- yranohHabitué du forum
henriette a écrit:Tu voudras bien partager ici ton expérience ? Cela m'intéresserait beaucoup de savoir comment tu mets cela en place.yranoh a écrit:Moi aussi je trouve ce fil passionnant. Je l'ai lu il y a 3 ou 4 mois, j y ai réfléchi, j'ai un peu lu, et me suis décidé : je me mets aux plans de travail, ceintures et tutorat en latin à la rentrée prochaine.
Avec plaisir Henriette.
- ElyasEsprit sacré
En ce moment, je révise mes programmations pour y inclure des heures de travail libre (pour aboutir à des expositions et des conférences d'élèves auprès des parents) et des conseils de coopération disciplinaire (j'ai essayé cette année en 3e, ça a très bien fonctionné, je suis très content).
Je vais aussi réviser mes ceintures pour y ajouter des badges (qui donneront des ceintures). La question du chef-d'oeuvre, j'en discute avec un copain plus Freinet que moi (je suis plus PI, on donne un stage à deux sur les pédas coop' et ça permet une bonne entente et des choix plus larges pour les collègues venant en formation) et j'en vois l'intérêt et l'ambition mais je n'ai pas encore d'idée pour le concrétiser.
Il faudrait aussi que je crée un marché de connaissance pour la classe dont je serai PP l'an prochain.
Merci pour ce beau fil que nous créons ensemble
Je vais aussi réviser mes ceintures pour y ajouter des badges (qui donneront des ceintures). La question du chef-d'oeuvre, j'en discute avec un copain plus Freinet que moi (je suis plus PI, on donne un stage à deux sur les pédas coop' et ça permet une bonne entente et des choix plus larges pour les collègues venant en formation) et j'en vois l'intérêt et l'ambition mais je n'ai pas encore d'idée pour le concrétiser.
Il faudrait aussi que je crée un marché de connaissance pour la classe dont je serai PP l'an prochain.
Merci pour ce beau fil que nous créons ensemble
- henrietteMédiateur
Merci pour tes explications.Cowabunga a écrit:Kalliopé a écrit: A quoi correspondent les numéros 1 à 8 pour tes séquences ?
Pour les leçons de langue, je suis très intriguée. Tu dis que tu proposes une leçon à chaque séance, "à la demande" et que chaque élève doit en suivre une dans la semaine : à la demande de qui proposes-tu tes séances ? A la demande d'un élève, tu notes la séance au programme et les élèves intéressés s'inscrivent ? Dans ce cas, tu ne suis pas de progression grammaticale ? Tous tes élèves n'ont donc pas vu les mêmes leçons à la fin de l'année ? J'ai dû mal à saisir, ça m'a l'air terriblement complexe à mettre en place.
Et pour toutes les deux, comment évaluez-vous vos élèves ? Un élève arrive un jour en demandant à passer la ceinture verte dans tel domaine, vous lui donnez le sujet et il va le faire dans un coin ? Si c'est le cas, arrive-t-il à se concentrer alors que les autres élèves travaillent en groupes (donc bruyamment dans mon collège) pendant ce temps ? A moins que chaque élève ne fasse presque toujours son plan de travail individuellement ?
Et enfin, toujours pour Malicou et Cowabunga, faites-vous encore des séances collectives ? Pour une analyse de texte, cela me paraît particulièrement difficile de lancer les élèves seuls en autonomie. Il faut bien commencer par leur montrer comment procéder (enseignement explicite) et les guider dans leur compréhension du texte (littérale d'abord, puis en leur donnant des éléments d'analyse) ?
J'essaie de répondre, avec les deux neurones en activité qui me restent…
1 à 8, ce sont les séances : pour chaque séquence, il y a huit séances (lecture et analyse de textes) à accomplir en travail individuel - d'où la débauche de consignes, contre laquelle je l'efforce de lutter, sans grande réussite.
Les élèves s'inscrivent en leçon de grammaire, au minimum une fois par semaine ; il n'y a que 8 places ; les sujets de la semaine à venir sont fixés en réunion de coopération. Tous ne voient donc pas les mêmes leçons, d'où la nécessité de l'index en début de classeur : il y a ceux qui ont besoin de refaire "les fonctions de l'adjectif", d'autres qui les maîtrisent et qui cherchent à comprendre "la valeur aspectuelle des temps du passé" ; moi, je fais une leçon de grammaire par séance, en gros, et parfois c'est la même plusieurs séances de suite quand elle est très demandée. Je m'oblige plutôt à des "points grammaire", c'est-à-dire des leçons de dix minutes maxi, d'où un gros travail de découpage, en amont, des notions grammaticales ; pour les exos, je bénis ma vieille Mauffrey-Cohen, mais si t'as un Bled ou ORTH des familles qui traîne, ça le fait. Quand l'élève ne suit pas la grammaire, il avance son plan de travail, ou son travail d'écriture libre, ou son expression orale libre, ou ses lectures cursives. La progression grammaticale est assurée par les questions posées dans l'analyse des textes (les séances en travail individuel) - d'où la débauche de consignes, bis repetita.
En français, c'est facile, je note les élèves, et de façon très classique : rédaction (écriture libre), lecture (production libre), devoir sur table type mini-brevet, dictée, oral (expression orale libre). En ce moment, je ramasse aussi les ébauches d'explication de texte. (No comment, je suis stupide et cinglée).
En latin, j'utilise un autre système, sans note : pédagogie du chef d'oeuvre, évaluation par brevet. (J'ai quelques réserves vis-à-vis de l'évaluation par ceintures, sans vouloir fâcher personne.) Tout le monde est évalué en même temps. Ah oui, zut, je n'ai pas expliqué ce que c'est. Euh… une autre fois, hein ?
J'utilise une séance collective chaque fois que j'en ai besoin, que ce soit pour un point de méthodo, comme tu l'évoques, ou pour un projet, ou parce que le support l'exige (quand on étudie un film ou une captation théâtrale), ou encore, classiquement, pour la réunion de coop. Bref, ce n'est pas un système figé, et les élèves ont aussi besoin de ces moments collectifs.
Et sinon, je rappelle à tous ceux que ça intéresse que le congrès international de l'ICEM, du 20 au 23 août, se déroule à Angers ; le thème retenu est "la méthode naturelle". (Moi, j'y vais.)
Comment arrives-tu à conjuguer cela avec la nécessité d'une progression rigoureuse dans l'enchaînement des leçons de grammaire ?
J'ai du mal à voir comment tu mets en place ce système un peu "à la carte" sans risquer de te retrouver avec des élèves qui seront passés à côté de quelque chose (par exemple les COD avant la voix passive ou la pronominalisation en le/la/les/l' avant l'accord du participe passé).
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CowabungaHabitué du forum
D'une part, ma progression grammaticale précède la conception des séances: les questions de langue sont posées dans un ordre pensé. D'autre part, je trouve que la notion passe mieux quand ils en ont éprouvé le besoin (généralement c'est flagrant en conjugaison) : de fait, l'élève qui se rend compte qu'il ne percute pas parce qu'il lui manque une autre notion est mûr pour acquérir la notion manquante.
Enfin, ils ne voient pas tous la même chose et, c'est vrai, certains en voient trop peu, parce qu'ils partent de trop loin. Là, c'est un choix que j'assume: je préfère l'élève qui comprend enfin un peu la grammaire à celui qui possède dans son classeur un tas de leçons incomprises (aux susceptibles : non, je ne suis pas en train de critiquer vos pratiques, je parle de ce que je faisais avant).
Enfin, ils ne voient pas tous la même chose et, c'est vrai, certains en voient trop peu, parce qu'ils partent de trop loin. Là, c'est un choix que j'assume: je préfère l'élève qui comprend enfin un peu la grammaire à celui qui possède dans son classeur un tas de leçons incomprises (aux susceptibles : non, je ne suis pas en train de critiquer vos pratiques, je parle de ce que je faisais avant).
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- MalicouNiveau 8
Cowabunga, comment procèdes-tu pour l'étude de texte en autonomie ? Mes élèves n'y arrivent pas du tout car ils bloquent en premier lieu sur la compréhension littérale du texte. Pourrais-tu donner un exemple ?
- CowabungaHabitué du forum
@Malicou : euh...
Je donne la problématique dans le titre de la séance: ils savent que c'est à cette question qu'il faudra répondre. Il y a un court questionnaire pour les aider (et leur faire prendre conscience des notions d'analyse littéraire à maîtriser). Ils s'entraident (coopération, quoi ! 😉).
Souvent un élève lit le texte à haute voix pour les dys (5 dans ma classe) ; quand tu tournes dans la salle, tu les entends débattre sur le sens du texte. Et quand ils sont bloqués, ils m'appellent ; mais ils savent qu'ils doivent attendre la fin de la leçon de grammaire, et souvent ils trouvent la réponse dans le manuel avant, je ne fais que confirmer.
En réunion de coop, on fait aussi le point sur les textes.
Je ne sais pas si ça répond à ta question.
Je donne la problématique dans le titre de la séance: ils savent que c'est à cette question qu'il faudra répondre. Il y a un court questionnaire pour les aider (et leur faire prendre conscience des notions d'analyse littéraire à maîtriser). Ils s'entraident (coopération, quoi ! 😉).
Souvent un élève lit le texte à haute voix pour les dys (5 dans ma classe) ; quand tu tournes dans la salle, tu les entends débattre sur le sens du texte. Et quand ils sont bloqués, ils m'appellent ; mais ils savent qu'ils doivent attendre la fin de la leçon de grammaire, et souvent ils trouvent la réponse dans le manuel avant, je ne fais que confirmer.
En réunion de coop, on fait aussi le point sur les textes.
Je ne sais pas si ça répond à ta question.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- CowabungaHabitué du forum
Note que ça dépend aussi du type de séquence : les groupements de textes passent très mal. Je multiplie plutôt les oeuvres intégrales.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- MalicouNiveau 8
Donc tous les élèves font une analyse de texte en même temps ? Chez moi, c'est inclus dans le travail individuel qui permet d'obtenir une ceinture donc ça ressemble sans doute trop à une évaluation. Je vais tenter l'entraide l'année prochaine.
Par ailleurs, c'est vrai qu'en réunion de coopération, je ne parle pas de "contenu" mais plutôt de méthode. Je vais faire évoluer cela aussi.
Je laisse toujours un temps sans question depuis que j'ai assisté à une séance en techno pendant laquelle tous les élèves étaient super autonomes (et sérieux, et appliqués). La prof, sur les conseils de son inspectrice, faisait exprès d'être occupée pour que les élèves ne viennent pas la déranger et qu'ils trouvent tout seuls les réponses à la plupart des questions.
Merci !
Par ailleurs, c'est vrai qu'en réunion de coopération, je ne parle pas de "contenu" mais plutôt de méthode. Je vais faire évoluer cela aussi.
Je laisse toujours un temps sans question depuis que j'ai assisté à une séance en techno pendant laquelle tous les élèves étaient super autonomes (et sérieux, et appliqués). La prof, sur les conseils de son inspectrice, faisait exprès d'être occupée pour que les élèves ne viennent pas la déranger et qu'ils trouvent tout seuls les réponses à la plupart des questions.
Merci !
- ElyasEsprit sacré
Je fais parler sur le contenu en conseil de coopération. Cela fonctionne plutôt pas mal.
- MalicouNiveau 8
En fait, maintenant que vous le dites, ça m'apparait comme une évidence !
- CowabungaHabitué du forum
@Malicou
Je n'ai pas compris "le travail individuel qui permet d'obtenir une ceinture." Pour moi, TI et ceinture ce sont deux moments différents... Qu'est-ce que j'ai raté ?
Pour répondre à ta question, l'analyse de textes c'est en TI, donc pas en même temps pour tous.
Je n'ai pas compris "le travail individuel qui permet d'obtenir une ceinture." Pour moi, TI et ceinture ce sont deux moments différents... Qu'est-ce que j'ai raté ?
Pour répondre à ta question, l'analyse de textes c'est en TI, donc pas en même temps pour tous.
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"La parole est mon domaine, la parole est mon royaume" Paul Ricoeur
- MalicouNiveau 8
Cowabunga a écrit:@Malicou
Je n'ai pas compris "le travail individuel qui permet d'obtenir une ceinture." Pour moi, TI et ceinture ce sont deux moments différents... Qu'est-ce que j'ai raté ?
Euh ... mes élèves peuvent passer des ceintures en TI. En fait, j'ai testé le passage de ceintures à la carte (en m'inspirant du système d'Elyas), mais ça ne me convenait pas car d'une part je n'aimais pas que des élèves soient décrochés du cours pour passer une ceinture, d'autre part certains ne passaient jamais certaines ceintures (par exemple en grammaire). Du coup, j'ai instauré à la fois des heures dédiées à un enseignement précis (par exemple la grammaire), et des passages de ceintures dans le TI.
- ShajarVénérable
Bonjour,
Je vous fais partager cet article qui m'a paru intéressant sur l'évaluation par brevets, qui se rapproche de ce que fait Elyas avec ses ceintures. Par une prof de lettres classiques.
https://capsamea.wordpress.com/2019/06/11/scout-toujours/?fbclid=IwAR0fziNBxlzM8jBdn1Pk28iD8xfSb0wvHx2pR4SoZok_CoVdA2bsSdzg5TY
Question que je me pose en commençant à préparer mes secondes : ce genre d'évaluation, par ceintures/brevets/passage de niveau, vous considérez qu'il est absolument incompatible avec le maintien des notes ? Avoir deux systèmes parallèles me paraît compliqué, à la fois pour le prof et pour l'élève. Mais au lycée, il semble difficile de ne pas noter.
Je vous fais partager cet article qui m'a paru intéressant sur l'évaluation par brevets, qui se rapproche de ce que fait Elyas avec ses ceintures. Par une prof de lettres classiques.
https://capsamea.wordpress.com/2019/06/11/scout-toujours/?fbclid=IwAR0fziNBxlzM8jBdn1Pk28iD8xfSb0wvHx2pR4SoZok_CoVdA2bsSdzg5TY
Question que je me pose en commençant à préparer mes secondes : ce genre d'évaluation, par ceintures/brevets/passage de niveau, vous considérez qu'il est absolument incompatible avec le maintien des notes ? Avoir deux systèmes parallèles me paraît compliqué, à la fois pour le prof et pour l'élève. Mais au lycée, il semble difficile de ne pas noter.
- ElyasEsprit sacré
Shajar a écrit:Bonjour,
Je vous fais partager cet article qui m'a paru intéressant sur l'évaluation par brevets, qui se rapproche de ce que fait Elyas avec ses ceintures. Par une prof de lettres classiques.
https://capsamea.wordpress.com/2019/06/11/scout-toujours/?fbclid=IwAR0fziNBxlzM8jBdn1Pk28iD8xfSb0wvHx2pR4SoZok_CoVdA2bsSdzg5TY
Question que je me pose en commençant à préparer mes secondes : ce genre d'évaluation, par ceintures/brevets/passage de niveau, vous considérez qu'il est absolument incompatible avec le maintien des notes ? Avoir deux systèmes parallèles me paraît compliqué, à la fois pour le prof et pour l'élève. Mais au lycée, il semble difficile de ne pas noter.
Le monde est super-petit et l'auteure de ce blog est une de mes idoles
(SHajar, j'avais vu un post sur ce fil que tu as écrit mais qui a disparu, normal ?).
- ShajarVénérable
Oui, j'avais raté des pages avant, où il y avait des réponses, et donc je ne voulais pas te faire répéter.
J'ai d'autres questions en lien avec l'évaluation : pensez-vous qu'il soit judicieux de dissocier les évaluations de la progression des chapitres ? Je pense à instaurer des moments d'évaluation réguliers, par exemple tous les 15 jours à la même heure. L'élève pourrait choisir la compétence sur laquelle il veut être évalué (4-5 types de compétences travaillées, avec une obligation de ne pas toujours choisir la même), et le travail porterait sur ce qui a déjà été vu auparavant. Est-ce meilleur pour la mémorisation et l'entraînement que de faire des évaluations sommatives à la fin des chapitres ? Quelqu'un a-t-il déjà testé ce mode d'évaluation ? Est-ce que cela ne demande pas un boulot démentiel, et n'entraîne pas des risques de triches (sujets qui se passent entre les élèves) ?
Désolée pour les questions peut-être à côté de la plaque, je suis en pleine réflexion sur les méthodes et je reprends après plusieurs années d'interruption.
J'ai d'autres questions en lien avec l'évaluation : pensez-vous qu'il soit judicieux de dissocier les évaluations de la progression des chapitres ? Je pense à instaurer des moments d'évaluation réguliers, par exemple tous les 15 jours à la même heure. L'élève pourrait choisir la compétence sur laquelle il veut être évalué (4-5 types de compétences travaillées, avec une obligation de ne pas toujours choisir la même), et le travail porterait sur ce qui a déjà été vu auparavant. Est-ce meilleur pour la mémorisation et l'entraînement que de faire des évaluations sommatives à la fin des chapitres ? Quelqu'un a-t-il déjà testé ce mode d'évaluation ? Est-ce que cela ne demande pas un boulot démentiel, et n'entraîne pas des risques de triches (sujets qui se passent entre les élèves) ?
Désolée pour les questions peut-être à côté de la plaque, je suis en pleine réflexion sur les méthodes et je reprends après plusieurs années d'interruption.
- zeprofGrand sage
avec la mise en place des nouveaux programmes en LP j'ai l'intention de me (re)lancer en pédagogie freinet et cette fois d'en inclure plus dès le début.
l'an prochain j'aurai deux classes de CAP 1e année donc redémarrage complet et du coup, un seul niveau à gérer : ça me semble idéal pour m'y (re)mettre.
je vais remettre à plat toutes mes pratiques et essayer d'arrêter de saupoudrer du freinet par ci par là et d'être plus cohérente dans mes progressions.
je suis motivée à fond mais j'ai peur de m'éparpiller.
je pense me pencher surtout sur le texte libre, le quoi de neuf, une séance en autonomie et et le travail de groupes pour l'entraide.
des idées ? des conseils ?
l'an prochain j'aurai deux classes de CAP 1e année donc redémarrage complet et du coup, un seul niveau à gérer : ça me semble idéal pour m'y (re)mettre.
je vais remettre à plat toutes mes pratiques et essayer d'arrêter de saupoudrer du freinet par ci par là et d'être plus cohérente dans mes progressions.
je suis motivée à fond mais j'ai peur de m'éparpiller.
je pense me pencher surtout sur le texte libre, le quoi de neuf, une séance en autonomie et et le travail de groupes pour l'entraide.
des idées ? des conseils ?
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
- ElyasEsprit sacré
Shajar a écrit:Oui, j'avais raté des pages avant, où il y avait des réponses, et donc je ne voulais pas te faire répéter.
J'ai d'autres questions en lien avec l'évaluation : pensez-vous qu'il soit judicieux de dissocier les évaluations de la progression des chapitres ? Je pense à instaurer des moments d'évaluation réguliers, par exemple tous les 15 jours à la même heure. L'élève pourrait choisir la compétence sur laquelle il veut être évalué (4-5 types de compétences travaillées, avec une obligation de ne pas toujours choisir la même), et le travail porterait sur ce qui a déjà été vu auparavant. Est-ce meilleur pour la mémorisation et l'entraînement que de faire des évaluations sommatives à la fin des chapitres ? Quelqu'un a-t-il déjà testé ce mode d'évaluation ? Est-ce que cela ne demande pas un boulot démentiel, et n'entraîne pas des risques de triches (sujets qui se passent entre les élèves) ?
Désolée pour les questions peut-être à côté de la plaque, je suis en pleine réflexion sur les méthodes et je reprends après plusieurs années d'interruption.
Je dissocie les évaluations des chapitres mais mes élèves ont des entraînements de mémorisation toutes les semaines pour que le savoir entre dans leurs têtes et y reste. Pour les ceintures, les élèves savent qu'il y a trois passages de ceinture obligatoires par trimestre (je rêve de passer en semestre, tous les copains qui sont en semestre sont très contents).
Pour le boulot, probablement au début mais nous sommes des êtres humains, nous finissons toujours par trouver des moyens pour faire baisser la quantité de travail
Si tu es sur Versailles, il y a un stage dédié à l'HG en pédagogies coopératives animé par un ami Freinetiste et moi, l'institutionnel
- MalicouNiveau 8
Question que je me pose en commençant à préparer mes secondes : ce genre d'évaluation, par ceintures/brevets/passage de niveau, vous considérez qu'il est absolument incompatible avec le maintien des notes ? Avoir deux systèmes parallèles me paraît compliqué, à la fois pour le prof et pour l'élève. Mais au lycée, il semble difficile de ne pas noter. [/quote]
Personnellement, j'ai les deux. En fait une évaluation pour obtenir une ceinture est notée. Si l'élève obtient 16/20, il obtient sa ceinture. Par contre, si l'élève n'obtient pas 16/20, il repasse une évaluation du même niveau jusqu'à réussir la ceinture. Et je garde toujours la meilleure note. Par ailleurs, quelques travaux sont notés mais n'entrent pas dans l'évaluation par ceintures.
Personnellement, j'ai les deux. En fait une évaluation pour obtenir une ceinture est notée. Si l'élève obtient 16/20, il obtient sa ceinture. Par contre, si l'élève n'obtient pas 16/20, il repasse une évaluation du même niveau jusqu'à réussir la ceinture. Et je garde toujours la meilleure note. Par ailleurs, quelques travaux sont notés mais n'entrent pas dans l'évaluation par ceintures.
- ShajarVénérable
Merci pour vos réponses, c'est très éclairant.
En seconde en HG, j'envisage 5 "ceintures" (ou peut être parcours/brevets, je ne suis pas sûre, car les 6 niveaux induits par les ceintures me paraissent un peu trop nombreux. 5 me paraissent pas mal et moins artificiels).
- prise de notes
- connaissances (repères)
- réponse argumentée (préparation à la composition et aux questions de cours de tronc commun)
- commentaire de doc
- croquis
L'idée serait donc, chaque 15 jours, de mettre les élèves 1h en devoir.
J'envisage 2 manières de le faire :
1) faire à chaque fois un panel de 5 exercices portant sur chacun de ces 5 parcours. Obligation pour les élèves d'en traiter au moins 2 et d'avoir une note-plancher pour l'obtention de la ceinture supérieure (plutôt 14 que 16 en lycée ?). Ce qui me fait peur, c'est la charge de boulot pour préparer ces sujets régulièrement et que les élèves, après avoir passé les niveaux "faciles", se découragent devant des sujets plus difficiles.
2) L'autre solution serait que ces devoirs tous les 15 jours (ou toutes les semaines) soient des moments d'entraînement sur un même sujet, sauf pour les élèves qui souhaitent passer une ceinture et le demandent alors à l'avance. Ces passeurs de ceinture auraient un sujet spécifique à leur niveau et au parcours ; là, même système : > 14 = passage de la ceinture. Ca demande moins de préparation, mais j'ai les mêmes craintes quant au découragement, ainsi que quant à la triche (réutilisation possible d'un même sujet pour le passage d'une même ceinture). Dans ce cas, les évaluations de connaissances doivent aussi être séparées, afin d'être plus régulières.
Par ailleurs, je ne suis pas sûre de travailler de manière coopérative en dehors de cette conception par niveaux/ceintures, parce qu'on est très encouragé à faire du magistral. Ce que je peux envisager, c'est que des élèves s'aident pendant des exercices individuels faits en cours. Est-ce que ça vaut le coup quand même ?
Une deuxième crainte, c'est par rapport à la charge du programme, qui est énorme en seconde. J'ai peur de perdre beaucoup de temps avec ces évaluations régulières.
Et aussi quant au calcul des moyennes, puisque chaque élève avance à son rythme, et donc une même note risque de refléter des niveaux différents. Or, pour l'orientation en 2de, c'est très important.
Elyas, j'aimerais beaucoup faire un stage avec toi, mais je suis sur Créteil, snif ! Dans mes souvenirs, le PAF est bof bof, chez nous. T'envisages pas de muter ?
En seconde en HG, j'envisage 5 "ceintures" (ou peut être parcours/brevets, je ne suis pas sûre, car les 6 niveaux induits par les ceintures me paraissent un peu trop nombreux. 5 me paraissent pas mal et moins artificiels).
- prise de notes
- connaissances (repères)
- réponse argumentée (préparation à la composition et aux questions de cours de tronc commun)
- commentaire de doc
- croquis
L'idée serait donc, chaque 15 jours, de mettre les élèves 1h en devoir.
J'envisage 2 manières de le faire :
1) faire à chaque fois un panel de 5 exercices portant sur chacun de ces 5 parcours. Obligation pour les élèves d'en traiter au moins 2 et d'avoir une note-plancher pour l'obtention de la ceinture supérieure (plutôt 14 que 16 en lycée ?). Ce qui me fait peur, c'est la charge de boulot pour préparer ces sujets régulièrement et que les élèves, après avoir passé les niveaux "faciles", se découragent devant des sujets plus difficiles.
2) L'autre solution serait que ces devoirs tous les 15 jours (ou toutes les semaines) soient des moments d'entraînement sur un même sujet, sauf pour les élèves qui souhaitent passer une ceinture et le demandent alors à l'avance. Ces passeurs de ceinture auraient un sujet spécifique à leur niveau et au parcours ; là, même système : > 14 = passage de la ceinture. Ca demande moins de préparation, mais j'ai les mêmes craintes quant au découragement, ainsi que quant à la triche (réutilisation possible d'un même sujet pour le passage d'une même ceinture). Dans ce cas, les évaluations de connaissances doivent aussi être séparées, afin d'être plus régulières.
Par ailleurs, je ne suis pas sûre de travailler de manière coopérative en dehors de cette conception par niveaux/ceintures, parce qu'on est très encouragé à faire du magistral. Ce que je peux envisager, c'est que des élèves s'aident pendant des exercices individuels faits en cours. Est-ce que ça vaut le coup quand même ?
Une deuxième crainte, c'est par rapport à la charge du programme, qui est énorme en seconde. J'ai peur de perdre beaucoup de temps avec ces évaluations régulières.
Et aussi quant au calcul des moyennes, puisque chaque élève avance à son rythme, et donc une même note risque de refléter des niveaux différents. Or, pour l'orientation en 2de, c'est très important.
Elyas, j'aimerais beaucoup faire un stage avec toi, mais je suis sur Créteil, snif ! Dans mes souvenirs, le PAF est bof bof, chez nous. T'envisages pas de muter ?
- ElyasEsprit sacré
Une remarque rapide : les pédagogies coopératives n'interdisent pas le magistral, bien au contraire. Il y a toujours des phases magistrales. 1/3 de mes cours au collège sont du magistral (le moment où je fais les liens, des apports nouveaux ou des choix pour aller vite afin de travailler ce qu'il faut travailler ailleurs).
Je répondrai plus longuement dans la semaine (là, c'est maison en foutoir et administratif en masse).
Je répondrai plus longuement dans la semaine (là, c'est maison en foutoir et administratif en masse).
- yranohHabitué du forum
Merci pour le lien, Shajar !
- JennyMédiateur
Shajar a écrit:Elyas, j'aimerais beaucoup faire un stage avec toi, mais je suis sur Créteil, snif ! Dans mes souvenirs, le PAF est bof bof, chez nous. T'envisages pas de muter ?
Elyas, il faut faire des stages Versailles-Paris-Créteil.
- Venus VénèreNiveau 1
Bonjour,
Je vous rejoins sur cette discussion grâce à une recherche qui m'a menée ici. Comme vous, je pratique mon interprétation de Freinet avec les moyens dont je dispose et je prépare ma rentrée pour aller encore plus loin.
Je suis pilote d'une classe expérimentale à évaluation continue, pas de conseil de classe trimestriel, etc. Cette année 2018-2019 c'était les balbutiements, il m'a manqué de nombreux outils, c'est d'ailleurs ce qui m'amène. Je cherche notamment des applications concrètes en français des brevets et des chefs d'oeuvre de Freinet, particulièrement bien adaptés à ma classe "sans évaluation".
Je vais commencer par lire la discussion, mais si vous avez des pistes à ce sujet, j'en serai ravie.
Je vous rejoins sur cette discussion grâce à une recherche qui m'a menée ici. Comme vous, je pratique mon interprétation de Freinet avec les moyens dont je dispose et je prépare ma rentrée pour aller encore plus loin.
Je suis pilote d'une classe expérimentale à évaluation continue, pas de conseil de classe trimestriel, etc. Cette année 2018-2019 c'était les balbutiements, il m'a manqué de nombreux outils, c'est d'ailleurs ce qui m'amène. Je cherche notamment des applications concrètes en français des brevets et des chefs d'oeuvre de Freinet, particulièrement bien adaptés à ma classe "sans évaluation".
Je vais commencer par lire la discussion, mais si vous avez des pistes à ce sujet, j'en serai ravie.
- henrietteMédiateur
Bonjour à toi, et bienvenue !Venus Vénère a écrit:Bonjour,
Je vous rejoins sur cette discussion grâce à une recherche qui m'a menée ici. Comme vous, je pratique mon interprétation de Freinet avec les moyens dont je dispose et je prépare ma rentrée pour aller encore plus loin.
Je suis pilote d'une classe expérimentale à évaluation continue, pas de conseil de classe trimestriel, etc. Cette année 2018-2019 c'était les balbutiements, il m'a manqué de nombreux outils, c'est d'ailleurs ce qui m'amène. Je cherche notamment des applications concrètes en français des brevets et des chefs d'oeuvre de Freinet, particulièrement bien adaptés à ma classe "sans évaluation".
Je vais commencer par lire la discussion, mais si vous avez des pistes à ce sujet, j'en serai ravie.
Je suis assez étonnée par ce que j'ai graissé dans ton message : peux- tu en dire plus, car cela semble très contradictoire, et j'ai du mal à cerner de quoi il en retourne.
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- Venus VénèreNiveau 1
Merci !
L'expression "sans évaluation" est impropre car elle signifie que le professeur ne fait que lire sans analyser le travail de l'élève. En réalité, il n'y a pas dans cette classe de moment dédié à l'évaluation mais au contraire tout moment est évalué, l'évaluation est en continu. Cela signifie que je ne remplis pas le bulletin du point de vue des couleurs, mais seulement avec des appréciations. De mon côté, je suis toujours près de mes élèves pour les accompagner dans leur travail, je suis donc capable d'évaluer comme le demande l'institution, mais j'évite au maximum de décortiquer les notions : cela m'intéresse assez peu de savoir qu'un élève sait conjuguer les verbes du 1er et 2ème groupe au présent et au passé simple... En revanche, je m'intéresse beaucoup à la qualité globale de ses écrits et surtout à l'attitude qu'il va avoir quand il est en phase d'écriture : concentration, relecture régulière, correction, demande d'aide, implication... Une évaluation dans ce cadre ne sert pas à grand chose à part se situer par rapport à une norme ; une appréciation bien faite apporte davantage d'éclaircissements.
C'est donc une classe sans évaluation mais qui est tout de même évaluée, en continu
L'expression "sans évaluation" est impropre car elle signifie que le professeur ne fait que lire sans analyser le travail de l'élève. En réalité, il n'y a pas dans cette classe de moment dédié à l'évaluation mais au contraire tout moment est évalué, l'évaluation est en continu. Cela signifie que je ne remplis pas le bulletin du point de vue des couleurs, mais seulement avec des appréciations. De mon côté, je suis toujours près de mes élèves pour les accompagner dans leur travail, je suis donc capable d'évaluer comme le demande l'institution, mais j'évite au maximum de décortiquer les notions : cela m'intéresse assez peu de savoir qu'un élève sait conjuguer les verbes du 1er et 2ème groupe au présent et au passé simple... En revanche, je m'intéresse beaucoup à la qualité globale de ses écrits et surtout à l'attitude qu'il va avoir quand il est en phase d'écriture : concentration, relecture régulière, correction, demande d'aide, implication... Une évaluation dans ce cadre ne sert pas à grand chose à part se situer par rapport à une norme ; une appréciation bien faite apporte davantage d'éclaircissements.
C'est donc une classe sans évaluation mais qui est tout de même évaluée, en continu
- henrietteMédiateur
Ah d'accord, je comprends. C'est en effet assez particulier. Merci pour les explications.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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