- Touche pas à ma SEGPANiveau 9
J'ai enseigné en collège, en lycée, en lycée pro. Chaque type d'établissement a ses avantages et ses inconvénients, tout comme les établissements "difficiles" et les établissements "faciles" (solidarité dans l'un face aux conditions d'enseignement déplorables, indifférence dans l'autre avec parents contestataires... je caricature).
Il y a du bon et du mauvais dans chaque.
L'important, selon moi, est de trouver ce qui te convient le mieux sans écouter les avis des conseilleurs (qui ne sont pas les payeurs). En effet, selon les profils, nous avons des préférences. Des amis très chers ont enseigné en lycée professionnel mais se sont épanouis en SEGPA (même constat pour d'autres venus du 1er degré). D'autres n'ont pas supporté d'enseigner dans ces sections...
"Bien faire, et laisser dire"...
Il y a du bon et du mauvais dans chaque.
L'important, selon moi, est de trouver ce qui te convient le mieux sans écouter les avis des conseilleurs (qui ne sont pas les payeurs). En effet, selon les profils, nous avons des préférences. Des amis très chers ont enseigné en lycée professionnel mais se sont épanouis en SEGPA (même constat pour d'autres venus du 1er degré). D'autres n'ont pas supporté d'enseigner dans ces sections...
"Bien faire, et laisser dire"...
- AndmaExpert spécialisé
Dévalorisant? Mais qu'est ce que ce titre? Jamais je ne me suis sentie dévalorisée d'être en collège au lieu du lycée !
La stimulation intellectuelle? Elle est là aussi ! Même en lycée, un prof qui ne veut pas se stimuler intellectuellement le peut, pas plus pas moins qu'en collège !
Drôle de post ....
La stimulation intellectuelle? Elle est là aussi ! Même en lycée, un prof qui ne veut pas se stimuler intellectuellement le peut, pas plus pas moins qu'en collège !
Drôle de post ....
_________________
Nelson Mandela : « en faisant scintiller notre lumière nous offrons la possibilité aux autres d'en faire autant »
- DaphnéDemi-dieu
Cripure a écrit:Les agrégés en collège n'y sont, quand ils ne le souhaitent pas, que par incurie du ministère, puisqu'ils ne devraient pas y être. C'est une question qu'il faudrait aborder de front, mais aucun syndicat ne s'y risquera.Botchan a écrit:Je viens d'être muté en lycée après presque vingt ans en collège. Selon mon expérience, la plupart des collègues nommés en lycée ne souhaitent plus repartir au collège mais il y a quand même pas mal d'exceptions.
Dans l'imaginaire collectif, c'est mieux d'être prof de lycée (les gens s'imaginent que c'est mieux payé, qu'on y envoie les meilleurs). Dire qu'on est prof dans un collège provoque souvent des réactions de pitié ("oh mon pauvre, c'est pas trop dur?") et beaucoup de gens ne comprennent pas qu'il y ait des agrégés en collèges (alors que 25% des agrégés exercent en collège), je vois des regards interrogateurs ("mais quelle faute professionnelle a-t-il pu commettre?").
De toute façon aucune mutation ou nomination n'est définitive, on peut naviguer de l'un à l'autre au cours d'une carrière. Pour ce qui est de l'exercice du métier, les deux situations ont des avantages (les copies de collège sont plus vite corrigées par exemple).
Le problème étant que pas mal d'agrégés en collège souhaitent y rester et ne font même pas de demande de mutation !
On a fait mettre des bonifications pour que les agrégés puissent obtenir prioritairement un lycée, mais pour voir le mouvement je constate que si beaucoup font en effet valoir leur priorité d'autres favorisent au contraire une mutation en collège et y restent.
Et le système est tellement c....... que pour peu qu'ils soient en établissement difficile ils ont des points en plus pour la HCL ! Désolée mais quand on arrive à l'âge de la HCL, si on est encore en établissement difficile c'est qu'on le veut bien.
J'ai développé ce point lors d'une audience à la DGRH pour la rédaction de la note de service mais non, on m'a envoyée bouler.
- LefterisEsprit sacré
Je suis en collège et j'y reste pour plusieurs raisons, et je me moque du qu'en dira-t-on, de l'opinion des autres :
- parce que c'est le poste le plus proche de chez moi, et que je n'ai pas envie de prendre les transports pour rien, j'ai déjà donné longuement dans le triptyque métro-RER-bus dans ma vie professionnelle -suis reconverti)
- parce que jusqu'à présent c'est là qu'on enseigne le plus les langues anciennes déjà sabotées dans la plupart des lycées,
-parce que si je partais je serais obligé -les points et les postes ne tombent pas du ciel - d'aller dans un lycée poubelle corriger à la chaîne les copies de gens qui sont sortis de chez nous avec 7 de moyenne, et que ça ne m’éclaterait pas plus que mes insolents
-parce que j'attends la HC et que je ne veux pas voir mon barème baisser (en principe, ça ne bouge pas, mais vu les coups fourrés, sait-on jamais)
- parce que vu la manière dont nous sommes traités, méprisés, insultés, malmenés, je n'ai pas envie de bosser plus , chose inévitable quand on change.
Certes, si je pouvais aller en lycée pas trop loin , ou au moins en double cycle, avec des élèves normaux et enseigner les LA, je serais preneur, mais comme j'ai passé l'âge de croire au père Noël
- parce que c'est le poste le plus proche de chez moi, et que je n'ai pas envie de prendre les transports pour rien, j'ai déjà donné longuement dans le triptyque métro-RER-bus dans ma vie professionnelle -suis reconverti)
- parce que jusqu'à présent c'est là qu'on enseigne le plus les langues anciennes déjà sabotées dans la plupart des lycées,
-parce que si je partais je serais obligé -les points et les postes ne tombent pas du ciel - d'aller dans un lycée poubelle corriger à la chaîne les copies de gens qui sont sortis de chez nous avec 7 de moyenne, et que ça ne m’éclaterait pas plus que mes insolents
-parce que j'attends la HC et que je ne veux pas voir mon barème baisser (en principe, ça ne bouge pas, mais vu les coups fourrés, sait-on jamais)
- parce que vu la manière dont nous sommes traités, méprisés, insultés, malmenés, je n'ai pas envie de bosser plus , chose inévitable quand on change.
Certes, si je pouvais aller en lycée pas trop loin , ou au moins en double cycle, avec des élèves normaux et enseigner les LA, je serais preneur, mais comme j'ai passé l'âge de croire au père Noël
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LefterisEsprit sacré
Pas forcément : on a pu muter pour diverses raisons , et ne pas avoir reconstitué son stock de points, ou encore se trouver sur le poste le plus proche, ou encore être devenu agrégé après avoir eu ce poste comme certifié, ou être ancien administrativement et avancé dans la carrière mais pas si ancien que dans les faits ( j'en connais ...).Daphné a écrit:quand on arrive à l'âge de la HCL, si on est encore en établissement difficile c'est qu'on le veut bien.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- IsidoriaDoyen
Le titre me paraît vraiment surprenant: avec le Capès, on enseigne en collège la plupart du temps!
Je ne crois pas que l'on soit moins décrié par les gens quand on enseigne en lycée... Ce qui est critiqué, c'est d'être fonctionnaire, d'être prof de surcroît.
Pour le travail, j'ai commencé en collège, un établissement très, très difficile, et j'ai trouvé que le challenge pédagogique était extraordinaire. J'ai fait le choix de ne jamais baisser mes exigences, de ne pas donner de textes "faciles" à mes élèves, des textes qui leur parlent de leur quotidien. Cela avait été souligné par mon IPR en inspection qui avait remarqué des textes exigeants et bien compris par les élèves.
Puis je suis partie à l'étranger, et là j'ai été à cheval sur collège et lycée. J'ai trouvé ça formidable: tout d'abord car cela permet de voir une continuité des apprentissages du début à la fin. Le meilleur service que j'ai eu, j'avais une 6è, une 2de et une Terminale, c'était extra!
Maintenant, toujours à l'étranger, je n'ai plus que du lycée. La charge de travail pour les corrections, préparations aux examens, enseignement des méthodes est souvent assez pénible. Il est vrai qu'en classe, c'est moins exigent, mais par contre à la maison ça tire.
De toute façon, on ne choisit pas où l'on est affecté, donc à quoi bon se poser ce genre de question? On peut faire un travail très enrichissant intellectuellement en collège comme en lycée.
Je ne crois pas que l'on soit moins décrié par les gens quand on enseigne en lycée... Ce qui est critiqué, c'est d'être fonctionnaire, d'être prof de surcroît.
Pour le travail, j'ai commencé en collège, un établissement très, très difficile, et j'ai trouvé que le challenge pédagogique était extraordinaire. J'ai fait le choix de ne jamais baisser mes exigences, de ne pas donner de textes "faciles" à mes élèves, des textes qui leur parlent de leur quotidien. Cela avait été souligné par mon IPR en inspection qui avait remarqué des textes exigeants et bien compris par les élèves.
Puis je suis partie à l'étranger, et là j'ai été à cheval sur collège et lycée. J'ai trouvé ça formidable: tout d'abord car cela permet de voir une continuité des apprentissages du début à la fin. Le meilleur service que j'ai eu, j'avais une 6è, une 2de et une Terminale, c'était extra!
Maintenant, toujours à l'étranger, je n'ai plus que du lycée. La charge de travail pour les corrections, préparations aux examens, enseignement des méthodes est souvent assez pénible. Il est vrai qu'en classe, c'est moins exigent, mais par contre à la maison ça tire.
De toute façon, on ne choisit pas où l'on est affecté, donc à quoi bon se poser ce genre de question? On peut faire un travail très enrichissant intellectuellement en collège comme en lycée.
- keroGrand sage
Isidoria a écrit:De toute façon, on ne choisit pas où l'on est affecté, donc à quoi bon se poser ce genre de question? On peut faire un travail très enrichissant intellectuellement en collège comme en lycée.
Si, quand même. On a la possibilité de choisir, dans la mesure où l'on a les moyens de ses prétentions, en tout cas.
- CasparProphète
On ne choisit pas, on ne choisit pas: si, on choisit un peu quand même. Personne ne m'a forcé à demander une mut en lycée, c'est un choix de ma part.
- IsidoriaDoyen
Ce que je veux dire, c'est qu'on peut en faire le voeu, mais de là à choisir...
- CasparProphète
Les muts sont certes une loterie mais j'avais fait une liste très précise de sept établissements en éliminant ceux où je ne voulais pas aller.
- LefterisEsprit sacré
Un mot sur la stimulation intellectuelle : si on l'attend de son travail, effectivement, on ne l'aura pas en collège. Si on l'attend de soi-même, la donne change : quand j'étais submergé de travail, que je n'avais plus le temps de lire, que c'était préparations-corrections à flux tendu , étais-je stimulé intellectuellement ? transposons maintenant que je suis "rôdé" . Qui lit le plus, qui est stimulé de manière la plus variée : moi , ou le collègue qui corrige à la chaîne par paquets de 35 le vomi verbal , opinant et truffé de fautes de lycéens qui n'auraient jamais dû être là ?
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- l-es-prit1Niveau 7
marlène.N a écrit:Dévalorisant? Mais qu'est ce que ce titre? Jamais je ne me suis sentie dévalorisée d'être en collège au lieu du lycée !
La stimulation intellectuelle? Elle est là aussi ! Même en lycée, un prof qui ne veut pas se stimuler intellectuellement le peut, pas plus pas moins qu'en collège !
Drôle de post ....
Le titre est un peu poussé pour faire justement réagir sur ce que nous pouvons entendre et qui ne rassure pas forcément les néotitulaires et stagiaires
- CasparProphète
De même que les médias répètent ad nauseam que le collège est le "maillon faible du système éducatif", ce qui reste à prouver.
- l-es-prit1Niveau 7
Lefteris a écrit:Un mot sur la stimulation intellectuelle : si on l'attend de son travail, effectivement, on ne l'aura pas en collège. Si on l'attend de soi-même, la donne change : quand j'étais submergé de travail, que je n'avais plus le temps de lire, que c'était préparations-corrections à flux tendu , étais-je stimulé intellectuellement ? transposons maintenant que je suis "rôdé" . Qui lit le plus, qui est stimulé de manière la plus variée : moi , ou le collègue qui corrige à la chaîne par paquets de 35 le vomi verbal , opinant et truffé de fautes de lycéens qui n'auraient jamais dû être là ?
Ta démonstration m'a convaincue étant actuellement au lycée et muté en collège
- roxanneOracle
Et puis, soyons honnêtes, quand on est prof, les possibilités de changement sont assez rares du moins quand on est "fixés" quelque part. C'est sûr que le programme de 4e, je le déroule tranquille, les "yeux fermés" et que là, je vais avoir du travail, me remettre à la littérature, approfondir. C'est aussi intéressant. De même, peut-être que dans dix ans, je voudrais avoir des 6e...
- gauvain31Empereur
Botchan a écrit:De même que les médias répètent ad nauseam que le collège est le "maillon faible du système éducatif", ce qui reste à prouver.
Ben quand on des élèves de 6ème qui ne savent pas lire correctement et que cela apparemment empire d'année en année: où est le problème , en 6ème ou à l'école primaire? Les élèves sont censé maîtriser complètement la lecture en CE1...... Mais cela suppose que les journalistes réfléchissent un peu. Mais bon malheureusement , la paresse intellectuelle dans ce milieu... hein... j'en ai marre de marre
- NitaEmpereur
l-es-prit1 a écrit:marlène.N a écrit:Dévalorisant? Mais qu'est ce que ce titre? Jamais je ne me suis sentie dévalorisée d'être en collège au lieu du lycée !
La stimulation intellectuelle? Elle est là aussi ! Même en lycée, un prof qui ne veut pas se stimuler intellectuellement le peut, pas plus pas moins qu'en collège !
Drôle de post ....
Le titre est un peu poussé pour faire justement réagir sur ce que nous pouvons entendre et qui ne rassure pas forcément les néotitulaires et stagiaires
Je ne trouve aucune stimulation intellectuelle à enseigner à des lycéens amorphes, incultes et prétentieux.
Je ne trouve aucune stimulation intellectuelle à enseigner à des collégiens bouillonnants, ignares et mal élevés.
Curieusement, je trouve une certaine stimulation intellectuelle en lisant et en réfléchissant (dans la mesure de mes pauvres moyens, naturellement) et en apprenant.
Comment on fait pour être rassuré, quand on n'est pas néotitulaire, et qu'on lit ce genre de remarque sottement insultante sous le clavier d'un peut-être futur collègue ? On souffle avec soulagement en voyant qu'il sera dans une autre académie.
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
- DicloniaExpert
J'ai fait les deux.
Après un début en collège, j'ai enseigné en lycée, toute contente d'avoir un pu lice de grands !
Et bien, je n'ai pas apprécié enseigner en seconde, à des classes de 39 jeunes gens qui n'étaient nullement intéressés par l'argumentation ni pas les auteurs classiques au programme à cette époque là...
Beaucoup de discipline, peu de disciplinaire...
Des copies bien longues, mais bien vides...
Dans un lycée très bien classé.
J'ai eu peine pour les collègues d'autres bahuts...
Ensuite, j'ai priorisé le collège, et je ne me sens pas dévalorisée !
C'est une question de goût, par exemple, je n'aime pas le programme 5è, et j'ai du mal avec ce niveau. Je préfère largement les 4/3, et de plus en plus les 6è, ce qui n'était pas le cas au départ.
On évolue, les goûts changent, les envies aussi, l'expérience apporte un éclairage différent.
La stimulation intellectuelle ?? Elle dépend de chacun, de l'ambiance, pas du niveau dans lequel on enseigne !
Si l'on recherche le prestige ma foi, ce n'est pas dans l'enseignement secondaire qu'il faut aller... Oserais-je dire ni dans l'enseignement tout court ?
La question est : pourquoi voulez-vous enseigner ?
Après un début en collège, j'ai enseigné en lycée, toute contente d'avoir un pu lice de grands !
Et bien, je n'ai pas apprécié enseigner en seconde, à des classes de 39 jeunes gens qui n'étaient nullement intéressés par l'argumentation ni pas les auteurs classiques au programme à cette époque là...
Beaucoup de discipline, peu de disciplinaire...
Des copies bien longues, mais bien vides...
Dans un lycée très bien classé.
J'ai eu peine pour les collègues d'autres bahuts...
Ensuite, j'ai priorisé le collège, et je ne me sens pas dévalorisée !
C'est une question de goût, par exemple, je n'aime pas le programme 5è, et j'ai du mal avec ce niveau. Je préfère largement les 4/3, et de plus en plus les 6è, ce qui n'était pas le cas au départ.
On évolue, les goûts changent, les envies aussi, l'expérience apporte un éclairage différent.
La stimulation intellectuelle ?? Elle dépend de chacun, de l'ambiance, pas du niveau dans lequel on enseigne !
Si l'on recherche le prestige ma foi, ce n'est pas dans l'enseignement secondaire qu'il faut aller... Oserais-je dire ni dans l'enseignement tout court ?
La question est : pourquoi voulez-vous enseigner ?
- keroGrand sage
La question de ladite "stimulation intellectuelle" revient souvent dans ce fil. Elle serait, prétendument, plus importante en lycée.
Je ne sais pas...
Expliquer des notions complexes telles que "monarchie", "État", "Développement durable", "Église", "monachisme", et trouver les moyens de les faire comprendre à des élèves de 11-12, me semble infiniment plus difficile en collège qu'en lycée. Paradoxalement, je trouve que le nécessaire travail d'adaptation (expliquer simplement une réalité complexe) rend nécessaire de s'interroger bien davantage sur le fond de ces concepts, sur les mécanismes historiques à l'œuvre, et ainsi de suite.
Bref, je ne crois pas une minute qu'un cours de qualité au collège nécessite une moindre stimulation intellectuelle qu'au lycée. Ce n'est pas parce que la mise en forme et différente, et la masse d'information moindre, qu'on a moins besoin d'être au point sur le contenu de ce qu'on enseigne.
Ou sinon, cela revient à avouer qu'on se contente de faire des cours approximatifs.
Je ne sais pas...
Expliquer des notions complexes telles que "monarchie", "État", "Développement durable", "Église", "monachisme", et trouver les moyens de les faire comprendre à des élèves de 11-12, me semble infiniment plus difficile en collège qu'en lycée. Paradoxalement, je trouve que le nécessaire travail d'adaptation (expliquer simplement une réalité complexe) rend nécessaire de s'interroger bien davantage sur le fond de ces concepts, sur les mécanismes historiques à l'œuvre, et ainsi de suite.
Bref, je ne crois pas une minute qu'un cours de qualité au collège nécessite une moindre stimulation intellectuelle qu'au lycée. Ce n'est pas parce que la mise en forme et différente, et la masse d'information moindre, qu'on a moins besoin d'être au point sur le contenu de ce qu'on enseigne.
Ou sinon, cela revient à avouer qu'on se contente de faire des cours approximatifs.
- InvitéInvité
Je préfère largement enseigner au lycée, non que je trouve dégradant d'enseigner au collège (?) mais je m'ennuie plus au collège. Je n'aime pas l'ambiance collège, y compris en salle des professeurs (plus d'enseignants au lycée, c'est plus anonyme...). Je n'aime pas aller chercher les élèves dans la cour. Je n'aime pas grand chose au collège. C'est aussi lié à ma personnalité. Je suis d'accord : ça dépend de chacun.
Un autre signe qui ne trompe pas : quand j'ai enseigné en lycée, j'ai souvent reçu des cadeaux en fin d'année ou à la fin d'un remplacement de la part de mes élèves (des cartes signées par les élèves avec parfois des mots très gentils, un vase, des pâtes de fruits, un livre...). Rien de tel au collège. Même devant des 2des en ZEP +, ça a été. J'ai fait mon stage de titularisation en lycée, devant une seconde, eu deux excellents rapports lors des deux visites ("d'ores et déjà un excellent professeur") mais le formateur m'a dit que la pire chose qui pouvait m'arriver serait d'avoir trois sixièmes l'année suivante. C'est pile ce qui m'est arrivé...et ça n'a effectivement pas été la même chose, au point que j'ai pensé démissionner.
Du coup, je me suis acharnée après l'agrégation, que je viens d'obtenir. Mais je ne serai vraiment agrégée que l'année prochaine avec les points de mutation pour aller en lycée...Cette année, il faut que je réussisse mon "stage" dans mon collège pour espérer enfin retourner au lycée.
Comme quoi...
Alors que je n'aime pas avoir des 6e. J'aime bien le programme mais mon "autorité" repose souvent sur des répliques au tac-au-tac, du second degré...et les 6e ne maîtrisent pas le 2nd degré (en 5e-4e, c'est souvent encore vrai). Il y a aussi la présence des parents d'élèves que je trouve plus importante en 6e qu'ailleurs : ils sont presque tous là aux réunions parents-professeurs.
Un autre signe qui ne trompe pas : quand j'ai enseigné en lycée, j'ai souvent reçu des cadeaux en fin d'année ou à la fin d'un remplacement de la part de mes élèves (des cartes signées par les élèves avec parfois des mots très gentils, un vase, des pâtes de fruits, un livre...). Rien de tel au collège. Même devant des 2des en ZEP +, ça a été. J'ai fait mon stage de titularisation en lycée, devant une seconde, eu deux excellents rapports lors des deux visites ("d'ores et déjà un excellent professeur") mais le formateur m'a dit que la pire chose qui pouvait m'arriver serait d'avoir trois sixièmes l'année suivante. C'est pile ce qui m'est arrivé...et ça n'a effectivement pas été la même chose, au point que j'ai pensé démissionner.
Du coup, je me suis acharnée après l'agrégation, que je viens d'obtenir. Mais je ne serai vraiment agrégée que l'année prochaine avec les points de mutation pour aller en lycée...Cette année, il faut que je réussisse mon "stage" dans mon collège pour espérer enfin retourner au lycée.
Chaque année, je demande des 5e...c'est le niveau qui me donne le moins de mal au collège. Une année, j'avais même pris trois 5e et je ne le regrette pas.Diclonia a écrit:C'est une question de goût, par exemple, je n'aime pas le programme 5è, et j'ai du mal avec ce niveau. Je préfère largement les 4/3, et de plus en plus les 6è, ce qui n'était pas le cas au départ.
Comme quoi...
Alors que je n'aime pas avoir des 6e. J'aime bien le programme mais mon "autorité" repose souvent sur des répliques au tac-au-tac, du second degré...et les 6e ne maîtrisent pas le 2nd degré (en 5e-4e, c'est souvent encore vrai). Il y a aussi la présence des parents d'élèves que je trouve plus importante en 6e qu'ailleurs : ils sont presque tous là aux réunions parents-professeurs.
- zeprofGrand sage
pas de problème, niveau mauvaise image c'est plutôt le LP qui est mal vu
un "charmant collègue" m'a même un jour dit que nous étions des sous profs... donc bon...
je fais un peu de provoc, l'essentiel est de se sentir à sa place
un "charmant collègue" m'a même un jour dit que nous étions des sous profs... donc bon...
je fais un peu de provoc, l'essentiel est de se sentir à sa place
_________________
"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- InvitéInvité
Un autre truc que je constate au collège, mais en lisant des témoignages sur ce forum, ce n'est pas le cas partout : je n'arrive jamais à avoir de 3e (une seule en treize ans) parce que dans tous les collèges où j'ai enseigné, c'est chasse gardée. Les collègues qui sont là depuis longtemps ont pour principal objectif d'avoir des 3e, puis de devenir PP de 3e (la classe absolue) même si depuis 2-3 ans, il semble que la charge de travail des PP de 3e soit devenue si importante qu'ils s'interrogent tout de même et que certains y renoncent. Mais ça semble être le nec plus ultra : j'ai des 3e donc je suis un bon professeur, c'est prestigieux et je suis bien vu.
Aussi pour ça que je préfère le lycée : au moins, ce qu'on laisse aux nouveaux, ce sont souvent les classes de 2de et entre une 2de et une 3ème, je préfère la 2de. Et puis je comprends plus l'intérêt de demander une ou deux 1ère(s) ou une Terminale L lors de la répartition de service qu'une classe de 3e.
Aussi pour ça que je préfère le lycée : au moins, ce qu'on laisse aux nouveaux, ce sont souvent les classes de 2de et entre une 2de et une 3ème, je préfère la 2de. Et puis je comprends plus l'intérêt de demander une ou deux 1ère(s) ou une Terminale L lors de la répartition de service qu'une classe de 3e.
- roxanneOracle
Ah moi, j'ai eu les 3e dès le début, et chaque année mes deux classes! Mais j'aimais bien le programme et l'âge me correspondait plus.
- keroGrand sage
Lornet a écrit:Un autre truc que je constate au collège, mais en lisant des témoignages sur ce forum, ce n'est pas le cas partout : je n'arrive jamais à avoir de 3e (une seule en treize ans) parce que dans tous les collèges où j'ai enseigné, c'est chasse gardée. Les collègues qui sont là depuis longtemps ont pour principal objectif d'avoir des 3e, puis de devenir PP de 3e (la classe absolue) même si depuis 2-3 ans, il semble que la charge de travail des PP de 3e soit devenue si importante qu'ils s'interrogent tout de même et que certains y renoncent. Mais ça semble être le nec plus ultra : j'ai des 3e donc je suis un bon professeur, c'est prestigieux et je suis bien vu.
Ah tiens, je n'avais jamais remarqué ça.
Effectivement, pendant mes années de TZR, j'ai rarement eu des 3èmes. Ça ne m'a jamais manqué, dans la mesure où je trouve qu'on passe son temps à courir derrière le brevet. J'ai mis ça davantage sur le compte de la nécessité de s'assurer qu'ils aient une préparation solide, or on ne sait jamais à qui on va confier les classes lorsqu'un nouveau arrive. Mais ton interprétation joue sans doute aussi.
- CatsouneExpert
Je ne sais pas si le besoin de stimulation intellectuelle est satisfait en tant que prof de collège, mais en tant que prof des écoles, c'est loin d'être le cas. Et lire ce titre me permet de nommer précisément ce qui m'ennuie dans mon travail.
_________________
Les compliments, c'est comme le mascara, il en faut plusieurs couches.....
- NitaEmpereur
Lornet a écrit:Un autre truc que je constate au collège, mais en lisant des témoignages sur ce forum, ce n'est pas le cas partout : je n'arrive jamais à avoir de 3e (une seule en treize ans) parce que dans tous les collèges où j'ai enseigné, c'est chasse gardée. Les collègues qui sont là depuis longtemps ont pour principal objectif d'avoir des 3e, puis de devenir PP de 3e (la classe absolue) même si depuis 2-3 ans, il semble que la charge de travail des PP de 3e soit devenue si importante qu'ils s'interrogent tout de même et que certains y renoncent. Mais ça semble être le nec plus ultra : j'ai des 3e donc je suis un bon professeur, c'est prestigieux et je suis bien vu.
Aussi pour ça que je préfère le lycée : au moins, ce qu'on laisse aux nouveaux, ce sont souvent les classes de 2de et entre une 2de et une 3ème, je préfère la 2de. Et puis je comprends plus l'intérêt de demander une ou deux 1ère(s) ou une Terminale L lors de la répartition de service qu'une classe de 3e.
Ah ?
Moi, je fais tout ce que je peux pour ne pas en avoir. Je trouve le programme extrêmement ennuyeux. Et, quand j'étais TZR, j'en ai eu pas mal. J'espère que tu as raison, comme ça je pourrai encore me dispenser de ce pensum.
Pour ce qui est d'être P.P. en 3e, je ne l'ai été qu'une année (j'avais été suppliée, quasiment à genoux par mon Principal, j'ai été faible, j'ai dit oui).
_________________
A clean house is a sign of a broken computer.
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum