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- JohnMédiateur
Extrait :
Texte intégral : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-bruno-le-maire-2-trois-mesures-pour-l-ecole-02-09-2015-1961161_1886.phpSuite de l'interview accordée par Bruno Le Maire à Jean-Paul Brighelli.
Jean-Paul Brighelli : Vous voilà aux affaires… Quelles sont vos trois premières mesures pour l'école ?
Bruno Le Maire : D'abord rétablir 15 heures de français hebdomadaires en primaire. C'est essentiel : qui ne possède pas la langue ne peut rien posséder. Et quand je dis français, j'entends l'apprentissage systématique de la grammaire, et la fréquentation des grands textes de la littérature. La Fontaine par exemple – mieux que Gudule… Il faut réhabiliter le par coeur, parce que les grands textes ont en eux une musique qui pour toute la vie vous donne la bonne inflexion, le bon vocabulaire, et l'esthétique propre à notre langue.
La langue, notre langue, c'est le fond même de notre culture. Je supprimerai évidemment l'apprentissage improductif des « langues et cultures d'origine ». Il faut réaffirmer notre culture nationale afin d'y intégrer précocement tous les jeunes. Parallèlement, il faut en finir avec les méthodes d'apprentissage de la lecture qui ont fait les preuves de leur nocivité – ce que l'on appelle souvent méthodes globales et semi-globales, qui sont en fait des méthodes idéovisuelles.
La méthode Foucambert…
C'est cela même. On sait aujourd'hui que la méthode alpha-syllabique donne les meilleurs résultats – particulièrement dans les populations les plus défavorisées, celles qui ne pratiquent pas ou peu le français à la maison. Il faut immerger les élèves dans un bain linguistique français. La proposition de Mme Vallaud-Belkacem de faire entrer les parents étrangers à l'école pour faire entendre à tous les élèves les inflexions des langues étrangères est une absurdité idéologique.
Seconde mesure, elle concernera les enseignants. J'ai enseigné moi-même, je sais ce que représentent en termes de préparations, de corrections et de stress dix-huit heures de cours. Il n'est pas question d'augmenter leur présence devant les élèves. En revanche, je leur demanderai d'être plus présents dans les établissements, afin d'être disponibles pour les élèves individuellement. C'est d'ailleurs ce que font spontanément nombre d'entre eux : il s'agit pour moi de reconnaître officiellement cet investissement – et de le reconnaître financièrement : les salaires des enseignants, comparés à ceux de nos partenaires européens, sont bien trop bas pour attirer vers ce métier magnifique les meilleurs étudiants dont nous avons besoin.
J'ai passé l'agrégation de lettres. Il est temps d'en finir avec les jalousies suscitées par deux corps aux emplois du temps différents : les agrégés ont vocation à enseigner prioritairement en lycée et dans le supérieur – sauf souhait contraire de leur part. La présence dans les établissements suppose un investissement lourd dans l'immobilier de l'éducation. Les établissements actuels, sauf exceptions toutes récentes, ne sont pas faits pour que les enseignants y officient confortablement.
J'ajouterai qu'il faudrait donner aux enseignants, au bout de dix ans d'exercice, par exemple, la possibilité de se requalifier, voire de changer, dans l'Éducation nationale ou ailleurs.
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"Qui a construit Thèbes aux sept portes ? Dans les livres, on donne les noms des Rois. Les Rois ont-ils traîné les blocs de pierre ? [...] Quand la Muraille de Chine fut terminée, Où allèrent ce soir-là les maçons ?" (Brecht)
"La nostalgie, c'est plus ce que c'était" (Simone Signoret)
- BalthazaardVénérable
Ce qui est tuant c'est que dans des propos qui à mon avis sont consensuels comme sur le français, on ne peut pas s’empêcher de balancer la sempiternelle tarte à la crème du temps de présence. Qu'est ce que ça a à voir?
Je ne fais pas ce métier pour passer ma vie entre quatre murs et je dois même dire que c'est une des raisons pour lesquelles je l'ai choisi...donc dommage pour moi mais je n'adhère pas (et ce monsieur n'est pas assez stupide pour ne pas mesurer les implications de ses paroles...)
A moins que je ne sois unique, dans lequel cas c'est me faire beaucoup d'honneur...
Je ne fais pas ce métier pour passer ma vie entre quatre murs et je dois même dire que c'est une des raisons pour lesquelles je l'ai choisi...donc dommage pour moi mais je n'adhère pas (et ce monsieur n'est pas assez stupide pour ne pas mesurer les implications de ses paroles...)
A moins que je ne sois unique, dans lequel cas c'est me faire beaucoup d'honneur...
- gainzNiveau 8
John a écrit:Extrait :
Texte intégral : http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-bruno-le-maire-2-trois-mesures-pour-l-ecole-02-09-2015-1961161_1886.phpSuite de l'interview accordée par Bruno Le Maire à Jean-Paul Brighelli.
Jean-Paul Brighelli : Vous voilà aux affaires… Quelles sont vos trois premières mesures pour l'école ?
Bruno Le Maire : D'abord rétablir 15 heures de français hebdomadaires en primaire. C'est essentiel : qui ne possède pas la langue ne peut rien posséder. Et quand je dis français, j'entends l'apprentissage systématique de la grammaire, et la fréquentation des grands textes de la littérature. La Fontaine par exemple – mieux que Gudule… Il faut réhabiliter le par coeur, parce que les grands textes ont en eux une musique qui pour toute la vie vous donne la bonne inflexion, le bon vocabulaire, et l'esthétique propre à notre langue.
La langue, notre langue, c'est le fond même de notre culture. Je supprimerai évidemment l'apprentissage improductif des « langues et cultures d'origine ». Il faut réaffirmer notre culture nationale afin d'y intégrer précocement tous les jeunes. Parallèlement, il faut en finir avec les méthodes d'apprentissage de la lecture qui ont fait les preuves de leur nocivité – ce que l'on appelle souvent méthodes globales et semi-globales, qui sont en fait des méthodes idéovisuelles.
La méthode Foucambert…
C'est cela même. On sait aujourd'hui que la méthode alpha-syllabique donne les meilleurs résultats – particulièrement dans les populations les plus défavorisées, celles qui ne pratiquent pas ou peu le français à la maison. Il faut immerger les élèves dans un bain linguistique français. La proposition de Mme Vallaud-Belkacem de faire entrer les parents étrangers à l'école pour faire entendre à tous les élèves les inflexions des langues étrangères est une absurdité idéologique.
Seconde mesure, elle concernera les enseignants. J'ai enseigné moi-même, je sais ce que représentent en termes de préparations, de corrections et de stress dix-huit heures de cours. Il n'est pas question d'augmenter leur présence devant les élèves. En revanche, je leur demanderai d'être plus présents dans les établissements, afin d'être disponibles pour les élèves individuellement. C'est d'ailleurs ce que font spontanément nombre d'entre eux : il s'agit pour moi de reconnaître officiellement cet investissement – et de le reconnaître financièrement : les salaires des enseignants, comparés à ceux de nos partenaires européens, sont bien trop bas pour attirer vers ce métier magnifique les meilleurs étudiants dont nous avons besoin.
J'ai passé l'agrégation de lettres. Il est temps d'en finir avec les jalousies suscitées par deux corps aux emplois du temps différents : les agrégés ont vocation à enseigner prioritairement en lycée et dans le supérieur – sauf souhait contraire de leur part. La présence dans les établissements suppose un investissement lourd dans l'immobilier de l'éducation. Les établissements actuels, sauf exceptions toutes récentes, ne sont pas faits pour que les enseignants y officient confortablement.
J'ajouterai qu'il faudrait donner aux enseignants, au bout de dix ans d'exercice, par exemple, la possibilité de se requalifier, voire de changer, dans l'Éducation nationale ou ailleurs.
Si seulement ça pouvait être respecté!!
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
gainz a écrit:Si seulement ça pouvait être respecté!!
Je suis bien d'accord avec toi. Mais cela sonnerait le glas des certifiés dans leur quête d'un poste en lycée...
- doctor whoDoyen
15 h, ça dépend ce qu'on en fait.
Rappel, il n'y a jamais eu 15 h de français au primaire, sauf en 1882, en CP (et peut-être CE, je ne sais plus).
Lire une leçon résumée d'histoire ou de science en CP, c'est du français.
Rappel, il n'y a jamais eu 15 h de français au primaire, sauf en 1882, en CP (et peut-être CE, je ne sais plus).
Lire une leçon résumée d'histoire ou de science en CP, c'est du français.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ElyasEsprit sacré
Il est agrégé mais il comprend le stress de préparer 18h de cours. C'est un rigolo, celui-là. Déjà, rares sont les certifiés à n'être qu'à 18h de cours et, pour le connaître, passer de 18h de cours à assurer à 15h change la vie tant sur le plan de la santé que du bien-être et de la qualité opératoire de chaque heure de cours.
Bref, s'ils veulent un vrai changement dans l'EN, il est très simple :
- on revoit les programmes et on arrête le délire autour de la question de la grammaire et de la conjugaison.
- on met tous les enseignants du secondaire au grade d'agrégé en maintenant les 15h et en augmentant l'indice pour rattraper au moins la perte subie par les gels successifs du point d'indice. On supprime le CAPES pour reverser ses postes sur l'agrégation comme cela se faisait autrefois.
- On se met d'accord sur la question de l'apprentissage de la lecture tout en acceptant le fait qu'une classe de CP n'a pas à être à 30 élèves alors que c'est la classe la plus importante. On les met à 12 élèves.
- On met les enseignants du primaire sur la même grille indiciaire que les enseignants agrégés et on leur octroie des primes pour le suivi des élèves et leur temps de présence dans les écoles.
La qualité et la rémunération qu'on donne à ceux qui s'occupent de l'enseignement est toujours un indice des priorités et des ambitions d'une société.
Bref, s'ils veulent un vrai changement dans l'EN, il est très simple :
- on revoit les programmes et on arrête le délire autour de la question de la grammaire et de la conjugaison.
- on met tous les enseignants du secondaire au grade d'agrégé en maintenant les 15h et en augmentant l'indice pour rattraper au moins la perte subie par les gels successifs du point d'indice. On supprime le CAPES pour reverser ses postes sur l'agrégation comme cela se faisait autrefois.
- On se met d'accord sur la question de l'apprentissage de la lecture tout en acceptant le fait qu'une classe de CP n'a pas à être à 30 élèves alors que c'est la classe la plus importante. On les met à 12 élèves.
- On met les enseignants du primaire sur la même grille indiciaire que les enseignants agrégés et on leur octroie des primes pour le suivi des élèves et leur temps de présence dans les écoles.
La qualité et la rémunération qu'on donne à ceux qui s'occupent de l'enseignement est toujours un indice des priorités et des ambitions d'une société.
- doctor whoDoyen
Pour mémoire, petite analyse des horaires de français de 1882 à 2015 :
Nos lycéens font-ils plus de français que les écoliers d'autrefois ?
Nos lycéens font-ils plus de français que les écoliers d'autrefois ?
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- CeladonDemi-dieu
Fort bien tout cela, mais on commence par RESTAURER L'AUTORITE DES ENSEIGNANTS. Autant dire que la formation des CDE est à refaire.Elyas a écrit:Il est agrégé mais il comprend le stress de préparer 18h de cours. C'est un rigolo, celui-là. Déjà, rares sont les certifiés à n'être qu'à 18h de cours et, pour le connaître, passer de 18h de cours à assurer à 15h change la vie tant sur le plan de la santé que du bien-être et de la qualité opératoire de chaque heure de cours.
Bref, s'ils veulent un vrai changement dans l'EN, il est très simple :
- on revoit les programmes et on arrête le délire autour de la question de la grammaire et de la conjugaison.
- on met tous les enseignants du secondaire au grade d'agrégé en maintenant les 15h et en augmentant l'indice pour rattraper au moins la perte subie par les gels successifs du point d'indice. On supprime le CAPES pour reverser ses postes sur l'agrégation comme cela se faisait autrefois.
- On se met d'accord sur la question de l'apprentissage de la lecture tout en acceptant le fait qu'une classe de CP n'a pas à être à 30 élèves alors que c'est la classe la plus importante. On les met à 12 élèves.
- On met les enseignants du primaire sur la même grille indiciaire que les enseignants agrégés et on leur octroie des primes pour le suivi des élèves et leur temps de présence dans les écoles.
La qualité et la rémunération qu'on donne à ceux qui s'occupent de l'enseignement est toujours un indice des priorités et des ambitions d'une société.
Je me demande bien à quoi peut mener l'enseignement de la morale et du civisme si les élèves ne sont même pas OBLIGES de respecter leurs maîtres !
- User5899Demi-dieu
Interview accordée par Bruno Le Maire à Jean-Paul Brighelli.
[...]Seconde mesure, elle concernera les enseignants. J'ai enseigné moi-même, je sais ce que représentent en termes de préparations, de corrections et de stress dix-huit heures de cours. Il n'est pas question d'augmenter leur présence devant les élèves. En revanche, je leur demanderai d'être plus présents dans les établissements, afin d'être disponibles pour les élèves individuellement. C'est d'ailleurs ce que font spontanément nombre d'entre eux : il s'agit pour moi de reconnaître officiellement cet investissement – et de le reconnaître financièrement
Remerciements aux belles âmes, qui disent qu'elles sont libres de faire ce qu'elles veulent, mais qui ont fini par entraîner les autres dans leur tâcheronnisme...
Merci M. Le Maire, mais pour moi, c'est non. Les voir 15h, c'est déjà bien assez. Mais si vos propositions précédentes les font meilleurs lecteurs, ils n'auront pas besoin de nous en-dehors des cours.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Il y a aussi les collègues qui, par les trous qu'on leur colle dans les EDT, en finissent par être tout le temps là.
- User5899Demi-dieu
Je ne sais pas. Je ne connais pas de projection qui montrerait combien de postes de lycée resteraient vacants si tous les agrégés officiaient en lycée, justement. Les agrégés sont beaucoup moins nombreux que les certifiés, donc... A voir.Marcel Khrouchtchev a écrit:gainz a écrit:Si seulement ça pouvait être respecté!!
Je suis bien d'accord avec toi. Mais cela sonnerait le glas des certifiés dans leur quête d'un poste en lycée...
- User5899Demi-dieu
D'accord sur tout, sauf que je ne comprends pas le passage en gras.Elyas a écrit:Il est agrégé mais il comprend le stress de préparer 18h de cours. C'est un rigolo, celui-là. Déjà, rares sont les certifiés à n'être qu'à 18h de cours et, pour le connaître, passer de 18h de cours à assurer à 15h change la vie tant sur le plan de la santé que du bien-être et de la qualité opératoire de chaque heure de cours.
Bref, s'ils veulent un vrai changement dans l'EN, il est très simple :
- on revoit les programmes et on arrête le délire autour de la question de la grammaire et de la conjugaison.
- on met tous les enseignants du secondaire au grade d'agrégé en maintenant les 15h et en augmentant l'indice pour rattraper au moins la perte subie par les gels successifs du point d'indice. On supprime le CAPES pour reverser ses postes sur l'agrégation comme cela se faisait autrefois.
- On se met d'accord sur la question de l'apprentissage de la lecture tout en acceptant le fait qu'une classe de CP n'a pas à être à 30 élèves alors que c'est la classe la plus importante. On les met à 12 élèves.
- On met les enseignants du primaire sur la même grille indiciaire que les enseignants agrégés et on leur octroie des primes pour le suivi des élèves et leur temps de présence dans les écoles.
La qualité et la rémunération qu'on donne à ceux qui s'occupent de l'enseignement est toujours un indice des priorités et des ambitions d'une société.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:Je ne sais pas. Je ne connais pas de projection qui montrerait combien de postes de lycée resteraient vacants si tous les agrégés officiaient en lycée, justement. Les agrégés sont beaucoup moins nombreux que les certifiés, donc... A voir.Marcel Khrouchtchev a écrit:gainz a écrit:Si seulement ça pouvait être respecté!!
Je suis bien d'accord avec toi. Mais cela sonnerait le glas des certifiés dans leur quête d'un poste en lycée...
Oui, mais ce serait forcément plus dur pour les certifiés. Sinon, tous les agrégés qui le demandent seraient en lycée. Si ce n'est pas le cas, c'est bien que de nombreux certifiés ont des barèmes plus forts que certains agrégés. Et donc mettre tous les agrégés qui le veulent en lycée rendrait forcément l'accès des certifiés aux lycées plus difficile. Je ne veux pas dire impossible, mais plus difficile.
- User5899Demi-dieu
Oui, mais bon, ce ne serait que l'application d'un texte qui existe depuis 65 ans : "les agrégés n'exercent qu'exceptionnellement en collège". L'agrégation, ça se passe.Marcel Khrouchtchev a écrit:Cripure a écrit:Je ne sais pas. Je ne connais pas de projection qui montrerait combien de postes de lycée resteraient vacants si tous les agrégés officiaient en lycée, justement. Les agrégés sont beaucoup moins nombreux que les certifiés, donc... A voir.Marcel Khrouchtchev a écrit:gainz a écrit:Si seulement ça pouvait être respecté!!
Je suis bien d'accord avec toi. Mais cela sonnerait le glas des certifiés dans leur quête d'un poste en lycée...
Oui, mais ce serait forcément plus dur pour les certifiés. Sinon, tous les agrégés qui le demandent seraient en lycée. Si ce n'est pas le cas, c'est bien que de nombreux certifiés ont des barèmes plus forts que certains agrégés. Et donc mettre tous les agrégés qui le veulent en lycée rendrait forcément l'accès des certifiés aux lycées plus difficile. Je ne veux pas dire impossible, mais plus difficile.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Ah mais attention, je ne dis pas que je ne suis pas d'accord, je dis simplement que ça ferait grincer des dents et rallumer des querelles mal éteintes. Mais dans le fond, je suis d'accord. Un agrégé, ça doit être mis en lycée.
(mais sinon, au passage, 65 ans ça renvoie au décret de 1950 qui, si j'ai bien compris, n'est plus en vigueur)
(mais sinon, au passage, 65 ans ça renvoie au décret de 1950 qui, si j'ai bien compris, n'est plus en vigueur)
- User5899Demi-dieu
Non, je ne parle pas du décret de 1950, mais du statut du professeur agrégé.Marcel Khrouchtchev a écrit:Ah mais attention, je ne dis pas que je ne suis pas d'accord, je dis simplement que ça ferait grincer des dents et rallumer des querelles mal éteintes. Mais dans le fond, je suis d'accord. Un agrégé, ça doit être mis en lycée.
(mais sinon, au passage, 65 ans ça renvoie au décret de 1950 qui, si j'ai bien compris, n'est plus en vigueur)
- ElyasEsprit sacré
Cripure a écrit:D'accord sur tout, sauf que je ne comprends pas le passage en gras.Elyas a écrit:Il est agrégé mais il comprend le stress de préparer 18h de cours. C'est un rigolo, celui-là. Déjà, rares sont les certifiés à n'être qu'à 18h de cours et, pour le connaître, passer de 18h de cours à assurer à 15h change la vie tant sur le plan de la santé que du bien-être et de la qualité opératoire de chaque heure de cours.
Bref, s'ils veulent un vrai changement dans l'EN, il est très simple :
- on revoit les programmes et on arrête le délire autour de la question de la grammaire et de la conjugaison.
- on met tous les enseignants du secondaire au grade d'agrégé en maintenant les 15h et en augmentant l'indice pour rattraper au moins la perte subie par les gels successifs du point d'indice. On supprime le CAPES pour reverser ses postes sur l'agrégation comme cela se faisait autrefois.
- On se met d'accord sur la question de l'apprentissage de la lecture tout en acceptant le fait qu'une classe de CP n'a pas à être à 30 élèves alors que c'est la classe la plus importante. On les met à 12 élèves.
- On met les enseignants du primaire sur la même grille indiciaire que les enseignants agrégés et on leur octroie des primes pour le suivi des élèves et leur temps de présence dans les écoles.
La qualité et la rémunération qu'on donne à ceux qui s'occupent de l'enseignement est toujours un indice des priorités et des ambitions d'une société.
J'explicite : un enfant de primaire peut apprendre tous les temps et tous les modes avant le CM2, connaître les règles d'orthographe et les appliquer mais aussi savoir analyser la nature et les fonctions grammaticales des mots sans que ce soit un acte de barbarie et un crime de guerre sur mineurs.
La grammaire, l'orthographe et la conjugaison sont tellement diluées que c'en devient ridicule. Bazar, ils étudient (et non revoient selon mes collègues) le présent en 6e, ça m'a toujours fait halluciner. Je maîtrisais tous les temps et tous les modes quand je suis entré en 6e en septembre 1988.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Cripure a écrit:Non, je ne parle pas du décret de 1950, mais du statut du professeur agrégé.Marcel Khrouchtchev a écrit:Ah mais attention, je ne dis pas que je ne suis pas d'accord, je dis simplement que ça ferait grincer des dents et rallumer des querelles mal éteintes. Mais dans le fond, je suis d'accord. Un agrégé, ça doit être mis en lycée.
(mais sinon, au passage, 65 ans ça renvoie au décret de 1950 qui, si j'ai bien compris, n'est plus en vigueur)
Ca m'apprendra à croire Wikipédia qui renvoie au décret n°72-580 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l'enseignement du second degré.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006061961
- User5899Demi-dieu
Ah, alors OK sur toutElyas a écrit:Cripure a écrit:D'accord sur tout, sauf que je ne comprends pas le passage en gras.Elyas a écrit:Il est agrégé mais il comprend le stress de préparer 18h de cours. C'est un rigolo, celui-là. Déjà, rares sont les certifiés à n'être qu'à 18h de cours et, pour le connaître, passer de 18h de cours à assurer à 15h change la vie tant sur le plan de la santé que du bien-être et de la qualité opératoire de chaque heure de cours.
Bref, s'ils veulent un vrai changement dans l'EN, il est très simple :
- on revoit les programmes et on arrête le délire autour de la question de la grammaire et de la conjugaison.
- on met tous les enseignants du secondaire au grade d'agrégé en maintenant les 15h et en augmentant l'indice pour rattraper au moins la perte subie par les gels successifs du point d'indice. On supprime le CAPES pour reverser ses postes sur l'agrégation comme cela se faisait autrefois.
- On se met d'accord sur la question de l'apprentissage de la lecture tout en acceptant le fait qu'une classe de CP n'a pas à être à 30 élèves alors que c'est la classe la plus importante. On les met à 12 élèves.
- On met les enseignants du primaire sur la même grille indiciaire que les enseignants agrégés et on leur octroie des primes pour le suivi des élèves et leur temps de présence dans les écoles.
La qualité et la rémunération qu'on donne à ceux qui s'occupent de l'enseignement est toujours un indice des priorités et des ambitions d'une société.
J'explicite : un enfant de primaire peut apprendre tous les temps et tous les modes avant le CM2, connaître les règles d'orthographe et les appliquer mais aussi savoir analyser la nature et les fonctions grammaticales des mots sans que ce soit un acte de barbarie et un crime de guerre sur mineurs.
La grammaire, l'orthographe et la conjugaison sont tellement diluées que c'en devient ridicule. Bazar, ils étudient (et non revoient selon mes collègues) le présent en 6e, ça m'a toujours fait halluciner. Je maîtrisais tous les temps et tous les modes quand je suis entré en 6e en septembre 1988.
Il faut que je m'habitue, décidément, à ce que nous soyons souvent sur la même ligne :shock:
Et en effet : en 1975-76, en CM2, nous avons fini d'apprendre l'ensemble des modes et des temps.
- Spoiler:
- Avec le conditionnel comme mode.
Je le dis avec malice, parce que les manuels de lycée recommencent à en faire un mode et comme dirait Thyfhanye, "chuis trotro peureuse !"
- User5899Demi-dieu
Oui, mais il reprend un texte antérieur, qui date du baby boom et de la création du corps des certifiés.Marcel Khrouchtchev a écrit:Cripure a écrit:Non, je ne parle pas du décret de 1950, mais du statut du professeur agrégé.Marcel Khrouchtchev a écrit:Ah mais attention, je ne dis pas que je ne suis pas d'accord, je dis simplement que ça ferait grincer des dents et rallumer des querelles mal éteintes. Mais dans le fond, je suis d'accord. Un agrégé, ça doit être mis en lycée.
(mais sinon, au passage, 65 ans ça renvoie au décret de 1950 qui, si j'ai bien compris, n'est plus en vigueur)
Ca m'apprendra à croire Wikipédia qui renvoie au décret n°72-580 du 4 juillet 1972 relatif au statut particulier des professeurs agrégés de l'enseignement du second degré.
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006061961
- AnaxagoreGuide spirituel
Cripure a écrit:Ah, alors OK sur toutElyas a écrit:Cripure a écrit:D'accord sur tout, sauf que je ne comprends pas le passage en gras.Elyas a écrit:Il est agrégé mais il comprend le stress de préparer 18h de cours. C'est un rigolo, celui-là. Déjà, rares sont les certifiés à n'être qu'à 18h de cours et, pour le connaître, passer de 18h de cours à assurer à 15h change la vie tant sur le plan de la santé que du bien-être et de la qualité opératoire de chaque heure de cours.
Bref, s'ils veulent un vrai changement dans l'EN, il est très simple :
- on revoit les programmes et on arrête le délire autour de la question de la grammaire et de la conjugaison.
- on met tous les enseignants du secondaire au grade d'agrégé en maintenant les 15h et en augmentant l'indice pour rattraper au moins la perte subie par les gels successifs du point d'indice. On supprime le CAPES pour reverser ses postes sur l'agrégation comme cela se faisait autrefois.
- On se met d'accord sur la question de l'apprentissage de la lecture tout en acceptant le fait qu'une classe de CP n'a pas à être à 30 élèves alors que c'est la classe la plus importante. On les met à 12 élèves.
- On met les enseignants du primaire sur la même grille indiciaire que les enseignants agrégés et on leur octroie des primes pour le suivi des élèves et leur temps de présence dans les écoles.
La qualité et la rémunération qu'on donne à ceux qui s'occupent de l'enseignement est toujours un indice des priorités et des ambitions d'une société.
J'explicite : un enfant de primaire peut apprendre tous les temps et tous les modes avant le CM2, connaître les règles d'orthographe et les appliquer mais aussi savoir analyser la nature et les fonctions grammaticales des mots sans que ce soit un acte de barbarie et un crime de guerre sur mineurs.
La grammaire, l'orthographe et la conjugaison sont tellement diluées que c'en devient ridicule. Bazar, ils étudient (et non revoient selon mes collègues) le présent en 6e, ça m'a toujours fait halluciner. Je maîtrisais tous les temps et tous les modes quand je suis entré en 6e en septembre 1988.
Il faut que je m'habitue, décidément, à ce que nous soyons souvent sur la même ligne :shock:
Et en effet : en 1975-76, en CM2, nous avons fini d'apprendre l'ensemble des modes et des temps.
- Spoiler:
Avec le conditionnel comme mode.
Je le dis avec malice, parce que les manuels de lycée recommencent à en faire un mode et comme dirait Thyfhanye, "chuis trotro peureuse !"
Et avoir lu des textes plus consistants que "La petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête".
- e-WandererGrand sage
C'est souvent comme ça avec la droite : il y a davantage de bon sens et moins d'idéologie nuisible qu'avec le PS, mais les bonnes mesures sont gâchées par la volonté de donner des gages à toute une frange de l'électorat UMP, assez nettement anti-profs. OK, on va vous remettre des programmes cohérents, OK on va remettre des heures de français au primaire, OK on va défendre le latin et les classes européennes, OK on va vous augmenter un peu, mais en contrepartie, vous allez donner davantage d'heures (Sarkozy) / être davantage présents dans les établissements (Lemaire) / rendre des comptes aux parents (Juppé). Avec toujours cette suspicion que les professeurs ne travaillent pas beaucoup, et la volonté de faire quelques économies au passage.Balthazaard a écrit:Ce qui est tuant c'est que dans des propos qui à mon avis sont consensuels comme sur le français, on ne peut pas s’empêcher de balancer la sempiternelle tarte à la crème du temps de présence. Qu'est ce que ça a à voir?
Le PS, lui, dépense de l'argent (on peut au moins lui reconnaître ça), mais à mauvais escient (IUFM/ESPE/tablettes…). Et surtout il s'ingénie à démolir tout ce qui fonctionne encore un peu.
- User5899Demi-dieu
La petite taupe ? Je l'ai lue avec ma nièce.
Quand elle avait 4 ans
Quand elle avait 4 ans
- AnaxagoreGuide spirituel
Cripure a écrit:La petite taupe ? Je l'ai lue avec ma nièce.
Quand elle avait 4 ans
Voilà, voilà.
- User21714Expert spécialisé
e-Wanderer a écrit:
C'est souvent comme ça avec la droite : il y a davantage de bon sens et moins d'idéologie nuisible qu'avec le PS, mais les bonnes mesures sont gâchées par la volonté de donner des gages à toute une frange de l'électorat UMP, assez nettement anti-profs. OK, on va vous remettre des programmes cohérents, OK on va remettre des heures de français au primaire, OK on va défendre le latin et les classes européennes, OK on va vous augmenter un peu, mais en contrepartie, vous allez donner davantage d'heures (Sarkozy) / être davantage présents dans les établissements (Lemaire) / rendre des comptes aux parents (Juppé). Avec toujours cette suspicion que les professeurs ne travaillent pas beaucoup, et la volonté de faire quelques économies au passage.
Le PS, lui, dépense de l'argent (on peut au moins lui reconnaître ça), mais à mauvais escient (IUFM/ESPE/tablettes…). Et surtout il s'ingénie à démolir tout ce qui fonctionne encore un peu.
C'est effectivement une constante que j'ai vécue pendant presque 40 ans.
Ajoutons quand-même l'influence omniprésente des indéboulonnables pédagogistes de la rue de Grenelle qui tiennent la baraque, même avec la droite au pouvoir. Ceux-là, il faudra un jour penser à les virer à grands coups de pied aux fesses!
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