- InvitéInvité
Mélanie ressemble à notre ministre de l'EN, non ?
- XIIINeoprof expérimenté
Tous les moyens sont bons pour détruire l'école publique!
Vincent Cespede n'est-il pas le produit de l'Institution scolaire? Serait-il aigri par son métier? Je serais curieux de savoir où vont les enfants de cet individu? Ecole Steiner Waldorf ou Summerhill? pff
Notre système n'est pas parfait et les programmes qui se succèdent sont souvent désespérant, mais mettre sur le dos de l'école la dévitalisation des enfants c'est grotesque!
La télévision et autres écrans, notre société libérale et individualiste participe bien plus à cet état de fait!
https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY
(lobotomie tv)
Vincent Cespede n'est-il pas le produit de l'Institution scolaire? Serait-il aigri par son métier? Je serais curieux de savoir où vont les enfants de cet individu? Ecole Steiner Waldorf ou Summerhill? pff
Notre système n'est pas parfait et les programmes qui se succèdent sont souvent désespérant, mais mettre sur le dos de l'école la dévitalisation des enfants c'est grotesque!
La télévision et autres écrans, notre société libérale et individualiste participe bien plus à cet état de fait!
https://www.youtube.com/watch?v=NvMNf0Po1wY
(lobotomie tv)
- the educatorFidèle du forum
ça me fait penser au débat sur le traitement des malades dans les hôpitaux.Cath a écrit:Mais c'est normal, puisqu'elle a 17 ans et que pour juger sentencieusement de la caducité du système scolaire en toute légitimité, il faudrait un peu plus de recul.
- the educatorFidèle du forum
ça dépend de ce que l'on appelle dévitalisation. Le reproche fait à l'école sur l'étouffement de la jeunesse est vieux comme le monde. Avec un peu de lecture, on se rend compte qu'il remonte bien avant l'apparition de la télévision et des écrans. C'est un fait avec lequel il faut travailler, mais qui peut donner lieu à des ruptures vraiment profondes entre l'école et la vie civile, et plus généralement selon moi, entre les apprentissages et la vie quotidienne.XIII a écrit:La télévision et autres écrans, notre société libérale et individualiste participe bien plus à cet état de fait!
Les reproches faits à cette gamine sont symptomatiques: d'abord on insiste sur le fait qu'elle ne devrait pas s'exprimer (ça en dit long d'ailleurs: plutôt que de faire confiance dans le jugement des spectateurs pour se dire "c'est normal, c'est une ado", on s'effraie du message dangereux pour l'école. Si effectivement nos concitoyens sont capable de croire que les aliens ont posé les pyramides, alors on a du pain sur la planche, plutot que d'interdire ces vidéos....), ensuite sur le fait qu'elle dit des conneries (son regard est subjectif, mais le notre, qui vivons de cela?), enfin qu'il faut l'ignorer pour transmettre le savoir.
C'est l'histoire de l'âne qui a soif, quel genre d'ados faudrait il pour que la transmission des savoirs soit efficace? et quel genre d'adulte produit on, dans la relation à ce savoir?
Si nous éducateurs nous ne sommes pas capable de montrer à ces gamins que les savoirs ont leur place dans leur vie, dans cette vie d'ados avec tous ses travers, faut pas s'étonner qu'on loupe le coche.
La en gros, on lui dit écoute ce que tu es, que tu crois être, ce que tu ressens dans ta condition d'usager, tu ne nous emmerdes pas avec ça, puisque ce sont des conneries. Ah c'est sur que comme fondations, c'est du solide.
- jésusFidèle du forum
C'est l'époque des "macrons" pur produit du système mais qu'ils rejettent pour mieux servir leur ambition personnelles et se draper dans la prétendue nouveauté...
Système qui les fait manger mais qu'ils rejettent. Personne n'a forcé Macron à accepter un poste dans le gouvernement Hollande ni Cespedes à être prof...
Après qu'y a-t-il de contradictoire à cela si la réussite et l'ambition personnelle comme valeurs sont placées au-dessus de tout le reste?
Cela fait des choses à dire à des personnes sans envergure, ni colonne vertébrale éthique.
( Désolé pour la digression. Comme Sarkozy qui passe pour celui qui a combattu les déficits en supprimant 12000 postes dans les secteur régaliens et cherche à passer une deuxième fois pour un héros en voulant les rétablir pour réinstaurer la sécurité. S'il n' avait rien fait, alors qu'il fallait maintenir les effectifs, il serait passé pour conservateur et pro-fonctionnaire. Moralité, autant mal agir que de ne pas agir du tout pour paraître dynamique et provoquer des déconvenues)
prêt à faire ou dire n'importe quoi pour exister...
Système qui les fait manger mais qu'ils rejettent. Personne n'a forcé Macron à accepter un poste dans le gouvernement Hollande ni Cespedes à être prof...
Après qu'y a-t-il de contradictoire à cela si la réussite et l'ambition personnelle comme valeurs sont placées au-dessus de tout le reste?
Cela fait des choses à dire à des personnes sans envergure, ni colonne vertébrale éthique.
( Désolé pour la digression. Comme Sarkozy qui passe pour celui qui a combattu les déficits en supprimant 12000 postes dans les secteur régaliens et cherche à passer une deuxième fois pour un héros en voulant les rétablir pour réinstaurer la sécurité. S'il n' avait rien fait, alors qu'il fallait maintenir les effectifs, il serait passé pour conservateur et pro-fonctionnaire. Moralité, autant mal agir que de ne pas agir du tout pour paraître dynamique et provoquer des déconvenues)
prêt à faire ou dire n'importe quoi pour exister...
- HocamSage
Je comprends certaines de vos nuances, mais vous me semblez douloureusement à côté du sujet avec des phrases comme celle-ci. C'est aussi parce que des charlatans propagent l'idée que « le savoir est maintenant sur internet » et tous les poncifs associés que beaucoup d'élèves interrogés glisseront vers le discours de cette jeune Mélanie. Ils ne font souvent que reprendre des idées qui se veulent novatrices, qui traînent dans l'air, là, qu'on attrape au vol et qu'on amplifie, qu'on croit confirmées par notre propre expérience, mais qui n'ont pas plus d'intérêt que les rêves soufflés par le Bon Gros Géant dans les oreilles des petits enfants endormis... Il est parfois difficile de lutter contre les trompettes magiques de Cespedes et compagnie auprès de certains élèves prêts à refaire le monde.the educator a écrit:
Si nous éducateurs nous ne sommes pas capable de montrer à ces gamins que les savoirs ont leur place dans leur vie, dans cette vie d'ados avec tous ses travers, faut pas s'étonner qu'on loupe le coche.
Par ailleurs, je pense que beaucoup trouveraient à redire à ce « nous éducateurs ».
- the educatorFidèle du forum
Je veux bien que tu développes un peu. Je ne pensais pas pas du tout à ce que tu évoques avec internet. j'évoquais le fait que la relation au savoir doit s'ancrer dans la vie et dans l'identité des individus, et ne pas rester scolaire. Que chercher, réfléchir, apprendre, fasse partie de la vie en général, et pas seulement des temps scolaires construits en apparence contre le reste (même si c'est une vision subjective). Je crois beaucoup à la libre circulation des informations (c'est un tout autre sujet), mais pour en faire quelque chose (ou pour aller chercher ailleurs, si l'information n'est pas disponible), il faut des gens capable d'en faire du savoir, qui intériorisent l'acte d'apprendre, qui n'en font pas une chose scolaire appartenant à un monde scolaire clos auxquels ils sont étrangers.Je comprends certaines de vos nuances, mais vous me semblez douloureusement à côté du sujet avec des phrases comme celle-ci.
- Reine MargotDemi-dieu
Qu'une ado tienne ce discours, comme tu le dis plus haut, rien de nouveau sous le soleil. Il est normal qu'un gamin ne comprenne pas toujours immédiatement l'intérêt de ce qu'on lui apprend, et qu'il le réalise souvent plus tard. Ce qui interroge par contre, c'est qu'on tende complaisamment le micro à des jeunes filles comme celle-là, pour démontrer que décidément, les profs sont bien nuls. Ah, mais on me dit dans l'oreillette qu'une réforme est en cours, et que même après 2017 une révision du statut des fonctionnaires pourrait se mettre en place. Tiens tiens. Et on me dit aussi que le même Cespédès, à l'époque de Loft Story et des débuts de la télé-réalité, commettait un ouvrage intitulé "I Loft You", dénonçant l'effet de cette télé sur les jeunes et défendant la culture classique. Les temps ont changé, les positions des "intellectuels médiatiques" aussi.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- HocamSage
J'avais bien compris, internet n'est qu'un exemple parmi d'autres. Parmi les « poncifs associés », j'inclus plus généralement la phrase « nous ne sommes pas capables de montrer à ces gamins que les savoirs ont leur place dans leur vie ». Qui ne souhaite pas que les savoirs enseignés à l'école soient appropriés par les élèves, d'une manière qui leur permette ensuite d'en faire quelque chose ? C'est une évidence qu'il est certes bon de rappeler, mais qui ne doit pas être utilisée, comme vous le laissez entendre, pour dire que le problème se situe en aussi grande part du côté de l'école elle-même. Comme vous le dites, avec un peu de lecture, on se rend compte que le reproche fait à l'école sur l'étouffement de la jeunesse est bien vieux, et ne serait-ce que pour cette raison, nous devrions tous nous affliger de voir la parole de la lycéenne livrée de manière aussi brute et triomphante par Vincent Cespedes. Quand bien même elle aurait parfaitement raison, c'est un procédé malsain, qui fait bon marché de l'effet du temps et de la maturité sur les savoirs. Nous sommes nombreux ici à nous être profondément ennuyés au collège, à n'avoir pas perçu à l'époque l'intérêt de certains exercices « purement scolaires », et à ne pas nous en porter plus mal pour autant aujourd'hui. Ce qui ne veut pas dire — vous avez raison de le souligner — qu'il ne faille pas donner la parole aux élèves ; simplement, il y a une manière de le faire et de mettre les propos en perspective.the educator a écrit:Je veux bien que tu développes un peu. Je ne pensais pas pas du tout à ce que tu évoques avec internet. j'évoquais le fait que la relation au savoir doit s'ancrer dans la vie et dans l'identité des individus, et ne pas rester scolaire.Je comprends certaines de vos nuances, mais vous me semblez douloureusement à côté du sujet avec des phrases comme celle-ci.
- the educatorFidèle du forum
Je ne cautionne pas non plus le procédé, ce qui m'inquiète, ce sont les réactions que suscite cette gamine et qui ne font qu'entériner la fracture qu'elle ressent.
Je ne suis pas sur qu'il faille donner la parole, mais je crois qu'il faut faire attention à eux, oui.
Sur le souhait, peut être pas, quant à notre succès sur la question... "Nous sommes nombreux à nous être ennuyés et à avoir survécu", cet argument qui peut être étendu à tout (vu que la résilience humaine, c'est quand même quelque chose) prouve juste que ce n'est pas toxique. Bien sûr nous en avons tiré bénéfice. Au moins nous, enseignants, chercheurs, intellectuels... Mais la fracture chez nos camarades est elle restée aussi indolore? Et secondement, ne serions nous pas parvenu au même résultat, voir à mieux, autrement (et sans ce rapport de force)? Je ne fais pas de pub pour Cesepedes, il faut son business dans son coin, laissons le donc, mais de là à nous retrancher derrière un modèle qui produit des gamines comme celle là.B M a écrit:Qui ne souhaite pas que les savoirs enseignés à l'école soient appropriés par les élèves, d'une manière qui leur permette ensuite d'en faire quelque chose ? C'est une évidence qu'il est certes bon de rappeler, mais qui ne doit pas être utilisée, comme vous le laissez entendre, pour dire que le problème se situe en aussi grande part du côté de l'école elle-même.
Je ne suis pas sur qu'il faille donner la parole, mais je crois qu'il faut faire attention à eux, oui.
- HocamSage
La fracture n'a parfois rien d' « indolore » même chez ceux qui en ont « tiré bénéfice » par la suite. Je ne cautionne pas non plus le « rapport de force » qui s'impose encore entre les élèves et l'institution (j'en garde moi-même plus de mauvais souvenirs que de bons, par ailleurs, mais je ne prétends pas faire de mon cas une généralité). On a tout à fait le droit de se demander, en effet, si l'on ne peut pas prétendre à mieux, à moins de souffrances pour tout le monde. Ce n'est pas un hasard si d'autres pays se posent les mêmes questions. Le problème est qu'un discours moins subtil et modéré que le vôtre s'est imposé, au point de faire du fameux « ennui des élèves » un ennemi à combattre d'urgence et un prétexte à mille changements hasardeux. Voir l'article de Loys Bonod à ce sujet.the educator a écrit: "Nous sommes nombreux à nous être ennuyés et à avoir survécu", cet argument qui peut être étendu à tout (vu que la résilience humaine, c'est quand même quelque chose) prouve juste que ce n'est pas toxique. Bien sûr nous en avons tiré bénéfice. Au moins nous, enseignants, chercheurs, intellectuels... Mais la fracture chez nos camarades est elle restée aussi indolore? Et secondement, ne serions nous pas parvenu au même résultat, voir à mieux, autrement (et sans ce rapport de force)?
- the educatorFidèle du forum
Je suis bien d'accord, mais le prix de ces agressions est un repli sur notre "identité" quitte à élargir le fossé. Doit on être obtus en réaction à la bêtise? Cela ne me parait pas constructif. De plus, la grossièreté de ces charges contre l'école nous dispense souvent de nous justifier, et c'est vraiment regrettable.
- Luigi_BGrand Maître
La "grossièreté des charges" apparaît plutôt dans les procédés de M. Cespedes, à vrai dire : insulter la moitié de la profession, par exemple.
Exposer de jeunes élèves sur la place publique pour enrôler leur parole dans une polémique me semble même très grave.
Exposer de jeunes élèves sur la place publique pour enrôler leur parole dans une polémique me semble même très grave.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- verdurinHabitué du forum
Je trouve le discours de Mélanie admirable d'un point de vue logique :
l'école c'est ennuyeux quand les profs sont là,
et c'est ennuyeux quant ils sont absents.
Que faire ?
Supprimer l'école.
l'école c'est ennuyeux quand les profs sont là,
et c'est ennuyeux quant ils sont absents.
Que faire ?
Supprimer l'école.
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Contre la bêtise, les dieux eux mêmes luttent en vain.
Ni centidieux, ni centimètres.
- ChocolatGuide spirituel
Luigi_B a écrit:Mélanie, 17 ans, rêve d'une #École passionnante - @DreamTanks, agoravidéos citoyennes https://t.co/nYpcxBatwu @EducationFrance #profs #philo
— Vincent Cespedes (@VincentCespedes) 10 août 2016
Il est certain que cette jeune fille n'a pas appris à nuancer ses propos ni à construire une argumentation pertinente, ce qui est en effet un problème.
Tout ce qu'elle dit n'est pas à jeter mais ses généralisations réductrices décrédibilisent son opinion sur la question abordée.
Au boulot et rdv dans un an !
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- OlympiasProphète
Mais c'est tendance !!! Et bienveillant :shock:Luigi_B a écrit:La "grossièreté des charges" apparaît plutôt dans les procédés de M. Cespedes, à vrai dire : insulter la moitié de la profession, par exemple.
Exposer de jeunes élèves sur la place publique pour enrôler leur parole dans une polémique me semble même très grave.
- ben2510Expert spécialisé
Dame Jouanne a écrit:J'ai soudain l'impression d'être très vieille... Déjà que cette année la jeune collègue de français avec qui je faisais TPE n'avais pas lu et ne connaissais pas Marguerite Yourcenar (ce qui sans doute peut se comprendre: les modes et les célébrités en littérature contemporaine changent. En tout cas ses livres étaient au CDI et les élèves étaient tombés dessus ) mais si maintenant les professeurs de français n'ont pas lu Victor Hugo... Moi qui croyait qu'il faisait parti des "classiques"...Jacq a écrit:
Pour revenir à V.Hugo, une dernière remarque qui me vient à l'esprit. Dans mon ancien établissement, sur 8 ou 9 (je ne sais plus) enseignants de lettres (certifiés et agrégés) et de lettres-histoire, nous étions deux seulement à avoir lu "Les Misérables". A ces deux, qui avions apprécié, s'ajoutait une agrégée qui me disait : "j'ai lu le premier tome car il était au programme de l'Agreg, mais pas les deux autres, je n'ai pas eu le courage".
- Spoiler:
Bon, c'est vrai, c'est en lisant les misérables que j'ai commencé à lire en diagonale : toutes ces énooooormes descriptions!
Ne pas connaître Yourcenar, il faut le faire quand même !
https://www.dailymotion.com/video/x2rarg_les-deschiens-yourcenar_fun
_________________
On fait la science avec des faits, comme on fait une maison avec des pierres : mais une accumulation de faits n'est pas plus une science qu'un tas de pierres n'est une maison. Henri Poincaré La notion d'équation différentielle est le pivot de la conception scientifique du monde. Vladimir Arnold
- the educatorFidèle du forum
C'est ce que je voulais dire en fait, je vais éditer: ce n'est pas parce que les reproches que l'on fait à l'école sont dénués de finesse que cela nous exempte de nous justifier ou de nous expliquer.Luigi a écrit:La "grossièreté des charges" apparaît plutôt dans les procédés de M. Cespedes, à vrai dire : insulter la moitié de la profession, par exemple.
- Reine MargotDemi-dieu
Il y a un vrai problème à considérer que:
- les enseignants sont seuls responsables des difficultés des élèves
- les enseignants ne sont pas capables seuls de tenter des choses nouvelles, de se remettre en question
- les enseignants sont seuls responsables des difficultés des élèves
- les enseignants ne sont pas capables seuls de tenter des choses nouvelles, de se remettre en question
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La famille Bélier
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