- BalthazaardVénérable
"la discipline est presque secondaire dans sa compétence" cette phrase, d'ailleurs couplée à "ce ne sont pas les plus compétents dans leur matière qui sont les meilleurs profs" ou ses variantes est quasiment toujours le fait de ceux qui n'ont jamais rien su prouver dans leur champ disciplinaire...modeste expérience de plus de 30 ans de terrain, en tous cas je n'ai jamais entendu cette soi-disant évidence dans la bouche d'un agrégé sorti d'ULM mais combien de fois dans celle d'un recruté "par la bande"!
+1000 avec toi presse purée
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- AsarteLilithEsprit sacré
Presse-purée a écrit:sebiseb a écrit:Chocolat a écrit:
C'est vrai, tous les enseignants ne sont pas opposés à cette réforme, mais tous ceux qui l'ont réellement lue, si, en revanche !
Comment peux-tu sérieusement affirmer cela ? Il ne faut pas confondre lire et interpréter !
Le constat est "ça ne marche pas", mais "ce n'est pas de notre faute". C'est la faute des enfants qui ne sont plus comme à la belle époque, de la ministre, des parents, ... des collègues qui sont pour !
Je pense également que la formation des enseignants souffrent de sa "disciplinarité". Pourtant le métier d'enseignant est bien d'enseigner, et je dirais que la discipline est presque secondaire dans sa compétence. Qui ici s'est déjà imaginé changer de discipline ? Et prendre autant de plaisir à l'enseigner ?
Ah, ça faisait longtemps. La fameuse supériorité de la pédagogie. Pas besoin de compétence disciplinaire quelconque, qui est, au fond, le véritable obstacle au changement. Il suffit de maîtriser la pédagogie pour pouvoir tout enseigner. Et si la réforme rate, c'est parce que ces salauds de profs du secondaire sont attachés à leur discipline, de même que si les enfants échouent au collège, c'est parce que les professeurs sont formés disciplinairement.
Je me suis imaginé plein de fois changer de discipline, d'autant qu'avec des arguments comme les tiens, ils sont en train de déboîter injustement la mienne au collège, en me faisant passer pour un prof raciste, élitiste, bloqué sur les déclinaisons et incapable de lire un programme, c'est-à-dire, en fait, un mauvais enseignant. Donc, t'inquiète, j(y ai réfléchis. J'ai pas besoin de ta pédagogie à la noix, qui en fait n'en est pas une et qui est la cause de ce que je vis actuellement. J'aurais besoin d'une formation DISCIPLINAIRE, parce que pour apprendre des trucs à quelqu'un, il faut préalablement les savoir.
Va réciter ton Dubet ailleurs, c'est pas le moment.
Merci d'être passé.
Edit: sinon, cette réforme est merdique parce qu'elle acte le fait que chaque collège aura sa propre organisation, et acte donc le fait qu'il y aura des inégalités territoriales. Comme le dit je ne sais plus où un collègue, cela acte le fait que en REP+, on va leur faire du slam et le plus souvent y rester, on va parler de pointe pour les angles des triangles, tandis que si on s'amuse à faire cela en centre-ville, c'est coup de fil des parents et convoc du prof chez le dirlo, qui lui demandera de faire de la "vraie littérature". Le contenu, on continuera prioritairement de le transmettre dans ces seconds établissements. On enferme chacun dans son milieu d'origine, sous les vivats des décentralisateurs.
Tines, on est copains de discipline !
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- Fesseur ProGuide spirituel
Autant je ne me vois pas enseigner la construction, autant je ne vois pas sebiseb enseigner le Français.
Pour être à l'aise et avoir de l'autorité dans sa classe, il faut maîtriser sa discipline.
En collège comme en lycée.
Pour être à l'aise et avoir de l'autorité dans sa classe, il faut maîtriser sa discipline.
En collège comme en lycée.
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Pourvu que ça dure...
- Dadoo33Grand sage
Tout est dit!
- JPhMMDemi-dieu
Autrement dit, pour avoir de l'autorité, il faut faire autorité.Fesseur Pro a écrit:Pour être à l'aise et avoir de l'autorité dans sa classe, il faut maîtriser sa discipline.
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Labyrinthe où l'admiration des ignorants et des idiots qui prennent pour savoir profond tout ce qu'ils n'entendent pas, les a retenus, bon gré malgré qu'ils en eussent. — John Locke
Je crois que je ne crois en rien. Mais j'ai des doutes. — Jacques Goimard
- ChocolatGuide spirituel
Presse-purée a écrit:
Va réciter ton Dubet ailleurs, c'est pas le moment.
Merci d'être passé.
J'adore ! :lol: :lol: :lol:
Presse-purée a écrit:
Edit: sinon, cette réforme est merdique parce qu'elle acte le fait que chaque collège aura sa propre organisation, et acte donc le fait qu'il y aura des inégalités territoriales. Comme le dit je ne sais plus où un collègue, cela acte le fait que en REP+, on va leur faire du slam et le plus souvent y rester, on va parler de pointe pour les angles des triangles, tandis que si on s'amuse à faire cela en centre-ville, c'est coup de fil des parents et convoc du prof chez le dirlo, qui lui demandera de faire de la "vraie littérature". Le contenu, on continuera prioritairement de le transmettre dans ces seconds établissements. On enferme chacun dans son milieu d'origine, sous les vivats des décentralisateurs.
C'est ce ce que nous disons depuis la publication du texte de cette réforme.
Et c'est avant tout pour cette raison qu'elle est inacceptable.
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- HallywellNiveau 9
Elyas a écrit:Will.T a écrit:Je pense que tu as compris ce que je voulais dire.Elyas a écrit:
Bah si... toi et moi en sommes les preuves vivantes
Oui D'ailleurs, n'ont-ils pas un système de majeure/mineure dans leur concours ? Jacq, si tu es dans le coin
Non non, les deux disciplines sont au même niveau.
Je suis jeune prof de lettres/histoire, en ayant fait une licence d'histoire puis le master MEEF. Je partais donc avec un handicap certain en lettres...donc j'ai bûché, encore et encore pour être au même niveau, notamment en grammaire . D'ailleurs, j'ai eu 16 à mon oral de lettres et 10 à celui d'histoire, comme quoi...
- Spinoza1670Esprit éclairé
Au début, j'ai intensément tiqué, car ton message m'a laissé croire qu'un seul avait vu ce problème, alors que c'est le leitmotiv de quasiment toutes les critiques négatives de cette réforme. Et puis en fait non. Ce qu'il y a d'écrit, c'est que tu en as lu un qui a parlé de ce problème avec les exemples du slam et des pointes des triangles.Presse-purée a écrit:Edit : sinon, cette réforme est merdique parce qu'elle acte le fait que chaque collège aura sa propre organisation, et acte donc le fait qu'il y aura des inégalités territoriales. Comme le dit je ne sais plus où un collègue, cela acte le fait que en REP+, on va leur faire du slam et le plus souvent y rester, on va parler de pointe pour les angles des triangles, tandis que si on s'amuse à faire cela en centre-ville, c'est coup de fil des parents et convoc du prof chez le dirlo, qui lui demandera de faire de la "vraie littérature". Le contenu, on continuera prioritairement de le transmettre dans ces seconds établissements. On enferme chacun dans son milieu d'origine, sous les vivats des décentralisateurs.
Donc en fait je suis carrément d'accord. Deux autres morceaux choisis du forum ou d'ailleurs sur le conservatisme cynique, éhonté et mortifère de cette réforme prétendument égalitaire :
Iphigénie a écrit:Excellent article comme toujours et qui pose les vraies questions de fond : nous entrons en effet avec cette réforme dans une pédagogie d'État, ce qui n'est pas conforme à notre liberté pédagogique fondamentale, alors qu'à l'inverse les programmes ne sont plus réellement nationaux.Catherine Kintzler a écrit:La réforme des collèges et son projet de nouveaux programmes fait des vagues – enseignement des langues anciennes mis sous tutelle et noyé dans les « EPI » (enseignements pratiques interdisciplinaires), programmes d’histoire avec de possibles (et donc plus que probables) impasses. La presse s’en fait l’écho, notamment France Inter le 24 avril, où un membre du Conseil national des programmes avance la notion de liberté du professeur … à contresens.
http://www.mezetulle.fr/reforme-des-colleges-et-liberte-pedagogique/
Pour moi, cette réforme est illégale, peut-être pas au vu du décret sur nos statuts (vu que ce sont les mêmes qui décrètent et qui réforment), mais au vu de l'esprit de la République en tout cas !
Jean.Garagnon a écrit:Il serait intéressant de savoir si nos ministres inscrivent leurs propres enfants dans ces merveilleux collèges... La dégradation de l'éducation nationale est trop continue depuis 30 ans, sous la droite comme sous la gauche, pour ne pas être une politique délibérée de la classe dirigeante tout entière. On crée un enseignement à deux vitesse : à la plèbe, le collège de banlieue ; à l'élite, les établissements de centre-ville et les établissements privés. Les "enfants de" n'ont plus de souci à se faire : ils sont entre eux dans un enseignement d'élite, il n'y a plus de concurrence à craindre de la part des "boursiers", et l'appartenance à la classe dirigeante est maintenant quasiment héréditaire.
Loin est le temps où un ministre de l'Instruction Publique de la IIIème République pouvait dire : "Je n'ai qu'à regarder l'heure, et je sais ce que l'on fait en ce moment dans toutes les écoles de France." Aujourd'hui, au nom de la liberté, on laisse faire ici de la garderie pendant que l'on fait là de l'enseignement. Vive le libéralisme...
source : commentaires à http://www.marianne.net/reforme-du-college-construire-cabanes-ne-va-pas-apporter-aux-eleves-culture-solide-100232965.html
- Anecdote :
Anecdote : Jean Garagnon, si c'est bien lui et non quelqu'un ayant pris son nom comme pseudo, est un auteur de très bons manuels de français des années 1960 :
- Rédaction Vocabulaire Elocution CE, 1966
- Rédaction Vocabulaire Elocution CM
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« Let not any one pacify his conscience by the delusion that he can do no harm if he takes no part, and forms no opinion. Bad men need nothing more to compass their ends, than that good men should look on and do nothing. » (John Stuart Mill)
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- MUTISExpert
Balthazaard a écrit:"la discipline est presque secondaire dans sa compétence" cette phrase, d'ailleurs couplée à "ce ne sont pas les plus compétents dans leur matière qui sont les meilleurs profs" ou ses variantes est quasiment toujours le fait de ceux qui n'ont jamais rien su prouver dans leur champ disciplinaire...modeste expérience de plus de 30 ans de terrain, en tous cas je n'ai jamais entendu cette soi-disant évidence dans la bouche d'un agrégé sorti d'ULM mais combien de fois dans celle d'un recruté "par la bande"!
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Vous êtes vraiment vache avec sebiseb...
On lui a dit dans son IUFM qu'il devait bien réciter son catéchisme pédagogique pour être un bon prof et qu'il était inutile d'être très bon dans sa matière. On lui a dit qu'il pouvait maîtriser peu de choses s'il faisait bien gentiment ses "séances" rangées dans des "séquences" avec des objectifs et des moyens appropriés.
Il l'a cru, en bon mouton bien docile. Et vous vous moquez de lui ! C'est vraiment pas gentil pour les moutons.
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- MrHabitué du forum
Jean.Garagnon a écrit:Il serait intéressant de savoir si nos ministres inscrivent leurs propres enfants dans ces merveilleux collèges... La dégradation de l'éducation nationale est trop continue depuis 30 ans, sous la droite comme sous la gauche, pour ne pas être une politique délibérée de la classe dirigeante tout entière. On crée un enseignement à deux vitesse : à la plèbe, le collège de banlieue ; à l'élite, les établissements de centre-ville et les établissements privés. Les "enfants de" n'ont plus de souci à se faire : ils sont entre eux dans un enseignement d'élite, il n'y a plus de concurrence à craindre de la part des "boursiers", et l'appartenance à la classe dirigeante est maintenant quasiment héréditaire.
Loin est le temps où un ministre de l'Instruction Publique de la IIIème République pouvait dire : "Je n'ai qu'à regarder l'heure, et je sais ce que l'on fait en ce moment dans toutes les écoles de France." Aujourd'hui, au nom de la liberté, on laisse faire ici de la garderie pendant que l'on fait là de l'enseignement. Vive le libéralisme...
source : commentaires à http://www.marianne.net/reforme-du-college-construire-cabanes-ne-va-pas-apporter-aux-eleves-culture-solide-100232965.html
Tout à fait d'accord. Et ça fait longtemps que ça dure.
- Roumégueur IerÉrudit
Will.T a écrit:sebiseb a écrit:Je n'ai pas dit qu'un enseignant de français puissent enseigner les mathématiques. Il n'empêche qu'en Lycée Professionnel, les enseignants ont une bivalence, sont-ils moins compétents que leurs homologues du collège et du lycée ? J'en doute, car le public est souvent très difficile.ysabel a écrit:
N'importe quoi !!
On ne peut enseigner que ce que l'on maîtrise parfaitement.
je serais incapable d'enseigner autre chose que la littérature et la langue française.
Non, mais ils ont été formés sur 2 disciplines et ont été évalués sur 2 disciplines pour avoir leur concours.
Ce qui n'est pas le cas des certifiés / agrégés.
Et encore, pour être passé par ce système, je peux apporter un bémol : en l'absence de notes éliminatoires dans l'une ou l'autre matière à ces concours de recrutement (PLP et PLPA), il suffisait à un candidat de maîtriser grandement l'une et de prendre une mauvaise note à l'autre pour être admissible. Après à l'oral c'était pareil, pas de note éliminatoire, même problématique, nombreux sont ceux qui ont été recrutés en maîtrisant une matière mais en ayant délaissé l'autre (du moins dans la section lettres-langues où je me suis escrimé à travailler autant l'anglais que le français et où chaque année je voyais des candidats retenus avec une super note dans l'une des matières et une grosse tôle dans l'autre alors que d'autres avaient des résultats honnêtes dans les deux matières mais étaient rejetés).
Je ne sais pas si c'est toujours ainsi (peut-être que des notes éliminatoires ont été mises en place, ça m'étonnerait), mais je certifie que les concours que j'ai passés il y a 15 ans n'étaient en aucun cas un gage de maîtrise des deux matières passées...
- IphigénieProphète
Dès que l'on parle de compétence, on est dans le flouIl n'empêche qu'en Lycée Professionnel, les enseignants ont une bivalence, sont-ils moins compétents que leurs homologues du collège et du lycée ?
Tout dépend de quoi on parle:
enseigner ou tenir assis un public qui n'attend pas de l'école un enseignement?
ce sont deux métiers différents en fait. Sans jugement de "valeur".
- CathEnchanteur
HS : quand je l'ai passé (1991... ), le coeff était plus élevé pour le français que pour l'histoire-géo.Hallywell a écrit:Elyas a écrit:Will.T a écrit:
Je pense que tu as compris ce que je voulais dire.
Oui D'ailleurs, n'ont-ils pas un système de majeure/mineure dans leur concours ? Jacq, si tu es dans le coin
Non non, les deux disciplines sont au même niveau.
Je suis jeune prof de lettres/histoire, en ayant fait une licence d'histoire puis le master MEEF. Je partais donc avec un handicap certain en lettres...donc j'ai bûché, encore et encore pour être au même niveau, notamment en grammaire . D'ailleurs, j'ai eu 16 à mon oral de lettres et 10 à celui d'histoire, comme quoi...
Fin du HS.
- DesolationRowEmpereur
sebiseb a écrit:Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Il faut bien sûre maîtriser sa discipline.Cripure a écrit:Ca dépend pour quoi ils sont devant. Si c'est pour les occuper / les faire rire / passer le temps / les faire travailler / les faire travailler sur quelque chose construit et organisé.sebiseb a écrit:Parce que vous pensez sérieusement que ce sont les prof's qui maîtrisent le mieux leur discipline qui sont les meilleurs devant leurs élèves (à part vous et moi bien sûre) ?
En tout cas, il y a deux ans, j'avais comme collègue de seconde un mauvais matheux, je vous garantis que ça s'est très très mal passé, car il avait les élèves en maths.
Mais avoir un niveau de master en mathématiques ne donne pas forcément la compétence pour enseigner en collège. Une licence suffirait largement, et le deux années suivantes devraient surtout être consacrée à la formation pédagogique et pratique.
Je sais pas pour les maths, mais en lettres le niveau de la licence est si faible que cela me paraît une très mauvaise idée.
- AnaxagoreGuide spirituel
Iphigénie a écrit:Dès que l'on parle de compétence, on est dans le flouIl n'empêche qu'en Lycée Professionnel, les enseignants ont une bivalence, sont-ils moins compétents que leurs homologues du collège et du lycée ?
Tout dépend de quoi on parle:
enseigner ou tenir assis un public qui n'attend pas de l'école un enseignement?
ce sont deux métiers différents en fait. Sans jugement de "valeur".
J'encourage ceux qui ont deux matières dans lesquelles ils excellent à passer les deux agrégations correspondantes afin d'être reconnus dans leurs "compétences".
- CathEnchanteur
Ah mais précisément... Je milite (toute seule dans mon coin) pour un autre concours (qui ne serait pas une agrégation avec une double valence, l'idée même est absurde) qui serait réservé aux PLP et leur permettrait d'accéder à l'échelle de rémunération des agrégés.
- Écusette de NoireuilEsprit éclairé
hypermnestre a écrit:Juste une remarque sur cette idée : je me bats bec et ongles contre cette réforme.. qui ne me concerne pas, tout du moins pas directement : je suis en lycée.sebiseb a écrit:Je ne suis pas sûre que ceux et celles qui l'ont lu l'ai aussi bien comprise que tu le dis. Et je pense qu'il y a surtout une crainte de voir perdre ses heures, être muter, de travailler en équipe pédagogique (surtout par la peur d'être jugé) ... derrière tout cela.
Et je suis loin d'être la seule.
Et je ne pense pas non plus que Régis Debray ait peur de perdre ses heures, que Michel Zink craigne d'être muté, que Jean-Michel Blanquer redoute le travail en équipe...
La plupart des gens qui critiquent cette réforme le font parce qu'ils la jugent aberrante, tout simplement.
Complètement d'accord avec hypermnestre.
Je suis en lycée aussi, et une partie de mon opposition à cette réforme vient de ce que l'on va généraliser des usines à gaz interdisciplinaires pour des raisons purement idéologiques et sans avoir évalué réellement leur efficacité (douteuse, comme cela apparaît dans d'autres fils) au lycée. Pendant ce temps là, le niveau de maîtrise de la langue baisse, la capacité de concentration et d'effort des élèves aussi, puisque depuis le début de leur scolarité on prend le problème à l'envers: on constate une tendance au zapping et à la déconcentration ? On pratique donc aussi le zapping dans l'éducation. .. (mode "réac" off)
édit:je précise que pour autant ça ne me dérange pas de travailler en équipe: ça dépend avec qui et pourquoi!
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" Celui qui ne lit pas ne vit qu'une seule vie " (Umberto Eco )
- frdmNiveau 10
Ah mais c'est très important de brasser l'air d'une classe, surtout en juillet et en août ! Ces gens-là seront très avantagés sur nous dans quelques années, quand la sortie des classes sera fin juillet et la rentrée à la mi-août.Olympias a écrit:
Ben quoi...on peut avoir des connaissances très approximatives et brasser de l'air en classe...vous ne saviez pas ??
- ylmExpert spécialisé
Sans oublier le réchauffement climatique.frdm a écrit:Ah mais c'est très important de brasser l'air d'une classe, surtout en juillet et en août ! Ces gens-là seront très avantagés sur nous dans quelques années, quand la sortie des classes sera fin juillet et la rentrée à la mi-août.Olympias a écrit:
Ben quoi...on peut avoir des connaissances très approximatives et brasser de l'air en classe...vous ne saviez pas ??
- frdmNiveau 10
sebiseb a écrit:
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Il faut bien sûre maîtriser sa discipline.
Mais avoir un niveau de master en mathématiques ne donne pas forcément la compétence pour enseigner en collège. Une licence suffirait largement, et le deux années suivantes devraient surtout être consacrée à la formation pédagogique et pratique.
Il faut avoir l'esprit bizarrement fait pour ne pas penser qu'en moyenne, les professeurs les meilleurs dans leur discipline sont ceux qui l'enseignent le mieux. Si vous avez des arguments à me donner pour soutenir que ce n'est pas le cas, j'aimerais les connaître. Et par pitié, que cela ne se résume pas à "j'ai connu quelqu'un de très bon dans sa matière qui bla bla bla...".
J'ai régulièrement l'occasion de vérifier que l'expression "niveau master" n'a pas de sens. Certains masters sont si peu sélectifs que l'on peut parfaitement en être titulaire et ne pas savoir grand chose dans sa matière. Pour jouer au vieux con, une licence d'antan (d'il y a quelques décennies) vaut, statistiquement, largement un master d'aujourd'hui.
Dans les médias est sans cesse véhiculée l'idée que nous souffririons d'un déficit de formation professionnelle et que ce serait une des causes du déclin du système éducatif français. Littéralement je suis d'accord, le capes devient si peu sélectif que de véritables ânes (surtout en mathématiques et en physique) l'obtiennent, et j'ai déjà pu vérifier les ravages que ces ignares provoquent sur leur passage. Bien entendu, je donne à l'expression "formation professionnelle" un tout autre sens que les journalistes : c'est pour moi une formation donnant une connaissance étendue et une compréhension profonde de sa matière. Qu'il y ait quelques techniques empiriques à perfectionner, une sorte de tour de main à prendre, je ne le nie pas. Mais cela s'apprend dans une salle de classe, en suivant les conseils de tuteurs expérimentés, et non pas en assistant à des cours de pédagogie hors-sol.
- frdmNiveau 10
Oui oui tu as raison, il faut brasser l'air tout en militant pour le développement durable dans une perspective éco-citoyenne, (brasser l'air)^2 en somme.ylm a écrit:Sans oublier le réchauffement climatique.frdm a écrit:Ah mais c'est très important de brasser l'air d'une classe, surtout en juillet et en août ! Ces gens-là seront très avantagés sur nous dans quelques années, quand la sortie des classes sera fin juillet et la rentrée à la mi-août.Olympias a écrit:
Ben quoi...on peut avoir des connaissances très approximatives et brasser de l'air en classe...vous ne saviez pas ??
- DaphnéDemi-dieu
Cripure a écrit:Ca dépend pour quoi ils sont devant. Si c'est pour les occuper / les faire rire / passer le temps / les faire travailler / les faire travailler sur quelque chose construit et organisé.sebiseb a écrit:Parce que vous pensez sérieusement que ce sont les prof's qui maîtrisent le mieux leur discipline qui sont les meilleurs devant leurs élèves (à part vous et moi bien sûre) ?
En tout cas, il y a deux ans, j'avais comme collègue de seconde un mauvais matheux, je vous garantis que ça s'est très très mal passé, car il avait les élèves en maths.
Ah oui quand même
- Spoiler:
- Bon avec la réforme ça va changer et ça ira peut-être mieux
- DaphnéDemi-dieu
John a écrit:166 soutiens en près de 24h, c'est une déferlante de soutien à la réforme !
Je vous livre quelques commentaires qui apparaissent sur le site
Martin Anne-Marie LYON, FRANCE
il y a environ 3 heures
On ne met pas le vin nouveau de la complexité dans de vieilles outres du siècle dernier...
Autrement dit plus élégamment, elle est pour la retraite au bout de 15 annuités :lol!: :lol!:
- DaphnéDemi-dieu
Iphigénie a écrit:Cripure a écrit:John a écrit:166 soutiens en près de 24h, c'est une déferlante de soutien à la réforme !
Je vous livre quelques commentaires qui apparaissent sur le site
:abk: :abk:
Anne-Marie, je sais où elle l'a mis, le vin nouveau ! Pas chez Apollinaire ! Et le perdu, pas chez Matzneff...
Pourtant s'il y a bien un domaine où tout l'esprit est dans l'antiquité, c'est bien le vin: entre une piquette contemporaine et un bon vieux cru, qui hésiterait?:lol: :lol: ...
+1
- DaphnéDemi-dieu
Olympias a écrit:Ben quoi...on peut avoir des connaissances très approximatives et brasser de l'air en classe...vous ne saviez pas ?? Depuis quelques mois, encore plus qu'avant, j'ai la curieuse et désagréable sensation que tout le monde sait mieux que moi comment faire mon boulot.Igniatius a écrit:sebiseb a écrit:Parce que vous pensez sérieusement que ce sont les prof's qui maîtrisent le mieux leur discipline qui sont les meilleurs devant leurs élèves (à part vous et moi bien sûre) ?
Statistiquement, cela me paraît une certitude.
C'est pas vrai ? :lol:
N'importe quel parent d'élève vient déjà depuis longtemps nous dire ce qu'il faut et comment le faire, comment évaluer.......
- Spinoza1670Esprit éclairé
+ 1frdm a écrit:sebiseb a écrit:
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit ! Il faut bien sûre maîtriser sa discipline.
Mais avoir un niveau de master en mathématiques ne donne pas forcément la compétence pour enseigner en collège. Une licence suffirait largement, et le deux années suivantes devraient surtout être consacrée à la formation pédagogique et pratique.
Il faut avoir l'esprit bizarrement fait pour ne pas penser qu'en moyenne, les professeurs les meilleurs dans leur discipline sont ceux qui l'enseignent le mieux. Si vous avez des arguments à me donner pour soutenir que ce n'est pas le cas, j'aimerais les connaître. Et par pitié, que cela ne se résume pas à "j'ai connu quelqu'un de très bon dans sa matière qui bla bla bla...".
J'ai régulièrement l'occasion de vérifier que l'expression "niveau master" n'a pas de sens. Certains masters sont si peu sélectifs que l'on peut parfaitement en être titulaire et ne pas savoir grand chose dans sa matière. Pour jouer au vieux con, une licence d'antan (d'il y a quelques décennies) vaut, statistiquement, largement un master d'aujourd'hui.
Dans les médias est sans cesse véhiculée l'idée que nous souffririons d'un déficit de formation professionnelle et que ce serait une des causes du déclin du système éducatif français. Littéralement je suis d'accord, le capes devient si peu sélectif que de véritables ânes (surtout en mathématiques et en physique) l'obtiennent, et j'ai déjà pu vérifier les ravages que ces ignares provoquent sur leur passage. Bien entendu, je donne à l'expression "formation professionnelle" un tout autre sens que les journalistes : c'est pour moi une formation donnant une connaissance étendue et une compréhension profonde de sa matière. Qu'il y ait quelques techniques empiriques à perfectionner, une sorte de tour de main à prendre, je ne le nie pas. Mais cela s'apprend dans une salle de classe, en suivant les conseils de tuteurs expérimentés, et non pas en assistant à des cours de pédagogie hors-sol.
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