- InvitéInvité
Ingeborg B. a écrit:Non, j'avais ouvert le sujet pour d'autres raisons. :chat:PauvreYorick a écrit:L'existence même du privé, c'est le sujet?
Article effectivement qui questionne. A la fois sur la vision des sciences et de l'EMC.
- InvitélhbNiveau 5
aigle a écrit:L'école confessionnelle coûte chaque année dix milliards d'euros à la collectivité.
Dix milliards qui manquent tragiquement au service public...pour de meilleurs salaires, de meilleures conditions d'apprentissage.
La loi de 1905 précise pourtant dans son article 2 que :
LA REPUBLIQUE NE SUBVENTIONNE AUCUN CULTE.
Le principe de laicité est ainsi violé depuis 1959.
Il est temps de dire CA SUFFIT !
-- > Manifestation pour le respect de la loi de 1905 le 5 décembre 2015 à Paris
Tu as tronqué ton premier post visible sur l'autre fil
https://www.neoprofs.org/t96139-manifestation-nationale-pour-le-respect-de-la-loi-de-1905-le-5-decembre-2015-a-paris#3339361
J'invite les collègues à y jeter un œil.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Merci Je pose la question car il me semble qu'il y a aussi en ce moment une offensive du côté des cathos. Je le vois au quotidien dans les discours de certains de mes collègues très pratiquants qui font toujours une différence entre leurs valeurs et celles de autres religions puisque l'identité de la France est catholique. Cela amène à des dérives comme considérer que porter un collier avec une croix n'est pas ostentatoire car il n'y a pas de prosélytisme. Je'pense que ces collègues, qui enseignent pourtant dans un établissement laïc et public, partagent les propos tenus dans cet artcile.Tamerlan a écrit:Ingeborg B. a écrit:Non, j'avais ouvert le sujet pour d'autres raisons. :chat:PauvreYorick a écrit:L'existence même du privé, c'est le sujet?
Article effectivement qui questionne. A la fois sur la vision des sciences et de l'EMC.
- proflatinNiveau 6
Je suis prof dans l'enseignement privé sous contrat et je suis attristé par ce débat.
Pour moi, nous sommes tous collègues, nos problèmes et nos joies professionnels sont les mêmes.
Et je n'ai pas l'impression qu'en ces temps difficiles, nous diviser soit une bonne chose.
Et juste pour le collègue qui dit qu'il ne connaît personne qui met ses enfants dans le privé pour des raisons religieuses, dans mon établissement tous les élèves internes y sont pour la religion très présente (deux prières par jour et une messe par semaine, entre autres).
Pour moi, nous sommes tous collègues, nos problèmes et nos joies professionnels sont les mêmes.
Et je n'ai pas l'impression qu'en ces temps difficiles, nous diviser soit une bonne chose.
Et juste pour le collègue qui dit qu'il ne connaît personne qui met ses enfants dans le privé pour des raisons religieuses, dans mon établissement tous les élèves internes y sont pour la religion très présente (deux prières par jour et une messe par semaine, entre autres).
- RosanetteEsprit éclairé
proflatin a écrit:
Et juste pour le collègue qui dit qu'il ne connaît personne qui met ses enfants dans le privé pour des raisons religieuses, dans mon établissement tous les élèves internes y sont pour la religion très présente (deux prières par jour et une messe par semaine, entre autres).
Sacrée exception.
Ou plutôt : n'y sont-ils QUE (ou même avant tout) pour ça, indépendamment de considérations sur le niveau ?
J'ai eu des camarades catholiques qui avaient fait leur scolarité dans le privé catholique, mais leurs parents les avaient mis là avant tout par peur du public, pour la bonne reput' de l'établissement etc.
- aigleNiveau 4
Depuis la Révolution de 1789, le mot d'EGALITE continue d'être impossible à prononcer pour une frange de la population.
Certains confondent le concept d' EGALITE avec celui d' EQUITE, oubliant le second terme de la devise de la République. Ceci conduit à des raisonnements absurdes sur des principes -non définiis- de justice fiscale.
Par la force de ce conservatisme, l'écho des diocèses, les héritiers de l'Ancien Régime et l'école des curés peuvent espérer tenir encore quelques années...
Certains confondent le concept d' EGALITE avec celui d' EQUITE, oubliant le second terme de la devise de la République. Ceci conduit à des raisonnements absurdes sur des principes -non définiis- de justice fiscale.
Par la force de ce conservatisme, l'écho des diocèses, les héritiers de l'Ancien Régime et l'école des curés peuvent espérer tenir encore quelques années...
- InvitéInvité
Ingeborg B. a écrit:Merci Je pose la question car il me semble qu'il y a aussi en ce moment une offensive du côté des cathos. Je le vois au quotidien dans les discours de certains de mes collègues très pratiquants qui font toujours une différence entre leurs valeurs et celles de autres religions puisque l'identité de la France est catholique. Cela amène à des dérives comme considérer que porter un collier avec une croix n'est pas ostentatoire car il n'y a pas de prosélytisme. Je'pense que ces collègues, qui enseignent pourtant dans un établissement laïc et public, partagent les propos tenus dans cet artcile.Tamerlan a écrit:Ingeborg B. a écrit:Non, j'avais ouvert le sujet pour d'autres raisons. :chat:PauvreYorick a écrit:L'existence même du privé, c'est le sujet?
Article effectivement qui questionne. A la fois sur la vision des sciences et de l'EMC.
Pour les profs ?
Je discutais l'an dernier avec un CDE du privé qui me disait regretter le faible engagement de ses enseignants dans la pastorale. Pour lui cela allait pourtant de soi. On peut se poser la question du prosélytisme dans ces conditions...
- BalthamosDoyen
aigle a écrit:Depuis la Révolution de 1789, le mot d'EGALITE continue d'être impossible à prononcer pour une frange de la population.
Certains confondent le concept d' EGALITE avec celui d' EQUITE, oubliant le second terme de la devise de la République. Ceci conduit à des raisonnements absurdes sur des principes -non définiis- de justice fiscale.
Par la force de ce conservatisme, l'écho des diocèses, les héritiers de l'Ancien Régime et l'école des curés peuvent espérer tenir encore quelques années...
Qu'est ce qui est souhaitable pour la république alors? Egalité ou équité ?
Je trouve ton raisonnement caricatural et très rapide.
_________________
- Spoiler:
- BalthamosDoyen
Ingeborg B. a écrit:Merci Je pose la question car il me semble qu'il y a aussi en ce moment une offensive du côté des cathos. Je le vois au quotidien dans les discours de certains de mes collègues très pratiquants qui font toujours une différence entre leurs valeurs et celles de autres religions puisque l'identité de la France est catholique. Cela amène à des dérives comme considérer que porter un collier avec une croix n'est pas ostentatoire car il n'y a pas de prosélytisme. Je'pense que ces collègues, qui enseignent pourtant dans un établissement laïc et public, partagent les propos tenus dans cet artcile.Tamerlan a écrit:Ingeborg B. a écrit:Non, j'avais ouvert le sujet pour d'autres raisons. :chat:PauvreYorick a écrit:L'existence même du privé, c'est le sujet?
Article effectivement qui questionne. A la fois sur la vision des sciences et de l'EMC.
Suivant la taille de la croix, ce n'est pas ostentatoire.
Cependant un enseignant ou un adulte travaillant dans un collège a une obligation de neutralité.
- JPhMMDemi-dieu
Voilà.Balthamos a écrit:Ingeborg B. a écrit:Merci Je pose la question car il me semble qu'il y a aussi en ce moment une offensive du côté des cathos. Je le vois au quotidien dans les discours de certains de mes collègues très pratiquants qui font toujours une différence entre leurs valeurs et celles de autres religions puisque l'identité de la France est catholique. Cela amène à des dérives comme considérer que porter un collier avec une croix n'est pas ostentatoire car il n'y a pas de prosélytisme. Je'pense que ces collègues, qui enseignent pourtant dans un établissement laïc et public, partagent les propos tenus dans cet artcile.Tamerlan a écrit:Ingeborg B. a écrit:
Non, j'avais ouvert le sujet pour d'autres raisons. :chat:
Article effectivement qui questionne. A la fois sur la vision des sciences et de l'EMC.
Suivant la taille de la croix, ce n'est pas ostentatoire.
Cependant un enseignant ou un adulte travaillant dans un collège a une obligation de neutralité.
Parce qu'écrire 7 plus 3 ou 7 fois 3 sans utiliser une seule croix, c'est pas de la tarte.
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- proflatinNiveau 6
Rosanette a écrit:proflatin a écrit:
Et juste pour le collègue qui dit qu'il ne connaît personne qui met ses enfants dans le privé pour des raisons religieuses, dans mon établissement tous les élèves internes y sont pour la religion très présente (deux prières par jour et une messe par semaine, entre autres).
Sacrée exception.
Ou plutôt : n'y sont-ils QUE (ou même avant tout) pour ça, indépendamment de considérations sur le niveau ?
J'ai eu des camarades catholiques qui avaient fait leur scolarité dans le privé catholique, mais leurs parents les avaient mis là avant tout par peur du public, pour la bonne reput' de l'établissement etc.
Tu as raison, et c'est pour cela que j'ai été élève dans le privé. Je voulais juste indiquer que cela existe.
Quand un élève vient chez nous, il sait ce qui l'attend, il ne le découvre pas par hasard. Et Adhérer au "profil" de l'établissement est ce qui compte le plus quand on accepte un élève (longue liste d'attente) car on ne veut pas qu'il soit malheureux dans la vie quotidienne.
Honnêtement le dossier scolaire compte aussi pour les nouveaux arrivants mais on n'a pas que des bons élèves: nos CM2 ou nos 6ème ne feront pas obligatoirement de bons bacheliers, on ne renvoie pas un élève pour de mauvais résultats, d'ailleurs on ne renvoie quasiment aucun élève.
- BalthamosDoyen
JPhMM a écrit:Voilà.Balthamos a écrit:Ingeborg B. a écrit:Merci Je pose la question car il me semble qu'il y a aussi en ce moment une offensive du côté des cathos. Je le vois au quotidien dans les discours de certains de mes collègues très pratiquants qui font toujours une différence entre leurs valeurs et celles de autres religions puisque l'identité de la France est catholique. Cela amène à des dérives comme considérer que porter un collier avec une croix n'est pas ostentatoire car il n'y a pas de prosélytisme. Je'pense que ces collègues, qui enseignent pourtant dans un établissement laïc et public, partagent les propos tenus dans cet artcile.Tamerlan a écrit:
Article effectivement qui questionne. A la fois sur la vision des sciences et de l'EMC.
Suivant la taille de la croix, ce n'est pas ostentatoire.
Cependant un enseignant ou un adulte travaillant dans un collège a une obligation de neutralité.
Parce qu'écrire 7 plus 3 ou 7 fois 3 sans utiliser une seule croix, c'est pas de la tarte.
Les T, ca compte?
- BalthamosDoyen
proflatin a écrit:Rosanette a écrit:proflatin a écrit:
Et juste pour le collègue qui dit qu'il ne connaît personne qui met ses enfants dans le privé pour des raisons religieuses, dans mon établissement tous les élèves internes y sont pour la religion très présente (deux prières par jour et une messe par semaine, entre autres).
Sacrée exception.
Ou plutôt : n'y sont-ils QUE (ou même avant tout) pour ça, indépendamment de considérations sur le niveau ?
J'ai eu des camarades catholiques qui avaient fait leur scolarité dans le privé catholique, mais leurs parents les avaient mis là avant tout par peur du public, pour la bonne reput' de l'établissement etc.
Tu as raison, et c'est pour cela que j'ai été élève dans le privé. Je voulais juste indiquer que cela existe.
Quand un élève vient chez nous, il sait ce qui l'attend, il ne le découvre pas par hasard. Et Adhérer au "profil" de l'établissement est ce qui compte le plus quand on accepte un élève (longue liste d'attente) car on ne veut pas qu'il soit malheureux dans la vie quotidienne.
Honnêtement le dossier scolaire compte aussi pour les nouveaux arrivants mais on n'a pas que des bons élèves: nos CM2 ou nos 6ème ne feront pas obligatoirement de bons bacheliers, on ne renvoie pas un élève pour de mauvais résultats, d'ailleurs on ne renvoie quasiment aucun élève.
je ne connais pas assez le privé pour dire si ton cas est rare ou courant, mais c'est loin d'être tout le temps le cas.
- aigleNiveau 4
Rappel : le terme médian de la devise de la République est EGALITE.
Pas EQUITE.
Compris ?
Pas EQUITE.
Compris ?
- wanaxFidèle du forum
Il s'agit d'égalité en droit. Expliquer aux parents du privé, qui paient plus d'impôt que les autres, qu'ils devront en plus payer davantage pour l'instruction de leurs enfants, et c'estçal'égalité, bon courage. Et puisque tu te mets à invoquer la devise nationale, le premier terme en est ?
Des raisonnement absurdes... je t'en foutrai des raisonnements absurdes... :lol:
Des raisonnement absurdes... je t'en foutrai des raisonnements absurdes... :lol:
- JPhMMDemi-dieu
Ah ?wanax a écrit:Il s'agit d'égalité en droit. Expliquer aux parents du privé, qui paient plus d'impôt que les autres, qu'ils devront en plus payer davantage pour l'instruction de leurs enfants, et c'estçal'égalité, bon courage. Et puisque tu te mets à invoquer la devise nationale, le premier terme en est ?
Des raisonnement absurdes... je t'en foutrai des raisonnements absurdes... :lol:
_________________
Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Olé.OléNiveau 4
Balthamos a écrit:aigle a écrit:Depuis la Révolution de 1789, le mot d'EGALITE continue d'être impossible à prononcer pour une frange de la population.
Certains confondent le concept d' EGALITE avec celui d' EQUITE, oubliant le second terme de la devise de la République. Ceci conduit à des raisonnements absurdes sur des principes -non définiis- de justice fiscale.
Par la force de ce conservatisme, l'écho des diocèses, les héritiers de l'Ancien Régime et l'école des curés peuvent espérer tenir encore quelques années...
Qu'est ce qui est souhaitable pour la république alors? Egalité ou équité ?
Je trouve ton raisonnement caricatural et très rapide.
Il me semble au contraire que le propos est assez fondé...
Quel camp politique vomit l'égalité, en la qualifiant de manière hypocrite d'"égalitarisme" ?
- BalthamosDoyen
aigle a écrit:Rappel : le terme médian de la devise de la République est EGALITE.
Pas EQUITE.
Compris ?
merci, je n'avais pas compris ce détail.
Heureusement que je viens sur ce forum pour comprendre les choses de la vie
_________________
- Spoiler:
- wanaxFidèle du forum
Tu fais comme moi, tu vas chercher dans ce doc
http://alainleger.free.fr/textes/FAB97.pdf
les infos sur la répartition sociale dans les deux filières.
http://alainleger.free.fr/textes/FAB97.pdf
les infos sur la répartition sociale dans les deux filières.
- BalthamosDoyen
C'est marrant de constater que les nouveaux venus adorent polémiquer sur ce sujet
Bienvenu les gars !!
Bienvenu les gars !!
_________________
- Spoiler:
- Olé.OléNiveau 4
wanax a écrit:Il s'agit d'égalité en droit. Expliquer aux parents du privé, qui paient plus d'impôt que les autres, qu'ils devront en plus payer davantage pour l'instruction de leurs enfants, et c'estçal'égalité, bon courage. Et puisque tu te mets à invoquer la devise nationale, le premier terme en est ?
Des raisonnement absurdes... je t'en foutrai des raisonnements absurdes... :lol:
Egalité en droit n'est pas égalité en droits. Ce n'est pas la même chose, mais il est vrai qu'il convient de le rappeler régulièrement à nos élèves.
Si tu veux raisonner de manière non absurde, et nous expliquer que ceux qui ont les revenus les plus élevés devraient bénéficier de subventions pour l'instruction de leur progéniture, il faut commencer par respecter le contenu de la DDHC, qui fonde la Constitution.
- aigleNiveau 4
On assiste, sur ce forum, à une défense déterminée par certain(e)s de l'école de l'entre-soi, contre celle de la République.
C'est une position politique clairement identifiée.
Toutefois, il semble raisonnable d'accepter qu'une telle position trouve une opposition, dans le contexte de l'histoire de notre pays et de notre République.
C'est une position politique clairement identifiée.
Toutefois, il semble raisonnable d'accepter qu'une telle position trouve une opposition, dans le contexte de l'histoire de notre pays et de notre République.
- Olé.OléNiveau 4
aigle a écrit:On assiste, sur ce forum, à une défense déterminée par certain(e)s de l'école de l'entre-soi, contre celle de la République.
C'est une position politique clairement identifiée.
Toutefois, il semble raisonnable d'accepter qu'une telle position trouve une opposition, dans le contexte de l'histoire de notre pays et de notre République.
Soyons observateurs...
Il est peu surprenant que ceux qui sont stipendiés par l'Ecole confessionnelle et marchande soutiennent le maintien des subventions de l'Etat pour leurs employeurs.
Pour les autres, qui ne voient pas que l'Ecole de la République est dégradée pour favoriser sa concurrente, en revanche...
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Mais je suis totalement favorable à ce que l'Etat se réengage pleinement dans les zones rurales.Olé.Olé a écrit:
Soyons observateurs...
Il est peu surprenant que ceux qui sont stipendiés par l'Ecole confessionnelle et marchande soutiennent le maintien des subventions de l'Etat pour leurs employeurs.
Pour les autres, qui ne voient pas que l'Ecole de la République est dégradée pour favorisée sa concurrente, en revanche...
De là à dire que c'est à cause du privé sous contrat que ce désengagement existe...
_________________
Asinus asinum fricat
- Pat BÉrudit
Ingeborg B. a écrit:La suite sur le site du Café PédagogiqueL'enseignement catholique creuse -t-il sa différence ? On peut s'interroger après les propos tenus par le secrétaire général, Pascal Balmand, sur certains enseignements le 8 octobre et après la publication des textes sur l'Enseignement moral et civique.
http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2015/10/09102015Article635799741301767592.aspx#.VhoIfT28CK4.twitter
Ca fait quelques années déjà que les cathos veulent prendre une place de plus en plus grande dans l'enseignement. Ils laissent clairement apparaitre une volonté d'évangélisation (http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/07/l-eglise-tentee-de-reprendre-la-main-sur-l-ecole-privee_1813531_3224.html) qui, moi, me met hyper mal à l'aise et me fait envisager de quitter l'enseignement privé pour le public : je ne veux pas être complice de ça.
J'avoue que je n'ai pas lu les consignes du SGEC, je ne les lis jamais et je n'en ai rien à f*****, je suis prof payée par l'état, j'assure un service public d'éducation et je ne suis pas à la botte d'une église. Je laisse ce soin à notre chef d'établissement, qui nous a bien rappelé qu'il était missionné la la tutelle catho et que sa lettre de mission en faisait le responsable de la pastorale, patati patata... Nous, les profs, on se charge de le remettre à sa place quand il outrepasse ses droits ou ne nous semble pas respecter les principes laïcs. Dans l'équipe (on est 20), à ma connaissance, il y a un seul collègue croyant. Peut-être deux. Et ils ne sont pas du tout dans le prosélytisme (d'ailleurs aucun prof n'accepte de s'occuper de pastorale).
Je me souviens avoir débuté (et été élève dans un collège privé) à l'époque où les chefs d'établissement étaient des vrais laïcs, parfois non croyants, profs avant tout et passionnés par l'enseignement (et pas par leur carrière... bref...)... Tout a changé, ils sont désormais sélectionnés sur leurs croyances et non sur leurs compétences de chef d'établissement, j'ai même connu un collègue non croyant devenu catho pratiquant juste pour pouvoir devenir cde, j'ai halluciné...
Bon, par contre je tiens à rectifier une chose : tous les établissements privés ne sont pas élitistes, le mien est plutôt "spécialisé" (beaucoup trop) dans l'accueil des élèves en difficulté. Mais c'est vrai qu'on a plus facilement la possibilité de refuser les élèves posant trop de problèmes (enfin, sauf quand on manque d'élèves... comme nous...). Et au niveau des catégories socio-professionnelles présentes, on est plutôt en-dessous de la moyenne du secteur...
Et un peu marre de la guerre privé-public : on est tous profs, dans le même bateau, certes on peut considérer que l'enseignement privé ne devrait pas exister, j'ai tendance à partager cet avis (on a vraiment loupé le coche dans les années 80), mais on fait quand même le même métier. On se refile régulièrement des élèves avec les collèges publics voisins, et entre collègues on se fait passer les infos non dites sur les dossiers puisque nos cde ne nous disent rien, on a les mêmes soucis avec eux, et franchement, je trouve que les collèges publics font du meilleur boulot que nous... mais aussi parce qu'ils sont moins dans le clientélisme et l'envie de plaire aux familles pour ne pas perdre des clients (et qu'ils ont tout intérêt à ne pas laisser pourrir la situation avant de réagir vu qu'ils ne peuvent pas facilement virer l'élève).
Et pour en revenir en sujet... ras-le-bol de l'église qui semble avoir décidé que ses collèges privés, qui accueillent majoritairement des non-croyants, seront désormais des lieux d'évangélisation et de recrutement de futurs fidèles (et le pire c'est qu'ils y arrivent)... Ca me hérisse, c'est contraire à la laïcité, je ne comprends pas que l'état laisse faire !
Et dans ces conditions, moi je trouve que ce serait une bonne raison pour faire un grand service public d'éducation qui englobe tout et ne laisser aucun pouvoir aux diocèses... Mais à mon avis, l'état n'a pas (plus) les moyens de le faire : ceux qui mettent leurs enfants dans le privé sous contrat n'ont pas les moyens de les mettre dans le privé hors contrat, ils reviendraient tous dans le public, et l'état devrait embaucher des surveillants et autres agents non enseignants, acheter/refaire des bâtiments, et c'est cher. (pour les profs, suffit de transférer les charges, ou mieux changer le statut des profs actuels, mais il y a les frais annexes)
- BalthamosDoyen
En fait, je suis neutre ici.
Je suis enseignant dans l'école publique par choix, par conviction mais je ne suis pas opposé au privé pour autant.
Mais je n'ai pas encore lu d'arguments, à part des réflexions à l'emporte pièce.
Je suis enseignant dans l'école publique par choix, par conviction mais je ne suis pas opposé au privé pour autant.
Mais je n'ai pas encore lu d'arguments, à part des réflexions à l'emporte pièce.
_________________
- Spoiler:
- Bac : Le secretaire général du rectorat de Corse mis en examen.
- Alexandre Siné, ancien directeur de cabinet de Vincent Peillon, est recasé secrétaire général d'Humanis.
- Pour le Secrétaire Général du SNPDEN-UNSA, l'école doit s’interroger sur les jeunes qui partent faire le djihad
- Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-UNSA : "Les blocages des lycées sont une détestable habitude dans notre pays".
- Christian Chevalier, secrétaire général du SE-UNSA, espère que le ministre de l'Education va "rassembler un pôle syndical suffisamment fort pour faire opposition au Snes" !
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum