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- trompettemarineMonarque
Tu trouveras beaucoup d'exemple dans ce petit ouvrage pratique de Richard Arcand :
Voici comment le présente le site du ccdmd :
Néanmoins, attention, les exemples proposés sont loin d'être tous extraits de la littérature comme les exemples des néos présentés ci-dessus.
Voici comment le présente le site du ccdmd :
ccdmd a écrit:Les figures de style font l’objet de catégorisations qui diffèrent suivant les auteurs. Certains restreindront les catégories, alors que d’autres auront tendance à les multiplier. Or, peu importe la façon de présenter ces figures, on ne peut que constater leur omniprésence dans le langage. Le grammairien Dumarsais n’affirmait-il pas qu’il se fait plus de figures dans un jour de marché, à la halle, qu'il ne s'en fait en plusieurs jours d'assemblées académiques? Et il avait bien raison. Qu’on ait affaire à un texte juridique, à une chronique sportive, au discours d’un politicien ou à une conversation au marché, il est rare que nous n’entendions pas, ici et là, quelques figures de style : comparaisons, métaphores, allitérations, etc.
Chaque article de ce livre est divisé en trois sections. On y donne d’abord un exemple de la figure de style discutée, suivi d’une courte explication. Par la suite, la section «Figure en action» expose différents aspects que peut prendre la figure, le tout soutenu par de multiples exemples. Enfin, la section «Ses effets» montre, comme son nom l’indique, les effets recherchés par l’utilisation de telle ou telle figure.
D’un point de vue formel, plutôt que de céder à la catégorisation évoquée plus haut, l’auteur a préféré présenter les figures en ordre alphabétique, et non systématique, ce qui n’est pas idéal pour comprendre les rapports des figures entre elles. Mais cette lacune est compensée par l’index et les tables «Des procédés aux figures» et «Des effets aux figures», qui permettent de s’orienter facilement dans l’ouvrage en fonction de nos intérêts de recherche. Ainsi, le lecteur qui chercherait une figure de style créant un effet d’«atténuation d’une idée» serait renvoyé à l’euphémisme, à la gradation descendante et à la périphrase.
Un bon ouvrage de base pour démêler les nombreuses ressources stylistiques qu’offrent les figures.
Néanmoins, attention, les exemples proposés sont loin d'être tous extraits de la littérature comme les exemples des néos présentés ci-dessus.
- doctor whoDoyen
C'est super. Il y a de quoi faire !
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- User5899Demi-dieu
Plus l'homéotéleute (quasi paronymique ).nitescence a écrit:je suis venu, j'ai vu, j'ai vaincu pour la gradation, le rythme ternaire et l'asyndète (trois d'un coup, et ça marche aussi en latin)
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Votre exemple ne peut pas être considéré comme canonique, parce qu'il peut laisser penser qu'en plus de la "croix', il faut une reprise des termes. Votre exemple est un cas particulier.Duplay a écrit:Celeborn a écrit:Duplay a écrit:chiasme : "Il faut manger pour vivre et non pas vivre pour manger".
Ça, c'est plus précisément une antimétabole.
Le chiasme ne nécessite pas de reprendre les mêmes éléments, mais simplement d'inverser les deux groupes dans une construction syntaxiquement identique : « Tel qui rit vendredi / Dimanche pleurera. »
Certes, c'est aussi, plus précisément, une antimétabole, qu'on peut même analyser en utilisant des mots de plus en plus complexes. Mais il me semble que Doctor Who demande des exemples dans la perspective de ses cours au lycée, pas en khâgne !!!
Il n'en demeure pas moins que l'exemple emprunté à Molière est un chiasme par le simple fait qu'il y a disposition en croix. Ce qui n'invalide aucunement l'exemple que tu proposes.
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Non, il n'y a pas de jeu sur un phonème unique. "Je puis le retenir, mais s'il sort, il est mort" (Bajazet)drop-of-cloud a écrit:Pour paronomase il n'y a que maille qui m'aille
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On a quand même les "albatros, vastes oiseaux des mers"Yohanr a écrit:Pour l'hypallage, l'exemple canonique est en latin :
Ibant obscuri sola sub nocte : Ils allaient, obscurs, sous la nuit solitaire.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
Et aussi toujours pour l'hypallage
"Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire" (Lamartine)
"Je suis d'un pas rêveur le sentier solitaire" (Lamartine)
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- GrypheMédiateur
(Tu postes depuis le Japon ou vous êtes rentrés ? )
- KlingsorNiveau 3
miss sophie a écrit:En plus des exemples déjà cités :
Comparaison : Sur un clocher la lune / Comme un point sur un i.(Paul Verlaine)Alfred de Musset
Ballade à la lune
C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
[...]
Si je puis me permettre
- KlingsorNiveau 3
[quote="trompettemarine"]Tu trouveras beaucoup d'exemple dans ce petit ouvrage pratique de Richard Arcand :
Voici comment le présente le site du ccdmd :
Voici comment le présente le site du ccdmd :
Je serais bien curieux de lire un texte juridique comportant figures. S'il y a bien un type de discours qui ne doit pas prêter à confusion ou à interprétation, c'est bien la Loi.ccdmd a écrit:Les figures de style font l’objet de catégorisations qui diffèrent suivant les auteurs. Certains restreindront les catégories, alors que d’autres auront tendance à les multiplier. Or, peu importe la façon de présenter ces figures, on ne peut que constater leur omniprésence dans le langage. Le grammairien Dumarsais n’affirmait-il pas qu’il se fait plus de figures dans un jour de marché, à la halle, qu'il ne s'en fait en plusieurs jours d'assemblées académiques? Et il avait bien raison. Qu’on ait affaire à un texte juridique, à une chronique sportive, au discours d’un politicien ou à une conversation au marché, il est rare que nous n’entendions pas, ici et là, quelques figures de style : comparaisons, métaphores, allitérations, etc.
- KlingsorNiveau 3
Cripure a écrit:Non, il n'y a pas de jeu sur un phonème unique. "Je puis le retenir, mais s'il sort, il est mort" (Bajazet)drop-of-cloud a écrit:Pour paronomase il n'y a que maille qui m'aille
Je ne te suis pas pour cette figure. Faut-il vraiment que le phonème soit unique ?
Pour ma part, je prends souvent comme exemple de paronomase la phrase de Stendhal : "Qui s'excuse, s'accuse." qui est loin de ne comporter un phonème unique (/k/ ; /y/ ; /z/).
Il me semble que l'exemple de drop of cloud. C'est même assez courant de trouver des paronomases dans les slogans publicitaires j'ai remarqué : "Mangez bien, mangez bio." (2/3 phonèmes)
- miss teriousDoyen
Pour l'harmonie imitative, j'utilise ce vers de Rimbaud dans Roman : « Tout en faisant trotter ses petites bottines »
Pour le parallélisme, il y a cette réplique de Roméo : « Il faut partir et vivre ou rester et mourir. »
Pour la métaphore filée, j'ai cet exemple :
Or, voici qu’un jour de visite présidentielle, une sorte de Falstaff entre en coup de vent dans sa boutique : c’est Manuel Callado Crespo, le chef des interprètes. Callado voudrait qu’on mette un peu d’ordre dans l’amazonienne végétation de son visage. Notre coiffeur attaque la barbe de l’interprète à la serpe, débroussaille ses cheveux, ôte les ronces de ses narines et la fougère de ses oreilles, taille la haie folle de ses sourcils, le coiffe enfin, le parfume, achève de le civiliser en lui appliquant la serviette chaude et le talc ; bref, il en fait un homme présentable.
D’après Daniel Pennac, Le Dictateur et le hamac, © Gallimard, 2003.
Pour l'énumération :
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. (Voltaire, Candide).
Pour le parallélisme, il y a cette réplique de Roméo : « Il faut partir et vivre ou rester et mourir. »
Pour la métaphore filée, j'ai cet exemple :
Or, voici qu’un jour de visite présidentielle, une sorte de Falstaff entre en coup de vent dans sa boutique : c’est Manuel Callado Crespo, le chef des interprètes. Callado voudrait qu’on mette un peu d’ordre dans l’amazonienne végétation de son visage. Notre coiffeur attaque la barbe de l’interprète à la serpe, débroussaille ses cheveux, ôte les ronces de ses narines et la fougère de ses oreilles, taille la haie folle de ses sourcils, le coiffe enfin, le parfume, achève de le civiliser en lui appliquant la serviette chaude et le talc ; bref, il en fait un homme présentable.
D’après Daniel Pennac, Le Dictateur et le hamac, © Gallimard, 2003.
Pour l'énumération :
Rien n’était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer. (Voltaire, Candide).
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"Ni ange, ni démon, juste sans nom." (Barbey d'AUREVILLY, in. Une histoire sans nom)
"Bien des choses ne sont impossibles que parce qu'on s'est accoutumé à les regarder comme telles." DUCLOS
- KlingsorNiveau 3
miss terious a écrit:Pour l'harmonie imitative, j'utilise ce vers de Rimbaud dans Roman : « Tout en faisant trotter ses petites bottines »
Qu'est-ce que c'est que l'harmonie imitative, par rapport à l'allitération par exemple ?
miss terious a écrit:Pour la métaphore filée, j'ai cet exemple :
Or, voici qu’un jour de visite présidentielle, une sorte de Falstaff entre en coup de vent dans sa boutique : c’est Manuel Callado Crespo, le chef des interprètes. Callado voudrait qu’on mette un peu d’ordre dans l’amazonienne végétation de son visage. Notre coiffeur attaque la barbe de l’interprète à la serpe, débroussaille ses cheveux, ôte les ronces de ses narines et la fougère de ses oreilles, taille la haie folle de ses sourcils, le coiffe enfin, le parfume, achève de le civiliser en lui appliquant la serviette chaude et le talc ; bref, il en fait un homme présentable.
D’après Daniel Pennac, Le Dictateur et le hamac, © Gallimard, 2003.
Oui, elle est bien. Et puis il y a antonomase aussi.
- CelebornEsprit sacré
Klingsor a écrit:miss terious a écrit:Pour l'harmonie imitative, j'utilise ce vers de Rimbaud dans Roman : « Tout en faisant trotter ses petites bottines »
Qu'est-ce que c'est que l'harmonie imitative, par rapport à l'allitération par exemple ?
C'est une allitération qui vise à reproduire le son qu'on entendrait : le "ssssssss" des serpents qui sifflent ou la "t-t-t-t-t" des bottines qui trottent".
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
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- Thalia de GMédiateur
"Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle ;
Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala."
"Booz endormi" Hugo
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- DuplayExpert
Klingsor a écrit:trompettemarine a écrit:Tu trouveras beaucoup d'exemple dans ce petit ouvrage pratique de Richard Arcand :
Voici comment le présente le site du ccdmd :Je serais bien curieux de lire un texte juridique comportant figures. S'il y a bien un type de discours qui ne doit pas prêter à confusion ou à interprétation, c'est bien la Loi.ccdmd a écrit:Les figures de style font l’objet de catégorisations qui diffèrent suivant les auteurs. Certains restreindront les catégories, alors que d’autres auront tendance à les multiplier. Or, peu importe la façon de présenter ces figures, on ne peut que constater leur omniprésence dans le langage. Le grammairien Dumarsais n’affirmait-il pas qu’il se fait plus de figures dans un jour de marché, à la halle, qu'il ne s'en fait en plusieurs jours d'assemblées académiques? Et il avait bien raison. Qu’on ait affaire à un texte juridique, à une chronique sportive, au discours d’un politicien ou à une conversation au marché, il est rare que nous n’entendions pas, ici et là, quelques figures de style : comparaisons, métaphores, allitérations, etc.
Il pense probablement à la prosopopée, caractéristique des préambules de nombreuses constitutions, à commencer par les nôtres.
Préambule de la Constitution de 1958
"Le peuple français proclame solennellement son attachement aux Droits de l'homme et aux principes de la souveraineté nationale tels qu'ils ont été définis par la Déclaration de 1789, confirmée et complétée par le préambule de la Constitution de 1946, ainsi qu'aux droits et devoirs définis dans la Charte de l'environnement de 2004."
Préambule de la Constitution de 1946
" Au lendemain de la victoire remportée par les peuples libres sur les régimes qui ont tenté d'asservir et de dégrader la personne humaine, le peuple français proclame à nouveau que tout être humain, sans distinction de race, de religion ni de croyance, possède des droits inaliénables et sacrés. Il réaffirme solennellement les droits et libertés de l'homme et du citoyen consacrés par la Déclaration des droits de 1789 et les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République.
Il proclame, en outre, comme particulièrement nécessaires à notre temps, les principes politiques, économiques et sociaux ci-après :"
- miss sophieExpert spécialisé
Klingsor a écrit:miss sophie a écrit:En plus des exemples déjà cités :
Comparaison : Sur un clocher la lune / Comme un point sur un i.(Paul Verlaine)Alfred de Musset
Ballade à la lune
C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
[...]
Si je puis me permettre
Merci de la rectification.
- User5899Demi-dieu
"Maille"/"m'aille" sont deux homonymes, homophones, pas deux paronymes. "bio"/"bien" n'ont qu'un seul phonème pertinent, [o]/[~i] et sont bien paronymes. Le reste est approximatif, jeu sur les sons, homéotéleutes, etc.Klingsor a écrit:Cripure a écrit:Non, il n'y a pas de jeu sur un phonème unique. "Je puis le retenir, mais s'il sort, il est mort" (Bajazet)drop-of-cloud a écrit:Pour paronomase il n'y a que maille qui m'aille
Je ne te suis pas pour cette figure. Faut-il vraiment que le phonème soit unique ?
Pour ma part, je prends souvent comme exemple de paronomase la phrase de Stendhal : "Qui s'excuse, s'accuse." qui est loin de ne comporter un phonème unique (/k/ ; /y/ ; /z/).
Il me semble que l'exemple de drop of cloud. C'est même assez courant de trouver des paronomases dans les slogans publicitaires j'ai remarqué : "Mangez bien, mangez bio." (2/3 phonèmes)
- GilbertineNeoprof expérimenté
Zeugme : Il vaut mieux soutenir sa thèse qu'une prostituée (quoi que).
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- GilbertineNeoprof expérimenté
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"votre mystère étant resté là où est mort mon silence"
- CelebornEsprit sacré
Antanaclase : « Le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas. » (Pascal)
Ellipse : « Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle ? » (Racine)
Euphémisme : « Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine. » (Chénier)
Hypallage : « Ce marchand, accoudé sur son comptoir avide. » (Hugo)
Oxymore : « Cette petite grande âme venait de s'envoler. » (Hugo)
Zeugme : « L'inspecteur Poileau Luc s'enfonça dans le brouillard et un clou dans la fesse droite. » (Pierre Dac )
Ellipse : « Je t'aimais inconstant, qu'aurais-je fait fidèle ? » (Racine)
Euphémisme : « Elle a vécu, Myrto, la jeune Tarentine. » (Chénier)
Hypallage : « Ce marchand, accoudé sur son comptoir avide. » (Hugo)
Oxymore : « Cette petite grande âme venait de s'envoler. » (Hugo)
Zeugme : « L'inspecteur Poileau Luc s'enfonça dans le brouillard et un clou dans la fesse droite. » (Pierre Dac )
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"On va bien lentement dans ton pays ! Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu'on peut pour rester au même endroit. Si on veut aller ailleurs, il faut courir au moins deux fois plus vite que ça !" (Lewis Carroll)
Mon Blog
- DuplayExpert
zeugme (encore !) :
- sportif : "Les Bleus gagnent avec Zidane et la manière" (titre de Libé )
- un vrai, poétique :
"Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours"
- sportif : "Les Bleus gagnent avec Zidane et la manière" (titre de Libé )
- Spoiler:
Mais est-ce encore un zeugme, quand on écrit avec ses pieds (et un clavier) ?
- un vrai, poétique :
"Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Et nos amours"
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