sans rendez-vous avec le directeur et fondateur du CRI, au point d'aller jusqu'à écrire une lettre qui fait si étonnamment la promotion de toutes les pédagogies les plus innovantes et en particulier de l'interdisciplinarité avec un degré de connaissance de la philosophie sous-jacente de ces pédagogies innovantes qui en remontrerait à bien des formateurs ?
Pour finir, dans son interview ci-dessus mentionnée, on peut lire : "Ce que j’ai vécu est une expérience strictement personnelle et chaque cas est différent. C’est pour ça que je ne veux pas mon témoignage soit publié comme une sorte de généralité sur les échanges..."
Cette humilité contraste de façon très singulière avec la lettre providentielle qui prétend manifestement faire de son expérience personnelle une évidente généralité.
On ne peut de ce fait que s'interroger encore plus fortement sur le contexte de rédaction de cette lettre.
Certains collègues dont la mémoire remonte au moins jusqu'aux années Allègre ne peuvent s'empêcher d'y retrouver la démagogie et la manipulation des lycéens, dont le questionnaire Meirieu sur ce qu'il faut apprendre au lycée en hiver 1997 fût un sommet.
Quelques recherches ont été effectuées, dont voici le cheminement.
Voilà que nous tombe soudainement du ciel, dans la plus pure innocence, dans une temporalité qui relève évidemment de la seule coïncidence fortuite (oui, vous sentez déjà que je me retiens d'être plus grinçant), une lettre d'une providentielle lycéenne de Terminale L ou ES (ben oui, à la fin de la 1ère, si on passe une épreuve de Sciences, c'est qu'on est en filière L ou ES), que François Taddei (chercheur et fondateur du Centre de recherche interdisciplinaire - http://cri-paris.org/ - dont on remarquera que la page d'accueil est en anglais, ce qui est tout à fait normal pour une structure française se reposant sur des universités françaises et des unités de recherches françaises) a pris la peine de déposer dans nos souliers numériques, dès le 22 décembre 2015 pour la 1ère partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-le-cole-1-52342), puis, dans un teasing intellectuel insoutenable, le 23 décembre 2015 pour la 2ème partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-lecole-2-52347).
Cette lettre tire à boulets rouges sur le collège et le lycée actuels, fort opportunément, et met en avant comme solutions l'interdisciplinarité renforcée, la classe inversée, les cours en ligne, la démultiplication des activités en tâche complexe. C'est-à-dire ... le cheval de bataille de François Taddei, supporter enthousiaste de la réforme du collège 2016.
A peine inscrite sur Twitter, la providentielle lycéenne dénichée fortuitement par François Taddei a déjà 57 abonnés, et par un hasard dont seule la providence a le secret, nous y trouvons le meilleur des militants de la pédagogie d'avant-garde innovante sur Twitter, et même Philippe Meirieu lui-même.
Mais qui peut encore croire à un heureux hasard fortuit ?
Il y a un profil Facebook au nom de cette lycéenne providentielle, la photo de profil est la même que celle du profil Twitter.
Ce n'est manifestement pas un canular.
Un profil Linked In existe au nom de la dite lycéenne, la photo de profil est la même que celle des comptes Twitter et Facebook.
La consultation du profil indique qu'en 2013 – 2014, la dite lycéenne a été "first ambassadress of the partnership between the French Ministry of Education and Kansas School Board, sponsored by the Rotary Youth Exchange Program."
Une recherche bien conduite mène assez rapidement sur une page du site de la DAREIC de l'Académie d'Orléans-Tours, où l'existence de ce programme d'échange avec le Kansas est confirmée.
On remarque alors un lien vers la version pdf du magazine de la DAREIC :
http://www.ac-orleans-tours.fr/fileadmin/user_upload/europe_international/dareic-infos12.pdf
On y trouve en pages 2 à 4 une interview d'une lycéenne portant le même prénom, partie faire le même échange la même année, et fréquentant le même lycée que celui indiqué sur le profil Facebook.
Il semble donc que l'existence de la lycéenne est confirmée, et que son parcours peut être également confirmé.
Pour la lettre, c'est une autre histoire.
Et se pose alors une simple question : comment une lycéenne de Montargis en vient-elle à franchir fortuitement la porte du Centre de Recherche Interdisciplinaire fondé par François Taddei et situé à Paris et à tenir une longue discussion impromptue sans rendez-vous avec le directeur et fondateur du CRI, au point d'aller jusqu'à écrire une lettre qui fait si étonnamment la promotion de toutes les pédagogies les plus innovantes et en particulier de l'interdisciplinarité avec un degré de connaissance de la philosophie sous-jacente de ces pédagogies innovantes qui en remontrerait à bien des formateurs ?
Pour finir, dans son interview ci-dessus mentionnée, on peut lire : "Ce que j’ai vécu est une expérience strictement personnelle et chaque cas est différent. C’est pour ça que je ne veux pas mon témoignage soit publié comme une sorte de généralité sur les échanges..."
Cette humilité contraste de façon très singulière avec la lettre providentielle qui prétend manifestement faire de son expérience personnelle une évidente généralité.
On ne peut de ce fait que s'interroger encore plus fortement sur le contexte de rédaction de cette lettre.
Certains collègues dont la mémoire remonte au moins jusqu'aux années Allègre ne peuvent s'empêcher d'y retrouver la démagogie et la manipulation des lycéens, dont le questionnaire Meirieu sur ce qu'il faut apprendre au lycée en hiver 1997 fût un sommet.
- InvitéInvité
Attention, de la fondation Bettencourt rien ne peut sortir de mal !
- AnaxagoreGuide spirituel
BlasterA1 a écrit:Plus que le contenu et la formulation de la lettre, c'est son contexte d'élaboration qui me laisse songeur.
Quelques recherches ont été effectuées, dont voici le cheminement.
Voilà que nous tombe soudainement du ciel, dans la plus pure innocence, dans une temporalité qui relève évidemment de la seule coïncidence fortuite (oui, vous sentez déjà que je me retiens d'être plus grinçant), une lettre d'une providentielle lycéenne de Terminale L ou ES (ben oui, à la fin de la 1ère, si on passe une épreuve de Sciences, c'est qu'on est en filière L ou ES), que François Taddei (chercheur et fondateur du Centre de recherche interdisciplinaire - http://cri-paris.org/ - dont on remarquera que la page d'accueil est en anglais, ce qui est tout à fait normal pour une structure française se reposant sur des universités françaises et des unités de recherches françaises) a pris la peine de déposer dans nos souliers numériques, dès le 22 décembre 2015 pour la 1ère partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-le-cole-1-52342), puis, dans un teasing intellectuel insoutenable, le 23 décembre 2015 pour la 2ème partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-lecole-2-52347).
Cette lettre tire à boulets rouges sur le collège et le lycée actuels, fort opportunément, et met en avant comme solutions l'interdisciplinarité renforcée, la classe inversée, les cours en ligne, la démultiplication des activités en tâche complexe. C'est-à-dire ... le cheval de bataille de François Taddei, supporter enthousiaste de la réforme du collège 2016.
A peine inscrite sur Twitter, la providentielle lycéenne dénichée fortuitement par François Taddei a déjà 57 abonnés, et par un hasard dont seule la providence a le secret, nous y trouvons le meilleur des militants de la pédagogie d'avant-garde innovante sur Twitter, et même Philippe Meirieu lui-même.
Mais qui peut encore croire à un heureux hasard fortuit ?
Il y a un profil Facebook au nom de cette lycéenne providentielle, la photo de profil est la même que celle du profil Twitter.
Ce n'est manifestement pas un canular.
Un profil Linked In existe au nom de la dite lycéenne, la photo de profil est la même que celle des comptes Twitter et Facebook.
La consultation du profil indique qu'en 2013 – 2014, la dite lycéenne a été "first ambassadress of the partnership between the French Ministry of Education and Kansas School Board, sponsored by the Rotary Youth Exchange Program."
Une recherche bien conduite mène assez rapidement sur une page du site de la DAREIC de l'Académie d'Orléans-Tours, où l'existence de ce programme d'échange avec le Kansas est confirmée.
On remarque alors un lien vers la version pdf du magazine de la DAREIC :
http://www.ac-orleans-tours.fr/fileadmin/user_upload/europe_international/dareic-infos12.pdf
On y trouve en pages 2 à 4 une interview d'une lycéenne portant le même prénom, partie faire le même échange la même année, et fréquentant le même lycée que celui indiqué sur le profil Facebook.
Il semble donc que l'existence de la lycéenne est confirmée, et que son parcours peut être également confirmé.
Pour la lettre, c'est une autre histoire.
Et se pose alors une simple question : comment une lycéenne de Montargis en vient-elle à franchir fortuitement la porte du Centre de Recherche Interdisciplinaire fondé par François Taddei et situé à Paris et à tenir une longue discussion impromptue sans rendez-vous avec le directeur et fondateur du CRI, au point d'aller jusqu'à écrire une lettre qui fait si étonnamment la promotion de toutes les pédagogies les plus innovantes et en particulier de l'interdisciplinarité avec un degré de connaissance de la philosophie sous-jacente de ces pédagogies innovantes qui en remontrerait à bien des formateurs ?
Pour finir, dans son interview ci-dessus mentionnée, on peut lire : "Ce que j’ai vécu est une expérience strictement personnelle et chaque cas est différent. C’est pour ça que je ne veux pas mon témoignage soit publié comme une sorte de généralité sur les échanges..."
Cette humilité contraste de façon très singulière avec la lettre providentielle qui prétend manifestement faire de son expérience personnelle une évidente généralité.
On ne peut de ce fait que s'interroger encore plus fortement sur le contexte de rédaction de cette lettre.
Certains collègues dont la mémoire remonte au moins jusqu'aux années Allègre ne peuvent s'empêcher d'y retrouver la démagogie et la manipulation des lycéens, dont le questionnaire Meirieu sur ce qu'il faut apprendre au lycée en hiver 1997 fût un sommet.
Grand mercy BlasterA1 pour ces précisions.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- CleroliDoyen
C'était effectivement ahurissant :lol: et bien conçu pour arriver à la conclusion attendue (l'ennui à l'école).BlasterA1 a écrit:Certains collègues dont la mémoire remonte au moins jusqu'aux années Allègre ne peuvent s'empêcher d'y retrouver la démagogie et la manipulation des lycéens, dont le questionnaire Meirieu sur ce qu'il faut apprendre au lycée en hiver 1997 fût un sommet.
- pamplemousses4Expert
BlasterA1, merci pour ces remarques.BlasterA1 a écrit:Plus que le contenu et la formulation de la lettre, c'est son contexte d'élaboration qui me laisse songeur.
Quelques recherches ont été effectuées, dont voici le cheminement.
Voilà que nous tombe soudainement du ciel, dans la plus pure innocence, dans une temporalité qui relève évidemment de la seule coïncidence fortuite (oui, vous sentez déjà que je me retiens d'être plus grinçant), une lettre d'une providentielle lycéenne de Terminale L ou ES (ben oui, à la fin de la 1ère, si on passe une épreuve de Sciences, c'est qu'on est en filière L ou ES), que François Taddei (chercheur et fondateur du Centre de recherche interdisciplinaire - http://cri-paris.org/ - dont on remarquera que la page d'accueil est en anglais, ce qui est tout à fait normal pour une structure française se reposant sur des universités françaises et des unités de recherches françaises) a pris la peine de déposer dans nos souliers numériques, dès le 22 décembre 2015 pour la 1ère partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-le-cole-1-52342), puis, dans un teasing intellectuel insoutenable, le 23 décembre 2015 pour la 2ème partie (https://theconversation.com/pourquoi-dois-je-aller-a-lecole-2-52347).
Cette lettre tire à boulets rouges sur le collège et le lycée actuels, fort opportunément, et met en avant comme solutions l'interdisciplinarité renforcée, la classe inversée, les cours en ligne, la démultiplication des activités en tâche complexe. C'est-à-dire ... le cheval de bataille de François Taddei, supporter enthousiaste de la réforme du collège 2016.
A peine inscrite sur Twitter, la providentielle lycéenne dénichée fortuitement par François Taddei a déjà 57 abonnés, et par un hasard dont seule la providence a le secret, nous y trouvons le meilleur des militants de la pédagogie d'avant-garde innovante sur Twitter, et même Philippe Meirieu lui-même.
Mais qui peut encore croire à un heureux hasard fortuit ?
Il y a un profil Facebook au nom de cette lycéenne providentielle, la photo de profil est la même que celle du profil Twitter.
Ce n'est manifestement pas un canular.
Un profil Linked In existe au nom de la dite lycéenne, la photo de profil est la même que celle des comptes Twitter et Facebook.
La consultation du profil indique qu'en 2013 – 2014, la dite lycéenne a été "first ambassadress of the partnership between the French Ministry of Education and Kansas School Board, sponsored by the Rotary Youth Exchange Program."
Une recherche bien conduite mène assez rapidement sur une page du site de la DAREIC de l'Académie d'Orléans-Tours, où l'existence de ce programme d'échange avec le Kansas est confirmée.
On remarque alors un lien vers la version pdf du magazine de la DAREIC :
http://www.ac-orleans-tours.fr/fileadmin/user_upload/europe_international/dareic-infos12.pdf
On y trouve en pages 2 à 4 une interview d'une lycéenne portant le même prénom, partie faire le même échange la même année, et fréquentant le même lycée que celui indiqué sur le profil Facebook.
Il semble donc que l'existence de la lycéenne est confirmée, et que son parcours peut être également confirmé.
Pour la lettre, c'est une autre histoire.
Et se pose alors une simple question : comment une lycéenne de Montargis en vient-elle à franchir fortuitement la porte du Centre de Recherche Interdisciplinaire fondé par François Taddei et situé à Paris et à tenir une longue discussion impromptue sans rendez-vous avec le directeur et fondateur du CRI, au point d'aller jusqu'à écrire une lettre qui fait si étonnamment la promotion de toutes les pédagogies les plus innovantes et en particulier de l'interdisciplinarité avec un degré de connaissance de la philosophie sous-jacente de ces pédagogies innovantes qui en remontrerait à bien des formateurs ?
Pour finir, dans son interview ci-dessus mentionnée, on peut lire : "Ce que j’ai vécu est une expérience strictement personnelle et chaque cas est différent. C’est pour ça que je ne veux pas mon témoignage soit publié comme une sorte de généralité sur les échanges..."
Cette humilité contraste de façon très singulière avec la lettre providentielle qui prétend manifestement faire de son expérience personnelle une évidente généralité.
On ne peut de ce fait que s'interroger encore plus fortement sur le contexte de rédaction de cette lettre.
Certains collègues dont la mémoire remonte au moins jusqu'aux années Allègre ne peuvent s'empêcher d'y retrouver la démagogie et la manipulation des lycéens, dont le questionnaire Meirieu sur ce qu'il faut apprendre au lycée en hiver 1997 fût un sommet.
- JCPNiveau 7
Cleroli a écrit:C'était effectivement ahurissant :lol: et bien conçu pour arriver à la conclusion attendue (l'ennui à l'école).BlasterA1 a écrit:Certains collègues dont la mémoire remonte au moins jusqu'aux années Allègre ne peuvent s'empêcher d'y retrouver la démagogie et la manipulation des lycéens, dont le questionnaire Meirieu sur ce qu'il faut apprendre au lycée en hiver 1997 fût un sommet.
En effet, la consultation Allègre-Meirieu de 97-98 fournissait les mêmes envolées lyriques... Nihil novi sub sole.
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- archebocEsprit éclairé
ylm a écrit:À la lire j'ai l'impression qu'elle s'est fait une image fausse de l'école et de ce qui était attendue d'elle (ou alors, encore une fois, elle n'a vraiment pas eu de chance quant à aux enseignants sur lesquels elle est tombé), et qu'elle rejette sur l'école et les enseignants ses propres choix. Je ne dis pas qu'un élève n'est pas influençable mais quand même, des bons élèves qui renoncent à toute vie sociale, à tout loisir, pour leurs études, c'est très très rare.
Et surtout, et il n'en est jamais question dans son article, à aucun moment elle ne parle de ses parents, alors qu'il me semble que les premiers responsables de la situation qu'elle décrit ce sont eux. On ne devient pas ainsi accro au travail scolaire et asocial si on a des parents qui font leur boulot pour nous remettre les idées en place.
En fait, il me semble qu'elle évoque son paternel une fois, qui l'aurait inscrite à je ne sais plus quelle activité. Mais effectivement, rien dans son analyse du problème ne semble le relier à ses parents.
On devine un conflit de loyauté qui lui interdit de mettre en cause ses parents : l'école est le bouc émissaire.
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