ESPE : discours de rentrée à pleurer

Salammb0 a écrit:

WabiSabi a écrit:

Audrey a écrit:
Ceci dit, un ancien collègue de LM m'a raconté une merveilleuse journée de formation subie quand il était à l'iufm: il a appris à respirer par son sexe. Si si.

Oula! 'Gaffe, quand même, faut pas qu'il inspire au mauvais moment!

Ça s'appelle le tantrisme

JPhMM a écrit:

Salammb0 a écrit:

WabiSabi a écrit:

Audrey a écrit:
Ceci dit, un ancien collègue de LM m'a raconté une merveilleuse journée de formation subie quand il était à l'iufm: il a appris à respirer par son sexe. Si si.

Oula! 'Gaffe, quand même, faut pas qu'il inspire au mauvais moment!

Ça s'appelle le tantrisme

A l'ESPE, au mieux c'est du tantruisme.

philopoussin a écrit:manque de professionnalisme.

philopoussin a écrit:Ici, cet après midi, il a fallu émarger. Une stagiaire qui s'était excusé de son absence pour raison personnelle a été condamnée par l'IPR pour son manque de professionnalisme. Je n'en dirais pas plus, parce qu'on n'est pas en restreint. Mais j'ai eu envie de pleurer.

Tamerlan a écrit:On peut peut-être tout de même s'interroger sur la véracité de l'anecdote de la respiration. Récemment un comportement rapporté sur un prof de classe prépa a levé toute une armée de boucliers. Il s'agissait pourtant également d'un ouï-dire et les faits racontés étaient beaucoup moins improbables que ceux-ci...

Dalva a écrit:

philopoussin a écrit:Ici, cet après midi, il a fallu émarger. Une stagiaire qui s'était excusé de son absence pour raison personnelle a été condamnée par l'IPR pour son manque de professionnalisme. Je n'en dirais pas plus, parce qu'on n'est pas en restreint. Mais j'ai eu envie de pleurer.

Condamnée à quoi ? à des travaux forcés ? à la chaise électrique ? Pire : à quatre heures de discours lénifiant par ladite IPR ?

Je suis désolée que cette journée ait été si désagréable, Philopoussin. Ne te laisse pas influencer, ne les laisse pas de convaincre : avec tes élèves, ce sera bien différent, ce sera passionnant. Et tu es légitime. Et tu n'es plus un élève ni même un étudiant : tu es prof.

Ne les laissez pas vous infantiliser.
Et d'ailleurs, ne les laissez pas vous tutoyer.

Audrey a écrit:

Tamerlan a écrit:On peut peut-être tout de même s'interroger sur la véracité de l'anecdote de la respiration. Récemment un comportement rapporté sur un prof de classe prépa a levé toute une armée de boucliers. Il s'agissait pourtant également d'un ouï-dire et les faits racontés étaient beaucoup moins improbables que ceux-ci...

Bah écoute, mon poto est digne de confiance.
Il a tenu un blog à l'époque qui racontait tout ce qu'il vivait à l'iufm, et on y trouvait le pire comme le meilleur en matière de formation...
Mais libre à toi de ne rien croire de ce qu'on te dit, sauf à l'avoir vécu toi-même.

Dalva a écrit:

corailc a écrit:

Cebra a écrit:Dans mon ESPE la majorité des discours ont été infantilisants.

Un formateur nous a même dit à deux reprises que si les élèves bavardaient, c'est qu'ils n'en avaient rien à faire (en fait il a dit un f**tre) de notre cours et qu'on devait absolument revoir nos pratiques afin de leur donner "du concret".

Même discours dans mon coin.

Comment tuer dans l’œuf l'éventuelle confiance en soi qu'un enseignant débutant pourrait avoir osé se permettre avant d'entrer en classe... Un moyen radical s'il en est de s'assurer que tous les stagiaires vivront des premières heures difficiles.
Au contraire : soyez fiers et convaincus que vous avez de belles choses à apprendre aux élèves, parfois ennuyeuses sur le moment, mais nécessaires. Soyez convaincus de votre légitimité : c'est cela, et cela seulement, qui fera que les élèves vous écouteront (et du contenu).

Et ça, ce n'est pas à l'ESPE qu'on me l'a dit, non, à l'ESPE on m'a tenu le même discours qu'à vous.
Mais un jour que j'interrogeais une professionnelle avant de me lancer à mon tour dans son beau métier, elle m'a dit : "Les clients s'adressent à vous parce que vous êtes un professionnel. C'est vous qui savez. Il n'y a donc pas à craindre de ne pas répondre à leurs attentes. Faites ce que vous savez devoir faire."
Les élèves ne sont pas des clients, mais pour le reste, c'est la même chose.

Audrey a écrit:Respirez par le sexe... sentez cette énergie monter...

Audrey a écrit:Alors oui, c'était bien des séances de relaxation basée sur la respiration.. mais la phrase prononcée était bien "Respirez par le sexe... sentez cette énergie monter... ancrez-vous dans le sol"... tout ça.

Ca ne l'a pas vraiment aidé dans le métier, à dire vrai... ;-)

JPhMM a écrit:

Audrey a écrit:Respirez par le sexe... sentez cette énergie monter...

Mmm... voilà oui...





:lol: :lol: :lol:

Dalva a écrit:

Salammb0 a écrit:Bon, moi c'est plus mitigé.
J'ai eu certaines grosses hallu (une surtout, énormissime, partagée sur le flood). En contrepartie, certains discours étaient plus rassurants (nécessité d'étudier des classiques avec tous les élèves selon l'IPR de lettres, paroles rassurantes).
On nous a grandement vendu la réforme, les classes inversées, etc. et on nous a expliqué que nous serions des élèves nous aussi (les élèves de nos élèves). Ils sont persuadés que leur pédagogie est la bonne (et que nous, la nouvelle génération, allons révolutionner le mammouth), l'idée étant que comme les bons réussiront quoi qu'il arrive, il faut épauler en priorité les mauvais et les moyens. Du coup, ils nous ont appelés à relativiser notre expérience d'ancien premier de la classe afin de penser aux autres, aux moyens et aux médiocres.

Mon souvenir de "premier de la classe" : un ennui sans fin en français de la 6e à la 4e (mille pensées reconnaissantes à Mme Furling, mon professeur de français de 3e). Ce que j'en ai retiré : l'habitude de réussir sans effort, l'incapacité à me mettre au travail autrement qu'à la dernière minute, et la découverte en arrivant à l'université qu'il existe un truc qui s'appelle "travail personnel et approfondissement", qu'on peut faire tout seul et que personne n'avait jamais attendu de moi. Bref : beaucoup de gâchis en ce qui me concerne, alors que j'avais surtout besoin d'être poussée et "malmenée" pour bosser plus. Besoin d'être nourrie de choses intéressantes, aussi. Et du coup, peut-être que je me serais crue capable d'aller vers les métiers qui m'attiraient. Mais ça, c'est une autre histoire.
Je revis ça aujourd'hui avec mes trois enfants, et chaque année en réunion j'entends mes collègues dire "Mais les bons élèves, ils n'ont pas besoin de nous." Ben tiens. On peut les laisser tomber, ils auront toujours un peu de ressource pour faire un petit truc de leur vie, en somme. Chouette.
Je précise que je passe mon temps à m'occuper des plus faibles, hein. Ce n'est pas de l'élitisme. C'est juste que chacun a droit à notre attention.

Audrey a écrit:un ancien collègue de LM m'a raconté une merveilleuse journée de formation subie quand il était à l'iufm: il a appris à respirer par son sexe. Si si.

Tamerlan a écrit:

JPhMM a écrit:

Audrey a écrit:Respirez par le sexe... sentez cette énergie monter...

Mmm... voilà oui...





:lol: :lol: :lol:

JP tu es chaud comme du Tabasco !

philopoussin a écrit:entendre que cette demoiselle, qui a eu la correction de s'excuser, est déjà "black listée" - "car nous sommes avant tout des fonctionnaires" - cela me fait mal au cœur...

Cripure a écrit:

philopoussin a écrit:entendre que cette demoiselle, qui a eu la correction de s'excuser, est déjà "black listée" - "car nous sommes avant tout des fonctionnaires" - cela me fait mal au cœur...

Foutu pour foutu, lui répondre avec le sourire : "Mais pas encore, Madame, le 1/9 au matin. Et d'ailleurs, là, je m'en vais" peut avoir quelque panache.

Anaxagore a écrit:Contrepet?