- Philomène87Grand sage
Oui, d'où l'intérêt peut-être de s'y prendre 1 an à l'avance. Je vais donc y réfléchir pour la rentrée 2018.
- StyxJe viens de m'inscrire !
J'ai lu le fil de discussion avec intérêt. Si l'évaluation par ceinture me parait trop difficile à mettre en place vue la quantité de travail que cela représente, je suis beaucoup plus intéressée par le plan de travail. Au début je voulais mettre mes élèves par îlot, leur donner le plan de travail et les laisser se débrouiller entre eux pour organiser leur travail en autonomie, mais les collègues m'en ont dissuadé en m'expliquant que ceux qui avaient essayé avaient rapidement abandonné car les élèves et les parents d'ici (petit collège rural avec de très bons résultats) étaient en demande de cours cadrés.
J'ai donc décidé de rester sur un objectif plus basique (en plus je n'ai pas de salle fixe, donc difficile de mettre en place des îlots) pour l'instant, et de faire évoluer mon travail ensuite si tout se passe bien.
Voilà donc comment je pensais organiser mes chapitres :
- 1h de "découverte du sujet" : les élèves font une fiche repères dans le manuel qui pose les bases du chapitre, puis à l'oral je reprends ce qu'on vient de voir pour être sûre que tout le monde a bien compris.
- entre 3h et 4h où les élèves ont plusieurs fiches d'exercice à réaliser en classe, seuls ou en binôme (selon le type de tâche et leur envie). Ils font les fiches dans l'ordre de leur choix mais doivent me les montrer (et je corrige avec eux) avant de pouvoir passer à la fiche suivante.
- à la fin du chapitre ils ont deux évaluations en classe : un contrôle "classique" noté soit avec une note chiffrée et/ou des compétences (j'hésite encore) + un court exercice du manuel non noté mais qui permet de valider une compétence (comme ça ils savent par avance sur quoi ils vont être évalués et ils peuvent s'y préparer).
Mais je me pose plusieurs questions sur cette façon de faire :
- premièrement j'ai peur que la correction individuelle des fiches d'exercices avec chaque élève/binôme pour m'assurer qu'il a bien compris me prenne beaucoup de temps en classe. Mais je ne vois pas comment faire autrement.
- deuxièmement je me pose la question de l'apprentissage de la leçon. Je pensais m'inspirer de la classe inversée et leur faire lire et apprendre à la maison le cours écrit dans le manuel (ils n'écrivent plus de cours, ce qui permet de gagner du temps en classe et d'économiser du papier). Certains ici (notamment Elyas) disent qu'ils font 1h de mise en perspective. J'ai du mal à voir en quoi ça consiste : vous faites du cours magistral pendant 1h ? vous dictez le cours ? les élèves prennent des notes pendant toute l'heure ? seulement un bout de l'heure ? ils complètent un texte à trous ? ils ne font qu'écouter ?
- troisièmement j'ai des doutes sur la pertinence de ma deuxième évaluation (celle sur le court exercice du manuel).
Bref je suis preneuse de toutes les remarques et de tous les conseils que vous pourriez me donner sur cette façon de faire...
J'ai donc décidé de rester sur un objectif plus basique (en plus je n'ai pas de salle fixe, donc difficile de mettre en place des îlots) pour l'instant, et de faire évoluer mon travail ensuite si tout se passe bien.
Voilà donc comment je pensais organiser mes chapitres :
- 1h de "découverte du sujet" : les élèves font une fiche repères dans le manuel qui pose les bases du chapitre, puis à l'oral je reprends ce qu'on vient de voir pour être sûre que tout le monde a bien compris.
- entre 3h et 4h où les élèves ont plusieurs fiches d'exercice à réaliser en classe, seuls ou en binôme (selon le type de tâche et leur envie). Ils font les fiches dans l'ordre de leur choix mais doivent me les montrer (et je corrige avec eux) avant de pouvoir passer à la fiche suivante.
- à la fin du chapitre ils ont deux évaluations en classe : un contrôle "classique" noté soit avec une note chiffrée et/ou des compétences (j'hésite encore) + un court exercice du manuel non noté mais qui permet de valider une compétence (comme ça ils savent par avance sur quoi ils vont être évalués et ils peuvent s'y préparer).
Mais je me pose plusieurs questions sur cette façon de faire :
- premièrement j'ai peur que la correction individuelle des fiches d'exercices avec chaque élève/binôme pour m'assurer qu'il a bien compris me prenne beaucoup de temps en classe. Mais je ne vois pas comment faire autrement.
- deuxièmement je me pose la question de l'apprentissage de la leçon. Je pensais m'inspirer de la classe inversée et leur faire lire et apprendre à la maison le cours écrit dans le manuel (ils n'écrivent plus de cours, ce qui permet de gagner du temps en classe et d'économiser du papier). Certains ici (notamment Elyas) disent qu'ils font 1h de mise en perspective. J'ai du mal à voir en quoi ça consiste : vous faites du cours magistral pendant 1h ? vous dictez le cours ? les élèves prennent des notes pendant toute l'heure ? seulement un bout de l'heure ? ils complètent un texte à trous ? ils ne font qu'écouter ?
- troisièmement j'ai des doutes sur la pertinence de ma deuxième évaluation (celle sur le court exercice du manuel).
Bref je suis preneuse de toutes les remarques et de tous les conseils que vous pourriez me donner sur cette façon de faire...
- ArtysiaVénérable
Styx a écrit:
Voilà donc comment je pensais organiser mes chapitres :
- 1h de "découverte du sujet" : les élèves font une fiche repères dans le manuel qui pose les bases du chapitre, puis à l'oral je reprends ce qu'on vient de voir pour être sûre que tout le monde a bien compris.
- entre 3h et 4h où les élèves ont plusieurs fiches d'exercice à réaliser en classe, seuls ou en binôme (selon le type de tâche et leur envie). Ils font les fiches dans l'ordre de leur choix mais doivent me les montrer (et je corrige avec eux) avant de pouvoir passer à la fiche suivante.
- à la fin du chapitre ils ont deux évaluations en classe : un contrôle "classique" noté soit avec une note chiffrée et/ou des compétences (j'hésite encore) + un court exercice du manuel non noté mais qui permet de valider une compétence (comme ça ils savent par avance sur quoi ils vont être évalués et ils peuvent s'y préparer).
Mais je me pose plusieurs questions sur cette façon de faire :
- premièrement j'ai peur que la correction individuelle des fiches d'exercices avec chaque élève/binôme pour m'assurer qu'il a bien compris me prenne beaucoup de temps en classe. Mais je ne vois pas comment faire autrement.
- deuxièmement je me pose la question de l'apprentissage de la leçon. Je pensais m'inspirer de la classe inversée et leur faire lire et apprendre à la maison le cours écrit dans le manuel (ils n'écrivent plus de cours, ce qui permet de gagner du temps en classe et d'économiser du papier). Certains ici (notamment Elyas) disent qu'ils font 1h de mise en perspective. J'ai du mal à voir en quoi ça consiste : vous faites du cours magistral pendant 1h ? vous dictez le cours ? les élèves prennent des notes pendant toute l'heure ? seulement un bout de l'heure ? ils complètent un texte à trous ? ils ne font qu'écouter ?
- troisièmement j'ai des doutes sur la pertinence de ma deuxième évaluation (celle sur le court exercice du manuel).
Bref je suis preneuse de toutes les remarques et de tous les conseils que vous pourriez me donner sur cette façon de faire...
1. Pour vérifier la compréhension des élèves, rien ne vaut les tests type quiz. A l'oral, tu ne peux t'en assurer.
2. Le mieux est d'utiliser des fichiers auto-correctifs. Tu vas perdre un temps fou à corriger avec chaque élève, ça va faire ralentir tout le monde, ...
3. Les fiches d'exercices à longueur de temps ne seront-elles pas rébarbatives ? Seront-elles sur le même modèle ? Permettent-elles à l'élève de véritablement écrire et de réfléchir ?
4. Pour l'évaluation, ça manque de retour durant le chapitre. D'où mon 1. Avec 2 contrôles par chapitre, tu vas prendre un temps dingue pour tout corriger. Je ne comprends pas le but de la 2e éval sur le manuel.
5. Apprendre la leçon du manuel pose plusieurs soucis : tri des informations, compréhension du vocabulaire, densité, ...
- StyxJe viens de m'inscrire !
Merci pour ton avis Artysia !
- Pour l'évaluation, tu confirmes ce que je pensais. Ma deuxième évaluation n'a que peu d'intérêt (j'étais déjà moyennement convaincue de mon idée). Il vaudrait mieux que je reste sur des petits quizz en classe (j'ai des collègues qui utilisent des plickers, peut-être la solution ?) et une seule évaluation de fin de chapitre.
- Pour les fichiers auto-correctifs c'est une bonne idée, mais comment s'assurer que les élèves jouent le jeu et se corrigent vraiment ? Et quelle forme leur donner ? Une fiche papier avec les bonnes réponses ?
- Pour les fiches d'exercice je devrais plutôt parler de "tâches" variées : questions "classiques" sur document plus ou moins guidées, tâche complexe (genre enquête), histoire des arts, travail en salle info ou sur une vidéo, compléter une carte, écrire un récit ou un article à partir de plusieurs documents... Donc non, elles ne seraient pas toutes sur le même modèle pour éviter la monotonie et l'ennui.
- Pour la leçon, je comprends que celle du manuel peut être longue et dense (quoique celles de mon manuel s'en sortent bien, j'ai lu pire) mais apparemment les élèves ont l'habitude des leçons longues dans ce collège (je viens d'arriver) car un collègue m'a montré ses leçons et ce sont de longs textes à trous (encore plus longs que le cours du manuel). Si je ne leur donne pas la leçon du manuel, par quoi la remplacer ? je suppose que l'heure de mise en perspective sert à cela mais j'ai du mal à voir comment on peut faire en collège une heure de cours où les élèves ne font qu'écrire (ils ne risquent pas d'en avoir marre ?)...
- Pour l'évaluation, tu confirmes ce que je pensais. Ma deuxième évaluation n'a que peu d'intérêt (j'étais déjà moyennement convaincue de mon idée). Il vaudrait mieux que je reste sur des petits quizz en classe (j'ai des collègues qui utilisent des plickers, peut-être la solution ?) et une seule évaluation de fin de chapitre.
- Pour les fichiers auto-correctifs c'est une bonne idée, mais comment s'assurer que les élèves jouent le jeu et se corrigent vraiment ? Et quelle forme leur donner ? Une fiche papier avec les bonnes réponses ?
- Pour les fiches d'exercice je devrais plutôt parler de "tâches" variées : questions "classiques" sur document plus ou moins guidées, tâche complexe (genre enquête), histoire des arts, travail en salle info ou sur une vidéo, compléter une carte, écrire un récit ou un article à partir de plusieurs documents... Donc non, elles ne seraient pas toutes sur le même modèle pour éviter la monotonie et l'ennui.
- Pour la leçon, je comprends que celle du manuel peut être longue et dense (quoique celles de mon manuel s'en sortent bien, j'ai lu pire) mais apparemment les élèves ont l'habitude des leçons longues dans ce collège (je viens d'arriver) car un collègue m'a montré ses leçons et ce sont de longs textes à trous (encore plus longs que le cours du manuel). Si je ne leur donne pas la leçon du manuel, par quoi la remplacer ? je suppose que l'heure de mise en perspective sert à cela mais j'ai du mal à voir comment on peut faire en collège une heure de cours où les élèves ne font qu'écrire (ils ne risquent pas d'en avoir marre ?)...
- ArtysiaVénérable
- Plickers est une des possibilités, je l'utilise parfois, mais pas tout le temps. Tu n'es même pas forcée de garder une éval' en fin de chapitre. Chez moi il y a une interro de connaissances hebdomadaires, des évaluations critériées sur des domaines variés comme l'expression écrite/orale, la recherche documentaire, ..., un contrôle trimestriel. L'évaluation est en fait continue.
- Quand j'utilise les fichiers auto-correctifs, je demande aux élèves de m'apporter la correction faite. Je vois vite s'ils ont fait quelque chose ou non. Et puis, je leur rappelle que ça fait partie du cours, donc ils ne l'auront pas autrement. Je les fais sur papier oui, avec les réponses, tout bêtement.
- Les élèves apprennent les longs textes à trous ? Ou seulement les trous ? Tu peux faire ta synthèse et non reprendre celle du manuel, tu peux aussi les entrainer à la prise de notes durant des moments de cours magistral. Je ne fais jamais de cours magistral sur 1h, je coupe au bout de 30 min max en gros. Le reste du temps, ils mettent en forme leurs notes, peuvent échanger dans l'îlot s'ils ont loupé des informations, etc...
- Quand j'utilise les fichiers auto-correctifs, je demande aux élèves de m'apporter la correction faite. Je vois vite s'ils ont fait quelque chose ou non. Et puis, je leur rappelle que ça fait partie du cours, donc ils ne l'auront pas autrement. Je les fais sur papier oui, avec les réponses, tout bêtement.
- Les élèves apprennent les longs textes à trous ? Ou seulement les trous ? Tu peux faire ta synthèse et non reprendre celle du manuel, tu peux aussi les entrainer à la prise de notes durant des moments de cours magistral. Je ne fais jamais de cours magistral sur 1h, je coupe au bout de 30 min max en gros. Le reste du temps, ils mettent en forme leurs notes, peuvent échanger dans l'îlot s'ils ont loupé des informations, etc...
- ElyasEsprit sacré
En plan de travail, je laisse mes élèves totalement libres de faire comme ils veulent. J'ai moins de soucis de discipline qu'en cours cadré.
Artysia a une belle approche du plan de travail. Comme je travaille par activités langagières (mes élèves ne font que des productions complètes, récit/cartes/commentaires de documents), mes plans de travail demandent des activités langagières aux élèves. Quand ils ont fini un travail, ils me le donnent et reçoivent un quiz de vérification : je corrige en classe le quiz de vérification en direct et je rends la production langagière le lendemain (je corrige au calme, j'essayais de le faire en direct mais je ne pouvais rien faire d'autre).
Pour ma reprise, je fais 20 mn de magistral avec des mots-clefs au tableau et après, je leur demande de me faire un récit de conceptualisation (une activité langagière que je développe de plus en plus pour travailler la compréhension et le raisonnement) avec les mots écrits au tableau illustrés par les exemples vus en plan de travail.
Par exemple, en 6e, ils font un plan de travail sur l'Empire romain où ils font un récit sur la Bretagne romaine, un commentaire de document sur l'édit de Caracalla, un récit ou une carte sur le commerce du blé, un récit sur Nîmes sous l'Empire romain et un récit ou une carte sur les amphithéâtres dans l'Empire. Ceci fait, je fais à la fin un récit de conceptualisation après une mise au point magistrale leur demandant de rédiger un récit de conceptualisation qui raconte ce qu'était l'Empire romain.
J'ai donc une approche différente car toute ma pédagogie est fondée sur les activités langagières.
En fait, le plan de travail est extrêmement souple comme outil. Tes collègues t'ont dit que tu ne pouvais pas faire ça dans ton collège rural. C'est triste quand on sait que les plans de travail sont nés justement comme un élément de pédagogie dans le monde rural.
Artysia a une belle approche du plan de travail. Comme je travaille par activités langagières (mes élèves ne font que des productions complètes, récit/cartes/commentaires de documents), mes plans de travail demandent des activités langagières aux élèves. Quand ils ont fini un travail, ils me le donnent et reçoivent un quiz de vérification : je corrige en classe le quiz de vérification en direct et je rends la production langagière le lendemain (je corrige au calme, j'essayais de le faire en direct mais je ne pouvais rien faire d'autre).
Pour ma reprise, je fais 20 mn de magistral avec des mots-clefs au tableau et après, je leur demande de me faire un récit de conceptualisation (une activité langagière que je développe de plus en plus pour travailler la compréhension et le raisonnement) avec les mots écrits au tableau illustrés par les exemples vus en plan de travail.
Par exemple, en 6e, ils font un plan de travail sur l'Empire romain où ils font un récit sur la Bretagne romaine, un commentaire de document sur l'édit de Caracalla, un récit ou une carte sur le commerce du blé, un récit sur Nîmes sous l'Empire romain et un récit ou une carte sur les amphithéâtres dans l'Empire. Ceci fait, je fais à la fin un récit de conceptualisation après une mise au point magistrale leur demandant de rédiger un récit de conceptualisation qui raconte ce qu'était l'Empire romain.
J'ai donc une approche différente car toute ma pédagogie est fondée sur les activités langagières.
En fait, le plan de travail est extrêmement souple comme outil. Tes collègues t'ont dit que tu ne pouvais pas faire ça dans ton collège rural. C'est triste quand on sait que les plans de travail sont nés justement comme un élément de pédagogie dans le monde rural.
- RendashBon génie
Styx a écrit: Au début je voulais mettre mes élèves par îlot, leur donner le plan de travail et les laisser se débrouiller entre eux pour organiser leur travail en autonomie, mais les collègues m'en ont dissuadé en m'expliquant que ceux qui avaient essayé avaient rapidement abandonné car les élèves et les parents d'ici (petit collège rural avec de très bons résultats) étaient en demande de cours cadrés.
Ceci n'est pas du tout incompatible avec un "cours cadré", selon ce que cette expression recouvre. Peut-être auras-tu à faire face à quelques réticences au début, mais c'est le lot de tous les enseignants, de toute façon, quelles que soient leurs méthodes de travail. Si tu juges celle-ci plus efficace, ou potentiellement plus efficace, teste-la donc, puis juge et avise
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
M6 a filmé un copain qui fait de la pédagogie coopérative et a créé avec son équipe des classes coopératives dans un établissement REP (ptêt REP+ je crois bien). On voit dans ce petit reportage des 4e faisant du plan de travail, du tutorat et un conseil coopératif :
https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/college-la-cooperation-au-programme-c_11764920
https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/college-la-cooperation-au-programme-c_11764920
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:M6 a filmé un copain qui fait de la pédagogie coopérative et a créé avec son équipe des classes coopératives dans un établissement REP (ptêt REP+ je crois bien). On voit dans ce petit reportage des 4e faisant du plan de travail, du tutorat et un conseil coopératif :
https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/college-la-cooperation-au-programme-c_11764920
C'est trop court !
- ElyasEsprit sacré
Isis39 a écrit:Elyas a écrit:M6 a filmé un copain qui fait de la pédagogie coopérative et a créé avec son équipe des classes coopératives dans un établissement REP (ptêt REP+ je crois bien). On voit dans ce petit reportage des 4e faisant du plan de travail, du tutorat et un conseil coopératif :
https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/college-la-cooperation-au-programme-c_11764920
C'est trop court !
Bah comme disait Cliohist sur un autre fil, 1h30 pour les pédagogies du retour à l'ordre de caserne contre 1mn30 pour les pédagogies Freinet et compagnie (j'utilise le mot caserne parce que Freinet critiquait un modèle qu'il qualifiait d'école-caserne, je trouve ça approprié pour le coup ).
Sa pratique du plan de travail va beaucoup plus loin que ce que je fais en HG mais je pense que c'est lié à nos disciplines.
- ycombeMonarque
Tiens, c'est Guillaume Caron le professeur.Elyas a écrit:M6 a filmé un copain qui fait de la pédagogie coopérative et a créé avec son équipe des classes coopératives dans un établissement REP (ptêt REP+ je crois bien). On voit dans ce petit reportage des 4e faisant du plan de travail, du tutorat et un conseil coopératif :
https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/college-la-cooperation-au-programme-c_11764920
_________________
Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ElyasEsprit sacré
ycombe a écrit:Tiens, c'est Guillaume Caron le professeur.Elyas a écrit:M6 a filmé un copain qui fait de la pédagogie coopérative et a créé avec son équipe des classes coopératives dans un établissement REP (ptêt REP+ je crois bien). On voit dans ce petit reportage des 4e faisant du plan de travail, du tutorat et un conseil coopératif :
https://www.6play.fr/le-1945-p_1058/college-la-cooperation-au-programme-c_11764920
Oui.
- ElyasEsprit sacré
J'ai repris le boulot lundi. Aujourd'hui, plan de travail de 2h de mes 2 classes coopératives, une 6e et une 5e. Les deux classes font leur plan de travail sur le même créneau horaire dans deux salles reliées par un escalier (le cdi pour les 5e et la salle du CA pour les 6e, le tout relié par un escalier sans sortir dans le couloir, très pratique). On est quatre professeurs pour 55 élèves et on a aussi une assistante pédagogique avec nous (techniquement, nous mangeons 2h de marge sur les 3h des classes coopératives pour faire du co-enseignement, comme on a mis nos deux classes en même temps, on est en fait 4, on ne mange pas plus d'heures qu'une classe normale, on est à 26h + 2h).
C'est simple, les 5e m'ont bluffé. Ils ont bossé deux heures sans souci, mangeant de la géométrie, une rédaction en français, de la grammaire anglaise et un dépliant historique sur Constantinople en 2h. A la récréation, 1/3 de la classe ne voulait pas sortir, préférant bosser. Il reste quatre élèves qui ont du mal, soit par manque de concentration/envie de faire des sottises ou par difficulté (élève avec une AVS, très lent). L'assistante pédagogique est assez heureuse d'être dans l'aventure et est impressionnée par le travail fourni.
Les 6e ont tenu 1h30 avant de se disperser. C'est normal, ils n'ont pas l'habitude d'un travail en continu aussi intensif. Ils avaient un travail de réécriture en français, un récit en histoire, des fiches de mathématiques et des activités langagières en anglais, le tout avec moi faisant un atelier pour mes élèves faibles à l'écrit en 2e heure et des ateliers d'oral en anglais en première heure pour une dizaine d'élèves. 1/3 de la classe a du mal à aller au bout du plan de travail, ce qui est normal à ce moment de l'année. Les 5e coopératifs de cette année faisait moins l'an dernier. Un point utlra-positif est que ceux qui finissent plus vite vont aider les autres et je suis toujours autant surpris par la facilité de ce partage.
Bref, je suis très heureux de ce que mes collègues et moi avons lancé. Ce n'est pas encore parfait, il y a encore du travail mais c'est franchement bien. Je suis curieux de voir ce que donneront ces élèves en 3e après 4 ans de travail comme cela. Plusieurs collègues veulent les avoir jusqu'en 3e pour les mêmes raisons et de nouveaux collègues posent des questions sur nos classes.
La 5e coopérative cartonne en latin (la collègue de LCA est ravie de la curiosité et du travail des latinistes venant de la classe coopérative).
On n'a même pas encore lancé les tuteurs et le Lab'. Je suis curieux de voir ce que vont donner ces moments d'entraide et de travail spontané sur le temps du midi quand ils ont fini de manger (ils peuvent venir ou aller en récréation, ils ont le choix).
J'hésite même à proposer des recherches libres... j'hésite encore. A voir.
Un autre avantage est que je gagne environ 15% de temps avec mes classes coopératives. Concrètement, je donne plus de travail et plus de connaissances avec les mêmes horaires que pour mes classes non-coopératives mais en raison de nos dispositifs qui réorganisent la façon de travailler, je fais plus de choses avec les classes coopératives pour les mêmes horaires. Je culpabilise un peu pour les classes non-coopératives (bon, à terme, je n'aurai que des classes coopératives si le projet ne meurt pas pour des raisons de redistribution des marges). Un autre avantage est que mes 5e savent déjà comment je travaille et on ne perd pas de temps à réexpliquer les règles et les méthodes. C'est acquis. La montée pédagogique a du bon. La même chose en mathématiques où ils ont le même professeur pour la seconde année (et qui essaie de convaincre ses collègues d'abandonner leur AP de groupes de compétences pour faire du plan de travail à la place).
Je suis assez content de ma rentrée en mode pédagogie coopérative (bon sauf pour ma jambe qui fatigue très vite).
On va tenter un marché de connaissances avec les parents (les élèves des classes coopératives prépareront des cours et des conférences qu'ils donneront à leurs parents et amis... on va voir ce que ça va donner).
C'est simple, les 5e m'ont bluffé. Ils ont bossé deux heures sans souci, mangeant de la géométrie, une rédaction en français, de la grammaire anglaise et un dépliant historique sur Constantinople en 2h. A la récréation, 1/3 de la classe ne voulait pas sortir, préférant bosser. Il reste quatre élèves qui ont du mal, soit par manque de concentration/envie de faire des sottises ou par difficulté (élève avec une AVS, très lent). L'assistante pédagogique est assez heureuse d'être dans l'aventure et est impressionnée par le travail fourni.
Les 6e ont tenu 1h30 avant de se disperser. C'est normal, ils n'ont pas l'habitude d'un travail en continu aussi intensif. Ils avaient un travail de réécriture en français, un récit en histoire, des fiches de mathématiques et des activités langagières en anglais, le tout avec moi faisant un atelier pour mes élèves faibles à l'écrit en 2e heure et des ateliers d'oral en anglais en première heure pour une dizaine d'élèves. 1/3 de la classe a du mal à aller au bout du plan de travail, ce qui est normal à ce moment de l'année. Les 5e coopératifs de cette année faisait moins l'an dernier. Un point utlra-positif est que ceux qui finissent plus vite vont aider les autres et je suis toujours autant surpris par la facilité de ce partage.
Bref, je suis très heureux de ce que mes collègues et moi avons lancé. Ce n'est pas encore parfait, il y a encore du travail mais c'est franchement bien. Je suis curieux de voir ce que donneront ces élèves en 3e après 4 ans de travail comme cela. Plusieurs collègues veulent les avoir jusqu'en 3e pour les mêmes raisons et de nouveaux collègues posent des questions sur nos classes.
La 5e coopérative cartonne en latin (la collègue de LCA est ravie de la curiosité et du travail des latinistes venant de la classe coopérative).
On n'a même pas encore lancé les tuteurs et le Lab'. Je suis curieux de voir ce que vont donner ces moments d'entraide et de travail spontané sur le temps du midi quand ils ont fini de manger (ils peuvent venir ou aller en récréation, ils ont le choix).
J'hésite même à proposer des recherches libres... j'hésite encore. A voir.
Un autre avantage est que je gagne environ 15% de temps avec mes classes coopératives. Concrètement, je donne plus de travail et plus de connaissances avec les mêmes horaires que pour mes classes non-coopératives mais en raison de nos dispositifs qui réorganisent la façon de travailler, je fais plus de choses avec les classes coopératives pour les mêmes horaires. Je culpabilise un peu pour les classes non-coopératives (bon, à terme, je n'aurai que des classes coopératives si le projet ne meurt pas pour des raisons de redistribution des marges). Un autre avantage est que mes 5e savent déjà comment je travaille et on ne perd pas de temps à réexpliquer les règles et les méthodes. C'est acquis. La montée pédagogique a du bon. La même chose en mathématiques où ils ont le même professeur pour la seconde année (et qui essaie de convaincre ses collègues d'abandonner leur AP de groupes de compétences pour faire du plan de travail à la place).
Je suis assez content de ma rentrée en mode pédagogie coopérative (bon sauf pour ma jambe qui fatigue très vite).
On va tenter un marché de connaissances avec les parents (les élèves des classes coopératives prépareront des cours et des conférences qu'ils donneront à leurs parents et amis... on va voir ce que ça va donner).
- OmbredeloupNiveau 7
C'est très intéressant Elyas, merci de nous faire partager ton expérience.
- OmbredeloupNiveau 7
Y-a-t-il des collègues qui travaillent par compétence en mathématiques?
- YazilikayaNeoprof expérimenté
Elyas, combien avez-vous d'élèves dans vos classes? Ont-ils une feuille de route sur laquelle ils doivent cocher le travail fait, afin de garder une trace? Est-ce un plan de travail sur 2h, sur une semaine, sur un mois?
J'ai fonctionné par plan de travail il y a deux ans, mais ça me semblait lourd à mettre en place. Sans doute m'y prenais-je mal. D'autant que je différenciais les pdt selon le niveau des élèves.
J'ai fonctionné par plan de travail il y a deux ans, mais ça me semblait lourd à mettre en place. Sans doute m'y prenais-je mal. D'autant que je différenciais les pdt selon le niveau des élèves.
- ElyasEsprit sacré
Yazilikaya a écrit:Elyas, combien avez-vous d'élèves dans vos classes? Ont-ils une feuille de route sur laquelle ils doivent cocher le travail fait, afin de garder une trace? Est-ce un plan de travail sur 2h, sur une semaine, sur un mois?
J'ai fonctionné par plan de travail il y a deux ans, mais ça me semblait lourd à mettre en place. Sans doute m'y prenais-je mal. D'autant que je différenciais les pdt selon le niveau des élèves.
29 élèves en 5e et 26 élèves en 6e (on a des effectifs plus faibles en 6e, cela relève du miracle). Le plan de travail hebdomadaire inscrit dans l'emploi du temps comme "Plan de travail" a un document (le plan de travail, ça fait écho là) pour les 2h. On met des travaux qui font avancer nos cours en parallèle.
A côté, on fait des plans de travail à l'intérieur de nos cours de temps en temps (là, mes 5e m'en réclament, on n'en a pas encore fait mais comme je les ai tous eus l'an dernier, ils mettent la pression, ils sont déjà formés aux pratiques langagières (récit, cartographie et commentaire de document) et au plan de travail, donc je pense que ça va très vite arriver. Pour l'instant, je suis le seul du groupe à faire des plans de travail purement disciplinaires (que je mets sur 4 à 5 heures filées de cours de ma discipline) mais mes deux collègues de français et un collègue d'anglais veulent aussi s'y mettre et m'ont demandé de leur expliquer comment je fais et de leur présenter des exemples différents et venant d'autres disciplines (ce que j'ai dans ma besace).
Je ne différencie pas dans mes plans de travail mais je donne des choix de langages (carte, récit ou carte mentale pour réaliser un travail). A côté, on met en place des petits ateliers pour 3-4 élèves durant les plans de travail d'une durée de 5 à 15 mn.
Là, on a plusieurs retours sur nos classes :
-la mise au travail est immédiate, tant pendant le temps institutionnel du plan de travail que dans les heures traditionnelles des disciplines. Ils arrivent, on dit ce qu'on va faire et tu as toute la classe, je dis bien toute la classe, qui se met au boulot sans tergiverser. J'ai noté ça la semaine dernière en comparant avec mes classes non-coopératives. C'est impressionnant et un peu angoissant dans le sens où on parvient à obtenir une qualité de travail avec une classe grâce à un dispositif que n'ont pas les autres classes où c'est plus complexe la mise au travail de tous. D'ailleurs, des élèves de 6e non-coopératives qui ont les mêmes professeurs que la classe coopérative et qui ont des copains en classe coopérative commencent à ronchonner en disant que les classes coopératives ont plus d'heure de travail/plus d'aide/plus de contenus/moins de devoirs à la maison qu'eux. Pour le nombre d'heures de travail, c'est faux. La classe coopérative est à 26h de cours comme les autres classes mais comme il y a des cours intitulés "Plan de travail", ils ont l'impression que les coop' ont un truc en plus. Je vais guetter les retours des fédérations des parents d'élèves parce que je soupçonne que des parents vont aussi se plaindre et demander pourquoi leur enfant n'est pas en classe coop'. Le truc est que les classes coop' sont bâties comme des classes standard sans appel à candidature et que ce sont les professeurs qui, utilisant leur liberté pédagogique, se sont unis pour modifier quelques éléments d'organisation.
- Une élève de 6e (2 mois de classe coop') est allée voir sa professeure de français et lui a dit : "Le plan de travail, c'est trop bien. On a l'impression de ne pas travailler." La collègue, surprise, lui demande pourquoi ? L'élève répond "Bah, on peut travailler dans l'ordre qu'on veut, on peut s'aider, les professeurs sont là, il y a les ateliers et on peut avoir du travail en plus !" Injectez un brin de liberté, c'est bon, les élèves se pensent au Paradis.
- Lors des plans de travail, la moitié des 6e et les 2/3 des 5e ne veulent pas aller en récréation pour pouvoir continuer à travailler. Ils ronchonnent quand on les force à partir en récréation. On réfléchit à les laisser continuer à bosser (mais ça fait sauter ma récréation).
- On a remarqué que les élèves en forte difficulté ou potentiellement décrocheurs ne décrochent pas et travaillent. La collègue de français du groupe, nouvellement arrivée et qui vient de REP+, pense que c'est dû au fait que les élèves ne peuvent pas échapper au groupe et au travail lors des plans de travail : entre les copains qui voient qu'ils ne travaillent pas et viennent le voir, les professeurs qui sont là à aider et vérifier, les ateliers, ils sont pris dans une dynamique qui les met au travail. Certes, ce n'est pas parfait mais aucun ne décroche. On a récupéré en 5e un décrocheur. En deux mois, il s'est mis au travail. Nous sommes allés lui demander ce qui lui arrive. Réponse : "C'est chouette le plan de travail !" Il y a aussi la question du conseil coopératif qui soude les élèves et apaise les tensions.
Je ne cache pas que je suis très heureux de ce qui se déroule dans les classes coopératives. Cependant, je reste prudent. Il va falloir voir sur le moyen terme (càd encore un à deux ans avec une ou deux autres cohortes) si le dispositif est réellement opérant ou si c'est un concours de circonstances. Mes collègues me disent que je suis trop prudent et que ça se voit que c'est le dispositif qui fonctionne. Je suis plus circonspect. On verra.
Après, nos classes coopératives sont axées sur le travail disciplinaire, la coopération, l'autonomie et une dose de liberté. Nous ne sommes pas allés vers la méthode naturelle et les travaux libres de la pédagogie Freinet. On est plus pédagogie institutionnelle avec une forte adaptation aux disciplines scolaires du secondaire.
Là, en ce moment, à la demande de mes élèves, j'ai mis en place les métiers. J'ai un ramasseur de travaux, deux distributeurs de feuilles, un scribe qui écrit les objectifs et les points-méthodes sur un de mes trois tableaux muraux et deux effaceurs de tableaux (j'ai beaucoup de tableaux dans ma salle). On va aussi bientôt lancé les tuteurs. Mon objectif est de n'avoir rien à dire : le scribe arrive au cours, prend la feuille d'objectifs/points méthode du jour et l'inscrit au tableau tandis que les ramasseurs/distributeurs prennent dans les tas distribution/ramassage ce qu'ils doivent ramasser/distribuer, que les autres élèves se lancent dans leurs travaux de plan de travail et que les tuteurs interviennent selon les besoins avec moi qui vient aider/stimuler et prend deux-trois élèves en atelier de remédiation/approfondissement tout en gérant les retours de travaux et les quiz de mémorisation/compréhension. J'ai bon espoir de voir cela se concrétiser en mars pour les 6e et en décembre pour les 5e.
- ElyasEsprit sacré
Petit up : je compare actuellement mes classes coop' et non-coop'. Je confirme le fait dont je parlais : nous n'avons pas de décrocheurs en classe coop' alors que dans les non-coop', ça commence à se sentir. De même, les élèves perturbateurs ne fonctionnent par pareillement : en coop', ils bossent juste assez pour ne pas trop se fouler alors qu'en non-coop', les copies blanches et les cahiers vides se multiplient.
Une explication, donnée par ma collègue de français, pourrait être dans le fait qu'entre le plan de travail et le conseil coopératif, les décrocheurs potentiels sont pris en charge par les autres qui ne leur permettent pas socialement de décrocher en s'entraidant et en se conseillant. La part de liberté doit avoir un impact aussi mais je ne saurai pas l'affirmer. Cela relève plus du sentiment que de l'affirmation avec preuve.
Enfin, j'ai mis en place 40 mn de Lab' (les élèves peuvent venir dans ma classe travailler et apprendre sur le temps du midi). Ma salle est systématiquement pleine. Alors, j'attends les beaux jours pour voir si cela se poursuivra.
Enfin, un élément que je voulais voir apparaît : les 6e et les 5e s'entraident lors du plan de travail. J'ai ainsi vu des 5e venir voir des 6e pour revoir les bases d'une notion en mathématiques et j'ai vu des 6e venir voir des 5e pour avoir des conseils pour faire des croquis.
L'an prochain, on crée une 4e coop' (mêmes élèves que la 5e coop'). J'espère que ça se passera bien. Cette cohorte est agitée. Les 6e coop' sont ultra-mignons et vont devenir les 5e coop' et on aura une nouvelle 6e coop'. Je voulais créer une 2e classe de 6e coop' mais le DHG ne le permettait pas (et je manque de collègues prêts à devenir PP d'une classe coop' parce que ça rajoute une heure de vie de classe hebdomadaire et tout le monde n'a pas envie de faire 30h payées 15 sur l'année).
Une explication, donnée par ma collègue de français, pourrait être dans le fait qu'entre le plan de travail et le conseil coopératif, les décrocheurs potentiels sont pris en charge par les autres qui ne leur permettent pas socialement de décrocher en s'entraidant et en se conseillant. La part de liberté doit avoir un impact aussi mais je ne saurai pas l'affirmer. Cela relève plus du sentiment que de l'affirmation avec preuve.
Enfin, j'ai mis en place 40 mn de Lab' (les élèves peuvent venir dans ma classe travailler et apprendre sur le temps du midi). Ma salle est systématiquement pleine. Alors, j'attends les beaux jours pour voir si cela se poursuivra.
Enfin, un élément que je voulais voir apparaît : les 6e et les 5e s'entraident lors du plan de travail. J'ai ainsi vu des 5e venir voir des 6e pour revoir les bases d'une notion en mathématiques et j'ai vu des 6e venir voir des 5e pour avoir des conseils pour faire des croquis.
L'an prochain, on crée une 4e coop' (mêmes élèves que la 5e coop'). J'espère que ça se passera bien. Cette cohorte est agitée. Les 6e coop' sont ultra-mignons et vont devenir les 5e coop' et on aura une nouvelle 6e coop'. Je voulais créer une 2e classe de 6e coop' mais le DHG ne le permettait pas (et je manque de collègues prêts à devenir PP d'une classe coop' parce que ça rajoute une heure de vie de classe hebdomadaire et tout le monde n'a pas envie de faire 30h payées 15 sur l'année).
- RendashBon génie
C'est chouette que ça fonctionne aussi bien et sur la durée, c'est une belle réussite.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- ElyasEsprit sacré
Rendash a écrit:C'est chouette que ça fonctionne aussi bien et sur la durée, c'est une belle réussite.
Je ne sais pas si c'est une belle réussite parce que je vois aussi les limites dont j'ai déjà parlé. Après, ça ne fait que 2 ans. On verra l'an prochain, quand on aura 3 classes dont 2 en montée pédagogique (une pour la 2e année et une autre pour la 3e année).
Il y a aussi la question de la réussite après le collège. Là, on ne peut rien dire. On verra quand ils seront en 2de.
L'autre souci est que nous restons discrets. La question de la généralisation me semble impossible en raison de la liberté pédagogique et de l'implication que cela demande. D'ailleurs, les membres des équipes de ces classes sont des olibrius un peu excentriques dans leur ensemble (moi le premier).
- henrietteMédiateur
C'est vraiment intéressant ton retour d'expérience, Elyas.
Pour info, si ça peut t'être utile, une expérience coopérative type Freinet a ausdi été montée depuis l'an passé dans un collège de La Ciotat.
Pour info, si ça peut t'être utile, une expérience coopérative type Freinet a ausdi été montée depuis l'an passé dans un collège de La Ciotat.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- ElyasEsprit sacré
J'en ai entendu parler. Je crois que c'est tout le collège qui est ainsi.
- henrietteMédiateur
Non, celui dont je parle avait de mémoire deux classes de 6e l'an passé, et continue cette année, avec donc la montée de cohorte en 5e et les nouveaux arrivants en 6e.
Par contre, je crois que cela s'inscrit dans une liaison école-collège, si mes souvenirs sont bons.
En tout cas, si besoin, je peux contacter un pote qui est à fond dans le projet.
Par contre, je crois que cela s'inscrit dans une liaison école-collège, si mes souvenirs sont bons.
En tout cas, si besoin, je peux contacter un pote qui est à fond dans le projet.
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- ElyasEsprit sacré
Ah oui ! Cela m'intéresserait vraiment.
- henrietteMédiateur
Je te tiens au courant pas MP, alors.
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