- SulfolobusÉrudit
à mblonde, la dernière citation de votre message n'est pas de moi mais de Dr Reynal. Pourriez-vous corriger ?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
totoleallin a écrit:
Ne pas être admis à l'agrégation ne signifie pas ne pas être capable de "préparer en 6h une leçon qui tient la route sur n'importe quel sujet de sa discipline", cela signifie juste que, par rapport à un nombre de places défini, vous avez été classé derrière de meilleurs candidats.
J'ai écrit que ceux qui réussissaient étaient capables de préparer en 6h une leçon qui tenait la route, pas que les recalés n'en étaient pas capables.
Je n'ai rien d'autre à ajouter, puisque tes observations te semblent suffisantes.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
A dossiers égaux, pourquoi se priver de gens qui ont, EN PLUS (on dit bien en PLUS), l'agrégation ??? Parce qu'ils obt quelque chose en plus, justement ?
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
- mblondeNiveau 9
Sulfolobus a écrit:à mblonde, la dernière citation de votre message n'est pas de moi mais de Dr Reynal. Pourriez-vous corriger ?
Désolé je galère trop avec les balises
- mblondeNiveau 9
CarmenLR a écrit:A dossiers égaux, pourquoi se priver de gens qui ont, EN PLUS (on dit bien en PLUS), l'agrégation ??? Parce qu'ils obt quelque chose en plus, justement ?
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
On a pas dit qu'il fallait de se priver de gens qui ont l'agrégation. Mais quand l'agrégation devient un critère officieux quasi obligatoire pour le recrutement , ça pose question
- AscagneGrand sage
Pas forcément. On peut avoir son agrégation malgré une note assez basse en leçon. Beaucoup de choses dépendent aussi de la section d'agrégation, du nombre de postes, de candidats...J'ai écrit que ceux qui réussissaient étaient capables de préparer en 6h une leçon qui tenait la route, pas que les recalés n'en étaient pas capables.
Dans le contexte particulier du concours, qui plus est, ce qui ajoute une difficulté supplémentaire. C'est encore plus vrai en ce qui concerne la leçon, la plus grosse épreuve à l'oral.L'épreuve de leçon est là pour détecter le potentiel, la rigueur dans la construction de sa pensée et la capacité du candidat "à transmettre" ce qu'il sait...
Mais aussi de critère, avant, pour la poursuite en doctorat, si l'on veut avoir un financement ou un contrat, en lettres du moins. Ma première année de prépa agrég + mon admissibilité ont été in fine comme un "M3" nécessaire pour candidater au contrat doctoral, par exemple.1) l'agreg est dévoyée de son objectif initial (concours de recrutement du 2nd degré) afin de servir de critère de recrutement dans le sup.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
A dossiers égaux, pourquoi se priver de gens qui ont, EN PLUS (on dit bien en PLUS), l'agrégation ??? Parce qu'ils obt quelque chose en plus, justement ?
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
- CondorcetOracle
Celeborn a écrit:C'est amusant, ce serpent qui se mord la queue :
1) l'agreg est dévoyée de son objectif initial (concours de recrutement du 2nd degré) afin de servir de critère de recrutement dans le sup.
2) Des gens avec un doctorat mais sans agreg se retrouvent dans des situations compliquées.
3) Donc on leur crée une agreg' spécifique (au passage probablement en raclant sur les autres agreg'), qui là très clairement ne vise pas à aller enseigner dans le 2nd degré, mais à améliorer leur recrutement dans le supérieur.
On est bien d'accord que c'est n'importe quoi, non ?
Oui, tout à fait !!!
Il est d'ailleurs demandé au nouveau maître de conférences de démissionner de l'agrégation...
- RogerMartinBon génie
Il me semble que la plupart des messages ignorent un point tout à fait particulier, et qui peut expliquer le non recrutement de chercheurs brillants non agrégés par les universités sur des postes de MCF en lettres et SHS: c'est que l'enseignement dispensé dans le premier cycle et même en M est un enseignement bien plus large que la somme des sujets de recherche des uns et des autres, et qu'il faut bien des enseignants pour le faire.
Je suis médiéviste, dans mon 1er poste de MCF, j'étais chargée de CM de littérature britannique et littérature américaine bien loin du Moyen Âge, je coordonnais l'ensemble des TD afférents, et j'enseignais le thème et la version jusqu'en L3. En y passant trois jours par semaine de travail en bibli, j'ai réussi à ne pas dire, je l'espère trop d'âneries. Ce qui m'a guidée: les dix auteurs que j'avais travaillés à fond pour l'agrég, et le corpus de lectures que j'y avais associé alors.
Bien avant ma thèse, et alors que j'avais passé une agrég d'anglais en litté, où il n'y avait pas l'once d'une question de linguistique, j'ai dû donner des CM de linguistique contemporaine de l'anglais, ou des cours de traduction journalistique en maîtrise et DESS de LEA.
Je suis bien certaine que si l'on m'a donné ces cours (en fait une allocation de recherches + monitorat, l'équivalent du contrat doctoral actuel) ou élue sur ce premier poste de MCF, c'est, outre la qualité de mon dossier de recherche, surtout parce que, comme le soulignait MK, l'agrég était la preuve d'une capacité de travail et de préparation formelle d'enseignements, dans les différents champs de ma discipline.
Donc oui, l'agrég est un critère officieux de recrutement, et dans tous les cas où j'ai vu des commissions d'anglicistes passer outre (de moins en moins vu la pénurie de postes) les collègues doivent ensuite se mettre en quatre pour trouver des enseignements pour ces nouveaux recrutés, qui promettent tout en comité de recrutement, mais ensuite sont comme des poules devant un couteau quand il faut mettre les mains dans le cambouis et enseigner non pas leur recherche mais un programme.
Je suis médiéviste, dans mon 1er poste de MCF, j'étais chargée de CM de littérature britannique et littérature américaine bien loin du Moyen Âge, je coordonnais l'ensemble des TD afférents, et j'enseignais le thème et la version jusqu'en L3. En y passant trois jours par semaine de travail en bibli, j'ai réussi à ne pas dire, je l'espère trop d'âneries. Ce qui m'a guidée: les dix auteurs que j'avais travaillés à fond pour l'agrég, et le corpus de lectures que j'y avais associé alors.
Bien avant ma thèse, et alors que j'avais passé une agrég d'anglais en litté, où il n'y avait pas l'once d'une question de linguistique, j'ai dû donner des CM de linguistique contemporaine de l'anglais, ou des cours de traduction journalistique en maîtrise et DESS de LEA.
Je suis bien certaine que si l'on m'a donné ces cours (en fait une allocation de recherches + monitorat, l'équivalent du contrat doctoral actuel) ou élue sur ce premier poste de MCF, c'est, outre la qualité de mon dossier de recherche, surtout parce que, comme le soulignait MK, l'agrég était la preuve d'une capacité de travail et de préparation formelle d'enseignements, dans les différents champs de ma discipline.
Donc oui, l'agrég est un critère officieux de recrutement, et dans tous les cas où j'ai vu des commissions d'anglicistes passer outre (de moins en moins vu la pénurie de postes) les collègues doivent ensuite se mettre en quatre pour trouver des enseignements pour ces nouveaux recrutés, qui promettent tout en comité de recrutement, mais ensuite sont comme des poules devant un couteau quand il faut mettre les mains dans le cambouis et enseigner non pas leur recherche mais un programme.
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- CarmenLRNeoprof expérimenté
mblonde a écrit:CarmenLR a écrit:A dossiers égaux, pourquoi se priver de gens qui ont, EN PLUS (on dit bien en PLUS), l'agrégation ??? Parce qu'ils obt quelque chose en plus, justement ?
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
On a pas dit qu'il fallait de se priver de gens qui ont l'agrégation. Mais quand l'agrégation devient un critère officieux quasi obligatoire pour le recrutement , ça pose question
As-tu un meilleur critère objectif pour trier 200 dossiers de valeur égale ou quasi-égale ?
Quand, en PLUS, ça permet d'évaluer une maitrise disciplinaire et que ça s'associe à une pratique pédagogique, là, c'est pas mal...
Et l'agrégation, franchement, ça se repasse...
Oui, il y a inflation des diplômes, dans tous les métiers qui restent attractifs, tous...
Après, on peut choisir un tout autre critère discriminant : l'âge, la maternité, etc. Ca fait le tri aussi, mais c'est moins scientifique...
- RogerMartinBon génie
Cripure a écrit:Et les facs ne pourraient pas se doter d'un système qui ne soit pas gangréné par l'arbitraire, le clientélisme et la médiocrité ?DesolationRow a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est tout, sauf aberrant! Quand sur un poste tu reçois de 100 à 200 dossiers, de gens qui veulent devenir enseignants-chercheurs (avec enseignants dedans!), faire le tri avec l'agreg n'est absolument pas aberrant! Au contraire. Ça limite (un peu) le localisme et ça montre une maîtrise de sa discipline en général.
+1
On proteste suffisamment contre l'arbitraire des élections aux postes de MCF pour qu'on ne râle pas lorsqu'on prend en compte, pour une fois, un critère à peu près objectif.Voyons, voyons... Une licence pas bradée ? Un master pas bradé ? Un doctorat sérieux ?DesolationRow a écrit:Ce n'est pas le premier rôle de l'agrégation, c'est certain. Mais ce concours sert aussi d'attestation de la qualité disciplinaire du candidat - quel autre critère permet d'en juger aussi objectivement ? Je n'en vois guère.
Je cherche, hein...
Cripure, vous êtes injuste
Tous les diplômes universitaires ne sont pas bradés, mais certains oui, et de façon scandaleuse et cynique. A l'intérieur d'une même discipline, tout cela se sait, et très bien. Et l'un des avantages de l'agrégation, c'est justement d'étalonner la valeur des différentes universités, qu'on le veuille ou non...
C'est d'ailleurs pour cela que certains labos cherchent à s'exciper de cette formalité discriminante, et empêchent leurs candidats au doctorat de passer d'abord par la case agrég (en se réclamant d'une pureté idéologique tout à fait touchante). Cela leur permet ensuite localement de recruter ces spécimens (à l'anglais trèèès particulier quand ils sont anglicistes) quand le CNU n'arrive pas à mettre le hola. Et aux collègues des autres universités de bien rigoler quand ces zozos viennent candidater en dehors de leur pré carré.
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- CarmenLRNeoprof expérimenté
Condorcet a écrit:Celeborn a écrit:C'est amusant, ce serpent qui se mord la queue :
1) l'agreg est dévoyée de son objectif initial (concours de recrutement du 2nd degré) afin de servir de critère de recrutement dans le sup.
2) Des gens avec un doctorat mais sans agreg se retrouvent dans des situations compliquées.
3) Donc on leur crée une agreg' spécifique (au passage probablement en raclant sur les autres agreg'), qui là très clairement ne vise pas à aller enseigner dans le 2nd degré, mais à améliorer leur recrutement dans le supérieur.
On est bien d'accord que c'est n'importe quoi, non ?
Oui, tout à fait !!!
Il est d'ailleurs demandé au nouveau maître de conférences de démissionner de l'agrégation...
C'est simplement lié à une règle administrative : nul ne peut être titulaire dans deux corps de la fonction publique d'Etat.
- DesolationRowEmpereur
Cripure a écrit:Et les facs ne pourraient pas se doter d'un système qui ne soit pas gangréné par l'arbitraire, le clientélisme et la médiocrité ?DesolationRow a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est tout, sauf aberrant! Quand sur un poste tu reçois de 100 à 200 dossiers, de gens qui veulent devenir enseignants-chercheurs (avec enseignants dedans!), faire le tri avec l'agreg n'est absolument pas aberrant! Au contraire. Ça limite (un peu) le localisme et ça montre une maîtrise de sa discipline en général.
+1
On proteste suffisamment contre l'arbitraire des élections aux postes de MCF pour qu'on ne râle pas lorsqu'on prend en compte, pour une fois, un critère à peu près objectif.Voyons, voyons... Une licence pas bradée ? Un master pas bradé ? Un doctorat sérieux ?DesolationRow a écrit:Ce n'est pas le premier rôle de l'agrégation, c'est certain. Mais ce concours sert aussi d'attestation de la qualité disciplinaire du candidat - quel autre critère permet d'en juger aussi objectivement ? Je n'en vois guère.
Je cherche, hein...
Je ne nie certes pas que, dans un monde meilleur, ce rôle devrait être tenu par la licence ou le master. Mais vous savez comme moi que ce n'est pas le cas. L'agrégation pallie cette faiblesse. Ce n'est pas l'idéal, mais j'imagine que les universitaires doivent bien faire avec ce qu'ils ont.
- mblondeNiveau 9
CarmenLR a écrit:mblonde a écrit:CarmenLR a écrit:A dossiers égaux, pourquoi se priver de gens qui ont, EN PLUS (on dit bien en PLUS), l'agrégation ??? Parce qu'ils obt quelque chose en plus, justement ?
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
On a pas dit qu'il fallait de se priver de gens qui ont l'agrégation. Mais quand l'agrégation devient un critère officieux quasi obligatoire pour le recrutement , ça pose question
As-tu un meilleur critère objectif pour trier 200 dossiers de valeur égale ou quasi-égale ?
Quand, en PLUS, ça permet d'évaluer une maitrise disciplinaire et que ça s'associe à une pratique pédagogique, là, c'est pas mal...
Et l'agrégation, franchement, ça se repasse...
Oui, il y a inflation des diplômes, dans tous les métiers qui restent attractifs, tous...
Après, on peut choisir un tout autre critère discriminant : l'âge, la maternité, etc. Ca fait le tri aussi, mais c'est moins scientifique...
Je serais parfaitement d'accord avec toi si l'agrégation était un diplôme. Mais c'est un concours de recrutement, c'est quand même pas pareil. Les postes ne sont pas pourvus ensuite et ce n'est pas très juste pour ceux qui veulent vraiment enseigner dans le secondaire.
- totoleallinNiveau 1
mblonde a écrit:DesolationRow a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:C'est tout, sauf aberrant! Quand sur un poste tu reçois de 100 à 200 dossiers, de gens qui veulent devenir enseignants-chercheurs (avec enseignants dedans!), faire le tri avec l'agreg n'est absolument pas aberrant! Au contraire. Ça limite (un peu) le localisme et ça montre une maîtrise de sa discipline en général.
+1
On proteste suffisamment contre l'arbitraire des élections aux postes de MCF pour qu'on ne râle pas lorsqu'on prend en compte, pour une fois, un critère à peu près objectif.
C''est aberrant parce que l'agrégation n'est pas un diplôme mais un concours de recrutement. Et puis c'est quand même bizarre de passer un concours de recrutement pour un poste et de ne jamais aller sur ce poste. Pour ceux qui passent l'agreg et qui sont vraiment motivés par l'enseignement ou les certifiés qui veulent améliorer un peu leur quotidien, c'est un peu limite.
En plus du coup, il y a un truc qui vraiment m'échappe. Dans ce cas, si la plupart des docteurs en sciences humaines/lettres ont l'agrégation (pour les plus ambitieux qui visent ensuite une carrière dans la recherche qi j'ai bien compris), pourquoi leur faire un concours réservé ? Et pourquoi leur faire croire que ce concours leur ouvrira des postes seulement en lycée et à l'université quand on connait le nombre d'agrégés éventuellement docteurs qui sont affectés en collège ou sont TZR. Pourquoi refuser les demandes de détachement dans le supérieur à ces mêmes agrégés ?
J'ai en fait l'impression que le MENSR c'est juste dit : "tiens on a pas assez de prof, tiens on a pleins de docteurs qui ne trouvent pas de postes. Si on mettait ces docteurs sur des postes de profs?" sans tellement plus réfléchir aux implications que ça entraine.
Entièrement d'accord. C'est un détournement du concours et recruter un MCF sur ce critère (même si c'est une réalité) est, à mon sens, une erreur liée au mode de recrutement des MCF. Si les épreuves de l'agreg correspondent aux critères pour être MCF, alors il suffit d'organiser une épreuve du même type...
On a l'impression que l'agreg doit jouer le rôle de "sélection" des candidats, sous entendu que les divers "filtres" précédents ne jouent pas leurs rôles...
Votre dernière remarque est pertinente, en effet, le manque de candidats de qualité (ou simplement de candidats) aux concours d'enseignant pousse le ministère à chercher par tous les moyens à faire remonter ce taux.
Aujourd'hui, le recrutement de certains enseignants dans certaines disciplines en lycée se fait à pole emploi. Il faut bien mettre quelqu'un devant les "jeunes".
Le pire, c'est que ces docteurs qui vont passer l'agreg par défaut, à qui on va faire miroiter des postes "de qualité" (quelques uns en auront), vont se retrouver sur les postes "que les autres ne veulent pas" et parfois pendant longtemps, derrière des gens qu'ils estimeront "inférieurs" car moins diplômés et où ils auront le plus de mal à "s'adapter", bref, une source de mal être évidente et de rancœur.
- totoleallinNiveau 1
mblonde a écrit:CarmenLR a écrit:mblonde a écrit:CarmenLR a écrit:A dossiers égaux, pourquoi se priver de gens qui ont, EN PLUS (on dit bien en PLUS), l'agrégation ??? Parce qu'ils obt quelque chose en plus, justement ?
Ou, pour ceux qui ont enseigné dans le secobd degré, parce qu'ils ont fait de la recherche tout en enseignant dans le secondaire ??? C'est sale ???
On a pas dit qu'il fallait de se priver de gens qui ont l'agrégation. Mais quand l'agrégation devient un critère officieux quasi obligatoire pour le recrutement , ça pose question
As-tu un meilleur critère objectif pour trier 200 dossiers de valeur égale ou quasi-égale ?
Quand, en PLUS, ça permet d'évaluer une maitrise disciplinaire et que ça s'associe à une pratique pédagogique, là, c'est pas mal...
Et l'agrégation, franchement, ça se repasse...
Oui, il y a inflation des diplômes, dans tous les métiers qui restent attractifs, tous...
Après, on peut choisir un tout autre critère discriminant : l'âge, la maternité, etc. Ca fait le tri aussi, mais c'est moins scientifique...
Je serais parfaitement d'accord avec toi si l'agrégation était un diplôme. Mais c'est un concours de recrutement, c'est quand même pas pareil. Les postes ne sont pas pourvus ensuite et ce n'est pas très juste pour ceux qui veulent vraiment enseigner dans le secondaire.
On pourrait d'ailleurs très bien imaginer que les docteurs passent l'agrégation, soit classés au concours et qu'un "titre d'agrégé" soit attribué à ceux qui ont montré qu'ils avaient le niveau de l'agrégation, si ils souhaitent prendre l'année suivante un poste en lycée, ils seraient automatiquement "agrégés", si ils souhaitent être MCF, ils garderaient leur "titre" pour candidater et pourraient éventuellement prendre un poste en lycée plus tard en cas d'échec.
ça reviendrait à transformer l'agrégation en diplôme officiel et non officieux comme c'est semble-t-il déjà le cas.
A l'heure actuelle, nombre d'agrégés ne prennent pas de postes à la rentrée suivante... alors que ce concours n'existe QUE pour ça: pourvoir en qualité des postes en lycée.
- NihtFidèle du forum
RogerMartin a écrit:Il me semble que la plupart des messages ignorent un point tout à fait particulier, et qui peut expliquer le non recrutement de chercheurs brillants non agrégés par les universités sur des postes de MCF en lettres et SHS: c'est que l'enseignement dispensé dans le premier cycle et même en M est un enseignement bien plus large que la somme des sujets de recherche des uns et des autres, et qu'il faut bien des enseignants pour le faire.
Je suis médiéviste, dans mon 1er poste de MCF, j'étais chargée de CM de littérature britannique et littérature américaine bien loin du Moyen Âge, je coordonnais l'ensemble des TD afférents, et j'enseignais le thème et la version jusqu'en L3. En y passant trois jours par semaine de travail en bibli, j'ai réussi à ne pas dire, je l'espère trop d'âneries. Ce qui m'a guidée: les dix auteurs que j'avais travaillés à fond pour l'agrég, et le corpus de lectures que j'y avais associé alors.
Bien avant ma thèse, et alors que j'avais passé une agrég d'anglais en litté, où il n'y avait pas l'once d'une question de linguistique, j'ai dû donner des CM de linguistique contemporaine de l'anglais, ou des cours de traduction journalistique en maîtrise et DESS de LEA.
Je suis bien certaine que si l'on m'a donné ces cours (en fait une allocation de recherches + monitorat, l'équivalent du contrat doctoral actuel) ou élue sur ce premier poste de MCF, c'est, outre la qualité de mon dossier de recherche, surtout parce que, comme le soulignait MK, l'agrég était la preuve d'une capacité de travail et de préparation formelle d'enseignements, dans les différents champs de ma discipline.
Donc oui, l'agrég est un critère officieux de recrutement, et dans tous les cas où j'ai vu des commissions d'anglicistes passer outre (de moins en moins vu la pénurie de postes) les collègues doivent ensuite se mettre en quatre pour trouver des enseignements pour ces nouveaux recrutés, qui promettent tout en comité de recrutement, mais ensuite sont comme des poules devant un couteau quand il faut mettre les mains dans le cambouis et enseigner non pas leur recherche mais un programme.
RogerMartin, je comprends bien le problème (la plupart de mes collègues se jugent incapables d'enseigner en premier cycle parce que ne maîtrisant pas les bases, de leur propre aveu), mais :
- d'un : je trouve quand même cela curieux que quelqu'un qui a fait 8 ans d'études ne soit pas capable de construire un cours de premier cycle (en sciences, il existe un grand nombre de livres sur lesquels on peut s'appuyer, je suppose que ce n'est pas tellement différent dans d'autres disciplines) ;
- de deux et je me répète : pourquoi se servir d'un concours de recrutement pour évaluer les connaissances/compétences des futurs MCF ? Comment fait-on dans d'autres pays ?
CarmenLR : oui l'agrégation se repasse mais cela devient plus difficile d'année en année quand le nombre de places diminue drastiquement...
Edition : bah voilà, je tape trop lentement, d'autres ont dit de façon plus claire ce que je voulais écrire
- AscagneGrand sage
Pourtant, des agrégés se retrouvent au collège, aussi.alors que ce concours n'existe QUE pour ça: pourvoir en qualité des postes en lycée.
Cela ne concerne pas que le recrutement des MCF, c'est présent bien plus tôt.pourquoi se servir d'un concours de recrutement pour évaluer les connaissances/compétences des futurs MCF ? Comment fait-on dans d'autres pays ?
- NihtFidèle du forum
Ascagne a écrit:
Cela ne concerne pas que le recrutement des MCF, c'est présent bien plus tôt.pourquoi se servir d'un concours de recrutement pour évaluer les connaissances/compétences des futurs MCF ? Comment fait-on dans d'autres pays ?
A quel niveau ? Pour faire une thèse ?
- AscagneGrand sage
Oui Niht, je te renvoie à mon message de la page précédente.
Je l'ai marqué plaisamment plus haut : passer son année de préparation agrég, et être admissible puis admis dans le meilleur des cas, c'était comme un "M3" en fin de compte (si je considère mon cursus fait en suivi, bien entendu). Du reste, n'oublions pas que si nous sommes nombreux à passer l'agrég avant de commencer le doctorat, c'est aussi parce que c'est plus sécurisant...ça reviendrait à transformer l'agrégation en diplôme officiel et non officieux comme c'est semble-t-il déjà le cas.
- NihtFidèle du forum
Ah je n'avais pas vu l'édition de votre message.
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Burnt me at the stake, you thought I was a witch
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Man's world, Marina
- AnaxagoreGuide spirituel
Celeborn a écrit:C'est amusant, ce serpent qui se mord la queue :
1) l'agreg est dévoyée de son objectif initial (concours de recrutement du 2nd degré) afin de servir de critère de recrutement dans le sup.
2) Des gens avec un doctorat mais sans agreg se retrouvent dans des situations compliquées.
3) Donc on leur crée une agreg' spécifique (au passage probablement en raclant sur les autres agreg'), qui là très clairement ne vise pas à aller enseigner dans le 2nd degré, mais à améliorer leur recrutement dans le supérieur.
On est bien d'accord que c'est n'importe quoi, non ?
Voilà, voilà.
Qui veut passer l'agrégation la passe et puis voilà. M'enfin.
_________________
"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- AnaxagoreGuide spirituel
Après, Cripure pose de bonnes questions.
Je ne cesse de m'étonner sur le fait qu'on ne nous parle que de détruire et pas de créer. Si le besoin se fait sentir de créer un concours national des universités avec des programmes larges, pourquoi ne pas en créer un nouveau et spécialement pour ceux qui souhaitent enseigner à la fac?
Je ne cesse de m'étonner sur le fait qu'on ne nous parle que de détruire et pas de créer. Si le besoin se fait sentir de créer un concours national des universités avec des programmes larges, pourquoi ne pas en créer un nouveau et spécialement pour ceux qui souhaitent enseigner à la fac?
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"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- RogerMartinBon génie
Niht a écrit:RogerMartin a écrit:blabla
RogerMartin, je comprends bien le problème (la plupart de mes collègues se jugent incapables d'enseigner en premier cycle parce que ne maîtrisant pas les bases, de leur propre aveu), mais :
- d'un : je trouve quand même cela curieux que quelqu'un qui a fait 8 ans d'études ne soit pas capable de construire un cours de premier cycle (en sciences, il existe un grand nombre de livres sur lesquels on peut s'appuyer, je suppose que ce n'est pas tellement différent dans d'autres disciplines) ;
- de deux et je me répète : pourquoi se servir d'un concours de recrutement pour évaluer les connaissances/compétences des futurs MCF ? Comment fait-on dans d'autres pays ?
CarmenLR : oui l'agrégation se repasse mais cela devient plus difficile d'année en année quand le nombre de places diminue drastiquement...
Edition : bah voilà, je tape trop lentement, d'autres ont dit de façon plus claire ce que je voulais écrire
Et ça ne les gêne pas dans leur recherche, de ne pas maîtriser les bases de leur discipline? :shock:
Anax: j'avoue que je ne vois pas le problème avec la situation actuelle, où effectivement dans certaines matières on n'impose pas aux thésards le prérequis de la thèse, parce qu'il y a des débouchés + ou - sûrs, et dans d'autres si.
Pour moi, la recommandation de passer l'agrég vaut parce que tout scolaire que soit le contenu, c'est un moyen de balayer les bases de la discipline.
Sinon, j'aimerais connaître exactement ce pourcentage d'agrégés recrutés comme MCF qui mettrait le bronx dans les recrutements du MEN? Ces agrégés souvent ne sont déjà plus devant des élèves -- quand leur élection MCF a lieu, ils sont déjà souvent en détachement.
Je crains qu'il faille retenir l'explication plus haut: adéquation numérique sinon de principe entre l'existence de docteurs non recrutés dans le supérieur / des besoins non pourvus dans le secondaire, et donc pouf pouf voilà des profs recrutés vite fait bien fait, et titulaires, donc que l'on pourra envoyer partout où les vacataires ne se pressent pas.
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- NihtFidèle du forum
RogerMartin a écrit:
Et ça ne les gêne pas dans leur recherche, de ne pas maîtriser les bases de leur discipline? :shock:
Dans mon domaine, non. Un spécialiste de la résistance des matériaux n'a pas besoin de maîtriser l'électromagnétisme par exemple. Et même la mécanique du point de L1 n'est pas indispensable, les approches étant, si j'ai bien compris, très différentes.
Les L1/L2 sont très généralistes et couvrent un domaine très vaste, d'autant plus vaste qu'on mutualise les L1 afin de "permettre la réorientation des étudiants" (je cite, moi je traduis par "faire des économies").
- totoleallinNiveau 1
RogerMartin a écrit:Niht a écrit:RogerMartin a écrit:blabla
RogerMartin, je comprends bien le problème (la plupart de mes collègues se jugent incapables d'enseigner en premier cycle parce que ne maîtrisant pas les bases, de leur propre aveu), mais :
- d'un : je trouve quand même cela curieux que quelqu'un qui a fait 8 ans d'études ne soit pas capable de construire un cours de premier cycle (en sciences, il existe un grand nombre de livres sur lesquels on peut s'appuyer, je suppose que ce n'est pas tellement différent dans d'autres disciplines) ;
- de deux et je me répète : pourquoi se servir d'un concours de recrutement pour évaluer les connaissances/compétences des futurs MCF ? Comment fait-on dans d'autres pays ?
CarmenLR : oui l'agrégation se repasse mais cela devient plus difficile d'année en année quand le nombre de places diminue drastiquement...
Edition : bah voilà, je tape trop lentement, d'autres ont dit de façon plus claire ce que je voulais écrire
Et ça ne les gêne pas dans leur recherche, de ne pas maîtriser les bases de leur discipline? :shock:
Anax: j'avoue que je ne vois pas le problème avec la situation actuelle, où effectivement dans certaines matières on n'impose pas aux thésards le prérequis de la thèse, parce qu'il y a des débouchés + ou - sûrs, et dans d'autres si.
Pour moi, la recommandation de passer l'agrég vaut parce que tout scolaire que soit le contenu, c'est un moyen de balayer les bases de la discipline.
Sinon, j'aimerais connaître exactement ce pourcentage d'agrégés recrutés comme MCF qui mettrait le bronx dans les recrutements du MEN? Ces agrégés souvent ne sont déjà plus devant des élèves -- quand leur élection MCF a lieu, ils sont déjà souvent en détachement.
Je crains qu'il faille retenir l'explication plus haut: adéquation numérique sinon de principe entre l'existence de docteurs non recrutés dans le supérieur / des besoins non pourvus dans le secondaire, et donc pouf pouf voilà des profs recrutés vite fait bien fait, et titulaires, donc que l'on pourra envoyer partout où les vacataires ne se pressent pas.
Pour te donner un exemple, précis mais pas trop non plus , il y a quelques années dans une discipline que je connais bien re- , sur une quarantaine d'admis (tous les postes pourvus), 36 ont fait une demande de report d'intégration et plus de 30 n'ont jamais mis les pieds au final dans un établissement du secondaire, privilégiant PRAG, MCF, Ater, etc....
L'année d'après, sur un peu plus de 20 admis (tous les postes pourvus), l'ensemble des candidats a demandé un report et, à ma connaissance, deux seulement ont intégré au final l'enseignement secondaire (Prépa).
En lisant nombres de posts, au final, on se rend compte que ce n'est pas l'obtention de l'Agreg qui est souhaitée mais la qualité et l'exigence de la formation qu'il faut suivre pour la réussir.
Les candidats aux fonctions de MCF n'ont donc tout simplement pas une formation en adéquation avec le poste auquel ils prétendent.
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