De l'avenir des langues anciennes au collège en 2016: sortez vos mouchoirs.

Ergo a écrit:Pfiou. Et après-demain, on aura des détails sur... ?

Ergo a écrit:C'est culturel, mais qui pourra faire ces liens ?
http://blogs.transparent.com/latin/game-of-thrones-ancient-rome-part-i/

cité par le groupe Facebook "L'Antiquité dans l'imaginaire contemporain: Fantasy, SF et fantastique".

Luigi_B a écrit:Résumons une semaine de communication ministérielle :

- Embargo sur les annonces pendant deux jours
- Suppression des options de langues anciennes non explicite dans l'annonce de la réforme du collège
- Successivement les langues anciennes :
1. sont "incluses" dans un EPI
2. "sont" un EPI
3. deviennent subitement un EPI dérogatoire, qui n'est donc plus un EPI...

Luigi_B a écrit:Donc résumons :

On s'oriente vers une heure de langueS ET cultureS de l'antiquité par semaine, prise sur le français mais pendant laquelle - évidemment - on fera du français en même temps que du grec ancien et du latin.

Trop fort.

Cependant, la grille horaire que le ministère propose comme point d’entrée soulève des questions et des points de tension que le SE-Unsa entend bien résoudre au plus vite.

[...]

2. C’est encore plus le cas du latin-grec qui disparaît de la dotation prévisionnelle. Devenant un EPI, son « financement » impactera donc directement les horaires de Français. Ces modalités ne sont pas acceptables. Les professeurs de lettres classiques doivent savoir clairement dans quelles conditions ils exerceront dans le nouveau collège.

CRAP a écrit:Latin : la messe est dite ?

Depuis les annonces concernant la future réforme du collège, le sujet principal du débat semble être pour certains le sort réservé à l’enseignement du latin. Aujourd’hui, ce sont Le Figaro par une tribune de Anne-Sophie Letac, professeur en classes préparatoires et Europe 1 par la bouche de Natacha Polony qui ont voulu alerter à ce sujet. Les grandes voix pourfendeuses de l’école démocratique s’agitent donc. « Dans un but de démocratisation, les « contenus plus réalistes » interdiront les classes européennes et bilingues trop élitistes, et les langues anciennes seront intégrées dans les cours de français, autant dire supprimées au profit d’une seconde langue vivante en cinquième. Utilitarisme, volontarisme sont les mots d’ordre de la réforme » affirme Anne Sophie Letac.
Par bien des côtés, on se croirait revenus au temps de la polémique sur la disparition de l’Histoire-Géo en terminale S. Quelques dérapages malheureux en plus. (Comparer l’enseignement du latin à Charlie Hebdo , tous deux victimes de l’obscurantisme, certains l’ont osé).
A bien y regarder de plus près, on peut comprendre les interrogations et craintes des professeurs de lettres classiques notamment sur le plan des horaires. Mais l’enseignement des LC ne disparaît nullement puisqu’intégrés aux EPI (vive les sigles !). Par le jeu de l’interdisciplinaire, la réforme pourrait même amener des enfants pas forcément attirés à priori par le latin (ou/et 2h en plus) à le découvrir, et à réapprendre l’appétence pour la découverte d’autres cultures. De plus le ministère a fait savoir que cet enseignement pourrait même bénéficier de dérogations pour être suivi tout au long de la scolarité.
Anne-Sophie Baciocchini, enseignante de Lettres classiques en collège, nous semble beaucoup moins alarmiste dans le Huffington Post. Si elle semble bien regretter que « de fait, les options "latin" et "grec" n’existeraient plus en tant que telles », elle nous propose « un petit tour des idées reçues » sur l’enseignement du latin. A la lire, on devine que les aspects positifs qu’elle lui trouve peuvent bien être intégrés dans les "langues et cultures de l’Antiquité"
On le voit la lecture du projet de réforme peut se faire selon plusieurs déclinaisons, normal pour des latinistes.
Remarquons enfin que l’option DP3 qui connaîtra la même évolution ne provoque pas autant de remous.

Luigi_B a écrit:Non, je suis bon prince : j'ai compté une heure de langue pour une 1/2 heure d'une autre discipline.

henriette a écrit:Quel aveuglement. Ou quelle mauvaise foi.
J'aime bien le reproche final de ne pas avoir au moins le bon goût de crever en silence comme la DP3 et d'enquiquiner tout le monde pour des broutilles.

collegedevinci a écrit:et le grec, on n'en parle plus ?

doctor who a écrit:

henriette a écrit:Quel aveuglement. Ou quelle mauvaise foi.
J'aime bien le reproche final de ne pas avoir au moins le bon goût de crever en silence comme la DP3 et d'enquiquiner tout le monde pour des broutilles.

C'est sûr que les titulaires d'un CAPES DP3, qui ont appris tant de choses pendant les cours de DP3 au lycée, qui font des festivals de DP3, lisent des livres sur les grands hommes de la DP3, etc. sont affligés par la disparition de cette auguste discipline.

Luigi_B a écrit:C'est curieux le compte Twitter Collège-SEUnsa annonçait hier un horaire, des programmes, un caractère dérogatoire etc. On pouvait penser que cette affirmation était fondée sur des informations.

Le revirement aujourd'hui du SE-Unsa ressemble à un lâchage : finalement, face à une réforme potentiellement explosive et sans réelle issue, autant prendre la défenses des collègues.

Laurent Fillion (CRAP-Cahiers pédagogiques a écrit:Depuis les annonces concernant la future réforme du collège, le sujet principal du débat semble être pour certains le sort réservé à l’enseignement du latin. Aujourd’hui, ce sont Le Figaro par une tribune de Anne-Sophie Letac, professeur en classes préparatoires et Europe 1 par la bouche de Natacha Polony qui ont voulu alerter à ce sujet. Les grandes voix pourfendeuses de l’école démocratique s’agitent donc.