- tannatHabitué du forum
Euh, je peux l'avoir ce lien, s'il vous plaît ?V.Marchais a écrit: Tu veux le lien vers le sujet d'ESPE qui posait systématiquement que les collègues en poste faisaient mal ?
- User5899Demi-dieu
J'avais raté ça... Pour ma part, j'ai une position claire : fermeture des ESPE, formateurs retournent en classe comme professeurs devant leurs élèves, formation des stagiaires en compagnonnage. On n'en sortira pas autrement.
- RoninMonarque
C'est marrant, c'est justement ce que je propose depuis une décennie.
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
Cripure a écrit:+1MUTIS a écrit:Dalva a écrit:C'est un peu ce que je me dis, Cripure.
Mais en même temps, n'oublions pas qu'arrivent chaque année de nouveaux collègues. Et que nous déplorons le peu de culture littéraire de certains d'entre eux.
Vous voyez ?
Moi, il y a une chose qui me frappe chez nos nouveaux collègues bien formatés...
Quand j'ai commencé dans l'enseignement, je passais beaucoup de temps à discuter avec des collègues aguerris et à demander des conseils; j'ai beaucoup appris de ces collègues expérimentés. Aujourd'hui, les jeunes formés dans les ESPE ou IUFM toisent volontiers les plus anciens et les prennent de haut tant on leur a répété que l'innovation était tout et que l'expérience ne valait rien. On leur a même appris à mépriser les profs les plus expérimentés en leur racontant qu'ils étaient ringards et que eux portaient la modernité, la rénovation, la refondation...
Résultat, ils ne demandent aucun conseil et appliquent benoîtement et bien docilement tous les dogmes qu'on leur a appris. Enfin pas tous, heureusement ! Néo sert aussi à déniaiser quelques réfractaires !
Dommage que ça devienne un conflit de générations, et que vous généralisiez à partir de votre expérience.
En tant que néotit, je me sens un peu visée par ça, et voyez-vous, ça me fait bien mal au c** (pardon de dire ça comme ça) de voir que, pour vous, les collègues nouveaux sont forcément formatés, prétentieux et sans esprit critique. J'ai passé l'an dernier, pendant que j'étais à l'ESPE, à fulminer devant les con*eries de l'ESPE, à objecter devant les formateurs, à m'inspirer de ma tutrice (mais pas que), de vous tous sur Néo, et je le fais encore et toujours, pour préparer mes cours, à avoir une vraie exigence envers mes élèves, ce que je continuerai toujours de faire.
Néo ne m'a pas "déniaisée", parce que je garde toujours de la distance devant les préceptes (que ce soient ceux de l'ESPE ou autres) mais a confirmé que je n'étais pas une extraterrestre, et que ma vision de ce qu'est l'instruction, si différente de celle de l'ESPE, est partagée par d'autres. Disons que ça m'a rassurée sur l'avenir du métier , et ça me motive.
Aujourd'hui, par ailleurs je suis parmi mes collègues, même certains qui ont seulement dix ans de plus que moi, une des seules à réveiller la sdp contre la réforme, à ne pas me résigner.
Edit : je m'excuse d'avance si j'ai pris tout ça un peu trop au pied de la lettre, mais je préfère vous livrer honnêtement ma réaction à la lecture de ces messages.
Je ne nie pas qu'il y ait des collègues jeunes et pétris de projets, de trucs espesques. Mais on en n'est pas tous là.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- User5899Demi-dieu
MUTIS parle des "nouveaux collègues bien formatés", pas des "nouveaux collègues, bien formatés". Ca fait une belle différence.Fires of Pompeii a écrit:Cripure a écrit:+1MUTIS a écrit:Dalva a écrit:C'est un peu ce que je me dis, Cripure.
Mais en même temps, n'oublions pas qu'arrivent chaque année de nouveaux collègues. Et que nous déplorons le peu de culture littéraire de certains d'entre eux.
Vous voyez ?
Moi, il y a une chose qui me frappe chez nos nouveaux collègues bien formatés...
Quand j'ai commencé dans l'enseignement, je passais beaucoup de temps à discuter avec des collègues aguerris et à demander des conseils; j'ai beaucoup appris de ces collègues expérimentés. Aujourd'hui, les jeunes formés dans les ESPE ou IUFM toisent volontiers les plus anciens et les prennent de haut tant on leur a répété que l'innovation était tout et que l'expérience ne valait rien. On leur a même appris à mépriser les profs les plus expérimentés en leur racontant qu'ils étaient ringards et que eux portaient la modernité, la rénovation, la refondation...
Résultat, ils ne demandent aucun conseil et appliquent benoîtement et bien docilement tous les dogmes qu'on leur a appris. Enfin pas tous, heureusement ! Néo sert aussi à déniaiser quelques réfractaires !
Dommage que ça devienne un conflit de générations, et que vous généralisiez à partir de votre expérience.
En tant que néotit, je me sens un peu visée par ça, et voyez-vous, ça me fait bien mal au c** (pardon de dire ça comme ça) de voir que, pour vous, les collègues nouveaux sont forcément formatés, prétentieux et sans esprit critique. J'ai passé l'an dernier, pendant que j'étais à l'ESPE, à fulminer devant les con*eries de l'ESPE, à objecter devant les formateurs, à m'inspirer de ma tutrice (mais pas que), de vous tous sur Néo, et je le fais encore et toujours, pour préparer mes cours, à avoir une vraie exigence envers mes élèves, ce que je continuerai toujours de faire.
Néo ne m'a pas "déniaisée", parce que je garde toujours de la distance devant les préceptes (que ce soient ceux de l'ESPE ou autres) mais a confirmé que je n'étais pas une extraterrestre, et que ma vision de ce qu'est l'instruction, si différente de celle de l'ESPE, est partagée par d'autres. Disons que ça m'a rassurée sur l'avenir du métier , et ça me motive.
Aujourd'hui, par ailleurs je suis parmi mes collègues, même certains qui ont seulement dix ans de plus que moi, une des seules à réveiller la sdp contre la réforme, à ne pas me résigner.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Cripure a écrit:MUTIS parle des "nouveaux collègues bien formatés", pas des "nouveaux collègues, bien formatés". Ca fait une belle différence.Fires of Pompeii a écrit:Cripure a écrit:+1MUTIS a écrit:
Moi, il y a une chose qui me frappe chez nos nouveaux collègues bien formatés...
Quand j'ai commencé dans l'enseignement, je passais beaucoup de temps à discuter avec des collègues aguerris et à demander des conseils; j'ai beaucoup appris de ces collègues expérimentés. Aujourd'hui, les jeunes formés dans les ESPE ou IUFM toisent volontiers les plus anciens et les prennent de haut tant on leur a répété que l'innovation était tout et que l'expérience ne valait rien. On leur a même appris à mépriser les profs les plus expérimentés en leur racontant qu'ils étaient ringards et que eux portaient la modernité, la rénovation, la refondation...
Résultat, ils ne demandent aucun conseil et appliquent benoîtement et bien docilement tous les dogmes qu'on leur a appris. Enfin pas tous, heureusement ! Néo sert aussi à déniaiser quelques réfractaires !
Dommage que ça devienne un conflit de générations, et que vous généralisiez à partir de votre expérience.
En tant que néotit, je me sens un peu visée par ça, et voyez-vous, ça me fait bien mal au c** (pardon de dire ça comme ça) de voir que, pour vous, les collègues nouveaux sont forcément formatés, prétentieux et sans esprit critique. J'ai passé l'an dernier, pendant que j'étais à l'ESPE, à fulminer devant les con*eries de l'ESPE, à objecter devant les formateurs, à m'inspirer de ma tutrice (mais pas que), de vous tous sur Néo, et je le fais encore et toujours, pour préparer mes cours, à avoir une vraie exigence envers mes élèves, ce que je continuerai toujours de faire.
Néo ne m'a pas "déniaisée", parce que je garde toujours de la distance devant les préceptes (que ce soient ceux de l'ESPE ou autres) mais a confirmé que je n'étais pas une extraterrestre, et que ma vision de ce qu'est l'instruction, si différente de celle de l'ESPE, est partagée par d'autres. Disons que ça m'a rassurée sur l'avenir du métier , et ça me motive.
Aujourd'hui, par ailleurs je suis parmi mes collègues, même certains qui ont seulement dix ans de plus que moi, une des seules à réveiller la sdp contre la réforme, à ne pas me résigner.
Oui, j'avais bien repéré la nuance avec la virgule, Cripure; mais c'est globalement la généralisation qui est faite par la suite qui m'a gênée, et l'idée que tout ça est une question d'âge.
- gauvain31Empereur
Cripure a écrit:J'avais raté ça... Pour ma part, j'ai une position claire : fermeture des ESPE, formateurs retournent en classe comme professeurs devant leurs élèves, formation des stagiaires en compagnonnage. On n'en sortira pas autrement.
Ca doit dépendre des ESPE, mais à Toulouse en SVT quasiment tous les formateurs sont aussi enseignants sur le terrain; il y a eu un fort renouvellement ces dernières années, et les stagiaires sont apparemment contents de leur formation. Donc on ne peut pas tout généraliser en ESPE. Je dirai plutôt qu'ils faudrait que le reste des enseignants travaillant à plein temps à l'ESPE retourne en classe; faire au moins un 1/3 temps dans un premier temps.
- MUTISExpert
Pas tous heureusement disais-je... Et effectivement la fréquentation de Neoprofs offre des beaux contre-exemples.
Mais j'ai beaucoup d'exemples fâcheux en tête aussi parmi les formateurs ESPE et ceux qui les suivent gentiment.
Mais j'ai beaucoup d'exemples fâcheux en tête aussi parmi les formateurs ESPE et ceux qui les suivent gentiment.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- RoninMonarque
Dans le premier degré il y a une proportion non négligeable pour ne pas dire totale d'enseignants qui n'ont jamais bossé dans le primaire et qui sont à temps plein à l'ESPE. Inutile de préciser qu'ils sont dogmatiques et que casser du stagiaire semble être leur seul motif de jouissance.
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- Fires of PompeiiGuide spirituel
MUTIS a écrit:Pas tous heureusement disais-je... Et effectivement la fréquentation de Neoprofs offre des beaux contre-exemples.
Mais j'ai beaucoup d'exemples fâcheux en tête aussi parmi les formateurs ESPE et ceux qui les suivent gentiment.
J'avions pas vu ceci Pardon de m'être emportée, cette réforme et l'usine à gaz qui se préparent me mettent sur les nerfs.
J'imagine effectivement que vous avez des exemples fâcheux, j'en vois pas mal aussi malheureusement.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DalvaVénérable
Fires, en ce qui me concerne, mon propos n'était pas tant de m'inquiéter du manque d'esprit critique des collègues à venir, mais du manque de possibilité de recul critique.
Je m'explique : si les programmes vont en s'amenuisant et nous obligent à enseigner de façon de moins en moins cohérente la littérature, inévitablement, un jour, arriveront pour enseigner des élèves qui seront passés par ces programmes nocifs. Comment pourraient-ils se rendre compte qu'il est aberrant de placer le fantastique dans le thème "imaginer des univers nouveaux", si on ne leur a jamais montré le fantastique pour ce qu'il est ? (Et si la formation universitaire en lettres modernes n'a pas trop changé depuis que j'y suis passée, je ne crois pas que ce point particulier de la littérature y soit réellement abordé, pas plus d'ailleurs que les oeuvres telles que l'Odyssée, les Métamorphoses, etc.)
Je m'explique : si les programmes vont en s'amenuisant et nous obligent à enseigner de façon de moins en moins cohérente la littérature, inévitablement, un jour, arriveront pour enseigner des élèves qui seront passés par ces programmes nocifs. Comment pourraient-ils se rendre compte qu'il est aberrant de placer le fantastique dans le thème "imaginer des univers nouveaux", si on ne leur a jamais montré le fantastique pour ce qu'il est ? (Et si la formation universitaire en lettres modernes n'a pas trop changé depuis que j'y suis passée, je ne crois pas que ce point particulier de la littérature y soit réellement abordé, pas plus d'ailleurs que les oeuvres telles que l'Odyssée, les Métamorphoses, etc.)
- RoninMonarque
On est en train de réussir ce que JPB avait écrit le crétin va devenir prof...en même temps c'était pas dur, il suffisait de lire Milner et de lire les communiqués du sgen.
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- RogerMartinBon génie
V.Marchais a écrit:Quelques exemples.
En Sixième, le thème du monstre, avec comme supports des récits de l'antiquité, pour "interroger les limites de l'humain". Mais le monstre antique n'interroge pas les limites de l'humain, on mélange tout, là. Le monstre antique est étranger au monde de l'homme, comme le monde des dieux. Le seul personnage qui interroge cette limite, c'est le héros, à la frontière entre monde des dieux et monde des hommes. Mais franchement, Méduse, Charybde et Scylla, les hécatonchires, ça dit quoi, sur l'Homme ? Nada !
Le fantastique en 5e dans "imaginer des univers nouveaux", c'est nawak aussi. Le propre du fantastique n'est guère d'imaginer des univers nouveaux, mais de s'ancrer dans la réalité pour mettre celle-ci en crise.
Le fabliau présenté comme critique sociale, alors que c'est la vieille tradition qui consiste à rire de l'homme et de ses travers. Autant faire de Molière et de sa morale de l'honnête homme un révolutionnaire, ce sera aussi cohérent !
Et j'en passe...
Ces programmes sont un tissu de confusions et de bêtises.
C'est du très grand n'importe quoi en effet; je subodore un contresens entre fantastique et (heroic) fantasy; quant à la vision inepte du fabliau, il me semble qu'on sait et qu'on enseigne en fac depuis les années 50 que ce sont des textes lus par les lettrés pour rire, pas des manifestes marxistes. On se croirait dans les livres d'histoire du primaire, qui véhiculent l'historiographie d'Augustin Thierry (au mieux). Affligeant.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Dalva a écrit:Fires, en ce qui me concerne, mon propos n'était pas tant de m'inquiéter du manque d'esprit critique des collègues à venir, mais du manque de possibilité de recul critique.
Je m'explique : si les programmes vont en s'amenuisant et nous obligent à enseigner de façon de moins en moins cohérente la littérature, inévitablement, un jour, arriveront pour enseigner des élèves qui seront passés par ces programmes nocifs. Comment pourraient-ils se rendre compte qu'il est aberrant de placer le fantastique dans le thème "imaginer des univers nouveaux", si on ne leur a jamais montré le fantastique pour ce qu'il est ? (Et si la formation universitaire en lettres modernes n'a pas trop changé depuis que j'y suis passée, je ne crois pas que ce point particulier de la littérature y soit réellement abordé, pas plus d'ailleurs que les oeuvres telles que l'Odyssée, les Métamorphoses, etc.)
Effectivement, je comprends mieux ton propos.
- inviteKalNiveau 5
La page 238 a écrit:Au cycle 4, le travail en français, dans ses différentes composantes, est organisé à partir de quatre grandes entrées (...). Ces questionnements obligatoires sont complétés par des questionnements complémentaires au choix du professeur.
Ces entrées et questionnements mettent en lumière les finalités de l’enseignement ; ils ne constituent pas en eux-mêmes des objets d’étude ni des contenus de formation. Ils sont accompagnés de précisions concernant les enjeux littéraires et de formation personnelle, et d’indications de corpus mentionnant des points de passage obligés et des possibilités, non limitatives, d’étude.
Ces indications permettent d’orienter la mise en œuvre (...); elles définissent des points de passage obligés nécessaires à la construction d’une culture commune et proposent des ouvertures vers l’éducation aux médias et vers d’autres formes d’expression artistique (particulièrement des œuvres picturales et cinématographiques) (...).
Pour résumer, il s'agit donc de suggestions d'études obligatoires, qui ne "constituent pas des objets d'étude, ni des contenus de formation".
Donc, si nous suivons la logique de cette charmante présentation, nous n'avons pas à tenir compte des tableaux qui suivent la page 238, et nous sommes libres de traiter les thèmes que l'on veut. La seule chose que nous devons faire, c'est faire en sorte que les élèves réfléchissent, à un moment dans l'année, aux quatre grandes entrées officielles.
Une heure d'étude thématique sur "comment est-ce que Ulysse agit-il sur le monde ?", une question ouverte en rapport avec l'entrée officielle dans l'éval, et hop, on respecte le programme ?
- IphigénieProphète
Je me demande même si la ministre elle-même et son cabinet d'experts technocrates ne sont pas réellement convaincus que, par exemple, faire du latin c'est faire de l'étymologie et singer des combats de gladiateurs: cela fait si longtemps que l'on travaille à détruire cet enseignement que l'idée même qu'il pourrait ressembler à autre chose échappe à beaucoup.Ronin a écrit:Je trouve Cripure drôlement optimiste. Quand toute la machine ESPE/IPR/CDE/ aura agi sur les plus jeunes ou les plus lèche-bottes, on aura déjà un bon paquet de collègues pour suivre tout cet amas de débilités.
Et je pense qu'il y a déjà une grosse majorité de gens qui ne comprennent absolument pas quel peut être l'intérêt de la littérature, à part pour la communication et le commerce: voir la "philosophie" en lycée de "littérature et société" qui a pris le relais de programmes de seconde où on avait déjà commencé l'ouverture de la littérature vers le concret en demandant d'initier les élèves au marché de l'édition.
Dans les universités de lettres, on essaie depuis longtemps d'introduire une finalité économique, en ouvrant des masters professionnels pour rédiger les catalogues de la Redoute.
Depuis le début de l'année une jeune collègue de langue me tanne, avec la meilleure volonté du monde, pour que je fasse dessiner à mes élèves pêndant mes cours de latin des posters à mettre sur les portes à l'occasion d'une semaine des langues (et des jeux et des quizz et des recettes de plats typiques pour la cantine) . Je suis sûre qu'elle ne comprend même pas pourquoi je n'adhère pas à cette pédagogie active et dynamique de la perte de temps en culculsseries. Je suis sûre qu'elle attribue cela à une question d'âge. :lol: Et en un sens, c'est bien le problème: moi je fais partie d'une génération qui a connu bien autre chose.
voilà, c'est bien ce que je disais: la littérature n'est acceptable que si elle conduit à autre chose, parce que sinon, hein....elles définissent des points de passage obligés nécessaires à la construction d’une culture commune et proposent des ouvertures vers l’éducation aux médias et vers d’autres formes d’expression artistique (particulièrement des œuvres picturales et cinématographiques) (...).
- RoninMonarque
Ben oui, on est amené à faire de "l'occupationnel". Quand j'étais débutant, même chez les dinguos du primaire on avait quand même l'idée que les élèves devaient bosser un peu. Maintenant c'est le ministère qui ne se cache plus qu'il faut juste occuper les élèves. Tant que leurs gosses sont à l'abri....
_________________
- MUTISExpert
Je reviens au sujet que je posais hier :
Les programmes de Lettres avant la nouvelle mouture étaient pitoyables. Seuls quelques profs ont osé les dénoncer et le dire en écrivant dans la presse (alors que beaucoup ont dénoncé les programmes d'histoire). Je n'ai pas encore eu le temps de me plonger dans la nouvelle version mais en survolant, j'ai vu que certaines des stupidités avaient été corrigées (le dogme de la séquence par exemple). Je fais confiance à Véronique quand elle dit que sur le fond les programmes n'ont pas vraiment changé. Je vais regarder cela de plus près.
Mais ce qui me consterne ou me désole, c'est la démission (pour être gentil) et la docilité des inspecteurs de lettres qui ne peuvent en conscience soutenir ce programme et cette réforme. Préfèrent-ils vraiment tous leur carrière à leurs convictions ? Et il y en a-t-il un seul pour penser vraiment que cette réforme et ce programme sont des progrès ?
Les programmes de Lettres avant la nouvelle mouture étaient pitoyables. Seuls quelques profs ont osé les dénoncer et le dire en écrivant dans la presse (alors que beaucoup ont dénoncé les programmes d'histoire). Je n'ai pas encore eu le temps de me plonger dans la nouvelle version mais en survolant, j'ai vu que certaines des stupidités avaient été corrigées (le dogme de la séquence par exemple). Je fais confiance à Véronique quand elle dit que sur le fond les programmes n'ont pas vraiment changé. Je vais regarder cela de plus près.
Mais ce qui me consterne ou me désole, c'est la démission (pour être gentil) et la docilité des inspecteurs de lettres qui ne peuvent en conscience soutenir ce programme et cette réforme. Préfèrent-ils vraiment tous leur carrière à leurs convictions ? Et il y en a-t-il un seul pour penser vraiment que cette réforme et ce programme sont des progrès ?
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- DalvaVénérable
Je ne sais pas, Mutis. Je n'ai jamais rencontré d'IGEN, et j'ai l'impression que les IA-IPR sont aussi libres de dire ce qu'ils veulent qu'un prof des écoles harcelé par son IEN.
Surtout les nouveaux arrivants.
Notre plus ancienne inspectrice, qui était par ailleurs une vraie carne et qui est enfin partie à la retraite après avoir repoussé pendant des années faute de remplaçant, ne se gênait pas pour nous dire de nous affranchir de ce qu'on nous imposait à l'IUFM, qu'il fallait revenir aux textes, aux textes, aux textes, pratiquer l'écriture progressive, etc.
Je viens reposter ici ce que j'ai placé dans le fil "programme de 6e", je m'étais trompée.
Tout ce que je comprends, par rapport à ces nouveaux programmes, c'est qu'on a demandé au CSP de réécrire des programmes qui étaient pensés, en français :
- chronologiquement ;
- en relation avec le programme d'histoire ;
- en relation avec l'âge des élèves.
Ils n'avaient qu'une seule alternative :
- choisir la cohérence, et ne pas avoir la possibilité de changer grand chose aux programmes existants, ce qui leur aurait été reproché ;
- apporter des modifications, donc abandonner la cohérence.
Par ailleurs, je pense que ce ne sont pas des spécialistes en lettres qui ont rédigé les programmes de français. Ce n'est pas possible.
Surtout les nouveaux arrivants.
Notre plus ancienne inspectrice, qui était par ailleurs une vraie carne et qui est enfin partie à la retraite après avoir repoussé pendant des années faute de remplaçant, ne se gênait pas pour nous dire de nous affranchir de ce qu'on nous imposait à l'IUFM, qu'il fallait revenir aux textes, aux textes, aux textes, pratiquer l'écriture progressive, etc.
Je viens reposter ici ce que j'ai placé dans le fil "programme de 6e", je m'étais trompée.
Tout ce que je comprends, par rapport à ces nouveaux programmes, c'est qu'on a demandé au CSP de réécrire des programmes qui étaient pensés, en français :
- chronologiquement ;
- en relation avec le programme d'histoire ;
- en relation avec l'âge des élèves.
Ils n'avaient qu'une seule alternative :
- choisir la cohérence, et ne pas avoir la possibilité de changer grand chose aux programmes existants, ce qui leur aurait été reproché ;
- apporter des modifications, donc abandonner la cohérence.
Par ailleurs, je pense que ce ne sont pas des spécialistes en lettres qui ont rédigé les programmes de français. Ce n'est pas possible.
- henrietteMédiateur
J'en arrive à cette conclusion aussi. Il y a de tels contresens (comme signalé dans ce fil, sur le fantastique, sur les fabliaux, sur le monstre dans la mythologie), de telles redondances (le roman d'aventure à toutes les sauces chaque année du CM1 à la 5e, si on regarde bien), un tel gloubiboulga de notions (genre l'entrée création poétique et textes sur la création), que vraiment, il est impossible que ceux qui ont pondu ça soient des spécialistes.Dalva a écrit:Je ne sais pas, Mutis. Je n'ai jamais rencontré d'IGEN, et j'ai l'impression que les IA-IPR sont aussi libres de dire ce qu'ils veulent qu'un prof des écoles harcelé par son IEN.
Surtout les nouveaux arrivants.
Notre plus ancienne inspectrice, qui était par ailleurs une vraie carne et qui est enfin partie à la retraite après avoir repoussé pendant des années faute de remplaçant, ne se gênait pas pour nous dire de nous affranchir de ce qu'on nous imposait à l'IUFM, qu'il fallait revenir aux textes, aux textes, aux textes, pratiquer l'écriture progressive, etc.
Je viens reposter ici ce que j'ai placé dans le fil "programme de 6e", je m'étais trompée.
Tout ce que je comprends, par rapport à ces nouveaux programmes, c'est qu'on a demandé au CSP de réécrire des programmes qui étaient pensés, en français :
- chronologiquement ;
- en relation avec le programme d'histoire ;
- en relation avec l'âge des élèves.
Ils n'avaient qu'une seule alternative :
- choisir la cohérence, et ne pas avoir la possibilité de changer grand chose aux programmes existants, ce qui leur aurait été reproché ;
- apporter des modifications, donc abandonner la cohérence.
Par ailleurs, je pense que ce ne sont pas des spécialistes en lettres qui ont rédigé les programmes de français. Ce n'est pas possible.
L'IG va tout de même bien devoir réagir par rapport aux contresens majeurs, non ?
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RoninMonarque
Dans chaque groupe de 5 rédacteurs il y avait un inspecteur, un universitaire, un formateur et un ou deux enseignants de terrain, plus les consultations auprès des personnalités extérieures.
C'est ainsi que les programmes de CP où l'on sent l'apport de Dehaene sont les meilleurs depuis des lustres, pour le reste, on peut supposer que les inspecteurs, universitaires, formateurs de lettres et intervenants extérieurs sont pas doués, je ne sais pas qui y était mais normalement on doit pouvoir retrouver la composition de ces groupes sur internet.
C'est ainsi que les programmes de CP où l'on sent l'apport de Dehaene sont les meilleurs depuis des lustres, pour le reste, on peut supposer que les inspecteurs, universitaires, formateurs de lettres et intervenants extérieurs sont pas doués, je ne sais pas qui y était mais normalement on doit pouvoir retrouver la composition de ces groupes sur internet.
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- Presse-puréeGrand sage
henriette a écrit:J'en arrive à cette conclusion aussi. Il y a de tels contresens (comme signalé dans ce fil, sur le fantastique, sur les fabliaux, sur le monstre dans la mythologie), de telles redondances (le roman d'aventure à toutes les sauces chaque année du CM1 à la 5e, si on regarde bien), un tel gloubiboulga de notions (genre l'entrée création poétique et textes sur la création), que vraiment, il est impossible que ceux qui ont pondu ça soient des spécialistes.Dalva a écrit:Je ne sais pas, Mutis. Je n'ai jamais rencontré d'IGEN, et j'ai l'impression que les IA-IPR sont aussi libres de dire ce qu'ils veulent qu'un prof des écoles harcelé par son IEN.
Surtout les nouveaux arrivants.
Notre plus ancienne inspectrice, qui était par ailleurs une vraie carne et qui est enfin partie à la retraite après avoir repoussé pendant des années faute de remplaçant, ne se gênait pas pour nous dire de nous affranchir de ce qu'on nous imposait à l'IUFM, qu'il fallait revenir aux textes, aux textes, aux textes, pratiquer l'écriture progressive, etc.
Je viens reposter ici ce que j'ai placé dans le fil "programme de 6e", je m'étais trompée.
Tout ce que je comprends, par rapport à ces nouveaux programmes, c'est qu'on a demandé au CSP de réécrire des programmes qui étaient pensés, en français :
- chronologiquement ;
- en relation avec le programme d'histoire ;
- en relation avec l'âge des élèves.
Ils n'avaient qu'une seule alternative :
- choisir la cohérence, et ne pas avoir la possibilité de changer grand chose aux programmes existants, ce qui leur aurait été reproché ;
- apporter des modifications, donc abandonner la cohérence.
Par ailleurs, je pense que ce ne sont pas des spécialistes en lettres qui ont rédigé les programmes de français. Ce n'est pas possible.
L'IG va tout de même bien devoir réagir par rapport aux contresens majeurs, non ?
Je rappelle juste qu'un des membres du groupe de rédaction des programmes de français de cycle 4 est agrégé de LM. Et, je ne sais pas si vous avez remarqué, mais l'IG de Lettres n'a eu qu'à la fermer.
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Presse-puréeGrand sage
MUTIS a écrit:
Mais ce qui me consterne ou me désole, c'est la démission (pour être gentil) et la docilité des inspecteurs de lettres qui ne peuvent en conscience soutenir ce programme et cette réforme. Préfèrent-ils vraiment tous leur carrière à leurs convictions ? Et il y en a-t-il un seul pour penser vraiment que cette réforme et ce programme sont des progrès ?
Ils sont tenus au devoir de solidarité hiérarchique.
Après, il faut lire les lettres de rentrée des inspections de Lettres. J'en lis des enthousiastes, j'en lis des très neutres, j'en lis même où les expressions "analyse grammaticale" et "leçon de grammaire" sont présentes, ce qui, en creux, en dit long sur ce que pensent ces gens des nouveaux programmes...
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Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- henrietteMédiateur
Ronin a écrit:Dans chaque groupe de 5 rédacteurs il y avait un inspecteur, un universitaire, un formateur et un ou deux enseignants de terrain, plus les consultations auprès des personnalités extérieures.
C'est ainsi que les programmes de CP où l'on sent l'apport de Dehaene sont les meilleurs depuis des lustres, pour le reste, on peut supposer que les inspecteurs, universitaires, formateurs de lettres et intervenants extérieurs sont pas doués, je ne sais pas qui y était mais normalement on doit pouvoir retrouver la composition de ces groupes sur internet.
On trouve ça (j'ai mis en gras les noms pour les Lettres) !
http://www.education.gouv.fr/cid86715/la-composition-des-groupes-charges-de-l-elaboration-des-projets-de-programmes.html
La composition du groupe chargé de l'élaboration d'un projet de programme pour le cycle 3
Le conseil supérieur des programmes a été chargé de proposer, dans un premier temps, des ajustements des programmes existants et dans un second temps de concevoir un projet de nouveau programme pour le cycle 3.
Le conseil supérieur des programmes a constitué à cette intention un groupe, dont les membres sont :
Anne Vibert
Coordinatrice du groupe
Inspectrice Générale de l'Éducation Nationale
Groupe lettres
Denis Butlen
Professeur des universités - didactique des mathématiques et des sciences expérimentales - ESPE de Versailles
Cathy Durieux
Conseillère pédagogique départementale en EPS
Département du Val-de-Marne
Sophie Fournier-Gassié
Inspectrice d'académie - Inspectrice pédagogique régionale histoire-géographie (Versailles)
Philippe Galais
Inspecteur d'académie - Inspecteur pédagogique régional - arts plastiques (Orléans-Tours)
Patrice Gourdet
Maître de conférences en sciences du langage - Université de Cergy-Pontoise, Institut d'Éducation - ESPÉ de Versailles
Marie Guitou
Maître de conférences en chimie théorique - Université de Paris-Est Marne-la-Vallée
Gilles Langlois
Directeur de l'école élémentaire des Cheminets (Paris - 19e arrondissement)
Marie-Josée Moquet
Professeur des écoles à l'école élémentaire Sagebien - Amiens
Florian Paulou
Professeur de mathématiques au collège Roger-Martin du Gard - Épinay sur Seine
Formateur de mathématiques en ESPÉ (Créteil)
Sylvain Portier
Professeur de technologie au collège Anatole France - Les Pavillons-sous-Bois (Créteil)
Karine Risselin
Professeur de lettres modernes au collège Jules Ferry - Villeneuve Saint Georges.
Enseignante formatrice (Créteil)
Martine Sache
Inspectrice de l'éducation nationale
Circonscription de Champigny-sur-Marne (Créteil)
Yolande Séchet Inspectrice de l'éducation nationale
Circonscription de Bressuire (Poitiers)
Bertrand Vittecoq
Inspecteur d'académie - Inspecteur pédagogique régional d'anglais (Rouen)
La composition du groupe chargé de l'élaboration d'un projet de programme pour le cycle 4
Le conseil supérieur des programmes a été chargé de concevoir un projet de nouveau programme pour le cycle 4.
Le conseil supérieur des programmes a constitué à cette intention un groupe, dont les membres sont :
Patrick Rayou
Coordinateur du groupe
Professeur des universités
Directeur de l’UFR sciences de l’éducation, psychanalyse, Com-FLE
Université Paris 8
Léo Cantié
Professeur d’éducation physique et sportive au collège Alain - Carcassonne (Montpellier)
Laurent Chéno
Inspecteur général de l’Éducation nationale
Groupe mathématiques
Daniel Coste
Professeur des Universités émérite
Laurence Espinassy
Maître de conférences, Responsable formations arts plastiques
ESPÉ Aix-Marseille Université
Brigitte Hazard
Inspectrice générale de l’Éducation nationale
Groupe sciences et technologies du vivant, de la santé et de la Terre
Cristhine Lécureux
Inspectrice d’académie - Inspectrice pédagogique régionale d’histoire-géographie, histoire des arts (Orléans-Tours)
Christophe Minutolo
Professeur de technologie au collège Alexandre Fleming - Sassenage (Grenoble)
Maminata Nana
Conseillère principale d’éducation au collège Aimé et Eugénie Cotton - Le Blanc Mesnil (Créteil)
Denis Tuchais
Professeur documentaliste au collège Les Escholiers de la Mosson - Montpellier
Michel Vigneron
Inspecteur d’académie - Inspecteur pédagogique régional de physique-chimie (Paris)
François Virot
Inspecteur d’académie - Inspecteur pédagogique régional d’éducation musicale (Rouen)
Jean-Michel Zakhartchouk
Professeur de français honoraire
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- AsarteLilithBon génie
V.Marchais a écrit:Nos IPR feront leur (sale) boulot, c'est leur affaire. Je sais que je n'ai rien à attendre des miens, zélateurs des compétences et d'une bienveillance mal pensée.
Moi, ce qui m'étonne, c'est le silence des IGEN.
Il reste si peu de monde avec une conscience professionnelle, chez les hauts fonctionnaires ?
Hé, la place est bonne, pourquoi s'en faire déloger ? Et pour certains, je pense qu'ils sont convaincus. Ou alors, ils aiment les hochets ridicules mais clinquants que sont les titres, places, charges et médailles. Hélas, quand ils seront dans la tombe, qui s'occupera bien longtemps des" mérites" leur ayant permis d'acquérir ces places, charges, titres et médailles ? Auront-ils pour autant plus de fleurs et d'hommages ? Leurs descendants viendront-ils, en saint pélerinage, plus souvent ? Seront-ils plus souvent dans les mémoires, comme des héros, des bienfaiteurs de la nation ? J'en doute. Mais ils seront en honneur de leur vivant, leur ego boursouflé en sera satisfait. Leur mort, peut-être, s'accompagnera des discours officiels pontifiants et pompeux, d'un cortège. Et c'est quand leur vanité sera définitivement mise au placard, rasée par la Faucheuse, qu'ils auront le plus de marques d'honneur... étrange paradoxe.
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- RoninMonarque
Ben voilà, y a Zakha. Faut-il en dire plus ?
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