Collège 2016 : le Rectorat de Grenoble invite à signaler les "attitudes d'opposition"

coqenstock a écrit:

Reine Margot a écrit:

coqenstock a écrit:

Osmie a écrit:Que l'on remette une bois fois pour toutes en primaire le paquet sur la lecture, l'écriture et le calcul, que l'on cesse de désespérer la profession, que les IEN laissent travailler en paix les PE, que l'on remette les disciplines au cœur du métier de professeur. Qu'on nous foute la paix, on a un travail sérieux à faire, nous, avec des élèves et une discipline.

Les disciplines sont la clé de voute de toute l'organisation scolaire dans le secondaire depuis des lustres...

Et perdent des heures depuis des lustres...Par ailleurs il est nécessaire que l'enseignement soit disciplinaire avant tout, car l'école ne peut être soumise à des buts extérieurs à elle-même, et seuls les savoirs disciplinaires peuvent permettre de construire un être humain critique et conscient. Quand on fait autre chose, on "amuse" l'élève, on fait en sorte qu'il ne s'ennuie pas, mais on ne l'aide pas à former son esprit.

C'est une vision plus que caricaturale non ?
Le monde n'est pas cloisonné en disciplines... d'ailleurs des disciplines universitaires naissent du croisement de 2 autres.

"seuls les savoirs disciplinaires peuvent permettre de construire un être humain critique et conscient" --> C'est un blague non ?

Non, une calamar. Euh canular.

coqenstock a écrit:A lire ce topic on a l'impression qu'avec la reforme, il n'y a plus du temps de découpage disciplinaire...
Je ne comprends pas comment on peut combattre objectivement quelque chose en caricaturant au point que ça en devient complètement ridicule.

Et même en EPI, qu'est-ce qui empêche des moments d'institutionnalisation des savoirs disciplinaires permettant d'avancer sur le projet ?

On se demande juste pourquoi il y a eu besoin de créer tout ce barouf depuis neuf mois si c'est pour que rien ne change, et pourquoi avoir ressenti le besoin de supprimer les langues anciennes, par exemple.

coqenstock a écrit:

mistinguette a écrit:bon, ben faut changer les formateurs alors !

Parce que bien sûr des formateurs ont dit que les disciplines c'était le mal...

Enfin, ça semble être la manière de raisonner de beaucoup de gens ici... Il suffit qu'on explique que l'interdisciplinarité peut avoir des aspects positifs...

C'est l'inconvénient quand on arrive après la bataille. On dirait que vous inventez le monde avec votre phrase : "l'interdisciplinarité peut avoir des aspects positifs". Mais mon vieux, ça fait je ne sais combien de décennies que tout le monde pratique l’interdisciplinarité, mais sans cadre institutionnel, c'est pour ça que ça marche.
Par ailleurs, il y a une interdisciplinarité qui fonctionne, la français + langues anciennes. Mais on la supprime. Quelle cohérence !

J'ai lu avec attention tous vos commentaires mais pour en revenir au sujet, je sais que les syndicats devaient transmettre un courrier de protestation à la rectrice hier après-midi : quelle a été la réponse ?

Marie Laetitia a écrit:

Cripure a écrit:

Osmie a écrit:Que l'on remette une bois fois pour toutes en primaire le paquet sur la lecture, l'écriture et le calcul, que l'on cesse de désespérer la profession, que les IEN laissent travailler en paix les PE, que l'on remette les disciplines au cœur du métier de professeur. Qu'on nous foute la paix, on a un travail sérieux à faire, nous, avec des élèves et une discipline.

Voilà. Les économies sont faciles à faire : il suffit de virer l'ensemble des personnels administratifs des rectorats et du ministère
Moins d'argent dépensé et plus d'efficacité.

Y compris ceux du service des paies? :diable:

Trésorier Payeur Général, qui reçoit les ordres du chef d'établissement si heures sup éventuelles.
Vous n'allez quand même pas me dire qu'il faut 10 personnes pour calculer une paie ?

Ben vu la façon dont elles sont calculées et le temps que les rectorats mettent à nous payer certaines choses... peut-être !

phychi67 a écrit:
Ce que je veux dire par là c'est que les élèves n'ont aucune raison de faire le bazar dans un cours bien construit dans lequel l'enseignant sait ce qu'il fait et où il va ! Il est évident que les élèves essaient parfois de "flinguer" des cours, mais un "bon" prof va pouvoir retourner la situation et peut se remettre en question si le problème vient de son cours (seul ou avec l'aide de ses collègues). Si cela vient de la "méchanceté" des élèves, c'est généralement le fait d'un "meneur" que l'on peut neutraliser.

Tu devrais lire le rapport de l'IGEN sur la très grande difficulté scolaire. Il est un peu plus réaliste que toi sur cette question.

Cachée a écrit:Ben vu la façon dont elles sont calculées et le temps que les rectorats mettent à nous payer certaines choses... peut-être !

Ou alors c'est parce qu'elles sont dix à faire les Pénélope que ça ne fonctionne pas?

Cachée a écrit:Ben vu la façon dont elles sont calculées et le temps que les rectorats mettent à nous payer certaines choses... peut-être !

Peut-être qu'en supprimant les 10 personnes, ça irait plus vite ? Regardez les HSE : payées à m+1 sans prise de tête

C'est fort probable, et si la gestionnaire qui hésite pour ma prime d'entrée dans le métier alors que j'y ai le droit, pouvait y passer...
En tout cas, ce n'est pas avec le nouveau (futur) logiciel de paiement de l'éducation nationale qu'ils font des économies : http://bfmbusiness.bfmtv.com/france/fiasco-en-vue-pour-le-futur-systeme-de-paie-de-l-education-nationale-933727.html

ycombe a écrit:

phychi67 a écrit:
Ce que je veux dire par là c'est que les élèves n'ont aucune raison de faire le bazar dans un cours bien construit dans lequel l'enseignant sait ce qu'il fait et où il va ! Il est évident que les élèves essaient parfois de "flinguer" des cours, mais un "bon" prof va pouvoir retourner la situation et peut se remettre en question si le problème vient de son cours (seul ou avec l'aide de ses collègues). Si cela vient de la "méchanceté" des élèves, c'est généralement le fait d'un "meneur" que l'on peut neutraliser.

Tu devrais lire le rapport de l'IGEN sur la très grande difficulté scolaire. Il est un peu plus réaliste que toi sur cette question.

Il y a des élèves qui sont complètement désaxés. Rares dans mon collège mais cela existe.

Terrible à dire , mais nous avons eu une "bête furieuse" en 6ème, certainement peu scolarisée par le passé. Elle terrorisait les gamins de sa classe, insultait les collègues, mais surtout frappait  dans la cour, pour rien ou presque.
Arrivée en septembre, conseil de discipline en novembre. Entre les 2, toute la gradation punitions/sanctions/commission vie scolaire. Finalement virée. Elle a eu la bonne idée de faire le mur devant le principal et de lui dire de "manger ses morts". Qui va-t-elle aller martyriser ? Que va-t-elle devenir ?
C'est un cas extrême, certes.

Nous avons plus souvent des élèves moins extrêmes, mais à pb. Pas toujours neutralisables, du genre qui parle sans arrêt. Pas forcément meneurs, car pas suivis : nos élèves comprennent vite qu'ils ont affaire à des élèves hors norme et à statut spécial, et ne les suivent pas.

Mais on ferme les SEGPA, on envoie en ULIS des gamins qui devraient être dans l'enseignement spécialisé.
On a déja parlé de tout ça...

J'imagine que c'est le cas dans d'autres collèges, et que c'est pire dans d'autres.


Bref, Phychi67, ne sois pas angélique !
Enseignes-tu en lycée ?

Lefteris a écrit:

Ergo a écrit:
:shock:
C'est vrai. Des élèves de 4e, à tout hasard, qui arrivent en 4e sans savoir lire et écrire correctement, encore moins comprendre ce qu'ils déchiffrent, encore moins comprendre les implications, sous-entendus et attentes d'un système qui les a fait passer de classe en classe alors qu'ils n'avaient pas les bases, n'ont vraiment aucune raison de ne pas avoir envie d'écouter un cours bien construit dont ils ne peuvent, en fait, pas comprendre qu'il est bien construit et que l'enseignant sait ce qu'il fait et où il va. Car pour eux, un cours, quel que soit son plan brillant et cohérent est totalement incohérent. Pour les besoins de la réponse, on imaginera 6 ou 7 élèves dans une classe de 21 qui sont dans ce cas. Nul besoin de meneur pour que ces 6 ou 7 élèves mettent le bazar (en n'écoutant pas, en s'apostrophant les uns les autres, en parlant à voix haute comme au salon de thé etc.). Retourner la situation dans un cas comme celui-là ne requiert pas un changement de cours, une pirouette ou une remise en question existentielle de l'enseignant avec la coopération de ses collègues et de feu l'IUFM.

Toute ressemblance etc. est volontaire. Ceux qui n'arrivent pas à envisager cette situation ou qui ne l'ont jamais connue ont bien de la chance. Mais cette chance ne repose pas sur leurs cours bien construits avec un enseignant qui savait où il allait et ce qu'il faisait.

Ce que j'ai mis en gras, ça sent le vécu ...

Bien vu Ergo !!

Pfffffftttttttttt on ne parle pas à voix haute dans un salon de thé ! Non mais

phychi67 a écrit:

Rendash a écrit:

phychi67 a écrit:
Un enseignant qui prépare son cours, fais en sorte qu'il soit intéressant, croit à sa matière et répond aux questions que lui posent les élèves n'a jamais le bordel dans son cours !

Aux formateurs de cette réforme et à ses concepteurs de se remettre sérieusement en question : On ne forme pas à un vide cosmique !

Pardon, mais j'espère que c'est une maladresse d'expression. Parce que sinon, c'est une connerie de la plus belle eau, façon ESPE. Ça revient à dire qu'un enseignant qui subit le bordel dans son cours est forcément inintéressant, ne répond pas aux questions, ne croit pas à sa matière. Que le bordel est de sa faute, donc. Merde à la fin, qui le fout, le bordel?  

Ce que je veux dire par là c'est que les élèves n'ont aucune raison de faire le bazar dans un cours bien construit dans lequel l'enseignant sait ce qu'il fait et où il va ! Il est évident que les élèves essaient parfois de "flinguer" des cours, mais un "bon" prof va pouvoir retourner la situation et peut se remettre en question si le problème vient de son cours (seul ou avec l'aide de ses collègues). Si cela vient de la "méchanceté" des élèves, c'est généralement le fait d'un "meneur" que l'on peut neutraliser.

Avec les formations à cette réforme on nous dit que les profs mettent le souk "par plaisir de poser des questions qui fâchent" ! C'est totalement stupide et nous ne faisons que pointer les très nombreuses incohérences de cette réforme, comme cela a été très bien dit plus haut.

As-tu déjà enseigné en ZEP ou avec des élèves totalement déstructurés ?

Daphné a écrit:Pfffffftttttttttt on ne parle pas à voix haute dans un salon de thé ! Non mais

Eux, si.


Ah, zut, c'est une pirouette. Pardon, Daphné. En fait, je ne sais pas où ils se croient.

Honchamp: un cas extrême mais bien représentatif de nombreux cas extrêmes pour lesquels le salut ne vient pas (uniquement si vous voulez) de la pédagogie menée dans des classes de 25/30/35 élèves.

Ergo a écrit:

Daphné a écrit:Pfffffftttttttttt on ne parle pas à voix haute dans un salon de thé ! Non mais

Eux, si.


Ah, zut, c'est une pirouette. Pardon, Daphné. En fait, je ne sais pas où ils se croient.

Honchamp: un cas extrême mais bien représentatif de nombreux cas extrêmes pour lesquels le salut ne vient pas (uniquement si vous voulez) de la pédagogie menée dans des classes de 25/30/35 élèves.

Ergo...tu as oublié ..."où ils se "croivent". M'enfin !!!

Wesh, c'est bon, ça s'fait trop pas, l'affiche.

Ergo a écrit:Wesh, c'est bon, ça s'fait trop pas, l'affiche.

Ergo a écrit:Wesh, c'est bon, ça s'fait trop pas, l'affiche.

Je rappelle que "wesh" étant une ponctuation, il en manque un après "l'affiche".

JDCJDR.

Oui, je sais, on perd très vite quand on ne pratique plus.
(Avec les collègues, on insistait sur la règle du "frère" en fin de ponctuation: "wesh frère" pour ponctuer, pour les puristes.)

Marie Laetitia a écrit:Je rappelle que "wesh" étant une ponctuation, il en manque un après "l'affiche".

Ergo a écrit:Oui, je sais, on perd très vite quand on ne pratique plus.
(Avec les collègues, on insistait sur la règle du "frère" en fin de ponctuation: "wesh frère" pour ponctuer, pour les puristes.)

Si c'est sur Neo que vous venez pour pratiquer, vous risquez de perdre rapidement, les filles. Wesh sœurs. :lol:

Ce n'est pas "wesh cousin" ou "wesh gros" ?

Sphinx a écrit:Ce n'est pas "wesh cousin" ou "wesh gros" ?

Tout dépend du côté de la Loire où tu te trouves, j'imagine

Ah oui, ce doit être ça

Oui, là-bas, c'était Wesh frère.

Gryphe: :lol: Je crois qu'on s'en remettra.

De toute façon, j'ai été définitivement traumatisée par un "Wesh wesh canne à pêche" . Avec mes collègues, ce jour-là, nous avons atteint notre point de non-retour...

Nota: par rapport à la Loire, on était à l'est. C'est peut-être ça l'explication?