Partageons nos meilleures idées d'EPI

Plus pour très longtemps : dodo ! Il faut que je sois en forme pour avancer (voire terminer) les dossiers de l'ESPE + le mémoire Bonne nuit à tous !

Trouvé sur Facebook, j'ignore d'où ça vient:

:shock: rassurez-moi, c'est une blague???????

Je trouve ça drôle, moi

Est-ce que l'enseignant peut aller jusqu'au bout du jeu de rôle et faire le roi ?

Ergo a écrit:Est-ce que l'enseignement peut aller jusqu'au bout du jeu de rôle et faire le roi ?

Il faudrait regarder l'activité en entier pour se rendre compte vraiment. Tout d'abord ce n'est pas un EPI.
C'est un travail en histoire sur l'Encyclopedie et la difficulté de contourner la censure. Le prof est effectivement dans le rôle du roi qui laisse ou pas passer les critiques...

Si un élève va trop loin envers un enseignant et qu'il recadre ce n'est pas de la censure au sens propre, c'est du respect de certaines règles (ne pas atteindre à la personne, etc, dans le cadre de la lutte contre le harcèlement on fait mieux). Ce qui me gêne c'est que cette activité confond censure d'un pouvoir arbitraire et réglementation de l'expression par le droit.

Reine Margot a écrit:Si un élève va trop loin envers un enseignant et qu'il recadre ce n'est pas de la censure au sens propre, c'est du respect de certaines règles (ne pas atteindre à la personne, etc, dans le cadre de la lutte contre le harcèlement on fait mieux). Ce qui me gêne c'est que cette activité confond censure d'un pouvoir arbitraire et réglementation de l'expression par le droit.

C'est un travail en histoire où l'élève essaie de faire un article de l'Encyclopédie. Il doit trouver un moyen subtil de contourner la censure. Cet exercice peut être intéressant mais pas forcément avec toutes les classes.

La réglementation de l'expression par le droit se traite en EMC.

Reine Margot a écrit: Ce qui me gêne c'est que cette activité confond censure d'un pouvoir arbitraire et réglementation de l'expression par le droit.

Je trouve justement que ça permet d'introduire cette nuance :o

Rendash a écrit:

Reine Margot a écrit: Ce qui me gêne c'est que cette activité confond censure d'un pouvoir arbitraire et réglementation de l'expression par le droit.

Je trouve justement que ça permet d'introduire cette nuance :o

Mais ça met plutôt l'enseignant dans la position du "roi" donc du pouvoir arbitraire, non? Je trouve compliqué d'expliquer après que "ben non, là tu ne peux pas dire ça parce que ça ne respecte pas les personnes, toussa".

Et puis c'est une activité propice aux dérapages, encourageant les élèves à écrire n'importe quoi sur leur prof; après, si certains veulent en prendre le risque, c'est leur choix, comme dirait Evelyne .

Reine Margot a écrit:

Rendash a écrit:

Reine Margot a écrit: Ce qui me gêne c'est que cette activité confond censure d'un pouvoir arbitraire et réglementation de l'expression par le droit.

Je trouve justement que ça permet d'introduire cette nuance :o

Mais ça met plutôt l'enseignant dans la position du "roi" donc du pouvoir arbitraire, non? Je trouve compliqué d'expliquer après que "ben non, là tu ne peux pas dire ça parce que ça ne respecte pas les personnes, toussa".

Oui, justement c'est dans le cadre du cours d'histoire sur le pouvoir arbitraire au XVIIIe siècle.

Reine Margot a écrit:

Rendash a écrit:

Reine Margot a écrit: Ce qui me gêne c'est que cette activité confond censure d'un pouvoir arbitraire et réglementation de l'expression par le droit.

Je trouve justement que ça permet d'introduire cette nuance :o

Mais ça met plutôt l'enseignant dans la position du "roi" donc du pouvoir arbitraire, non? Je trouve compliqué d'expliquer après que "ben non, là tu ne peux pas dire ça parce que ça ne respecte pas les personnes, toussa".

Et puis c'est une activité propice aux dérapages, encourageant les élèves à écrire n'importe quoi sur leur prof; après, si certains veulent en prendre le risque, c'est leur choix, comme dirait Evelyne   .

Oui, ou alors on peut évoquer aussi l'auto-censure :lol:

Et on peut envoyer des élèves à la Bastille, hein, on peut ?

VinZT a écrit:Et on peut envoyer des élèves à la Bastille, hein, on peut ?

Ah oui !!!

C'est rafraîchissant!

Spoiler:

Ce qui me fait le plus peur dans cet exercice, c'est que s'il reçoit une bonne note, l'élève s'imagine qu'il est monté sur les épaules de d'Alembert, et qu'il valide la compétence "rédiger un article d'encyclopédie". Dans ces conditions, et sauf rédaction d'un jeune génie, il est malhonnête de donner la moyenne à ce travail. C'est donc un exercice profondément malveillant.

Isis39 a écrit:

Reine Margot a écrit:

Rendash a écrit:

Reine Margot a écrit: Ce qui me gêne c'est que cette activité confond censure d'un pouvoir arbitraire et réglementation de l'expression par le droit.

Je trouve justement que ça permet d'introduire cette nuance :o

Mais ça met plutôt l'enseignant dans la position du "roi" donc du pouvoir arbitraire, non? Je trouve compliqué d'expliquer après que "ben non, là tu ne peux pas dire ça parce que ça ne respecte pas les personnes, toussa".

Oui, justement c'est dans le cadre du cours d'histoire sur le pouvoir arbitraire au XVIIIe siècle.

Je sais bien mais je me demande si fait de cette façon çà ne les embrouillera pas encore plus (sans compter les dérapages probables)

archeboc a écrit:Ce qui me fait le plus peur dans cet exercice, c'est que s'il reçoit une bonne note, l'élève s'imagine qu'il est monté sur les épaules de d'Alembert, et qu'il valide la compétence "rédiger un article d'encyclopédie". Dans ces conditions, et sauf rédaction d'un jeune génie, il est malhonnête de donner la moyenne à ce travail. C'est donc un exercice profondément malveillant.

J'avoue ne pas bien comprendre cette réserve. Elle s'appliquerait aussi bien à tout exercice de rédaction à la manière de, non?
Et à tout exercice quel qu'il soit, d'ailleurs. Si je bosse sur la relativité, je dois me taper 3, parce que je ne suis pas Einstein?

Rendash a écrit:

archeboc a écrit:Ce qui me fait le plus peur dans cet exercice, c'est que s'il reçoit une bonne note, l'élève s'imagine qu'il est monté sur les épaules de d'Alembert, et qu'il valide la compétence "rédiger un article d'encyclopédie". Dans ces conditions, et sauf rédaction d'un jeune génie, il est malhonnête de donner la moyenne à ce travail. C'est donc un exercice profondément malveillant.

J'avoue ne pas bien comprendre cette réserve. Elle s'appliquerait aussi bien à tout exercice de rédaction à la manière de, non?
Et à tout exercice quel qu'il soit, d'ailleurs. Si je bosse sur la relativité, je dois me taper 3, parce que je ne suis pas Einstein?

Moi non plus je ne comprends pas cette remarque.

Reine Margot a écrit:

Isis39 a écrit:

Reine Margot a écrit:

Rendash a écrit:

Je trouve justement que ça permet d'introduire cette nuance :o

Mais ça met plutôt l'enseignant dans la position du "roi" donc du pouvoir arbitraire, non? Je trouve compliqué d'expliquer après que "ben non, là tu ne peux pas dire ça parce que ça ne respecte pas les personnes, toussa".

Oui, justement c'est dans le cadre du cours d'histoire sur le pouvoir arbitraire au XVIIIe siècle.

Je sais bien mais je me demande si fait de cette façon çà ne les embrouillera pas encore plus (sans compter les dérapages probables)

Les embrouiller en quoi ?
Pour les dérapages, il faut éviter de faire cela avec certaines classes. Le professeur est à même de juger, il me semble, avec quels élèves il peut se permettre ce genre d'exercice.

Eh bien en incarnant une figure de pouvoir autoritaire pour expliquer ensuite l'inverse (la réglementation par le droit). Ca peut être compliqué de savoir si le prof a pris la décision arbitrairement parce que telle chose lui déplaît où si c'est selon une règle, s'il incarne au départ un pouvoir arbitraire.
Et même pour une classe calme avec laquelle on peut se permettre plus de choses, les élèves sont souvent dans l'affectif et peuvent avoir du mal à faire la part des choses.

La façon dont enseignent les professeurs n'est pas républicaine...
La preuve est faite, les enseignants se prennent pour des rois ...
(A. Prost, Educabilité et formule 1, éditions Cacochyme, 2016, 25 €)

Et puis ce qui me gêne vraiment dans cet exercice c'est qu'il suggère que l'autorité du prof est en fait un pouvoir arbitraire, qu'il convient de contester, alors qu'il se fonde sur le savoir.

Reine Margot a écrit:Et puis ce qui me gêne vraiment dans cet exercice c'est qu'il suggère que l'autorité du prof est en fait un pouvoir arbitraire, qu'il convient de contester, alors qu'il se fonde sur le savoir.

Mais non, pour cet exercice, c'est une sorte de jeu de rôle, pour le prof comme pour les élèves.

Pauvre jeu de rôle... que de machins on a désignés de ton nom.