- CasparProphète
Il ne faut pas non plus exagérer, si les élèves t'apprécient c'est déjà très bien, même si ça ne suffit pas bien sûr. On ne peut pas gommer tout le côté affectif de notre métier.
- Salammb0Expert
Ton message est-il incompatible avec le mien Botchan ?
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
- Spoiler:
- CasparProphète
Pas vraiment mais je t'ai trouvé un peu virulente (Melle Andromède pourrait aussi être détestée des élèves, ce qui rendrait la situation encore plus difficile), et tu commences par "ce n'est pas la question". Si, un peu quand même, mais sinon je suis d'accord avec toi bien sûr.
- Salammb0Expert
Ce n'est pas la question première alors.
Je suis virulente (mais ce n'est pas contre Melle_Andromede) car ce sont des choses qu'on entend à l'ESPE. Je trouve ça déplacé. Un professeur doit pouvoir exiger d'obtenir un cadre de travail sans avoir à craindre de ne pas être aimé. Je trouve ça terrible qu'on essaie de nous mettre ça en tête. L'idée n'est pas d'être un tyran, je suis d'accord. Mais le tyran, aujourd'hui, à l'ESPE (de Paris), c'est celui qui hausse un peu trop la voix et exige le silence avant de démarrer son cours, "comme dans les années 50."
Je suis virulente (mais ce n'est pas contre Melle_Andromede) car ce sont des choses qu'on entend à l'ESPE. Je trouve ça déplacé. Un professeur doit pouvoir exiger d'obtenir un cadre de travail sans avoir à craindre de ne pas être aimé. Je trouve ça terrible qu'on essaie de nous mettre ça en tête. L'idée n'est pas d'être un tyran, je suis d'accord. Mais le tyran, aujourd'hui, à l'ESPE (de Paris), c'est celui qui hausse un peu trop la voix et exige le silence avant de démarrer son cours, "comme dans les années 50."
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
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- scot69Modérateur
Je me souviens d'une de nos premières formations à l'IUFM, premier propos du formateur: "j'espère que vous n'avez pas choisi ce métier parce que vous aimez les enfants"...
non non, je les déteste...!
non non, je les déteste...!
- User5899Demi-dieu
Bon, si le tuteur trouve qu'il y a des choses à revoir, c'est que ça va plutôt pas mal...
- Salammb0Expert
scot69 a écrit:Je me souviens d'une de nos premières formations à l'IUFM, premier propos du formateur: "j'espère que vous n'avez pas choisi ce métier parce que vous aimez les enfants"...
non non, je les déteste...!
Bah aujourd'hui, c'est l'inverse. On devrait choisir ce métier parce qu'on aime les enfants. Moi, je les aime bien les enfants, mais c'est surtout la littérature que j'aime bien. Ça doit être pour ça que je suis méchante
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
- Spoiler:
- User5899Demi-dieu
scot69 a écrit:Je me souviens d'une de nos premières formations à l'IUFM, premier propos du formateur: "j'espère que vous n'avez pas choisi ce métier parce que vous aimez les enfants"...
non non, je les déteste...!
- InvitéInvité
Pour l'histoire d'être aimé ou pas, je pense que la recherche du fait d'être aimé ne peut en aucun cas être un but. Par contre le fait d'être apprécié (mot que je préfère) ou presque tout le temps détesté par les élèves est quand même souvent (mais pas toujours) révélateur de qualités professionnelles.
- capucine42Érudit
Je suis assez d'accord, le principal n'est pas que tes élèves t'apprécient mais qu'ils te respectent et te fassent confiance.
Que tes élèves soient sérieux avec le formateur est déjà une bonne chose. Que te reproche -t-on au niveau didactique ?
Que tes élèves soient sérieux avec le formateur est déjà une bonne chose. Que te reproche -t-on au niveau didactique ?
- LucreziaNiveau 9
scot69 a écrit:Je me souviens d'une de nos premières formations à l'IUFM, premier propos du formateur: "j'espère que vous n'avez pas choisi ce métier parce que vous aimez les enfants"...
non non, je les déteste...!
Blague à part, ce n'est pas idiot ce qu'il dit.
J'entends beaucoup d'enseignants dire avoir choisi ce métier pour "le contact avec les élèves": à les entendre, ils auraient pu tout aussi bien être animateurs en centre aéré. (ce qu'on ne va pas tarder à tous devenir, vive les EPI). Je trouve ça dommage de considérer la transmission de savoirs comme secondaire...
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« Ὁ βίος βραχύς, ἡ δὲ τέχνη μακρή, ὁ δὲ καιρὸς ὀξύς, ἡ δὲ πεῖρα σφαλερή, ἡ δὲ κρίσις χαλεπή. » Hippocrate
- CasparProphète
Salammb0 a écrit:Ce n'est pas la question première alors.
Je suis virulente (mais ce n'est pas contre Melle_Andromede) car ce sont des choses qu'on entend à l'ESPE. Je trouve ça déplacé. Un professeur doit pouvoir exiger d'obtenir un cadre de travail sans avoir à craindre de ne pas être aimé. Je trouve ça terrible qu'on essaie de nous mettre ça en tête. L'idée n'est pas d'être un tyran, je suis d'accord. Mais le tyran, aujourd'hui, à l'ESPE (de Paris), c'est celui qui hausse un peu trop la voix et exige le silence avant de démarrer son cours, "comme dans les années 50."
Si tu entends ce genre de choses à l'ESPé je comprends mieux ta virulence en effet.
- InvitéInvité
capucine42 a écrit:Je suis assez d'accord, le principal n'est pas que tes élèves t'apprécient mais qu'ils te respectent et te fassent confiance.
Que tes élèves soient sérieux avec le formateur est déjà une bonne chose. Que te reproche -t-on au niveau didactique ?
Heu, un prof respecté et à qui les élèves font confiance est en général un prof apprécié, non?
- capucine42Érudit
Je pense que certains élèves ne m'apprécient pas plus que ça, même pas du tout, mais ils me respectent et me font confiance quant au fait que je ne les laisserai pas ne pas travailler. Je suis sûre que c'est très rassurant.
- scot69Modérateur
Je pense qu'être apprécié ou détesté, c'est déjà représenter un intérêt pour quelqu'un. Or, je pense que la plupart de nos élèves sont totalement indifférents à nous!
- AsarteLilithBon génie
Et si on a l'impression de ne pas être respectée ?
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- User5899Demi-dieu
A tout ce qui a 1 an de moins qu'eux et 2 ans de plus qu'eux. Ils sont dans une bulle hermétique, et c'est une situation qui dure de plus en plus longtemps.scot69 a écrit:Je pense qu'être apprécié ou détesté, c'est déjà représenter un intérêt pour quelqu'un. Or, je pense que la plupart de nos élèves sont totalement indifférents à nous!
- capucine42Érudit
Scot, je pense la même chose en fait. Il arrive quand même qu'avec un ou deux élèves une alchimie se crée. Mais les élèves qui nous apprécient sont rares. Et même quand eux ou leurs parents émettent le souhait d'avoir tel ou tel prof, c'est leur intérêt qu'ils voient. Je crois qu'il faut se détacher de l'espoir d'être apprécié, mais pas de celui d'être respecté.
- Salammb0Expert
Lucrezia a écrit:scot69 a écrit:Je me souviens d'une de nos premières formations à l'IUFM, premier propos du formateur: "j'espère que vous n'avez pas choisi ce métier parce que vous aimez les enfants"...
non non, je les déteste...!
Blague à part, ce n'est pas idiot ce qu'il dit.
J'entends beaucoup d'enseignants dire avoir choisi ce métier pour "le contact avec les élèves": à les entendre, ils auraient pu tout aussi bien être animateurs en centre aéré. (ce qu'on ne va pas tarder à tous devenir, vive les EPI). Je trouve ça dommage de considérer la transmission de savoirs comme secondaire...
Et ils auraient dû choisir cette voie
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
- Spoiler:
- InvitéInvité
Cripure a écrit:A tout ce qui a 1 an de moins qu'eux et 2 ans de plus qu'eux. Ils sont dans une bulle hermétique, et c'est une situation qui dure de plus en plus longtemps.scot69 a écrit:Je pense qu'être apprécié ou détesté, c'est déjà représenter un intérêt pour quelqu'un. Or, je pense que la plupart de nos élèves sont totalement indifférents à nous!
Pour le LP je n'en sais rien. Pour ce qui est du LGT, je suis plutôt convaincu du contraire. Bien sûr on existe au milieu de tout un tas d'autres choses mais on existe. Ils ne sont pas insensibles à l'image donnée par l'adulte, au fait que le cours avance dans une ambiance pas trop chaotique, qu'il soit clair et qu'ils aient le sentiment que la notation ne se fait pas à la tête du client... ce genre de choses. Je vois mal d'ailleurs comment cela ne pourrait pas être le cas vu le temps durant lequel ils sont obligés de contempler nos trombines. Vos n'avez pas des souvenirs parfois assez forts de vos profs vous ? En bien ou en mal?
- RendashBon génie
capucine42 a écrit:Scot, je pense la même chose en fait. Il arrive quand même qu'avec un ou deux élèves une alchimie se crée. Mais les élèves qui nous apprécient sont rares. Et même quand eux ou leurs parents émettent le souhait d'avoir tel ou tel prof, c'est leur intérêt qu'ils voient. Je crois qu'il faut se détacher de l'espoir d'être apprécié, mais pas de celui d'être respecté.
Ne pas négliger non plus l'effet "surtout ne pas montrer qu'on apprécie le cours/le prof", qu'on constate souvent au collège, et parfois au lycée. Je covoiture pas mal avec d'anciens élèves de mon lycée actuel, depuis la rentrée ; et à chaque fois je suis chargé de saluer (ou de "transmettre les amitiés ") tel ou tel collègue, y compris par d'anciens casse-pieds, qui ont cependant gardé un très bon souvenir des collègues en question.
Et je lis avec bonheur les mails que m'envoient régulièrement mes élèves de l'an dernier, y compris le petit casse-couillou sur le dos duquel j'ai été en permanence, et à qui je manque, apparemment
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- InvitéInvité
capucine42 a écrit:Scot, je pense la même chose en fait. Il arrive quand même qu'avec un ou deux élèves une alchimie se crée. Mais les élèves qui nous apprécient sont rares. Et même quand eux ou leurs parents émettent le souhait d'avoir tel ou tel prof, c'est leur intérêt qu'ils voient. Je crois qu'il faut se détacher de l'espoir d'être apprécié, mais pas de celui d'être respecté.
J'ai du mal avec les mots. Quand des élèves parlent entre eux et qu'ils disent "madame machin est une bonne prof", cela ne veut-il pas dire qu'au delà du respect induit ils l'apprécient c'est à dire qu'ils jugent de sa valeur (et positivement)?
- pamplemousses4Expert
Botchan a écrit:Salammb0 a écrit:Ce n'est pas la question première alors.
Je suis virulente (mais ce n'est pas contre Melle_Andromede) car ce sont des choses qu'on entend à l'ESPE. Je trouve ça déplacé. Un professeur doit pouvoir exiger d'obtenir un cadre de travail sans avoir à craindre de ne pas être aimé. Je trouve ça terrible qu'on essaie de nous mettre ça en tête. L'idée n'est pas d'être un tyran, je suis d'accord. Mais le tyran, aujourd'hui, à l'ESPE (de Paris), c'est celui qui hausse un peu trop la voix et exige le silence avant de démarrer son cours, "comme dans les années 50."
Si tu entends ce genre de choses à l'ESPé je comprends mieux ta virulence en effet.
Salammb0, vraiment, ils en sont là?
Je dois être un tyran tyrannique qui tyrannise. Pourtant, les élèves n'ont pas l'air traumatisé du tout: ils sont en classe, et en classe, on travaille. Quelle audace...
Chers collègues stagiaires, tenez bon!
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- J'ai de plus en plus l'impression qu'il vous faudrait lancer une class action...
- RendashBon génie
Une class action, c'est quand on "met les élèves en activité", c'est ça?
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
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