- ParménideNeoprof expérimenté
"Nous connaissons la vérité non seulement par la raison mais encore par le coeur. C’est de cette dernière sorte que nous connaissons les premiers principes et c'est en vain que le raisonnement, qui n'y a point de part, essaie de les combattre. Les pyrrhoniens, qui n’ont que cela pour objet, y
travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point, quelque impuissance où nous soyons de le prouver par raison; cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent.
Car la connaissance des premiers principes, comme qu’il y a espace, temps, mouvement, nombres, est aussi ferme qu’aucune de celles que nos raisonnements nous donnent, et c'est sur ces connaissances du coeur et de l'instinct qu’il faut que la raison s'appuie et qu’elle y fonde tout son discours. Le coeur sent qu’il y a trois dimensions dans l’espace et que les nombres sont infinis et la raison démontre ensuite qu'il n'y a point deux nombres carrés dont l’un soit double de l’autre. Les principes se sentent, les propositions se concluent et le tout avec certitude quoique par différentes voies. Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au coeur des preuves de ses premiers principes pour vouloir y consentir, qu’il serait ridicule que le coeur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions quelle démontre pour vouloir les recevoir.
Cette impuissance ne doit donc servir qu'à humilier la raison, qui voudrait juger de tout, mais non pas à combattre notre certitude comme s’il n’y avait que la raison capable de nous instruire. Plût à Dieu que nous n’en eussions au contraire jamais besoin et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a au contraire donné que très peu de connaissances de cette sorte; toutes les autres ne peuvent être acquises que par raisonnement.
Et c’est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la Religion par sentiment du cœur sont bienheureux et bien légitimement persuadés ; mais à ceux qui ne l'ont pas, nous ne pouvons la donner que par raisonnement, en attendant que Dieu la leur donne par sentiment de cœur, sans quoi la foi n’est qu'humaine et inutile pour le salut".
Pascal, Pensées.
Quelque chose me choque violemment dans ce texte. Cela fait 3-4 heures que je m'interroge à cause de ceci :
"Plût à Dieu que nous n’en eussions au contraire jamais besoin et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a au contraire donné que très peu de connaissances de cette sorte; toutes les autres ne peuvent être acquises que par raisonnement".
Dieu et la nature seraient-ils en concurrence? La seconde nous refuse de tout connaitre intuitivement mais Dieu, lui, aurait préféré cette option?
Mais si la nature est l'œuvre de Dieu n'y a t il pas incohérence?
travaillent inutilement. Nous savons que nous ne rêvons point, quelque impuissance où nous soyons de le prouver par raison; cette impuissance ne conclut autre chose que la faiblesse de notre raison, mais non pas l'incertitude de toutes nos connaissances, comme ils le prétendent.
Car la connaissance des premiers principes, comme qu’il y a espace, temps, mouvement, nombres, est aussi ferme qu’aucune de celles que nos raisonnements nous donnent, et c'est sur ces connaissances du coeur et de l'instinct qu’il faut que la raison s'appuie et qu’elle y fonde tout son discours. Le coeur sent qu’il y a trois dimensions dans l’espace et que les nombres sont infinis et la raison démontre ensuite qu'il n'y a point deux nombres carrés dont l’un soit double de l’autre. Les principes se sentent, les propositions se concluent et le tout avec certitude quoique par différentes voies. Et il est aussi inutile et aussi ridicule que la raison demande au coeur des preuves de ses premiers principes pour vouloir y consentir, qu’il serait ridicule que le coeur demandât à la raison un sentiment de toutes les propositions quelle démontre pour vouloir les recevoir.
Cette impuissance ne doit donc servir qu'à humilier la raison, qui voudrait juger de tout, mais non pas à combattre notre certitude comme s’il n’y avait que la raison capable de nous instruire. Plût à Dieu que nous n’en eussions au contraire jamais besoin et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a au contraire donné que très peu de connaissances de cette sorte; toutes les autres ne peuvent être acquises que par raisonnement.
Et c’est pourquoi ceux à qui Dieu a donné la Religion par sentiment du cœur sont bienheureux et bien légitimement persuadés ; mais à ceux qui ne l'ont pas, nous ne pouvons la donner que par raisonnement, en attendant que Dieu la leur donne par sentiment de cœur, sans quoi la foi n’est qu'humaine et inutile pour le salut".
Pascal, Pensées.
Quelque chose me choque violemment dans ce texte. Cela fait 3-4 heures que je m'interroge à cause de ceci :
"Plût à Dieu que nous n’en eussions au contraire jamais besoin et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a au contraire donné que très peu de connaissances de cette sorte; toutes les autres ne peuvent être acquises que par raisonnement".
Dieu et la nature seraient-ils en concurrence? La seconde nous refuse de tout connaitre intuitivement mais Dieu, lui, aurait préféré cette option?
Mais si la nature est l'œuvre de Dieu n'y a t il pas incohérence?
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- User17706Bon génie
Tu bloques simplement parce que tu ne connais pas le sens de l'expression « plût à Dieu... » qui n'est rien d'autre qu'un « si seulement... ». Et aussi parce que tu admets à tort qu'il pourrait y avoir chez Pascal une « nature » qui fût autrement que métaphoriquement un sujet d'action.
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Tu bloques simplement parce que tu ne connais pas le sens de l'expression « plût à Dieu... » qui n'est rien d'autre qu'un « si seulement... ».
Oui, et il est très étrange que là où le correcteur a photocopié, il n'y ait pas une note avec la signification de cette expression. Je suis sûr que le jury l'aurait fait.
PauvreYorick a écrit:
Et aussi parce que tu admets à tort qu'il pourrait y avoir chez Pascal une « nature » qui fût autrement que métaphoriquement un sujet d'action.
C'est "plût à Dieu" qui m'a d'emblée mis sur la voie de l'erreur. Sans cela ce ne me serait pas venu à l'esprit de faire une dissociation entre Dieu et la nature.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- User17706Bon génie
Détrompe-toi : c'est du français tellement ordinaire que le jury n'y aurait vraisemblablement jamais songé.Parménide a écrit:Oui, et il est très étrange que là où le correcteur a photocopié, il n'y ait pas une note avec la signification de cette expression. Je suis sûr que le jury l'aurait fait.PauvreYorick a écrit:Tu bloques simplement parce que tu ne connais pas le sens de l'expression « plût à Dieu... » qui n'est rien d'autre qu'un « si seulement... ».
- AudreyOracle
PauvreYorick a écrit:Détrompe-toi : c'est du français tellement ordinaire que le jury n'y aurait vraisemblablement jamais songé.Parménide a écrit:Oui, et il est très étrange que là où le correcteur a photocopié, il n'y ait pas une note avec la signification de cette expression. Je suis sûr que le jury l'aurait fait.PauvreYorick a écrit:Tu bloques simplement parce que tu ne connais pas le sens de l'expression « plût à Dieu... » qui n'est rien d'autre qu'un « si seulement... ».
J'allais le dire...
- ParménideNeoprof expérimenté
ça m'inquiète... Je suis pourtant loin d'être ignare et sans vocabulaire...
(Il me semble que c'est quand même du langage très soutenu et peu employé)
(Il me semble que c'est quand même du langage très soutenu et peu employé)
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- JPhMMDemi-dieu
En même temps, même moi je connais l'expression, c'est dire.Parménide a écrit:PauvreYorick a écrit:Tu bloques simplement parce que tu ne connais pas le sens de l'expression « plût à Dieu... » qui n'est rien d'autre qu'un « si seulement... ».
Oui, et il est très étrange que là où le correcteur a photocopié, il n'y ait pas une note avec la signification de cette expression. Je suis sûr que le jury l'aurait fait.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- AudreyOracle
Parménide a écrit:ça m'inquiète... Je suis pourtant loin d'être ignare et sans vocabulaire...
(Il me semble que c'est quand même du langage très soutenu et peu employé)
On ne l'utilise que rarement à l'oral, mais à l'écrit, du moins dans les textes littéraires, c'est fréquent...
- JPhMMDemi-dieu
Médiéval disons. :lol:Parménide a écrit:ça m'inquiète... Je suis pourtant loin d'être ignare et sans vocabulaire...
(Il me semble que c'est quand même du langage très soutenu et peu employé)
« Ne plaise à Dieu que nul ici-bas puisse dire que j’ai corné pour des païens ! Pareil reproche ne sera fait à ma race. Non ; mais de Durandal je frapperai grands coups, l’acier sera sanglant jusqu’à l’or de la garde. »
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Signalons la variante « plût au ciel que... ».
- NitaEmpereur
PauvreYorick a écrit:Détrompe-toi : c'est du français tellement ordinaire que le jury n'y aurait vraisemblablement jamais songé.Parménide a écrit:Oui, et il est très étrange que là où le correcteur a photocopié, il n'y ait pas une note avec la signification de cette expression. Je suis sûr que le jury l'aurait fait.PauvreYorick a écrit:Tu bloques simplement parce que tu ne connais pas le sens de l'expression « plût à Dieu... » qui n'est rien d'autre qu'un « si seulement... ».
+1
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A clean house is a sign of a broken computer.
- NitaEmpereur
JPhMM a écrit:En même temps, même moi je connais l'expression, c'est dire.Parménide a écrit:PauvreYorick a écrit:Tu bloques simplement parce que tu ne connais pas le sens de l'expression « plût à Dieu... » qui n'est rien d'autre qu'un « si seulement... ».
Oui, et il est très étrange que là où le correcteur a photocopié, il n'y ait pas une note avec la signification de cette expression. Je suis sûr que le jury l'aurait fait.
tu n'aides pas, là.
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A clean house is a sign of a broken computer.
- NitaEmpereur
Audrey a écrit:Parménide a écrit:ça m'inquiète... Je suis pourtant loin d'être ignare et sans vocabulaire...
(Il me semble que c'est quand même du langage très soutenu et peu employé)
On ne l'utilise que rarement à l'oral, mais à l'écrit, du moins dans les textes littéraires, c'est fréquent...
La variante "ciel" est relativement fréquente dans mes cours, de même "qu'à Dieu ne plaise".
On s'amuse comme on peut.
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- ParménideNeoprof expérimenté
PY : Avec la variante j'aurais tout de suite compris.
Enfin voici un texte dont il sera difficile de passer à côté de la thèse...
Enfin voici un texte dont il sera difficile de passer à côté de la thèse...
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"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- JPhMMDemi-dieu
Mille excuses.Nita a écrit:JPhMM a écrit:En même temps, même moi je connais l'expression, c'est dire.Parménide a écrit:
Oui, et il est très étrange que là où le correcteur a photocopié, il n'y ait pas une note avec la signification de cette expression. Je suis sûr que le jury l'aurait fait.
tu n'aides pas, là.
À Dieu ne plaise que je vous ai déplu, madame Nita. On ne badine pas avec la langue française.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- User17706Bon génie
Tu veux dire : enfin un texte à côté de la thèse duquel il sera difficile de passer ?Parménide a écrit: Enfin voici un texte dont il sera difficile de passer à côté de la thèse...
- JPhMMDemi-dieu
Le cœur n'a point senti qu'il existe des parties strictes de même cardinalité que leurs touts.
(Alors là... une grande perplexité orthographique me prend, mais je ne crains ni le ridicule ni l'erreur.)
Il nous dit d'ailleurs précisément que c'est impossible. Et pourtant...
(Alors là... une grande perplexité orthographique me prend, mais je ne crains ni le ridicule ni l'erreur.)
Il nous dit d'ailleurs précisément que c'est impossible. Et pourtant...
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ParménideNeoprof expérimenté
La structure du texte est pénible, j'ai été prévenu de toute façon.
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"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
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- JPhMMDemi-dieu
La proposition
Il me semble au contraire que je vis à chaque instant dans un monde presque exclusivement connu par instinct et par sentiment, un tissu de connaissances qui structure jusqu'à la possibilité de vivre au monde sans perdre la raison.
Connaissance que je ne peux être ici et ailleurs en même temps.
Connaissance que chaque instant connaîtra un suivant.
Connaissance que chaque image de mon entourage est image d'un objet.
Connaissance que chaque personne est un autrui et que je suis un autrui de celle-ci.
Connaissance que ce qui est maintenant sera identique l'instant suivant en absence d'action extérieure.
Und so weiter.
Je serais incapable de les lister tant elles me semblent nombreuses.
m'étonne.Plût à Dieu que nous n’en eussions au contraire jamais besoin et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a au contraire donné que très peu de connaissances de cette sorte; toutes les autres ne peuvent être acquises que par raisonnement.
Il me semble au contraire que je vis à chaque instant dans un monde presque exclusivement connu par instinct et par sentiment, un tissu de connaissances qui structure jusqu'à la possibilité de vivre au monde sans perdre la raison.
Connaissance que je ne peux être ici et ailleurs en même temps.
Connaissance que chaque instant connaîtra un suivant.
Connaissance que chaque image de mon entourage est image d'un objet.
Connaissance que chaque personne est un autrui et que je suis un autrui de celle-ci.
Connaissance que ce qui est maintenant sera identique l'instant suivant en absence d'action extérieure.
Und so weiter.
Je serais incapable de les lister tant elles me semblent nombreuses.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- WabiSabiHabitué du forum
JPhMM a écrit:La proposition
m'étonne.Plût à Dieu que nous n’en eussions au contraire jamais besoin et que nous connussions toutes choses par instinct et par sentiment! Mais la nature nous a refusé ce bien ; elle ne nous a au contraire donné que très peu de connaissances de cette sorte; toutes les autres ne peuvent être acquises que par raisonnement.
Il me semble au contraire que je vis à chaque instant dans un monde presque exclusivement connu par instinct et par sentiment, un tissu de connaissances qui structure jusqu'à la possibilité de vivre au monde sans perdre la raison.
Connaissance que je ne peux être ici et ailleurs en même temps.
Connaissance que chaque instant connaîtra un suivant.
Connaissance que chaque image de mon entourage est image d'un objet.
Connaissance que chaque personne est un autrui et que je suis un autrui de celle-ci.
Connaissance que ce qui est maintenant sera identique l'instant suivant en absence d'action extérieure.
Und so weiter.
Je serais incapable de les lister tant elles me semblent nombreuses.
Je ne suis pas philosophe, mais dans ce que tu cites comme des connaissances instinctives, toutes celles en gras sont plutôt AMHA des constructions secondes de la raison. Certes si automatisées que quasi-inconscientes, mais néanmoins par essentiellement instinctives. Après, je n'ai pas d'autorité pour soutenir mon point de vue que ma propre expérience... C'est maigre, donc. ^^
_________________
"De duobus malis, minus est semper eligendum."
"Plus je travaille moins, moins je glande plus. C'est shadokien." Lefteris
T2 ('17-'18) : TZR 2 collèges REP/REP+, 5e/4e/3e
T1 ('16-'17) : TZR AFA Collège, 2 5e + 2 4e
Stage ('15-'16) : Lycée GT, 1 2de + 1 1re S
- ParménideNeoprof expérimenté
On dirait que le commentaire linéaire est absolument impossible sur ce texte...
Que faut-il faire si c'est vraiment le cas?
Que faut-il faire si c'est vraiment le cas?
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"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- User17706Bon génie
Sur ce texte, le commentaire « linéaire » (= qui suit l'ordre du texte) s'impose et ne semble pas poser de difficulté particulière.Parménide a écrit:On dirait que le commentaire linéaire est absolument impossible sur ce texte...
La règle est qu'un texte impossible à expliquer dans l'ordre où il est écrit est proposé à des étudiants environ une fois toutes les 8000 sessions, et si l'on est persuadé d'être tombé sur cette fois-là (on a tort d'être persuadé de ça, mais bon), alors il faut quand même l'expliquer dans l'ordre où il est écrit.Parménide a écrit: Que faut-il faire si c'est vraiment le cas?
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:Sur ce texte, le commentaire « linéaire » (= qui suit l'ordre du texte) s'impose et ne semble pas poser de difficulté particulière.Parménide a écrit:On dirait que le commentaire linéaire est absolument impossible sur ce texte...La règle est qu'un texte impossible à expliquer dans l'ordre où il est écrit est proposé à des étudiants environ une fois toutes les 8000 sessions, et si l'on est persuadé d'être tombé sur cette fois-là (on a tort d'être persuadé de ça, mais bon), alors il faut quand même l'expliquer dans l'ordre où il est écrit.Parménide a écrit: Que faut-il faire si c'est vraiment le cas?
Oui, là je suis en train de travailler et je me dis que c'est sans doute possible de l'expliquer linéairement. Le problème est que je vois 5 parties, si je me fie à la chronologie. Ce qui ne me parait guère admissible (quel que soit le texte d'ailleurs)
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- User17706Bon génie
La chronologie
Il faut simplement comprendre que ce qu'on appelle « parties » d'un texte est relatif à un découpage qui est plus ou moins pertinent relativement à tel ou tel objectif (ici, l'objectif est donné : simplement expliquer aussi fidèlement que possible).
Par exemple, ici, pour les besoins de l'explication, il ne pose aucun problème particulier de regrouper les deux derniers alinéas dans une seule partie, même s'ils n'ont pas la même fonction ni ne se situent exactement au même « niveau ».
Il faut simplement comprendre que ce qu'on appelle « parties » d'un texte est relatif à un découpage qui est plus ou moins pertinent relativement à tel ou tel objectif (ici, l'objectif est donné : simplement expliquer aussi fidèlement que possible).
Par exemple, ici, pour les besoins de l'explication, il ne pose aucun problème particulier de regrouper les deux derniers alinéas dans une seule partie, même s'ils n'ont pas la même fonction ni ne se situent exactement au même « niveau ».
- ParménideNeoprof expérimenté
PauvreYorick a écrit:La chronologie
Il faut simplement comprendre que ce qu'on appelle « parties » d'un texte est relatif à un découpage qui est plus ou moins pertinent relativement à tel ou tel objectif (ici, l'objectif est donné : simplement expliquer aussi fidèlement que possible).
Par exemple, ici, pour les besoins de l'explication, il ne pose aucun problème particulier de regrouper les deux derniers alinéas dans une seule partie, même s'ils n'ont pas la même fonction ni ne se situent exactement au même « niveau ».
Pour "chronologie" : je suis conscient que le terme est assez impropre mais je voulais juste désigner par-là la linéarité.
C'est un peu toujours le même problème auquel je fais face: je comprends le texte, ce que fait l'auteur et ce qu'il démontre, mais sans avoir une perception claire étape par étape de ce qu'il fait dans le texte même. J'ai d'ailleurs le sentiment qu'on pourrait expliquer un texte sans le découper du tout. Je demande souvent au correcteur des textes dont la structure n'est pas commode à mettre en évidence, et il m'a dit que c'était le cas ici.
Justement, je voulais ici rester fidèle à la typographie , encore une fois, car cela donnait selon moi une indication de mouvement de la pensée.
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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)
"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)
"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)
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- Blaise Pascal, la foi et la raison (explication d'un extrait des Pensées)
- La plateforme APB, telle que nous la connaissons, ce sera effectivement terminé l’an prochain.
- Rétablissons la vérité: on dit que les profs....., mais.....
- Quelques salons du livre (SFF, mais pas seulement!)
- Brûlot du "Cercle des recteurs disparus" contre le gouvernement et les enseignants : "Nous connaissons tous des personnes parmi les 3,5 millions de chômeurs, qui seraient ravis de travailler un 30 août!"
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