Quel nom pour un compte sur twitter visant à défendre les langues anciennes dans le projet de réforme?
- Presse-puréeGrand sage
Bientôt, on nous dira que c'est une bonne réforme parce que avant celle-ci, il n'y avait pas de latinistes au collège.
- AsarteLilithEsprit sacré
Mais la CNRELA (assos LCA) remarque que le latin et le grec résistent..voire progressent !
J'ai d'ailleurs reçu ça de mon ARTELA (les assos représentées par la CNARELA... ça suit au fond ?)
"Veuillez trouver ci-joint le texte que l'ARTELA vient d'envoyer aux députés de l'Académie de Toulouse, aux présidents des groupes parlementaires, aux fédérations locales de parents d'élèves et à la presse." (voir spoiler car long)
J'ai d'ailleurs reçu ça de mon ARTELA (les assos représentées par la CNARELA... ça suit au fond ?)
"Veuillez trouver ci-joint le texte que l'ARTELA vient d'envoyer aux députés de l'Académie de Toulouse, aux présidents des groupes parlementaires, aux fédérations locales de parents d'élèves et à la presse." (voir spoiler car long)
- Spoiler:
- Le projet de réforme du collège et le recul des humanités
« Plus ça rate, plus il y a des chances pour que ça marche » (Professeur Shadoko) Plus il y a de gens contre, plus ça prouve la désinformation (Najat Vallaud‐Belkacem)
L’ARTELA (Association de la Région Toulousaine pour l’Enseignement des Langues Anciennes), membre de la CNARELA (Coordination des Associations Régionales d’Enseignants de Langues Anciennes) proteste à nouveau contre un projet de réforme désastreux et destructeur. Avant tout, elle s’indigne que la ministre de l’Education prétende que son projet est victime d’une désinformation organisée , sous prétexte qu’il est massivement condamné par le précédent premier ministre, par trois ministres récents de l’Education Nati onale, par l’ambassadeur d’Allemagne, par un grand nombre d’académiciens, de grands savants et de penseurs, par les syndicats les plus représentatifs des enseignants dans le second degré (sauf le SGEN‐CFDT et le SEUNSA, très minoritaires) et par de nombreuses associations de professeurs. En réalité, la désinformation et le mensonge sont orchestrés par la ministre et par son parti politique. En quoi ? Tout d’abord, aucune consultation préalable sérieuse n’a eu lieu. D’où le tollé et les divers essais de replâtrage in fine , ce qui signale et caractérise les projets improvisés, mal ficelés et qu’on s’efforce d’imposer par la force. Quel est le principe de la réforme ? Puisque rien ne va plus (constate la ministre), il faut intéresser les collégiens par une pédagogie nouvelle et ludique : l’enseignement transversal. Le projet est donc fondé sur la création, aux dépens des enseignements disciplinaires, d’unités semestrielles dites Enseignements Pratiques Interdisciplinaires (EPI) : 20% des heures d’enseignement. En réalité, même un idiot peut comprendre qu’on ne peut pas combiner et additionner des connaissances qu’on n’a pas acquises et qu’on ne possède pas. Régis Debray appelle cela vouloir faire le toit sans construire les murs. De plus, cette prétendue nouveauté est une très vieille lune. Les EPI ressemblent (en bien pire) à leurs grands frères, les IDD (Itinéraires de découverte), ces unités interdisciplinaires mises en place en 2002, portés aux nues en leur temps par le ministre de l’époque et par tous ses porte‐paroles, recteurs, inspecteurs généraux, inspecteurs pédagogiques, et déjà aussi par le SGEN. Hélas ! Ce qui fut, dans un passé proche, une admirable nouveauté, imposée en dépit de toutes les protestations, y compris les nôtres, est déjà tombé dans les oubliettes de l’histoire. Pour toujours ? Non. Comme ça va de plus en plus mal (constate la ministre), il faut recommencer. C’est une application du principe shadok bien connu. Donc nouveau retour au socle, aux fondamentaux, aux compétences, à l’interdisciplinarité aux vertus magiques… et au nivellement par le bas. Mais (plaide la ministre) le projet renforce l’autonomie des établissements, ce qui aura pour résultat une invention permanente d’EPI partout différents et librement choisis. En réalité, les conséquences prévisibles sont infiniment plus inquiétantes : différenciation des établissements, graves inégalités entre eux, absence de continuité et de progression et absence de programmes dans 1/5 des cursus scolaires, abandon forcé des manuels, difficultés des élèves pour changer d’établissement en cours d’année ou en fin d’année, difficultés des enseignants “à cheval” sur plusieurs établissements, et donc, à court terme, fuite des couches sociales privilégiées vers l’enseignement privé. La globalisation annuelle des enseignements qui est prévue par ailleurs, pour les classes de 5ème, 4ème et 3ème, achèvera de “libéraliser” (et de désorganiser) le système. Et comme un ministre connaît parfaitement bien les conséquences de ses choix, il apparaît avec éclat qu’il s’agit de l’accélération d’un plan concerté, poursuivi avec persévérance depuis longtemps, et que l’un des objectifs à peine dissimulés de ce projet de dérégulation sauvage de l’enseignement en collège, c’est la dénationalisation de fait et la privatisation accrue de l’enseignement français. Avec, comme résultat final garanti, la généralisation des inégalités. Mais (prétend la ministre) le projet renforce l’autorité des professeurs et le travail d’équipe. En réalité, les EPI sont créés par ponction sur les heures disciplinaires. Or les Dotations Horaires globales des établissements n’ont cessé de diminuer et sont déjà, presque partout, insuffisantes pour que les enseignements réglementaires soient pleinement assurés. Et où va ‐t‐on ponctionner des heures pour les EPI ? Justement dans ces enseignements disciplinaires déjà trop étroits . De sorte qu’en fait de travail d’équipe, la mise en place de ces EPI agréablement ludiques signifie, plutôt qu’une co llaboration, une mise en concurrence brutale des disciplines et des enseignants. Elle ne peut que semer la discorde entre ceux d’entre eux dont on voudra amputer les vrais enseignements, tout en multipliant les réunions d’organisation et ”d’entente” (non rémunérées, si ce n’est pour quelque responsable). Les EPI : une véritable ”usine à gaz” qui va accroître un peu plus les charges de travail de toutes les catégories de personnels, tout cela pour amuser les élèves et abaisser un peu plus leur niveau. Et finalement, en fait d’autorité accrue des professeurs, l’arbitrage et les décisions d’orientation de chaque établissement reviendront principalement au chef d’établissement. Comme au temps des IDD, la ministre et son gouvernement activent tous leurs relais pour porter aux nues leur projet . La ministre promet hautement que les crédits nécessaires suivront. Et un bon nombre de députés de son parti (comme Martine Martinel, député de la Haute‐Garonne) affirment imperturbablement qu’ils la croient. En réalité, avec ces nouveaux Enseignements très Pratiques et très Intermittents, la pédagogie sert plus que jamais de justification à des
économies budgétaires importantes… qui, bien entendu, sont niées, alors que tous les examens méticuleux du projet montrent que les horaires d’enseignement sont diminués. Sur ce point aussi, la désinformation coule à flot de toutes les bouches ministérielles et officielles. Enfin et surtout, le projet d’EPI a toutes les chances de mettre en extinction en collège (et donc en lycée et en université) l’enseignement des « humanités », les langues et cultures anciennes, et cela en dépit des protestations hypocrites de la ministre. Pourquoi ? Les autres disciplines continueront d’exister en tant que disciplines, en concédant simplement (et pour quelque temps ) quelques heures aux EPI. Mais les langues anciennes, le latin et le grec, aujourd’hui étudiées par 528 000 élèves, n’existe ront plus que dans le cadre des EPI, c’est‐à‐dire comme des enseignements pratiques intermittents. Et ces enseignements eux‐mêmes n’existeront plus, ici ou là, que grâce aux heures que les autres disciplines voudront bien leur concéder gracieusement sur leurs maigres quotas. En d’autres termes, en tant que disciplines à part entière, les humanités sont purement et simplement balayées, ce qui constitue une véritable déqualification des professeurs de lettres classiques, un signe d’absolu mépris pour leur formation disciplinaire spécifique, sanctionnée par des diplômes et des concours disciplinaires spécifiques. Et comment ces enseignants disqualifiés pourront‐ils assurer, dans le cadre ludique d’un enseignement à éclipse, un véritable enseignement de langue ? C’est actuellement que l’enseignement classique, profondément rénové et modernisé grâce aux efforts des enseignants, est vraiment interdisciplinaire : langue, grammaire, textes originaux, art, urbanisme, histoire, mythologie, sociétés et démocratie anciennes, voyages disciplinaires de fin d’année. Tout cela se fondra dans une interdisciplinarité factice, superficielle et ludique. La réforme laisse prévoir un tel recul du nombre d’élèves, par rapport aux 20% de collégiens qui étudient le latin et le grec aujourd’hui, qu’on est vraiment en droit de se demander si, dans la tête de ses concepteurs, elle ne vise pas tout particulièrement l’enseignement des langues anciennes. Car les concepteurs sont à la fois des pédagogues depuis longtemps ennemis du savoir et des humanités “bourgeoises” et des économistes qui se moquent éperdument de la culture (la ministre de l’éducation naguère nationale assume sans états d’âme sa tâche d’exécutant ou d’exécuteur des basses œuvres, ce qui ne lui donne guère de chances de laisser le souvenir d’un grand ministre). Un rapide calcul montre que la mise en extinction des humanités équivaudrait à la création de centaines ou de milliers de postes de profs, des postes qui ne coûteraient pas un centime, puisque les heures de latin et de grec des professeurs de lettres classiques deviendraient aussitôt des heures de français. La tentation doit être grande… A condition de ne pas faire trop de vagues. « Mais (n’hésite pas à dire la ministre) ma réforme ne cherche pas à faire disparaître le latin et le grec, mais bien au contraire à les promouvoir : je mets à la portée de tous les élèves des enseignements qui n’étaient qu’optionnels » (sic). En réalité, c’est actuellement que ces options de latin et de grec (qui ne sont plus élitistes depuis longtemps) sont offertes à tous, et c’est pour leur utilité, leur intérêt et leur caractère profondément interdisciplinaire qu’elles sont massivement choisies par un demi‐million de collégiens et un million de parents. Soutenir, contre l’avis de tous les intéressés, que des EPI à intermittences, créés ici ou là d’une façon quasi aléatoire, avec un nombre d’heures diminué, constituent une offre plus ouverte et plus attractive, c’est une tromperie honteuse. Enfin, dans quelques années, les merveilleux EPI, où on voudrait comprimer et étouffer les humanités, le grec et le latin, disparaîtront, comme naguère ont disparu (avec une partie des heures qui avaient été ponctionnées) les admirables Itinéraires De Découverte. Mais cette fois, avec eux s’effacera définitivement le peu qui restera de ces langues et cultures anciennes, devenues des « enseignements pratiques » et massacrées au nom de la lutte contre l’élitisme (pourtant républicain). Conclusion. Le projet de réforme signifie non seulement le nivellement par le bas de l’enseignement en collège et un e dérégulation qui va entraîner une gigantesque pagaille et un immense accroissement des inégalités, mais aussi un recul généralisé et dramatique de l’enseignement des langues et cultures anciennes – ces humanités qui sont la base et le socle de notre culture en France et Europe, qui ont nourri la langue et la pensée de millions d’élèves et de citoyens et dont notre peuple et l’Europe ont plus que jamais besoin. De profundis ! Le parti politique fossoyeur en serait déshonoré pour longtemps, non sans avoir été vomi par les enseignants trompés, méprisés et bafoués, non sans avoir subi, dans un futur proche, quelques échecs électoraux majeurs. Il est encore temps d’arrêter un projet qui dissimule sous le pédagogisme et la démagogie ses motivations financières profondes et un plan de dérégulation et de privatisation de l’éducation nationale. Il est encore temps de construire, d’une manière concertée, un véritable projet égalitaire et démocratique. Nous, professeurs, appelons à cette reconstruction tous les hommes et femmes de bonne volonté.
ARTELA‐CNARELA, 1er mai 2015
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- ZazkFidèle du forum
AsartheLilith, le texte que tu présentes m'a l'air intéressant. Où puis-je le trouver correctement mis en page pour le lire et éventuellement l'imprimer ?
- AsarteLilithEsprit sacré
Ah, c'est là le souci.... c'est l'artela, dont je viens de devenir membre, qui me l'a envoyé par mail...et je n'en ai pas trouvé trace sur leur site (artela toulouse)... désolée....
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- SibylleNeoprof expérimenté
Je reçois un mail annonçant qu'il y a une lettre ouverte signée de personnalités adressée depuis peu à François Hollande pour le maintien et même le renforcement du latin. Je n'en trouve aucune trace nulle part.
Qui sait quelque chose ?
Qui sait quelque chose ?
- pallasNiveau 9
Sur le site avenir latin grec : http://avenirlatingrec.fr/actualite/syndicats-et-associations/229-appel-de-l-association-des-professeurs-de-lettres-au-president-de-la-republique-pour-l-avenir-des-langues-anciennes-et-de-l-ecole
- SibylleNeoprof expérimenté
Merci pour la référence !
- SibylleNeoprof expérimenté
J'ai reçu ceci (longtemps après mon mail) de la directrice de la Maison des Ecrivains :
J'ai fait suivre à Luigi ce matin pour savoir comment réagir. Pas de réponse encore, alors je mets pour tous !
- Spoiler:
- Chère Madame,
Je vous remercie infiniment de votre message. Il trouve, bien évidemment, un écho au cœur de cette maison.
Parlons ensemble, si vous le voulez bien, d’un geste (les formes qu’il faudrait lui donner), qui permettrait cette attention que vous souhaitez, de la part des auteurs qui nous accompagnent et comprendront aisément votre souci.
Je pense particulièrement à un texte de vous, présenté sur notre site, adressé aux auteurs.
A voir.
Je reste à votre écoute,
Bien à vous,
J'ai fait suivre à Luigi ce matin pour savoir comment réagir. Pas de réponse encore, alors je mets pour tous !
- SibylleNeoprof expérimenté
Il faut peut-être déjà lui signaler cette lettre ouverte.
- Luigi_BGrand Maître
Oui je viens de voir ton MP. Je ne connais pas cette institution mais on nous recommande un texte adressé aux auteurs : qui se propose ?
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- AsarteLilithEsprit sacré
Sérieux, je viens d'écouter l'interview de NVB sur Europe 1 sur ton site Luigi....
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRGHHH !
"je suis contre le jargon"
"les programmes ont été élaborés par un institut indépendant"
"les parents doivent pouvoir comprendre[...]" (noooon ?! "milieu profond aquatique standardisé" !!!)
"je ne regrette jamais ce que je dis"
+ la bafouille sur la soi-disant (selon elle) la suppression des LCA, non ça ne sera pas un troc des humanités (excellente formule du journaliste d'ailleurs pour le coup)
P.....n mais je vais mooooordre ! Elle ne connait même pas les volumes horaires des LCA actuels !
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRGHHH !
"je suis contre le jargon"
"les programmes ont été élaborés par un institut indépendant"
"les parents doivent pouvoir comprendre[...]" (noooon ?! "milieu profond aquatique standardisé" !!!)
"je ne regrette jamais ce que je dis"
+ la bafouille sur la soi-disant (selon elle) la suppression des LCA, non ça ne sera pas un troc des humanités (excellente formule du journaliste d'ailleurs pour le coup)
P.....n mais je vais mooooordre ! Elle ne connait même pas les volumes horaires des LCA actuels !
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Chuis comme les plantes sans eau : sans grec ni latin, j'me dessèche.
ON DIT CHOCOLATINE, PHILISTINS !
- SibylleNeoprof expérimenté
Luigi_B a écrit:Oui je viens de voir ton MP. Je ne connais pas cette institution mais on nous recommande un texte adressé aux auteurs : qui se propose ?
Je la connais car j'ai fait venir un écrivain dans ma classe par son intermédiaire (écrivain avec qui je suis toujours en contact d'ailleurs).
Au départ, c'était moi qui ai demandé s'ils seraient possible de faire message un message à tous les écrivains pour savoir s'ils seraient prêts à manifester publiquement leur soutien.
J'ai d'ailleurs envoyé un message proche à plusieurs grands éditeurs français sans avoir aucune réponse.
Plus j'ai contacté un grand nombre de musées liés à l'Antiquité où je suis allée avec mes élèves (et tous ceux de mon académie) et je n'ai eu qu'une seule réponse d'un musée déjà bien impliqué (villa Kérylos).
Parfois très, très dur de rester motivée.
Surtout quand on voit le peu d'enthousiasme que déchaîne le long texte que Rosy et moi avons écrit comme proposition "pour une autre réforme"...
- ZenxyaGrand sage
Luigi_B a écrit:J'ai donné la contradiction à Florence Robine, directrice générale de l'enseignement scolaire, ce midi sur RTL : je serais curieux d'avoir vos avis.
http://avenirlatingrec.fr/actualite/dans-les-medias/226-rtl-reforme-du-college-les-langues-anciennes-sont-elles-vraiment-menacees
D'où sortent les chiffres de Mme Robine : les 48h par semaine au lieu de 6h actuellement (trouvées sous les sabots d'un cheval ?). Je n'arrive pas à comprendre ses calculs. De plus, un auditeur moyen, pas au fait de la redoutable logique des DGH, va penser qu'une fois de plus on râle pour rien.
- pallasNiveau 9
Pour tomber sur les 48h, il faut partir d'une base d'un collège à quatre classes par niveau.
3h de marge (en fait ce sera 2,75 puis 3 en 2017 seulement mais bon...) que tu multiplies par 4 classes =12h
Et ensuite 12h que tu multiplies par 4 puisqu'il y a quatre niveaux en collège (6e, 5e, 4e, 3e).
3h de marge (en fait ce sera 2,75 puis 3 en 2017 seulement mais bon...) que tu multiplies par 4 classes =12h
Et ensuite 12h que tu multiplies par 4 puisqu'il y a quatre niveaux en collège (6e, 5e, 4e, 3e).
- NLM76Grand Maître
3heures de marges trouvées en particulier en rognant sur les disciplines, et en interdisant de les leur redonner comme horaire pour les élèves.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- NLM76Grand Maître
Au fait, une autre raison pour laquelle on n'aura plus d'élèves en latin : il leur faudra choisir deux fois le latin pour l'étudier. Une fois en épi, une fois en complément.
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Luigi_BGrand Maître
On progresse. Dans "Le Figaro" :
http://www.lefigaro.fr/politique/2015/05/06/01002-20150506ARTFIG00318-reforme-du-college-et-nouveaux-programmes-les-sujets-qui-fachent.php
Latin et grec seront enseignés via l'un des «enseignements pratiques interdisciplinaires» (EPI) pendant des heures prises sur les horaires des disciplines obligatoires (le français ou l'histoire).
http://www.lefigaro.fr/politique/2015/05/06/01002-20150506ARTFIG00318-reforme-du-college-et-nouveaux-programmes-les-sujets-qui-fachent.php
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User14996Niveau 10
Luigi_B a écrit:On progresse. Dans "Le Figaro" :
Latin et grec seront enseignés via l'un des «enseignements pratiques interdisciplinaires» (EPI) pendant des heures prises sur les horaires des disciplines obligatoires (le français ou l'histoire).
http://www.lefigaro.fr/politique/2015/05/06/01002-20150506ARTFIG00318-reforme-du-college-et-nouveaux-programmes-les-sujets-qui-fachent.php
Mais... Pas que le français et l'histoire. On peut imaginer l'EPS (Jeux Olympiques), les Mathématiques, les S.V.T., les SPH (Eratosthène, Aristote, que sais-je ?), les arts plastiques, etc. Bref un peu tout - sauf des langues anciennes.
Non ?
- Luigi_BGrand Maître
Techniquement, seul le professeur de français (s'il est LC) pourrait éventuellement enseigner le latin ou le grec ancien (en retranchant sur son horaire de français...).
Maintenant, s'il ne s'agit pas de latin "à proprement parler" (pour parler comme NVB), n'importe qui peut prendre part à l'EPI LCA. Quant au professeur d'histoire, quoi qu'en dise Michel Lussault, aucune chance qu'il accepte de prendre part à un EPI pour traiter des sujets hors programme.
https://twitter.com/loysbonod/status/593539916740571136
Maintenant, s'il ne s'agit pas de latin "à proprement parler" (pour parler comme NVB), n'importe qui peut prendre part à l'EPI LCA. Quant au professeur d'histoire, quoi qu'en dise Michel Lussault, aucune chance qu'il accepte de prendre part à un EPI pour traiter des sujets hors programme.
https://twitter.com/loysbonod/status/593539916740571136
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- User14996Niveau 10
Ah oui, mais j'ai fait mon deuil de la langue dans les EPI depuis belle lurette !Luigi_B a écrit:Techniquement, seul le professeur de français (s'il est LC) pourrait éventuellement enseigner le latin ou le grec ancien (en retranchant sur son horaire de français...).
Maintenant, s'il ne s'agit pas de latin "à proprement parler" (pour parler comme NVB), n'importe qui peut prendre part à l'EPI LCA.
Oui, un joli tour de passe-passe...Quant au professeur d'histoire, quoi qu'en dise Michel Lussault, aucune chance qu'il accepte de prendre part à un EPI pour traiter des sujets hors programme.
- AsarteLilithEsprit sacré
On est d'accord. je rajouterai ceci :
-les profs de sciences/techno auront 1h30 si je me souviens bien. Je ne sais même pas si c'est chacun ou ensemble. Question: programme de l'année à faire en 1h30/semaine vs EPI avec le prof de LCA : qui gagne ?
- arts (plastiques/musique) : même question
- maths : à voir
- langues : à voir, surtout avec leurs horaires
- histoire : pas d'EPI en 3è+ programme antiquité en 6è et pas après : même question. A moins d'envisager un truc style : la représentation du pouvoir politique d'Auguste à la GM2 ( et pas de langues de toutes façons)
Juste une question: qui va vouloir ? Parce que si je suis prof de français et LCA pour la même classe, ça s'appelle pas EPI mais auto-congratulation+ charge de travail en plus
-les profs de sciences/techno auront 1h30 si je me souviens bien. Je ne sais même pas si c'est chacun ou ensemble. Question: programme de l'année à faire en 1h30/semaine vs EPI avec le prof de LCA : qui gagne ?
- arts (plastiques/musique) : même question
- maths : à voir
- langues : à voir, surtout avec leurs horaires
- histoire : pas d'EPI en 3è+ programme antiquité en 6è et pas après : même question. A moins d'envisager un truc style : la représentation du pouvoir politique d'Auguste à la GM2 ( et pas de langues de toutes façons)
Juste une question: qui va vouloir ? Parce que si je suis prof de français et LCA pour la même classe, ça s'appelle pas EPI mais auto-congratulation+ charge de travail en plus
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- Guillaume le GrandFidèle du forum
Ce n'est pas une question d'accepter ou non pour les profs d'histoire. Ce n'est pas possible, puisque les EPI sont censés être une façon différente de faire cours. Or l'Antiquité est en 6e. Est-ce que je me trompe?
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''C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde''. Boris Vian
''Nous n'acceptons pas de vérité promulguée : nous la faisons nôtre d'abord par l'étude et par la discussion et nous apprenons à rejeter l'erreur, fut-elle mille fois estampillée et patentée. Que de fois, en effet, le peuple ignorant a-t-il dû reconnaître que ses savants éducateurs n'avaient d'autre science à lui enseigner que celle de marcher paisiblement et joyeusement à l'abattoir, comme ce boeuf des fêtes que l'on couronne de guirlandes en papier doré." Elisée Reclus
- HypermnestreÉrudit
Sur le sien obligatoirement, ou éventuellement sur celui d'un collègue ? (vraie question)Luigi_B a écrit:Techniquement, seul le professeur de français (s'il est LC) pourrait éventuellement enseigner le latin ou le grec ancien (en retranchant sur son horaire de français...).
Si c'est sur le sien, on retombe sur ce que je disais sur le fil d'Ycombe sur le retour des classes de niveaux : les collègues de LC vont avoir des services de rêves avec toutes les classes d'élèves brillants.
- User14996Niveau 10
En effet, c'est pour ça que j'ai dit "sacrifier", mais il y a toujours moyen en prenant l'angle "Influence et réception de l'Antiquité au ...e siècle).Guillaume le Grand a écrit:Ce n'est pas une question d'accepter ou non pour les profs d'histoire. Ce n'est pas possible, puisque les EPI sont censés être une façon différente de faire cours. Or l'Antiquité est en 6e. Est-ce que je me trompe?
- Luigi_BGrand Maître
Aucune chance, de toute façon, qu'un professeur de français accepte de réduire son horaire d'une heure par exemple par semaine pour faire du latin.hypermnestre a écrit:Sur le sien obligatoirement, ou éventuellement sur celui d'un collègue ? (vraie question)Luigi_B a écrit:Techniquement, seul le professeur de français (s'il est LC) pourrait éventuellement enseigner le latin ou le grec ancien (en retranchant sur son horaire de français...).
Si c'est sur le sien, on retombe sur ce que je disais sur le fil d'Ycombe sur le retour des classes de niveaux : les collègues de LC vont avoir des services de rêves avec toutes les classes d'élèves brillants.
Mais on continue de faire croire que le latin est démocratisé dans les EPI : c'est là qu'est l'imposture.
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LVM Dernier billet : "Une École si distante"
- HypermnestreÉrudit
Non. Dans les conditions actuelles, c'est impossible. Ou alors, on demande aux collègues de céder une partie de leur temps, sans contre-partie, en un mot de se sacrifier pour que le latin et le grec soient proposés et, par conséquent, de faire leur programme avec 30min ou 1h de moins par semaine pour cela.Guillaume le Grand a écrit:Ce n'est pas une question d'accepter ou non. Ce n'est pas possible, puisque les EPI sont censés être une façon différente de faire cours. Est-ce que je me trompe?
Les professeurs de LC vont devenir les mendiants des salles des profs.
De toute évidence (c'est ce que je disais sur l'autre fil) personne dans les instances décisionnelles n'a véritablement réfléchi aux conséquences des idées lancées au petit bonheur. Professeurs, personnels de direction, voilà la réforme : débrouillez-vous avec cela.
Ou alors, ces personnes ont totalement conscience des conséquences, et ont décidé notre perte.
- Récapitulatif: Actions pour sauver les langues anciennes dans la réforme du collège
- Réforme du collège : une pétition aussi "pour sauver l'italien".
- Langues : la LV2 sera étudiée dès la 5eme. Une heure d'anglais pourrait être supprimée.
- Réforme du Collège: enfin un signe d’intérêt pour cette réforme dans mon lycée.
- Projet de pétition pour les langues anciennes ? (récapitulatif au 6ème post de page 6)
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