- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
En région parisienne c'est plus compliqué je pense. Il n'y en a pas dans mon secteur. Le médecin m'a confié qu'il y a vingt ans il avait demandé l'autorisation de créer une maison médicale, le maire (toujours en place) a refusé l'autorisation. Et sachant que chaque jour des personnes handicapées en fauteuil viennent voir les neurologues... Mais bon.
Je pense que le mieux pour moi serait de vendre mon appartement personnel une fois les enfants grands pour racheter en rez-de-chaussée sur le même immeuble (cet immeuble étant le moins cher du centre ville). Je ne sais pas si j'aurai les moyens (il faudrait que je rachète la moitié à mon mari, et que j'aie assez pour les travaux), on verra bien.
Ou alors je me refais une patientèle plus loin (dans l'Essonne par exemple on trouve plus de locaux aux normes à des prix plus abordables) sachant qu'effectivement actuellement on se fait une patientèle très vite. Mais ce n'est pas normal qu'on se fasse une patientèle si vite...
Je pense que le mieux pour moi serait de vendre mon appartement personnel une fois les enfants grands pour racheter en rez-de-chaussée sur le même immeuble (cet immeuble étant le moins cher du centre ville). Je ne sais pas si j'aurai les moyens (il faudrait que je rachète la moitié à mon mari, et que j'aie assez pour les travaux), on verra bien.
Ou alors je me refais une patientèle plus loin (dans l'Essonne par exemple on trouve plus de locaux aux normes à des prix plus abordables) sachant qu'effectivement actuellement on se fait une patientèle très vite. Mais ce n'est pas normal qu'on se fasse une patientèle si vite...
- User19866Expert
Ma question va vous paraître un peu énorme mais... Comment se "fait-on" une clientèle/patientèle ? A part mettre sa plaque, s'enregistrer dans les pages jaunes et attendre que le téléphone sonne, je veux dire.
J'ai une seconde question : Ajupouet, accepterais-tu de nous dire combien tu gagnais au début, et combien tu gagnes maintenant, et pour quelle quantité de travail ? (MP au besoin)
Alice, je connais plusieurs personnes (pas toutes enseignantes) s'étant reconverties dans ta branche qui en sont très contentes ! Mais refaire cinq années d'études à financer à crédit, ça fait beaucoup. :|
J'ai une seconde question : Ajupouet, accepterais-tu de nous dire combien tu gagnais au début, et combien tu gagnes maintenant, et pour quelle quantité de travail ? (MP au besoin)
Alice, je connais plusieurs personnes (pas toutes enseignantes) s'étant reconverties dans ta branche qui en sont très contentes ! Mais refaire cinq années d'études à financer à crédit, ça fait beaucoup. :|
- PseudoDemi-dieu
Aliceinwonderland a écrit:
Ou alors je me refais une patientèle plus loin (dans l'Essonne par exemple on trouve plus de locaux aux normes à des prix plus abordables) sachant qu'effectivement actuellement on se fait une patientèle très vite. Mais ce n'est pas normal qu'on se fasse une patientèle si vite...
Mais si on se fait une patientèle rapidement, c'est que les besoins sont énormes ! Et c'est plutôt une bonne nouvelle quand on veut s’installer, non ?
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Ce n'est pas normal du tout, c'est un dommage collatéral de l'absence de redoublement dans l'EN. J'ai énormément de demandes du type " Mon fils / ma fille est -au choix- en CE2 CM1 6ème il n'a jamais vu d'orthophoniste, il lui faut un bilan."
Au début je prenais ce type de demandes, et effectivement souvent l'enfant était patho dans les tests : âge lecture en-dessous de -2ET. Parfois on voyait qu'effectivement il aurait gagné à avoir été envoyé plus tôt : je me rappelle un petit A. que j'ai pris en CM1 et qui avait un profil très visuo-attentionnel (inversions, confusions b/d p/q m/n, je l'ai envoyé chez l'orthoptiste et il en avait besoin). Mais dans 80% des cas (et encore je suis sympa) tu t'aperçois que ce sont simplement des enfants qui ont eu de mauvaises méthodes et/ou qu'on aurait tout simplement fait redoubler avant (et si on les cotait par rapport à l'année scolaire précédente ils seraient seulement dans la norme faible). Je pense que toutes ces PEC qui ne devraient pas avoir lieu d'être coûtent très cher à la sécu (et au contribuable). En même temps quand tu reçois ta régul URSSAF ça incite à augmenter les RV ...
Donc maintenant je ne réponds jamais en séances, je rappelle les gens (et ça va mieux sur ce plan depuis que je partage le bureau car je débranche quand ma collègue est là, ça fait moins de monde à rappeler) et je prends le temps pour faire un gros debriefing téléphonique : je prends en priorité les bilans envoyés par l'hôpital, les descriptions de gros retards de parole et de langage, les CP/CE1 quand on me décrit des confusions typiques, les urgences adultes (AVC, traumas crâniens etc).
Mais ma collègue qui fait plus de 70 RV par semaine ne procède pas du tout ainsi : elle fait une liste d'attente et prend tout le monde dans l'ordre ; je lui ai passé quelques patients et je l'ai un peu sondée pour voir ce qu'elle souhaitait, j'avais proposé de lui transmettre une vraie dys assez cognée (toute la famille est dys) avec laquelle j'aurais bien passé le relais (j'ai déjà eu le grand frère, la famille me fatigue un peu même s'ils sont corrects), elle m'a fait comprendre que ça ne lui disait pas trop... Du coup je lui ai passé plutôt des fins de rééduc faciles avec des enfants ayant bien récupéré déjà, je ne lui ai transmis aucun gros retard de parole et de langage car je voyais bien (simplement en voyant son matériel) qu'elle ne travaillait pas comme moi et qu'ils ne progresseraient pas de la même façon avec elle. Quand j'ai l'impression de parvenir à la frontière du soutien, je renvoie vers le soutien sco ; l'une des petites patientes que je lui ai passée a bien récupéré d'un retard de langage oral puis écrit dû à une petite surdité mais subsiste un décalage à l'écrit, et je comptais arrêter une fois qu'elle serait parvenue à une transcription phonétique ; or en croisant la maman j'ai appris que ma collègue leur a dit que la rééducation était loin d'être finie. Après dans les tests il reste peut-être un gros décalage, et je me demande si cette enfant n'aurait pas gagné à doubler son CP ou son CE1. Toutes ces demandes (et encore là il s'agit au départ d'une surdité donc je veux bien) encombrent les cabinets et empêchent de prendre en charge les vrais cas. Souvent les parents qui me joignent envoyés par l'hôpital me voient comme le messie car je suis la seule à les prendre plus vite que les autres. Mais disons que ce n'est pas le meilleur moyen de gagner beaucoup (je pense que c'est aussi pour cela que je m'épuise et ne parviens pas à dépasser 40RV -même si il y a 15 ans on vivait bien avec 40 et que beaucoup plafonnaient à ce niveau). Je ne sais franchement pas si j'aurai le courage de me prendre pour mère Thérésa encore longtemps... Le système est très pervers et incite pour gagner sa vie à prendre des enfants qui ne devraient pas l'être, c'est dommage car je trouve très gratifiant de faire progresser des enfants vraiment pathos à la base (j'ai récemment été très émue en discutant avec un des jumeaux que je suis entré en CP sans dire un mot de français après trois ans de maternelle (il n'avait pas même les couleurs ni les fruits ou les parties du corps, rien),et là à la rentrée -il est en CM1- il me racontait ses vacances en français courant. Et heureusement cette année il a une maîtresse que mes enfants ont eue et avec laquelle il me semble qu'il est en train de décoller particulièrement (même s'il a encore du retard à l'écrit-apprendre à lire sans savoir une langue super, je me rappelle la colère de la maîtresse de CP qui ne comprenait pas pourquoi il n'y avait pas eu de signalement).
Au début je prenais ce type de demandes, et effectivement souvent l'enfant était patho dans les tests : âge lecture en-dessous de -2ET. Parfois on voyait qu'effectivement il aurait gagné à avoir été envoyé plus tôt : je me rappelle un petit A. que j'ai pris en CM1 et qui avait un profil très visuo-attentionnel (inversions, confusions b/d p/q m/n, je l'ai envoyé chez l'orthoptiste et il en avait besoin). Mais dans 80% des cas (et encore je suis sympa) tu t'aperçois que ce sont simplement des enfants qui ont eu de mauvaises méthodes et/ou qu'on aurait tout simplement fait redoubler avant (et si on les cotait par rapport à l'année scolaire précédente ils seraient seulement dans la norme faible). Je pense que toutes ces PEC qui ne devraient pas avoir lieu d'être coûtent très cher à la sécu (et au contribuable). En même temps quand tu reçois ta régul URSSAF ça incite à augmenter les RV ...
Donc maintenant je ne réponds jamais en séances, je rappelle les gens (et ça va mieux sur ce plan depuis que je partage le bureau car je débranche quand ma collègue est là, ça fait moins de monde à rappeler) et je prends le temps pour faire un gros debriefing téléphonique : je prends en priorité les bilans envoyés par l'hôpital, les descriptions de gros retards de parole et de langage, les CP/CE1 quand on me décrit des confusions typiques, les urgences adultes (AVC, traumas crâniens etc).
Mais ma collègue qui fait plus de 70 RV par semaine ne procède pas du tout ainsi : elle fait une liste d'attente et prend tout le monde dans l'ordre ; je lui ai passé quelques patients et je l'ai un peu sondée pour voir ce qu'elle souhaitait, j'avais proposé de lui transmettre une vraie dys assez cognée (toute la famille est dys) avec laquelle j'aurais bien passé le relais (j'ai déjà eu le grand frère, la famille me fatigue un peu même s'ils sont corrects), elle m'a fait comprendre que ça ne lui disait pas trop... Du coup je lui ai passé plutôt des fins de rééduc faciles avec des enfants ayant bien récupéré déjà, je ne lui ai transmis aucun gros retard de parole et de langage car je voyais bien (simplement en voyant son matériel) qu'elle ne travaillait pas comme moi et qu'ils ne progresseraient pas de la même façon avec elle. Quand j'ai l'impression de parvenir à la frontière du soutien, je renvoie vers le soutien sco ; l'une des petites patientes que je lui ai passée a bien récupéré d'un retard de langage oral puis écrit dû à une petite surdité mais subsiste un décalage à l'écrit, et je comptais arrêter une fois qu'elle serait parvenue à une transcription phonétique ; or en croisant la maman j'ai appris que ma collègue leur a dit que la rééducation était loin d'être finie. Après dans les tests il reste peut-être un gros décalage, et je me demande si cette enfant n'aurait pas gagné à doubler son CP ou son CE1. Toutes ces demandes (et encore là il s'agit au départ d'une surdité donc je veux bien) encombrent les cabinets et empêchent de prendre en charge les vrais cas. Souvent les parents qui me joignent envoyés par l'hôpital me voient comme le messie car je suis la seule à les prendre plus vite que les autres. Mais disons que ce n'est pas le meilleur moyen de gagner beaucoup (je pense que c'est aussi pour cela que je m'épuise et ne parviens pas à dépasser 40RV -même si il y a 15 ans on vivait bien avec 40 et que beaucoup plafonnaient à ce niveau). Je ne sais franchement pas si j'aurai le courage de me prendre pour mère Thérésa encore longtemps... Le système est très pervers et incite pour gagner sa vie à prendre des enfants qui ne devraient pas l'être, c'est dommage car je trouve très gratifiant de faire progresser des enfants vraiment pathos à la base (j'ai récemment été très émue en discutant avec un des jumeaux que je suis entré en CP sans dire un mot de français après trois ans de maternelle (il n'avait pas même les couleurs ni les fruits ou les parties du corps, rien),et là à la rentrée -il est en CM1- il me racontait ses vacances en français courant. Et heureusement cette année il a une maîtresse que mes enfants ont eue et avec laquelle il me semble qu'il est en train de décoller particulièrement (même s'il a encore du retard à l'écrit-apprendre à lire sans savoir une langue super, je me rappelle la colère de la maîtresse de CP qui ne comprenait pas pourquoi il n'y avait pas eu de signalement).
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- jésusFidèle du forum
orthophoniste?
C'est sûr que les professions libérales sont attractives , j'y songe parfois.
Après, il faut que ceux qui veulent se reconvertir sachent pourquoi ils le font. J'aurais envie de dire, qu'en dehors d'un projet professionnel qui tient vraiment à coeur de mener à bien avant la retraite, c'est la seule bonne raison.
Si c'est juste, partir pour ras-le-bol ou burn-out ou ne plus voir d'élèves, ça ne marchera pas...
C'est sûr que les professions libérales sont attractives , j'y songe parfois.
Après, il faut que ceux qui veulent se reconvertir sachent pourquoi ils le font. J'aurais envie de dire, qu'en dehors d'un projet professionnel qui tient vraiment à coeur de mener à bien avant la retraite, c'est la seule bonne raison.
Si c'est juste, partir pour ras-le-bol ou burn-out ou ne plus voir d'élèves, ça ne marchera pas...
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Je ne dirais pas que c'est attractif.
On ne gagne bien qu'en faisant de l'abattage. Qui plus est l'AMO n'a pas suivi le coût de la vie et si l'on veut augmenter son salaire il faut augmenter le nombre de RV (ma collègue gagne correctement mais est jeune, sans enfants, parviendra-t-elle à tenir ce rythme de 70 RV dans 10, 20 ans?) Son salaire risque de baisser. Et je ne te dis pas la galère du congé maternité en libéral (moi j'y ai échappé et mes enfants sont de plus en plus autonomes).
Si je n'avais aucun patrimoine l'avenir serait vraiment noir pour moi (là effectivement je peux espérer avoir un jour mon propre local aux normes même si cela me force à déménager relativement loin).
Certains collègues très pessimistes disent que si un gouvernement de droite s'amusait à déconventionner l'AMO, nous pourrions être rapidement au chômage technique, ce qui est vrai (j'ai beaucoup de CMU, d'ALD et je fais pas mal de tiers payant).
Et pourtant aujourd'hui je ne travaille pas, je viens de faire 1700 mètres à la piscine et je me sens plutôt d'humeur joyeuse (merci aux endomorphines!)
Sinon je ne suis pas vraiment d'accord, avec les réformes de ces dernières années le métier d'enseignant est vraiment devenu peu attractif, les élèves sont très durs dans beaucoup d'établissements donc je comprends qu'on veuille partir sans vrai projet, ça ne signifie pas que l'on sera mauvais dans son nouveau métier. Je pense que je l'exerce très bien et ce n'était pas un projet passion pourtant, plutôt une échappatoire au départ, simplement une des qualités que je lui trouve c'est que je suis encore libre de fixer mes règles, mes priorités et de ne plus prendre les personnes qui ne me respectent pas (en classe la vie sco me renvoyait les élèves exclus).
On ne gagne bien qu'en faisant de l'abattage. Qui plus est l'AMO n'a pas suivi le coût de la vie et si l'on veut augmenter son salaire il faut augmenter le nombre de RV (ma collègue gagne correctement mais est jeune, sans enfants, parviendra-t-elle à tenir ce rythme de 70 RV dans 10, 20 ans?) Son salaire risque de baisser. Et je ne te dis pas la galère du congé maternité en libéral (moi j'y ai échappé et mes enfants sont de plus en plus autonomes).
Si je n'avais aucun patrimoine l'avenir serait vraiment noir pour moi (là effectivement je peux espérer avoir un jour mon propre local aux normes même si cela me force à déménager relativement loin).
Certains collègues très pessimistes disent que si un gouvernement de droite s'amusait à déconventionner l'AMO, nous pourrions être rapidement au chômage technique, ce qui est vrai (j'ai beaucoup de CMU, d'ALD et je fais pas mal de tiers payant).
Et pourtant aujourd'hui je ne travaille pas, je viens de faire 1700 mètres à la piscine et je me sens plutôt d'humeur joyeuse (merci aux endomorphines!)
Sinon je ne suis pas vraiment d'accord, avec les réformes de ces dernières années le métier d'enseignant est vraiment devenu peu attractif, les élèves sont très durs dans beaucoup d'établissements donc je comprends qu'on veuille partir sans vrai projet, ça ne signifie pas que l'on sera mauvais dans son nouveau métier. Je pense que je l'exerce très bien et ce n'était pas un projet passion pourtant, plutôt une échappatoire au départ, simplement une des qualités que je lui trouve c'est que je suis encore libre de fixer mes règles, mes priorités et de ne plus prendre les personnes qui ne me respectent pas (en classe la vie sco me renvoyait les élèves exclus).
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Oui, c'est exactement cela. Il y a aussi quelques autres démarches (enregistrer son diplôme à l'ARS), et comme au début c'est un peu stressant tu commences souvent en mixte par un remplacement qui te laisse une certaine liberté et un salaire (enfin à moins d'être très riche!) ; moi j'avais trouvé un remplacement à mi-temps en service post AVC assez loin de chez moi, dès que j'ai eu assez de rendez-vous j'ai arrêté car faire les deux était très dur.Dalathée2 a écrit:Ma question va vous paraître un peu énorme mais... Comment se "fait-on" une clientèle/patientèle ? A part mettre sa plaque, s'enregistrer dans les pages jaunes et attendre que le téléphone sonne, je veux dire.
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- InvitéeLoChaHabitué du forum
J'ai rencontré une naturopathe . Elle m'a dit que c'était en essor. Ca m'a intéressée mais le prix de la scolarité est de plus de 10 000 euros!
- OsmieSage
Toutes les professions en rapport avec le mal-être humain connaissent un essor : psychologue, naturopathe, hypnothérapeute, équithérapie, etc.
Les "formations" coûtent cher, mais permettent ensuite de se faire du beurre sur la souffrance humaine.
Avant, on se syndiquait, on militait, on s'organisait en gueuletonnant, et ce n'était pas triste. Avant. Aujourd'hui, on lit psychologie magazine en se regardant le nombril, on commande des bouquins sur le "mieux-être", le bouddhisme, le yoga, etc. sur Amazon où les travailleurs sont traités comme des esclaves, on surveille son poids, on mange sain, on boit sain, on ne fume pas, on a une vie saine, pendant que tout le système social s'effondre. Purée...
Les "formations" coûtent cher, mais permettent ensuite de se faire du beurre sur la souffrance humaine.
Avant, on se syndiquait, on militait, on s'organisait en gueuletonnant, et ce n'était pas triste. Avant. Aujourd'hui, on lit psychologie magazine en se regardant le nombril, on commande des bouquins sur le "mieux-être", le bouddhisme, le yoga, etc. sur Amazon où les travailleurs sont traités comme des esclaves, on surveille son poids, on mange sain, on boit sain, on ne fume pas, on a une vie saine, pendant que tout le système social s'effondre. Purée...
- jésusFidèle du forum
Ouais, ce qui rend tout cela moyennement attirant ces professions.
Après, je pense que si la culture au sens large était mieux considérée, on en serait pas là.
Mais vu que les matières littéraires sont désormais des matières inutiles, de clodo...
On en repasse, après un passage en entreprise, burn out ou autre par la case ressourcement pour reprendre pied...Mais ça on s'en fout...
Après, je pense que si la culture au sens large était mieux considérée, on en serait pas là.
Mais vu que les matières littéraires sont désormais des matières inutiles, de clodo...
On en repasse, après un passage en entreprise, burn out ou autre par la case ressourcement pour reprendre pied...Mais ça on s'en fout...
- PseudoDemi-dieu
Osmie a écrit:Toutes les professions en rapport avec le mal-être humain connaissent un essor : psychologue, naturopathe, hypnothérapeute, équithérapie, etc.
Les "formations" coûtent cher, mais permettent ensuite de se faire du beurre sur la souffrance humaine.
Avant, on se syndiquait, on militait, on s'organisait en gueuletonnant, et ce n'était pas triste. Avant. Aujourd'hui, on lit psychologie magazine en se regardant le nombril, on commande des bouquins sur le "mieux-être", le bouddhisme, le yoga, etc. sur Amazon où les travailleurs sont traités comme des esclaves, on surveille son poids, on mange sain, on boit sain, on ne fume pas, on a une vie saine, pendant que tout le système social s'effondre. Purée...
On peut aussi le voir un peu différemment. D'ailleurs, dans les gueuletons politiques ou syndicaux, pour en avoir connu quelques uns... Enfin, bref, j'ai jamais vu que ça sauvait le monde et en plus on y devient alcoolo.
La seule chose sur laquelle on ait vraiment prise, c'est soi-même. Et s'améliorer, c'est améliorer aussi ses relations aux autres, sa vision du monde, et ça rend le monde meilleur.
En revanche, il existe effectivement un certain consumérisme du bien-être (et un zapping : on passe du yoga à la psychothérapie, puis à la méditation et aux massages, etc... le tout en un rythme soutenu) qui ne se traduit absolument pas par une quelconque amélioration mais bien plutôt par un accroissement du narcissisme. C'est vrai. Mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain.
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- InvitéeLoChaHabitué du forum
Si je me reconvertis, je ne choisirai pas une profession basée sur le contact humain et en rapport avec la maladie ou le mal être : trop difficile, trop déprimant, trop stressant
Lundi dernier, au JT de TF1, il y avait un reportage sur les coulisses du Louvre et tous les métiers artisanaux qu'on ne voit pas. Ca fait rêver !!!Hier soir, c'était un reportage sur les métiers du luxe : broderie, verrier,souffleur de verre, maroquinier........
Lundi dernier, au JT de TF1, il y avait un reportage sur les coulisses du Louvre et tous les métiers artisanaux qu'on ne voit pas. Ca fait rêver !!!Hier soir, c'était un reportage sur les métiers du luxe : broderie, verrier,souffleur de verre, maroquinier........
- dandelionVénérable
Je ne mettrais pas pour ma part les psychologues et les naturopathes dans le même panier. Le prix de la formation n'en garantit pas la qualité, ce serait même presque le contraire en France (on est quand même payé pour étudier à Normale Sup'!).
Le problème c'est qu'il y a d'un côté les professions médicales avec une formation reconnue par l'état, qui ne gagnent pas tant que ça (il suffit de voir le nombre de médecins qui partent à la retraite sans trouver de remplaçant comme le rappelait Alice), et de l'autre des 'professions' qui se rapprochent du charlatanisme, où on peut sans doute se faire du blé en proportion avec son niveau de cynisme.
Attention quand même à ne pas idéaliser les professions libérales, si on est malade ou simplement enceinte c'est très très dur. Pas de salaire, difficulté de souscrire un prêt, difficulté à trouver un remplaçant avec la charge morale que ça peut représenter. J'ai vu ma sage-femme galérer quand elle était enceinte, et travailler dans des conditions qu'elle aurait dénoncées si elles avaient été subies par toute autre femme.
Le problème c'est qu'il y a d'un côté les professions médicales avec une formation reconnue par l'état, qui ne gagnent pas tant que ça (il suffit de voir le nombre de médecins qui partent à la retraite sans trouver de remplaçant comme le rappelait Alice), et de l'autre des 'professions' qui se rapprochent du charlatanisme, où on peut sans doute se faire du blé en proportion avec son niveau de cynisme.
Attention quand même à ne pas idéaliser les professions libérales, si on est malade ou simplement enceinte c'est très très dur. Pas de salaire, difficulté de souscrire un prêt, difficulté à trouver un remplaçant avec la charge morale que ça peut représenter. J'ai vu ma sage-femme galérer quand elle était enceinte, et travailler dans des conditions qu'elle aurait dénoncées si elles avaient été subies par toute autre femme.
- jésusFidèle du forum
Oui, une connaissance, infirmier libéral a fait, je ne sais combien de banques pour avoir un prêt alors qu'il émarge en moyenne à 4000 euros par mois.
Argument des banques: revenus fluctuant ( en somme pas fonctionnaire) et prise de risque (il roule à moto pour ses tournées et ça les banques n'aiment pas, mais vu qu'il est en plein centre ville, ça l'aide à faire ses tournées)
Car les banques, ne s 'y trompons pas, regarder plus la régularité des revenus sur la période prêt que les revenus bien qu'élevés à l'instant T ou par le passé...
Argument des banques: revenus fluctuant ( en somme pas fonctionnaire) et prise de risque (il roule à moto pour ses tournées et ça les banques n'aiment pas, mais vu qu'il est en plein centre ville, ça l'aide à faire ses tournées)
Car les banques, ne s 'y trompons pas, regarder plus la régularité des revenus sur la période prêt que les revenus bien qu'élevés à l'instant T ou par le passé...
- AjupouetFidèle du forum
Je rejoins complètement ce que dit Aliceinwonderland, et aussi le dernier post de Dandelion.
Pour commencer par répondre à ce dernier, il y a des assurances en cas de pépin. Mais cela coûte, et donc ça implique de pouvoir se les payer et avoir une activité qui tourne. Et oui, le congé mat, c'est un vrai problème. Mais je ne suis plus concernée.
Quant au post de Aliceinwonderland, je n'aurais pas dit mieux, c'est parfaitement exact. Pourquoi croyez-vous que j'ai de si beaux résultats, en 4 ou 5 séances? Parce que les mômes ont un problème lié à l'enseignement calamiteux qu'ils ont reçu , et pas de handicap.
Avantages de ma position en comparaison des orthophonistes: je ne fais pas de bilan, je ne suis pas remboursée par la sécu, et je ne fais jamais plus de 10 séances sauf cas très particulier et handicap. En moyenne, je fais entre 5 et 6 séances par personne. Je fixe mes prix, et je les adapte en fonction du public, du handicap de l'enfant, de la situation familiale. Mais ça, je ne le crie pas sur les toits.
Je suis en accord avec moi-même. Les enfants qui viennent ont besoin d'un coup de pouce, je peux le leur donner, et je suis donc rémunérée pour cela. Si le parent n'est pas content de mes services, il ne revient pas, et je ne gagne rien, ou presque rien. En plus, je suis libre de faire ma pub comme je l'entends, puisque je ne suis pas affiliée à la sécu. Ça aide pour démarrer et se faire connaître.
Par contre, gros inconvénient à ne pas être ortho, ma profession n'est ni connue, ni reconnue. Il faut donc faire ses preuves, et impérativement faire du super boulot que personne d'autre n'arrive à faire. Sinon, L'entreprise est vouée à l'échec.
Petite remarque, Dandelion, j'espère que tu ne me classes pas dans les charlatans :lol: Mes résultats, ou plutôt ceux des enfants qui viennent me voir, sont aisément mesurables.
Et c'est toujours pour moi un vrai bonheur de voir un gamin te tendre son cahier du jour le sourire jusqu'aux oreilles, qu'il ait un handicap ou pas.
Pour commencer par répondre à ce dernier, il y a des assurances en cas de pépin. Mais cela coûte, et donc ça implique de pouvoir se les payer et avoir une activité qui tourne. Et oui, le congé mat, c'est un vrai problème. Mais je ne suis plus concernée.
Quant au post de Aliceinwonderland, je n'aurais pas dit mieux, c'est parfaitement exact. Pourquoi croyez-vous que j'ai de si beaux résultats, en 4 ou 5 séances? Parce que les mômes ont un problème lié à l'enseignement calamiteux qu'ils ont reçu , et pas de handicap.
Avantages de ma position en comparaison des orthophonistes: je ne fais pas de bilan, je ne suis pas remboursée par la sécu, et je ne fais jamais plus de 10 séances sauf cas très particulier et handicap. En moyenne, je fais entre 5 et 6 séances par personne. Je fixe mes prix, et je les adapte en fonction du public, du handicap de l'enfant, de la situation familiale. Mais ça, je ne le crie pas sur les toits.
Je suis en accord avec moi-même. Les enfants qui viennent ont besoin d'un coup de pouce, je peux le leur donner, et je suis donc rémunérée pour cela. Si le parent n'est pas content de mes services, il ne revient pas, et je ne gagne rien, ou presque rien. En plus, je suis libre de faire ma pub comme je l'entends, puisque je ne suis pas affiliée à la sécu. Ça aide pour démarrer et se faire connaître.
Par contre, gros inconvénient à ne pas être ortho, ma profession n'est ni connue, ni reconnue. Il faut donc faire ses preuves, et impérativement faire du super boulot que personne d'autre n'arrive à faire. Sinon, L'entreprise est vouée à l'échec.
Petite remarque, Dandelion, j'espère que tu ne me classes pas dans les charlatans :lol: Mes résultats, ou plutôt ceux des enfants qui viennent me voir, sont aisément mesurables.
Et c'est toujours pour moi un vrai bonheur de voir un gamin te tendre son cahier du jour le sourire jusqu'aux oreilles, qu'il ait un handicap ou pas.
_________________
Enfants, adolescents, adultes : il n'est jamais trop tard pour restaurer son geste d'écriture.
www.sos-ecriture.com - Facebook
- PseudoDemi-dieu
jésus a écrit:
Après, je pense que si la culture au sens large était mieux considérée, on en serait pas là.
Ma foi, les gens, en plus de vouloir du bien-être, veulent du beau. Évidemment, si on veut être auteur et vivre de son art, je parle en connaissance de cause, on n'est pas rendu. Je pense qu'il y a des choses à faire dans le secteur culturel et artistique mais sans attendre rien de l'intelligentia culturelle, des grosses structures ou autres. En un mot, si tu parles d'un job salarié dans la culture ou l'artistique, c'est vrai que ça va être complexe, bien que surement pas impossible. Mais s'il s'agit de faire quelque chose, une activité, dans la culture ou l'artistique, y a bien des possibilités, j'en suis certaine. Une néo crée et vends des des bijoux, par exemple. Si elle avait attendu d'être embauchée par une boite pour faire ça, elle attendrait encore.
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- PseudoDemi-dieu
Ajupouet a écrit:
Avantages de ma position en comparaison des orthophonistes: je ne fais pas de bilan, je ne suis pas remboursée par la sécu, et je ne fais jamais plus de 10 séances sauf cas très particulier et handicap
C'est finalement le problème des professions règlementées et remboursées : les inconvénients de la profession libérale sans les avantages, ou presque.
_________________
"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- jésusFidèle du forum
Pseudo a écrit:jésus a écrit:
Après, je pense que si la culture au sens large était mieux considérée, on en serait pas là.
Ma foi, les gens, en plus de vouloir du bien-être, veulent du beau. Évidemment, si on veut être auteur et vivre de son art, je parle en connaissance de cause, on n'est pas rendu. Je pense qu'il y a des choses à faire dans le secteur culturel et artistique mais sans attendre rien de l'intelligentia culturelle, des grosses structures ou autres. En un mot, si tu parles d'un job salarié dans la culture ou l'artistique, c'est vrai que ça va être complexe, bien que surement pas impossible. Mais s'il s'agit de faire quelque chose, une activité, dans la culture ou l'artistique, y a bien des possibilités, j'en suis certaine. Une néo crée et vends des des bijoux, par exemple. Si elle avait attendu d'être embauchée par une boite pour faire ça, elle attendrait encore.
:lol: :lol:
Clair, le secteur culturel, c'est pas la joie...( genre moi en ce moment en recherche d'emploi) et je commence à me dire qu'il faudrait que je me re re convertisse, parce que ni l'enseignement ( pas très vivable en tant que contractuel et concours compliqué à avoir) ni le secteur culturel ( bouché au possible) ne sont attractifs , et s'intéresser à l'administratif pour mieux revenir à la culture ensuite est peut être la solution...
- jésusFidèle du forum
Sinon, à tout ceux qui souhaite se reconvertir, et en se basant sur mon expérience personnelle...
Je peux dire qu'avoir une vie professionnelle riche et variée enrichit autant et même bien plus que des études et recherches purement livresque.
Mes expériences dans le domaine culturelles en tant que bénévoles et professionnelles m'ont ouvert des domaines que je n'aurais jamais découvert par le biais de la recherche universitaire ou pour préparer des cours au lycée. L'ouverture culturelle est réelle, l'apprentissage de nouvelles pratique pédagogique via des médiations culturelles innovantes est tout aussi réelle...
Et cela permet une remise en question salutaire.
Je peux dire qu'avoir une vie professionnelle riche et variée enrichit autant et même bien plus que des études et recherches purement livresque.
Mes expériences dans le domaine culturelles en tant que bénévoles et professionnelles m'ont ouvert des domaines que je n'aurais jamais découvert par le biais de la recherche universitaire ou pour préparer des cours au lycée. L'ouverture culturelle est réelle, l'apprentissage de nouvelles pratique pédagogique via des médiations culturelles innovantes est tout aussi réelle...
Et cela permet une remise en question salutaire.
- celitianSage
Je pense que ce message est ancien (année non visible chez moi) mais je suis intéressée par les mêmes informations sur le poste de délégué MGEN.machoupe a écrit:bonjour à tous et toutes
Antelme, tu parlais de la MGEN, mais,
concrètement, travailler à la MGEN, c'est quoi comme poste ?
c'est sûr que, du coup, oui, on passe à 5 semaines de congés par an .... euhm....
est-ce que qqu'un a déjà opéré ce changement parmi vous (passer de prof à la mgen) ???
merci pour vos réponses
au revoir
- User5899Demi-dieu
L'affichage de l'année se paramètre dans les réglages des préférences du profil.
- celitianSage
Merci je vais chercher dans les paramètres.
Édit : c'est bon, le message est d'août 2015 ça va encore.
Édit : c'est bon, le message est d'août 2015 ça va encore.
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
En ce qui concerne l'orthophonie, j'ai découvert récemment grâce à un forum une info qui m'avait échappée quand j'avais lu ce qui concernait les normes ERP. Si l'on fait son cabinet dans sa propre habitation (si l'entrée est commune), on y échappe. Je dois dire que ça m'ouvre des perspectives (quand mes enfants seront partis, je pourrais faire mon cabinet chez moi).
Donc si on a cette possibilité... J'aurais des charges raisonnables du coup tout en pouvant continuer à travailler à mon rythme (bon il ne faut pas vouloir un super niveau de vie, pas sûr qu'on arrive à un salaire de prof mais si si l'AMO reste remboursé et qu'on on n'a pas des goûts de luxe c'est jouable).
Donc si on a cette possibilité... J'aurais des charges raisonnables du coup tout en pouvant continuer à travailler à mon rythme (bon il ne faut pas vouloir un super niveau de vie, pas sûr qu'on arrive à un salaire de prof mais si si l'AMO reste remboursé et qu'on on n'a pas des goûts de luxe c'est jouable).
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- hugo64Niveau 6
Orthophonie, c'est mon plan B, pour la vie "d'après"...
- billet62Niveau 4
Bonsoir,
j'aimerai travailler à la mgen dans le pas de calais ?
quels postes à pourvoir ? ou trouver des annonces?
j'aimerai travailler à la mgen dans le pas de calais ?
quels postes à pourvoir ? ou trouver des annonces?
- lapetitemuExpert
Sur leur site il y a des offres d'emploi. Il y en a deux dans ta région.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum