- SphinxProphète
Merci ! J'ai des collègues que ça va bien faire rire
- LoraNeoprof expérimenté
Je me pose une question : comment va se présenter les Dotations Horaires ? Est-ce qu'on aura encore un certain nombre d'HSA ou les heures de " marge professeurs " les remplaceront-elles ? Est-ce que les HSA et les HSE existeront toujours ?
- ProvenceEnchanteur
Je les ai un peu modifiées. Luigi va essayer de les mettre en ligne.
Indiquez-moi si vous voyez des coquilles.
- Les débats en caricatures:
- Agnès, Éloïse, Léo, Lorraine, Zinedine et Matteo sont élèves en classe de 5e. On a imposé à leur professeur d’arts plastiques et à un autre, qui n'a pas su protester assez fort, de réaliser un travail autour de la liberté de la presse et, plus particulièrement du dessin de presse.
En enseignement moral et civique, il est demandé à chaque élève d’être en capacité d’argumenter et de confronter ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion. Les six élèves doivent se regrouper pour organiser un débat autour de caricatures qu’ils doivent préparer dans le cadre du cours d’arts plastiques. Les 23 autres élèves de la classe font de même pendant que le professeur essaie de faire baisser le niveau sonore.
Leur enseignant a essayé de faire venir pendant une heure de cours un caricaturiste du journal local, qu’il a trouvé dans l’annuaire des réservistes citoyens, mais celui-ci n'a pas accepté d’être le grand témoin bénévole de ce débat en classe. Alors le projet devient un peu compliqué à mener.
Agnès et Zinedine dessinent assez correctement, ils ont donc réalisé chacun une caricature sur un même sujet dont les élèves du collège n'ont strictement rien à faire : la proposition des élus du conseil de la vie collégienne d'organiser des Olympiades pour tous les élèves dont la finale aurait lieu un samedi après-midi. Sur ordre de leurs professeurs, Agnès a défendu la proposition alors que Louis a proposé une caricature dans laquelle il critique le fait que cela se fasse en plus des heures de cours. Tous savent bien que ce projet, totalement bidon, n'est qu'un prétexte peu intéressant à l'exercice.
Éloïse et Lorraine, qui n'ont pas progressé en dessin pendant ce temps, ont fait semblant de préparer et d'animer le débat dans la classe, mais, assez rapidement, ça a été le bazar, alors leur professeur s'est fâché. Chacun aurait dû exprimer son point de vue mais le débat est assez limité en raison du manque de culture générale des élèves et de leur maîtrise de la langue encore trop approximative. Le projet de l'année prochaine pourrait être "Former son esprit en découvrant la grammaire française". Léo et Matteo ont pris des notes pendant le débat et préparé un article pour le journal du collège. Malheureusement, ils ne sont bons ni en dessin, ni en rédaction.
Les enseignants les ont évalués sur ce projet complet : les caricatures, l’organisation du débat et l’article de presse. En vrai, ils n'ont pas su comment noter, alors ils ont mis de bonnes notes à tout le monde.
- Un magazine consacré à la machine à vapeur:
- Nadia, Carole et Jérôme sont en classe de 4e. Ce trimestre, le jeudi après-midi de 14 h à 16 h, avec leurs professeurs de mathématiques, de physique-chimie et d’histoire, qui ne savent pas vraiment comment organiser leurs cours à trois, ils mènent un projet sur la machine à vapeur: créer un magazine consacré à cette invention. Malheureusement, les enseignants se heurtent à la mauvaise volonté des élèves qui renâclent, lassés d’imaginer des magazines, des vidéos ou des blogs dans tous les EPI.
Du cours d’histoire, ils doivent utiliser leurs connaissances sur la révolution industrielle au xixe siècle, ce qui pose quelques problèmes, la moitié de la classe ayant passé la soirée sur Facebook au lieu de réviser.
Du cours de physique, le chapitre sur la pression d’un gaz. Léo, qui a proposé à Julie de calculer la pression de ses gaz à lui, se fait punir par le professeur.
Leur professeur de mathématiques leur a demandé de prouver qu’il s’agissait réellement d’une révolution en calculant, à partir de la vitesse d’un cheval et la vitesse des premiers trains, le temps gagné pour rejoindre les villes de Lyon, Marseille, Orléans et Nantes depuis Paris. Nathan, qui rêve de devenir ingénieur, essaie de trouver la solution, mais il est perdu dans ses calculs. Théo et Victor prétendent qu'ils n'y arrivent pas et font les imbéciles pendant que le professeur essaie d'aider un autre groupe pas plus motivé.
Nadia, Carole et Jérôme rédigent actuellement leur magazine, pendant que leurs camarades se tournent les pouces, et seront évalués dans quelques semaines sur ce projet qui fera bâiller d'ennui toute leur classe.
- Des éoliennes en maquette:
- Lucas et Nora sont élèves en classe de 3e et vont travailler sur les éoliennes avec leurs enseignants de physique, de SVT et de technologie, sans oublier l'ensemble de la classe, soit 29 élèves en tout.
Pour leur projet, Lucas et Nora doivent créer une maquette et faire un reportage vidéo sur le blog du collège.
Du cours de physique, Lucas et Nora essaient d'utiliser ce qu’ils auraient dû apprendre sur l’alternateur et les possibilités de production de l’électricité pour expliquer comment une éolienne produit de l’électricité. Malheureusement, avec la réforme de 2016, ils ont eu droit à moins d'heures de cours, alors ils galèrent un peu. Avec quelques pillages de pages de Wikipédia, ils prétendent être allés plus loin pour expliquer pourquoi certaines éoliennes sont plus performantes que d’autres.
Du cours de SVT, ils doivent exploiter le chapitre sur les énergies fossiles et énergies renouvelables qu’ils ont étudié il y a quelques semaines. Mais ils ne voient pas le rapport avec la maquette en bâtonnets d’esquimau qu'ils doivent confectionner.
Leur enseignant de technologie les accompagne dans la création d'une petite maquette représentant une éolienne. Ils ont déjà eu l’occasion en 5e et 4e d’être initiés aux démarches de conception et de modélisation numérique ; ils ont vu comment cela pouvait fonctionner sur un pont. Mais ils ont déjà tout oublié. À l'aide d'une maquette numérique, ils doivent mettre en application leurs connaissances pour produire un modèle simple qui associe une hélice, un aimant et une bobine de cuivre qu’ils feraient tourner grâce à un sèche-cheveux afin d’alimenter une LED. Le professeur finit par s'énerver parce que personne n'écoute et il est obligé de montrer une nouvelle fois comment faire. Puis il punit Jimmy qui essaie de soulever la jupe de Nora avec le sèche-cheveux.
Lucas et Nora ont été évalués sur cette vidéo dans laquelle ils auraient dû expliquer de manière simple comment fonctionnaient les éoliennes et pourquoi elles pouvaient représenter une source d’énergie d’avenir. Les professeurs, dépités par le résultat, renoncent à mettre la vidéo en ligne.
- C’est quoi un urbaniste ?:
- Les professeurs d’anglais, de géographie et de mathématiques, à court d'idées, ont décidé d'utiliser une proposition lue sur un site officiel: faire découvrir un métier aux élèves, celui d’urbaniste (après avoir hésité avec les métiers de taxidermiste et de trader dans une banque). Pour cela, chacun s'est demandé comment associer la découverte de cette profession à une partie de son cours, de telle sorte qu'on ne prenne pas trop de retard dans le programme. Après avoir tenté en vain de faire intervenir un professionnel de l’urbanisme, les professeurs ont dû lancer le travail.
Le professeur de géographie prétend lier le projet au chapitre sur la ville et sur les paysages et territoires. Les élèves auraient dû mieux comprendre les problématiques posées dans ces chapitres à travers le regard d’un professionnel, mais ce n'est évidemment pas le cas, comme personne n'a accepté de se déplacer gratuitement. De toute façon, la dernière fois qu'un professionnel est venu au collège, on a bien vu qu'il n'avait pas l'habitude et s'exprimer devant des enfants et son discours n'était pas vraiment adapté. Du coup, Thomas, Elise et Jonathan étaient un peu perdus.
Le professeur de mathématiques fait semblant de s’appuyer sur l’urbanisme pour aborder le chapitre "Aires et périmètres. "
Le professeur d’anglais, quant à lui, veut demander aux élèves de produire un exposé simple à l’oral sur ce sujet en expliquant brièvement ce qu’est le métier d’urbaniste et en prenant un cas très concret d’un quartier dans une ville anglophone. Il est bien embêté car cela va prendre beaucoup de temps de faire passer 14 binômes à l'oral. Et puis, sa spécialité, c'est la langue et la civilisation anglaises, pas l'urbanisme...
Marie et Mélanie, comme tous leurs camarades, vont donc préparer un exposé et pour répondre à l’énoncé, ont copié-collé sur une grande affiche le plan d’un quartier de Seattle piqué sur Internet. Elles ont tout d’abord expliqué en une phrase mal articulée comment l’urbaniste travaillait pour définir les contours d’un nouveau quartier ("It is a square and puts it in the streets"). Puis, à partir du plan qu’elles ont remis à tous les élèves, elles ont comparé l’utilisation des différentes surfaces : la surface du parc, la surface des habitations, la surface du nouveau centre commercial ("The people live in houses, there are races to go this commercial area is walking in the park.")
Tout cela, en anglais, grâce à Google Traduction. C'est peut-être pour cela que le professeur n'est pas très content et que personne ne comprend rien.
Elles ont ainsi un peu découvert un nouveau métier tout en s'appuyant sur ce qu'elles savaient déjà faire : copier-coller des images, mal traduire grâce à des logiciels en ligne. Elles n'ont que modérément progressé en mathématiques, en géographie ou en anglais pendant ce temps. Le travail sur ce métier leur a été plus utile: Marie et Mélanie savent désormais qu'elles ne veulent pas spécialement devenir urbanistes.
Indiquez-moi si vous voyez des coquilles.
- IphigénieProphète
Tu es en pleine créativité, Provence: tu vois que cette réforme est motivante :lol!:
- V.MarchaisEmpereur
Provence a trouvé son 1er EPI : un travail sur le pastiche en lien avec la pensée critique et l'EMC !
- IphigénieProphète
ça pourrait ouvrir sur un TPE de première sur l'Absurde dans le monde contemporain, en croisant avec des extraits de la Cantatrice chauve : ouverture sur le métier de médecin.
Car n'oubions pas la nécessaire transversalité verticale (oui c'est un nouveau concept qui renouvelle la géométrie dans l'espace)
Car n'oubions pas la nécessaire transversalité verticale (oui c'est un nouveau concept qui renouvelle la géométrie dans l'espace)
- Thalia de GMédiateur
Quelle verve, Provence !
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Le printemps a le parfum poignant de la nostalgie, et l'été un goût de cendres.
Soleil noir de mes mélancolies.
- ysabelDevin
C'est très drôle mais surtout trop réaliste... malheureusement !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- Roumégueur IerÉrudit
Provence a écrit:Je les ai un peu modifiées. Luigi va essayer de les mettre en ligne.
- Les débats en caricatures:
Agnès, Éloïse, Léo, Lorraine, Zinedine et Matteo sont élèves en classe de 5e. On a imposé à leur professeur d’arts plastiques et à un autre, qui n'a pas su protester assez fort, de réaliser un travail autour de la liberté de la presse et, plus particulièrement du dessin de presse.
En enseignement moral et civique, il est demandé à chaque élève d’être en capacité d’argumenter et de confronter ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion. Les six élèves doivent se regrouper pour organiser un débat autour de caricatures qu’ils doivent préparer dans le cadre du cours d’arts plastiques. Les 23 autres élèves de la classe font de même pendant que le professeur essaie de faire baisser le niveau sonore.
Leur enseignant a essayé de faire venir pendant une heure de cours un caricaturiste du journal local, qu’il a trouvé dans l’annuaire des réservistes citoyens, mais celui-ci n'a pas accepté d’être le grand témoin bénévole de ce débat en classe. Alors le projet devient un peu compliqué à mener.
Agnès et Zinedine dessinent assez correctement, ils ont donc réalisé chacun une caricature sur un même sujet dont les élèves du collège n'ont strictement rien à faire : la proposition des élus du conseil de la vie collégienne d'organiser des Olympiades pour tous les élèves dont la finale aurait lieu un samedi après-midi. Sur ordre de leurs professeurs, Agnès a défendu la proposition alors que Louis a proposé une caricature dans laquelle il critique le fait que cela se fasse en plus des heures de cours. Tous savent bien que ce projet, totalement bidon, n'est qu'un prétexte peu intéressant à l'exercice.
Éloïse et Lorraine, qui n'ont pas progressé en dessin pendant ce temps, ont fait semblant de préparer et d'animer le débat dans la classe, mais, assez rapidement, ça a été le bazar, alors leur professeur s'est fâché. Chacun aurait dû exprimer son point de vue mais le débat est assez limité en raison du manque de culture générale des élèves et de leur maîtrise de la langue encore trop approximative. Le projet de l'année prochaine pourrait être "Former son esprit en découvrant la grammaire française". Léo et Matteo ont pris des notes pendant le débat et préparé un article pour le journal du collège. Malheureusement, ils ne sont bons ni en dessin, ni en rédaction.
Les enseignants les ont évalués sur ce projet complet : les caricatures, l’organisation du débat et l’article de presse. En vrai, ils n'ont pas su comment noter, alors ils ont mis de bonnes notes à tout le monde.
- Un magazine consacré à la machine à vapeur:
Nadia, Carole et Jérôme sont en classe de 4e. Ce trimestre, le jeudi après-midi de 14 h à 16 h, avec leurs professeurs de mathématiques, de physique-chimie et d’histoire, qui ne savent pas vraiment comment organiser leurs cours à trois, ils mènent un projet sur la machine à vapeur: créer un magazine consacré à cette invention. Malheureusement, les enseignants se heurtent à la mauvaise volonté des élèves qui renâclent, lassés d’imaginer des magazines, des vidéos ou des blogs dans tous les EPI.
Du cours d’histoire, ils doivent utiliser leurs connaissances sur la révolution industrielle au xixe siècle, ce qui pose quelques problèmes, la moitié de la classe ayant passé la soirée sur Facebook au lieu de réviser.
Du cours de physique, le chapitre sur la pression d’un gaz. Léo, qui a proposé à Julie de calculer la pression de ses gaz à lui, se fait punir par le professeur.
Leur professeur de mathématiques leur a demandé de prouver qu’il s’agissait réellement d’une révolution en calculant, à partir de la vitesse d’un cheval et la vitesse des premiers trains, le temps gagné pour rejoindre les villes de Lyon, Marseille, Orléans et Nantes depuis Paris. Nathan, qui rêve de devenir ingénieur, essaie de trouver la solution, mais il est perdu dans ses calculs. Théo et Victor prétendent qu'ils n'y arrivent pas et font les imbéciles pendant que le professeur essaie d'aider un autre groupe pas plus motivé.
Nadia, Carole et Jérôme rédigent actuellement leur magazine, pendant que leurs camarades se tournent les pouces, et seront évalués dans quelques semaines sur ce projet qui fera bâiller d'ennui toute leur classe.
- Des éoliennes en maquette:
Lucas et Nora sont élèves en classe de 3e et vont travailler sur les éoliennes avec leurs enseignants de physique, de SVT et de technologie, sans oublier l'ensemble de la classe, soit 29 élèves en tout.
Pour leur projet, Lucas et Nora doivent créer une maquette et faire un reportage vidéo sur le blog du collège.
Du cours de physique, Lucas et Nora essaient d'utiliser ce qu’ils auraient dû apprendre sur l’alternateur et les possibilités de production de l’électricité pour expliquer comment une éolienne produit de l’électricité. Malheureusement, avec la réforme de 2016, ils ont eu droit à moins d'heures de cours, alors ils galèrent un peu. Avec quelques pillages de pages de Wikipédia, ils prétendent être allés plus loin pour expliquer pourquoi certaines éoliennes sont plus performantes que d’autres.
Du cours de SVT, ils doivent exploiter le chapitre sur les énergies fossiles et énergies renouvelables qu’ils ont étudié il y a quelques semaines. Mais ils ne voient pas le rapport avec la maquette en bâtonnets d’esquimau qu'ils doivent confectionner.
Leur enseignant de technologie les accompagne dans la création d'une petite maquette représentant une éolienne. Ils ont déjà eu l’occasion en 5e et 4e d’être initiés aux démarches de conception et de modélisation numérique ; ils ont vu comment cela pouvait fonctionner sur un pont. Mais ils ont déjà tout oublié. À l'aide d'une maquette numérique, ils doivent mettre en application leurs connaissances pour produire un modèle simple qui associe une hélice, un aimant et une bobine de cuivre qu’ils feraient tourner grâce à un sèche-cheveux afin d’alimenter une LED. Le professeur finit par s'énerver parce que personne n'écoute et il est obligé de montrer une nouvelle fois comment faire. Puis il punit Jimmy qui essaie de soulever la jupe de Nora avec le sèche-cheveux.
Lucas et Nora ont été évalués sur cette vidéo dans laquelle ils auraient dû expliquer de manière simple comment fonctionnaient les éoliennes et pourquoi elles pouvaient représenter une source d’énergie d’avenir. Les professeurs, dépités par le résultat, renoncent à mettre la vidéo en ligne.
- C’est quoi un urbaniste ?:
Les professeurs d’anglais, de géographie et de mathématiques, à court d'idées, ont décidé d'utiliser une proposition lue sur un site officiel: faire découvrir un métier aux élèves, celui d’urbaniste (après avoir hésité avec les métiers de taxidermiste et de trader dans une banque). Pour cela, chacun s'est demandé comment associer la découverte de cette profession à une partie de son cours, de telle sorte qu'on ne prenne pas trop de retard dans le programme. Après avoir tenté en vain de faire intervenir un professionnel de l’urbanisme, les professeurs ont dû lancer le travail.
Le professeur de géographie prétend lier le projet au chapitre sur la ville et sur les paysages et territoires. Les élèves auraient dû mieux comprendre les problématiques posées dans ces chapitres à travers le regard d’un professionnel, mais ce n'est évidemment pas le cas, comme personne n'a accepté de se déplacer gratuitement. De toute façon, la dernière fois qu'un professionnel est venu au collège, on a bien vu qu'il n'avait pas l'habitude et s'exprimer devant des enfants et son discours n'était pas vraiment adapté. Du coup, Thomas, Elise et Jonathan étaient un peu perdus.
Le professeur de mathématiques fait semblant de s’appuyer sur l’urbanisme pour aborder le chapitre "Aires et périmètres. "
Le professeur d’anglais, quant à lui, veut demander aux élèves de produire un exposé simple à l’oral sur ce sujet en expliquant brièvement ce qu’est le métier d’urbaniste et en prenant un cas très concret d’un quartier dans une ville anglophone. Il est bien embêté car cela va prendre beaucoup de temps de faire passer 14 binômes à l'oral. Et puis, sa spécialité, c'est la langue et la civilisation anglaises, pas l'urbanisme...
Marie et Mélanie, comme tous leurs camarades, vont donc préparer un exposé et pour répondre à l’énoncé, ont copié-collé sur une grande affiche le plan d’un quartier de Seattle piqué sur Internet. Elles ont tout d’abord expliqué en une phrase mal articulée comment l’urbaniste travaillait pour définir les contours d’un nouveau quartier ("It is a square and puts it in the streets"). Puis, à partir du plan qu’elles ont remis à tous les élèves, elles ont comparé l’utilisation des différentes surfaces : la surface du parc, la surface des habitations, la surface du nouveau centre commercial ("The people live in houses, there are races to go this commercial area is walking in the park.")
Tout cela, en anglais, grâce à Google Traduction. C'est peut-être pour cela que le professeur n'est pas très content et que personne ne comprend rien.
Elles ont ainsi un peu découvert un nouveau métier tout en s'appuyant sur ce qu'elles savaient déjà faire : copier-coller des images, mal traduire grâce à des logiciels en ligne. Elles n'ont que modérément progressé en mathématiques, en géographie ou en anglais pendant ce temps. Le travail sur ce métier leur a été plus utile: Marie et Mélanie savent désormais qu'elles ne veulent pas spécialement devenir urbanistes.
Indiquez-moi si vous voyez des coquilles.
Génial, mais comme beaucoup, je crois que cela sera très proche de la réalité qui se profile...
- IphigénieProphète
On va les retrouver sur eduscol:pompom:
- doctor whoDoyen
Roumégueur Ier a écrit:Provence a écrit:Je les ai un peu modifiées. Luigi va essayer de les mettre en ligne.
- Les débats en caricatures:
Agnès, Éloïse, Léo, Lorraine, Zinedine et Matteo sont élèves en classe de 5e. On a imposé à leur professeur d’arts plastiques et à un autre, qui n'a pas su protester assez fort, de réaliser un travail autour de la liberté de la presse et, plus particulièrement du dessin de presse.
En enseignement moral et civique, il est demandé à chaque élève d’être en capacité d’argumenter et de confronter ses jugements à ceux d’autrui dans une discussion. Les six élèves doivent se regrouper pour organiser un débat autour de caricatures qu’ils doivent préparer dans le cadre du cours d’arts plastiques. Les 23 autres élèves de la classe font de même pendant que le professeur essaie de faire baisser le niveau sonore.
Leur enseignant a essayé de faire venir pendant une heure de cours un caricaturiste du journal local, qu’il a trouvé dans l’annuaire des réservistes citoyens, mais celui-ci n'a pas accepté d’être le grand témoin bénévole de ce débat en classe. Alors le projet devient un peu compliqué à mener.
Agnès et Zinedine dessinent assez correctement, ils ont donc réalisé chacun une caricature sur un même sujet dont les élèves du collège n'ont strictement rien à faire : la proposition des élus du conseil de la vie collégienne d'organiser des Olympiades pour tous les élèves dont la finale aurait lieu un samedi après-midi. Sur ordre de leurs professeurs, Agnès a défendu la proposition alors que Louis a proposé une caricature dans laquelle il critique le fait que cela se fasse en plus des heures de cours. Tous savent bien que ce projet, totalement bidon, n'est qu'un prétexte peu intéressant à l'exercice.
Éloïse et Lorraine, qui n'ont pas progressé en dessin pendant ce temps, ont fait semblant de préparer et d'animer le débat dans la classe, mais, assez rapidement, ça a été le bazar, alors leur professeur s'est fâché. Chacun aurait dû exprimer son point de vue mais le débat est assez limité en raison du manque de culture générale des élèves et de leur maîtrise de la langue encore trop approximative. Le projet de l'année prochaine pourrait être "Former son esprit en découvrant la grammaire française". Léo et Matteo ont pris des notes pendant le débat et préparé un article pour le journal du collège. Malheureusement, ils ne sont bons ni en dessin, ni en rédaction.
Les enseignants les ont évalués sur ce projet complet : les caricatures, l’organisation du débat et l’article de presse. En vrai, ils n'ont pas su comment noter, alors ils ont mis de bonnes notes à tout le monde.
- Un magazine consacré à la machine à vapeur:
Nadia, Carole et Jérôme sont en classe de 4e. Ce trimestre, le jeudi après-midi de 14 h à 16 h, avec leurs professeurs de mathématiques, de physique-chimie et d’histoire, qui ne savent pas vraiment comment organiser leurs cours à trois, ils mènent un projet sur la machine à vapeur: créer un magazine consacré à cette invention. Malheureusement, les enseignants se heurtent à la mauvaise volonté des élèves qui renâclent, lassés d’imaginer des magazines, des vidéos ou des blogs dans tous les EPI.
Du cours d’histoire, ils doivent utiliser leurs connaissances sur la révolution industrielle au xixe siècle, ce qui pose quelques problèmes, la moitié de la classe ayant passé la soirée sur Facebook au lieu de réviser.
Du cours de physique, le chapitre sur la pression d’un gaz. Léo, qui a proposé à Julie de calculer la pression de ses gaz à lui, se fait punir par le professeur.
Leur professeur de mathématiques leur a demandé de prouver qu’il s’agissait réellement d’une révolution en calculant, à partir de la vitesse d’un cheval et la vitesse des premiers trains, le temps gagné pour rejoindre les villes de Lyon, Marseille, Orléans et Nantes depuis Paris. Nathan, qui rêve de devenir ingénieur, essaie de trouver la solution, mais il est perdu dans ses calculs. Théo et Victor prétendent qu'ils n'y arrivent pas et font les imbéciles pendant que le professeur essaie d'aider un autre groupe pas plus motivé.
Nadia, Carole et Jérôme rédigent actuellement leur magazine, pendant que leurs camarades se tournent les pouces, et seront évalués dans quelques semaines sur ce projet qui fera bâiller d'ennui toute leur classe.
- Des éoliennes en maquette:
Lucas et Nora sont élèves en classe de 3e et vont travailler sur les éoliennes avec leurs enseignants de physique, de SVT et de technologie, sans oublier l'ensemble de la classe, soit 29 élèves en tout.
Pour leur projet, Lucas et Nora doivent créer une maquette et faire un reportage vidéo sur le blog du collège.
Du cours de physique, Lucas et Nora essaient d'utiliser ce qu’ils auraient dû apprendre sur l’alternateur et les possibilités de production de l’électricité pour expliquer comment une éolienne produit de l’électricité. Malheureusement, avec la réforme de 2016, ils ont eu droit à moins d'heures de cours, alors ils galèrent un peu. Avec quelques pillages de pages de Wikipédia, ils prétendent être allés plus loin pour expliquer pourquoi certaines éoliennes sont plus performantes que d’autres.
Du cours de SVT, ils doivent exploiter le chapitre sur les énergies fossiles et énergies renouvelables qu’ils ont étudié il y a quelques semaines. Mais ils ne voient pas le rapport avec la maquette en bâtonnets d’esquimau qu'ils doivent confectionner.
Leur enseignant de technologie les accompagne dans la création d'une petite maquette représentant une éolienne. Ils ont déjà eu l’occasion en 5e et 4e d’être initiés aux démarches de conception et de modélisation numérique ; ils ont vu comment cela pouvait fonctionner sur un pont. Mais ils ont déjà tout oublié. À l'aide d'une maquette numérique, ils doivent mettre en application leurs connaissances pour produire un modèle simple qui associe une hélice, un aimant et une bobine de cuivre qu’ils feraient tourner grâce à un sèche-cheveux afin d’alimenter une LED. Le professeur finit par s'énerver parce que personne n'écoute et il est obligé de montrer une nouvelle fois comment faire. Puis il punit Jimmy qui essaie de soulever la jupe de Nora avec le sèche-cheveux.
Lucas et Nora ont été évalués sur cette vidéo dans laquelle ils auraient dû expliquer de manière simple comment fonctionnaient les éoliennes et pourquoi elles pouvaient représenter une source d’énergie d’avenir. Les professeurs, dépités par le résultat, renoncent à mettre la vidéo en ligne.
- C’est quoi un urbaniste ?:
Les professeurs d’anglais, de géographie et de mathématiques, à court d'idées, ont décidé d'utiliser une proposition lue sur un site officiel: faire découvrir un métier aux élèves, celui d’urbaniste (après avoir hésité avec les métiers de taxidermiste et de trader dans une banque). Pour cela, chacun s'est demandé comment associer la découverte de cette profession à une partie de son cours, de telle sorte qu'on ne prenne pas trop de retard dans le programme. Après avoir tenté en vain de faire intervenir un professionnel de l’urbanisme, les professeurs ont dû lancer le travail.
Le professeur de géographie prétend lier le projet au chapitre sur la ville et sur les paysages et territoires. Les élèves auraient dû mieux comprendre les problématiques posées dans ces chapitres à travers le regard d’un professionnel, mais ce n'est évidemment pas le cas, comme personne n'a accepté de se déplacer gratuitement. De toute façon, la dernière fois qu'un professionnel est venu au collège, on a bien vu qu'il n'avait pas l'habitude et s'exprimer devant des enfants et son discours n'était pas vraiment adapté. Du coup, Thomas, Elise et Jonathan étaient un peu perdus.
Le professeur de mathématiques fait semblant de s’appuyer sur l’urbanisme pour aborder le chapitre "Aires et périmètres. "
Le professeur d’anglais, quant à lui, veut demander aux élèves de produire un exposé simple à l’oral sur ce sujet en expliquant brièvement ce qu’est le métier d’urbaniste et en prenant un cas très concret d’un quartier dans une ville anglophone. Il est bien embêté car cela va prendre beaucoup de temps de faire passer 14 binômes à l'oral. Et puis, sa spécialité, c'est la langue et la civilisation anglaises, pas l'urbanisme...
Marie et Mélanie, comme tous leurs camarades, vont donc préparer un exposé et pour répondre à l’énoncé, ont copié-collé sur une grande affiche le plan d’un quartier de Seattle piqué sur Internet. Elles ont tout d’abord expliqué en une phrase mal articulée comment l’urbaniste travaillait pour définir les contours d’un nouveau quartier ("It is a square and puts it in the streets"). Puis, à partir du plan qu’elles ont remis à tous les élèves, elles ont comparé l’utilisation des différentes surfaces : la surface du parc, la surface des habitations, la surface du nouveau centre commercial ("The people live in houses, there are races to go this commercial area is walking in the park.")
Tout cela, en anglais, grâce à Google Traduction. C'est peut-être pour cela que le professeur n'est pas très content et que personne ne comprend rien.
Elles ont ainsi un peu découvert un nouveau métier tout en s'appuyant sur ce qu'elles savaient déjà faire : copier-coller des images, mal traduire grâce à des logiciels en ligne. Elles n'ont que modérément progressé en mathématiques, en géographie ou en anglais pendant ce temps. Le travail sur ce métier leur a été plus utile: Marie et Mélanie savent désormais qu'elles ne veulent pas spécialement devenir urbanistes.
Indiquez-moi si vous voyez des coquilles.
Génial, mais comme beaucoup, je crois que cela sera très proche de la réalité qui se profile...
C'est pour ça que c'est génial !
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- mblondeNiveau 9
Sphinx a écrit:Provence
Tu permets que je fasse tourner ?
J'ai dû louper un épisode, où trouve-t-on ces fiches d'exemple ?
Dans le projet du ministère. Voir http://www.education.gouv.fr/cid86831/college-mieux-apprendre-pour-mieux-reussir.html
- ycombeMonarque
Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- keroGrand sage
ycombe a écrit:Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Oui, la question de l'articulation entre le contenu des EPI et du cursus classique est redoutable, presque insoluble.
La question se pose aussi au niveau "capacitaire". Si on me réduit l'horaire d'histoire-géographie, on me réduit la possibilité de travailler des capacités telles que l'étude de document, la rédaction, la réalisation de croquis en géo, qui prennent un temps fou. Alors certes, on pourrait en théorie basculer ce genre de travail en EPI, mais cela implique que tous les EPI bossent les mêmes capacités (ce qui ne fait pas sens, puisqu'ils sont supposés être particuliers), ET que tous les professeurs aient une progression commune sur ces questions, puisque les EPI regroupent des élèves de classes différentes - si j'ai bien compris. Techniquement, dans la réalité, c'est infaisable.
- ElyasEsprit sacré
kero a écrit:ycombe a écrit:Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Oui, la question de l'articulation entre le contenu des EPI et du cursus classique est redoutable, presque insoluble.
La question se pose aussi au niveau "capacitaire". Si on me réduit l'horaire d'histoire-géographie, on me réduit la possibilité de travailler des capacités telles que l'étude de document, la rédaction, la réalisation de croquis en géo, et ainsi de suite. Alors certes, on pourrait en théorie basculer ce genre de travail en EPI, mais cela implique que tous les EPI bossent les mêmes capacités (ce qui ne fait pas sens), ET que tous les professeurs aient une progression commune sur ces questions, et ainsi de suite. Techniquement, dans la réalité, c'est infaisable.
Ah bon ? Pourquoi ?
- keroGrand sage
Elyas a écrit:kero a écrit:ycombe a écrit:Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Oui, la question de l'articulation entre le contenu des EPI et du cursus classique est redoutable, presque insoluble.
La question se pose aussi au niveau "capacitaire". Si on me réduit l'horaire d'histoire-géographie, on me réduit la possibilité de travailler des capacités telles que l'étude de document, la rédaction, la réalisation de croquis en géo, et ainsi de suite. Alors certes, on pourrait en théorie basculer ce genre de travail en EPI, mais cela implique que tous les EPI bossent les mêmes capacités (ce qui ne fait pas sens), ET que tous les professeurs aient une progression commune sur ces questions, et ainsi de suite. Techniquement, dans la réalité, c'est infaisable.
Ah bon ? Pourquoi ?
Parce que les EPI sont conçus de manière à regrouper des élèves de classes différentes (sinon la notion même de choix d'un projet n'a pas de sens). Dès lors, je vais regrouper des élèves dont les professeurs travaillent potentiellement sur ces questions de manière différente/selon une progression différente.
De plus, chaque EPI ayant sa dynamique/logique propre, certains travailleront certaines capacités, certains d'autres. Il est donc impossible d'articuler de manière globale cursus de base et EPI. Ou au mieux extraordinairement compliqué. Et lorsque c'est atrocement compliqué, on sait très bien que la seule manière pour que ça tienne la route, c'est que les progressions/articulations soient imposées.
- ElyasEsprit sacré
kero a écrit:Elyas a écrit:kero a écrit:
Oui, la question de l'articulation entre le contenu des EPI et du cursus classique est redoutable, presque insoluble.
La question se pose aussi au niveau "capacitaire". Si on me réduit l'horaire d'histoire-géographie, on me réduit la possibilité de travailler des capacités telles que l'étude de document, la rédaction, la réalisation de croquis en géo, et ainsi de suite. Alors certes, on pourrait en théorie basculer ce genre de travail en EPI, mais cela implique que tous les EPI bossent les mêmes capacités (ce qui ne fait pas sens), ET que tous les professeurs aient une progression commune sur ces questions, et ainsi de suite. Techniquement, dans la réalité, c'est infaisable.
Ah bon ? Pourquoi ?
Parce que les EPI sont conçus de manière à regrouper des élèves de classes différentes (sinon la notion même de choix d'un projet n'a pas de sens). Dès lors, je vais regrouper des élèves dont les professeurs travaillent potentiellement sur ces questions de manière différente/selon une progression différente.
On n'en sait strictement rien pour le moment car les textes d'application ne sont pas encore arrêtés et signés.. Et je rappelle l'article 34 de la loi de 2005 :
"Article 34
I - Au début du livre IV du code de l’éducation, il est inséré un titre préliminaire ainsi rédigé :
“Titre préliminaire - Dispositions communes
Art. L. 401-1 - Dans chaque école et établissement d’enseignement scolaire public, un projet d’école ou d’établissement est élaboré avec les représentants de la communauté éducative. Le projet est adopté, pour une durée comprise entre trois et cinq ans, par le conseil d’école ou le conseil d’administration, sur proposition de l’équipe pédagogique de l’école ou du conseil pédagogique de l’établissement pour ce qui concerne sa partie pédagogique.
Le projet d’école ou d’établissement définit les modalités particulières de mise en œuvre des objectifs et des programmes nationaux et précise les activités scolaires et périscolaires qui y concourent. Il précise les voies et moyens qui sont mis en œuvre pour assurer la réussite de tous les élèves et pour associer les parents à cette fin. Il détermine également les modalités d’évaluation des résultats atteints.
Sous réserve de l’autorisation préalable des autorités académiques, le projet d’école ou d’établissement peut prévoir la réalisation d’expérimentations, pour une durée maximum de cinq ans, portant sur l’enseignement des disciplines, l’interdisciplinarité, l’organisation pédagogique de la classe, de l’école ou de l’établissement, la coopération avec les partenaires du système éducatif, les échanges ou le jumelage avec des établissements étrangers d’enseignement scolaire. Ces expérimentations font l’objet d’une évaluation annuelle.
Le Haut Conseil de l’éducation établit chaque année un bilan des expérimentations menées en application du présent article. "
- IgniatiusGuide spirituel
ycombe a écrit:Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Comme tu y vas !
On a bouffé des heures à pas mal de disciplines pour ces enseignements inutiles (et trompeurs : les collègues n'y font pas la même chose ue ce qu'ils feront dans leur matière l'année d'après et les élèves crient à la pub mensongère ! ).
_________________
"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- ycombeMonarque
Je sais. Mais au lycée, on a officiellement diminué les horaires des disciplines pour créer les enseignements d'exploration, on a allégé les programmes en conséquence et on n'a pas prétendu qu'une partie du disciplinaire devrait être fait en exploration. C'est dans ce sens que les enseignements d'exploration sont en plus des disciplines, alors qu'au collège ils doivent être pris au disciplines y compris au niveau des contenus, tout en affichant que ça ne diminue pas le contenu disciplinaire.Igniatius a écrit:ycombe a écrit:Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Comme tu y vas !
On a bouffé des heures à pas mal de disciplines pour ces enseignements inutiles (et trompeurs : les collègues n'y font pas la même chose ue ce qu'ils feront dans leur matière l'année d'après et les élèves crient à la pub mensongère ! ).
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Assurbanipal: "Passant, mange, bois, divertis-toi ; tout le reste n’est rien".
Franck Ramus : "Les sciences de l'éducation à la française se font fort de produire un discours savant sur l'éducation, mais ce serait visiblement trop leur demander que de mettre leur discours à l'épreuve des faits".
- ysabelDevin
Igniatius a écrit:ycombe a écrit:Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Comme tu y vas !
On a bouffé des heures à pas mal de disciplines pour ces enseignements inutiles (et trompeurs : les collègues n'y font pas la même chose ue ce qu'ils feront dans leur matière l'année d'après et les élèves crient à la pub mensongère ! ).
tout à fait : on a perdu une heure en français !
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ysabelDevin
ycombe a écrit:Je sais. Mais au lycée, on a officiellement diminué les horaires des disciplines pour créer les enseignements d'exploration, on a allégé les programmes en conséquence et on n'a pas prétendu qu'une partie du disciplinaire devrait être fait en exploration. C'est dans ce sens que les enseignements d'exploration sont en plus des disciplines, alors qu'au collège ils doivent être pris au disciplines y compris au niveau des contenus, tout en affichant que ça ne diminue pas le contenu disciplinaire.Igniatius a écrit:ycombe a écrit:Je pense que la question des groupes mérite d'être approfondie.
Prenons l'exemple de la machine à vapeur et des mathématiques, pour lesquelles la notion de vitesse sera travaillée. Puisque l'horaire de l'EPI a été pris en partie sur la discipline, et qu'une partie du disciplinaire n'est plus fait en classe entière, il faut bien comprendre que cette notion (la vitesse) doit être abordée dans tous les projets EPI de la classe.
En admettant que tous les élèves d'une classe font le même EPI et restent entre eux, je vois deux solutions:
− il faut trouver comment faire travailler la même notion, ici la vitesse, dans tous les projets,
ou bien
− tous les élèves de la classe font le même même projet.
Si tous les élèves ne font pas les mêmes EPI, par exemple parce que certains ont choisi LCA et pas les autres, on arrive à la quadrature du cercle: il sera impossible de garantir le même contenu disciplinaire à tous les élèves.
On arrive donc à la situation suivante: dans chaque classe, tous les élèves vont faire le même EPI, et au sein de celui-ci, des projets suffisamment proches pour que le même contenu puisse être abordé.
Les enseignements d'exploration du lycée viennent en plus de l'horaire normal des disciplines, et leur contenu ne constituent pas une partie du programme de la discipline. Les EPI tels qu'ils sont imaginés créent beaucoup plus de contraintes, au point qu'ils sont impossibles à réaliser tels que le projet les présente.
Comme tu y vas !
On a bouffé des heures à pas mal de disciplines pour ces enseignements inutiles (et trompeurs : les collègues n'y font pas la même chose ue ce qu'ils feront dans leur matière l'année d'après et les élèves crient à la pub mensongère ! ).
tu rigoles ! il me faudrait 6h/semaine, au moins pour faire correctement le programme de seconde (et autant en 1ère), surtout au regard du niveau des élèves qui arrivent au lycée.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- trompettemarineMonarque
Ils ont même été alourdis, je trouve.
- Luigi_BGrand Maître
Merci à Provence !
"La route des épis"
"La route des épis"
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- CleroliDoyen
ycombe a écrit:Je sais. Mais au lycée, on a officiellement diminué les horaires des disciplines pour créer les enseignements d'exploration, on a allégé les programmes en conséquence et on n'a pas prétendu qu'une partie du disciplinaire devrait être fait en exploration. C'est dans ce sens que les enseignements d'exploration sont en plus des disciplines, alors qu'au collège ils doivent être pris au disciplines y compris au niveau des contenus, tout en affichant que ça ne diminue pas le contenu disciplinaire.
Cela dépend des EE : les SES et l'Eco gestion ont vu leur horaire réduit de moitié avec la réforme de 2010, en plus de leur passage d'option à EE.
- doctor whoDoyen
Selon Claire Krepper, de l'UNSA :
Il y aurait 3 heures de marges prof par classe ? J'aurais pensé qu'il s'agissait des 3h d'EPI.
Claire Krepper a écrit:Les marges profs, dans un collège 4x4 classes, ce sera 48 heures. On en trouvera bien cinq pour latin.
Il y aurait 3 heures de marges prof par classe ? J'aurais pensé qu'il s'agissait des 3h d'EPI.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- ThalieGrand sage
+ 1000.kero a écrit:Adri a écrit:Pour les EPI, c'est drôlement plus compliqué. Il faudrait effectivement lister toutes les questions qui restent en suspend, poser la question de l'organisation concrète.
Oui, enfin, dans la mouture actuelle il demeure une chose claire: les horaires d'EPI seront pris sur les horaires disciplinaires, avec le faux-semblant consistant à dire que l'on ne baisse pas les horaires disciplinaires pour travailler les disciplines autrement.
Il me semble que ce simple fait justifie largement d'en faire un casus belli.
Comme ça a été dit plus haut, je pense que la clé sur laquelle il faut agir de la manière la plus véhémente, ce sont ces EPI, car le reste en dépend en grande partie.
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