- StefancienprofNiveau 2
Sophie38 a écrit:C'est quoi les 8 champs de compétences puisque dans le nouveau socle il n'y en a que 5 (et plus 7 comme aujourd'hui) ? Ce chiffre 8 me perd !!!
Il y a effectivement 5 domaines qui constituent le socle commun de compétences, mais le premier domaine, les différents langages, est divisé en 4 champs qui doivent être maîtrisés par les élèves :
• Langue française à l'oral et à l'écrit (du domaine 1)
• Langages mathématiques, scientifiques et informatiques (du domaine 1)
• Représentations du monde et activité humaine (domaine 5)
• Langues étrangères et régionales (domaine 1)
• Systèmes naturels et systèmes techniques (domaine 4)
• Langages des arts et du corps (du domaine 1)
• Formation de la personne et du citoyen (domaine 3)
• Méthodes et outils pour apprendre (domaine 2)
Ce qui fait donc bien 8 champs à évaluer en fin de cycle... en attestant d'un niveau de maîtrise.
Dans la pratique avouons-le cela va être assez simple de valider... on est loin des presque 200 items composant le LPC actuel.
Du coup le travail des compétences, se fait par discipline et c'est là que chacun fera sa tambouille
- ZeSandmanFidèle du forum
Aranel53 a écrit:C'est exactement ça, c'est une tambouille perso.
Et la vraie question c'est le but poursuivi.
Pour quelle raison s'embêter à affiner notre évaluation des savoirs des élèves ?
- Si c'est pour leur "valider" des trucs, ce n'est pas la peine. Personne ne vérifiait jamais si quelqu'un savait simplifier une fraction compliquée ou donner précisément la nature et la fonction de tel mot dans telle phrase... et ça ne posait de problème à personne. (et en plus ce n'est parce qu'on y arrive à tel moment qu'on y arrivera ensuite...) autant tout valider à tout le monde et zou ! les élèves ayant du potentiel, ça se défend.
- Si c'est pour avoir une meilleure vision personnelle des élèves (c'est mon cas pour l'instant) c'est utile en rencontres parents profs, ou pour rédiger les appréciations car on a de la matière pour prodiguer nos conseils si utiles sur les bulletins ... c'est utile, mais pas des masses...
- Si c'est pour que l'élève ait une meilleure idée de ses réussites et de ses échecs, c'est carrément discutable... C'est discutable car si on laisse aux élèves le soin de travailler plus efficacement pour combler eux-mêmes leurs lacunes et re-faire les exercices ou les tâches difficiles pour eux, c'est accepter d'aggraver en moyenne les inégalités entre les élèves. Car un système complexe comme ça va être plus efficace auprès des élèves déjà à l'aise et être de moins en moins efficace pour les élèves les plus en difficulté (un gamin qui a 80% des thèmes en rouge "à revoir" est découragé direct, exactement comme avec son 5/20 "classique" ).
- Si c'est pour mieux organiser son enseignement afin de faire de la "pédagogie différenciée", de la "remédiation ciblée", et autres systèmes très efficaces mais du tout en adéquation avec les heures qui nous sont dévolues, c'est beau, c'est bien, mais c'est pas pour moi non plus car je n'ai pas décidé de tripler mon temps de travail juste pour me sentir plus efficace...
Voilà où j'en suis.
Oui, c'est intéressant d'affiner la notation. Non, les "compétences" ne sont pas opposées aux connaissances, puisque la première compétence est et doit être "apprendre son cours" ou "connaitre ses leçons". Oui, la notation sur 20 classique a plein de défaut. Non c'est pas "débile" ou "inutile" de réfléchir à un changement de l'évaluation.
Mais la question doit-être "Pour quoi faire ?" et "Comment faire mieux, sans trop de travail bénévole qu'on risque de regretter ?"
Quant à la question des progrès des élèves, c'est la première année qu'ils savent tout ça avec moi, les autres années il n'y a que moi qui avait les détails, les élèves ne savaient rien et n'avaient que leurs notes. Maintenant ils ont trois ou quatre notes par interro suivant les domaines travaillés dans l'interro, et ils doivent reporter leurs "notes de couleur" dans une fiche annuelle pour en voir rapidement les évolutions.
Pas encore de recul sur les progressions de résultats, mais j'ai des effets assez intéressants pour quelques élèves sur la motivation d'avoir des bonnes notes sur certains domaines, même si la note totale est basse. ("tu as vu j'ai eu TB en "connaître" quand même ! )
Merci de ton partage, je me retrouve beaucoup dans ton parcours.
J'utilise SACoche depuis six ans mais je continue en parallèle à mettre des notes chiffrées sur 20, ce qui m'empêche d'avoir du recul.
Au début je n'évaluais que les connaissances/compétences du programme de maths relevant du socle commun (nos programmes étaient clairs à ce sujet) et comme toi je ne faisais que peu de retours aux élèves (étant le seul à utiliser SACoche j'en suis l'admin par défaut je ne voulais ni gérer des comptes élèves encore moins parents).
SACoche comme tu l'as dit me permets toutefois de repérer les parties de mon enseignement qui ont eu le plus de mal à passer et de tenter d'y remédier (attention je n'ai pas dit que sans il n'était pas possible de faire la même chose).
Depuis deux ans je parle beaucoup de leurs acquisitions aux élèves et je leur donne un bilan issu du logiciel en fin de trimestre qu'ils collent dans leur cahier.
Je devrais donc me réjouir de cette réforme qui me donne l'occasion d'abandonner la notation chiffrée pour ne faire que du SACoche, mais allez savoir pourquoi je n'y arrive pas (sans doute la faute à Néoprofs, j'y passe trop de temps et je me demande bien pourquoi au final : je déprime un peu plus chaque jour et ma femme commence à bouder... bien entendu je plaisante, ma femme un peu moins toutefois).
Pour rebondir sur la tambouille : faire un sujet de contrôle et en définir le barème relève au final du même genre de tambouille perso (appelons-la liberté pédagogique) et je rajoute qu'aucune de ces deux tambouilles ne me choque.
A l'IUFM où toutes les formations n'étaient pas moisies, nous avions fait une expérience intéressante.
On nous distribuait à chacun un sujet de contrôle donné en 6ème.
Le premier travail consistait à faire soi-même un barème puis de se mettre en groupe de cinq pour se mettre d'accord sur un barème commun.
On nous donnait ensuite des photocopies de copies d'élèves que chacun devait corriger en suivant le barème de son groupe.
Le résultat était sans appel : une même copie pouvait passer de 8 à 12 au sein d'un même groupe, voire pire d'un groupe à l'autre.
Apparemment ce genre d'expérience avait été mené de manière plus approfondie.
La correction d'une même copie dépendait du correcteur, mais avec le même correcteur du jour où il corrige, de l'ordre des copies, de la précision du barème (des barème plus précis style 0,25 pts entraînaient des écarts-type encore plus grands !).
Cette étude arrivait à la conclusion qu'il fallait entre 30 et 35 corrections successives en maths pour arriver à stabiliser la moyenne de ces corrections, plus de 40 en philosophie par exemple.
Bref je te rejoins Aranel53 sur la valeur d'une évaluation sur 20 : au-dessus de 15 = méthodes de travail efficaces et en dessous de 5 = non efficaces, mais entre les deux peu significative.
Je suis conscient que l'évaluation par compétences est loin d'être parfaite elle aussi, mais elle a selon moi un impact moins négatif sur les élèves.
Le problème de l'évaluation sur 20 est qu'elle utilise des nombres et dans l'inconscient collectif nombre = mesure précise, ce qui de toute façon est en fait un contresens car aucune mesure n'est parfaitement précise.
Du coup un élève qui se ramasse trois 8/20 d'affilée va se forger une image de ses capacités peu positive (genre je ne suis pas fait pour les maths, avec en prime la maman derrière va dans ce sens en disant "c'est normal les maths et moi ça a toujours fait deux il tient ça de moi") et inconsciemment se fermer à la possibilité d'apprendre ou de progresser.
En ce sens l'évaluation par compétences est un peu plus bienveillante (argl champs lexical d'un pro-ref !! en plus je ne retrouve plus le smiley qui creuse un trou pour s'y cacher !) : elle permet de voir l'évolution naturelle de l'acquisition de tout savoir pour chaque compétence (j'essaye je me plante et j'y arrive de mieux en mieux)
_________________
Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- pailleauquebecFidèle du forum
Les compétences sont trop nombreuses et floues pour que les élèves (et les parents) aient une rétroaction claire de leurs réussites/échecs.
Or cette rétroaction est essentielle pour que le travail soit encouragé.
Quand j'ai utilisé les compétences, pendant plusieurs années, nous avions tendance, nous les professeurs, à valider trop facilement les items (sur noter).
Les élèves et les parents n'avaient plus une conscience aussi claire des efforts à accomplir à cause de grilles simplement trop complexes à appréhender.
Tout le monde n'a pas 5 minutes à perdre pour décoder une grille de compétences d'un DS, alors que 12/20 ça parle tout de suite à tout le monde.
Pour moi les compétences font glisser les élèves dans le monde des rêves, celui des ignorants heureux.
Cela serait sans conséquences si dans la vie le retour sur terre était inévitable à un moment ou un autre.
Par exemple les passages des classes sans notes (6e) aux classes avec notes (5e) étaient mémorables (élèves auxquels on n'avait pas dit clairement la vérité et qui avaient perdu tout sens de l'exigence).
Or cette rétroaction est essentielle pour que le travail soit encouragé.
Quand j'ai utilisé les compétences, pendant plusieurs années, nous avions tendance, nous les professeurs, à valider trop facilement les items (sur noter).
Les élèves et les parents n'avaient plus une conscience aussi claire des efforts à accomplir à cause de grilles simplement trop complexes à appréhender.
Tout le monde n'a pas 5 minutes à perdre pour décoder une grille de compétences d'un DS, alors que 12/20 ça parle tout de suite à tout le monde.
Pour moi les compétences font glisser les élèves dans le monde des rêves, celui des ignorants heureux.
Cela serait sans conséquences si dans la vie le retour sur terre était inévitable à un moment ou un autre.
Par exemple les passages des classes sans notes (6e) aux classes avec notes (5e) étaient mémorables (élèves auxquels on n'avait pas dit clairement la vérité et qui avaient perdu tout sens de l'exigence).
- Al9Niveau 10
Je suis comme certains d'entre vous, j'ai la note que je n'ai pas du tout envie d'abandonner et une grille avec des attendus sur l'ensemble de l'année classés par difficulté.
Cela me sert plutôt de communication plus précise avec les élèves : j'avais demandé de réviser telles choses et ben tu les as montré ou pas.
Cela me permet de dire à l'élève ce qui a été correctement travaillé ou pas.
Cela me sert plutôt de communication plus précise avec les élèves : j'avais demandé de réviser telles choses et ben tu les as montré ou pas.
Cela me permet de dire à l'élève ce qui a été correctement travaillé ou pas.
- ZeSandmanFidèle du forum
pailleauquebec a écrit:
Pour moi les compétences font glisser les élèves dans le monde des rêves, celui des ignorants heureux.
Cela serait sans conséquences si dans la vie le retour sur terre était inévitable à un moment ou un autre.
Par exemple les passages des classes sans notes (6e) aux classes avec notes (5e) étaient mémorables (élèves auxquels on n'avait pas dit clairement la vérité et qui avaient perdu tout sens de l'exigence).
Quand j'ai utilisé les compétences, pendant plusieurs années, nous avions tendance, nous les professeurs, à valider trop facilement les items (sur noter).
Rien ne prouve que l'on ne sous-note ou on ne surnote pas avec les nombres sur 20 selon mon expérience.
Quand je compare par exemple le pourcentage d'acquisition sur un trimestre à la moyenne sur 20 puisque je pratique les deux évaluations en même temps, honnêtement cela revient peu ou prou au même.
Quand je récupère les élèves d'un collègue l'année scolaire suivante et qu'ils ne comprennent pas pourquoi ils n'ont plus 18 je pense que le problème n'est pas lié aux compétences seules.
La différence est que l'élève peut se situer plus précisément sur ce qu'il sait faire ou pas.
pailleauquebec a écrit:Les élèves et les parents n'avaient plus une conscience aussi claire des efforts à accomplir à cause de grilles simplement trop complexes à appréhender.
Tout le monde n'a pas 5 minutes à perdre pour décoder une grille de compétences d'un DS, alors que 12/20 ça parle tout de suite à tout le monde.
C'est vrai que c'est plus parlant si l'on oublie les écueils que j'ai cités : ça parle mais ça chante un peu faux.
La note est un raccourci qui parle peu selon moi ; elle est cependant dans l'air du temps ou tout doit aller vite, les informations doivent être concises quittes à en devenir caricaturales ou pour le moins réductrices. (ex : 71% des élèves s'ennuient au collège...)
Je trouve que les cinq minutes ne sont pas "à perdre" en général, en particulier dans le cadre des apprentissages.
Prendre le temps d'analyser est souvent profitable (nombre de profs en colère et nombre de voix manquantes au PS, analyse des erreurs commises après une rencontre sportive etc...) et rendent en particulier les apprentissages plus efficaces.
Les compétences, grâce à leurs évaluations successives, permettent de voir la manière de travailler d'un élève (marche normale : on peut se planter puis on valide plusieurs fois de suite. On sait faire la première fois mais pas les deux suivantes : mémorisation à court terme donc remédiations possibles : plus de participation ou accentuer les révisions en fin de contrôle etc...).
Maintenant cette analyse peut être faite sans les compétences j'en conviens.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- CasparProphète
ZeSandman a écrit:pailleauquebec a écrit:
Pour moi les compétences font glisser les élèves dans le monde des rêves, celui des ignorants heureux.
Cela serait sans conséquences si dans la vie le retour sur terre était inévitable à un moment ou un autre.
Par exemple les passages des classes sans notes (6e) aux classes avec notes (5e) étaient mémorables (élèves auxquels on n'avait pas dit clairement la vérité et qui avaient perdu tout sens de l'exigence).
Quand j'ai utilisé les compétences, pendant plusieurs années, nous avions tendance, nous les professeurs, à valider trop facilement les items (sur noter).
Rien ne prouve que l'on ne sous-note ou on ne surnote pas avec les nombres sur 20 selon mon expérience.
Quand je compare par exemple le pourcentage d'acquisition sur un trimestre à la moyenne sur 20 puisque je pratique les deux évaluations en même temps, honnêtement cela revient peu ou prou au même.
Quand je récupère les élèves d'un collègue l'année scolaire suivante et qu'ils ne comprennent pas pourquoi ils n'ont plus 18 je pense que le problème n'est pas lié aux compétences seules.
La différence est que l'élève peut se situer plus précisément sur ce qu'il sait faire ou pas.pailleauquebec a écrit:Les élèves et les parents n'avaient plus une conscience aussi claire des efforts à accomplir à cause de grilles simplement trop complexes à appréhender.
Tout le monde n'a pas 5 minutes à perdre pour décoder une grille de compétences d'un DS, alors que 12/20 ça parle tout de suite à tout le monde.
C'est vrai que c'est plus parlant si l'on oublie les écueils que j'ai cités : ça parle mais ça chante un peu faux.
La note est un raccourci qui parle peu selon moi ; elle est cependant dans l'air du temps ou tout doit aller vite, les informations doivent être concises quittes à en devenir caricaturales ou pour le moins réductrices. (ex : 71% des élèves s'ennuient au collège...)
Je trouve que les cinq minutes ne sont pas "à perdre" en général, en particulier dans le cadre des apprentissages.
Prendre le temps d'analyser est souvent profitable (nombre de profs en colère et nombre de voix manquantes au PS, analyse des erreurs commises après une rencontre sportive etc...) et rendent en particulier les apprentissages plus efficaces.
Les compétences, grâce à leurs évaluations successives, permettent de voir la manière de travailler d'un élève (marche normale : on peut se planter puis on valide plusieurs fois de suite. On sait faire la première fois mais pas les deux suivantes : mémorisation à court terme donc remédiations possibles : plus de participation ou accentuer les révisions en fin de contrôle etc...).
Maintenant cette analyse peut être faite sans les compétences j'en conviens.
Tu trouves que la note est dans l'air du temps? Pour moi ce sont surtout les compétences qui sont dans l'air du temps depuis disons une dizaine d'années. Le problème pour moi (entre autres) c'est la double évaluation qu'on nous demande: des notes chiffrées ET des évaluations par compétences, donc un travail doublé.
- Aranel53Niveau 10
C'est ce que je dis sur le travail en plus qui ne doit pas être excessif. Moi utiliser mon logiciel me permet d'aller plus vite qu'avant en ayant à la fois les notes et mes "domaines de travail". ((non, vraiment, "compétences" je ne supporte pas))Caspar Goodwood a écrit: Le problème pour moi (entre autres) c'est la double évaluation qu'on nous demande: des notes chiffrées ET des évaluations par compétences, donc un travail doublé.
Quand je corrige une évaluation, je coche rapidement un niveau pour chaque domaine de chaque question (ce qui est une note sur 5 en fait, il ne faut pas se leurrer... on évalue, on ne valide pas), puis le logiciel me calcule la note pour toute l'interro, je l'écris en haut et il me fait la moyenne de chaque grand domaine et j'écris le résultat dans un cartouche en haut de l'interro. Je ne recompte plus mes points, et j'essaie de ne pas utiliser le niveau intermédiaire pour me forcer à savoir si en gros la réponse est satisfaisante ou si elle est insuffisante. (je n'ai pas de acquis/non acquis, j'ai "à revoir !" "insuffisant", "moyen", "bien", "tres bien !" c'est plus honnête, je trouve)
Si je devais devenir à compter mes points j'aurais plus de travail de correction. Donc évaluer ainsi ne fait pas travailler plus au quotidien, par contre, c'est vrai que ça fait travailler un gros morceau en amont (genre facilement trois-quatre jours de vacances complets... ) pour définir sa grille de domaines et de sous-domaines en fonction de ce qu'on veut et ensuite ça roule. (mais avoir 4-5 domaines peut être suffisant. Moi j'ai 5 grands domaines, une dizaine de sous-domaines pour séparer les différents chapitres , puis j'en ai plein d'autres plus fins, mais c'est pas forcément utile. Moi je m'en sers pour donner les attendus des interros.)
Il faut vraiment sortir ça de la tête des gens : l'évaluation par compétence EST UNE NOTATION CHIFFRÉE ! C'est pas qu'il n'y a plus de notes, c'est qu'il y a davantage de notes, mais ce sont des notes qui ne se compensent pas car elles ne parlent pas de la même chose, c'est tout. On distingue les notes de chaque matière, pour quoi serait-il inutile de distinguer les différents domaines différents au sein de chaque matière ?
(j'ai pas dit que c'était facile, ni que c'était faisable pour toutes les matières...)
Pour rien au monde je n'arrêterais la notation chiffrée sur 20, il faut bien que les parents puissent de référer à quelque chose et comme culturellement on ne pratique pas bien les pourcentages de réussite... j'affiche du coup des "pourvingtages" de réussite qui se trouvent être des notes sur 20 en fait...
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- Aranel53Niveau 10
C'est exactement ce que je trouve le plus utile : voir si l'élève y arrive de mieux en mieux. Moi je n'ai jamais pu le savoir avant, les résultats des élèves étaient noyés dans leurs notes et je n'avais aucune idée de ce qu'avait répondu Machin à la même question posée deux semaines avant...ZeSandman a écrit: l'évaluation par compétences [...] permet de voir l'évolution naturelle de l'acquisition de tout savoir pour chaque compétence (j'essaye je me plante et j'y arrive de mieux en mieux)
Maintenant je le sais.
Et du coup j'ai annoncé aux élèves que leur note à une question particulière n'était calculée que sur les trois dernières réponse au même thème. Donc si je demande par exemple en 5e le nom des différents changements d'état de la matière, et que l'élève n'a pas appris son cours les deux premières fois, il a zéro, mais si ensuite il les a appris et que les trois fois suivantes il ne se plante plus, et bien il aura quand même tous les points à cette question là en fin de trimestre sans que ses deux premiers échecs ne le pénalisent définitivement comme avec une moyenne classique.
Et je crois que c'est ça qui a le plus motivé certains élèves.
(le problème étant que j'ai le temps d'évaluer en gros la moitié du programme une seule fois, un quart deux fois, quelques petits bouts plusieurs fois et un gros bout restant, jamais de fois ! )
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- frdmNiveau 10
Apparemment, la notation est un sujet qui t'intéresse et tu trouves ton compte () à y introduire ce que tu penses être des perfectionnements. Mais as-tu déjà eu l'occasion de vérifier si au delà du plaisir intellectuel que te procure l'élaboration et l'application de tes méthodes sophistiquées, tes élèves en tirent un vrai bénéfice ? Sont-ils en moyenne meilleurs en fin d'année qu'ils ne l'étaient avant que tu adoptes les "compétences" ? Ont-ils plus de connaissances, résolvent-ils mieux les problèmes, sont-ils plus curieux vis-à-vis des sciences physiques, etc. ?
Pour ma part, ce sujet ne m'intéresse absolument pas, c'est pour moi un non-sujet. Je porte plutôt mes efforts sur la structure et le contenu de mes cours et des très nombreuses séances de TD que je fais : je m'évertue à dispenser un enseignement qui reste exigeant malgré les réformes successives qui ont, semble-t-il, pour unique objectif de vider ma matière (la physique), de toute sa substance.
Pour ma part, ce sujet ne m'intéresse absolument pas, c'est pour moi un non-sujet. Je porte plutôt mes efforts sur la structure et le contenu de mes cours et des très nombreuses séances de TD que je fais : je m'évertue à dispenser un enseignement qui reste exigeant malgré les réformes successives qui ont, semble-t-il, pour unique objectif de vider ma matière (la physique), de toute sa substance.
- ZeSandmanFidèle du forum
Caspar Goodwood a écrit:Tu trouves que la note est dans l'air du temps? Pour moi ce sont surtout les compétences qui sont dans l'air du temps depuis disons une dizaine d'années. Le problème pour moi (entre autres) c'est la double évaluation qu'on nous demande: des notes chiffrées ET des évaluations par compétences, donc un travail doublé.
Non : l'évaluation par compétences est dans l'air du temps chez les pédagogues qui soufflent aux oreilles des gens qui se succèdent au MEN c'est un fait.
En soi l'évaluation par compétences remonte quand même à plus longtemps.
Quand je dis que la note chiffrée est dans l'air du temps, c'était au sens qu'elle parle directement, ce qui correspond aux besoins de notre société qui est dans l'image forte et l'immédiateté (avec toutes les dérives que l'on connaît, notamment au niveau du comportement des politiques).
Elle est sûrement plus dans l'air du temps que l'évaluation par compétences si l'on en croit les sondages qui montrent l'attachement de beaucoup de collègues et encore plus des parents à la note sur 20.
Aranel53 a écrit:l'évaluation par compétence EST UNE NOTATION CHIFFRÉE !
Bien évidemment, et en fait on parle de deux moyens d'évaluer qui ont chacun leurs qualités et leur défaut.
Les effets bienveillants de l'évaluation par compétences peuvent être reproduits avec l'évaluation classique, notamment en mettant des commentaires détaillés sur chaque copie concernant les acquis et les points à revoir.
Aranel53 a écrit:l'élève n'a pas appris son cours les deux premières fois, il a zéro, mais si ensuite il les a appris et que les trois fois suivantes il ne se plante plus, et bien il aura quand même tous les points à cette question là en fin de trimestre sans que ses deux premiers échecs ne le pénalisent définitivement comme avec une moyenne classique.
C'est un des points que j'apprécie particulièrement, et si le bouzin appelé réforme passe cela sera ma seule consolation, car c'est un effet que je n'ai pas actuellement puisque je pratique en parallèle les deux évaluations.
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- ZeSandmanFidèle du forum
frdm a écrit:Apparemment, la notation est un sujet qui t'intéresse et tu trouves ton compte () à y introduire ce que tu penses être des perfectionnements. Mais as-tu déjà eu l'occasion de vérifier si au delà du plaisir intellectuel que te procure l'élaboration et l'application de tes méthodes sophistiquées, tes élèves en tirent un vrai bénéfice ? Sont-ils en moyenne meilleurs en fin d'année qu'ils ne l'étaient avant que tu adoptes les "compétences" ? Ont-ils plus de connaissances, résolvent-ils mieux les problèmes, sont-ils plus curieux vis-à-vis des sciences physiques, etc. ?
Pour ma part, ce sujet ne m'intéresse absolument pas, c'est pour moi un non-sujet. Je porte plutôt mes efforts sur la structure et le contenu de mes cours et des très nombreuses séances de TD que je fais : je m'évertue à dispenser un enseignement qui reste exigeant malgré les réformes successives qui ont, semble-t-il, pour unique objectif de vider ma matière (la physique), de toute sa substance.
On peut inventer sûrement plusieurs manières d'évaluer ; l'évaluation n'a de sens que si elle est formative et permet justement d'orienter ponctuellement le contenu d'un cours, et je ne crois pas qu'il s'agisse ici de valider un modèle d'évaluation et d'invalider l'autre.
Chaque modèle est critiquable et a ses limites, la note sur 20 comme l'utilisation de SACoche et des compétences, et rien n'empêche qu'ils cohabitent.
Je me suis énervé intérieurement, en formation au bouzin, sur un collègue formateur et sa prétention affichée quand il évoque le fait qu'il évalue par compétences et le jette presque à la face des autres.
Ils sont nombreux ainsi qui me semblent faire pour faire (parce que ça les aide à bien se faire voir) et qui donnent l'impression de mépriser ceux qui choisissent de rester au système classique en pensant les ringardiser.
C'est stupide et je doute qu'ils aient vraiment étudié la question. Ils sont souvent des "metteurs de petite croix dans des cases" et leur suffisance ne conduit qu'à la méfiance et empêche toute discussion en la ramenant à une sorte de compétition.
J'ai l'impression que ce n'est pas du tout le cas d'Aranel53 et ce n'est pas non plus mon point de vue.
Il ne s'agit donc pas de se demander si nos élèves sont meilleurs qu'avant ou de sous-entendre que l'énergie que c'est supposé nous prendre se fait au détriment de la qualité des contenus de nos cours.
Comme tu l'as dit justement il s'agit d'y trouver son compte, et je ne me retrouvais plus dans la notation sur 20 pour les raisons expliquées avant.
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- ParaffinNiveau 9
Anaxagore a écrit:Mais pourquoi franchouillarde? C'est répandu l'évaluationnite.
Bon, disons franchouillarde parce que la France n'est pas le centre du monde et je ne crois pas que ce soit le pays où le système scolaire soit le meilleur. Lorsque j'étais d'age à aller à l'école, je suis allée à l'école au Brésil (système brésilien puis français) aux Etats-Unis en Angleterre et en France.
Il n'y avait que dans le système français que l'on prenait la peine de faire stresser les élèves en les évaluant tout le temps. A mon époque, en primaire, tu avais des évaluations (compositions) tous les mois avec classement des élèves, du premier au dernier!!!!
Bref, je suis sure que notre système continue à être un peu plus sadique que ceux des autres pays.
Autre chose, dans les stages IUFM, j'avais remarqué que toute idée un peu sympa pour les élèves devait se terminer par une évaluation, histoire de calmer les élèves, sans doute et ça, ça me semble plutôt obsessionnel et inutile.
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If you want to go nowhere, you're sure to get there.
- Aranel53Niveau 10
Je n'y connais pas grand chose mais au contraire, il me semblait qu'aux états-unis les enfants passent de très nombreux tests QCM normalisés, je me trompe ?
Pour avoir essayé pas mal de choses, les élèves que j'ai eu ne bossent vraiment en général que pour "quelque chose en échange", ça peut être la promesse de regarder une vidéo si on a fini, d'avoir une bonne note, un point vert ou n'importe quoi mais j'ai l'impression que leur circuit de récompense ne leur permet pas d'être suffisamment satisfaits tout seuls de leur réussite.
Donc évaluer les valorise et leur montre qu'ils n'ont pas bossé "pour rien".
Pour mes manipulations en ZEP parisienne en collège, je n'ai jamais eu de soucis car ils savaient qu'ils étaient toujours notés (et qu'ils avaient la moyenne s'ils faisaient juste ce que je disais, par contre ils perdaient tous leurs points en cas de non respect des consignes...)
C'est peut-être de l'évaluationnite mais pour tenir des gamins (et surtout quand on est TZR, ce que j'ai fait pendant huit ans) c'est à peu près le seul truc qu'on a.
Même en lycée, j'ai pu récupérer des groupes d'enseignement d'exploration qui foutaient le bronx en en glandant pas une en leur appliquant comme à mes collégiens ma note de participation/travail en classe. Ils ont rétorqué goguenards qu'ils devaient pas être notés et je leur ai répondu que pas du tout, que la note ne comptait pas dans la moyenne générale mais que je mettrai l'appréciation en fonction de cette note. Et en une seule séance ils se sont mis au boulot...
Pour avoir essayé pas mal de choses, les élèves que j'ai eu ne bossent vraiment en général que pour "quelque chose en échange", ça peut être la promesse de regarder une vidéo si on a fini, d'avoir une bonne note, un point vert ou n'importe quoi mais j'ai l'impression que leur circuit de récompense ne leur permet pas d'être suffisamment satisfaits tout seuls de leur réussite.
Donc évaluer les valorise et leur montre qu'ils n'ont pas bossé "pour rien".
Pour mes manipulations en ZEP parisienne en collège, je n'ai jamais eu de soucis car ils savaient qu'ils étaient toujours notés (et qu'ils avaient la moyenne s'ils faisaient juste ce que je disais, par contre ils perdaient tous leurs points en cas de non respect des consignes...)
C'est peut-être de l'évaluationnite mais pour tenir des gamins (et surtout quand on est TZR, ce que j'ai fait pendant huit ans) c'est à peu près le seul truc qu'on a.
Même en lycée, j'ai pu récupérer des groupes d'enseignement d'exploration qui foutaient le bronx en en glandant pas une en leur appliquant comme à mes collégiens ma note de participation/travail en classe. Ils ont rétorqué goguenards qu'ils devaient pas être notés et je leur ai répondu que pas du tout, que la note ne comptait pas dans la moyenne générale mais que je mettrai l'appréciation en fonction de cette note. Et en une seule séance ils se sont mis au boulot...
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Guillaume De La Perrière, 1553.
- Sophie38Fidèle du forum
Stefancienprof a écrit:Sophie38 a écrit:C'est quoi les 8 champs de compétences puisque dans le nouveau socle il n'y en a que 5 (et plus 7 comme aujourd'hui) ? Ce chiffre 8 me perd !!!
Il y a effectivement 5 domaines qui constituent le socle commun de compétences, mais le premier domaine, les différents langages, est divisé en 4 champs qui doivent être maîtrisés par les élèves :
• Langue française à l'oral et à l'écrit (du domaine 1)
• Langages mathématiques, scientifiques et informatiques (du domaine 1)
• Représentations du monde et activité humaine (domaine 5)
• Langues étrangères et régionales (domaine 1)
• Systèmes naturels et systèmes techniques (domaine 4)
• Langages des arts et du corps (du domaine 1)
• Formation de la personne et du citoyen (domaine 3)
• Méthodes et outils pour apprendre (domaine 2)
Ce qui fait donc bien 8 champs à évaluer en fin de cycle... en attestant d'un niveau de maîtrise.
Dans la pratique avouons-le cela va être assez simple de valider... on est loin des presque 200 items composant le LPC actuel.
Du coup le travail des compétences, se fait par discipline et c'est là que chacun fera sa tambouille
Tu as le texte de loi de référence pour cela s'il te plait ? car j'en aurais besoin.
- AnaxagoreGuide spirituel
Paraffin a écrit:Anaxagore a écrit:Mais pourquoi franchouillarde? C'est répandu l'évaluationnite.
Bon, disons franchouillarde parce que la France n'est pas le centre du monde et je ne crois pas que ce soit le pays où le système scolaire soit le meilleur. Lorsque j'étais d'age à aller à l'école, je suis allée à l'école au Brésil (système brésilien puis français) aux Etats-Unis en Angleterre et en France.
Il n'y avait que dans le système français que l'on prenait la peine de faire stresser les élèves en les évaluant tout le temps. A mon époque, en primaire, tu avais des évaluations (compositions) tous les mois avec classement des élèves, du premier au dernier!!!!
Bref, je suis sure que notre système continue à être un peu plus sadique que ceux des autres pays.
Autre chose, dans les stages IUFM, j'avais remarqué que toute idée un peu sympa pour les élèves devait se terminer par une évaluation, histoire de calmer les élèves, sans doute et ça, ça me semble plutôt obsessionnel et inutile.
Bah, une bonne composition trimestrielle quoi.
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- vyneilNiveau 5
Tellement d'accord avec toi... Beaucoup d'élèves ne travaillent pas "parce qu'ils adorent ça" comme on l'entend parfois sur ce forum, mais parce qu'ils se rendent compte qu'ils sont les premiers bénéficiaires de leur travail, que ce soit fait tout seul, en groupe, en classe entière ou au milieu d'un champ. Un peu de pragmatisme ça fait du bien alors pour ton témoignage: merci.Aranel53 a écrit:Je n'y connais pas grand chose mais au contraire, il me semblait qu'aux états-unis les enfants passent de très nombreux tests QCM normalisés, je me trompe ?
Pour avoir essayé pas mal de choses, les élèves que j'ai eu ne bossent vraiment en général que pour "quelque chose en échange", ça peut être la promesse de regarder une vidéo si on a fini, d'avoir une bonne note, un point vert ou n'importe quoi mais j'ai l'impression que leur circuit de récompense ne leur permet pas d'être suffisamment satisfaits tout seuls de leur réussite.
Donc évaluer les valorise et leur montre qu'ils n'ont pas bossé "pour rien".
Pour mes manipulations en ZEP parisienne en collège, je n'ai jamais eu de soucis car ils savaient qu'ils étaient toujours notés (et qu'ils avaient la moyenne s'ils faisaient juste ce que je disais, par contre ils perdaient tous leurs points en cas de non respect des consignes...)
C'est peut-être de l'évaluationnite mais pour tenir des gamins (et surtout quand on est TZR, ce que j'ai fait pendant huit ans) c'est à peu près le seul truc qu'on a.
Même en lycée, j'ai pu récupérer des groupes d'enseignement d'exploration qui foutaient le bronx en en glandant pas une en leur appliquant comme à mes collégiens ma note de participation/travail en classe. Ils ont rétorqué goguenards qu'ils devaient pas être notés et je leur ai répondu que pas du tout, que la note ne comptait pas dans la moyenne générale mais que je mettrai l'appréciation en fonction de cette note. Et en une seule séance ils se sont mis au boulot...
Alors oui, d'autres élèves travaillent "parce qu'ils adorent ça" et se moquent d'avoir "quelque chose en échange". Mais il n'y a pas de vérité absolue dans notre métier, n'est-ce pas ?
Ah si, j'oubliais: il y a celles martelées par la DGESCO, évidemment.
- ParaffinNiveau 9
[quote="vyneil"]
Ça doit dépendre des Etats, quand j'étais élève d'une high-school d'une banlieu (assez chic) j'ai eu des rares QCM auxquels j'ai brillé parce que je m'étais préparée comme pour un vrai contrôle. J'ai l'impression que les autres élèves s'en tapaient et répondaient au pif - ce n'était pas mon cas. J'ai surtout le souvenir de QCM en histoire.
Plus surprenant encore, ma nièce a passé quelques années aux Etats-Unis et elle a eu droit à des QCM en latin.
Je sais que nos élèves travaillent pour la note, mais c'est une déformation acquise peu à peu. Aujourd'hui, j'ai entendu une élève de 2nd ronchonner que j'étais en train de descendre sa moyenne, comme si j'étais coupable de conspiration à son égard... C'est quoi cette notion d'une moyenne qui appartient à l'élève et à laquelle on le prof ne doit pas toucher?
Bref, je joue le jeu du système, pour lui faire plaisir, mais je pense que les appréciations sont beaucoup plus importantes que les moyennes. Un élève qui travaille mais n'est pas doué me semble beaucoup plus méritant qu'un élève doué qui ne fait pas grand chose. Par contre, je suis ébahie de voir les professeurs de certaines matières analyser les moyennes qui ont augmenté ou baissé d'un dixième de point. Ça me semble totalement bizarre d'accorder une telle importance aux notes.
Aranel53 a écrit:Je n'y connais pas grand chose mais au contraire, il me semblait qu'aux états-unis les enfants passent de très nombreux tests QCM normalisés, je me trompe ?
Ça doit dépendre des Etats, quand j'étais élève d'une high-school d'une banlieu (assez chic) j'ai eu des rares QCM auxquels j'ai brillé parce que je m'étais préparée comme pour un vrai contrôle. J'ai l'impression que les autres élèves s'en tapaient et répondaient au pif - ce n'était pas mon cas. J'ai surtout le souvenir de QCM en histoire.
Plus surprenant encore, ma nièce a passé quelques années aux Etats-Unis et elle a eu droit à des QCM en latin.
Je sais que nos élèves travaillent pour la note, mais c'est une déformation acquise peu à peu. Aujourd'hui, j'ai entendu une élève de 2nd ronchonner que j'étais en train de descendre sa moyenne, comme si j'étais coupable de conspiration à son égard... C'est quoi cette notion d'une moyenne qui appartient à l'élève et à laquelle on le prof ne doit pas toucher?
Bref, je joue le jeu du système, pour lui faire plaisir, mais je pense que les appréciations sont beaucoup plus importantes que les moyennes. Un élève qui travaille mais n'est pas doué me semble beaucoup plus méritant qu'un élève doué qui ne fait pas grand chose. Par contre, je suis ébahie de voir les professeurs de certaines matières analyser les moyennes qui ont augmenté ou baissé d'un dixième de point. Ça me semble totalement bizarre d'accorder une telle importance aux notes.
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If you want to go nowhere, you're sure to get there.
- Aranel53Niveau 10
Le coup du "il a baissé par rapport au trimestre précédent" c'est hallucinant... ça me fait bondir à chaque fois. Dès qu'on a un minimum réfléchi à la notion de mesure, de dispersion des résultats, d'incertitudes on ne peut plus tolérer que des avis se décident sur des variations de quelques dixièmes qui ne sont pas du tout représentatives (surtout quand on ne compare avec rien d'autre...)
Depuis l'an dernier on n'affiche plus la moyenne générale pendant les conseils de classe et je trouve que c'est bien plus pertinent. On regarde du coup surtout les appréciations.
Les élèves ne voudraient que leur moyenne générale si on les laissait faire.
Depuis l'an dernier on n'affiche plus la moyenne générale pendant les conseils de classe et je trouve que c'est bien plus pertinent. On regarde du coup surtout les appréciations.
Les élèves ne voudraient que leur moyenne générale si on les laissait faire.
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« Comme le feu de la pierre ne sort, Sans la frapper du fer par violence : Semblablement sans faire grand effort, La Vérité ne sort en évidence. »
Guillaume De La Perrière, 1553.
- ParaffinNiveau 9
Aranel53 a écrit:Le coup du "il a baissé par rapport au trimestre précédent" c'est hallucinant... ça me fait bondir à chaque fois. Dès qu'on a un minimum réfléchi à la notion de mesure, de dispersion des résultats, d'incertitudes on ne peut plus tolérer que des avis se décident sur des variations de quelques dixièmes qui ne sont pas du tout représentatives (surtout quand on ne compare avec rien d'autre...)
Depuis l'an dernier on n'affiche plus la moyenne générale pendant les conseils de classe et je trouve que c'est bien plus pertinent. On regarde du coup surtout les appréciations.
Les élèves ne voudraient que leur moyenne générale si on les laissait faire.
Et voilà un établissement qui fait preuve de bon sens.... Sans compter que dans les notes, il y a souvent des points obtenus par tricherie!
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- ben2510Expert spécialisé
Anaxagore a écrit:Paraffin a écrit:Anaxagore a écrit:Mais pourquoi franchouillarde? C'est répandu l'évaluationnite.
Bon, disons franchouillarde parce que la France n'est pas le centre du monde et je ne crois pas que ce soit le pays où le système scolaire soit le meilleur. Lorsque j'étais d'age à aller à l'école, je suis allée à l'école au Brésil (système brésilien puis français) aux Etats-Unis en Angleterre et en France.
Il n'y avait que dans le système français que l'on prenait la peine de faire stresser les élèves en les évaluant tout le temps. A mon époque, en primaire, tu avais des évaluations (compositions) tous les mois avec classement des élèves, du premier au dernier!!!!
Bref, je suis sure que notre système continue à être un peu plus sadique que ceux des autres pays.
Autre chose, dans les stages IUFM, j'avais remarqué que toute idée un peu sympa pour les élèves devait se terminer par une évaluation, histoire de calmer les élèves, sans doute et ça, ça me semble plutôt obsessionnel et inutile.
Bah, une bonne composition trimestrielle quoi.
Adhérez, réadhérez, à l'ADQCMT !
- Spoiler:
- Association pour le développement du QCM trimestriel
- User1542Niveau 10
frdm a écrit:
Pour ma part, ce sujet ne m'intéresse absolument pas, c'est pour moi un non-sujet. Je porte plutôt mes efforts sur la structure et le contenu de mes cours et des très nombreuses séances de TD que je fais : je m'évertue à dispenser un enseignement qui reste exigeant malgré les réformes successives qui ont, semble-t-il, pour unique objectif de vider ma matière (la physique), de toute sa substance.
Je me reconnais totalement dans ces propos.
- Aranel53Niveau 10
Bien sûr que tout le monde porte ses efforts sur la structure et le contenu de ses cours, ce n'est pas incompatible...
Par contre, penser ou sous-entendre qu'évaluer plus finement c'est ne pas être exigeant ou vide notre matière de sa substance, c'est simplement ne pas avoir lu le fil et rester sur des idées-reçues erronées sur de quoi on parle... Je n'ai pas attendu les réformes pour vouloir évaluer plus finement, et je ne me baserai en aucun cas sur les textes actuels pour recréer ma grille de domaine avec les nouveaux programmes...
D'accord "on" a dit et fait n'importe quoi avec ces scrogneugneu de "compétences"... Mais c'est pas la peine de caricaturer dans l'autre sens. D'accord certaines personnes dans les hautes sphères opposent le mot compétence au mot connaissance, mais ce n'est pas vrai et ce n'est pas de ça dont on parle.
Ce que j'ai retenu de mes lectures sur le sujet m'a conforté dans mon idée initiale : une compétence générale N'EXISTE PAS, elle est forcément contextualisée si elle existe et elle s'appuie sur des CONNAISSANCES qui doivent donc être solides et suffisamment habituelles pour que les élèves puissent s'en servir dans une situation nouvelle.
L’exigence des attendus de fin de cours n'a pas grand chose à voir avec la manière d'évaluer...
Messieurs physiciens, ça ne vous choque pas d'additionner des notes qui sont des mesures de choses différentes (donc on pourrait dire des grandeurs différentes) pour faire vos notes ? ça ne vous choque pas d'écrire des notes (parfois au quart de point) sur une copie alors qu'elles sont la somme de plusieurs dizaines de mini-notes, ce qui va à l'encontre de la moindre vision de ce qu'est une incertitude de mesure ? Comme je ne vous apprends rien, admettez que ce procédé de note globale est déjà discutable, non ?
A partir du moment où on nous demande d'évaluer le travail des élèves, on doit réfléchir à l'évaluation. On ne peut pas dire que le système actuel est satisfaisant, c'est vraiment naïf ou malhonnête de penser ça. Alors d'accord on peut dire que ce n'est pas intéressant car vous préférez porter votre travail à améliorer vos cours car l'urgence peut être là pour vous.
Mais merci de ne pas dénigrer ceux qui souhaitent affiner leur évaluation...
Comme je l'ai dit, il faut savoir pour quelle raison on veut affiner son évaluation, si vous ne voyez pas pourquoi, alors ne le faites pas, mais ne venez pas porter un jugement sur ceux qui le font, merci.
Par contre, penser ou sous-entendre qu'évaluer plus finement c'est ne pas être exigeant ou vide notre matière de sa substance, c'est simplement ne pas avoir lu le fil et rester sur des idées-reçues erronées sur de quoi on parle... Je n'ai pas attendu les réformes pour vouloir évaluer plus finement, et je ne me baserai en aucun cas sur les textes actuels pour recréer ma grille de domaine avec les nouveaux programmes...
D'accord "on" a dit et fait n'importe quoi avec ces scrogneugneu de "compétences"... Mais c'est pas la peine de caricaturer dans l'autre sens. D'accord certaines personnes dans les hautes sphères opposent le mot compétence au mot connaissance, mais ce n'est pas vrai et ce n'est pas de ça dont on parle.
Ce que j'ai retenu de mes lectures sur le sujet m'a conforté dans mon idée initiale : une compétence générale N'EXISTE PAS, elle est forcément contextualisée si elle existe et elle s'appuie sur des CONNAISSANCES qui doivent donc être solides et suffisamment habituelles pour que les élèves puissent s'en servir dans une situation nouvelle.
L’exigence des attendus de fin de cours n'a pas grand chose à voir avec la manière d'évaluer...
Messieurs physiciens, ça ne vous choque pas d'additionner des notes qui sont des mesures de choses différentes (donc on pourrait dire des grandeurs différentes) pour faire vos notes ? ça ne vous choque pas d'écrire des notes (parfois au quart de point) sur une copie alors qu'elles sont la somme de plusieurs dizaines de mini-notes, ce qui va à l'encontre de la moindre vision de ce qu'est une incertitude de mesure ? Comme je ne vous apprends rien, admettez que ce procédé de note globale est déjà discutable, non ?
A partir du moment où on nous demande d'évaluer le travail des élèves, on doit réfléchir à l'évaluation. On ne peut pas dire que le système actuel est satisfaisant, c'est vraiment naïf ou malhonnête de penser ça. Alors d'accord on peut dire que ce n'est pas intéressant car vous préférez porter votre travail à améliorer vos cours car l'urgence peut être là pour vous.
Mais merci de ne pas dénigrer ceux qui souhaitent affiner leur évaluation...
Comme je l'ai dit, il faut savoir pour quelle raison on veut affiner son évaluation, si vous ne voyez pas pourquoi, alors ne le faites pas, mais ne venez pas porter un jugement sur ceux qui le font, merci.
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Guillaume De La Perrière, 1553.
- frdmNiveau 10
Aranel53 a écrit:Bien sûr que tout le monde porte ses efforts sur la structure et le contenu de ses cours, ce n'est pas incompatible...
Tout le monde ? Certainement pas ! Ou alors tu vis dans un monde merveilleux que j'aimerais connaître. Tu noteras également que je n'ai ni affirmé ni sous-entendu que les deux sont incompatibles.
Aranel53 a écrit:
Par contre, penser ou sous-entendre qu'évaluer plus finement c'est ne pas être exigeant ou vide notre matière de sa substance, c'est simplement ne pas avoir lu le fil et rester sur des idées-reçues erronées sur de quoi on parle... Je n'ai pas attendu les réformes pour vouloir évaluer plus finement, et je ne me baserai en aucun cas sur les textes actuels pour recréer ma grille de domaine avec les nouveaux programmes...
J'ai seulement exprimé mes doutes sur l'utilité de cette notation très sophistiquée et je t'ai demandé si tu avais quelques résultats tangibles. Si tu y as vu une attaque sournoise, c'est que je me suis mal exprimé et je m'en excuse ici.
Aranel53 a écrit:
D'accord "on" a dit et fait n'importe quoi avec ces scrogneugneu de "compétences"... Mais c'est pas la peine de caricaturer dans l'autre sens. D'accord certaines personnes dans les hautes sphères opposent le mot compétence au mot connaissance, mais ce n'est pas vrai et ce n'est pas de ça dont on parle.
Ce que j'ai retenu de mes lectures sur le sujet m'a conforté dans mon idée initiale : une compétence générale N'EXISTE PAS, elle est forcément contextualisée si elle existe et elle s'appuie sur des CONNAISSANCES qui doivent donc être solides et suffisamment habituelles pour que les élèves puissent s'en servir dans une situation nouvelle.
Il n'est pas question de caricaturer. Le fait est qu'aucun professeur de mon entourage n'a su me dire précisément le sens des "compétences" qu'il évalue.Ils le font parce qu'on leur a demandé de le faire et qu'ils n'ont pas envie de se faire taper sur les doigts par un ipr vétilleux, c'est tout. Toi qui es scientifique, tu sais bien qu'on n'introduit un nouveau concept que par nécessité absolue, comme par exemple la notion de champ en physique, puis celle d'opérateur de champ : la notion s'imposait d'elle-même. Rien de tel ici : de nombreux professeurs enseignent très bien et ont de grands succès avec leurs élèves/étudiants en recourant à la traditionnelle note chiffrée. Donc, soit le notation par compétences n'est pas plus efficace qu'une autre et rien ne sert de s'y intéresser, soit c'est la forme de l'évaluation qui en général n'est pas si importante que cela et ...il n'est pas utile d'y perdre son temps. Voilà ma position qui, tu le vois, n'est pas vraiment idéologique.
Aranel53 a écrit:
L’exigence des attendus de fin de cours n'a pas grand chose à voir avec la manière d'évaluer...
Messieurs physiciens, ça ne vous choque pas d'additionner des notes qui sont des mesures de choses différentes (donc on pourrait dire des grandeurs différentes) pour faire vos notes ? ça ne vous choque pas d'écrire des notes (parfois au quart de point) sur une copie alors qu'elles sont la somme de plusieurs dizaines de mini-notes, ce qui va à l'encontre de la moindre vision de ce qu'est une incertitude de mesure ? Comme je ne vous apprends rien, admettez que ce procédé de note globale est déjà discutable, non ?
Ici, je pense que tu attribues à la notation une rigueur, une scientificité qu'elle ne peut de toutes façons pas avoir! Je sais bien que quelques "chercheurs" ont inventé la docimologie, mais ce n'est pas plus de la science que la chiromancie, l'astrologie, la numérologie, etc.
On mesure simplement un pourcentage de réussite, c'est tout. Bien entendu, c'est le contact régulier avec les élèves/étudiants (apprenants ? :lol: ) qui permet de cerner leurs difficultés particulières, et non une simple note. Un carnet de compétences (quelle horreur que celui de mes fils en collège) ne s'y substitue pas plus qu'une note.
Aranel53 a écrit:
A partir du moment où on nous demande d'évaluer le travail des élèves, on doit réfléchir à l'évaluation. On ne peut pas dire que le système actuel est satisfaisant, c'est vraiment naïf ou malhonnête de penser ça. Alors d'accord on peut dire que ce n'est pas intéressant car vous préférez porter votre travail à améliorer vos cours car l'urgence peut être là pour vous.
Mais merci de ne pas dénigrer ceux qui souhaitent affiner leur évaluation...
A nouveau, ce n'est pas parce que je n'ai pas la foi du charbonnier que je dénigre ton travail. Si le système actuel n'est pas satisfaisant, je ne pense vraiment pas que ce soit à cause du système de notation qui serait archaïque. Après tout, c'est le système de notation qui existait pendant les décennies durant lesquelles l'école française fonctionnait très bien, non ?
L'effort doit, en sciences comme ailleurs, être porté sur une remise à plat : il faut faire moins de choses mais mieux les faire. Ou si tu préfères, traiter les sujets plus en proofondeur et cesser avec ce saupoudrage débilitant. Les élèves de TS, et donc de début de prépa, ne savent plus ce qu'est une équation différentielle, même la notion de dérivée leur échappe ! Leur programme de physique et de maths est une infâme bouillie sans colonne vertébrale. Il est à la vraie science ce que les blocs de foie reconstitués (c'est de saison) sont au vrai foie gras : c'est moche, ça n'a pas de consistance, c'est insipide et pourtant, c'est indigeste. Je pense vraiment que c'est là-dessus qu'il faut porter notre effort ! Le navire coule, et plutôt que de chercher la brèche à colmater, on s'inquiète de la couleur des napperons dans le carré. Ce monde est fou !
Aranel53 a écrit:
Comme je l'ai dit, il faut savoir pour quelle raison on veut affiner son évaluation, si vous ne voyez pas pourquoi, alors ne le faites pas, mais ne venez pas porter un jugement sur ceux qui le font, merci.
- Aranel53Niveau 10
Oui c'est sûr, moi je discute en collège... Vu la gueule du nouveau programme de TS et ce qu'on demande des gamins, je comprends qu'on ait une vision pessimiste de l'évolution de la discipline . Mais ça n'a rien à voir avec l'évaluation.
Et non, l'école n'a JAMAIS "fonctionné très bien"... L'école a toujours fonctionné le mieux pour ceux qui en avaient le moins besoin comme disait Feynman.
Dans ma vision où on devrait davantage aider les gamin en fonction de leurs difficultés on a besoin de savoir où sont leurs difficultés, c'est très pertinent ce que tu dis sur la notion qui vient s'imposer en fonction de ce qu'on veut faire ou décrire (même si la notion de champ risque de larguer pas mal de collègues ! ).
C'est exactement ça.
Je me trouvais un peu bébête, avec mes trois cents bulletins, à faire des dizaines de copiés-collés de :
"Ensemble convenable mais les résultats écrits sont moyens et j'attends davantage d'implication en classe au trimestre prochain". Et j'ai eu envie de savoir plus précisément pourquoi ces résultats étaient moyens et ce que je pourrais faire pour ces élèves une fois que je saurais pourquoi ils étaient moyens.
Maintenant je sais et j'y travaille.
Mais je vais pas balancer nos projets/rêves/feuilles de route mirifiques, puisque le sujet est lancé par un concurrent non bénévole qui nous espionne ! Trève de plaisanterie mon but est simple : être plus efficace en cours auprès des élèves en difficulté (comme tout le monde) et pour ça ma notation classique m'a montré ses limites. En sachant où un élève échoue je pense que je pourrai mieux l'aider ( ... mais dans une dizaine d'année quand ma vision sera au point...)
Mais c'est valable juste pour ma pratique et pour le collège... ce n'est ni généralisable, ni transposable à quelqu'un d'autre car ça doit partir d'un besoin personnel.
C'est donc une erreur majeure de vouloir imposer ça à tout le monde comme le prévoit la réforme et les nouveaux bulletins... c'est inimaginable de débilité.
Et non, l'école n'a JAMAIS "fonctionné très bien"... L'école a toujours fonctionné le mieux pour ceux qui en avaient le moins besoin comme disait Feynman.
Dans ma vision où on devrait davantage aider les gamin en fonction de leurs difficultés on a besoin de savoir où sont leurs difficultés, c'est très pertinent ce que tu dis sur la notion qui vient s'imposer en fonction de ce qu'on veut faire ou décrire (même si la notion de champ risque de larguer pas mal de collègues ! ).
C'est exactement ça.
Je me trouvais un peu bébête, avec mes trois cents bulletins, à faire des dizaines de copiés-collés de :
"Ensemble convenable mais les résultats écrits sont moyens et j'attends davantage d'implication en classe au trimestre prochain". Et j'ai eu envie de savoir plus précisément pourquoi ces résultats étaient moyens et ce que je pourrais faire pour ces élèves une fois que je saurais pourquoi ils étaient moyens.
Maintenant je sais et j'y travaille.
Mais je vais pas balancer nos projets/rêves/feuilles de route mirifiques, puisque le sujet est lancé par un concurrent non bénévole qui nous espionne ! Trève de plaisanterie mon but est simple : être plus efficace en cours auprès des élèves en difficulté (comme tout le monde) et pour ça ma notation classique m'a montré ses limites. En sachant où un élève échoue je pense que je pourrai mieux l'aider ( ... mais dans une dizaine d'année quand ma vision sera au point...)
Mais c'est valable juste pour ma pratique et pour le collège... ce n'est ni généralisable, ni transposable à quelqu'un d'autre car ça doit partir d'un besoin personnel.
C'est donc une erreur majeure de vouloir imposer ça à tout le monde comme le prévoit la réforme et les nouveaux bulletins... c'est inimaginable de débilité.
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- Aranel53Niveau 10
Désolé j'avais pas vu le début du message.frdm a écrit: Mais as-tu déjà eu l'occasion de vérifier si au delà du plaisir intellectuel que te procure l'élaboration et l'application de tes méthodes sophistiquées, tes élèves en tirent un vrai bénéfice ? Sont-ils en moyenne meilleurs en fin d'année qu'ils ne l'étaient avant que tu adoptes les "compétences" ? Ont-ils plus de connaissances, résolvent-ils mieux les problèmes, sont-ils plus curieux vis-à-vis des sciences physiques, etc. ?
Comme c'est la première fois que je donne les détails aux élèves, je n'ai pas encore assez de recul. Avant je gardais ma tambouille pour moi. Cette année j'ai trouvé que les élèves étaient très réceptifs et le fait de voir leurs échecs et réussites précisément en a motivé certains. Ils sont par contre tous très content d'avoir les détails de ce qu'ils doivent savoir ou savoir faire, et d'avoir ensuite la liste avec leur réussite.
Mais mon problème est que leur donner la liste sans rien faire va plus aider les bon à être meilleurs que les mauvais à être bons...
Donc y a encore du boulot.
Et pour qu'ils soient plus curieux, qu'ils résolvent mieux les problèmes, qu'ils soient plus à l'aise avec la matière, c'est différent. C'est augmenter la place du questionnement des élèves en appliquant ce que propose J-Y Cariou dans sa thèse qui a fait le plus de bien à mon enseignement ces dernières années. (mais c'est juste valable pour les sciences.) Voir mon post sur le sujet ici :
http://physiquechimie.forum.free.fr/viewtopic.php?f=44&t=5780
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- pailleauquebecFidèle du forum
Il y a aussi le problème que l'énergie du professeur n'est pas infinie.
Je me pose toujours la question de l'utilité comparée de telle ou telle action. Car il y a nécessairement des arbitrages à faire.
Les compétences (ou l'évaluation fine des élèves, notée ou pas) prend énormément de temps, à la fois en préparation et ensuite en correction, saisie, analyse,...
Or cette énergie peut aussi être utilisée ailleurs.
Pour moi il est essentiel d'avoir beaucoup d'énergie en classe.
Car la classe reste le lieu de la construction du savoir.
Entre un prof épuisé qui reste assis à son bureau et un prof. actif qui adapte son cours au fil de l'eau et qui circule, met au travail, impulse,... la différence en terme de progression des élèves est énorme.
Je n'ai pas honte de dire que je consacre le moins de temps possible à l'évaluation, et que je dépense mon énergie ailleurs (par exemple en remettant constamment mes cours en question).
L'expérience, me permet aussi de me passer des systèmes d'évaluation précis et coûteux en temps. J'ai maintenant une lecture assez précise et fine des difficultés des élèves simplement en observant leur travail en classe.
Autant j'ai essayé par le passé de mettre beaucoup d'énergie dans une évaluation fine sans avoir obtenu des résultats satisfaisants.
Autant, maintenant que j'y consacre beaucoup moins d'énergie les élèves réussissent mieux.
Mon métier, je le vois surtout comme "faire progresser les élèves", évaluer n'est pour moi qu'une toute petite partie du problème.
Je me pose toujours la question de l'utilité comparée de telle ou telle action. Car il y a nécessairement des arbitrages à faire.
Les compétences (ou l'évaluation fine des élèves, notée ou pas) prend énormément de temps, à la fois en préparation et ensuite en correction, saisie, analyse,...
Or cette énergie peut aussi être utilisée ailleurs.
Pour moi il est essentiel d'avoir beaucoup d'énergie en classe.
Car la classe reste le lieu de la construction du savoir.
Entre un prof épuisé qui reste assis à son bureau et un prof. actif qui adapte son cours au fil de l'eau et qui circule, met au travail, impulse,... la différence en terme de progression des élèves est énorme.
Je n'ai pas honte de dire que je consacre le moins de temps possible à l'évaluation, et que je dépense mon énergie ailleurs (par exemple en remettant constamment mes cours en question).
L'expérience, me permet aussi de me passer des systèmes d'évaluation précis et coûteux en temps. J'ai maintenant une lecture assez précise et fine des difficultés des élèves simplement en observant leur travail en classe.
Autant j'ai essayé par le passé de mettre beaucoup d'énergie dans une évaluation fine sans avoir obtenu des résultats satisfaisants.
Autant, maintenant que j'y consacre beaucoup moins d'énergie les élèves réussissent mieux.
Mon métier, je le vois surtout comme "faire progresser les élèves", évaluer n'est pour moi qu'une toute petite partie du problème.
- Le très officiel C.A.S. se penche sur l'évaluation des enseignants et propose l'évaluation par les élèves + le coaching
- Nouvelle évaluation par le chef d'établissement selon trois critères d'évaluation
- "Les règles d'évaluation du brevet et les autres grandes lignes de l'évaluation" seront fixées en avril-mai 2015.
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