- LoraNeoprof expérimenté
Je comprends, Guennec. En fait, ma question est : puisque je suis tout à fait contre la réforme, est-ce que je continue à lutter, à fermer les yeux devant le fait qu'elle est légalement là et je laisse ma principale et les autres profs mettre tout en place ou est-ce que j'essaie de sauver ma matière et me vendre à l'ennemi ?
- LefterisEsprit sacré
Pour moi, rien tant que tout espoir de faire capoter la réforme ne sera pas perdu. Je proposerai uniquement de "déguiser" les EPI -EC de manière à faire comme avant, ou rien. Je préfère la mort définitive du latin dans mon collège, mort qui sera alors imputable au système, aux choix d'établissement. Et de plus je ne suis pas pour le sauve-qui-peut individuel , comme si je tenais une boutique . Mentalement, je me prépare à mes trois classes de français et plus de latin. Ca sera un pas de plus dans mon désinvestissement , puisque je préparerai moins, et pour ne pas corriger plus, j'évaluerai moins et j'espacerai.Lora a écrit:Bon, ben voilà, plus ça va et plus la réforme approche...
Je suis partagée : est-ce que je dois proposer de faire un EPI LCA (à prendre sur quelles disciplines ?) et " sauver " le latin (et le grec) car je pourrais alors mettre en place l'enseignement de complément, ou bien dois-je faire front et refuser de donner des heures de français (et prendre des heures dans une autre matière) pour faire un EPI LCA qui ne ressemblerait à rien de toute façon ? Mais cela voudra dire la mort définitive du latin dans mon collège, alors que ça marche bien.
Ma principale veut absolument qu'il y ait encore du latin dans notre établissement. Ça fait du bien de se sentir soutenue, mais quand on voit les conditions...
Quelle est votre position là-dessus ?
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- bernardoFidèle du forum
Lora a écrit:Je comprends, Guennec. En fait, ma question est : puisque je suis tout à fait contre la réforme, est-ce que je continue à lutter, à fermer les yeux devant le fait qu'elle est légalement là et je laisse ma principale et les autres profs mettre tout en place ou est-ce que j'essaie de sauver ma matière et me vendre à l'ennemi ?
Est-ce que ta conscience te permet ou non de "te vendre à l'ennemi" ? Le choix de l'expression est déjà une réponse, non ?
- SergeMédiateur
Mentalement, je me prépare à mes trois classes de français et plus de latin. Ca sera un pas de plus dans mon désinvestissement , puisque je préparerai moins, et pour ne pas corriger plus, j'évaluerai moins et j'espacerai.
Moi, cette perspective de sacrifier le latin et de me désinvestir dans mon travail me glace tout autant d'effroi que celle de le maintenir à n'importe quel prix, et n'importe comment.
En effet, "se désinvestir" dans son travail, en plus de cette réforme qui va parallèlement dans le mauvais sens, ce n'est pas bon non plus pour les gosses qui y sont pour rien, quand bien même certains d'entre eux apprécieraient de moins travailler.
Ou alors on doit se désinvestir totalement de son travail, c'est-à-dire démissionner. J'y songe de plus en plus souvent, quand bien même une partir de moi crie non.
- RagnetrudeExpert spécialisé
gwenba a écrit:Luigi_B a écrit:gwenba a écrit:Bonsoir,
J'ai un peu survolé les messages mais ne peut-on imaginer pour contourner certaines difficultés :
1: UN epi lettres classiques sur le premier semestre d'initiation pour tous les 5e
2 : UN enseignement complémentaire de 2h sur le 2e semestre pour les 5e qui le choisissent ?
Donc EPI semestriel de 2 ou 3h par semaine, pris sur le tronc commun. Quel programme pendant ces 2-3h, puisqu'on ne peut pas faire de latin ?
Epi de deux heures par semaine, 1h au moins en français, 1h en latin sans en faire...ça, c'est le vrai problème que je nous propose de résoudre et sur lequel je n'ai plus la force de me pencher ce soir...
Mais ce n'est pas possible puisque le latin n'est pas une matière du tronc commun. Il faudra prendre à une autre matière. C'est pour ça que mon chef a demandé au collègues en CP s'ils pouvaient aborder l'antiquité dans leurs cours (et la plupart d'acquiescer : ben oui, en maths on fait bien le théorème de Pythagore ! En physique on fait un peu d'astronomie ! bref.... )
- OudemiaBon génie
Serge a écrit:Moi, cette perspective de sacrifier le latin et de me désinvestir dans mon travail me glace tout autant d'effroi que celle de le maintenir à n'importe quel prix, et n'importe comment.
En effet, "se désinvestir" dans son travail, en plus de cette réforme qui va parallèlement dans le mauvais sens, ce n'est pas bon non plus pour les gosses qui y sont pour rien, quand bien même certains d'entre eux apprécieraient de moins travailler.
Ou alors on doit se désinvestir totalement de son travail, c'est-à-dire démissionner. J'y songe de plus en plus souvent, quand bien même une partir de moi crie non.
Il m'est arrivé de n'avoir que deux heures de latin dans le service, mais je savais que c'était temporaire (il faut répartir les parts du gâteau, cette année-là j'avais les miettes).
Le départ est relativement facile pour moi, qui ai encore droit à deux ans, mais puis m'arrêter dès maintenant ; facile techniquement, mais difficile moralement (et financièrement aussi...).
Pour des collègues plus jeunes, c'est vraiment le dilemme.
- Luigi_BGrand Maître
Lora a écrit:Voici le lien pour le texte de l'IGEN :
http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/lettres/langues-cultures-antiquite/public/La_place_des_LCA_dans_la_reforme_du_college.pdf
Ce texte se trouve sur la page Lettres de l'académie de Grenoble : http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/lettres/langues-cultures-antiquite/index.php?category/Textes-de-r%C3%A9f%C3%A9rence
Circulaire passée à la moulinette : il y a de gros morceaux dedans.
http://avenirlatingrec.fr/analyses/472-circulaire-y-a-rien-a-voir
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- frecheGrand sage
banou95 a écrit:Dans mon collège, je sors de réunion, le chef a dit que les LCA seraient en plus, seule dérogation aux 26h de cours semaine pour les élèves, donc pas enlevées aux matières... Un point positif, mais c'est rare...
Oui, mais juste l'enseignement de complément, et les heures de latin seront prises sur la marge prof
j'édite : c'est ce qu'Audrey a dit plus loin.
- LoraNeoprof expérimenté
Et voilà maintenant que notre inspectrice nous culpabilise ! Dans un mail, elle dit que si on refuse de mettre en place l'EPI (donc si on n'oblige pas les collègues à faire cette partie de leur programme en EPI !), ce sera notre faute si notre matière disparaît !
- Luigi_BGrand Maître
J'en connais qui auront une responsabilité autrement plus lourde à porter.
Serait-ce l'aveu que l'EPI LCA ne déchaîne pas les foules dans les autres disciplines, parce qu'ainsi imposée, il s'agit d'une interdisciplinarité artificielle, voire absurde comme en histoire ?
https://www.neoprofs.org/t89562-epi-lca-et-histoire-en-cycle-4?vote=viewresult
Serait-ce l'aveu que l'EPI LCA ne déchaîne pas les foules dans les autres disciplines, parce qu'ainsi imposée, il s'agit d'une interdisciplinarité artificielle, voire absurde comme en histoire ?
https://www.neoprofs.org/t89562-epi-lca-et-histoire-en-cycle-4?vote=viewresult
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- LoraNeoprof expérimenté
En fait, c'est parce qu'elle s'aperçoit que beaucoup de profs de LC veulent boycotter la mise en place de cet EPI.
- Luigi_BGrand Maître
Mais ce n'est pas grave puisque les conseils d’administration pourront imposer ce thème.
Mais un consentement serait tellement mieux...
Mais un consentement serait tellement mieux...
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- SergeMédiateur
Je n'arrive pas à me décider. La discussion avec une de mes principales avant le départ en vacances a été la suivante :
le lundi de la rentrée, un inspecteur vient nous faire plancher sur des projets d'EPI. Si je ne viens pas, les projets se monteront sans moi, chaque collègue aura un binôme, et à la rentrée de septembre il sera sans doute déjà trop tard pour se décider à en proposer un avec un collègue, et je signerai de moi-même la fin du latin dans les deux établissements, puisqu'il n'y aurait pas alors non plus d'enseignement de complément. Les vacances vont vite se passer, et j'ai beau réfléchir je ne vois encore aucun "projet" interdisciplinaire qui me semble pertinent. Sans compter qu'il faudrait en ce cas aussi penser à des plans B si le projet avec telle matière n'est pas possible car telle matière ne voudrait pas ou aurait déjà un EPI avec une autre matière.
J'hésite entre tout planter et ne faire que français (en faisant partir au passage une collègue de lettres en reprenant les heures) ou tenter de faire quelque chose pour sauver le latin par le biais de l'EPI qui rend au moins possible l'enseignement de complément.
En lettres classiques, le cas de conscience est plus difficile que dans les autres matières qui font de toute façon partie du tronc commun et n'ont pas à s'inquiéter outre mesure.
Nous on est pris à la gorge : c'est EPI ou notre EPItaphe ...
le lundi de la rentrée, un inspecteur vient nous faire plancher sur des projets d'EPI. Si je ne viens pas, les projets se monteront sans moi, chaque collègue aura un binôme, et à la rentrée de septembre il sera sans doute déjà trop tard pour se décider à en proposer un avec un collègue, et je signerai de moi-même la fin du latin dans les deux établissements, puisqu'il n'y aurait pas alors non plus d'enseignement de complément. Les vacances vont vite se passer, et j'ai beau réfléchir je ne vois encore aucun "projet" interdisciplinaire qui me semble pertinent. Sans compter qu'il faudrait en ce cas aussi penser à des plans B si le projet avec telle matière n'est pas possible car telle matière ne voudrait pas ou aurait déjà un EPI avec une autre matière.
J'hésite entre tout planter et ne faire que français (en faisant partir au passage une collègue de lettres en reprenant les heures) ou tenter de faire quelque chose pour sauver le latin par le biais de l'EPI qui rend au moins possible l'enseignement de complément.
En lettres classiques, le cas de conscience est plus difficile que dans les autres matières qui font de toute façon partie du tronc commun et n'ont pas à s'inquiéter outre mesure.
Nous on est pris à la gorge : c'est EPI ou notre EPItaphe ...
- BalthamosDoyen
Serge a écrit:Je n'arrive pas à me décider. La discussion avec une de mes principales avant le départ en vacances a été la suivante :
le lundi de la rentrée, un inspecteur vient nous faire plancher sur des projets d'EPI. Si je ne viens pas, les projets se monteront sans moi, chaque collègue aura un binôme, et à la rentrée de septembre il sera sans doute déjà trop tard pour se décider à en proposer un avec un collègue, et je signerai de moi-même la fin du latin dans les deux établissements, puisqu'il n'y aurait pas alors non plus d'enseignement de complément. Les vacances vont vite se passer, et j'ai beau réfléchir je ne vois encore aucun "projet" interdisciplinaire qui me semble pertinent. Sans compter qu'il faudrait en ce cas aussi penser à des plans B si le projet avec telle matière n'est pas possible car telle matière ne voudrait pas ou aurait déjà un EPI avec une autre matière.
J'hésite entre tout planter et ne faire que français (en faisant partir au passage une collègue de lettres en reprenant les heures) ou tenter de faire quelque chose pour sauver le latin par le biais de l'EPI qui rend au moins possible l'enseignement de complément.
En lettres classiques, le cas de conscience est plus difficile que dans les autres matières qui font de toute façon partie du tronc commun et n'ont pas à s'inquiéter outre mesure.
Nous on est pris à la gorge : c'est EPI ou notre EPItaphe ...
Donc, action collective.
Si personne n'assiste à la réunion, je ne vois pas pourquoi tu serais exclu.
- SergeMédiateur
Le problème, c'est que dans le deuxième établissement, il y aura du monde.
Et que la survie de l'option est subordonnée par essence à l'EPI qui la remplace, contrairement aux autres matières.
Et que la survie de l'option est subordonnée par essence à l'EPI qui la remplace, contrairement aux autres matières.
- bernardoFidèle du forum
Serge a écrit:Le problème, c'est que dans le deuxième établissement, il y aura du monde.
Et que la survie de l'option est subordonnée par essence à l'EPI qui la remplace, contrairement aux autres matières.
On ne peut pas attendre que tout le monde soit sur la même longueur d'onde parce que ça n'arrive que très rarement. Agis selon ta conscience, indépendamment de ce que feront ou ne feront pas les autres (ce qui ne t'empêche pas de dire haut et fort ce que toi tu fais). Si tu participes à cette réunion, tu auras une part (la tienne) de responsabilité dans ce qui arrivera après.
- kumranNiveau 5
L'enseignement de complément est lié à l'EPI LCA, mais rien ne dis que le prof de LC doit mener cet EPI. Tu peux très bien faire latin et laisser l'EPI LCA à d'autre.
Après ca peut être dur à faire passer en CP puis en CA .
Après ca peut être dur à faire passer en CP puis en CA .
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- “Soit A un succès dans la vie. Alors A = x + y + z, où x = travailler, y = s'amuser, z = se taire.” Albert E.
- « Vouloir corriger ses erreurs est le début du pardon. Vouloir obtenir le pardon est le début de l’erreur ! »
- pamplemousses4Expert
Aïe. Cela rend encore plus difficile le cas de conscience.Serge a écrit:Je n'arrive pas à me décider. La discussion avec une de mes principales avant le départ en vacances a été la suivante :
le lundi de la rentrée, un inspecteur vient nous faire plancher sur des projets d'EPI. Si je ne viens pas, les projets se monteront sans moi, chaque collègue aura un binôme, et à la rentrée de septembre il sera sans doute déjà trop tard pour se décider à en proposer un avec un collègue, et je signerai de moi-même la fin du latin dans les deux établissements, puisqu'il n'y aurait pas alors non plus d'enseignement de complément. Les vacances vont vite se passer, et j'ai beau réfléchir je ne vois encore aucun "projet" interdisciplinaire qui me semble pertinent. Sans compter qu'il faudrait en ce cas aussi penser à des plans B si le projet avec telle matière n'est pas possible car telle matière ne voudrait pas ou aurait déjà un EPI avec une autre matière.
J'hésite entre tout planter et ne faire que français (en faisant partir au passage une collègue de lettres en reprenant les heures) ou tenter de faire quelque chose pour sauver le latin par le biais de l'EPI qui rend au moins possible l'enseignement de complément.
En lettres classiques, le cas de conscience est plus difficile que dans les autres matières qui font de toute façon partie du tronc commun et n'ont pas à s'inquiéter outre mesure.
Nous on est pris à la gorge : c'est EPI ou notre EPItaphe ...
- AudreyOracle
Si je n'ai plus mes heures de latin/grec, en ajoutant ça aux baisses des horaires légaux d'enseignement du français (qui passent de 92,5 à 85), ça fait 18,5 de perte d'heures sur les postes de lettres. Nous avons deux stagiaires, chacun à 9h, mais ne sachant trop comment leurs deux postes ont été créés à partir de la dhg initiale l'an dernier (on aurait dû n'avoir qu'un stagiaire, le deuxième ayant émergé quand un collègue a été nommé chez nous pour 9h suite à une demande de mutation conjointe avec un temps partiel de droit), je ne sais comment ça va se passer pour le poste du collègue titularisé chez nous à 9h... il perd en théorie 30 minutes de poste. Ca implique qu'à l'avenir, il ne pourrait retrouver un temps plein chez nous si je n'assure aucune heure de Latin/Grec. Et puis si les lettres donnent des heures aux EPI sans que des collègues de Lettres les assurent... argh, quelle merde...c'est trop compliqué, trop prise de tête, trop odieux comme "choix".
- henrietteMédiateur
Je ne vais pas proposer de projet d'EPI-LCA car :
- la seule solution viable pour moi serait la SID qui répartit sur toutes les matières le poids des EPI en les faisant toutes contribuer proportionnellement à leur quota horaire hebdomadaire, or la direction trouve cela "totalement absurde"
- je ne veux pas demander à des collègues de me donner des heures de leur discipline pour faire du latin, en particulier les collègues de lettres qui vont déjà être particulièrement sollicités par l'AP, comme les nouveaux programmes du cycle 4 le montrent (seule matière où la contribution à l'AP est autant fléchée)
- je n'ai pas encore le programme de LCA, qui devait pourtant être remis le 15 octobre, donc je ne sais pas encore où je vais ni en quoi consistera l'enseignement dit de complément, pour voir ce qu'il serait opportun de traiter en EPI,
- je n'ai pas de garantie de pouvoir avoir encore 2 groupes de latin pour chaque niveau comme c'est le cas actuellement (j'ai par exemple 52 latinistes en 5e). Si ce n'est pas le cas, si ce ne peut pas être le latin pour tous comme nous l'ont vendu la ministre et Mme Robine sur tous les médias, alors je préfère que ce soit le latin pour personne l'an prochain car je refuse de devoir désinscrire ou refuser des élèves et rendre ainsi cette matière sélective et élitiste alors qu'elle ne l'a jamais été : les parents comprendront enfin la vraie nature de cette réforme délétère.
Voilà la position que je vais soutenir.
- la seule solution viable pour moi serait la SID qui répartit sur toutes les matières le poids des EPI en les faisant toutes contribuer proportionnellement à leur quota horaire hebdomadaire, or la direction trouve cela "totalement absurde"
- je ne veux pas demander à des collègues de me donner des heures de leur discipline pour faire du latin, en particulier les collègues de lettres qui vont déjà être particulièrement sollicités par l'AP, comme les nouveaux programmes du cycle 4 le montrent (seule matière où la contribution à l'AP est autant fléchée)
- je n'ai pas encore le programme de LCA, qui devait pourtant être remis le 15 octobre, donc je ne sais pas encore où je vais ni en quoi consistera l'enseignement dit de complément, pour voir ce qu'il serait opportun de traiter en EPI,
- je n'ai pas de garantie de pouvoir avoir encore 2 groupes de latin pour chaque niveau comme c'est le cas actuellement (j'ai par exemple 52 latinistes en 5e). Si ce n'est pas le cas, si ce ne peut pas être le latin pour tous comme nous l'ont vendu la ministre et Mme Robine sur tous les médias, alors je préfère que ce soit le latin pour personne l'an prochain car je refuse de devoir désinscrire ou refuser des élèves et rendre ainsi cette matière sélective et élitiste alors qu'elle ne l'a jamais été : les parents comprendront enfin la vraie nature de cette réforme délétère.
Voilà la position que je vais soutenir.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- AudreyOracle
Bravo Henriette...
Je n'arrive pas encore à me décider.
Je n'arrive pas encore à me décider.
- BalthamosDoyen
Audrey a écrit:Si je n'ai plus mes heures de latin/grec, en ajoutant ça aux baisses des horaires légaux d'enseignement du français (qui passent de 92,5 à 85), ça fait 18,5 de perte d'heures sur les postes de lettres. Nous avons deux stagiaires, chacun à 9h, mais ne sachant trop comment leurs deux postes ont été créés à partir de la dhg initiale l'an dernier (on aurait dû n'avoir qu'un stagiaire, le deuxième ayant émergé quand un collègue a été nommé chez nous pour 9h suite à une demande de mutation conjointe avec un temps partiel de droit), je ne sais comment ça va se passer pour le poste du collègue titularisé chez nous à 9h... il perd en théorie 30 minutes de poste. Ca implique qu'à l'avenir, il ne pourrait retrouver un temps plein chez nous si je n'assure aucune heure de Latin/Grec. Et puis si les lettres donnent des heures aux EPI sans que des collègues de Lettres les assurent... argh, quelle merde...c'est trop compliqué, trop prise de tête, trop odieux comme "choix".
Je n'ai pas tout compris, mais s'il n'y a pas de latin du coup, ça fait un poste en moins (18h) donc un collège avec une mesure de carte scolaire.
S'il y a latin, un collègue sera forcément sur au moins un autre établissement.
- AudreyOracle
Nous perdrons d'abord les postes des stagiaires, dont l'un est un "bmp" à l'origine, et l'autre est probablement né du partage d'une poste plein entre le collègue titularisé à 9h et le stagiaire surprise... au départ, ce poste plein devait être pour un TZR affecté à l'année.
- HORAHabitué du forum
Mille scuses par avance pour ma question, je vais sans doute exaspérer celles et ceux qui ont lu en long, en large et en travers (de la gorge) toute la prose légiférante concernant l'epi LCA : quel texte en dehors d'une circulaire précise explicitement le fait que le complément langues anciennes est conditionné à la mise en place de l'epi langues anciennes ?
- AphrodissiaMonarque
henriette a écrit:Je ne vais pas proposer de projet d'EPI-LCA car :
- la seule solution viable pour moi serait la SID qui répartit sur toutes les matières le poids des EPI en les faisant toutes contribuer proportionnellement à leur quota horaire hebdomadaire, or la direction trouve cela "totalement absurde"
- je ne veux pas demander à des collègues de me donner des heures de leur discipline pour faire du latin, en particulier les collègues de lettres qui vont déjà être particulièrement sollicités par l'AP, comme les nouveaux programmes du cycle 4 le montrent (seule matière où la contribution à l'AP est autant fléchée)
- je n'ai pas encore le programme de LCA, qui devait pourtant être remis le 15 octobre, donc je ne sais pas encore où je vais ni en quoi consistera l'enseignement dit de complément, pour voir ce qu'il serait opportun de traiter en EPI,
- je n'ai pas de garantie de pouvoir avoir encore 2 groupes de latin pour chaque niveau comme c'est le cas actuellement (j'ai par exemple 52 latinistes en 5e). Si ce n'est pas le cas, si ce ne peut pas être le latin pour tous comme nous l'ont vendu la ministre et Mme Robine sur tous les médias, alors je préfère que ce soit le latin pour personne l'an prochain car je refuse de devoir désinscrire ou refuser des élèves et rendre ainsi cette matière sélective et élitiste alors qu'elle ne l'a jamais été : les parents comprendront enfin la vraie nature de cette réforme délétère.
Voilà la position que je vais soutenir.
Merci, Henriette: tu exprimes clairement ce que je pense.
- bernardoFidèle du forum
henriette a écrit:Je ne vais pas proposer de projet d'EPI-LCA car :
- la seule solution viable pour moi serait la SID qui répartit sur toutes les matières le poids des EPI en les faisant toutes contribuer proportionnellement à leur quota horaire hebdomadaire, or la direction trouve cela "totalement absurde"
- je ne veux pas demander à des collègues de me donner des heures de leur discipline pour faire du latin, en particulier les collègues de lettres qui vont déjà être particulièrement sollicités par l'AP, comme les nouveaux programmes du cycle 4 le montrent (seule matière où la contribution à l'AP est autant fléchée)
- je n'ai pas encore le programme de LCA, qui devait pourtant être remis le 15 octobre, donc je ne sais pas encore où je vais ni en quoi consistera l'enseignement dit de complément, pour voir ce qu'il serait opportun de traiter en EPI,
- je n'ai pas de garantie de pouvoir avoir encore 2 groupes de latin pour chaque niveau comme c'est le cas actuellement (j'ai par exemple 52 latinistes en 5e). Si ce n'est pas le cas, si ce ne peut pas être le latin pour tous comme nous l'ont vendu la ministre et Mme Robine sur tous les médias, alors je préfère que ce soit le latin pour personne l'an prochain car je refuse de devoir désinscrire ou refuser des élèves et rendre ainsi cette matière sélective et élitiste alors qu'elle ne l'a jamais été : les parents comprendront enfin la vraie nature de cette réforme délétère.
Voilà la position que je vais soutenir.
Voilà, je pense, exactement ce qui ferait avancer les choses : que chaque professeur définisse clairement, comme henriette vient de le faire, la position qu'il ou elle est prêt(e) à soutenir. Pour ma part, voici ma position de professeur de lettres modernes :
- Zéro anticipation de la réforme : je ne participerai à aucune réunion, aucun conseil pédagogique, aucune "formation" sur la réforme, etc. Je suis prêt à me mettre en grève pour cela (pré-avis déposé chaque jour à partir de la rentrée de ces vacances)
- Zéro application : quitte à être mis à pied (ce qui est peu probable quand même, mais mérite d'être envisagé), à voir ma note pédagogique baisser de 60 points, etc., je n'appliquerai pas la réforme. Toutes les heures inscrites dans mon emploi du temps seront consacrées exclusivement à ma discipline : pas d'AP, pas d'EPI, pas de conseil école-collège, pas de nouveau programme, (je dois en oublier), en bref : rien.
La réforme a besoin de moi ; je n'ai pas besoin d'elle. Elle ne passera pas par moi.
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