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- AspasieNiveau 10
Tsss...PauvreYorick a écrit:Parce que c'est fait n'importe commentPanturle a écrit:Aspasie a écrit:
Ou qu'il ne faut pas faire de pronostics sur les sujets de philo... ce qui est logique quand on sait comment se déroulent les constructions des sujets et quel parcours cela suit. Tiens, au lieu de nous sortir les mêmes sujets sur le plus jeune/âgé/triplé/sans-papier candidat au bac cette année, si les JT expliquaient cela pour de vrai... bon, de fait, ça ferait tomber toute une série de possibles rémunérations des sites dits parascolaires...
En quoi l'élaboration et la validation des sujets déjoue-t-elle toute tentative de pronostic ? (Je sais, je devrais le savoir...)
Non, je suis méchant, cette année ça va, et notamment les textes ne sont pas découpés n'importe comment
Bon alors, déroulé des selections de sujets :
*une commission se réunit en novembre. Plusieurs profs, un IPR, un universitaire. Chacun amène ses textes. Il y a des consignes sur les thèmes plus ou moins proscrits (pour éviter les redites systématiques... mais déjà là apparemment...). Chacun présente son sujet (ou son texte). Il est éliminé ou "choisi" selon qu'il rencontre ou pas l'approbation de l'assemblée (qui compte en gros 9 membres... ça en fait des gens à mettre d'accord hein)
*au terme de la commission, des "séries" de sujets (2 disserts, 1 texte) sont retenues. Ces séries sont réparties entre différents "testeurs" qui vont évaluer la "faisabilité des sujets". Ils rédigent à ce sujet un rapport. Un seul rapport avec une mention un tant soit peu négative d'un testeur, et il est éliminé.
*on repanache alors les sujets avec ceux qui restent (alors les questions "d'actualité" hein...)
*le recteur de l'académie où se déroule la commission valide les sujets (il est responsable en cas de réclamation sur les sujets)
*le sujet est tiré au sort parmi les sujets validés.
Bref, avec tout cela, je ne vois pas comment des sujets infaisables passent (et pourtant, elle tourne...) ; et je ne vois pas non plus comment on peut pronostiquer quoi que ce soit (et pourtant...)
- AspasieNiveau 10
Ah ok. Donc le binz à venir, c'est dans les commissions de la métropole...PauvreYorick a écrit:Apparemment la Réunion a fait fuiter Hume. Après cogitation, ils ont décidé de sortir les sujets de secours, donc Wittgenstein, mais seulement à la Réunion : c'est pas comme si internet existait. (Internet sans quoi il n'y aurait en l'occurrence pas eu fuite, d'ailleurs.)
Nan mais t'as raison, c'est pas comme si internet existait.
- AdolphineNiveau 5
PauvreYorick a écrit:
Non mais soyons honnêtes, une copie double c'est hallucinant de brièveté. Deux copies doubles, c'est une copie courte, ce qui tend à être la norme aujourd'hui vu qu'on a même une majorité de copies très courtes (5-6 pages). Le problème est très simple : si tout ce qu'on a à dire, même écrit très petit, très serré et très concis, tient en cinq ou six pages, c'est qu'on n'a pas énormément à dire. Je parle ici de l'élève normal ; bien sûr qu'un Rousseau peut dire beaucoup en deux pages. Mais les Rousseau sont relativement rares, on n'en a observé qu'un seul.
Le truc, c'est que l'élève normal, il se fait rare, rare, rare.
Je ne sais pas. Je parle selon mon expérience et j'ai rarement écrit plus de 5 pages dans une dissertation en philosophie (terminale et L1, ensuite je me suis réorientée), ça n'a, semble-t-il, jamais gêné mes correcteurs, au contraire. Et pourtant je ne prétends pas être Rousseau
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"Tyger! Tyger! burning bright
In the forests of the night,
What immortal hand or eye
Dare frame thy fearful symmetry?"
- PanturleNiveau 8
Merci pour les précisions l'étape du tirage au sort annule en effet tout pronostic du type "le vivant n'est plus tombé depuis x années", etc.
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Multaque res subita et paupertas horrida suasit.
- User17706Bon génie
Moi, je saisAdolphine a écrit:PauvreYorick a écrit:
Non mais soyons honnêtes, une copie double c'est hallucinant de brièveté. Deux copies doubles, c'est une copie courte, ce qui tend à être la norme aujourd'hui vu qu'on a même une majorité de copies très courtes (5-6 pages). Le problème est très simple : si tout ce qu'on a à dire, même écrit très petit, très serré et très concis, tient en cinq ou six pages, c'est qu'on n'a pas énormément à dire. Je parle ici de l'élève normal ; bien sûr qu'un Rousseau peut dire beaucoup en deux pages. Mais les Rousseau sont relativement rares, on n'en a observé qu'un seul.
Le truc, c'est que l'élève normal, il se fait rare, rare, rare.
Je ne sais pas.
- AdolphineNiveau 5
PauvreYorick a écrit:Moi, je saisAdolphine a écrit:PauvreYorick a écrit:
Non mais soyons honnêtes, une copie double c'est hallucinant de brièveté. Deux copies doubles, c'est une copie courte, ce qui tend à être la norme aujourd'hui vu qu'on a même une majorité de copies très courtes (5-6 pages). Le problème est très simple : si tout ce qu'on a à dire, même écrit très petit, très serré et très concis, tient en cinq ou six pages, c'est qu'on n'a pas énormément à dire. Je parle ici de l'élève normal ; bien sûr qu'un Rousseau peut dire beaucoup en deux pages. Mais les Rousseau sont relativement rares, on n'en a observé qu'un seul.
Le truc, c'est que l'élève normal, il se fait rare, rare, rare.
Je ne sais pas.
Gniagniagnia.
- User17706Bon génie
Non mais je veux dire par là que ce que je dis est très sérieux et ne me semble dans aucun monde possible sujet à la moindre discussion (pourquoi pas des explications de texte de deux pages, tant qu'on y est ?). Et à moi aussi, il m'arrive régulièrement de tolérer des dissertations de 5 pages en L1 et même en L2. Mais je sais pourquoi : c'est pour éviter la fermeture du département.
J'espère que vous ne parlez pas sérieusement quand vous présentez comme normales des productions de cinq pages en L1 ou même en terminale (pour une épreuve de quatre heures). Ou alors c'est qu'il y a une absence flagrante de repères, là aucun autre diagnostic n'est envisageable.
J'espère que vous ne parlez pas sérieusement quand vous présentez comme normales des productions de cinq pages en L1 ou même en terminale (pour une épreuve de quatre heures). Ou alors c'est qu'il y a une absence flagrante de repères, là aucun autre diagnostic n'est envisageable.
- AdolphineNiveau 5
Je veux bien vous croire, c'est juste qu'on ne m'a jamais fait remarquer que mes copies étaient trop courtes (que ce soit par commentaire ou dans la notation), donc ça me surprend. Peut-être que c'était pour de meilleurs statistiques en effet...
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- PanturleNiveau 8
Le problème avec la normalité, c'est qu'elle est évolutive. Si on valide au Bac des dissertations de quatre pages, je vois mal comment empêcher durablement les petites soeurs/petits frères de faire pareil, et pire... "Au bac, vous faites ce que vous voulez, mais jusqu'en juin, on fait de la philo" ?
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- User17706Bon génie
Si c'est un petit département de province (comme celui où j'interviens), il y a de très grandes chances, aujourd'hui, qu'il y ait une politique délibérée de « laxisme » (faute d'un terme plus doux) jusqu'à la L3, incluse ou non. Un département placé devant le genre de situation où la baisse des postes aux concours de philo a mis la plupart des départements (c'est-à-dire un assèchement considérable des inscriptions) n'a guère le choix : il doit garder au maximum ses étudiants s'il veut survivre, et cela passe souvent par un abaissement des exigences. C'est très difficile de naviguer dans ces conditions, entre maintien d'une formation rigoureuse et survie tout court.
Panturle : oui, j'ai un concept implicitement normatif et non descriptif de la normalité. Mais effectivement, si un élève entend, ne serait-ce qu'une fois, et de qui que ce soit, qu'il est possible de faire une dissertation en 4 pages, c'est fini, c'est quasi irrattrapable comme résultat. Et comme on l'entend de plus en plus, la possibilité même de travailler s'effondre largement, vu que, d'un point de vue mercantile, ça n'a pas d'intérêt.
Panturle : oui, j'ai un concept implicitement normatif et non descriptif de la normalité. Mais effectivement, si un élève entend, ne serait-ce qu'une fois, et de qui que ce soit, qu'il est possible de faire une dissertation en 4 pages, c'est fini, c'est quasi irrattrapable comme résultat. Et comme on l'entend de plus en plus, la possibilité même de travailler s'effondre largement, vu que, d'un point de vue mercantile, ça n'a pas d'intérêt.
- AdolphineNiveau 5
Je ne suis pas professeure de philosophie, alors j'en sais bien moins bien que vous à ce sujet. Je me basais juste sur ma propre expérience; en terminal je produisais sans doute les copies les plus courtes et j'ai toujours eu les meilleures notes, au BAC, j'ai écrit un peu moins de six pages et j'ai eu 16. Après, ce n'est qu'un exemple particulier mais lorsque j'ai passé le BAC, la "mode" était d'écrire le plus possible, quitte à faire du remplissage, c'est pour cela que je défendais, naïvement peut-être, les qualités d'une copie synthétique et claire.
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What immortal hand or eye
Dare frame thy fearful symmetry?"
- User17706Bon génie
À contenu égal, une copie brève et de style nerveux sera meilleure qu'une copie molle qui délaie, c'est certain. Là-dessus nous sommes d'accord.
- BoubouleDoyen
PauvreYorick a écrit:Quelle époque justement ?
années 80, TC.
- BoubouleDoyen
PauvreYorick a écrit:Si c'est un petit département de province (comme celui où j'interviens), il y a de très grandes chances, aujourd'hui, qu'il y ait une politique délibérée de « laxisme » (faute d'un terme plus doux) jusqu'à la L3, incluse ou non. Un département placé devant le genre de situation où la baisse des postes aux concours de philo a mis la plupart des départements (c'est-à-dire un assèchement considérable des inscriptions) n'a guère le choix : il doit garder au maximum ses étudiants s'il veut survivre, et cela passe souvent par un abaissement des exigences. C'est très difficile de naviguer dans ces conditions, entre maintien d'une formation rigoureuse et survie tout court.
Panturle : oui, j'ai un concept implicitement normatif et non descriptif de la normalité. Mais effectivement, si un élève entend, ne serait-ce qu'une fois, et de qui que ce soit, qu'il est possible de faire une dissertation en 4 pages, c'est fini, c'est quasi irrattrapable comme résultat. Et comme on l'entend de plus en plus, la possibilité même de travailler s'effondre largement, vu que, d'un point de vue mercantile, ça n'a pas d'intérêt.
J'ai peur que cette gestion soit assez répandue. Et pas seulement en lettres.
- Aude31Niveau 1
Bonsoir,
Est-ce que quelqu'un corrige le bac philo cette année ? A propos des copies ultra courtes, je constate que c'est de plus en plus synthétique. J'ai en charge un paquet de S et j'ai débuté par l'explication prise par plus de la moitié du paquet. Et bien, la longueur moyenne de rédaction est de 3 pages !!!! Comment noter sans mettre beaucoup de mauvaises notes ? C'est inextricable car d'un côté on exige une moyenne entre 9 et 10 et de l'autre nous avons des copies de plus en plus légères en contenu. Est-ce que d'autres collègues se trouvent dans ce cas ? Merci de partager votre expérience ici.
Est-ce que quelqu'un corrige le bac philo cette année ? A propos des copies ultra courtes, je constate que c'est de plus en plus synthétique. J'ai en charge un paquet de S et j'ai débuté par l'explication prise par plus de la moitié du paquet. Et bien, la longueur moyenne de rédaction est de 3 pages !!!! Comment noter sans mettre beaucoup de mauvaises notes ? C'est inextricable car d'un côté on exige une moyenne entre 9 et 10 et de l'autre nous avons des copies de plus en plus légères en contenu. Est-ce que d'autres collègues se trouvent dans ce cas ? Merci de partager votre expérience ici.
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