- AnaxagoreGuide spirituel
Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Enfin ça devenait intéressant au contraire.
- User5899Demi-dieu
Peut-être faut-il arrêter avec les grandes réformes ? Tout simplement ? On remet des heures là où il en manque, on écrit des programmes de dix lignes maximum et on laisse faire les gens et leurs talents divers ? Ca pourra difficilement être pire...
- Ma'amÉrudit
Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Moi, j'aime bien te lire Elyas.
Bon, enfin, je te lirai demain, je vais aller me coucher, sinon je ne serai pas fraîche demain matin !
- RogerMartinBon génie
maîtresse a écrit:J'ai lu en diagonale alors.
Pour parler un peu sérieusement de l'enseignement des langues en primaire, il y a tout de même un sacré problème.
A mon sens, pour enseigner une langue, il faut la parler. Pas avoir eu 14 au bac, hein !
C'est loin d'être le cas de tous les PE. Donc, oui, ils sont mis en difficulté et se démènent pour un résultat peu probant.
A l'inverse, des gens qui parlent très bien anglais ont le sentiment de ne pas savoir enseigner à des enfants de cet âge-là.
J'ai la chance de parler anglais, j'ai vécu à l'étranger, je suis donc à l'aise pour préparer et mener mes séances.
Pourtant, dans ma classe, l'anglais "saute" régulièrement parce que ma priorité, c'est l'enseignement du français. Je me dis que ce qu'ils n'auront pas fait en anglais sera de toute façon repris au collège alors que pour le français, c'est mort.
Ils doivent partir au collège en sachant lire et en ayant une grammaire solide.
Ma fille est en sixième, je vois bien le nombre d'heures de français qu'elle a et le programme que son professeur doit traiter. J'ai jeté un œil sur son manuel, pour un enfant en difficulté de lecture, c'est un Everest.
C'est moins vrai en mathématiques, où le programme est un "CM3".
Donc je fais du français, plus que les 8 heures que je dois faire, parce que je le peux. Voilà.
Bon, je suis carrément hors-sujet, là, en fait...
Hors sujet et hors la loi, mais si je pouvais carrément dans mes bras
_________________
Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- BoubouleDoyen
Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Je ne crois pas que tout le monde s'en fiche.
Actuellement, non, rien ne peut marcher. Quand on descendra encore un peu plus bas, des alternatives apparaîtront mais elles ne feront qu'accroître les inégalités.
- kamasolouHabitué du forum
Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Crois-tu que ceux qui passent des heures (sur ce forum, sur le net ou ailleurs) à débattre et lire des infos sur la réforme s'en fichent ? Nous sommes tous là sur cette partie forum pour une raison, et tu sais bien que ça n'est pas pour notre petit confort. Ou alors tu as une vision vraiment pessimiste de la profession.
- kamasolouHabitué du forum
maîtresse a écrit:J'ai lu en diagonale alors.
Pour parler un peu sérieusement de l'enseignement des langues en primaire, il y a tout de même un sacré problème.
A mon sens, pour enseigner une langue, il faut la parler. Pas avoir eu 14 au bac, hein !
C'est loin d'être le cas de tous les PE. Donc, oui, ils sont mis en difficulté et se démènent pour un résultat peu probant.
A l'inverse, des gens qui parlent très bien anglais ont le sentiment de ne pas savoir enseigner à des enfants de cet âge-là.
J'ai la chance de parler anglais, j'ai vécu à l'étranger, je suis donc à l'aise pour préparer et mener mes séances.
Pourtant, dans ma classe, l'anglais "saute" régulièrement parce que ma priorité, c'est l'enseignement du français. Je me dis que ce qu'ils n'auront pas fait en anglais sera de toute façon repris au collège alors que pour le français, c'est mort.
Ils doivent partir au collège en sachant lire et en ayant une grammaire solide.
Ma fille est en sixième, je vois bien le nombre d'heures de français qu'elle a et le programme que son professeur doit traiter. J'ai jeté un œil sur son manuel, pour un enfant en difficulté de lecture, c'est un Everest.
C'est moins vrai en mathématiques, où le programme est un "CM3".
Donc je fais du français, plus que les 8 heures que je dois faire, parce que je le peux. Voilà.
Bon, je suis carrément hors-sujet, là, en fait...
Merci pour tout ce que tu dis dans ce message
En physique-chimie, je ne suis pas spécialement ravie d'avoir des élèves de 6ème l'an prochain même si je trouve qu'ils sont mimis les ptits 6èmes que je vois dans les couloirs.
C'est juste que préfèrerais qu'ils fassent plus de français et de maths, quitte à les avoir un ou deux ans plus tard, pourvu qu'ils sachent lire, écrire et compter, car finalement, le faible niveau en français et en maths est le frein le plus important que je rencontre chez les élèves dans l'enseignement de ma discipline.
- ElyasEsprit sacré
kamasolou a écrit:Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Crois-tu que ceux qui passent des heures (sur ce forum, sur le net ou ailleurs) à débattre et lire des infos sur la réforme s'en fichent ? Nous sommes tous là sur cette partie forum pour une raison, et tu sais bien que ça n'est pas pour notre petit confort. Ou alors tu as une vision vraiment pessimiste de la profession.
J'ai une vision très pessimiste d'une partie de la profession, effectivement.
- OlympiasProphète
Tu peux développer ? Parce qu'en ce qui me concerne c'est du ministère que j'ai une vision très pessimiste.Elyas a écrit:kamasolou a écrit:Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Crois-tu que ceux qui passent des heures (sur ce forum, sur le net ou ailleurs) à débattre et lire des infos sur la réforme s'en fichent ? Nous sommes tous là sur cette partie forum pour une raison, et tu sais bien que ça n'est pas pour notre petit confort. Ou alors tu as une vision vraiment pessimiste de la profession.
J'ai une vision très pessimiste d'une partie de la profession, effectivement.
- HonchampDoyen
Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Non, je ne m'en fiche pas.
1. J'ai de la peine pour les élèves qui, dans mes classes, sont largués de chez largué...
Arrivés en 6ème en écrivant avec une graphie de petit chien, faibles en français, pas au point en maths.
Et qui ont des difficultés de compréhension.
Passent de classe en classe. Orientés là où il reste des places après la 3ème. Ou, pire, se déscolarisent dès qu'ils ont 16 ans. Les garçons glandent, les filles finissent par avoir des enfants.
Moi, je veux bien aider, différencier, individualiser, mais dans une certaine hétérogénéité.
Pas avec des gamins qui ont des difficultés cognitives majeures et des lacunes lourdes amenées du primaire.
Sinon, s'occuper efficacement d'eux, cela signifie laisser largement les autres en autonomie.
Or, je veux aider les élèves "moyens", ceux qui ont besoin d'être encouragés, stimulés, cultivés. (Et un peu les bons au passage, mais ceux-là s'en tireront...). Laisser tomber 99 brebis pour aller en chercher une ? Je ne suis pas Shiva ni ma sorcière bien aimée, mais ça me soucie, et bien sûr que je m'en occupe. Mais ne serait-ce que savoir tenir le cahier, pour eux,c'est une galère.
On nous dit collège inclusif, mais ceux-là, on les noie ! Et on ferme les SEGPA.
Qu'est-ce que la réforme va changer pour eux ? Rien. Seront tout aussi noyés, voire plus si les EPIs sont farfelus.
Je pense que ces gamins, la DGESCO n'en a jamais vu un en vrai, de près, dans une classe, incapable de faire une phrase avec "redevances; paysans; seigneurs". Certains gentils, avec un sourire un peu niais. D'autres, pénibles.
Et pour eux, je suis pessimiste, et ça me fait mal. J'en ai un, deux ou trois par classe, j'imagine donc qu'il y a pire ailleurs.
Les gens qui pensent que les EPIs et l'AP peuvent aider ces gamins sont hors sol !
2. J'ai de la peine pour les enfants de familles modestes, ces familles qui croient encore en l'école, qui croient encore que l'école est la même partout, avec le même niveau et les mêmes exigences.
Ces enfants à qui on dénie le droit de faire du latin ou des bilangues.
Alors, certes, on ne ferait peut-être pas la même réforme si on était aux manettes, mais je pense que nous sommes nombreux (pas forcément tous) à penser que quelque chose ne va pas, et à être malheureux de laisser des gamins sur le carreau.
:350:
Et merci à tous pour ces échanges, à Elyas pour ses développements, à Rendash pour sa plume, à Gauvain pour sa pugnacité, à tous, quoi. C'est bien intéressant.
_________________
"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- BoubouleDoyen
kamasolou a écrit:maîtresse a écrit:J'ai lu en diagonale alors.
Pour parler un peu sérieusement de l'enseignement des langues en primaire, il y a tout de même un sacré problème.
A mon sens, pour enseigner une langue, il faut la parler. Pas avoir eu 14 au bac, hein !
C'est loin d'être le cas de tous les PE. Donc, oui, ils sont mis en difficulté et se démènent pour un résultat peu probant.
A l'inverse, des gens qui parlent très bien anglais ont le sentiment de ne pas savoir enseigner à des enfants de cet âge-là.
J'ai la chance de parler anglais, j'ai vécu à l'étranger, je suis donc à l'aise pour préparer et mener mes séances.
Pourtant, dans ma classe, l'anglais "saute" régulièrement parce que ma priorité, c'est l'enseignement du français. Je me dis que ce qu'ils n'auront pas fait en anglais sera de toute façon repris au collège alors que pour le français, c'est mort.
Ils doivent partir au collège en sachant lire et en ayant une grammaire solide.
Ma fille est en sixième, je vois bien le nombre d'heures de français qu'elle a et le programme que son professeur doit traiter. J'ai jeté un œil sur son manuel, pour un enfant en difficulté de lecture, c'est un Everest.
C'est moins vrai en mathématiques, où le programme est un "CM3".
Donc je fais du français, plus que les 8 heures que je dois faire, parce que je le peux. Voilà.
Bon, je suis carrément hors-sujet, là, en fait...
Merci pour tout ce que tu dis dans ce message
En physique-chimie, je ne suis pas spécialement ravie d'avoir des élèves de 6ème l'an prochain même si je trouve qu'ils sont mimis les ptits 6èmes que je vois dans les couloirs.
C'est juste que préfèrerais qu'ils fassent plus de français et de maths, quitte à les avoir un ou deux ans plus tard, pourvu qu'ils sachent lire, écrire et compter, car finalement, le faible niveau en français et en maths est le frein le plus important que je rencontre chez les élèves dans l'enseignement de ma discipline.
Même constat au lycée et en L1/L2. Après, on ne sait pas encore, ils viennent d'arriver...
- kamasolouHabitué du forum
Honchamp a écrit:Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Non, je ne m'en fiche pas.
1. J'ai de la peine pour les élèves qui, dans mes classes, sont largués de chez largué...
Arrivés en 6ème en écrivant avec une graphie de petit chien, faibles en français, pas au point en maths.
Et qui ont des difficultés de compréhension.
Passent de classe en classe. Orientés là où il reste des places après la 3ème. Ou, pire, se déscolarisent dès qu'ils ont 16 ans. Les garçons glandent, les filles finissent par avoir des enfants.
Moi, je veux bien aider, différencier, individualiser, mais dans une certaine hétérogénéité.
Pas avec des gamins qui ont des difficultés cognitives majeures et des lacunes lourdes amenées du primaire.
Sinon, s'occuper efficacement d'eux, cela signifie laisser largement les autres en autonomie.
Or, je veux aider les élèves "moyens", ceux qui ont besoin d'être encouragés, stimulés, cultivés. (Et un peu les bons au passage, mais ceux-là s'en tireront...). Laisser tomber 99 brebis pour aller en chercher une ? Je ne suis pas Shiva ni ma sorcière bien aimée, mais ça me soucie, et bien sûr que je m'en occupe. Mais ne serait-ce que savoir tenir le cahier, pour eux,c'est une galère.
On nous dit collège inclusif, mais ceux-là, on les noie ! Et on ferme les SEGPA.
Qu'est-ce que la réforme va changer pour eux ? Rien. Seront tout aussi noyés, voire plus si les EPIs sont farfelus.
Je pense que ces gamins, la DGESCO n'en a jamais vu un en vrai, de près, dans une classe, incapable de faire une phrase avec "redevances; paysans; seigneurs". Certains gentils, avec un sourire un peu niais. D'autres, pénibles.
Et pour eux, je suis pessimiste, et ça me fait mal. J'en ai un, deux ou trois par classe, j'imagine donc qu'il y a pire ailleurs.
Les gens qui pensent que les EPIs et l'AP peuvent aider ces gamins sont hors sol !
2. J'ai de la peine pour les enfants de familles modestes, ces familles qui croient encore en l'école, qui croient encore que l'école est la même partout, avec le même niveau et les mêmes exigences.
Ces enfants à qui on dénie le droit de faire du latin ou des bilangues.
Alors, certes, on ne ferait peut-être pas la même réforme si on était aux manettes, mais je pense que nous sommes nombreux (pas forcément tous) à penser que quelque chose ne va pas, et à être malheureux de laisser des gamins sur le carreau.
:350:
Merci Honchamp
Tu comprends Elyas c'est pour ça que beaucoup d'entre nous se sentent insultés par le discours MEN.DEGESCO/IPR/Formateurs/etc. Il y a ce préjugé de prof j'menfoutiste chez notre hiérarchie et chez les collègues formateurs, vraiment, c'est très offensant, surtout pour ceux (assez nombreux à en juger les réactions) qui se soucient de leur métier et des élèves.
- ElyasEsprit sacré
Olympias a écrit:Tu peux développer ? Parce qu'en ce qui me concerne c'est du ministère que j'ai une vision très pessimiste.Elyas a écrit:kamasolou a écrit:Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Crois-tu que ceux qui passent des heures (sur ce forum, sur le net ou ailleurs) à débattre et lire des infos sur la réforme s'en fichent ? Nous sommes tous là sur cette partie forum pour une raison, et tu sais bien que ça n'est pas pour notre petit confort. Ou alors tu as une vision vraiment pessimiste de la profession.
J'ai une vision très pessimiste d'une partie de la profession, effectivement.
Hummmm... Je n'ai pas envie de dire les mots car je me trouve injuste et pourtant, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la profession. Ensuite, écrire les mots, c'est leur donner vie et ce serait une terrible malédiction, je trouve.
J'ai lu Honchamp avec intérêt. Je suis pourtant très pessimiste car, vois-tu, pour moi, le vrai truc intéressant dans la réforme, c'est l'AP. Or, beaucoup trop de monde s'en fiche ou hurle. Pourtant, ce qui est décrit dans l'AP, c'est ce qui était fait autrefois avant le grand massacre pédagogique des années 80-90 qui a abouti au règne du Ioufme.
Relire les mêmes débats qui agitent l'EN depuis les années 1880 me fatigue. L'EN rejoue la même tragi-comédie tous les cinquante ans environ. On est dans la fin du cycle démarré en 1968 selon moi.
Lire des gens s'opposer aux supposées innovations pédagogiques en criant au pédago-gisme alors que ces supposées innovations ne sont que le retour de pratiques qui fonctionnaient et qui ont été écartées par les IUFM et que ces mêmes opposants pratiquent dans leur classe le plus pur socio-constructivisme décérébré des IUFM du temps de leur splendeur, ça me désespère. Entendre/lire des collègues de lettres se plaindre de la grammaire ou dire que faire lire Yvain, c'est trop dur, je rêve tous les jours. Constater que les collègues s'agacent des fautes des élèves alors que le niveau des exercices proposés est basique, ça me désespère. Voir transmission et pédagogie opposées et des gens dire qu'ils n'ont pas de temps à perdre avec des lectures pédagogiques alors que disciplinairement, ils ne lisent que des blogs de collègues, je m'interroge.
Pourtant, en même temps, ces mêmes collègues ont pris des tas de réforme, ont eu une formation initiale qui paradoxalement les a marqués au fer rouge tout en créant chez eux une haine de la formation et ils parviennent à faire des choses formidables.
Je me dis que nous vivons des temps intéressants, entre un futur relèvement ou un effondrement total. Mais si je vois encore un cours de 1ere moins ambitieux qu'un cours de 6e sur le plan du travail demandé, je crois que je vais désespérer définitivement.
Une partie de notre profession se plaint mais fait ce qu'il y a de pire : manque d'ambition par paupérisme, manque d'exigence par manque de formation, manque de motivation par manque de reconnaissance tant financière que sociale et morale...
Bref, je suis très pessimiste et en écrivant cela, je me sens comme un sale type. Pourtant, je suis aussi très admiratif. C'est un peu compliqué, il faudra que j'y réfléchisse cet été.
- BoubouleDoyen
Elyas a écrit:Olympias a écrit:Tu peux développer ? Parce qu'en ce qui me concerne c'est du ministère que j'ai une vision très pessimiste.Elyas a écrit:kamasolou a écrit:
Crois-tu que ceux qui passent des heures (sur ce forum, sur le net ou ailleurs) à débattre et lire des infos sur la réforme s'en fichent ? Nous sommes tous là sur cette partie forum pour une raison, et tu sais bien que ça n'est pas pour notre petit confort. Ou alors tu as une vision vraiment pessimiste de la profession.
J'ai une vision très pessimiste d'une partie de la profession, effectivement.
Hummmm... Je n'ai pas envie de dire les mots car je me trouve injuste et pourtant, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans la profession. Ensuite, écrire les mots, c'est leur donner vie et ce serait une terrible malédiction, je trouve.
J'ai lu Honchamp avec intérêt. Je suis pourtant très pessimiste car, vois-tu, pour moi, le vrai truc intéressant dans la réforme, c'est l'AP. Or, beaucoup trop de monde s'en fiche ou hurle. Pourtant, ce qui est décrit dans l'AP, c'est ce qui était fait autrefois avant le grand massacre pédagogique des années 80-90 qui a abouti au règne du Ioufme.
Relire les mêmes débats qui agitent l'EN depuis les années 1880 me fatigue. L'EN rejoue la même tragi-comédie tous les cinquante ans environ. On est dans la fin du cycle démarré en 1968 selon moi.
Lire des gens s'opposer aux supposées innovations pédagogiques en criant au pédago-gisme alors que ces supposées innovations ne sont que le retour de pratiques qui fonctionnaient et qui ont été écartées par les IUFM et que ces mêmes opposants pratiquent dans leur classe le plus pur socio-constructivisme décérébré des IUFM du temps de leur splendeur, ça me désespère. Entendre/lire des collègues de lettres se plaindre de la grammaire ou dire que faire lire Yvain, c'est trop dur, je rêve tous les jours. Constater que les collègues s'agacent des fautes des élèves alors que le niveau des exercices proposés est basique, ça me désespère. Voir transmission et pédagogie opposées et des gens dire qu'ils n'ont pas de temps à perdre avec des lectures pédagogiques alors que disciplinairement, ils ne lisent que des blogs de collègues, je m'interroge.
Pourtant, en même temps, ces mêmes collègues ont pris des tas de réforme, ont eu une formation initiale qui paradoxalement les a marqués au fer rouge tout en créant chez eux une haine de la formation et ils parviennent à faire des choses formidables.
Je me dis que nous vivons des temps intéressants, entre un futur relèvement ou un effondrement total. Mais si je vois encore un cours de 1ere moins ambitieux qu'un cours de 6e sur le plan du travail demandé, je crois que je vais désespérer définitivement.
Une partie de notre profession se plaint mais fait ce qu'il y a de pire : manque d'ambition par paupérisme, manque d'exigence par manque de formation, manque de motivation par manque de reconnaissance tant financière que sociale et morale...
Bref, je suis très pessimiste et en écrivant cela, je me sens comme un sale type. Pourtant, je suis aussi très admiratif. C'est un peu compliqué, il faudra que j'y réfléchisse cet été.
c'est un bon début pour débattre (peut-être en scindant ce fil qui s'est éloigné de son titre) mais il faut que j'aille dormir un peu ;-)
- MoonchildSage
En même temps, ces "supposées innovations" sont défendues - on peut presque désormais dire imposées - par les mêmes qui dirigent les ESPE et qui auparavant ont fait des IUFM ce qu'ils étaient ; ceux-là sont aussi très souvent de grands partisans du constructivisme qu'ils continuent à essayer d'accommoder à toutes les sauces. C'est un tel bordel qu'une vache n'y retrouverait pas son chiot.Elyas a écrit:Lire des gens s'opposer aux supposées innovations pédagogiques en criant au pédago-gisme alors que ces supposées innovations ne sont que le retour de pratiques qui fonctionnaient et qui ont été écartées par les IUFM et que ces mêmes opposants pratiquent dans leur classe le plus pur socio-constructivisme décérébré des IUFM du temps de leur splendeur, ça me désespère.
- RendashBon génie
Moonchild a écrit:C'est un tel bordel qu'une vache n'y retrouverait pas son chiot.
:lol: :lol: :lol:
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Sophie38Fidèle du forum
Honchamp a écrit:Elyas a écrit:Ah mais la réforme du collège ne changera pas grand chose. Je suis très pessimiste. Je pense qu'aucune réforme, quelle qu'elle soit, ne fonctionnera. Le problème est bien plus grave mais je ne développerai pas, cela n'a pas d'intérêt car tout le monde s'en fiche.
Non, je ne m'en fiche pas.
1. J'ai de la peine pour les élèves qui, dans mes classes, sont largués de chez largué...
Arrivés en 6ème en écrivant avec une graphie de petit chien, faibles en français, pas au point en maths.
Et qui ont des difficultés de compréhension.
Passent de classe en classe. Orientés là où il reste des places après la 3ème. Ou, pire, se déscolarisent dès qu'ils ont 16 ans. Les garçons glandent, les filles finissent par avoir des enfants.
Moi, je veux bien aider, différencier, individualiser, mais dans une certaine hétérogénéité.
Pas avec des gamins qui ont des difficultés cognitives majeures et des lacunes lourdes amenées du primaire.
Sinon, s'occuper efficacement d'eux, cela signifie laisser largement les autres en autonomie.
Or, je veux aider les élèves "moyens", ceux qui ont besoin d'être encouragés, stimulés, cultivés. (Et un peu les bons au passage, mais ceux-là s'en tireront...). Laisser tomber 99 brebis pour aller en chercher une ? Je ne suis pas Shiva ni ma sorcière bien aimée, mais ça me soucie, et bien sûr que je m'en occupe. Mais ne serait-ce que savoir tenir le cahier, pour eux,c'est une galère.
On nous dit collège inclusif, mais ceux-là, on les noie ! Et on ferme les SEGPA.
Qu'est-ce que la réforme va changer pour eux ? Rien. Seront tout aussi noyés, voire plus si les EPIs sont farfelus.
Je pense que ces gamins, la DGESCO n'en a jamais vu un en vrai, de près, dans une classe, incapable de faire une phrase avec "redevances; paysans; seigneurs". Certains gentils, avec un sourire un peu niais. D'autres, pénibles.
Et pour eux, je suis pessimiste, et ça me fait mal. J'en ai un, deux ou trois par classe, j'imagine donc qu'il y a pire ailleurs.
Les gens qui pensent que les EPIs et l'AP peuvent aider ces gamins sont hors sol !
2. J'ai de la peine pour les enfants de familles modestes, ces familles qui croient encore en l'école, qui croient encore que l'école est la même partout, avec le même niveau et les mêmes exigences.
Ces enfants à qui on dénie le droit de faire du latin ou des bilangues.
Alors, certes, on ne ferait peut-être pas la même réforme si on était aux manettes, mais je pense que nous sommes nombreux (pas forcément tous) à penser que quelque chose ne va pas, et à être malheureux de laisser des gamins sur le carreau.
:350:
Et merci à tous pour ces échanges, à Elyas pour ses développements, à Rendash pour sa plume, à Gauvain pour sa pugnacité, à tous, quoi. C'est bien intéressant.
Je me retrouve totalement dans ce que tu dis Honchamps et je suis aussi très pessimiste comme Elyas.
Personnellement, en bon élève, j'ai peur de ne pas y arriver, mais je me dis qu'avec 50h (et plus) de travail par semaine, j'y arriverais, comme d'habitude. J'y suis toujours arrivée... mais j'ai fait des choix de vie (célibataire, pas d'enfants et bientôt 45 ans).
Mais là c'est différent car avec les EPIs, je ne vais pas devoir, seule, prendre à bras le corps aussi la part d'autres collègues, qui, eux (et c'est normal et je comprends), otn fait d'autres choix comme ceux des "18h alimentaires" et de l'épanouissement familial. A l'heure d'aujourd'hui, je suis totalement perdue et manque cruellement d'envie, de motivation, de courage. Je crois, en fait, que je suis au bord de la rupture, devant une montagne non franchissable. Cela fait bien quelque temps que ce sentiment en moi est sous-jacent, mais qu'au prix de toujours plus de travail, je le dépasse et gravi cette montagne de plus en plus haute, mais là elle a grandi peut-être trop vite pour moi ... Je suis abattue, et je me dis que j'ai peut-être fait de mauvais choix de vie. Si tout était à recommencer, que ferai-je ? Je n'en sais plus rien !!!
Par contre, j'adore vraiment les heures passées avec les élèves, elles sont constructives et les élèves me rendent bien tout cet investissement, ils comprennent (pas tous certes) que je travaille pour eux, et pas pour moi. Et je ne regarde, ne retiens plus que ça (car tout le reste m’écœure plus que fortement). Je pense que tout ce que j'ai fait depuis toujours est "récompensé" par ces moments. Le problème, c'est est-ce que je retrouverais cela quand je devrais travailler un EPI non choisi, que je ne maitrise pas, proposé par d'autres collègues mais non préparé, imposé à tous les profs qui ont les niveaux de classe. Les AP ne me font pas peur. Je me vois très bien les faire. La seule chose qui me fait problème : ce sont les horaires institutionnalisés. J'aurais peut-être besoin de travailler en 4è la méthodologie de la rédaction à un moment précis, quand le pb surgira en classe, après toute une démarche avec les élèves, et pas en même temps avec toutes les classes, et pas le lundi de 9h à 10h toutes les semaines ...
Désolé pour tous ces maux ...
- JuanlinoNiveau 5
"Comment? Les jeunes ne trouvent pas de travail?"
"Qu'on leur donne des diplômes!"
"Qu'on leur donne des diplômes!"
- RendashBon génie
Juanlino a écrit:"Comment? Les jeunes ne trouvent pas de travail?"
"Qu'on leur donne des diplômes!"
"Qu'ils mangent de la brioche!" :lol:
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- carpemuetteNiveau 5
Cripure a écrit:A lire ce fil, Saint-Anne guérit les écrouelles par imposition des mains, et chacun se presse pour recueillir son onction ultime... Distrayant. Ca pue la trouille de l'avenir, mais quelque chose de bien. "Ô Saint-Anne, parle-moi, dis-moi la réforme et absous-moi de mes doutes que je peux pas m'en empêcher d'en avoir tout plein !"
Pffff...
Pardon, mais je ne sais pas où vous avez lu cela.
Entre ceux qui accusent les gens d'attaques ad hominem haineuse et ceux qui voient dans ce topic la crédule adoration d'une sainte pédagogue , on est servis. Si vous faites référence aux questions posées à Mila Saint Anne, j'y vois, moi, des tentatives sans doute chimériques de lui faire admettre les contradictions de la réforme qu'elle défend, pas du tout une cure personnelle anti-doute.
D'ailleurs je constate que MSA ne répond pas sur le sort réservé au collègue, sur l'avenir du latin et des bilangues, sur le contenu de l'enseignement en primaire, sur la distinction entre "pédagogie possible" et "seule vraie et sainte pédagogie".
- CleroliDoyen
HS : Sophie, il n'est jamais trop tard pour revoir ses priorités. Lors de ma 1ère inspection, devant l'importance du travail que je fournissais, mon IPR m'a rappelé que la vie ne se résumait pas à ma salle de classe et que je devais aussi et avant tout penser à moi. C'est le plus sage conseil qu'on ait pu me donner. Mes 18h ne sont pas qu'alimentaires (se faire plaisir en travaillant est important en plus de permettre de payer les factures) et mais l'épanouissement doit être surtout "ailleurs". C'est aussi ce que je te souhaiteSophie38 a écrit:
Mais là c'est différent car avec les EPIs, je ne vais pas devoir, seule, prendre à bras le corps aussi la part d'autres collègues, qui, eux (et c'est normal et je comprends), otn fait d'autres choix comme ceux des "18h alimentaires" et de l'épanouissement familial. A l'heure d'aujourd'hui, je suis totalement perdue et manque cruellement d'envie, de motivation, de courage. Je crois, en fait, que je suis au bord de la rupture, devant une montagne non franchissable
- MUTISExpert
Au fait et entre nous.... Je vous conseille la lecture de cet entretien...
http://www.telerama.fr/idees/en-politique-comme-dans-les-entreprises-les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir,135205.php
Un extrait :
"Le système encourage l'ascension des acteurs moyennement compétents au détriment des super compétents ou des parfaits incompétents. Ces derniers parce qu'ils ne font pas l'affaire et les premiers parce qu'ils risquent de remettre en cause le système et ses conventions. Le médiocre doit avoir une connaissance utile qui n'enseigne toutefois pas à remettre en cause ses fondements idéologiques. L'esprit critique est ainsi redouté car il s'exerce à tout moment envers toute chose, il est ouvert au doute, toujours soumis à sa propre exigence. Le médiocre doit « jouer le jeu »"....
L'Education Nationale se mobilise !
La docilité doit remplacer l'esprit critique partout...
http://www.telerama.fr/idees/en-politique-comme-dans-les-entreprises-les-mediocres-ont-pris-le-pouvoir,135205.php
Un extrait :
"Le système encourage l'ascension des acteurs moyennement compétents au détriment des super compétents ou des parfaits incompétents. Ces derniers parce qu'ils ne font pas l'affaire et les premiers parce qu'ils risquent de remettre en cause le système et ses conventions. Le médiocre doit avoir une connaissance utile qui n'enseigne toutefois pas à remettre en cause ses fondements idéologiques. L'esprit critique est ainsi redouté car il s'exerce à tout moment envers toute chose, il est ouvert au doute, toujours soumis à sa propre exigence. Le médiocre doit « jouer le jeu »"....
L'Education Nationale se mobilise !
La docilité doit remplacer l'esprit critique partout...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Luigi_BGrand Maître
Ça s'applique à "Télérama", si j'en crois sa position sur la réforme du collège. :lol:
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- MUTISExpert
Luigi_B a écrit:Ça s'applique à "Télérama", si j'en crois sa position sur la réforme du collège. :lol:
Tout à fait ! :lol:
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- Invité ElExpert spécialisé
Luigi_B a écrit:Ça s'applique à "Télérama", si j'en crois sa position sur la réforme du collège. :lol:
+1
J'ai toujours détesté ce magazine. J'ai explosé dans le numéro où il mettait leur petit bonhomme ridicule qui saute parce qu'il est content à côté du titre du film recensé: "S 21, le camp de la mort". Grande classe.
- kamasolouHabitué du forum
Ce fil a bien dévié, il est en train de rejoindre celui sur "se détacher de son travail pour être heureux"
Ces discussions parfois interminables et enflammées, notamment ici sur Néo, me font un bien fou. Parce qu'être détachée, j'ai beau essayer, je n'y arrive pas... D'ailleurs je ne le veux pas vraiment. Comme beaucoup de collègues, j'ai choisi ce métier par vocation, ce truc dans les tripes qui fait que malgré tout ce qui se passe en ce moment, si j'avais su, je reprendrais le même chemin. Ce qui me fait tenir ? Les élèves. A vous lire, nous sommes nombreux dans ce cas !
C'est bizarre Elyas car d'habitude je suis catégorisée "pessimiste", là mais j'ai trouvé "pire" que moi
Tu n'es quand même pas formateur par hasard, c'est bien que quelques part tu crois que les choses peuvent s'améliorer.
Moi aussi j'y crois, pas dans le même sens que toi à propos de la réforme, certes, je voudrais juste que les formateurs et les IPR soient conscients que ceux qui s'investissent le plus contre cette réforme sont bien souvent ceux qui s'investissent le plus dans leur métier, et que ce sont les centaines de petits piliers qui font tenir l'EN. Pas pour l'argent (comme le reconnait notre chère ministre), pas par amour des vacances (même si elles sont souvent bienvenues), pas pour la reconnaissance de la hiérarchie (même si son absence est vécue à juste titre comme cruelle)... Mais une par volonté puissante que j'appelle la vocation.
Edit : j'ai changé "formatrice" en "formateur", au temps pour moi
Ces discussions parfois interminables et enflammées, notamment ici sur Néo, me font un bien fou. Parce qu'être détachée, j'ai beau essayer, je n'y arrive pas... D'ailleurs je ne le veux pas vraiment. Comme beaucoup de collègues, j'ai choisi ce métier par vocation, ce truc dans les tripes qui fait que malgré tout ce qui se passe en ce moment, si j'avais su, je reprendrais le même chemin. Ce qui me fait tenir ? Les élèves. A vous lire, nous sommes nombreux dans ce cas !
C'est bizarre Elyas car d'habitude je suis catégorisée "pessimiste", là mais j'ai trouvé "pire" que moi
Tu n'es quand même pas formateur par hasard, c'est bien que quelques part tu crois que les choses peuvent s'améliorer.
Moi aussi j'y crois, pas dans le même sens que toi à propos de la réforme, certes, je voudrais juste que les formateurs et les IPR soient conscients que ceux qui s'investissent le plus contre cette réforme sont bien souvent ceux qui s'investissent le plus dans leur métier, et que ce sont les centaines de petits piliers qui font tenir l'EN. Pas pour l'argent (comme le reconnait notre chère ministre), pas par amour des vacances (même si elles sont souvent bienvenues), pas pour la reconnaissance de la hiérarchie (même si son absence est vécue à juste titre comme cruelle)... Mais une par volonté puissante que j'appelle la vocation.
Edit : j'ai changé "formatrice" en "formateur", au temps pour moi
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