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- AncalimëNiveau 5
Bonjour à tous,
Je suis prof de Lettres Classiques et je suis totalement opposée à la réforme.
J'ai fait grève lors des trois jours de grève nationale, j'alerte les collègues sur la réforme, discute, échange, critique, avec le plus de monde possible, y compris le Principal et l'adjoint. Cette réforme est si complexe que la plupart des collègues acceptent tout sans réfléchir ou choisissent une attitude "béni-oui oui" plutôt que d'accepter de se poser des questions, de remettre en cause le système et d'essayer de décortiquer l'ensemble.
Lors du Conseil Pédagogique qui aura lieu la semaine prochaine, il nous est demandé de faire remonter la liste des 6 enseignants volontaires pour participer à la formation à la réforme avec les chefs d'établissements après les vacances de la Toussaint.
Je me suis inscrite au CA et au Conseil Pédagogique cette année pour essayer de contrer le maximum de choses et pouvoir entendre et rectifier ce qui se dit de façon "officielle", entre collègues et surtout aux parents d'élèves. J'espère qu'ainsi ma voix pourra se faire entendre, qu'on ne racontera pas d'idioties sur le latin du genre de celles du ministère, et que rien ne sera décidé dans mon dos.
Mais je me pose la question suivante à présent : "Dois-je aussi me porter volontaire pour la formation à la réforme ?"
C'est un choix délicat, car en disant oui, je prends le risque de me faire instrumentaliser et de défendre contre mon gré une réforme à laquelle je suis totalement opposée. Car il me semble bien qu'aucun sens critique ne sera admis lors de ces formations et qu'il faudra recueillir la bonne parole et la transmettre telle quelle à ses collègues. C'est aussi accepter, définitivement, l'idée que la réforme s'appliquera et "rentrer dans le rang".
Mais si je refuse, par principe, de me rendre à cette formation et laisse un collègue y aller à ma place, ce n'est peut-être pas un choix très judicieux. En effet, le collègue "béni oui-oui" qui ira à la formation à ma place ne posera aucune question (qu'elle soit subversive ou simplement pratique) sur l'enseignement du latin, et donc, j'aurai moins de clés en main pour mettre en place l'EPI et l'enseignement complémentaire l'an prochain. Je ne pourrai en aucun cas "défendre mon morceau".
J'imagine que d'autres collègues, notamment en allemand, sont dans la même situation. Mais certainement d'autres collègues d'autres disciplines, aussi. Que décidez-vous et pourquoi ? Cela pourrait m'aider à faire le meilleur choix.
Je vous remercie d'avance pour vos réponses qui éclaireront certainement d'autres personnes placées dans le même dilemme !
Je suis prof de Lettres Classiques et je suis totalement opposée à la réforme.
J'ai fait grève lors des trois jours de grève nationale, j'alerte les collègues sur la réforme, discute, échange, critique, avec le plus de monde possible, y compris le Principal et l'adjoint. Cette réforme est si complexe que la plupart des collègues acceptent tout sans réfléchir ou choisissent une attitude "béni-oui oui" plutôt que d'accepter de se poser des questions, de remettre en cause le système et d'essayer de décortiquer l'ensemble.
Lors du Conseil Pédagogique qui aura lieu la semaine prochaine, il nous est demandé de faire remonter la liste des 6 enseignants volontaires pour participer à la formation à la réforme avec les chefs d'établissements après les vacances de la Toussaint.
Je me suis inscrite au CA et au Conseil Pédagogique cette année pour essayer de contrer le maximum de choses et pouvoir entendre et rectifier ce qui se dit de façon "officielle", entre collègues et surtout aux parents d'élèves. J'espère qu'ainsi ma voix pourra se faire entendre, qu'on ne racontera pas d'idioties sur le latin du genre de celles du ministère, et que rien ne sera décidé dans mon dos.
Mais je me pose la question suivante à présent : "Dois-je aussi me porter volontaire pour la formation à la réforme ?"
C'est un choix délicat, car en disant oui, je prends le risque de me faire instrumentaliser et de défendre contre mon gré une réforme à laquelle je suis totalement opposée. Car il me semble bien qu'aucun sens critique ne sera admis lors de ces formations et qu'il faudra recueillir la bonne parole et la transmettre telle quelle à ses collègues. C'est aussi accepter, définitivement, l'idée que la réforme s'appliquera et "rentrer dans le rang".
Mais si je refuse, par principe, de me rendre à cette formation et laisse un collègue y aller à ma place, ce n'est peut-être pas un choix très judicieux. En effet, le collègue "béni oui-oui" qui ira à la formation à ma place ne posera aucune question (qu'elle soit subversive ou simplement pratique) sur l'enseignement du latin, et donc, j'aurai moins de clés en main pour mettre en place l'EPI et l'enseignement complémentaire l'an prochain. Je ne pourrai en aucun cas "défendre mon morceau".
J'imagine que d'autres collègues, notamment en allemand, sont dans la même situation. Mais certainement d'autres collègues d'autres disciplines, aussi. Que décidez-vous et pourquoi ? Cela pourrait m'aider à faire le meilleur choix.
Je vous remercie d'avance pour vos réponses qui éclaireront certainement d'autres personnes placées dans le même dilemme !
- Thalia de GMédiateur
J'ajouterais bien à ton titre "quand on est opposé à la réforme"
Je trouve ton questionnement intéressant.
Je trouve ton questionnement intéressant.
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- yranohHabitué du forum
Je crois qu'il n'y aura plus grand chose à défendre.
- laMissSage
Je ne sais pas quoi dire. Je me pose exactement la même question pour les mêmes raisons.
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- Melyne5Fidèle du forum
N'oublie pas que tu devras ensuite former tes collègues ou ceux d autres collèges et seras contrainte de "porter la bonne parole" auprès des autres. Perso je saborderai le boulot des collègues qui oseront se porter volontaire et jouer au petit chef en me disant ce que je devrai faire ou ne pas faire!
Il faut vraiment tout mettre en oeuvre pour que personne n'y aille.Si pas de volontaires , que se passera-t-il ?
Il faut vraiment tout mettre en oeuvre pour que personne n'y aille.Si pas de volontaires , que se passera-t-il ?
- VanGogh59Expert spécialisé
Mon avis est qu'il faut boycotter ces journées. Les béni oui-oui qui y iront devront ensuite venir nous évangéliser et c'est là qu'il faudra montrer notre opposition à ces inepties en allant jusqu'au clash s'il le faut...
_________________
"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- InvitéeC9Niveau 8
Le problème c'est qu'il y aura toujours des collègues pour s'y rendre. Surtout si c'est rémunéré.
- TiberiusNiveau 8
Bonjour.
Quelqu'un serait-en mesure de recenser l'ensemble des oppositions à cette réforme.
Snalc, Snes, SIA (inspecteurs), L'académie française et????
Quelqu'un serait-en mesure de recenser l'ensemble des oppositions à cette réforme.
Snalc, Snes, SIA (inspecteurs), L'académie française et????
- AdriGrand Maître
Prof d'allemand, il est hors de question que je participe à cette mascarade !
Je n'attendrais pas de ces "formations" de réponses honnêtes à de vraies questions, juste des recettes de manipulation...
Et puis former les collègues ensuite ?
Un grand NON à cette formation, c'est un camouflet qui inquiète les CDE et les Recteurs apparemment...
Je n'attendrais pas de ces "formations" de réponses honnêtes à de vraies questions, juste des recettes de manipulation...
Et puis former les collègues ensuite ?
Un grand NON à cette formation, c'est un camouflet qui inquiète les CDE et les Recteurs apparemment...
- toubyExpert
C'est la raison pour laquelle j'ai refusé d'être coordo cette année : hors de question d'être désignée pour assister à ça.
- fanetteFidèle du forum
Tiberius a écrit:Bonjour.
Quelqu'un serait-en mesure de recenser l'ensemble des oppositions à cette réforme.
Snalc, Snes, SIA (inspecteurs), L'académie française et????
Tous les syndicats de l'intersyndicale (FO, Sud, Cgt, etc.). L'Académie des Sciences. Voir le fil sur les personnalités à convier à la manif ?
- titus06Habitué du forum
VanGogh59 a écrit:Mon avis est qu'il faut boycotter ces journées. Les béni oui-oui qui y iront devront ensuite venir nous évangéliser et c'est là qu'il faudra montrer notre opposition à ces inepties en allant jusqu'au clash s'il le faut...
Aujourd'hui, lors du conseil pédagogique de mon collège, notre principale nous a parlé de ces journées de formation pour "volontaire" (faites en octobre ou novembre). Elle a rapidement demandé s'il y en avait et devant l'absence de main levée, nous a dit que, sans doute, les IPR en désigneraient...
PS : certains collègues viennent enfin de comprendre que les EPI seraient pris sur nos heures et ne seraient pas en plus, ouf, il était temps.
- trompettemarineMonarque
Melyne5 a écrit:N'oublie pas que tu devras ensuite former tes collègues ou ceux d autres collèges et seras contrainte de "porter la bonne parole" auprès des autres. Perso je saborderai le boulot des collègues qui oseront se porter volontaire et jouer au petit chef en me disant ce que je devrai faire ou ne pas faire!
Il faut vraiment tout mettre en oeuvre pour que personne n'y aille.Si pas de volontaires , que se passera-t-il ?
J'avais été convoquée, avec d'autres, à une journée de stage sur l'AP en lycée, journée qui fut, semble-t-il, préparée dans la précipitation par l'inspection, au moment de la mise en oeuvre de la réforme Châtel.
Certains Ipr, ont lu sans conviction un diaporama (trois lignes par page), manifestant par cette passivité leur désaccord avec la réforme. D'autres, parfois agressifs, ont imposé leur vue et obéissaient, le doigt sur la coutûre du pantalon, aux ordres du MEN. Lorsqu'il a été question du français et de la menace qui pesait sur les langues anciennes (les EE), j'ai été renvoyée dans les cordes par un IPR... de maths. Un collègue d'EPS a demandé comment il devait s'y prendre pour enseigner la prise de notes, puis il y eut toute une litanie de plaintes, de récriminations, de coups de colère.
Toute la journée, ça a été la bronca dans l'auditoire. L'IPR, invitée spécialement de l'académie de Créteil, pour nous présenter de grandes découvertes sur l'AP, a fini par lâcher : "Mais je ne suis pas venue pour une remise en cause l'AP". Elle avait l'impression d'être tombée dans un piège, et je ne pense pas que les IPr s'attendaient à de telles réactions de la part des collègues.
Le clou a été la présentation de pa@irformance, où le gentil référent TICE a failli se faire étriller.
Les Ipr ne sont pas revenus de cette journée.
Bien sûr, beaucoup de collègues, sont partis très tôt dans la journée et quasiment aucun collègue n'a porté la bonne parole dans son établissement. De toute façon, le Cde, chez nous, comme ailleurs sur cette réforme, n'en faisait qu'à sa tête.
- VanGogh59Expert spécialisé
Si on nous l'impose, on a bien le droit à une journée et demie de convenance, non ?
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- RagnetrudeExpert spécialisé
Je pense que dans la plupart des académies, il y aura des préavis de grève de déposés pour ces journées. C'est le cas dans mon département.
Je dirais qu'il faut plutôt boycotter car quoi que l'on fasse lors de ces journées, on serait comptés parmi les "volontaires". L'effet sera meilleur si les rectorat ne parviennent pas à recruter les "volontaires" : cf la lettre du SNPDEN de je-sais-plus-quelle-académie qui s'alarme de l'absence de volontaires.
Ça leur donnera une idée de la motivation de la profession à appliquer leur réforme. Car il faut le reconnaître, si les collègues prêts à bouger vraiment ne sont pas assez nombreux, les "motivés" par la réforme ne le sont pas plus...
Je dirais qu'il faut plutôt boycotter car quoi que l'on fasse lors de ces journées, on serait comptés parmi les "volontaires". L'effet sera meilleur si les rectorat ne parviennent pas à recruter les "volontaires" : cf la lettre du SNPDEN de je-sais-plus-quelle-académie qui s'alarme de l'absence de volontaires.
Ça leur donnera une idée de la motivation de la profession à appliquer leur réforme. Car il faut le reconnaître, si les collègues prêts à bouger vraiment ne sont pas assez nombreux, les "motivés" par la réforme ne le sont pas plus...
- SolgaNiveau 6
Désolée d'arriver comme un cheveu sur la soupe...Je suis nouvelle sur le forum (mais lectrice régulière). Juste pour vous faire partager notre surprise et notre "désarroi", il nous est demandé de trouver des volontaires pour cette formation qui aura lieu, chez nous (AC Poitiers), PENDANT les vacances de la Toussaint...(19 et 20 octobre) Fabuleux, non ?
- VanGogh59Expert spécialisé
Oui, il faut voir ça comme un test grandeur nature : plus dociles nous serons, plus les doigts nous nous mordrons...
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- amethysteDoyen
Dans mon établissement, pour l'instant, on ne nous a rien demandé. En même temps, vu le nombre de grévistes à chaque fois, je pense qu'il y aura peu/pas de volontaires. Et s'il y en a un, je le plains sincèrement quand il devra nous "former"
- InvitéInvité
VanGogh59 a écrit:Si on nous l'impose, on a bien le droit à une journée et demie de convenance, non ?
Non, c'est une légende.
- RendashBon génie
Solga a écrit:Désolée d'arriver comme un cheveu sur la soupe...Je suis nouvelle sur le forum (mais lectrice régulière). Juste pour vous faire partager notre surprise et notre "désarroi", il nous est demandé de trouver des volontaires pour cette formation qui aura lieu, chez nous (AC Poitiers), PENDANT les vacances de la Toussaint...(19 et 20 octobre) Fabuleux, non ?
Facile : vous n'en avez pas trouvé. Quel dommage. :'( . Etc.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Fesseur ProGuide spirituel
Je ne serai pas volontaire.
Y aller, c'est quand même être à priori d'accord avec la réforme.
Y aller, c'est quand même être à priori d'accord avec la réforme.
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Pourvu que ça dure...
- CNFANiveau 10
Bon, mais si on est désigné par l'IPR, ou par je ne sais qui, on peut ne pas y aller (pendant les vacances par exemple)?
- ThalieGrand sage
J'aimerais bien en effet qu'un syndicat réponde à cette dernière question.
- DerborenceModérateur
Cela me semble évident.CNFA a écrit:Bon, mais si on est désigné par l'IPR, ou par je ne sais qui, on peut ne pas y aller (pendant les vacances par exemple)?
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- CNFANiveau 10
Et le mercredi après midi?
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