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- SynapseNiveau 5
A lire sur : http://www.medias-presse.info/suppression-de-la-licence-de-lettres-classiques/12213Le saviez-vous ? A partir de la rentrée universitaire 2015, la licence de « lettres classiques » est supprimée, remplacée par une licence en « humanités ». Un pan de l’Université qui tombe et qui ne sera pas le seul !
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« Non quia difficilia sunt non audemus, sed quia non audemus difficilia sunt. »
- AsarteLilithBon génie
Si je développe ma réponse, je serai hors-charte. Mais je n'en pense pas moins.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- OlympiasProphète
- SynapseNiveau 5
Bon après l'article est très orienté mais l'info principale y est quand même...Qui peut confirmer?
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« Non quia difficilia sunt non audemus, sed quia non audemus difficilia sunt. »
- RosanetteEsprit éclairé
C'est un peu gros comme info...
Le site de la Sorbonne présente toujours sa licence de lettres classiques.
Le site de la Sorbonne présente toujours sa licence de lettres classiques.
- SynapseNiveau 5
En lisant les commentaires sous l'article, il semble que celui-ci soit vraiment exagéré.Peut-être cela a-t-il lieu dans une ou deux universités?
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« Non quia difficilia sunt non audemus, sed quia non audemus difficilia sunt. »
- SeikilosNiveau 9
Si c'est vrai, ça ne l'est pas pour toutes les universités.
Même si, à terme, on se dirige vers un gloubiboulga sans nom qui fera baisser le niveau global en remplaçant les L1 par une année de butinage disciplinaire (afin d'éviter les mauvaises orientations et donc, les mauvais chiffres).
Les "petits départements" sont voués à la mort étant donné qu'ils ne rapportent pas assez d'étudiants (et de blé).
Même si, à terme, on se dirige vers un gloubiboulga sans nom qui fera baisser le niveau global en remplaçant les L1 par une année de butinage disciplinaire (afin d'éviter les mauvaises orientations et donc, les mauvais chiffres).
Les "petits départements" sont voués à la mort étant donné qu'ils ne rapportent pas assez d'étudiants (et de blé).
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Inter deum et diabolum semper musica est.
- MarphiseNiveau 6
Le site défend le privé hors-contrat ("privé vraiment libre"). Vu la tonalité générale, je pense qu'ils ne sont même pas catholiques, mais plutôt lefebvristes. Je prendrais vraiment les infos en provenance de ce genre de site avec des méga-pincettes. En tous cas, les propos sur les sciences humaines et sociales disqualifient d'entrée de jeu le sérieux de l'information, je pense. C'est le même genre de sources d'où sont partis les fantasmes sur la théorie du genre à l'école primaire et autres trucs du même style.
Dans certaines universités se développent des mentions "humanités" assez généralistes en première année, histoire de remettre les étudiants à flot avant de poursuivre sur des études plus spécialisées ensuite. Peut-être sont-ils partis de ça ? Chez nous, il existe même depuis plusieurs années une licence "sciences et humanités".
Ceci dit, on ne peut pas nier que les filières de lettres classiques sont en difficulté depuis longtemps. Il n'y avait qu'un seul poste au recrutement de MCF cette année, un poste de latin. Pas de poste de grec.
Dans certaines universités se développent des mentions "humanités" assez généralistes en première année, histoire de remettre les étudiants à flot avant de poursuivre sur des études plus spécialisées ensuite. Peut-être sont-ils partis de ça ? Chez nous, il existe même depuis plusieurs années une licence "sciences et humanités".
Ceci dit, on ne peut pas nier que les filières de lettres classiques sont en difficulté depuis longtemps. Il n'y avait qu'un seul poste au recrutement de MCF cette année, un poste de latin. Pas de poste de grec.
- JPhMMDemi-dieu
Ma haine contre les fossoyeurs du savoir augmente chaque jour.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- Dr RaynalHabitué du forum
Huù, vu le site qui propose l'info, datée du 1 juillet 2014, qui ressemble à une mare à grenouilles de bénitier...
Par contre, il est certain que le tarissement des rares débouchés dans l'enseignement de certaines études va amener a la disparition des filières universitaires correspondantes...
Par contre, il est certain que le tarissement des rares débouchés dans l'enseignement de certaines études va amener a la disparition des filières universitaires correspondantes...
- Presse-puréeGrand sage
Vieille info.
Rappelons aussi que renommer des filières permet souvent non de les supprimer mais de les sauvegarder face à une administration qui veut les faire disparaître.
Rappelons aussi que renommer des filières permet souvent non de les supprimer mais de les sauvegarder face à une administration qui veut les faire disparaître.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- AlbiusNiveau 10
Synapse a écrit:Bon après l'article est très orienté mais l'info principale y est quand même...Qui peut confirmer?
Oui, avant de de déprimer et/ou d'entrer dans une fureur noire -en ce moment, on y est bien entraîné -, une source plus neutre et officielle serait la bienvenue.
- KorémuseNiveau 8
Seikilos a écrit:Si c'est vrai, ça ne l'est pas pour toutes les universités.
Même si, à terme, on se dirige vers un gloubiboulga sans nom qui fera baisser le niveau global en remplaçant les L1 par une année de butinage disciplinaire (afin d'éviter les mauvaises orientations et donc, les mauvais chiffres).
Les "petits départements" sont voués à la mort étant donné qu'ils ne rapportent pas assez d'étudiants (et de blé).
C'est exactement ça !
Du butinage disciplinaire qui permet surtout de substantielles économies par la mutualisation des cours.
Et hop ! au lieu d'avoir 70 étudiants d'une filière, on en récupère 150 en ouvrant le cours à deux autres filières. Et contrairement à l'effet d'annonce (lutte contre l'échec scolaire en L1), on va multiplier par 10 le taux d'échec en fragmentant ainsi l'enseignement des L1. Et bien sûr, ce sera ensuite la faute des enseignants toujours trop exigeants ... sans compter pour les mêmes enseignants un surcroit de travail avec des effectifs de plus en plus lourds.
- HérodouteGrand sage
Synapse a écrit:
A lire sur : http://www.medias-presse.info/suppression-de-la-licence-de-lettres-classiques/12213Le saviez-vous ? A partir de la rentrée universitaire 2015, la licence de « lettres classiques » est supprimée, remplacée par une licence en « humanités ». Un pan de l’Université qui tombe et qui ne sera pas le seul !
Ah bon ? Ben moi j'connais un prof de LC qui n'a aucun sens de l'humanité par contre... j'lui dis de repasser sa licence ? :lol:
- DaphnéDemi-dieu
AsarteLilith a écrit:Si je développe ma réponse, je serai hors-charte. Mais je n'en pense pas moins.
+1
Ça va avec le reste......
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Presse-purée a écrit:Vieille info.
Rappelons aussi que renommer des filières permet souvent non de les supprimer mais de les sauvegarder face à une administration qui veut les faire disparaître.
Exact.
Les licences "Humanités", qui existent dans quelques lieux (y compris mon université d'ailleurs) ont souvent été créées pour sauvegarder des postes et garantir des heures à des enseignants-chercheurs de disciplines pour lesquelles il n'y a (presque) plus d'étudiants, comme les LC ou, parfois, la philosophie. Eh oui, figurez-vous qu'il n'y a pas que la Sorbonne dans la vie et qu'en provinces, certains départements n'arrivent pas à recruter.
Alors c'est souvent pour sauver ce qui peut l'être que ces licences sont créées, pour éviter que des disciplines moribondes meurent totalement (mais ça arrivera, ce n'est qu'une question de temps). Le but n'est pas d'achever ces disciplines dans leurs licences particulières, d'autres l'ont déjà fait.
- Salammb0Expert
À Nanterre, il y a une licence en humanités classiques (LC) mais aussi en humanités "modernes" (LM). Le but de ces licences est en quelque sorte de calquer leur programme sur celui des prépa, d'être pluridisciplinaires. Les étudiants y font ainsi de l'histoire, de la philo, de la litté, et une langue ancienne (dans le parcours humanités "modernes") OU latin/grec (en humanités classiques). Les élèves choisissent une dominante, une spécialité, qui alourdit la charge horaire de leur discipline d'élection.
Une de mes connaissances l'a intégré en L2, après une hypokhâgne, et en était plutôt satisfaite. Cela lui a notamment permis de continuer le grec ancien, l'histoire et la philo, en plus de la littérature.
Je sais aussi que le responsable de la licence est très actif sur études littéraires.
Une de mes connaissances l'a intégré en L2, après une hypokhâgne, et en était plutôt satisfaite. Cela lui a notamment permis de continuer le grec ancien, l'histoire et la philo, en plus de la littérature.
Je sais aussi que le responsable de la licence est très actif sur études littéraires.
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"Avant les Dieux, les ténèbres étaient seules, et un souffle flottait, lourd et indistinct comme la conscience d’un homme dans un rêve. Il se contracta, créant le Désir et la Nue, et du Désir et de la Nue sortit la Matière primitive. C’était une eau bourbeuse, noire, glacée, profonde."
- Spoiler:
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Salammb0 a écrit:Le but de ces licences est en quelque sorte de calquer leur programme sur celui des prépa, d'être pluridisciplinaires.
C'est le discours officiel, oui. La réalité, c'est que ça permet de valider une licence en reprenant les fondations qui auraient dû être acquises au lycée.
Secondarisation de la licence, licenciarisation du master.
- Salammb0Expert
Marcel Khrouchtchev a écrit:Salammb0 a écrit:Le but de ces licences est en quelque sorte de calquer leur programme sur celui des prépa, d'être pluridisciplinaires.
C'est le discours officiel, oui. La réalité, c'est que ça permet de valider une licence en reprenant les fondations qui auraient dû être acquises au lycée.
Secondarisation de la licence, licenciarisation du master.
Mais ce n'est pas spécifique à la licence en humanités.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Salammb0 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Salammb0 a écrit:Le but de ces licences est en quelque sorte de calquer leur programme sur celui des prépa, d'être pluridisciplinaires.
C'est le discours officiel, oui. La réalité, c'est que ça permet de valider une licence en reprenant les fondations qui auraient dû être acquises au lycée.
Secondarisation de la licence, licenciarisation du master.
Mais ce n'est pas spécifique à la licence en humanités.
Elle en est le symbole, avec la pluridisciplinarité. On dirait le rajout de classes après la terminale. Et comme les étudiants sont très très loin du niveau de ceux qui sont en CPGE, la comparaison est difficile.
Et puis que va-t-on récupérer en master, avec des étudiants qui ne maîtriseront pas leur discipline? Difficile de faire de la recherche dans ces conditions.
- Salammb0Expert
Marcel Khrouchtchev a écrit:Salammb0 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
C'est le discours officiel, oui. La réalité, c'est que ça permet de valider une licence en reprenant les fondations qui auraient dû être acquises au lycée.
Secondarisation de la licence, licenciarisation du master.
Mais ce n'est pas spécifique à la licence en humanités.
Elle en est le symbole, avec la pluridisciplinarité. On dirait le rajout de classes après la terminale. Et comme les étudiants sont très très loin du niveau de ceux qui sont en CPGE, la comparaison est difficile.
Et puis que va-t-on récupérer en master, avec des étudiants qui ne maîtriseront pas leur discipline? Difficile de faire de la recherche dans ces conditions.
Reste à savoir si les étudiants sortant de la licence en humanités maîtrisent moins leur discipline de spécialité que les étudiants sortant d'une licence lambda. Il est parfois utile d'avoir une approche extra-disciplinaire pour faire de la recherche ensuite, non?
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Salammb0 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:Salammb0 a écrit:
Mais ce n'est pas spécifique à la licence en humanités.
Elle en est le symbole, avec la pluridisciplinarité. On dirait le rajout de classes après la terminale. Et comme les étudiants sont très très loin du niveau de ceux qui sont en CPGE, la comparaison est difficile.
Et puis que va-t-on récupérer en master, avec des étudiants qui ne maîtriseront pas leur discipline? Difficile de faire de la recherche dans ces conditions.
Reste à savoir si les étudiants sortant de la licence en humanités maîtrisent moins leur discipline de spécialité que les étudiants sortant d'une licence lambda.
Oui, c'est vrai. Tout dépendra à vrai dire de la qualité de départ des étudiants qui s'y inscrivent et de ce que ces licences humanités pourront leur faire miroiter comme débouchés.
A titre personnel, je trouve que ces licences sont un bon moyen de sauver des postes de collègues. Mais cela ne suffit pas à en faire de vrais projets pédagogiques.
- InvitéFiNiveau 4
Euh ce site est ... comment dire Pas du tout objectif ? Ils aiment noircir le tableau.
Et puis qui décide des mentions des licences ? L'université elle-même non ?
Par exemple, j'ai fait la licence mention mathématiques-informatique, mais elle n'existe plus aujourd'hui dans l'université où je l'ai obtenu.
Et puis qui décide des mentions des licences ? L'université elle-même non ?
Par exemple, j'ai fait la licence mention mathématiques-informatique, mais elle n'existe plus aujourd'hui dans l'université où je l'ai obtenu.
- Marcel KhrouchtchevEnchanteur
Il y a des grilles de mentions de licence, on ne peut pas proposer n'importe quoi. Mais dans cette liste des possibles, les universités choisissent ce qu'elles proposent.
- Salammb0Expert
Marcel Khrouchtchev a écrit:Salammb0 a écrit:Marcel Khrouchtchev a écrit:
Elle en est le symbole, avec la pluridisciplinarité. On dirait le rajout de classes après la terminale. Et comme les étudiants sont très très loin du niveau de ceux qui sont en CPGE, la comparaison est difficile.
Et puis que va-t-on récupérer en master, avec des étudiants qui ne maîtriseront pas leur discipline? Difficile de faire de la recherche dans ces conditions.
Reste à savoir si les étudiants sortant de la licence en humanités maîtrisent moins leur discipline de spécialité que les étudiants sortant d'une licence lambda.
Oui, c'est vrai. Tout dépendra à vrai dire de la qualité de départ des étudiants qui s'y inscrivent et de ce que ces licences humanités pourront leur faire miroiter comme débouchés.
A titre personnel, je trouve que ces licences sont un bon moyen de sauver des postes de collègues. Mais cela ne suffit pas à en faire de vrais projets pédagogiques.
Je crois que l'objectif de l'université est d'attirer à elle un certain nombre d'étudiants ayant un profil prépa, et je crois que tout ce qui est double-cursus et cursus pluridisciplinaire y contribue. Après, l'admission de l'étudiant se fait sur dossier (pour un double-cursus), ce qui se rapproche de la sélection des CPGE.
Par expérience perso (qui joue clairement dans ma perception plutôt positive de tout ce qui est double-cursus), en double-licence philosophie et droit : une grosse majorité d'étudiants avaient eu une mention TB, une autre partie une mention B, et une très petite minorité une mention AB (et ils peinaient à valider). La plupart avait un profil prépa. Après, le droit est peut-être plus séducteur que d'autres disciplines, donc peut-être ne peut-on pas généraliser.
Mes camarades qui ont poursuivi en droit en master n'ont absolument pas été mis en difficulté par rapport aux autres étudiants provenant d'une licence de droit pur. En fait, c'est même exactement l'inverse. Ils ont brillé. Ils ont quasiment tous intégré soit un master à Paris 1, à Paris 2, à Dauphine ou à Science po Paris. Aucun n'a poursuivi en philo en revanche.
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