- KapellmeisterHabitué du forum
Elyas a écrit:Non, Marie-Laetitia. Toi, ce que tu fais, c'est de l'attaque ad hominem depuis deux semaines. C'est d'autant plus drôle que ce que tu me reproches sur le melon pourrait tout aussi bien t'être adressée (avec tout ce que tu racontes sur ta thèse, ta façon de tenir les élèves et compagnie). Tu connais l'histoire de la paille et de la poutre.
Je réponds là-dessus parce que je suis pas mal les postes de Marie-Laetitia et parce que justement, je ne vois pas du tout ce que tu y vois. J'ai toujours eu l'impression de lire quelqu'un d'humble, se remettant souvent en cause, offrant beaucoup de conseils constructifs aux jeunes collègues parfois dans la détresse et désireux d'obtenir l'aide que ne leur fournissent ni leur administration ni les collègues de leur établissement.
Elle parle souvent de sa thèse, certes, mais tu remarqueras qu'elle le fait quasi exclusivement sur le fil des thésards (quelle surprise !) et, par ailleurs, à chaque fois qu'elle le fait, ce qui ressort de son propos, ce sont les nombreux doutes qui l'assaillent et la difficulté qu'il y a à mener un travail aussi lourd tout en travaillant dans le secondaire à plein temps. Je pense que des gens comme Marcel K., Sphinx ou un autre modo, Ergo, confirmeraient sans doute mes propos
Quant aux propos qu'elle tient sur sa façon de faire cours, la discipline qu'elle instaure dans ses classes ... , en quoi sont-ils différents de ceux des autres néos sur les mêmes sujets ? Je ne l'ai personnellement jamais vu se gargariser de ses pratiques et sous-entendre qu'elle se trouvait géniale. Comme je le disais plus haut, les rares fois où je l'ai vu parler de ses méthodes, c'était lorsque des collègues demandaient des conseils, et elle souligne généralement que ce qu'elle dit n'est pas parole d’Évangile et qu'on peut faire autrement.
En gros, Elyas, je trouve tes propos assez malhonnêtes, pour le coup.
- ycombeMonarque
Luigi_B a écrit:Pas nécessairement : organiser une sortie ou un voyage entre parfaitement dans une pédagogie de projet. De même, avec l'exemple des TPE, un mémoire est-il une "réalisation pratique" ?ycombe a écrit:Ça dépend ce que tu entends par «réalisation pratique», mais en pédagogie de projet il faut qu'il y ait un produit final qu'on puisse montrer. Cette avant-dernière phase, celle de la restitution du produit (expo, spectacle, etc...) fait partie des étapes du projet.
Dans ce cas le voyage n'est pas le but officiel du projet. On organise une soirée diapo avec les parents et le but du projet, c'est de ramener du voyage un tas de photos et un tas de comptes-rendu pour le retour. Faire un voyage pour le plaisir de voyager n'entre pas en pédagogie de projet, à mon avis.
Le mémoire peut être une réalisation pratique, mais il faudrait l'accompagner d'une présentation avec diapo ou affiches pour marquer le moment où il est fini et présenté. La présentation doit −idéalement− impliquer des personnes extérieure à l'école.
(Je n'aime pas la pédagogie de projet mais chez moi, ce n'est pas sans une certaine connaissance de la chose.)
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- OlympiasProphète
Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudiez-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pendant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
- User5899Demi-dieu
Ca se crêpe, un melonAl-qalam a écrit:Pas de discussion de personnes ici. Si vous avez envie de vous crêper le melon, c'est en MP, merci.
- User5899Demi-dieu
Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
- scot69Modérateur
En discutant avec des non-profs (oui car je me rabaisse à fréquenter cette inférieure catégorie de la population, mais rassurez-vous, je me lave les mains ensuite), beaucoup trouvent l'idée des EPI intéressante. C'est sûr que l'idée du projet transdisciplinaire, c'est plutôt vendeur... et je pense que je serais moi-même le premier séduit par cette idée si j'étais extérieur au métier. Il faut vraiment avoir vécu ce truc pour en comprendre l'inutilité!
- ErgoDevin
Non mais c'est ce que disent Cripure () et Olympias, quand les programmes sont cohérents et convergents, et que les élèves sont capables de comprendre un texte, l'interdisciplinarité se fait forcément.
(C'est la pédagogie de projet, moi, qui m'insupporte.)
(C'est la pédagogie de projet, moi, qui m'insupporte.)
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- scot69Modérateur
Et curieusement, lors de ma dernière inspection, il m'a été reproché de faire un parallèle avec une autre matière... ("ils sont en anglais ici, pas en com")
- InvitéInvité
scot69 a écrit:En discutant avec des non-profs (oui car je me rabaisse à fréquenter cette inférieure catégorie de la population, mais rassurez-vous, je me lave les mains ensuite), beaucoup trouvent l'idée des EPI intéressante. C'est sûr que l'idée du projet transdisciplinaire, c'est plutôt vendeur... et je pense que je serais moi-même le premier séduit par cette idée si j'étais extérieur au métier. Il faut vraiment avoir vécu ce truc pour en comprendre l'inutilité!
Ça c'est votre point de vue. Moi, je trouve ça plutôt sympa et productif (en tout cas pas forcément moins que le reste) de faire de l'interdisciplinarité de temps en temps...
- scot69Modérateur
Oui, c'est mon point de vue, cela n'engage que moi on est d'accord!
Je suis le premier, dans mes cours, à faire des ponts avec les autres matières (histoire, géo, com, svt...)
C'est plutôt ce système imposé d'EPI qui me dérange: on a un système similaire en LP depuis longtemps et je ne trouve pas que cela serve à grand chose, c'est pas faute d'essayer de se motiver sur des projets...
Je suis le premier, dans mes cours, à faire des ponts avec les autres matières (histoire, géo, com, svt...)
C'est plutôt ce système imposé d'EPI qui me dérange: on a un système similaire en LP depuis longtemps et je ne trouve pas que cela serve à grand chose, c'est pas faute d'essayer de se motiver sur des projets...
- frdmNiveau 10
Cripure a écrit:Ca se crêpe, un melonAl-qalam a écrit:Pas de discussion de personnes ici. Si vous avez envie de vous crêper le melon, c'est en MP, merci.
C'est une vielle recette savoyarde.
- Luigi_BGrand Maître
Tu exagères un peu : on ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.ycombe a écrit:Dans ce cas le voyage n'est pas le but officiel du projet. On organise une soirée diapo avec les parents et le but du projet, c'est de ramener du voyage un tas de photos et un tas de compte-rendu pour le retour. Faire un voyage pour le plaisir de voyager n'entre pas en pédagogie de projet, à mon avis.
Non, le voyage, s'il entre dans une pédagogie de projet, est bien un aboutissement d'une année de préparation par exemple.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- frdmNiveau 10
Au fait, c'est pour quand la réforme du lycée, que je prépare mes bagages.
- Marie LaetitiaBon génie
Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
Personne n'a rebondi parce que c'est un constat partagé par beaucoup (je ne voudrais pas vous froisser en parlant d'évidence, mais c'est un peu l'idée ). En collège, le projet de réforme du français est regretté par beaucoup parce que le programme actuel permettait de nombreux liens entre français et HG (ce qui me plaisait d'autant plus que la mode est aux récits en HG, donc un vrai travail commun était possible).
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- OlympiasProphète
" qu'étudiez-vous" et " pendant les divagations antiques " ai-je écrit ...of course. Fichue tablette !!
- CarnyxNeoprof expérimenté
Peut-être qu'il y a des partisans de la réforme sur Neo mais qu'ils font partie des membres à 0 message ?
https://www.neoprofs.org/t92386-membres-a-0-message-pourquoi-ne-postez-vous-rien-sur-neoprofs?highlight=0+message
https://www.neoprofs.org/t92386-membres-a-0-message-pourquoi-ne-postez-vous-rien-sur-neoprofs?highlight=0+message
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Of all tyrannies, a tyranny sincerely exercised for the good of its victims may be the most oppressive. It would be better to live under robber barons than under omnipotent moral busybodies. The robber baron’s cruelty may sometimes sleep, his cupidity may at some point be satiated; but those who torment us for our own good will torment us without end for they do so with the approval of their own conscience.
- User5899Demi-dieu
Un de mes anciens élèves travaille dans un atelier de mode en face du 10, rue Nicolas-Appert, siège des attentats contre Charlie Hebdo. Il me disait encore récemment combien ça remue son traumatisme de voir des gens, toute la journée, venir faire des selfies avec leurs copains/copines devant l'entrée pourtant bien terne. Et il devient de plus en plus fréquent de voir des gens ne regarder ce qu'ils visitent que par le viseur de leur téléphone. Donc... Je nuancerais ton proposLuigi_B a écrit:On ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.
- User5899Demi-dieu
C'est une évidence pour vous et pour moi, sans doute aussi pour ceux qui rigolent amèrement devant l'idée d'une interdisciplinarité obligatoire conduite sous protocole ministériel (j'ai failli écrire "proctologue", j'aurais dû). Mais les défenseurs de la chose, ils n'ont rien à m'objecter ? Ils sont d'accord aussi ? Mais de quoi parle-t-on, alors ?Marie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:
Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...
Personne n'a rebondi parce que c'est un constat partagé par beaucoup (je ne voudrais pas vous froisser en parlant d'évidence, mais c'est un peu l'idée ). En collège, le projet de réforme du français est regretté par beaucoup parce que le programme actuel permettait de nombreux liens entre français et HG (ce qui me plaisait d'autant plus que la mode est aux récits en HG, donc un vrai travail commun était possible).
- Isis39Enchanteur
Cripure a écrit:Un de mes anciens élèves travaille dans un atelier de mode en face du 10, rue Nicolas-Appert, siège des attentats contre Charlie Hebdo. Il me disait encore récemment combien ça remue son traumatisme de voir des gens, toute la journée, venir faire des selfies avec leurs copains/copines devant l'entrée pourtant bien terne. Et il devient de plus en plus fréquent de voir des gens ne regarder ce qu'ils visitent que par le viseur de leur téléphone. Donc... Je nuancerais ton proposLuigi_B a écrit:On ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.
Les élèves ne font pas de voyage pour ramener des photos de ce qu'ils ont vu. Ils ramènent des photos d'eux-mêmes et leurs copains, généralement. Il est même parfois compliqué de comprendre où ils étaient en regardant leurs images...
- Luigi_BGrand Maître
Méchant : c'est parce que tu confonds le "on" professeur (idéal) et le "on" élève (spleen).Cripure a écrit:Un de mes anciens élèves travaille dans un atelier de mode en face du 10, rue Nicolas-Appert, siège des attentats contre Charlie Hebdo. Il me disait encore récemment combien ça remue son traumatisme de voir des gens, toute la journée, venir faire des selfies avec leurs copains/copines devant l'entrée pourtant bien terne. Et il devient de plus en plus fréquent de voir des gens ne regarder ce qu'ils visitent que par le viseur de leur téléphone. Donc... Je nuancerais ton proposLuigi_B a écrit:On ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.
Bon, c'est un travers qui n'est pas seulement imputable à la jeune génération.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- Marie LaetitiaBon génie
Cripure a écrit:C'est une évidence pour vous et pour moi, sans doute aussi pour ceux qui rigolent amèrement devant l'idée d'une interdisciplinarité obligatoire conduite sous protocole ministériel (j'ai failli écrire "proctologue", j'aurais dû). Mais les défenseurs de la chose, ils n'ont rien à m'objecter ? Ils sont d'accord aussi ? Mais de quoi parle-t-on, alors ?Marie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.Olympias a écrit:
Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudier-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pensant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les bases
Personne n'a rebondi parce que c'est un constat partagé par beaucoup (je ne voudrais pas vous froisser en parlant d'évidence, mais c'est un peu l'idée ). En collège, le projet de réforme du français est regretté par beaucoup parce que le programme actuel permettait de nombreux liens entre français et HG (ce qui me plaisait d'autant plus que la mode est aux récits en HG, donc un vrai travail commun était possible).
C'est un des sacrés mystères de la réforme et de ceux qui la défendent. Mais moi, hein, je ne dis plus rien, je risquerais d'emprunter une pente dangereuse...
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Si tu crois encore qu'il nous faut descendre dans le creux des rues pour monter au pouvoir, si tu crois encore au rêve du grand soir, et que nos ennemis, il faut aller les pendre... Aucun rêve, jamais, ne mérite une guerre. L'avenir dépend des révolutionnaires, mais se moque bien des petits révoltés. L'avenir ne veut ni feu ni sang ni guerre. Ne sois pas de ceux-là qui vont nous les donner (J. Brel, La Bastille)
Antigone, c'est la petite maigre qui est assise là-bas, et qui ne dit rien. Elle regarde droit devant elle. Elle pense. [...] Elle pense qu'elle va mourir, qu'elle est jeune et qu'elle aussi, elle aurait bien aimé vivre. Mais il n'y a rien à faire. Elle s'appelle Antigone et il va falloir qu'elle joue son rôle jusqu'au bout...
Et on ne dit pas "voir(e) même" mais "voire" ou "même".
- ycombeMonarque
Dans ce cas là, tu ne l'organises pas en pédagogie de projet. C'est autre chose.Luigi_B a écrit:Tu exagères un peu : on ne fait pas un voyage pour en ramener des photos, quand même.ycombe a écrit:Dans ce cas le voyage n'est pas le but officiel du projet. On organise une soirée diapo avec les parents et le but du projet, c'est de ramener du voyage un tas de photos et un tas de compte-rendu pour le retour. Faire un voyage pour le plaisir de voyager n'entre pas en pédagogie de projet, à mon avis.
Non, le voyage, s'il entre dans une pédagogie de projet, est bien un aboutissement d'une année de préparation par exemple.
Dans la pédagogie de projet, il y a une phase de mise en valeur de la production finale. Cette phase implique en général un regard extérieur et précède le bilan (qui clôt). On l'appelle restitution, présentation formelle…
Le terme est un peu galvaudé, c'est comme l'IA dans les années 1980: on met n'importe quoi sous le terme parce que c'est à la mode et que ça permet d'obtenir des moyens.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- Roumégueur IerÉrudit
Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudiez-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pendant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
Et le plus 'drôle', c'est que les nouveaux programmes de frnaçais au collège font sauter la chronologie (qui suivait celle d'histoire)! Incroyable mais vrai, au moment où l'on impose l'interdisciplinarité, on coupe les ponts que les programmes proposaient.
Pauvre éducation. Pauvres jeunes.
- HypermnestreÉrudit
Le plus consternant de ce point de vue, c'est l'EPI LCA qui commence en 5e, et l'Antiquité au programme de 6e...Roumégueur Ier a écrit:Olympias a écrit:Voilà voilà ... Aucune concordance entre le programme de lettres et celui d'histoire au lycée. Plusieurs fois par an, en seconde et première, je pose la question : qu'étudiez-vous en français en ce moment ? Pour voir où je peux faire quelques liens. Une année, miracle, ma classe de seconde étudiait Phedre pendant mes divagations antiques. J'ai donc repris tous les personnages à partir d'une carte du monde grec et nous avons fait une très belle carte heuristique et cela nous a permis de reprendre les basesCripure a écrit:Merci de rappeler ces évidences. Et c'est le MEN, d'ailleurs, qui se montre toujours plus incapable de rapprocher, pour une même classe, les programmes des disciplines qui se connectent volontiers, qui contribue sinon à empêcher, du moins à gêner toute interdisciplinarité. Essayez aujourd'hui de parler d'histoire à l'occasion de la lecture d'un livre du XIXe siècle en 1re, tiens, vous ne serez pas déçus...Luigi_B a écrit:L'interdisciplinarité elle-même n'a pas nécessairement besoin d'être formalisée par un plage d'enseignement spécifique : n'importe quel professeur relie spontanément et régulièrement son enseignement à celui d'autres disciplines. Précisément, parce qu'ils s'inscrivent dans le développement du cours, ces liens sont toujours pertinents avec le cours, et n'ont pas le caractère factice que peuvent revêtir les enseignements interdisciplinaires.
Et le plus 'drôle', c'est que les nouveaux programmes de frnaçais au collège font sauter la chronologie (qui suivait celle d'histoire)! Incroyable mais vrai, au moment où l'on impose l'interdisciplinarité, on coupe les ponts que les programmes proposaient.
Pauvre éducation. Pauvres jeunes.
- Luigi_BGrand Maître
Je veux bien entendre cette définition mais c'est quand même une vision réductrice du "projet". Et même un peu attristante au fond, comme si le projet ne pouvait exister qu'à travers les yeux des autres, et pas à travers ses propres yeux.ycombe a écrit:Dans ce cas là, tu ne l'organises pas en pédagogie de projet. C'est autre chose.
Dans la pédagogie de projet, il y a une phase de mise en valeur de la production finale. Cette phase implique en général un regard extérieur et précède le bilan (qui clôt). On l'appelle restitution, présentation formelle…
Le terme est un peu galvaudé, c'est comme l'IA dans les années 1980: on met n'importe quoi sous le terme parce que c'est à la mode et que ça permet d'obtenir des moyens.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User5899Demi-dieu
Envoyez LGMarie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:C'est une évidence pour vous et pour moi, sans doute aussi pour ceux qui rigolent amèrement devant l'idée d'une interdisciplinarité obligatoire conduite sous protocole ministériel (j'ai failli écrire "proctologue", j'aurais dû). Mais les défenseurs de la chose, ils n'ont rien à m'objecter ? Ils sont d'accord aussi ? Mais de quoi parle-t-on, alors ?Marie Laetitia a écrit:Cripure a écrit:
Merci. Parfois, je me demande pourquoi je souligne certaines points dans les conversations, vu que personne n'y rebondit. L'interdisciplinarité ne fait que mourir, elle était bien vivante il y a quarante ans, quand personne n'en parlait.
Personne n'a rebondi parce que c'est un constat partagé par beaucoup (je ne voudrais pas vous froisser en parlant d'évidence, mais c'est un peu l'idée ). En collège, le projet de réforme du français est regretté par beaucoup parce que le programme actuel permettait de nombreux liens entre français et HG (ce qui me plaisait d'autant plus que la mode est aux récits en HG, donc un vrai travail commun était possible).
C'est un des sacrés mystères de la réforme et de ceux qui la défendent. Mais moi, hein, je ne dis plus rien, je risquerais d'emprunter une pente dangereuse...
- Existe-t-il des PRO réforme ici ? Si oui, quels sont les arguments ?
- Projet de programmes 2016 : quelques éléments
- "La réforme du collège, c'est quoi, et quels sont ses dangers ?" : tract du collège de Chateauponsac aux parents.
- réforme college 2016 : lister ici des arguments qui remettent en cause la possibilité concrète de réaliser cette réforme
- Argumenter contre la réforme : recensons nos munitions, fourbissons nos arguments.
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