- JPhMMDemi-dieu
Hop.PauvreYorick a écrit:Bon, tant qu'à rester hors-sujet, j'ai tout de même une question: qui peut encore avoir l'impression qu'il existe aujourd'hui une quelconque opinion qui soit politiquement incorrecte? On entend et on lit tout, tout le temps, partout. Political correctness et political incorrectness se sont, dans l'usage, vidés de leur sens: on utilise indifféremment chacun de ces termes pour qualifier tantôt l'ensemble des opinions qu'on a tantôt l'ensemble des opinions qu'on n'a pasRosanette a écrit:Ca vous titille beaucoup le politiquement correct j'ai l'impression (c'est souvent le signe qu'on va dire une grosse balourdise - pour rester politiquement correcte).lilith888 a écrit: je suis très satisfaite de mes conditions de travail. Quant aux raisons à cela, je pourrais répondre, mais ce ne serait pas politiquement correct :lol:
Je me lance.
http://www.lefigaro.fr/international/2015/10/21/01003-20151021ARTFIG00396-vive-polemique-apres-les-propos-de-netanyahou-sur-la-shoah.phpLors d'un discours prononcé devant le Congrès sioniste à Jérusalem et faisant référence à une rencontre en novembre 1941 en Allemagne entre Adolf Hitler et le grand mufti de Jérusalem, Haj Amin al-Husseini, Benyamin Nétanyahou a indiqué: « Hitler, à ce moment là, ne voulait pas exterminer les juifs mais les expulser. Alors Haj Amin al-Husseini est allé voir Hitler et a dit: Si vous les expulsez, ils viendront tous ici, en Palestine. Et qu'est-ce que je vais en faire?, a demandé (Hitler). Il (le mufti) a dit: Brûlez-les », a déclaré le premier ministre.
L'article est-il politiquement correct ?
Le mot de Nétanyahou est-il politiquement correct ?
Dire que Nétanyahou est une ordure est-il politiquement correct ?
- henrietteMédiateur
J'ajoute juste une chose : rallumer la guerre des écoles en cette période serait la pire des choses à faire, et le pire service à rendre à l'école de la République, car cela serait pain béni pour le ministère. Cela serait un superbe écran de fumée qui détournerait l'attention des gens sur un autre débat et contribuerait à faire passer plus facilement la réforme calamiteuse qui va détruire le collège public coup sûr.
Je me demande du reste, si ce n'est pas un peu le but...
Je me demande du reste, si ce n'est pas un peu le but...
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- aigleNiveau 4
La réforme qui est effectivement calamiteuse est soutenue par l'école des curés !
Et il faudrait ne pas le dire ?
Et il faudrait ne pas le dire ?
- BalthamosDoyen
henriette a écrit:J'ajoute juste une chose : rallumer la guerre des écoles en cette période serait la pire des choses à faire, et le pire service à rendre à l'école de la République, car cela serait pain béni pour le ministère. Cela serait un superbe écran de fumée qui détournerait l'attention des gens sur un autre débat et contribuerait à faire passer plus facilement la réforme calamiteuse qui va détruire le collège public coup sûr.
Je me demande du reste, si ce n'est pas un peu le but...
3 personnes sans argument et plutôt agressives sur un forum, on a vu mieux pour rallumer une guerre
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- Spoiler:
- BalthamosDoyen
aigle a écrit:La réforme qui est effectivement calamiteuse est soutenue par l'école des curés !
Et il faudrait ne pas le dire ?
Mais il me semble que tu peux tout dire (dans une certaine limite)
D'ailleurs, tu le montres bien.
Mais il me semble qu'on l'a déjà dit ici.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Je suis dans un lycée public, parfois, j'ai envie de conseiller à mes collègues de rejoindre leurs marmots dans le bahut privé voisin...Tamerlan a écrit:Ingeborg B. a écrit:Merci Je pose la question car il me semble qu'il y a aussi en ce moment une offensive du côté des cathos. Je le vois au quotidien dans les discours de certains de mes collègues très pratiquants qui font toujours une différence entre leurs valeurs et celles de autres religions puisque l'identité de la France est catholique. Cela amène à des dérives comme considérer que porter un collier avec une croix n'est pas ostentatoire car il n'y a pas de prosélytisme. Je'pense que ces collègues, qui enseignent pourtant dans un établissement laïc et public, partagent les propos tenus dans cet artcile.Tamerlan a écrit:Ingeborg B. a écrit:
Non, j'avais ouvert le sujet pour d'autres raisons. :chat:
Article effectivement qui questionne. A la fois sur la vision des sciences et de l'EMC.
Pour les profs ?
Je discutais l'an dernier avec un CDE du privé qui me disait regretter le faible engagement de ses enseignants dans la pastorale. Pour lui cela allait pourtant de soi. On peut se poser la question du prosélytisme dans ces conditions...
- henrietteMédiateur
Mais qui donc t'empêche de le dire ?aigle a écrit:La réforme qui est effectivement calamiteuse est soutenue par l'école des curés !
Et il faudrait ne pas le dire ?
Et crois-tu qu'on t'ait attendu pour le relever ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- BalthamosDoyen
Alors que l'enseignement catholique a "laïcisé" à la fin du 20ème siècle ses enseignements en abandonnant les manuels spécifiques aux écoles libres et en recrutant des enseignants selon les critères de l'éducation nationale, on assiste ainsi à un étonnant retour du sacré dans les enseignements. L'évolution est, nous semble-t-il, plus marquée à cette rentrée.
Je me demande comment vont agir les collègues payés par l'état dans ces établissements avec cette nouvelle pression.
A t on des témoignages ici de collègues du privé ayant subi des pressions ou ayant été témoins de pressions?
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- Spoiler:
- Pat BÉrudit
Je ne serais pas si catégorique... L'école privée étant tenue de suivre les mêmes programmes, normalement ça ne devrait pas avoir cet effet-là.Olé.Olé a écrit:
Mais le saccage de l'Ecole publique a entre autres objectifs, et effets non discutables, de favoriser l'Ecole privée.
Après, suffit que dans leur comm', les cde laissent entendre qu'ils n'appliquent pas la réforme... ou qu'ils sauront l'appliquer de façon bien plus intelligente que dans le public puisque la réforme favorise l'autonomie...
Mais dans mon secteur, hélas, les cde du privé trouvent cette réforme merveilleuse et tiennent à l'appliquer à 200%... S'ils arrivent à en tirer du bénéfice ce sera uniquement par effet de comm, ou parce que les parents d'élèves présupposent qu'on est forcément mieux que le public (qu'ils voient en train de se casser la figure), puisqu'ils paient... l'argument qui tue, je ne suis pas assez calée en psycho pour comprendre pourquoi trop de gens imaginent que ce qu'ils payent est mieux...
- Olé.OléNiveau 4
aigle a écrit:La réforme qui est effectivement calamiteuse est soutenue par l'école des curés !
Et il faudrait ne pas le dire ?
C'est à dire que eux sont autorisés à ne pas l'appliquer (ou si peu...!)
- BalthamosDoyen
Olé.Olé a écrit:aigle a écrit:La réforme qui est effectivement calamiteuse est soutenue par l'école des curés !
Et il faudrait ne pas le dire ?
C'est à dire que eux sont autorisés à ne pas l'appliquer (ou si peu...!)
http://www.reformeducollege.fr/mieux-comprendre/et-le-prive-sous-contrat
- Pat BÉrudit
Balthamos a écrit:Alors que l'enseignement catholique a "laïcisé" à la fin du 20ème siècle ses enseignements en abandonnant les manuels spécifiques aux écoles libres et en recrutant des enseignants selon les critères de l'éducation nationale, on assiste ainsi à un étonnant retour du sacré dans les enseignements. L'évolution est, nous semble-t-il, plus marquée à cette rentrée.
Je me demande comment vont agir les collègues payés par l'état dans ces établissements avec cette nouvelle pression.
A t on des témoignages ici de collègues du privé ayant subi des pressions ou ayant été témoins de pressions?
Quand on a ce genre de pression, chez moi, on est une équipe suffisamment soudée (et laïque) pour rappeler à notre boss notre laïcité et l'interdiction de prosélytisme... Donc en général on n'y jette qu'un vague coup d'oeil et on fait cours comme on veut, donc de façon laïque. Mais, oui, on a des pressions, et c'est inconfortable. Mais ça n'est rien à côté des pressions des familles sur les collègues d'histoire-géo (qui donnent trop de place au monde musulman ou osent dire que des chrétiens ont fait autrefois la même chose que les extrémistes musulmans aujourd'hui...) ou ceux de SVT (qui osent enseigner l'évolution comme une certitude scientifique et non une théorie qui pourrait être mise en concurrence avec le créationnisme.. ben oui y'a des chrétiens créationnistes... et je vous dit pas quand faut parler d'éducation sexuelle !)... ou la prof de français qui passe un film qui pourrait potentiellement faire référence à l'homosexualité...
Bref, notre souci c'est avec les 10% de parents cathos pur et dur (le SGEN, franchement, on lit par curiosité mais s'ils s'imaginent qu'on appliquera, ils se fourrent le doigt dans l'oeil... disons qu'on fera à notre sauce.). Après, le cde se trouve souvent entre deux feux et n'est pas assez ferme pour défendre notre position. Mais en général ils cherchent surtout à ne pas faire de vagues et à calmer les deux parties... Mais vu comme ça évolue, je crains fort que les pressions se fassent plus fortes. Je ne sais pas si des collègues tiendront vraiment compte de ce qu'a dit le SGEN, mais chez moi ça m'étonnerait.
- Pat BÉrudit
Balthamos a écrit:Olé.Olé a écrit:aigle a écrit:La réforme qui est effectivement calamiteuse est soutenue par l'école des curés !
Et il faudrait ne pas le dire ?
C'est à dire que eux sont autorisés à ne pas l'appliquer (ou si peu...!)
http://www.reformeducollege.fr/mieux-comprendre/et-le-prive-sous-contrat
Merci pour le lien...
Dans le privé il n'existe pas de conseil pédagogique, donc il y a la grande crainte que le cde décide seul de l'organisation des enseignements. Ce qui est finalement pire que dans le public... Parce que beaucoup de cde du privé semblent tout à fait convaincus que cette réforme est bonne et comptent bien l'appliquer à la lettre.
Mais donc, sinon, la réforme s'applique complètement. Dommage, j'ai failli avoir un espoir...
- keroGrand sage
lilith888 a écrit:Si, le fait que les enfants puissent aller à l'école pour apprendre sereinement. Franchement, pour ça, je serais même prête à payer bien plus que ce que je le fais actuellement, crois-moi ! :lol:
Si tu as raison de souligner que c'est un non sens de dénoncer le coût du privé sous contrat sans considérer que cela finance l'instruction d'élèves qui, sans cela, devraient dans tous les cas être scolarisés dans le public (et donc susciteraient, par effet de vase communiquant, une hausse des dépenses du public), tu oublies un effet pervers important de ce système bipolaire: le public et le privé fonctionnent selon des règles différentes, puisque le public est obligé d'accepter tout public, alors que le privé peut faire son marché.
Cela a inévitablement pour effet de créer une ségrégation de fait, entre établissements concentrant de meilleurs élèves, et le public qui concentre tous les élèves à problèmes. Tu le soulignes toi-même, puisque tu remarques que dans le privé, les élèves sont scolarisés "sereinement". Loys a fait un très bon papier sur le sujet.
C'est surtout cela qui me semble contestable dans ce double système. Si les deniers publics financent les deux systèmes, il faudrait que les deux systèmes soient soumis aux mêmes contraintes en matière de publics d'élèves. Or, ce n'est pas le cas, et ça, c'est un gros problème.
- henrietteMédiateur
Elle s'y applique, indubitablement.Pat B a écrit:Mais donc, sinon, la réforme s'applique complètement. Dommage, j'ai failli avoir un espoir...
Complètement, ça c'est encore à voir.
Par exemple en ce qui concerne la carte des langues (du reste si quelqu'un pouvait répondre à la question que je pose sur ce fil, j'en serai ravie, car dans mon aca, le tableau est très très noir pour la survie de l'allemand dans le public :https://www.neoprofs.org/t96128-primaire-prive-sous-contrat-et-lv-au-cp-qui-decide ), la survie des bilangues, du latin et du grec, possiblement financés sur fonds propres dans le privé contrairement au public.
Mais c'est un autre débat, n'est-ce pas.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Pat BÉrudit
Financés sur fond propre, à voir. Peut-être dans les gros bahuts privés élitistes ? Mais je plains les profs qui vont devoir accepter d'être payés en heure-OGEC, donc à coup de lance-pierre, en espérant garder assez d'heures payées par l'éducation nationale pour ne pas perdre leur contrat (donc leur concours)henriette a écrit:Elle s'y applique, indubitablement.Pat B a écrit:Mais donc, sinon, la réforme s'applique complètement. Dommage, j'ai failli avoir un espoir...
Complètement, ça c'est encore à voir.
Par exemple en ce qui concerne la carte des langues (du reste si quelqu'un pouvait répondre à la question que je pose sur ce fil, j'en serai ravie, car dans mon aca, le tableau est très très noir pour la survie de l'allemand dans le public :https://www.neoprofs.org/t96128-primaire-prive-sous-contrat-et-lv-au-cp-qui-decide ), la survie des bilangues, du latin et du grec, possiblement financés sur fonds propres dans le privé contrairement au public.
Mais c'est un autre débat, n'est-ce pas.
(mais oui, on est Hors sujet)
- henrietteMédiateur
En fait, cela existe déjà, on en a vu passer un exemple sur le forum : le prospectus annonçait le coût de base (de mémoire une quarantaine d'euros par mois), coût augmenté si demi-pension, bilangue ou section européenne.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- BalthamosDoyen
Pat B a écrit:Financés sur fond propre, à voir. Peut-être dans les gros bahuts privés élitistes ? Mais je plains les profs qui vont devoir accepter d'être payés en heure-OGEC, donc à coup de lance-pierre, en espérant garder assez d'heures payées par l'éducation nationale pour ne pas perdre leur contrat (donc leur concours)henriette a écrit:Elle s'y applique, indubitablement.Pat B a écrit:Mais donc, sinon, la réforme s'applique complètement. Dommage, j'ai failli avoir un espoir...
Complètement, ça c'est encore à voir.
Par exemple en ce qui concerne la carte des langues (du reste si quelqu'un pouvait répondre à la question que je pose sur ce fil, j'en serai ravie, car dans mon aca, le tableau est très très noir pour la survie de l'allemand dans le public :https://www.neoprofs.org/t96128-primaire-prive-sous-contrat-et-lv-au-cp-qui-decide ), la survie des bilangues, du latin et du grec, possiblement financés sur fonds propres dans le privé contrairement au public.
Mais c'est un autre débat, n'est-ce pas.
(mais oui, on est Hors sujet)
Ce n'est pas grave, l'ensemble du sujet est hors sujet
Mais ton témoignage est très intéressant.
- User17706Bon génie
Je trouve le témoignage de PatB instructif; merci.
- Pat BÉrudit
Mon témoignage vaut ce qu'il vaut, je suis dans un tout petit collège de campagne... rien à voir avec les bahuts élitistes de grande ville.
Sinon, à la réflexion, je vois une raison à l'existence du privé sous contrat : s'il existe et parvient à avoir une réputation suffisante, ça limite effectivement le privé hors contrat (pourquoi payer plus si le privé sous contrat suffit) et permet de contrôler ce qui s'y dit donc de limiter le prosélytisme... Cela dit, le privé hors contrat c'est rudement cher, donc de toute façon il ne risque pas de se développer énormément...
Et pour info, un bon paquet de prof du privé ne sont pas là par choix mais par hasard : après avoir raté le concours et été embauché comme suppléant, ils y sont restés et ont repassé des concours internes... Y'a quelques fous comme moi qui ont coché "enseignement privé" le jour de l'inscription au concours, pour ma part je le regrette assez souvent depuis quelques années... (j'avais des obligations géographiques et un bon souvenir de ma scolarité en collège privé).
Je me dis d'ailleurs que je devrais changer de pseudo pour ne pas être repérée et identifiée (je vais faire échouer ma demande de mut' si je dis trop de mal de l'enseignement catho de mon coin...)... mais pas le temps de m'en occuper, et j'ai pas réfléchi en m'inscrivant.
Sinon, à la réflexion, je vois une raison à l'existence du privé sous contrat : s'il existe et parvient à avoir une réputation suffisante, ça limite effectivement le privé hors contrat (pourquoi payer plus si le privé sous contrat suffit) et permet de contrôler ce qui s'y dit donc de limiter le prosélytisme... Cela dit, le privé hors contrat c'est rudement cher, donc de toute façon il ne risque pas de se développer énormément...
Et pour info, un bon paquet de prof du privé ne sont pas là par choix mais par hasard : après avoir raté le concours et été embauché comme suppléant, ils y sont restés et ont repassé des concours internes... Y'a quelques fous comme moi qui ont coché "enseignement privé" le jour de l'inscription au concours, pour ma part je le regrette assez souvent depuis quelques années... (j'avais des obligations géographiques et un bon souvenir de ma scolarité en collège privé).
Je me dis d'ailleurs que je devrais changer de pseudo pour ne pas être repérée et identifiée (je vais faire échouer ma demande de mut' si je dis trop de mal de l'enseignement catho de mon coin...)... mais pas le temps de m'en occuper, et j'ai pas réfléchi en m'inscrivant.
- CHADESNiveau 5
kero a écrit:lilith888 a écrit:Si, le fait que les enfants puissent aller à l'école pour apprendre sereinement. Franchement, pour ça, je serais même prête à payer bien plus que ce que je le fais actuellement, crois-moi ! :lol:
Si tu as raison de souligner que c'est un non sens de dénoncer le coût du privé sous contrat sans considérer que cela finance l'instruction d'élèves qui, sans cela, devraient dans tous les cas être scolarisés dans le public (et donc susciteraient, par effet de vase communiquant, une hausse des dépenses du public), tu oublies un effet pervers important de ce système bipolaire: le public et le privé fonctionnent selon des règles différentes, puisque le public est obligé d'accepter tout public, alors que le privé peut faire son marché.
Cela a inévitablement pour effet de créer une ségrégation de fait, entre établissements concentrant de meilleurs élèves, et le public qui concentre tous les élèves à problèmes. Tu le soulignes toi-même, puisque tu remarques que dans le privé, les élèves sont scolarisés "sereinement". Loys a fait un très bon papier sur le sujet.
C'est surtout cela qui me semble contestable dans ce double système. Si les deniers publics financent les deux systèmes, il faudrait que les deux systèmes soient soumis aux mêmes contraintes en matière de publics d'élèves. Or, ce n'est pas le cas, et ça, c'est un gros problème.
Oui.... Ségrégation sociale également. Et ce n'est pas une légende ...
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expert procrastinateur.
- Asha KrakenNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Bon, tant qu'à rester hors-sujet, j'ai tout de même une question: qui peut encore avoir l'impression qu'il existe aujourd'hui une quelconque opinion qui soit politiquement incorrecte? On entend et on lit tout, tout le temps, partout. Political correctness et political incorrectness se sont, dans l'usage, vidés de leur sens: on utilise indifféremment chacun de ces termes pour qualifier tantôt l'ensemble des opinions qu'on a tantôt l'ensemble des opinions qu'on n'a pasRosanette a écrit:Ca vous titille beaucoup le politiquement correct j'ai l'impression (c'est souvent le signe qu'on va dire une grosse balourdise - pour rester politiquement correcte).lilith888 a écrit: je suis très satisfaite de mes conditions de travail. Quant aux raisons à cela, je pourrais répondre, mais ce ne serait pas politiquement correct :lol:
Pour rester dans le HS, c'est une réflexion que je me fais (en termes plus vulgaires et plus confus) souvent lorsque je lis ou entends cette expression. On est toujours le politiquement correct de quelqu'un j'imagine.
- AncolieExpert spécialisé
Asha Kraken a écrit:PauvreYorick a écrit:Bon, tant qu'à rester hors-sujet, j'ai tout de même une question: qui peut encore avoir l'impression qu'il existe aujourd'hui une quelconque opinion qui soit politiquement incorrecte? On entend et on lit tout, tout le temps, partout. Political correctness et political incorrectness se sont, dans l'usage, vidés de leur sens: on utilise indifféremment chacun de ces termes pour qualifier tantôt l'ensemble des opinions qu'on a tantôt l'ensemble des opinions qu'on n'a pasRosanette a écrit:Ca vous titille beaucoup le politiquement correct j'ai l'impression (c'est souvent le signe qu'on va dire une grosse balourdise - pour rester politiquement correcte).lilith888 a écrit: je suis très satisfaite de mes conditions de travail. Quant aux raisons à cela, je pourrais répondre, mais ce ne serait pas politiquement correct :lol:
Pour rester dans le HS, c'est une réflexion que je me fais (en termes plus vulgaires et plus confus) souvent lorsque je lis ou entends cette expression. On est toujours le politiquement correct de quelqu'un j'imagine.
Asha j'ai eu la trouille quand j'ai vu ton nom sur ce topic: je n'osais pas lire, j'ai pensé que tu ne voudrais plus me parler quand tu apprendrais que je suis une pauvre prof du privé, qui a inscrit ( à nouveau et fissa) sa progéniture en lycée privé quand ,suite au déménagement, j'ai appris que le lycée de secteur affichait des "39 élèves par classe" (en seconde) et un manque de cadre effarant
(Heu sinon oui on est toujours le politiquement correct, le beauf, le con de quelqu'un c'est la vie :lol:)
- lilith888Grand sage
kero a écrit:
Si tu as raison de souligner que c'est un non sens de dénoncer le coût du privé sous contrat sans considérer que cela finance l'instruction d'élèves qui, sans cela, devraient dans tous les cas être scolarisés dans le public (et donc susciteraient, par effet de vase communiquant, une hausse des dépenses du public), tu oublies un effet pervers important de ce système bipolaire: le public et le privé fonctionnent selon des règles différentes, puisque le public est obligé d'accepter tout public, alors que le privé peut faire son marché.
Cela a inévitablement pour effet de créer une ségrégation de fait, entre établissements concentrant de meilleurs élèves, et le public qui concentre tous les élèves à problèmes. Tu le soulignes toi-même, puisque tu remarques que dans le privé, les élèves sont scolarisés "sereinement". Loys a fait un très bon papier sur le sujet.
C'est surtout cela qui me semble contestable dans ce double système. Si les deniers publics financent les deux systèmes, il faudrait que les deux systèmes soient soumis aux mêmes contraintes en matière de publics d'élèves. Or, ce n'est pas le cas, et ça, c'est un gros problème.
Merci pour ton message. Effectivement, je comprends tout à fait ce que tu veux dire. Encore que, chez nous, la sélection se fait bien plus sur le comportement que sur les résultats. Je sais que l'on a des élèves qui, s'ils étaient dans le public, seraient à coup sûr des "têtes de turcs" (problèmes physiques, mentaux, etc.). Chez nous, ils savent qu'ils ne seront pas embêtés à la récré.
- exemple ::
- J'ai eu un nain bossu avec une tête trop grosse pour son corps et une mâchoire de travers. A part parfois quelques sourires en coin, il n'a jamais été embêté en 4 ans
- keroGrand sage
lilith888 a écrit:Encore que, chez nous, la sélection se fait bien plus sur le comportement que sur les résultats.
Ok. Mais ceci va dans le même ce que je dis. Une des raisons majeurs qui font que dans le public, les élèves ont plus de mal à progresser, vient de ce qu'on trouve, dans pratiquement toutes les classes, une quantité - qui peut aller de très faible à très forte, la proportion étant d'autant plus important qu'on se trouve en zone sensible - d'élèves qui, par leur comportement, torpillent complètement le cours. Si nous pouvions, comme dans le privé, remercier ces élèves (souvent des élèves en difficulté qui se défoulent de cette manière), nous aurions aussi des conditions de travail plus sereines.
Sauf que dans le public, on n'a pas le choix. On doit se coltiner ces élèves qui - collège unique oblige - finissent par perdre leur temps et le temps des autres élèves. Et ça renforce les mouvements vers un privé qui lui, sélectionne. Au final, ça donne une école à deux vitesse.
À partir de là, la cohérence voudrait effectivement que ce système hybride disparaisse. Que l'argent public n'aille financer qu'un système qui d'emblée, ne sélectionne pas (ou qui institutionnalise la sélection, en ménageant des filières pour les élèves qui ne peuvent pas suivre, ce que je trouverais plus réaliste).
- lilith888Grand sage
Tout à fait !
J'avoue que mes positions là dessus ont tendance à devenir assez extrêmes. Pour moi, l'école est une chance, non un du (je le rappelle d'ailleurs souvent à mes élèves). Ceux qui ne respectent pas l'école et qui empêchent les autres d'en profiter, ouste ! à eux de se démerder ensuite.
J'avoue que mes positions là dessus ont tendance à devenir assez extrêmes. Pour moi, l'école est une chance, non un du (je le rappelle d'ailleurs souvent à mes élèves). Ceux qui ne respectent pas l'école et qui empêchent les autres d'en profiter, ouste ! à eux de se démerder ensuite.
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- Alexandre Siné, ancien directeur de cabinet de Vincent Peillon, est recasé secrétaire général d'Humanis.
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