- GrypheMédiateur
Osmie a écrit:Je suis surprise aussi : on sabre les langues anciennes, mais on ne touche pas à l'EPS.
- Il n'y a pas de problème de recrutement en EPS.
- L'EPS, c'est l'apprentissage du vivre-ensemble et de la citoyenneté éco-responsable. (Comment ça j'exagère ? )
- Mandy8Niveau 5
En même temps, dans mon établissement, pas d'heure syndicale de prévue, personne ne parle de la réforme...
_________________
www.reformeducollege.fr
- LoraNeoprof expérimenté
Mon mari (non enseignant) pense que c'est tellement aberrant que la réforme ne sera jamais mise en place. Mais que l'annonce de celle-ci était comme un test, pour voir si on réagit.
- Ingeborg B.Esprit éclairé
HS mais vas voir le CV de B. Obama....Osmie a écrit:+1. Je suis surprise aussi : on sabre les langues anciennes, mais on ne touche pas à l'EPS.ycombe a écrit:(Il faudrait changer le titre)
On peut admirer l'efficacité du SNEP, l'EPS échappe au massacre, contrairement à ce qui avait fuité.
Encore que...logique après tout : dans Idiocratie, on mise tout sur le physique ; le président des USA est d'ailleurs élu parce qu'il a beau être con, il est bodybuildé.
Sinon, je trouve dommage de réagir en montant les disciplines les unes contre les autres.Ce genre de remarques n'est pas trés sympathique pour les profs d'EPS.[/quote]
- OsmieSage
Ingeborg B. a écrit:HS mais vas voir le CV de B. Obama....Osmie a écrit:+1. Je suis surprise aussi : on sabre les langues anciennes, mais on ne touche pas à l'EPS.ycombe a écrit:(Il faudrait changer le titre)
On peut admirer l'efficacité du SNEP, l'EPS échappe au massacre, contrairement à ce qui avait fuité.
Encore que...logique après tout : dans Idiocratie, on mise tout sur le physique ; le président des USA est d'ailleurs élu parce qu'il a beau être con, il est bodybuildé.
Sinon, je trouve dommage de réagir en montant les disciplines les unes contre les autres.Ce genre de remarques n'est pas trés sympathique pour les profs d'EPS.
Je parle bien du président du film Idiocratie !
Les disciplines ne sont pas montées ici les unes contre les autres. Le MEN dit partout que les fondamentaux vont être renforcés et les moyens sont réduits, notamment en lettres (disparition de l'heure d'AP ; heures de soutien à prendre sur les heures disciplinaires). Quel est le but ? Des ignares dans un corps sain ?
Comment dit-on en latin un esprit débile dans un corps sain ?
- Roumégueur IerÉrudit
Osmie a écrit:Ingeborg B. a écrit:HS mais vas voir le CV de B. Obama....Osmie a écrit:
+1. Je suis surprise aussi : on sabre les langues anciennes, mais on ne touche pas à l'EPS.
Encore que...logique après tout : dans Idiocratie, on mise tout sur le physique ; le président des USA est d'ailleurs élu parce qu'il a beau être con, il est bodybuildé.
Sinon, je trouve dommage de réagir en montant les disciplines les unes contre les autres.Ce genre de remarques n'est pas trés sympathique pour les profs d'EPS.
Je parle bien du président du film Idiocratie !
Les disciplines ne sont pas montées ici les unes contre les autres. Le MEN dit partout que les fondamentaux vont être renforcés et les moyens sont réduits, notamment en lettres (disparition de l'heure d'AP ; heures de soutien à prendre sur les heures disciplinaires). Quel est le but ? Des ignares dans un corps sain ?
Comment dit-on en latin un esprit débile dans un corps sain ?
Et il a de longs cheveux lisses le POTUS : https://www.youtube.com/watch?v=BBvIweCIgwk
- Presse-puréeGrand sage
Osmie a écrit:
Comment dit-on en latin un esprit débile dans un corps sain ?
Debilis mens/anima in corpore sano ou stulta mens/anima in corpore sano.
- Rappelons...:
- Anima Sana In Corpore Sano ASICS
_________________
Homines, dum docent, discunt.Sénèque, Epistulae Morales ad Lucilium VII, 8
"La culture est aussi une question de fierté, de rapport de soi à soi, d’esthétique, si l’on veut, en un mot de constitution du sujet humain." (Paul Veyne, La société romaine)
"Soyez résolus de ne servir plus, et vous voilà libres". La Boétie
"Confondre la culture et son appropriation inégalitaire du fait des conditions sociales : quelle erreur !" H. Pena-Ruiz
"Il vaut mieux qu'un élève sache tenir un balai plutôt qu'il ait été initié à la philosophie: c'est ça le socle commun" un IPR
- Ingeborg B.Esprit éclairé
Je suis hostile à cette réforme mais je crains qu'on aboutisse aussi à une guégueere entre disciplines. Certains vont obtenir gain de cause et la majorité trinquera. La réforme du lycée a eu cet effet. Au final, les coordos s' entretuent presque pour récupérer les heures à effectifs réduits, l'ap ou les tpe.Presse-purée a écrit:Osmie a écrit:
Comment dit-on en latin un esprit débile dans un corps sain ?
Debilis mens/anima in corpore sano ou stulta mens/anima in corpore sano.
- Rappelons...:
Anima Sana In Corpore Sano ASICS
- LefterisEsprit sacré
Elle se cassera la gueule, ça sera le foutoir, mais je ne parierais pas ma tête que ces idéologues ne feront pas comme pour les rythmes scolaires, un passage en force, avec menaces à la clefs pour les récalcitrants. Et de créer du même coup, avant retour à la raison, une situation irrémédiable, parce que ça va encore assécher le vivier de professeurs potentiels, briser les rythme dans les établissements.Lora a écrit:Mon mari (non enseignant) pense que c'est tellement aberrant que la réforme ne sera jamais mise en place. Mais que l'annonce de celle-ci était comme un test, pour voir si on réagit.
Ils pratiquent la politique de la terre brûlée , comme le dit P.P., dans ce domaine comme dans d'autres.
_________________
"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- AliceinwonderlandNeoprof expérimenté
Lefteris a écrit:Elle se cassera la gueule, ça sera le foutoir, mais je ne parierais pas ma tête que ces idéologues ne feront pas comme pour les rythmes scolaires, un passage en force, avec menaces à la clefs pour les récalcitrants. Et de créer du même coup, avant retour à la raison, une situation irrémédiable, parce que ça va encore assécher le vivier de professeurs potentiels, briser les rythme dans les établissements.Lora a écrit:Mon mari (non enseignant) pense que c'est tellement aberrant que la réforme ne sera jamais mise en place. Mais que l'annonce de celle-ci était comme un test, pour voir si on réagit.
Ils pratiquent la politique de la terre brûlée , comme le dit P.P., dans ce domaine comme dans d'autres.
+ 1 avec Lefteris. Je me disais la même chose pour la réforme des rythmes. Tellement stupide, ça ne passera pas... Et en fait...
C'est exactement ça, la politique de la terre brûlée. Une idéologie aveugle.
_________________
Comme chaque année à la même époque je fais preuve d'un optimisme aveugle en me disant que l'année à venir ne peut pas être pire que celle qui vient de s'écouler. En oubliant que l'année passée a été pire que la précédente... (je cite de mémoire Emmanuel Brouillard)
- NihtFidèle du forum
Elyas a écrit:Je ne te cache pas que je trouve qu'il y a eu tout de même pas mal d'intox aussi face à ce que peuvent être les EPI. Ressortir ce que j'appelle les "projets PIF gadget", ça m'a pas mal fâché tant c'est ridicule.
Après, projet ne veut pas dire sortie/exposés ou autres ribambelles choses navrantes. Cela peut être la construction d'une culture solide sur certains points évoqués dans les programmes de plusieurs matières. Comme je l'ai dit, sur l'âge industriel, une équipe mêlant Lettres/HG/Technologie peut permettre aux élèves de découvrir le croquis technique, le contexte historique et les textes idéologiques de l'époque (Marx, Comte...), les textes de Zola ou Maupassant le tout en 27h sur l'année. Et effectivement, en donnant une demi-heure, j'aurai traité le sujet de mon programme en profondeur et en créant des liens avec d'autres disciplines, créant une culture, des connaissances et des compétences (oups, le Socle est là).
Vous supposez que les programmes des différentes matières seront cohérents entre eux... ce qui est loin d'être certain.
Et que les élèves auront le niveau pour aborder les notions que vous proposez.
Prenons l'exemple d'un EPI sur la production d'énergie en sciences physiques (niveau 3e) : vous mettrez en évidence que la grande majorité des centrales repose sur le mouvement d'une turbine, vous aborderez le phénomène d'induction qui a lieu au niveau des turbines mais vous ne pourrez pas aller plus loin que le fait qu'un aimant qui est en mouvement par rapport à une bobine permet dans certains cas la production d'un courant électrique dans une bobine. Vous ne pourrez pas réellement parler de champ électromagnétique, justifier que tous les mouvements ne conduisent pas à l'établissement d'un courant, prévoir le sens du courant, etc. Au mieux, vous ferez des constatations. Constatations qui vous prendront, allez, 2 h ? L'interprétation est, à l'heure actuelle, d'un niveau post-bac. Vous parlerez de conversion d'énergie mais évaluerez-vous les pertes sans sortir un chiffre de votre chapeau magique ? Parlerez-vous alors de rendement ? Si vous profitez de ce thème pour aborder différentes notions sur la tension et l'intensité, vous vous éloignez du sujet sur la production d'énergie ("bon ben comme les centrales produisent un courant alternatif, on va apprendre à se servir d'un oscilloscope, allez hop, chapitre sur l'oscilloscope, sa vie son œuvre" comment ça c'est ce que fait déjà le programme ?).
L'histoire de la découverte du phénomène d'induction et de ses applications est passionnante mais je ne suis pas certaine qu'elle présente un intérêt dans le cadre du programme d'histoire de 3e. Et pour comprendre la progression des idées, rebelote, niveau post-bac. L'essor technologique qui s'en suit pourrait être traité mais est-ce possible en 3e, n'est-ce pas du ressort du programme de 4e ?
On pourrait parler dimensionnement du rotor et du stator en technologie, dessins techniques de ces pièces : c'est ce qu'on fait en école d'ingénieurs.
Si vous voulez vous mettre au niveau d'un élève de collège, il va falloir drôlement simplifier : tellement que cela n'aura plus aucun sens. Or l'objectif est bien de "faire du sens" (quelle expression horrible) ?
- LefterisEsprit sacré
Moi, j'ai déjà annoncé la couleur : je ne me battrai pas de cette manière , je refuse d'entrer dans ce jeu. En attendant, je me propose de réintroduire le grec dans mon établissement à raison d'une heure dès la 4ème pour essayer sur un niveau , et ça va être discuté.Ingeborg B. a écrit:Je suis hostile à cette réforme mais je crains qu'on aboutisse aussi à une guégueere entre disciplines. Certains vont obtenir gain de cause et la majorité trinquera. La réforme du lycée a eu cet effet. Au final, les coordos s' entretuent presque pour récupérer les heures à effectifs réduits, l'ap ou les tpe.Presse-purée a écrit:Osmie a écrit:
Comment dit-on en latin un esprit débile dans un corps sain ?
Debilis mens/anima in corpore sano ou stulta mens/anima in corpore sano.
- Rappelons...:
Anima Sana In Corpore Sano ASICS
Mais je précise -par écrit- que je ne tiens pas une boutique : si personne n'en veut (hormis les élèves qui pour une fois sont les demandeurs), ou s'il n'y a pas une heure ou deux, que tout aille au diable...Ca ne m'empêchera pas de lire du grec. Je ne me battrai pas, mais je ne ferai pas non plus les projets transverso-ludico-compétientiels, celui qui m'en fera faire n'est pas encore à l'état de projet, lui, et j'envisage d'ailleurs très sérieusement un reclassement.
Impavidum ferient ruinae
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- adrifabNiveau 10
Elyas a écrit:Je n'en reviens toujours pas mais, je l'ai déjà dit, des exemples d'EPI fournis par le ministère. C'est invraisemblable !
Je vous signale que ce que vous appeliez les projets ridicules et caricaturaux "pif gadget", suite notamment à mon message sur les éoliennes et la machine à vapeur, sont issus directement des exemples d'EPI fournis par le ministère et que je n'ai rien inventé !
Maintenant, je crois que l'UNSA devrait de façon urgente, comme le fait le SNALC, combattre ce dangereux projet de réforme qui, de toute façon, sera innapplicable. Proposer éventuellement des EPI sur un niveau pour commencer, en sus des horaires disciplinaires et sur la base du volontariat, pourquoi pas, mais je ne comprends pas que cette réforme insensée ne soit pas combattue avec vigueur par l'ensemble des syndicats !!
- IgniatiusGuide spirituel
Niht a écrit:Elyas a écrit:Je ne te cache pas que je trouve qu'il y a eu tout de même pas mal d'intox aussi face à ce que peuvent être les EPI. Ressortir ce que j'appelle les "projets PIF gadget", ça m'a pas mal fâché tant c'est ridicule.
Après, projet ne veut pas dire sortie/exposés ou autres ribambelles choses navrantes. Cela peut être la construction d'une culture solide sur certains points évoqués dans les programmes de plusieurs matières. Comme je l'ai dit, sur l'âge industriel, une équipe mêlant Lettres/HG/Technologie peut permettre aux élèves de découvrir le croquis technique, le contexte historique et les textes idéologiques de l'époque (Marx, Comte...), les textes de Zola ou Maupassant le tout en 27h sur l'année. Et effectivement, en donnant une demi-heure, j'aurai traité le sujet de mon programme en profondeur et en créant des liens avec d'autres disciplines, créant une culture, des connaissances et des compétences (oups, le Socle est là).
Vous supposez que les programmes des différentes matières seront cohérents entre eux... ce qui est loin d'être certain.
Et que les élèves auront le niveau pour aborder les notions que vous proposez.
Prenons l'exemple d'un EPI sur la production d'énergie en sciences physiques (niveau 3e) : vous mettrez en évidence que la grande majorité des centrales reposent sur le mouvement d'une turbine, vous aborderez le phénomène d'induction qui a lieu au niveau des turbines mais vous ne pourrez pas aller plus loin que le fait qu'un aimant qui est en mouvement par rapport à une bobine permet dans certains cas la production d'un courant électrique dans une bobine. Vous ne pourrez pas réellement parler de champ électromagnétique, justifier que tous les mouvements ne conduisent pas à l'établissement d'un courant, prévoir le sens du courant, etc. Au mieux, vous ferez des constatations. Constatations qui vous prendront, allez, 2 h ? L'interprétation est, à l'heure actuelle, d'un niveau post-bac. Vous parlerez de conversion d'énergie mais évaluerez-vous les pertes sans sortir un chiffre de votre chapeau magique ? Parlerez-vous alors de rendement ? Si vous profitez de ce thème pour aborder différentes notions sur la tension et l'intensité, vous vous éloignez du sujet sur la production d'énergie ("bon ben comme les centrales produisent un courant alternatif, on va apprendre à se servir d'un oscilloscope, allez hop, chapitre sur l'oscilloscope, sa vie son œuvre" comment ça c'est ce que fait déjà le programme ?).
L'histoire de la découverte du phénomène d'induction et de ses applications est passionnante mais je ne suis pas certaine qu'elle présente un intérêt dans le cadre du programme d'histoire de 3e. Et pour comprendre la progression des idées, rebelote, niveau post-bac. L'essor technologique qui s'en suit pourrait être traité mais est-ce possible en 3e, n'est-ce pas du ressort du programme de 4e ?
On pourrait parler dimensionnement du rotor et du stator en technologie, dessins techniques de ces pièces : c'est ce qu'on fait en école d'ingénieurs.
Si vous voulez vous mettre au niveau d'un élève de collège, il va falloir drôlement simplifier : tellement que cela n'aura plus aucun sens. Or l'objectif est bien de "faire du sens" (quelle expression horrible) ?
Oui c'est cela en effet : du saupoudrage complet, obligatoirement prétentieux.
Marx et Comte en collège, avec très peu d'heures, je suis plus que sceptique...
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"Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion."
St Augustin
"God only knows what I'd be without you"
Brian Wilson
- adrifabNiveau 10
mblonde a écrit:Celeborn a écrit:On a reçu les projets de décret et d'arrêté discutés demain et mercredi, et soumis au vote le 10.
Le communiqué du SNALC : LIEN
À noter : on ajoute 1/2 heure de LV1 en 6e (sans revenir donc aux 4h actuelles) en… enlevant la 1/2 heure qu'on avait ajoutée en français !
Et donc la fusion des disciplines scientifiques en 6e c'est acté? Il va vraiment falloir que j'enseigne la technologie que j'ai arrêté en 3e (je comprends rien au programme)?
Oui c'est dingue ça ! Dans mon entourage et sur des forums spécialisés, quasiment tout le monde râle contre cette globalisation des heures sciences en 6ème !! Mais chacun dans son coin et moi avec ! De toute façon, hors de question qu'on m'impose ce truc.
- doctor whoDoyen
Niht a écrit:Elyas a écrit:Je ne te cache pas que je trouve qu'il y a eu tout de même pas mal d'intox aussi face à ce que peuvent être les EPI. Ressortir ce que j'appelle les "projets PIF gadget", ça m'a pas mal fâché tant c'est ridicule.
Après, projet ne veut pas dire sortie/exposés ou autres ribambelles choses navrantes. Cela peut être la construction d'une culture solide sur certains points évoqués dans les programmes de plusieurs matières. Comme je l'ai dit, sur l'âge industriel, une équipe mêlant Lettres/HG/Technologie peut permettre aux élèves de découvrir le croquis technique, le contexte historique et les textes idéologiques de l'époque (Marx, Comte...), les textes de Zola ou Maupassant le tout en 27h sur l'année. Et effectivement, en donnant une demi-heure, j'aurai traité le sujet de mon programme en profondeur et en créant des liens avec d'autres disciplines, créant une culture, des connaissances et des compétences (oups, le Socle est là).
Vous supposez que les programmes des différentes matières seront cohérents entre eux... ce qui est loin d'être certain.
Et que les élèves auront le niveau pour aborder les notions que vous proposez.
Prenons l'exemple d'un EPI sur la production d'énergie en sciences physiques (niveau 3e) : vous mettrez en évidence que la grande majorité des centrales reposent sur le mouvement d'une turbine, vous aborderez le phénomène d'induction qui a lieu au niveau des turbines mais vous ne pourrez pas aller plus loin que le fait qu'un aimant qui est en mouvement par rapport à une bobine permet dans certains cas la production d'un courant électrique dans une bobine. Vous ne pourrez pas réellement parler de champ électromagnétique, justifier que tous les mouvements ne conduisent pas à l'établissement d'un courant, prévoir le sens du courant, etc. Au mieux, vous ferez des constatations. Constatations qui vous prendront, allez, 2 h ? L'interprétation est, à l'heure actuelle, d'un niveau post-bac. Vous parlerez de conversion d'énergie mais évaluerez-vous les pertes sans sortir un chiffre de votre chapeau magique ? Parlerez-vous alors de rendement ? Si vous profitez de ce thème pour aborder différentes notions sur la tension et l'intensité, vous vous éloignez du sujet sur la production d'énergie ("bon ben comme les centrales produisent un courant alternatif, on va apprendre à se servir d'un oscilloscope, allez hop, chapitre sur l'oscilloscope, sa vie son œuvre" comment ça c'est ce que fait déjà le programme ?).
L'histoire de la découverte du phénomène d'induction et de ses applications est passionnante mais je ne suis pas certaine qu'elle présente un intérêt dans le cadre du programme d'histoire de 3e. Et pour comprendre la progression des idées, rebelote, niveau post-bac. L'essor technologique qui s'en suit pourrait être traité mais est-ce possible en 3e, n'est-ce pas du ressort du programme de 4e ?
On pourrait parler dimensionnement du rotor et du stator en technologie, dessins techniques de ces pièces : c'est ce qu'on fait en école d'ingénieurs.
Si vous voulez vous mettre au niveau d'un élève de collège, il va falloir drôlement simplifier : tellement que cela n'aura plus aucun sens. Or l'objectif est bien de "faire du sens" (quelle expression horrible) ?
J'essaie de montrer la même chose pour un exemple plus littéraire ici :
http://pedagoj.eklablog.com/de-l-interdisciplinarite-a-l-epidisciplinarite-a115202754
En mettant le critère de choix des savoirs abordés en priorité sur leur caractère connexe, on passe trop vite sur le fait qu'ils ne sont pas tous abordables en même temps. Chacun est pris dans un système cloisonné et ne peut pas en être prélevé sans dommage pour la compréhension et sur l'intérêt intellectuel de son enseignement.
_________________
Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- NihtFidèle du forum
Au mieux, si l'on arrive à traiter un aspect d'une discipline à fond, les autres disciplines tiendront lieu de faire-valoir par manque de temps, de connaissances et de maturité des élèves.
_________________
Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- doctor whoDoyen
Yep! Sauf avec des programmes cohérents, effectivement.Niht a écrit:Au mieux, si l'on arrive à traiter un aspect d'une discipline à fond, les autres disciplines tiendront lieu de faire-valoir par manque de temps, de connaissances et de maturité des élèves.
Mais on ne va pas franchement dans cette direction.
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Mon blog sur Tintin (entre autres) : http://popanalyse.over-blog.com/
Blog pédagogique : http://pedagoj.eklablog.com
- Luigi_BGrand Maître
Bonne nouvelle : une bonne âme a mis en forme les épis de Provence pour affichage : effet garanti dans la salle des professeurs !
Plaquettes parodiques à télécharger ici.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- ErgoDevin
_________________
"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- leyadeEsprit sacré
" Malheureusement,
les enseignants se heurtent à la
mauvaise volonté des élèves qui
renâclent, lassés d’imaginer des
magazines, des vidéos ou des blogs
dans tous les EPI."
:lol: c'est clair!
les enseignants se heurtent à la
mauvaise volonté des élèves qui
renâclent, lassés d’imaginer des
magazines, des vidéos ou des blogs
dans tous les EPI."
:lol: c'est clair!
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Maggi is my way, Melfor is my church and Picon is my soutien. Oui bon je sais pas dire soutien en anglais.
LSU AP ENT HDA PAI PAP PPMS PPRE ULIS TICE PAF
- ErgoDevin
C'est comme ça qu'on a certains élèves qui, arrivés au lycée ou en fin de collège en ont marre de certaines tâches finales en langues, qu'ils ont faites à des niveaux différents ou dans des langues différentes.
(Vous noterez "certains", "certaines".)
(Vous noterez "certains", "certaines".)
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"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- ElyasEsprit sacré
Niht a écrit:Elyas a écrit:Je ne te cache pas que je trouve qu'il y a eu tout de même pas mal d'intox aussi face à ce que peuvent être les EPI. Ressortir ce que j'appelle les "projets PIF gadget", ça m'a pas mal fâché tant c'est ridicule.
Après, projet ne veut pas dire sortie/exposés ou autres ribambelles choses navrantes. Cela peut être la construction d'une culture solide sur certains points évoqués dans les programmes de plusieurs matières. Comme je l'ai dit, sur l'âge industriel, une équipe mêlant Lettres/HG/Technologie peut permettre aux élèves de découvrir le croquis technique, le contexte historique et les textes idéologiques de l'époque (Marx, Comte...), les textes de Zola ou Maupassant le tout en 27h sur l'année. Et effectivement, en donnant une demi-heure, j'aurai traité le sujet de mon programme en profondeur et en créant des liens avec d'autres disciplines, créant une culture, des connaissances et des compétences (oups, le Socle est là).
Vous supposez que les programmes des différentes matières seront cohérents entre eux... ce qui est loin d'être certain.
Et que les élèves auront le niveau pour aborder les notions que vous proposez.
Prenons l'exemple d'un EPI sur la production d'énergie en sciences physiques (niveau 3e) : vous mettrez en évidence que la grande majorité des centrales repose sur le mouvement d'une turbine, vous aborderez le phénomène d'induction qui a lieu au niveau des turbines mais vous ne pourrez pas aller plus loin que le fait qu'un aimant qui est en mouvement par rapport à une bobine permet dans certains cas la production d'un courant électrique dans une bobine. Vous ne pourrez pas réellement parler de champ électromagnétique, justifier que tous les mouvements ne conduisent pas à l'établissement d'un courant, prévoir le sens du courant, etc. Au mieux, vous ferez des constatations. Constatations qui vous prendront, allez, 2 h ? L'interprétation est, à l'heure actuelle, d'un niveau post-bac. Vous parlerez de conversion d'énergie mais évaluerez-vous les pertes sans sortir un chiffre de votre chapeau magique ? Parlerez-vous alors de rendement ? Si vous profitez de ce thème pour aborder différentes notions sur la tension et l'intensité, vous vous éloignez du sujet sur la production d'énergie ("bon ben comme les centrales produisent un courant alternatif, on va apprendre à se servir d'un oscilloscope, allez hop, chapitre sur l'oscilloscope, sa vie son œuvre" comment ça c'est ce que fait déjà le programme ?).
L'histoire de la découverte du phénomène d'induction et de ses applications est passionnante mais je ne suis pas certaine qu'elle présente un intérêt dans le cadre du programme d'histoire de 3e. Et pour comprendre la progression des idées, rebelote, niveau post-bac. L'essor technologique qui s'en suit pourrait être traité mais est-ce possible en 3e, n'est-ce pas du ressort du programme de 4e ?
On pourrait parler dimensionnement du rotor et du stator en technologie, dessins techniques de ces pièces : c'est ce qu'on fait en école d'ingénieurs.
Si vous voulez vous mettre au niveau d'un élève de collège, il va falloir drôlement simplifier : tellement que cela n'aura plus aucun sens. Or l'objectif est bien de "faire du sens" (quelle expression horrible) ?
Je vous lis et je vous confirme que ce que vous proposez comme but ultime d'un tel EPI est de type "PIF Gadget". Où ai-je parlé de faire des gadgets pour "faire sens" (quelle horrible expression, évidemment). De plus, vous semblez parler de cet exemple comme si seule votre discipline concourrait à cet EPI. Evidemment que ce que vous développez est idiot comme conception d'un EPI. Maintenant, si vous travaillez avec le professeur de technologie, non pour créer un gadget, mais pour développer la compréhension, l'analyse et la synthèse de cette partie du programme avec le professeur de technologie qui apportera son champ d'expertise tout en travaillant ensemble la capacité de croquis, cela deviendrait possible. Mais bon, j'ai bien compris que je n'ai qu'à me taire car je ne suis pas hostile au concept d'EPI. Je ne suis qu'hostile à sa mise en place aberrante (mais ça, vous n'avez pas pris la peine de le remarquer en lisant) qui ne va qu'aboutir à ce que avez décrit ci-dessus.
Au passage, je tiens à signaler que je tiens les exposés en horreur comme pratique pédagogique pour faire avancer le cours. Mes élèves n'en font jamais.
Quant aux programmes, on verra bien. Cependant, je crains là encore que les différentes capacités de résistance des IG et des associations disciplinaires n'aient été variables. Certaines disciplines s'en sortiront beaucoup mieux que d'autres.
- ElyasEsprit sacré
leyade a écrit:" Malheureusement,
les enseignants se heurtent à la
mauvaise volonté des élèves qui
renâclent, lassés d’imaginer des
magazines, des vidéos ou des blogs
dans tous les EPI."
:lol: c'est clair!
Surtout qu'il y a autre chose à mettre en place en EPI de beaucoup plus intéressant.
- doctor whoDoyen
Elyas a écrit:Niht a écrit:Elyas a écrit:Je ne te cache pas que je trouve qu'il y a eu tout de même pas mal d'intox aussi face à ce que peuvent être les EPI. Ressortir ce que j'appelle les "projets PIF gadget", ça m'a pas mal fâché tant c'est ridicule.
Après, projet ne veut pas dire sortie/exposés ou autres ribambelles choses navrantes. Cela peut être la construction d'une culture solide sur certains points évoqués dans les programmes de plusieurs matières. Comme je l'ai dit, sur l'âge industriel, une équipe mêlant Lettres/HG/Technologie peut permettre aux élèves de découvrir le croquis technique, le contexte historique et les textes idéologiques de l'époque (Marx, Comte...), les textes de Zola ou Maupassant le tout en 27h sur l'année. Et effectivement, en donnant une demi-heure, j'aurai traité le sujet de mon programme en profondeur et en créant des liens avec d'autres disciplines, créant une culture, des connaissances et des compétences (oups, le Socle est là).
Vous supposez que les programmes des différentes matières seront cohérents entre eux... ce qui est loin d'être certain.
Et que les élèves auront le niveau pour aborder les notions que vous proposez.
Prenons l'exemple d'un EPI sur la production d'énergie en sciences physiques (niveau 3e) : vous mettrez en évidence que la grande majorité des centrales repose sur le mouvement d'une turbine, vous aborderez le phénomène d'induction qui a lieu au niveau des turbines mais vous ne pourrez pas aller plus loin que le fait qu'un aimant qui est en mouvement par rapport à une bobine permet dans certains cas la production d'un courant électrique dans une bobine. Vous ne pourrez pas réellement parler de champ électromagnétique, justifier que tous les mouvements ne conduisent pas à l'établissement d'un courant, prévoir le sens du courant, etc. Au mieux, vous ferez des constatations. Constatations qui vous prendront, allez, 2 h ? L'interprétation est, à l'heure actuelle, d'un niveau post-bac. Vous parlerez de conversion d'énergie mais évaluerez-vous les pertes sans sortir un chiffre de votre chapeau magique ? Parlerez-vous alors de rendement ? Si vous profitez de ce thème pour aborder différentes notions sur la tension et l'intensité, vous vous éloignez du sujet sur la production d'énergie ("bon ben comme les centrales produisent un courant alternatif, on va apprendre à se servir d'un oscilloscope, allez hop, chapitre sur l'oscilloscope, sa vie son œuvre" comment ça c'est ce que fait déjà le programme ?).
L'histoire de la découverte du phénomène d'induction et de ses applications est passionnante mais je ne suis pas certaine qu'elle présente un intérêt dans le cadre du programme d'histoire de 3e. Et pour comprendre la progression des idées, rebelote, niveau post-bac. L'essor technologique qui s'en suit pourrait être traité mais est-ce possible en 3e, n'est-ce pas du ressort du programme de 4e ?
On pourrait parler dimensionnement du rotor et du stator en technologie, dessins techniques de ces pièces : c'est ce qu'on fait en école d'ingénieurs.
Si vous voulez vous mettre au niveau d'un élève de collège, il va falloir drôlement simplifier : tellement que cela n'aura plus aucun sens. Or l'objectif est bien de "faire du sens" (quelle expression horrible) ?
Je vous lis et je vous confirme que ce que vous proposez comme but ultime d'un tel EPI est de type "PIF Gadget". Où ai-je parlé de faire des gadgets pour "faire sens" (quelle horrible expression, évidemment). De plus, vous semblez parler de cet exemple comme si seule votre discipline concourrait à cet EPI. Evidemment que ce que vous développez est idiot comme conception d'un EPI. Maintenant, si vous travaillez avec le professeur de technologie, non pour créer un gadget, mais pour développer la compréhension, l'analyse et la synthèse de cette partie du programme avec le professeur de technologie qui apportera son champ d'expertise tout en travaillant ensemble la capacité de croquis, cela deviendrait possible. Mais bon, j'ai bien compris que je n'ai qu'à me taire car je ne suis pas hostile au concept d'EPI. Je ne suis qu'hostile à sa mise en place aberrante (mais ça, vous n'avez pas pris la peine de le remarquer en lisant) qui ne va qu'aboutir à ce que avez décrit ci-dessus.
Au passage, je tiens à signaler que je tiens les exposés en horreur comme pratique pédagogique pour faire avancer le cours. Mes élèves n'en font jamais.
Quant aux programmes, on verra bien. Cependant, je crains là encore que les différentes capacités de résistance des IG et des associations disciplinaires n'aient été variables. Certaines disciplines s'en sortiront beaucoup mieux que d'autres.
ELyas, il me semble que ce que veut montrer Niht, c'est que ce type de projet ne peut se faire qu'avec des savoirs prélevés dans des programmes cohérents, à moins de sacrifier une des disciplines participante et de la reléguer à des tâches subalternes.
Je crois vraiment qu'un projet interdisciplinaire ne peut se faire QU'à partir de programmes cohérents entre eux. Les quelques projets de ce type qui se font déjà et qui marchent (je pense à ton projet français/histoire autour de l'Odyssée, si je ne m'abuse) se font autour des bribes de cohérence des programmes actuels.
Sinon, d'accord, à bas les exposés. Franchement pas le meilleur apport de Freinet.
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- ElyasEsprit sacré
Tout à fait, Doctor Who. Je partage totalement ton avis. Cependant, à force de toujours utiliser des exemples caricaturaux sur les futurs EPI, nous perdons en crédibilité. Voire pire, on donne l'impression que nous ne sommes capables que de pondre des inepties "projetesques" type journaux, exposés...
On va être honnête aussi, des gens utilisent les projets pour laisser un collègue tout faire et se tourner les pouces. Ou d'autres cannibalisent les projets pour faire leur programme au détriment des autres collègues (et du projet).
Enfin, je reviens dessus, mais le carcan organisationnel imposé avec tous ses addendas arrivant par strates ne peuvent que conduire à l'implosion de la réforme. Elle est invraisemblable, tant pour le disciplinaire que pour l'interdisciplinaire.
On va être honnête aussi, des gens utilisent les projets pour laisser un collègue tout faire et se tourner les pouces. Ou d'autres cannibalisent les projets pour faire leur programme au détriment des autres collègues (et du projet).
Enfin, je reviens dessus, mais le carcan organisationnel imposé avec tous ses addendas arrivant par strates ne peuvent que conduire à l'implosion de la réforme. Elle est invraisemblable, tant pour le disciplinaire que pour l'interdisciplinaire.
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