- RoninMonarque
Moi les pétoches ? :chev: je me vois pas CDE cétout. Y a Gryphe qui fera ça très bien et moi très mal. Par contre, faire le ménage au MEN à coups de katanas dans la tête, ça je sais que c'est dans mes cordes.
- TangledingGrand Maître
On signe où ?Ronin a écrit:Moi les pétoches ? :chev: je me vois pas CDE cétout. Y a Gryphe qui fera ça très bien et moi très mal. Par contre, faire le ménage au MEN à coups de katanas dans la tête, ça je sais que c'est dans mes cordes.
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- RoninMonarque
SI seulement...
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- User21714Expert spécialisé
Concernant le sujet originel du fil, hier, nous avons eu une discussion politique très intéressante avec mes deux fils ados (2nde et 3ème).
Finalement, je leur ai dit que, selon moi, la droite républicaine devait gérer les affaires du pays et que la gauche était là pour tempérer les excès de cette droite, tout en restant dans l'opposition.
Je m'explique: chaque fois que le PS (théoriquement de gauche) est arrivé au pouvoir, exception faite de la période 1981/1983, il a suivi une politique de droite libérale, politique non tempérée par l'opposition (logique car de droite...) et peu contestée par les syndicats (les copains et les coquins...).
Lorsque la droite républicaine gère le pays, elle se trouve devant une opposition de gauche bien affirmée, des syndicats prêts à en découdre, l'exemple de Juppé en 1995 est représentatif de cet état de fait.
C'est malheureux, mais c'est ainsi et mes gamins étaient étonnés que je puisse tenir ce discours, tout en affirmant pouvoir voter NPA, ou LO, ou FG au 1er tour.
C'est l'expérience malheureusement vécue depuis 1981 qui me fait tenir ce discours; en tous les cas, ce qui est agréable, c'est qu'ils se posent des questions et qu'ils iront voter une fois majeurs...
Concernant le FN, d'autres l'ont dit ici: il faut un minimum de culture politique pour savoir ce que représente ce parti, mais tant va la cruche à l'eau... Ce parti est, depuis les années 90, instrumentalisé par les 2 camps républicains afin de remporter la partie.
En 2017, nous arrivons à un moment où il faudra, pour gagner, être le meilleur 2ème face à Le Pen! Les salariés, notamment ceux du public, les profs en 1er lieu, font les frais de cette politique économique désastreuse qui baisse les salaires tout en ne réglant aucun des problèmes structurels du pays: chômage, dette, éducation, sécurité à l'école notamment...
Comment être étonné que certains se tournent vers ceux qui annoncent régler les problèmes, tous les problèmes, en s'attaquant en priorité au plus faible, l'autre, l'immigré, le soi-disant profiteur, le petit gamin de banlieue... sans imaginer qu'il pourrait lui-même devenir un jour le plus faible: le fonctionnaire, le retraité, le salarié... Et pourquoi les profs, méprisés, nargués, moqués, caporalisés, feraient-ils exception à la règle?
Alors, je le dis haut et fort: la seule solution est le retour de la droite républicaine aux affaires et la pasokisation du PS, permettant aux véritables partis de gauche de s'opposer aux dérives libérales qui ne manqueront pas d'arriver.
Et puis, franchement, dans l'éducation, comment ne pas avoir envie de permettre aux drapeaux du SE de ressortir prendre l'air? Ils doivent sentir le renfermé, non?
Finalement, je leur ai dit que, selon moi, la droite républicaine devait gérer les affaires du pays et que la gauche était là pour tempérer les excès de cette droite, tout en restant dans l'opposition.
Je m'explique: chaque fois que le PS (théoriquement de gauche) est arrivé au pouvoir, exception faite de la période 1981/1983, il a suivi une politique de droite libérale, politique non tempérée par l'opposition (logique car de droite...) et peu contestée par les syndicats (les copains et les coquins...).
Lorsque la droite républicaine gère le pays, elle se trouve devant une opposition de gauche bien affirmée, des syndicats prêts à en découdre, l'exemple de Juppé en 1995 est représentatif de cet état de fait.
C'est malheureux, mais c'est ainsi et mes gamins étaient étonnés que je puisse tenir ce discours, tout en affirmant pouvoir voter NPA, ou LO, ou FG au 1er tour.
C'est l'expérience malheureusement vécue depuis 1981 qui me fait tenir ce discours; en tous les cas, ce qui est agréable, c'est qu'ils se posent des questions et qu'ils iront voter une fois majeurs...
Concernant le FN, d'autres l'ont dit ici: il faut un minimum de culture politique pour savoir ce que représente ce parti, mais tant va la cruche à l'eau... Ce parti est, depuis les années 90, instrumentalisé par les 2 camps républicains afin de remporter la partie.
En 2017, nous arrivons à un moment où il faudra, pour gagner, être le meilleur 2ème face à Le Pen! Les salariés, notamment ceux du public, les profs en 1er lieu, font les frais de cette politique économique désastreuse qui baisse les salaires tout en ne réglant aucun des problèmes structurels du pays: chômage, dette, éducation, sécurité à l'école notamment...
Comment être étonné que certains se tournent vers ceux qui annoncent régler les problèmes, tous les problèmes, en s'attaquant en priorité au plus faible, l'autre, l'immigré, le soi-disant profiteur, le petit gamin de banlieue... sans imaginer qu'il pourrait lui-même devenir un jour le plus faible: le fonctionnaire, le retraité, le salarié... Et pourquoi les profs, méprisés, nargués, moqués, caporalisés, feraient-ils exception à la règle?
Alors, je le dis haut et fort: la seule solution est le retour de la droite républicaine aux affaires et la pasokisation du PS, permettant aux véritables partis de gauche de s'opposer aux dérives libérales qui ne manqueront pas d'arriver.
Et puis, franchement, dans l'éducation, comment ne pas avoir envie de permettre aux drapeaux du SE de ressortir prendre l'air? Ils doivent sentir le renfermé, non?
- CathEnchanteur
Il est évident que les syndicats sont bien plus actifs quand la droite est aux affaires... Mais du temps de Sarkozy ils n'ont rien obtenu.
- User5899Demi-dieu
Je nuancerai sur un point : les autistes souffrent d'une maladie. Pas Belkacem, dont l'inculture, l'arrogance et la morgue sont simplement les signes de ce qu'elle pense être la compétence féminine.Pierre-Henri a écrit:Pourquoi le PS déçoit les enseignants, je ne sais pas, mais je sais pourquoi je suis devenu électeur de droite : parce que je n'ai jamais pu avoir une vraie conversation avec un socialiste. Toutes celles que j'ai tentées se sont résumées, de leur part, à "je suis le Bien, vous êtes un réac". Cette impression d'avoir affaire à des petits curés qui prêchent une morale qu'ils ne respectent même pas est devenue insupportable à l'ensemble de la population, professeurs compris.
A mon sens, ce n'est même pas une question de stratégie politique. C'est une question de capacité intellectuelle. Le PS est dirigé par des gens qui manquent énormément d'horizon culturel, de maitrise de la langue, de goût du savoir et de la découverte -- et donc d'empathie, de sensibilité humaine. Najat Vallaud-Belkacem, pour prendre un exemple type, ne sait rien faire d'autre que ressasser des clichés politiquement corrects, en rejetant dans les limbes ceux qui ne les répètent pas à sa suite. Qui a le souvenir de l'avoir entendu faire preuve d'une quelconque culture humaniste ? Elle donne l'impression d'être une machine, un robot qui s'exprime par slogans et par phrases toutes faites.
Personnellement, je trouve ce fanatisme mou, cet autisme, cette incapacité totale de dialoguer plus inquiétants que les projets de la droite parlementaire, même si je suis souvent en désaccord avec ces derniers.
- Tem-toGrand sage
C'était la position d'Alain Souchon dès la fin des années 70
- Tem-toGrand sage
C'était un message pour Thierry30
- User5899Demi-dieu
Rosanette a écrit:Pierre-Henri a écrit:
Mais j'ai déjà été, aussi, de la façon la plus sérieuse qui soit, qualifié (je cite textuellement) d' "enseigneur de la race" par un militant pédagogique affilié PS, parce que je donne des cours de grammaire à mes élèves. Pour beaucoup de gens au PS, je suis donc un facho parce que je fais du français en cours de français. On peut quand même s'interroger sur les capacités de réflexion d'un mouvement politique qui parvient à de telles conclusions, non ?
C'est sûr que si vous cherchez à discuter avec des socialos de la Verrière...
Je ne connais pas un socialiste qui tiendrait ce discours, c'est ridicule. Je veux bien que vous l'ayez vécu, m'enfin ces personnes devaient être un brin cinglées sur d'autres plans, non ?
Je ne connais personne qui tienne de discours antisémite. Pourtant, je pense qu'il en existe.
- CeladonDemi-dieu
"Désormais quand il y a une grève en France, personne ne s'en aperçoit."Cath a écrit:Il est évident que les syndicats sont bien plus actifs quand la droite est aux affaires... Mais du temps de Sarkozy ils n'ont rien obtenu.
Faut tomber la chemise, alors ?
- User5899Demi-dieu
Pas besoin d'être anarchiste (ou royaliste, d'ailleurs) pour se rendre compte que la démocratie est la seule forme d'élection qui demande explicitement à tous de s'exprimer.Ashtrak a écrit:J'avais un ami dont le père disait : 'Si tu réfléchis deux minutes, tu ne votes pas à gauche ; si tu réfléchis cinq minutes, tu ne votes pas à droite ; si t'es hon tu votes aux extrêmes et si t'es vieux, tu votes selon tes intérêts. Bref, aller voter, c'est être successivement hon, de gauche, de droite, abstentionniste et vieux" Et il concluait par un "la démocratie c'est pour les abrutis".
Je précise qu'il était anarchiste
- CathEnchanteur
@Celadon : oui, c'était affreux, cette phrase, hein...
- CarnyxNeoprof expérimenté
J'ai entendu des élèves tenant ce discours mais ici (et ailleurs) "on" nous dit que "ce n'est pas vrai" et que de toute façon, comme le savoir, "ça ne se transmet pas"...Cripure a écrit:Rosanette a écrit:Pierre-Henri a écrit:
Mais j'ai déjà été, aussi, de la façon la plus sérieuse qui soit, qualifié (je cite textuellement) d' "enseigneur de la race" par un militant pédagogique affilié PS, parce que je donne des cours de grammaire à mes élèves. Pour beaucoup de gens au PS, je suis donc un facho parce que je fais du français en cours de français. On peut quand même s'interroger sur les capacités de réflexion d'un mouvement politique qui parvient à de telles conclusions, non ?
C'est sûr que si vous cherchez à discuter avec des socialos de la Verrière...
Je ne connais pas un socialiste qui tiendrait ce discours, c'est ridicule. Je veux bien que vous l'ayez vécu, m'enfin ces personnes devaient être un brin cinglées sur d'autres plans, non ?
Je ne connais personne qui tienne de discours antisémite. Pourtant, je pense qu'il en existe.
Je tiens à rester un "suppôt du réel", j'aime cette expression que JPB m'a fait connaître !
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- User5899Demi-dieu
Boutih défend depuis plusieurs années la nécessité d’introduire des obligations et des contreparties aux aides de l’État, par exemple une obligation d'éducation des enfants par les familles en face des aides de l’État. Je l'avais entendu développer cela il y a un an ou deux à la télé, ça me paraissait être à la fois et la voie à tenter de suivre et un motif d'accusation de fascisme larvé par ses propres "amis" (s'il lui en reste au PS).Ronin a écrit:Boutih est clairement un homme de gauche, un vrai républicain. Et Finkelkraut a parlé, calmement, de l’École, de l'intégration. Ils ne se sont pas bouffés le nez, ont exprimé des désaccords mais en s'écoutant. C'était calme, posé, les choses étaient dites franchement et c'est tellement rare. Boutih très critique sur le PS au pouvoir, lucide sur les lacunes du PS. Finkelkraut disant à Boutih qu'il faudrait plus d'homme comme lui à gauche, que ça le réconcilierait avec la gauche. Boutih avouant avoir un complexe d'infériorité intellectuel et être ému des propos de Finkelkraut. Un bel hommage sur l’École des deux hommes.
A voir sur BFM replay, c'était le face à face d'hier arbitré par Appoline de Malherbe.
Carnyx, les suppôts du réel en demeurent aux fondements
- User5899Demi-dieu
Pat B a écrit:de part leur métier
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:
Carnyx, les suppôts du réel en demeurent aux fondements
Surtout s'ils servent de suppôt Aignan.
- User5899Demi-dieu
J'ai lu ces lignes sous le clavier de PH, puis je les lis sous le vôtre... Je suis surpris. Il y avait bien quelques intitulés un peu bêtas, je pense à l'épistolaire, mais on contournait avec Les Liaisons dangereuses, et basta ! Je n'ai absolument pas ce souvenir des années 2000 (les années où l'on a porté à 4h la littérature en T L, au passage).Dalva a écrit:J'ai obtenu le CAPES en juillet 2000. J'ai énormément souffert durant ma (dé)formation en tant que stagiaire, puis pendant ma première année d'enseignement en tant que titulaire.
J'ai souffert sur deux plans : on voulait d'une part m'imposer un mode de fonctionnement qui allait contre ce qu'était pour moi l'enseignement, et j'arrivais d'autre part parmi des collègues dont l'une affirmait fièrement qu'elle ne faisait jamais de grammaire - comme si c'était une tare de l'enseigner et de la faire comprendre et maîtriser par les élèves.
Il me fallait donc me "cacher" doublement, ou m'opposer doublement. J'ai louvoyé entre les deux.
Il n'empêche : la littérature de jeunesse était le sacré, le schéma narratif et le schéma actanciel constituaient le dogme, la typologie des discours étaient les commandements.
La littérature se disséquait sans se vivre, la langue en revanche se travaillait par impressionnisme, pire, par pointillisme, sans jamais permettre aux élèves de prendre le recul nécessaire pour qu'une image puisse prendre forme.
Pierre-Henri dit vrai, les années 2000 ont déconstruit, détruit, nié ce qu'est la littérature, ce qu'est l'enseignement du français.
- User5899Demi-dieu
Ronin a écrit:Pis quand je saurais, on fera un peu d'étymologie.
- LefterisEsprit sacré
NVB a été choisie je pense pour son incompétence absolue dans un domaine précis, hormis sa capacité à réciter mécaniquement les éléments de langage fournis et sa docilité absolue envers la main qui la nourrit.C’est un point commun entre la Hollandie et la Sarkozie, s’entourer de fidèles qui ne feront pas d’ombre , pas de « clash » parce qu’ils ont des idées, médiocres , intéressés par la défense d’un système qui les favorise dans la course aux places. Tout le monde a encore en mémoire les roquets formant la garde rapprochée de l’homme aimant les roteuses sur les yachts et les montres brillantes.
Voilà donc, dans un autre style, quelqu’un qui a fait de bonnes études, mais sans plus , sans jamais se confronter à la méritocratie républicaine, et qui s’est retrouvée par les jeux de réseaux et d’appareil très rapidement apparatchik dans un parti de pouvoir, et en situation de faire une carrière uniquement politique. Elle est en situation de diriger l’un des plus gros ministères, d’insulter les enseignants (car ses propos, même avec le sourire figé, en sont, y compris ses mensonges). Elle n’en revient pas elle-même, elle en en est enivrée, et peut-être même se croit-elle, parce que sa place est légale, totalement légitime au point de se permettre certains propos sur des gens auxquels elle n’arrive pas à la cheville (les pseudozintellectuels, pas arrivés par réseautage , un grand nombre d’enseignants tout à fait anonymes…) .
Mais pas un son discordant , pas une opposition à la technostructure du MEN , un rouleau compresseur face à la presse, voilà ce qui en fait la chouchou d’un gouvernement lui-même à genoux devant des intérêts bien extérieurs à l’intérêt de la France. Les récents discours ultra-libéraux prononcés en Grèce en attestent.
On attend du personnel politique , des politiciens donc, de ne plus faire de vraie « politique », mais de transmettre sagement ce qui vient d’en haut , considéré comme non négociable (en l’occurrence la politique de casse de l’école et du modèle républicain, la soumission au « réalisme économique » l’idéologie du TINA a fait des ravages) et de faire de même avec tout ce qui lui est subordonné. Mettre au pas, faire passer en force : c’est ce modèle venu d’en haut qui doit s’appliquer à tous les échelons, en cascade, pour faire de l’administration intermédiaire une courroie de transmission sans âme et de la « base »
Voilà donc, dans un autre style, quelqu’un qui a fait de bonnes études, mais sans plus , sans jamais se confronter à la méritocratie républicaine, et qui s’est retrouvée par les jeux de réseaux et d’appareil très rapidement apparatchik dans un parti de pouvoir, et en situation de faire une carrière uniquement politique. Elle est en situation de diriger l’un des plus gros ministères, d’insulter les enseignants (car ses propos, même avec le sourire figé, en sont, y compris ses mensonges). Elle n’en revient pas elle-même, elle en en est enivrée, et peut-être même se croit-elle, parce que sa place est légale, totalement légitime au point de se permettre certains propos sur des gens auxquels elle n’arrive pas à la cheville (les pseudozintellectuels, pas arrivés par réseautage , un grand nombre d’enseignants tout à fait anonymes…) .
Mais pas un son discordant , pas une opposition à la technostructure du MEN , un rouleau compresseur face à la presse, voilà ce qui en fait la chouchou d’un gouvernement lui-même à genoux devant des intérêts bien extérieurs à l’intérêt de la France. Les récents discours ultra-libéraux prononcés en Grèce en attestent.
On attend du personnel politique , des politiciens donc, de ne plus faire de vraie « politique », mais de transmettre sagement ce qui vient d’en haut , considéré comme non négociable (en l’occurrence la politique de casse de l’école et du modèle républicain, la soumission au « réalisme économique » l’idéologie du TINA a fait des ravages) et de faire de même avec tout ce qui lui est subordonné. Mettre au pas, faire passer en force : c’est ce modèle venu d’en haut qui doit s’appliquer à tous les échelons, en cascade, pour faire de l’administration intermédiaire une courroie de transmission sans âme et de la « base »
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AnaxagoreGuide spirituel
Cripure a écrit:J'ai lu ces lignes sous le clavier de PH, puis je les lis sous le vôtre... Je suis surpris. Il y avait bien quelques intitulés un peu bêtas, je pense à l'épistolaire, mais on contournait avec Les Liaisons dangereuses, et basta ! Je n'ai absolument pas ce souvenir des années 2000 (les années où l'on a porté à 4h la littérature en T L, au passage).Dalva a écrit:J'ai obtenu le CAPES en juillet 2000. J'ai énormément souffert durant ma (dé)formation en tant que stagiaire, puis pendant ma première année d'enseignement en tant que titulaire.
J'ai souffert sur deux plans : on voulait d'une part m'imposer un mode de fonctionnement qui allait contre ce qu'était pour moi l'enseignement, et j'arrivais d'autre part parmi des collègues dont l'une affirmait fièrement qu'elle ne faisait jamais de grammaire - comme si c'était une tare de l'enseigner et de la faire comprendre et maîtriser par les élèves.
Il me fallait donc me "cacher" doublement, ou m'opposer doublement. J'ai louvoyé entre les deux.
Il n'empêche : la littérature de jeunesse était le sacré, le schéma narratif et le schéma actanciel constituaient le dogme, la typologie des discours étaient les commandements.
La littérature se disséquait sans se vivre, la langue en revanche se travaillait par impressionnisme, pire, par pointillisme, sans jamais permettre aux élèves de prendre le recul nécessaire pour qu'une image puisse prendre forme.
Pierre-Henri dit vrai, les années 2000 ont déconstruit, détruit, nié ce qu'est la littérature, ce qu'est l'enseignement du français.
Mais vous ne deviez pas faire le révérence dans un IUFM...
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"De même que notre esprit devient plus fort grâce à la communication avec les esprits vigoureux et raisonnables, de même on ne peut pas dire combien il s'abâtardit par le commerce continuel et la fréquentation que nous avons des esprits bas et maladifs." Montaigne
"Woland fit un signe de la main, et Jérusalem s'éteignit."
"On déclame contre les passions sans songer que c'est à leur flambeau que la philosophie allume le sien." Sade
- Pierre-HenriHabitué du forum
Cripure a écrit:
J'ai lu ces lignes sous le clavier de PH, puis je les lis sous le vôtre... Je suis surpris. Il y avait bien quelques intitulés un peu bêtas, je pense à l'épistolaire, mais on contournait avec Les Liaisons dangereuses, et basta ! Je n'ai absolument pas ce souvenir des années 2000 (les années où l'on a porté à 4h la littérature en T L, au passage).
Nous songeons tous deux, me semble-t-il, aux documents d'accompagnement du programme de collège. Ils démontraient un projet délibéré, conscient, assumé d'éradiquer la littérature. C'était trop pour moi. J'ai démissionné pour me réfugier dans ma thèse. Je suis revenu au secondaire seulement des années plus tard.
- moonieNiveau 9
Faire du français ne se conçoit plus en terme de grammaire et de conjugaison, c'est traumatisant pour les élèves de faire des exercices ,selon certains formateurs. Pourtant le français ne s'apprécie que par les subtilités et les méandres grammaticaux.Allez expliquer cela à une tutrice d'Espe qui ne jure que par la pédagogie du projet. Les cours ne doivent pas avoir de points d'étude de la langue; le moins possible pour ne pas ennuyer les gamins. Ca me dépite. Bien-sûr les élèves ont un niveau faible mais éviter les difficultés et la mémorisation ne va rien arranger. Je compte plus tard revenir à l'étude de langue, à faire de la littérature, plutôt que cette soupe insipide espesque...
- AscagneGrand sage
En effet. J'ai eu la chance d'avoir eu de bons et de très bons professeurs de français, mais ils (ou plutôt elles) devaient évidemment suivre des programmes pas toujours engageants pour la majorité des élèves, hélas. J'ai l'impression, parfois, qu'on aimait la littérature... malgré les cours de français ! Certains de mes camarades d'hypokhâgne ont vu une grande différence à l'arrivée en prépa : les cours de littérature devenaient vraiment intéressants pour eux.Dalva a écrit:Les jeunes professeurs qui nous rejoignent depuis quelques années, c'est le français qu'ils ont vécu.
Seuls quelques uns ont, sans doute, approché ou deviné qu'il pouvait en être autrement.
Est-ce que l'opposition de gauche les tempère vraiment ? Il faut considérer comment, la plupart du temps, le principal parti d'opposition (qu'il soit d'un bord ou de l'autre) gère son opposition (pendant les derniers mandats, on a vu successivement le PS et l'UMP/LR tomber dans les mêmes travers de ce côté-là) et si elle est constructive... En ce qui concerne les partis bien à gauche, hum, comment dire... Entre une Assemblée où la partie centrale serait davantage humaniste et (prudemment) progressiste mais disposerait soit du pouvoir soit d'une grande influence (notamment modératrice), et une Assemblée où il y aurait une opposition très à gauche mais ne pouvant compter que sur le clash théâtral des QAG et sur la temporisation des débats en proposant des milliers d'amendements, je crois savoir laquelle choisir. J'avoue ma perplexité devant la radicalité du positionnement politique de nombreux "progressistes", en tant qu'elle me paraît souvent contre-productive (et, parfois, nocive), étant donné les conditions et le fonctionnement de la vie politique en France...Thierry30 a écrit:Finalement, je leur ai dit que, selon moi, la droite républicaine devait gérer les affaires du pays et que la gauche était là pour tempérer les excès de cette droite, tout en restant dans l'opposition.
- DalvaVénérable
@Cripure
Je pense qu'il y a toujours un décalage entre le collège et le lycée. Délibéré, peut-être.
Alors que l'exigence, crois-je me souvenir, augmentait au lycée, et qu'on ne niait pas la littérature, dans le même temps au collège, c'était réellement cauchemardesque.
Par curiosité, vous pourriez feuilleter quelques manuels de ces années (je vous les offre de bon coeur !).
En réalité, le programme littéraire était plutôt correct. Sauf qu'on exigeait de nous de le traiter à travers le prisme de la littérature de jeunesse et de la typologie des discours.
On aurait presque pu conserver les mêmes programmes en 2008 (presque, j'ai dit), en modifiant leur approche (et en cessant d'imposer des méthodes).
Je pense qu'il y a toujours un décalage entre le collège et le lycée. Délibéré, peut-être.
Alors que l'exigence, crois-je me souvenir, augmentait au lycée, et qu'on ne niait pas la littérature, dans le même temps au collège, c'était réellement cauchemardesque.
Par curiosité, vous pourriez feuilleter quelques manuels de ces années (je vous les offre de bon coeur !).
En réalité, le programme littéraire était plutôt correct. Sauf qu'on exigeait de nous de le traiter à travers le prisme de la littérature de jeunesse et de la typologie des discours.
On aurait presque pu conserver les mêmes programmes en 2008 (presque, j'ai dit), en modifiant leur approche (et en cessant d'imposer des méthodes).
- User21714Expert spécialisé
Ascagne a écrit:Est-ce que l'opposition de gauche les tempère vraiment ? Il faut considérer comment, la plupart du temps, le principal parti d'opposition (qu'il soit d'un bord ou de l'autre) gère son opposition (pendant les derniers mandats, on a vu successivement le PS et l'UMP/LR tomber dans les mêmes travers de ce côté-là) et si elle est constructive... En ce qui concerne les partis bien à gauche, hum, comment dire... Entre une Assemblée où la partie centrale serait davantage humaniste et (prudemment) progressiste mais disposerait soit du pouvoir soit d'une grande influence (notamment modératrice), et une Assemblée où il y aurait une opposition très à gauche mais ne pouvant compter que sur le clash théâtral des QAG et sur la temporisation des débats en proposant des milliers d'amendements, je crois savoir laquelle choisir. J'avoue ma perplexité devant la radicalité du positionnement politique de nombreux "progressistes", en tant qu'elle me paraît souvent contre-productive (et, parfois, nocive), étant donné les conditions et le fonctionnement de la vie politique en France...Thierry30 a écrit:Finalement, je leur ai dit que, selon moi, la droite républicaine devait gérer les affaires du pays et que la gauche était là pour tempérer les excès de cette droite, tout en restant dans l'opposition.
Je crois que notre vie politique s'oriente de fait vers un bipartisme à l'américaine:
- Un parti de droite dure (style Républicains aux USA) qui regroupera une partie "républicaine" du FN, Debout la France et la partie droitière des "républicains" (ex UMP).
- Un parti de droite "sociale" (style Démocrates aux USA) qui regroupera le reste de l'UMP, le centre, ce qui restera du PS et une partie d'EELV.
- De chaque côté resteront l'extrême-droite et l'extrême-gauche qui n'auront pas vocation à gouverner: nous venons de voir comment, en Grèce, un parti "gauchiste" s'est recentré rapidement afin de garder le pouvoir.
La France est, dans les urnes, largement à droite depuis des années, mais les électeurs hésitent entre droite dure (Sarkozy) et droite sociale (Hollande). Mais une arrivée du FN au pouvoir me paraît aujourd'hui impossible; certes, MLP pourrait être élue Présidente sur un rejet des 2 derniers quinquennats (il faut dire que sarko et Hollande auront bien aidé), mais il lui faudrait alors trouver une majorité à l'Assemblée pour gouverner. Je n'y crois pas une minute: elle va donc devoir elle aussi se recentrer afin de pouvoir former une alliance, ce qu'elle a commencé à faire en virant le vieux furieux...
Pour ma part, je voterais sans problème pour une gestion par la droite sociale... à condition que le programme annoncé lors des campagnes électorales soit celui effectivement mis en place. Ce que je reproche à Hollande aujourd'hui (et nous sommes nombreux dans ce cas), c'est d'avoir mis en place une politique exactement contraire à celle annoncée en 2012 (discours du Bourget, par ex...).
Pour rappel, je suis souverainiste et donc favorable à une sortie de l'Euro.
Faute de grives, je me contente de merles...
- V.MarchaisEmpereur
Cripure a écrit:J'ai lu ces lignes sous le clavier de PH, puis je les lis sous le vôtre... Je suis surpris. Il y avait bien quelques intitulés un peu bêtas, je pense à l'épistolaire, mais on contournait avec Les Liaisons dangereuses, et basta ! Je n'ai absolument pas ce souvenir des années 2000 (les années où l'on a porté à 4h la littérature en T L, au passage).Dalva a écrit:J'ai obtenu le CAPES en juillet 2000. J'ai énormément souffert durant ma (dé)formation en tant que stagiaire, puis pendant ma première année d'enseignement en tant que titulaire.
J'ai souffert sur deux plans : on voulait d'une part m'imposer un mode de fonctionnement qui allait contre ce qu'était pour moi l'enseignement, et j'arrivais d'autre part parmi des collègues dont l'une affirmait fièrement qu'elle ne faisait jamais de grammaire - comme si c'était une tare de l'enseigner et de la faire comprendre et maîtriser par les élèves.
Il me fallait donc me "cacher" doublement, ou m'opposer doublement. J'ai louvoyé entre les deux.
Il n'empêche : la littérature de jeunesse était le sacré, le schéma narratif et le schéma actanciel constituaient le dogme, la typologie des discours étaient les commandements.
La littérature se disséquait sans se vivre, la langue en revanche se travaillait par impressionnisme, pire, par pointillisme, sans jamais permettre aux élèves de prendre le recul nécessaire pour qu'une image puisse prendre forme.
Pierre-Henri dit vrai, les années 2000 ont déconstruit, détruit, nié ce qu'est la littérature, ce qu'est l'enseignement du français.
Dalva parle du collège, et il suffit de relire les programmes de 1996 pour voir qu'elle dit juste. On n'enseignait pas des oeuvres ni des genres mais des types de discours. Cela a fait beaucoup de dégâts, et dégoûté du Français des générations entières d'élèves, qui n'ont fait que de la technique asséchante sur des textes sans intérêt.
Et la grammaire était inexistante, réduite à une grammaire de texte mâtinée de vagues notions de linguistique (ah ! les grandes heures du thème et du prédicat en 5e et en 4e...).
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