- PseudoDemi-dieu
Ponocrates a écrit:Certains ne semblent pas avoir conscience - sans doute parce que ce n'est pas leur coeur de métier - qu'être enseignant c'est devoir conduire un groupe - parfois très fourni- et que cela demande beaucoup d'énergie, plus encore quand ledit groupe est remuant, peu civil au naturel et pas vraiment engagé dans les apprentissages. Partant de là, il me semble logique que le système utilise les forces vives - les "jeunes"- pour les mettre face à ce public et permette - un peu- à ceux qui, certes ont plus de bouteille mais parfois aussi un peu moins d'illusions et plus d'obligations familiales - parce que le sacerdoce ça va bien - de pouvoir être dans une situation moins exposée.
Il me semble qu'il en allait de même dans les armées romaines - j'écris sous le contrôle des LC. Ce n'est pas une question de mérite mais d'efficacité.
Et certes, on peut avoir 50 ou 60 ans et toujours avoir le feu sacré, mais à titre personnel je ne me vois pas pouvoir faire mon métier correctement à 65 ans dans les types d'établissement où j'ai commencé. Les conditions d'exercice se dégradent déjà assez vite comme cela, il y a déjà une crise de recrutement, si l'on n'avait pas la perspective - peut-être illusoire- d'une amélioration avec l'ancienneté qui accepterait encore de devenir enseignant ?
Remarque que ce n'est pas non plus les conditions de début qui semblent attirer les foules. La vague promesse d'un demain où on rasera gratis, c'est rarement un argument choc face à l'impatiente jeunesse qui n'a pas encore la même vision du temps qui passe (toujours trop vite) que nous, vieux barbons blanchis sous le harnais.
On pourrait faire le calcul inverse : les vieux sont de toute façon là, indéboulonnables, trop vieux et trop déformés pour aller trouver un job ailleurs. Alors qu'il faut appâter les jeunes recrues. Foutons les vieux décatis dans les coins merdiques et offrons aux jeunes de belles perspectives pour des débuts brillants et appétants.
- mathmaxExpert spécialisé
Comme je le disais plus haut, on ne gardera dans ce cas que les "vieux" ayant échoué dans leur reconversion. Déjà qu'on peine à attirer les jeunes, on ne conservera que les pires des vieux ! Peut-être bien suffisant pour les coins défavorisés ?
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- PseudoDemi-dieu
mathmax a écrit:Comme je le disais plus haut, on ne gardera dans ce cas que les "vieux" ayant échoué dans leur reconversion. Déjà qu'on peine à attirer les jeunes, on ne conservera que les pires des vieux ! Peut-être bien suffisant pour les coins défavorisés ?
Hé bien quand il ne restera que les "pires" vieux on avisera peut-être. Ou pas. Enfin, pour l'instant, je n'en vois pas beaucoup des collègues qui se reconvertissent. Je ne dis pas que ça n'existe pas, mais ce n'est pas encore un ras de marée.
La nation a l'éducation qu'elle mérite.
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"Il faut encore avoir du chaos en soi pour pouvoir enfanter une étoile qui danse" Nietzsche
- AurevillyHabitué du forum
Mouvement en un tour et Paris : on continue à réfléchir comme au temps où l'informatique était balbutiante. Les progrès gigantesques dans ce domaine doivent permettre de fonctionner autrement et d'éviter aux commissaires paritaires de séjourner "à Paris". Quant aux jeunes collègues qui n'ont pas connu ce système, en le leur expliquant 3 minutes, ils en verront immédiatement l'avantage.
- Karine B.Guide spirituel
Aurevilly a écrit:Mouvement en un tour et Paris : on continue à réfléchir comme au temps où l'informatique était balbutiante. Les progrès gigantesques dans ce domaine doivent permettre de fonctionner autrement et d'éviter aux commissaires paritaires de séjourner "à Paris".
Pas vraiment, si on s'en réfère au nombre de modifications qui sont faites lors de la vérification des barèmes notamment + avec le principe des demandes tardives
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- VoltigeurHabitué du forum
Karine B. a écrit:Aurevilly a écrit:Mouvement en un tour et Paris : on continue à réfléchir comme au temps où l'informatique était balbutiante. Les progrès gigantesques dans ce domaine doivent permettre de fonctionner autrement et d'éviter aux commissaires paritaires de séjourner "à Paris".
Pas vraiment, si on s'en réfère au nombre de modifications qui sont faites lors de la vérification des barèmes notamment + avec le principe des demandes tardives
Indeed. Mais si on sait faire tourner APB, on doit pouvoir concevoir un logiciel qui autorise le mouvement à un tour ainsi que la vérification, éventuellement décentralisée, des barèmes et la prise en compte des mutations tardives. On en revient donc à la question de la volonté syndicale et/ou ministérielle...
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- PseudoDemi-dieu
Voltigeur a écrit:Karine B. a écrit:Aurevilly a écrit:Mouvement en un tour et Paris : on continue à réfléchir comme au temps où l'informatique était balbutiante. Les progrès gigantesques dans ce domaine doivent permettre de fonctionner autrement et d'éviter aux commissaires paritaires de séjourner "à Paris".
Pas vraiment, si on s'en réfère au nombre de modifications qui sont faites lors de la vérification des barèmes notamment + avec le principe des demandes tardives
Indeed. Mais si on sait faire tourner APB, on doit pouvoir concevoir un logiciel qui autorise le mouvement à un tour ainsi que la vérification, éventuellement décentralisée, des barèmes et la prise en compte des mutations tardives. On en revient donc à la question de la volonté syndicale et/ou ministérielle...
Hum... Je doute que quelqu'un ait envie d'être muté à la mode APB :lol:
Mais le mouvement à un tour, ça marche. Enfin, ça marchait. Je ne vois pas en quoi c'est une question logiciel en fait
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- VoltigeurHabitué du forum
Pseudo a écrit:Hum... Je doute que quelqu'un ait envie d'être muté à la mode APB :lol:
Mais le mouvement à un tour, ça marche. Enfin, ça marchait. Je ne vois pas en quoi c'est une question logiciel en fait
En ce sens que la souplesse du traitement informatique permet de ne pas surévaluer la complexité et le coût du rétablissement d'un mouvement centralisé en un tour.
Enfin à condition que l'outil soit bien conçu, et pas une variation de Louvois...
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- DaphnéDemi-dieu
Marcel Khrouchtchev a écrit:Karine B. a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Neutre financièrement, sans doute pas (il faut financer le voyage et le séjour de commissaires paritaires à Paris).
il faut déjà le faire actuellement
Ah OK, j'avais compris que le mouvement à un tour nécessitait la présence de plus de monde et plus longtemps à Paris.
Oui, le mouvement à un tour nécessitait la présence des élus nationaux pendant nettement plus longtemps à Paris que maintenant, où il ne sont pris que pour le mouvement spécifique en février et l'inter en mars.
le reste du temps ce sont les élus académiques qui siègent mais comme le travail se fait dans toutes les académies cela fait du monde concerné.
Nous demandons régulièrement le retour du mouvement à un tour mais là tout de suite on nous répond : et pourquoi pas un recrutement académiques ?? Alors non
- the educatorFidèle du forum
C'est loin, très loin d'être vrai. Pour améliorer son "emploi", en général on postule sur d'autres postes (parfois à mobilité forcée), qu'on peut avoir, ou ne pas avoir, mais on peut très bien, à défaut de compétences, rester coincé dans son emploi toute sa vie, avec un taux horaire qui n'augmente que très lentement, et quasi aucune chance de bouger sinon à tout plaquer tout recommencer.Tout emploi normal s'améliore au fil des ans.
Je n'envie pas complètement ce modèle, mais il a ses avantages.
Je ne suis pas contre le fait de protéger ceux qui "ont donné", de moins les exposer, mais s'il faut à la fois leur donner les publics faciles, les coins sympas, et la fiche de paye x3, et surtout ne pas exploiter les compétences acquises au cours de la carrière là ou on en a vraiment besoin... Commencer par reformer ça, avant de parler de politiques educatives et pedagogiques, ça serait un vrai bond en avant en terme d'efficacité.
- DaphnéDemi-dieu
Voltigeur a écrit:Karine B. a écrit:Aurevilly a écrit:Mouvement en un tour et Paris : on continue à réfléchir comme au temps où l'informatique était balbutiante. Les progrès gigantesques dans ce domaine doivent permettre de fonctionner autrement et d'éviter aux commissaires paritaires de séjourner "à Paris".
Pas vraiment, si on s'en réfère au nombre de modifications qui sont faites lors de la vérification des barèmes notamment + avec le principe des demandes tardives
Indeed. Mais si on sait faire tourner APB, on doit pouvoir concevoir un logiciel qui autorise le mouvement à un tour ainsi que la vérification, éventuellement décentralisée, des barèmes et la prise en compte des mutations tardives. On en revient donc à la question de la volonté syndicale et/ou ministérielle...
Non, ce n'est pas envisageable : vu le travail qui doit se faire à la main par les élus une fois que l'informatique nous a mouliné le projet, ce n'est pas possible.
Ou alors on n'améliore pas le projet et on sort la mouture telle que.
L'informatique dégrossit bien le travail mais rien ne vaut l'intervention humaine hein quand même !
C'est comme le logiciel pour les EDT, ça pond des EDT, mais les EDT faits mains par un CDE intelligent c'est quand même mieux non
Ce serait dommage !
- sloviNiveau 2
the educator a écrit:
Je ne suis pas contre le fait de protéger ceux qui "ont donné", de moins les exposer, mais s'il faut à la fois leur donner les publics faciles, les coins sympas, et la fiche de paye x3, et surtout ne pas exploiter les compétences acquises au cours de la carrière là ou on en a vraiment besoin... Commencer par reformer ça, avant de parler de politiques educatives et pedagogiques, ça serait un vrai bond en avant en terme d'efficacité.
Je suis d'accord avec toi, the educator, la première chose qui m'a frappé - et choqué - en arrivant dans ce métier, c'est cet espèce de "tourisme professionnel" qui fait que des profs qui n'ont aucune attache particulière dans une académie (en général au bord de la mer) font tout pour y aller dès qu'ils ont des points (et là ils ne viennent pas se plaindre qu'ils ont femme ou mari et/ou enfants, hein).
C'est quand même ça, à la base, le problème: c'est ce qui explique que des jeunes profs (surtout dans le Sud et dans l'Ouest) soient obligés de partir de chez eux!
Il suffirait de ne plus donner de bonus de points à l'ancienneté (ce qui n'interdit pas les montées d'échelon par ailleurs, c'est un autre débat), et donner des primes pour les académies déficitaires...
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- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Mais vous vous regardez écrire? "Chez eux", "aucune attache"? On est en France là! Moi désolé, mais je me sens partout chez moi en France.
- the educatorFidèle du forum
Ce n'est pas parce que nous avons des valeurs communes que nous n'avons pas de racines locales ou de cultures régionales auxquelles nous sommes particulièrement attachées. Je peux aller chez des amis, m'y sentir bien lorsqu'ils m'hebergent, "faire comme chez moi". Mais je ne serai pas "chez moi". Pour moi, çe ne remet pas du tout en cause l'unité nationale.Mais vous vous regardez écrire? "Chez eux", "aucune attache"? On est en France là! Moi désolé, mais je me sens partout chez moi en France.
- DaphnéDemi-dieu
Ce fil est hallucinant ! Entre les vieux, la maison de retraite MGEN, la fixation sur les salaires de fin de carrière et tout le reste...........
Mais dans chaque académie il y a des jeunes collègues - oui on a ici des collègues qui sortent juste de stage - et des collègues plus âgés qui prennent leur retraite ! Et il est normal qu'on ait un plan de carrière et une situation financière qui progresse quand même ! Parlez d'un objectif tout le monde à l'échelon 1 pendant plus de 40 ans..........ça serait d'un motivant !
Ceci dit je sais qu'il y a un syndicat qui le demande, faut pas pousser, on fait tous le même travail donc on doit tous gagner pareil na voilà
Mais dans chaque académie il y a des jeunes collègues - oui on a ici des collègues qui sortent juste de stage - et des collègues plus âgés qui prennent leur retraite ! Et il est normal qu'on ait un plan de carrière et une situation financière qui progresse quand même ! Parlez d'un objectif tout le monde à l'échelon 1 pendant plus de 40 ans..........ça serait d'un motivant !
Ceci dit je sais qu'il y a un syndicat qui le demande, faut pas pousser, on fait tous le même travail donc on doit tous gagner pareil na voilà
- Isis39Enchanteur
slovi a écrit:the educator a écrit:
Je ne suis pas contre le fait de protéger ceux qui "ont donné", de moins les exposer, mais s'il faut à la fois leur donner les publics faciles, les coins sympas, et la fiche de paye x3, et surtout ne pas exploiter les compétences acquises au cours de la carrière là ou on en a vraiment besoin... Commencer par reformer ça, avant de parler de politiques educatives et pedagogiques, ça serait un vrai bond en avant en terme d'efficacité.
Je suis d'accord avec toi, the educator, la première chose qui m'a frappé - et choqué - en arrivant dans ce métier, c'est cet espèce de "tourisme professionnel" qui fait que des profs qui n'ont aucune attache particulière dans une académie (en général au bord de la mer) font tout pour y aller dès qu'ils ont des points (et là ils ne viennent pas se plaindre qu'ils ont femme ou mari et/ou enfants, hein).
C'est quand même ça, à la base, le problème: c'est ce qui explique que des jeunes profs (surtout dans le Sud et dans l'Ouest) soient obligés de partir de chez eux!
Il suffirait de ne plus donner de bonus de points à l'ancienneté (ce qui n'interdit pas les montées d'échelon par ailleurs, c'est un autre débat), et donner des primes pour les académies déficitaires...
Tout le monde avec le même nombre de points. Tu départages comment ? Tirage au sort ?
- Isis39Enchanteur
Daphné a écrit:Ce fil est hallucinant ! Entre les vieux, la maison de retraite MGEN, la fixation sur les salaires de fin de carrière et tout le reste...........
Mais dans chaque académie il y a des jeunes collègues - oui on a ici des collègues qui sortent juste de stage - et des collègues plus âgés qui prennent leur retraite ! Et il est normal qu'on ait un plan de carrière et une situation financière qui progresse quand même ! Parlez d'un objectif tout le monde à l'échelon 1 pendant plus de 40 ans..........ça serait d'un motivant !
Ceci dit je sais qu'il y a un syndicat qui le demande, faut pas pousser, on fait tous le même travail donc on doit tous gagner pareil na voilà
En lisant ce fil, je pensais à Soleil Vert... :|
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
the educator a écrit:Ce n'est pas parce que nous avons des valeurs communes que nous n'avons pas de racines locales ou de cultures régionales auxquelles nous sommes particulièrement attachées. Je peux aller chez des amis, m'y sentir bien lorsqu'ils m'hebergent, "faire comme chez moi". Mais je ne serai pas "chez moi". Pour moi, çe ne remet pas du tout en cause l'unité nationale.Mais vous vous regardez écrire? "Chez eux", "aucune attache"? On est en France là! Moi désolé, mais je me sens partout chez moi en France.
J'ai aussi un attachement régional. Mais il ne s'accompagne pas d'un rejet de l'autre et d'une opposition "eux/nous" "chez moi/chez eux".
- Karine B.Guide spirituel
the educator a écrit:Ce n'est pas parce que nous avons des valeurs communes que nous n'avons pas de racines locales ou de cultures régionales auxquelles nous sommes particulièrement attachées. Je peux aller chez des amis, m'y sentir bien lorsqu'ils m'hebergent, "faire comme chez moi". Mais je ne serai pas "chez moi". Pour moi, çe ne remet pas du tout en cause l'unité nationale.Mais vous vous regardez écrire? "Chez eux", "aucune attache"? On est en France là! Moi désolé, mais je me sens partout chez moi en France.
si c'est plus important pour toi que d'enseigner une discipline, passe le concours de PE : quand on passe un concours, on en assume les conséquences.
Que dirais-tu si un même fil parlait de l'affectation des gardiens de la paix ? Ils ne se posent pas autant de questions, et j'en sais quelque chose pour avoir une partie de ma famille qui est installée dans une région proche de Paris
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- the educatorFidèle du forum
mais bien sur!! Simplement je trouve scandaleux que ce plan de carrière et cette progression salariale soient strictement liés au temps qui passe.Daphné a écrit:Et il est normal qu'on ait un plan de carrière et une situation financière qui progresse quand même !
C'est vrai que les seuls modes de gratifications possibles sont l'ancienneté ou le tirage au sort, personne, nulle part, ne gratifie autrement....Isis a écrit:Tout le monde avec le même nombre de points. Tu départages comment ? Tirage au sort ?
- CelebornEsprit sacré
Isis39 a écrit:slovi a écrit:the educator a écrit:
Je ne suis pas contre le fait de protéger ceux qui "ont donné", de moins les exposer, mais s'il faut à la fois leur donner les publics faciles, les coins sympas, et la fiche de paye x3, et surtout ne pas exploiter les compétences acquises au cours de la carrière là ou on en a vraiment besoin... Commencer par reformer ça, avant de parler de politiques educatives et pedagogiques, ça serait un vrai bond en avant en terme d'efficacité.
Je suis d'accord avec toi, the educator, la première chose qui m'a frappé - et choqué - en arrivant dans ce métier, c'est cet espèce de "tourisme professionnel" qui fait que des profs qui n'ont aucune attache particulière dans une académie (en général au bord de la mer) font tout pour y aller dès qu'ils ont des points (et là ils ne viennent pas se plaindre qu'ils ont femme ou mari et/ou enfants, hein).
C'est quand même ça, à la base, le problème: c'est ce qui explique que des jeunes profs (surtout dans le Sud et dans l'Ouest) soient obligés de partir de chez eux!
Il suffirait de ne plus donner de bonus de points à l'ancienneté (ce qui n'interdit pas les montées d'échelon par ailleurs, c'est un autre débat), et donner des primes pour les académies déficitaires...
Tout le monde avec le même nombre de points. Tu départages comment ? Tirage au sort ?
D'abord les agrégés, ensuite les certifiés !
:dehors2:
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- sloviNiveau 2
Isis39 a écrit:slovi a écrit:
Il suffirait de ne plus donner de bonus de points à l'ancienneté (ce qui n'interdit pas les montées d'échelon par ailleurs, c'est un autre débat), et donner des primes pour les académies déficitaires...
Tout le monde avec le même nombre de points. Tu départages comment ? Tirage au sort ?
Il n'y a pas que l'ancienneté qui donne des points, que je sache... Si ton mari ou ta femme est à Clermont et que tu es à Orléans, ça te donnerait des points pour aller en Auvergne, non?
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- PonocratesExpert spécialisé
Et pourquoi les publics "faciles" n'auraient-ils pas droit, eux aussi, à un enseignement de qualité, ne pourraient-ils profiter des "compétences" acquises par les collègues ? Et de quelles compétences parle-t-on ?
Dans les établissements difficiles ce qui est nécessaire c'est, certes, un certain niveau disciplinaire - ne bradons pas les concours-, de la confiance en soi - arrêtons d'infantiliser les jeunes collègues en ESPE- la capacité de remettre en question sa pratique - et c'est plus facile quand on commence que quand on a mis en place des automatismes- et surtout la conviction que tous les élèves peuvent s'améliorer - et cette foi-là a tendance à s'émousser.
Encore une fois je n'assimile pas l'expérience avec le fait de devenir un dinosaure, et j'ai connu des enseignants proches de la retraite qui restaient dans ce type d'établissement parce qu'ils croyaient encore à leur rôle et qu'ils avaient réussi à trouver leur équilibre. Mais nier qu'il y a une différence physiologique entre en néo de 20 ans et le vétéran de 60 me parait absurde- et je n'appartiens à aucune des deux catégories. Ce métier est usant nerveusement: nous ne faisons pas de pause cigarette au milieu du cours, nous ne pouvons pas vraiment lever le pied pendant 50 mn, nous nous coltinons quotidiennement la mauvaise humeur et l'agressivité des élèves et nous sommes censés les accueillir avec "bienveillance" pour les aider à apprendre. Il ne s'agit pas de voir les jeunes comme de la chair à canon, mais d'utiliser au mieux les capacités de chacun, de l'enseignant débutant et jeune à celui qui est plus chevronné. Je me répète, ce n'est pas une question de bons sentiments, mais d'efficacité. Et je ne crois pas qu'envoyer un néo à Henri IV soit nécessairement lui rendre service - surtout quand je lis certaines questions disciplinaires ici -.
Et nous sommes bien d'accord que les mutations à l'aveugle qui font d'un(e) quadra chargé(e) de famille un nouveau TZR sont aberrantes. Et que le système actuel- tout comme un recrutement local- pose problème à tous les enseignants dont la moitié travaille dans le privé et est susceptible d'être mutée hors académie - oui, parce que l'on n'est pas obligé d'être deux fonctionnaires dans un couple.
Dans les établissements difficiles ce qui est nécessaire c'est, certes, un certain niveau disciplinaire - ne bradons pas les concours-, de la confiance en soi - arrêtons d'infantiliser les jeunes collègues en ESPE- la capacité de remettre en question sa pratique - et c'est plus facile quand on commence que quand on a mis en place des automatismes- et surtout la conviction que tous les élèves peuvent s'améliorer - et cette foi-là a tendance à s'émousser.
Encore une fois je n'assimile pas l'expérience avec le fait de devenir un dinosaure, et j'ai connu des enseignants proches de la retraite qui restaient dans ce type d'établissement parce qu'ils croyaient encore à leur rôle et qu'ils avaient réussi à trouver leur équilibre. Mais nier qu'il y a une différence physiologique entre en néo de 20 ans et le vétéran de 60 me parait absurde- et je n'appartiens à aucune des deux catégories. Ce métier est usant nerveusement: nous ne faisons pas de pause cigarette au milieu du cours, nous ne pouvons pas vraiment lever le pied pendant 50 mn, nous nous coltinons quotidiennement la mauvaise humeur et l'agressivité des élèves et nous sommes censés les accueillir avec "bienveillance" pour les aider à apprendre. Il ne s'agit pas de voir les jeunes comme de la chair à canon, mais d'utiliser au mieux les capacités de chacun, de l'enseignant débutant et jeune à celui qui est plus chevronné. Je me répète, ce n'est pas une question de bons sentiments, mais d'efficacité. Et je ne crois pas qu'envoyer un néo à Henri IV soit nécessairement lui rendre service - surtout quand je lis certaines questions disciplinaires ici -.
Et nous sommes bien d'accord que les mutations à l'aveugle qui font d'un(e) quadra chargé(e) de famille un nouveau TZR sont aberrantes. Et que le système actuel- tout comme un recrutement local- pose problème à tous les enseignants dont la moitié travaille dans le privé et est susceptible d'être mutée hors académie - oui, parce que l'on n'est pas obligé d'être deux fonctionnaires dans un couple.
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"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- DaphnéDemi-dieu
A ma connaissance il y a quand même autre chose que le temps qui passe pour progresser, entre y a les trois rythmes d'avancement et l'accès au grade supérieur.the educator a écrit:mais bien sur!! Simplement je trouve scandaleux que ce plan de carrière et cette progression salariale soient strictement liés au temps qui passe.Daphné a écrit:Et il est normal qu'on ait un plan de carrière et une situation financière qui progresse quand même !
- DaphnéDemi-dieu
Ponocrates a écrit:Et pourquoi les publics "faciles" n'auraient-ils pas droit, eux aussi, à un enseignement de qualité, ne pourraient-ils profiter des "compétences" acquises par les collègues ? Et de quelles compétences parle-t-on ?
Dans les établissements difficiles ce qui est nécessaire c'est, certes, un certain niveau disciplinaire - ne bradons pas les concours-, de la confiance en soi - arrêtons d'infantiliser les jeunes collègues en ESPE- la capacité de remettre en question sa pratique - et c'est plus facile quand on commence que quand on a mis en place des automatismes- et surtout la conviction que tous les élèves peuvent s'améliorer - et cette foi-là a tendance à s'émousser.
Encore une fois je n'assimile pas l'expérience avec le fait de devenir un dinosaure, et j'ai connu des enseignants proches de la retraite qui restaient dans ce type d'établissement parce qu'ils croyaient encore à leur rôle et qu'ils avaient réussi à trouver leur équilibre. Mais nier qu'il y a une différence physiologique entre en néo de 20 ans et le vétéran de 60 me parait absurde- et je n'appartiens à aucune des deux catégories. Ce métier est usant nerveusement: nous ne faisons pas de pause cigarette au milieu du cours, nous ne pouvons pas vraiment lever le pied pendant 50 mn, nous nous coltinons quotidiennement la mauvaise humeur et l'agressivité des élèves et nous sommes censés les accueillir avec "bienveillance" pour les aider à apprendre. Il ne s'agit pas de voir les jeunes comme de la chair à canon, mais d'utiliser au mieux les capacités de chacun, de l'enseignant débutant et jeune à celui qui est plus chevronné. Je me répète, ce n'est pas une question de bons sentiments, mais d'efficacité. Et je ne crois pas qu'envoyer un néo à Henri IV soit nécessairement lui rendre service - surtout quand je lis certaines questions disciplinaires ici -.
Et nous sommes bien d'accord que les mutations à l'aveugle qui font d'un(e) quadra chargé(e) de famille un nouveau TZR sont aberrantes. Et que le système actuel- tout comme un recrutement local- pose problème à tous les enseignants dont la moitié travaille dans le privé et est susceptible d'être mutée hors académie - oui, parce que l'on n'est pas obligé d'être deux fonctionnaires dans un couple.
Voilà:
- Spoiler:
- Il y a aussi des couples de fonctionnaires dont l'un hors EN est muté très régulièrement......et pas où il veut mais pour répondre aux nécessités de service.
- mathmaxExpert spécialisé
Slovi, The Educator, vous parlez de ces salauds de vieux, originaires d'une région et qui se permettent de déménager pour une autre région :shock: ? C'est effectivement scandaleux : quand on n'a pas eu la chance de naître dans le Sud, on reste dans le Nord, sinon c'est la porte ouverte à l'anarchie . Il faut absolument contrôler l'immigration des fonctionnaires dans les académies dont ils ne sont pas originaires, et exiger un arbre généalogique à l'appui de toute demande de mutation.
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