- InvitéInvité
Fires of Pompeii a écrit:novabulma a écrit:Oui je suis tout à fait d'accord, mais toi tu as fait l'ENS, alors tu te sens peut-être un peu lésé. Perso, avec mon pauvre master MEEF au rabais (deux jours d'ESPE par semaine pour écouter des sornettes) je n'ai pas l'impression de faire partie de l'élite intellectuelle... J'ai fait un rapide séjour dans une "grande école" à Paris et bah quand je vois le niveau des étudiants de ma fac actuellement, je vois un fossé monumental.Feuchtwanger a écrit:Le problème comme beaucoup l'ont souligné c'est que les profs sont des gens qui sont au-dessus du lot en termes d'études. Quand on fait 5 ans d'études, l'objectif n'est pas d'arriver au salaire médian.
Alors prof, c'est bac+5, mais c'est un bac+5 au rabais !
Tout dépend du master, de la fac où tu l'as passé, de tes profs, des enseignements reçus. Sans me gargariser des études que j'ai faites - car un M2 aujourd'hui c'est courant - , je pense pour autant avoir reçu une formation très solide, car ancrée dans le disciplinaire (malgré quelques séances à l'IUFM qui étaient obligatoires dans l'ancien master enseignement, pas le MEEF, mais je n'écoutais pas), avec des professeurs de fac et de prépa hyper exigeants en latin, en grec, en français. Donc oui, question salaire, je me sens lésée quand même question salaire, même si je n'ai pas fait l'ENS, et même si je suis agrégée (en région parisienne notamment, l'agreg c'est loin d'être un luxe financier).
Sous prétexte qu'il existe des master au rabais, ce que je conçois avec les idioties de master MEEF désormais, tous les bac+5 ne sont pas au rabais, certains comme moi ont eu la chance d'avoir une formation solide, pas polluée par les con*eries ESPEsques.
Oui, je suis d'accord, j'oubliais qu'il y a des masters recherche aussi !
- Fires of PompeiiGuide spirituel
novabulma a écrit:Fires of Pompeii a écrit:novabulma a écrit:Oui je suis tout à fait d'accord, mais toi tu as fait l'ENS, alors tu te sens peut-être un peu lésé. Perso, avec mon pauvre master MEEF au rabais (deux jours d'ESPE par semaine pour écouter des sornettes) je n'ai pas l'impression de faire partie de l'élite intellectuelle... J'ai fait un rapide séjour dans une "grande école" à Paris et bah quand je vois le niveau des étudiants de ma fac actuellement, je vois un fossé monumental.Feuchtwanger a écrit:Le problème comme beaucoup l'ont souligné c'est que les profs sont des gens qui sont au-dessus du lot en termes d'études. Quand on fait 5 ans d'études, l'objectif n'est pas d'arriver au salaire médian.
Alors prof, c'est bac+5, mais c'est un bac+5 au rabais !
Tout dépend du master, de la fac où tu l'as passé, de tes profs, des enseignements reçus. Sans me gargariser des études que j'ai faites - car un M2 aujourd'hui c'est courant - , je pense pour autant avoir reçu une formation très solide, car ancrée dans le disciplinaire (malgré quelques séances à l'IUFM qui étaient obligatoires dans l'ancien master enseignement, pas le MEEF, mais je n'écoutais pas), avec des professeurs de fac et de prépa hyper exigeants en latin, en grec, en français. Donc oui, question salaire, je me sens lésée quand même question salaire, même si je n'ai pas fait l'ENS, et même si je suis agrégée (en région parisienne notamment, l'agreg c'est loin d'être un luxe financier).
Sous prétexte qu'il existe des master au rabais, ce que je conçois avec les idioties de master MEEF désormais, tous les bac+5 ne sont pas au rabais, certains comme moi ont eu la chance d'avoir une formation solide, pas polluée par les con*eries ESPEsques.
Oui, je suis d'accord, j'oubliais qu'il y a des masters recherche aussi !
Pas seulement, personnellement j'ai passé le master "enseignement" ancienne mouture, et j'ai eu des cours hyper solides scientifiquement, car heureusement à l'époque l'IUFM ne vampirisait pas les facs et mes profs voyaient leur exigence comme un rempart aux bêtises de l'IUFM^^(ce avec quoi je suis d'accord, l'exigence disciplinaire, je veux dire)
- CasparProphète
Rencontre parents/professeurs, une élève de 3ème vient avec sa mère, elle veut devenir vétérinaire (l'élève, pas la mère ). Je lui dis que c'est un métier que je connais bien parce que mon père et mon grand-père étaient vétérinaires. Stupeur de mes interlocutrices: "Et vous êtes prof?" Oui, je suis le raté de la famille parce que je ne suis QUE prof et pas véto...
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Botchan a écrit:Rencontre parents/professeurs, une élève de 3ème vient avec sa mère, elle veut devenir vétérinaire (l'élève, pas la mère ). Je lui dis que c'est un métier que je connais bien parce que mon père et mon grand-père étaient vétérinaires. Stupeur de mes interlocutrices: "Et vous êtes prof?" Oui, je suis le raté de la famille parce que je ne suis QUE prof et pas véto...
J'aurais répondu un truc du genre "vous trouvez que c'est une déchéance, on dirait?" histoire de bien les mettre mal à l'aise^^
- CasparProphète
Fires of Pompeii a écrit:Botchan a écrit:Rencontre parents/professeurs, une élève de 3ème vient avec sa mère, elle veut devenir vétérinaire (l'élève, pas la mère ). Je lui dis que c'est un métier que je connais bien parce que mon père et mon grand-père étaient vétérinaires. Stupeur de mes interlocutrices: "Et vous êtes prof?" Oui, je suis le raté de la famille parce que je ne suis QUE prof et pas véto...
J'aurais répondu un truc du genre "vous trouvez que c'est une déchéance, on dirait?" histoire de bien les mettre mal à l'aise^^
Je ne sais plus trop ce que j'ai répondu, mais j'ai pensé "toi ma petite tu ne seras jamais véto de toute façon) et en effet, j'ai eu de ses nouvelles récemment et elle n'est pas partie pour...
- AlExpert spécialisé
Si je me prends comme exemple d'étudiante, j'étais dans la même situation : après avoir subi la dévalorisation ambiante du métier (des profs qui me disent de ne surtout pas "finir prof", de garder "la littérature comme jardin secret", lu ci dessus sur le forum!, aucun de mes amis qui ne suit cette voie là...), j'ai décidé de ne devenir prof qu'avec l'agreg. Je ne serais pas rentrée dans le métier avec le capes parce que j'avais trop peur : peur de ne pas boucler les fins de moi, peur de crouler sous le boulot, et pas envie de l'image du capes. C'est ce que la société m'a "légué" comme vision du métier. Je fais partie de ces bons étudiants qui auraient fait autre chose mais un échec dans une autre voie et l'agreg ont fait que j'ai vraiment eu envie de tenter l'aventure et que je ne le regrette pas. Mais à mon sens ça vaut le coup uniquement avec une réunion de circonstances particulières.
Le regard sur moi est donc dévié : on ne me considère pas du tout comme une ratée, plutôt comme quelqu'un qui a privilégié le temps libre, un certain confort de vie et une liberté d'organisation (je bosse beaucoup de novembre à avril environ, beaucoup moins les autres mois). Quelqu'un qui ne prend pas réellement la vie professionnelle au sérieux (comme si un prof n'était pas confronté aux salaires, aux heures non payées, aux impôts, je suis sure de ne pas être la seule à avoir eu ce genre de réflexions!). Là où ça me va c'est qu'effectivement je conçois le travail comme devant être le moins contraignant possible.
Si je compare avec mes amis, comme quelqu'un le disait plus haut, la différence n'est pas si énorme. Souvent en ma faveur. Mais c'est aussi parce que mes amis qui commencent une profession libérale ne sont logiquement pas encore très aisés.
Je suis assez étonnée de la remarque précédente disant que prof c'est bac+5 au rabais. Il me semble que jusqu'à preuve du contraire, chacun choisit et est responsable de ses études. Pour ma part ça a été master recherche puis capes et agreg. Par contre c'est vrai que beaucoup de profs se sentent des ratés et se dévalorisent. Si on commence à dire qu'on a fait des études au rabais, on donne juste un magnifique argument à ceux qui veulent nous payer moins.
Le regard sur moi est donc dévié : on ne me considère pas du tout comme une ratée, plutôt comme quelqu'un qui a privilégié le temps libre, un certain confort de vie et une liberté d'organisation (je bosse beaucoup de novembre à avril environ, beaucoup moins les autres mois). Quelqu'un qui ne prend pas réellement la vie professionnelle au sérieux (comme si un prof n'était pas confronté aux salaires, aux heures non payées, aux impôts, je suis sure de ne pas être la seule à avoir eu ce genre de réflexions!). Là où ça me va c'est qu'effectivement je conçois le travail comme devant être le moins contraignant possible.
Si je compare avec mes amis, comme quelqu'un le disait plus haut, la différence n'est pas si énorme. Souvent en ma faveur. Mais c'est aussi parce que mes amis qui commencent une profession libérale ne sont logiquement pas encore très aisés.
Je suis assez étonnée de la remarque précédente disant que prof c'est bac+5 au rabais. Il me semble que jusqu'à preuve du contraire, chacun choisit et est responsable de ses études. Pour ma part ça a été master recherche puis capes et agreg. Par contre c'est vrai que beaucoup de profs se sentent des ratés et se dévalorisent. Si on commence à dire qu'on a fait des études au rabais, on donne juste un magnifique argument à ceux qui veulent nous payer moins.
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- Reine MargotDemi-dieu
Je pense que ça se dit sans doute dans certains milieux aisés et cultivés, chez moi personne n'a le bac, être prof était vraiment une réussite (même avec un CAPES). A diplôme égal on est mal payés et le prestige lié à la fonction a largement décliné mais je pense que secrètement beaucoup envient certains aspects du métier (vacances, liberté relative d'organisation...).
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- LeclochardEmpereur
Reine Margot a écrit:Je pense que ça se dit sans doute dans certains milieux aisés et cultivés, chez moi personne n'a le bac, être prof était vraiment une réussite (même avec un CAPES). A diplôme égal on est mal payés et le prestige lié à la fonction a largement décliné mais je pense que secrètement beaucoup envient certains aspects du métier (vacances, liberté relative d'organisation...).
Les vacances, ce n'est plus un gros avantage, si l'on compare avec les autres fonctionnaires. Les 35 heures et différentes règles "locales" permettent de dépasser les cinq semaines de référence (une amie au Conseil Général prend neuf semaines de vacances par an; un autre aux impôts dépasse les dix semaines..). Evidemment, on ne parle que des enseignants car c'est connu, voilà tout. D'ailleurs, tu le sais, le personnel administratif des établissements scolaires bénéficie de congés seulement un peu moins longs que celui des professeurs.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Reine MargotDemi-dieu
oui, mais c'est toujours plus que la majorité des gens, quand même...
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- LeclochardEmpereur
Reine Margot a écrit:oui, mais c'est toujours plus que la majorité des gens, quand même...
C'est vrai. Maintenant que faire de tout ce temps si on n'a pas les moyens de partir ?
Le fait est que les enseignants bossent souvent pendant leurs congés et qu'ils ne les choisissent pas. A tout prendre, est-ce que les gens ne préféreraient pas en avoir moins et ne rien faire du tout et les placer quand ils le veulent -ou encore gagner un peu plus ?
Je pense que le véritable avantage propre au métier et qui peut encore séduire, c'est la liberté d'organisation.
Voilà un article intéressant: plus on monte en hiérarchie, plus on a de vacances:
http://www.journaldunet.com/management/vie-personnelle/conges-en-france.shtml
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- Reine MargotDemi-dieu
Leclochard a écrit:
Voilà un article intéressant: plus on monte en hiérarchie, plus on a de vacances:
http://www.journaldunet.com/management/vie-personnelle/conges-en-france.shtml
Très curieux, j'ai plutôt observé que plus on monte dans la hiérarchie, moins on prend de congé et plus les journées sont remplies.
Sinon, je pense que la sécurité de l'emploi dû au statut de fonctionnaire d'état et le ressentiment de pas mal de gens vis-à-vis de leurs profs dans leur enfance joue beaucoup.
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- caperucitaGuide spirituel
J'avoue n'avoir lu que la première page, donc pardon si cela a déjà été dit. je comprends parfaitement ta réaction, néanmoins, suis-je la seule à penser qu'il s'agit d'un malentendu dû à l'emploi maladroit certes de "juste" et de "quand même" ?
On entend souvent en effet que la fac de lettres offre peu de débouchés, à part l'enseignement. Je comprends le discours de l'étudiant comme "attention, vous ne ferez pas "seulement" prof", il y a d'autres débouchés, plein de possibilités. Sous entendu, "on peut suivre une licence de lettres même si on ne souhaite pas devenir enseignant, cette filière est ouverte à plus de monde... Ou alors je suis trop naïve ??
On entend souvent en effet que la fac de lettres offre peu de débouchés, à part l'enseignement. Je comprends le discours de l'étudiant comme "attention, vous ne ferez pas "seulement" prof", il y a d'autres débouchés, plein de possibilités. Sous entendu, "on peut suivre une licence de lettres même si on ne souhaite pas devenir enseignant, cette filière est ouverte à plus de monde... Ou alors je suis trop naïve ??
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Premier néo-commandement : Je ne mettrai point de S au futur !!!
Par contre,si j'avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit, j'y mettrais tout mon coeur !
- LeclochardEmpereur
Reine Margot a écrit:Leclochard a écrit:
Voilà un article intéressant: plus on monte en hiérarchie, plus on a de vacances:
http://www.journaldunet.com/management/vie-personnelle/conges-en-france.shtml
Très curieux, j'ai plutôt observé que plus on monte dans la hiérarchie, moins on prend de congé et plus les journées sont remplies.
Sinon, je pense que la sécurité de l'emploi dû au statut de fonctionnaire d'état et le ressentiment de pas mal de gens vis-à-vis de leurs profs dans leur enfance joue beaucoup.
Je suis aussi étonné que toi. Peut-être que ces stats n'intègrent pas les dirigeants et les directeurs. Les cadres de la fonction publique finissent quand même par prendre leurs congés.
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Botchan a écrit:Rencontre parents/professeurs, une élève de 3ème vient avec sa mère, elle veut devenir vétérinaire (l'élève, pas la mère ). Je lui dis que c'est un métier que je connais bien parce que mon père et mon grand-père étaient vétérinaires. Stupeur de mes interlocutrices: "Et vous êtes prof?" Oui, je suis le raté de la famille parce que je ne suis QUE prof et pas véto...
Vétérinaire, c'est le boulot où tu mets ça?
- Reine MargotDemi-dieu
caperucita a écrit:J'avoue n'avoir lu que la première page, donc pardon si cela a déjà été dit. je comprends parfaitement ta réaction, néanmoins, suis-je la seule à penser qu'il s'agit d'un malentendu dû à l'emploi maladroit certes de "juste" et de "quand même" ?
On entend souvent en effet que la fac de lettres offre peu de débouchés, à part l'enseignement. Je comprends le discours de l'étudiant comme "attention, vous ne ferez pas "seulement" prof", il y a d'autres débouchés, plein de possibilités. Sous entendu, "on peut suivre une licence de lettres même si on ne souhaite pas devenir enseignant, cette filière est ouverte à plus de monde... Ou alors je suis trop naïve ??
Je l'ai également lu comme ça. J'ai appris pour les autres débouchés (notamment administratifs) bien après le concours, on ne nous parlait que du capes et de l'agrég à la fac. J'ai été voir une COP au CIO à l'époque, elle m'a dit qu'à part les bibliothèques (et aucune chance d'avoir le concours, trop peu de places) et le journalisme (mon père qui l'était me le déconseillait étant donné la crise de la presse écrite) il n'y avait rien avec des études de lettres.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- AlExpert spécialisé
Oui bien sûr. Là je parle d'un milieu de professions libérales, grandes écoles, etc. Et aussi ce que les profs / la société disent à leurs excellents élèves (ils ne conseillent pas de devenir prof, voire ils conseillent de ne pas le devenir ).Reine Margot a écrit:Je pense que ça se dit sans doute dans certains milieux aisés et cultivés, chez moi personne n'a le bac, être prof était vraiment une réussite (même avec un CAPES). A diplôme égal on est mal payés et le prestige lié à la fonction a largement décliné mais je pense que secrètement beaucoup envient certains aspects du métier (vacances, liberté relative d'organisation...).
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"C’est le grand nuage des ambitions moroses qui étouffe la voix d’Éros."
- e-WandererGrand sage
Il y a beaucoup de conseillers d'orientation qui racontent quand même n'importe quoi. En terminale, celui que j'étais allé voir m'avait déconseillé la prépa :shock:.Reine Margot a écrit:
Je l'ai également lu comme ça. J'ai appris pour les autres débouchés (notamment administratifs) bien après le concours, on ne nous parlait que du capes et de l'agrég à la fac. J'ai été voir une COP au CIO à l'époque, elle m'a dit qu'à part les bibliothèques (et aucune chance d'avoir le concours, trop peu de places) et le journalisme (mon père qui l'était me le déconseillait étant donné la crise de la presse écrite) il n'y avait rien avec des études de lettres.
Selon les statistiques du ministère concernant mon université, 93% des étudiants titulaires d'un master de lettres trouvent un travail dans les 6 mois, dont ils se déclarent satisfaits à 80%. Hors enseignement, seuls 24% travaillent dans le secteur public. Comme quoi les solutions existent (journalisme, rédaction/création de sites web, édition, métiers du tourisme, de l'administration culturelle, concours administratifs en tous genres…). Le tout est de ne pas décrocher avant le master.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Les COP sont quand même généralement des gens qui sont un peu paumés.
J'ai participé comme responsable de diplôme à une réunion rassemblant tous les COP de mon académie, c'était édifiant. Ils trouvent tous qu'aller en psycho c'est génial
J'ai participé comme responsable de diplôme à une réunion rassemblant tous les COP de mon académie, c'était édifiant. Ils trouvent tous qu'aller en psycho c'est génial
- pamplemousses4Expert
e-Wanderer a écrit:Il y a beaucoup de conseillers d'orientations qui racontent quand même n'importe quoi. En terminale, celui que j'étais allé voir m'avait déconseillé la prépa :shock:.Reine Margot a écrit:
Je l'ai également lu comme ça. J'ai appris pour les autres débouchés (notamment administratifs) bien après le concours, on ne nous parlait que du capes et de l'agrég à la fac. J'ai été voir une COP au CIO à l'époque, elle m'a dit qu'à part les bibliothèques (et aucune chance d'avoir le concours, trop peu de places) et le journalisme (mon père qui l'était me le déconseillait étant donné la crise de la presse écrite) il n'y avait rien avec des études de lettres.
Selon les statistiques du ministère concernant mon université, 93% des étudiants titulaires d'un master de lettres trouvent un travail dans les 6 mois, dont ils se déclarent satisfaits à 80%. Hors enseignement, seuls 24% travaillent dans le secteur public. Comme quoi les solutions existent (journalisme, rédaction/création de sites web, édition, métiers du tourisme, de l'administration culturelle, concours administratifs en tous genres…). Le tout est de ne pas décrocher avant le master.
- hs:
- Oui. Et le rapport Bréhier sur la prochaine réforme du lycée préconise de leur donner un rôle plus décisif...
Edit: MK s'est montré moins discret que moi!
- EdgarNeoprof expérimenté
novabulma a écrit:Fires of Pompeii a écrit:novabulma a écrit:Oui je suis tout à fait d'accord, mais toi tu as fait l'ENS, alors tu te sens peut-être un peu lésé. Perso, avec mon pauvre master MEEF au rabais (deux jours d'ESPE par semaine pour écouter des sornettes) je n'ai pas l'impression de faire partie de l'élite intellectuelle... J'ai fait un rapide séjour dans une "grande école" à Paris et bah quand je vois le niveau des étudiants de ma fac actuellement, je vois un fossé monumental.Feuchtwanger a écrit:Le problème comme beaucoup l'ont souligné c'est que les profs sont des gens qui sont au-dessus du lot en termes d'études. Quand on fait 5 ans d'études, l'objectif n'est pas d'arriver au salaire médian.
Alors prof, c'est bac+5, mais c'est un bac+5 au rabais !
Tout dépend du master, de la fac où tu l'as passé, de tes profs, des enseignements reçus. Sans me gargariser des études que j'ai faites - car un M2 aujourd'hui c'est courant - , je pense pour autant avoir reçu une formation très solide, car ancrée dans le disciplinaire (malgré quelques séances à l'IUFM qui étaient obligatoires dans l'ancien master enseignement, pas le MEEF, mais je n'écoutais pas), avec des professeurs de fac et de prépa hyper exigeants en latin, en grec, en français. Donc oui, question salaire, je me sens lésée quand même question salaire, même si je n'ai pas fait l'ENS, et même si je suis agrégée (en région parisienne notamment, l'agreg c'est loin d'être un luxe financier).
Sous prétexte qu'il existe des master au rabais, ce que je conçois avec les idioties de master MEEF désormais, tous les bac+5 ne sont pas au rabais, certains comme moi ont eu la chance d'avoir une formation solide, pas polluée par les con*eries ESPEsques.
Oui, je suis d'accord, j'oubliais qu'il y a des masters recherche aussi !
Avec l'inflation des diplômes, avoir un bac plus 5 va devenir une banalité qui ne mettra plus les profs au-dessus de quoi que ce soit. Seul notre concours est garant d'une certaine exigence et un filtre. Pour combien de temps ?
- PanturleNiveau 8
Quand on a fait psycho, on ne fait pas juste conseiller d'orientation ?
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- gauvain31Empereur
Marcel Khrouchtchev a écrit:Botchan a écrit:Rencontre parents/professeurs, une élève de 3ème vient avec sa mère, elle veut devenir vétérinaire (l'élève, pas la mère ). Je lui dis que c'est un métier que je connais bien parce que mon père et mon grand-père étaient vétérinaires. Stupeur de mes interlocutrices: "Et vous êtes prof?" Oui, je suis le raté de la famille parce que je ne suis QUE prof et pas véto...
Vétérinaire, c'est le boulot où tu mets ça?
Tout à fait , dans le vagin de la vache, mais nous faisons un métier tout aussi noble en allant sonder au plus profond du cerveau de certains de nos élèves l'intelligence secrète qui ne demande qu'à être révélée. Bref un vrai accouchement. Socrate aurait été sûrement d'accord avec ceci
- EdgarNeoprof expérimenté
Panturle a écrit:Quand on a fait psycho, on ne fait pas juste conseiller d'orientation ?
Non, on peut être surveillant en collège aussi, et se lamenter de ne pas trouver d'autre job...et pourtant on ne pourra pas dire qu'ils n'étaient pas prévenus.
- MalagaModérateur
Reine Margot a écrit:Je pense que ça se dit sans doute dans certains milieux aisés et cultivés, chez moi personne n'a le bac, être prof était vraiment une réussite (même avec un CAPES). A diplôme égal on est mal payés et le prestige lié à la fonction a largement décliné mais je pense que secrètement beaucoup envient certains aspects du métier (vacances, liberté relative d'organisation...).
Je suis assez d'accord avec toi. Je ne connais personne (ou presque ou alors j'oublie parce que je m'en fous totalement) qui a dénigré le métier d'enseignant devant moi. En général, les gens admirent plutôt notre capacité à supporter 28 ados devant nous et envient nos vacances. Ils le font avec raison car je ne connais personne qui a autant de vacances que moi, y compris ma belle-soeur qui est également fonctionnaire. J'ai des amis qui ont officiellement beaucoup de RTT à prendre mais qui ne peuvent jamais le faire car ils ont trop de boulot. Les autres ont cinq semaines de vacances et c'est tout.
Le clochard disait qu'on a beaucoup de vacances mais pas l'argent qui permet de partir. Perso, mes vacances me permettent d'organiser mon travail pour que mes semaines de boulot soient plus agréable, me permettent de lire, de me balader près de chez moi, de passer du temps avec mes enfants, de voir mes copines profs (j'en ai pas mal). Pas besoin de partir pour passer d'excellentes vacances.
Quant au salaire, quand je vois ceux qui gagnent plus, il y en a peu que j'envie. Ainsi, ma meilleure amie gagne beaucoup plus que moi (au moins le double) mais quand je vois les horaires qu'elle fait et le peu de temps qu'elle peut passer avec ses enfants, je ne l'envie pas du tout.
- JaneMonarque
Fires of Pompeii a écrit:novabulma a écrit:Oui je suis tout à fait d'accord, mais toi tu as fait l'ENS, alors tu te sens peut-être un peu lésé. Perso, avec mon pauvre master MEEF au rabais (deux jours d'ESPE par semaine pour écouter des sornettes) je n'ai pas l'impression de faire partie de l'élite intellectuelle... J'ai fait un rapide séjour dans une "grande école" à Paris et bah quand je vois le niveau des étudiants de ma fac actuellement, je vois un fossé monumental.Feuchtwanger a écrit:Le problème comme beaucoup l'ont souligné c'est que les profs sont des gens qui sont au-dessus du lot en termes d'études. Quand on fait 5 ans d'études, l'objectif n'est pas d'arriver au salaire médian.
Alors prof, c'est bac+5, mais c'est un bac+5 au rabais !
Tout dépend du master, de la fac où tu l'as passé, de tes profs, des enseignements reçus. Sans me gargariser des études que j'ai faites - car un M2 aujourd'hui c'est courant - , je pense pour autant avoir reçu une formation très solide, car ancrée dans le disciplinaire (malgré quelques séances à l'IUFM qui étaient obligatoires dans l'ancien master enseignement, pas le MEEF, mais je n'écoutais pas), avec des professeurs de fac et de prépa hyper exigeants en latin, en grec, en français. Donc oui, question salaire, je me sens lésée quand même question salaire, même si je n'ai pas fait l'ENS, et même si je suis agrégée (en région parisienne notamment, l'agreg c'est loin d'être un luxe financier).
Sous prétexte qu'il existe des master au rabais, ce que je conçois avec les idioties de master MEEF désormais, tous les bac+5 ne sont pas au rabais, certains comme moi ont eu la chance d'avoir une formation solide, pas polluée par les con*eries ESPEsques.
Pareil, avec mon double cursus universitaire Ecole du Louvre / Sorbonne, mes deux diplômes à bac +4 pour l'un et bac +5 pour l'autre. Sauf que je n'ai pas passé l'agrégation. Je ne suis passée par l'IUFM que pour mon année de stage (et encore... j'ai passé le CAPES en candidate libre, enceinte, et j'ai bénéficié en raison de mon congé maternité d'un report de stage qui m'a exemptée de dossiers et autres examens ioufémesques âlâk*on). Autour de moi, pas mal de collègues reconvertis, depuis la recherche (dans le privé) et l'ingénierie en passant par les métiers artistiques. Autant de talents gâchées. A chaque jour qui passe, je me dis que l'EN a une capacité incroyable à ignorer, voire à mépriser, les compétences des enseignants qui la servent...
Comme Fires of Pompeii, je me sens lésée à chaque fois que je consulte mon compte en banque (même si j'ai quitté Paris pour la Province). Et je ne parle pas des regards condescendants de mon CDE qui se prend pour un esprit supérieur, de ceux de l'inspecteur qui ne vient jamais me voir ou si peu, des gens qui m'entourent, de ceux que je ne connais pas (et que je ne connaîtrai, par chance, jamais), des médias, des élèves, des parents, parce que oui, je suis prof. Oui, je suis cultivée. Oui, j'ai bien plus de diplômes qu'il n'en faut pour exercer mon métier. Plus de diplômes que l'immense majorité des français. Sauf que de tout cela, on s'en fout; pire, on s'en moque. J'suis prof, quoi. Et ça légitime tout.
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"Il n'est pas une vérité qui ne porte avec elle son amertume." (A. Camus)
- LeclochardEmpereur
Malaga a écrit:Reine Margot a écrit:Je pense que ça se dit sans doute dans certains milieux aisés et cultivés, chez moi personne n'a le bac, être prof était vraiment une réussite (même avec un CAPES). A diplôme égal on est mal payés et le prestige lié à la fonction a largement décliné mais je pense que secrètement beaucoup envient certains aspects du métier (vacances, liberté relative d'organisation...).
Je suis assez d'accord avec toi. Je ne connais personne (ou presque ou alors j'oublie parce que je m'en fous totalement) qui a dénigré le métier d'enseignant devant moi. En général, les gens admirent plutôt notre capacité à supporter 28 ados devant nous et envient nos vacances. Ils le font avec raison car je ne connais personne qui a autant de vacances que moi, y compris ma belle-soeur qui est également fonctionnaire. J'ai des amis qui ont officiellement beaucoup de RTT à prendre mais qui ne peuvent jamais le faire car ils ont trop de boulot. Les autres ont cinq semaines de vacances et c'est tout.
Le clochard disait qu'on a beaucoup de vacances mais pas l'argent qui permet de partir. Perso, mes vacances me permettent d'organiser mon travail pour que mes semaines de boulot soient plus agréable, me permettent de lire, de me balader près de chez moi, de passer du temps avec mes enfants, de voir mes copines profs (j'en ai pas mal). Pas besoin de partir pour passer d'excellentes vacances.
Quant au salaire, quand je vois ceux qui gagnent plus, il y en a peu que j'envie. Ainsi, ma meilleure amie gagne beaucoup plus que moi (au moins le double) mais quand je vois les horaires qu'elle fait et le peu de temps qu'elle peut passer avec ses enfants, je ne l'envie pas du tout.
Je crois qu'on fait tous plus ou moins cela, quand on a une famille. Sauf si on a un conjoint qui gagne beaucoup plus... Ca arrive aussi.
C'est possible que ta meilleure amie passe plus de temps au travail, chacun a ses priorités. De toute façon, il n'y a pas de job qui convienne à tout le monde, facile à décrocher, qui offrirait un super salaire et qui n'aurait aucune contrepartie (horaires, responsabilités, éloignement etc). C'est bien pourquoi je préfère me comparer aux autres fonctionnaires plutôt qu'aux salariés, voire aux professions libérales (dont les situations et les revenus sont extrêmement variables) sans prendre en compte tous les aspects.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- Quelle image vous faisiez-vous du métier de prof... avant de devenir prof ?
- Juste pour rire: à qui vos élèves vous assimilent-ils? Vous donnent-ils un surnom?
- et après, vous ferez quoi ?
- Comment ferez-vous avec les nouveaux programmes ?
- Prof célibataire (mais pas seulement?)... vous ruminez chez vous quand vous avez une classe pénible?
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