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- JCPNiveau 7
Tamerlan a écrit:
C'est un peu plus complexe que ça. Ce type de question préalable laisse aussi au collègue la possibilité de montrer qu'il a vu également ce qui allait bien et ce qui fonctionnait moins bien. Ce qui reste la qualité fondamentale dans un système où la formation continue existe peu et où l'IPR vient au mieux tous les 5 ans. De toute manière le plus souvent l'IPR a bien vu ce qui n'allait pas, sa position en recul (et le regard de la personne qui voit des centaines de cours et de collègues différents) lui facilite l'analyse. Donc une bonne auto-analyse de son cours est un facteur d'amélioration très clair du rapport et de la note. Par contre autant pendant l'entretien je trouve ça plutôt positif autant en préalable ou après j'ai plus que de doutes...
Je pense de même : dans le cadre d'un entretien de visu, on peut montrer qu'on analyse sa pratique et qu'on réfléchit à l'améliorer. C'est un échange contractuel de bon aloi.
En revanche, comme un préalable à l'inspection, il y a un côté corde au cou ; après l'inspection, il y a un côté mea culpa malsain.
- CarabasVénérable
Et à part ça, il faut être bienveillant avec les élèves! Par contre, la bienveillance à l'égard des profs n'est pas vraiment à l'ordre du jour. Certes, le but d'une inspection n'est pas de s'autocongratuler, mais là, quand même...
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Les chances uniques sur un million se réalisent neuf fois sur dix.
Terry Pratchett
- InvitéInvité
Iphigénie a écrit:
Toi tu es un idéaliste: par expérience, crois-moi, la réalité est plus triviale...
Si je ne parle que de ce que je connais directement : 5 inspections en 22 ans de carrière par 4 IPR différents. Dans chacun des cas:
- il ou elle a vu beaucoup de choses du cours : quasi impossible de cacher la poussière sous le tapis
- chaque fois, je pense, ma propre analyse du cours dans l'entretien a été à mon avantage et d'ailleurs si ma mémoire est bonne a été signalée sur au moins 2 des rapports.
Je pense que cette analyse réflexive durant l'entretien ne peut nuire que si l'IPR n'a pas vu une faille du cours (mais l'inverse est bien plus probable donc...).
Je pars bien sûr, au delà de mon expérience directe, sur l'hypothèse que le fait de planter un collègue n'est pas la motivation première d'une inspection.
- InvitéInvité
JCP a écrit:Tamerlan a écrit:
C'est un peu plus complexe que ça. Ce type de question préalable laisse aussi au collègue la possibilité de montrer qu'il a vu également ce qui allait bien et ce qui fonctionnait moins bien. Ce qui reste la qualité fondamentale dans un système où la formation continue existe peu et où l'IPR vient au mieux tous les 5 ans. De toute manière le plus souvent l'IPR a bien vu ce qui n'allait pas, sa position en recul (et le regard de la personne qui voit des centaines de cours et de collègues différents) lui facilite l'analyse. Donc une bonne auto-analyse de son cours est un facteur d'amélioration très clair du rapport et de la note. Par contre autant pendant l'entretien je trouve ça plutôt positif autant en préalable ou après j'ai plus que de doutes...
Je pense de même : dans le cadre d'un entretien de visu, on peut montrer qu'on analyse sa pratique et qu'on réfléchit à l'améliorer. C'est un échange contractuel de bon aloi.
En revanche, comme un préalable à l'inspection, il y a un côté corde au cou ; après l'inspection, il y a un côté mea culpa malsain.
100 % d'accord.
- JCPNiveau 7
Carnyx a écrit:Tout ce fatras religieux !
Pour ma part, ils peuvent attendre longtemps ma confession.
C'est littéralement écœurant !
Tu as noté combien, alors que la laïcité fleurit sur toutes les lèvres, le lexique de la religiosité s'immisce dans l'école...
Les élèves qui candidatent pour être délégués font des "professions de foi" ; les syndicats aussi d'ailleurs (étonnant !)
On nous délèguent des "missions" de plus en plus "missionnaires".
On nous abreuvent de "valeurs" à aimer, là où il faudrait parler de "principes" de la République à respecter (car l'évaluation est subjective, on adhère à des valeurs par croyances ; tandis que les principes sont intangibles, neutres).
On ajoute de la "morale" (d'origine religieuse) à l'Éducation Civique, là où l'éthique eut davantage convenu.
Quitte à passer pour un laïcard pointilleux, tout ça me gêne...
_________________
" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- IphigénieProphète
Tamerlan a écrit:
Si je ne parle que de ce que je connais directement : 5 inspections en 22 ans de carrière par 4 IPR différents. Dans chacun des cas:
- il ou elle a vu beaucoup de choses du cours : quasi impossible de cacher la poussière sous le tapis Smile
- chaque fois, je pense, ma propre analyse du cours dans l'entretien a été à mon avantage et d'ailleurs si ma mémoire est bonne a été signalée sur au moins 2 des rapports.
Je pense que cette analyse réflexive durant l'entretien ne peut nuire que si l'IPR n'a pas vu une faille du cours (mais l'inverse est bien plus probable donc...).
Je pars bien sûr, au delà de mon expérience directe, sur l'hypothèse que le fait de planter un collègue n'est pas la motivation première d'une inspection.
Bon alors du concret aussi :
lors de mon avant-dernière inspection, l'IPR (une brave dame qui a laissé dans un lycée voisin le souvenir d'un prof plutôt bordélisé, tiens c'est étrange) me demande à l'entretien comment j'analysais mon cours:
je lui dis avec décontraction(je venais de passer à la HC, donc,bof) que le problème avec les TL c'est déjà qu'ils aient acheté et lu le livre et donc que si elle n'avait pas annoncé sa visite, j'aurais fait un contrôle de lecture pour commencer l'étude. Qu'étant donné sa présence je m'étais arrangée pour faire un cours d'introduction en leur fournissant le support, afin qu'ils n'aient pas besoin d'apporter leur livre, au cas où.
Sur mon rapport:
"Madame I. nous dit en entretien, très étrangement, que les élèves n'ont pas besoin d'apporter leur livre en classe. On ne saurait trop lui conseiller un contrôle de lecture initial."
Si je ne parle que de ce que je connais directement : 5 inspections en 22 ans de carrière par 4 IPR différents. Dans chacun des cas:
- il ou elle a vu beaucoup de choses du cours : quasi impossible de cacher la poussière sous le tapis Smile
- chaque fois, je pense, ma propre analyse du cours dans l'entretien a été à mon avantage et d'ailleurs si ma mémoire est bonne a été signalée sur au moins 2 des rapports.
Je pense que cette analyse réflexive durant l'entretien ne peut nuire que si l'IPR n'a pas vu une faille du cours (mais l'inverse est bien plus probable donc...).
Je pars bien sûr, au delà de mon expérience directe, sur l'hypothèse que le fait de planter un collègue n'est pas la motivation première d'une inspection.
Bon alors du concret aussi :
lors de mon avant-dernière inspection, l'IPR (une brave dame qui a laissé dans un lycée voisin le souvenir d'un prof plutôt bordélisé, tiens c'est étrange) me demande à l'entretien comment j'analysais mon cours:
je lui dis avec décontraction(je venais de passer à la HC, donc,bof) que le problème avec les TL c'est déjà qu'ils aient acheté et lu le livre et donc que si elle n'avait pas annoncé sa visite, j'aurais fait un contrôle de lecture pour commencer l'étude. Qu'étant donné sa présence je m'étais arrangée pour faire un cours d'introduction en leur fournissant le support, afin qu'ils n'aient pas besoin d'apporter leur livre, au cas où.
Sur mon rapport:
"Madame I. nous dit en entretien, très étrangement, que les élèves n'ont pas besoin d'apporter leur livre en classe. On ne saurait trop lui conseiller un contrôle de lecture initial."
- HerrelisGrand sage
Un cours n'est jamais parfait, c'est impossible. Nous sommes humains, les élèves sont humains, etc... on peut par contre partir d'une réflexion sur ce cours, ce qui a marché ou pas, pour tenter de cerner ce qui est à garder et ce qui est a changer. C'est ça une bonne analyse de sa pratique, et on peut le faire avec un inspecteur. Je me souviens que, inspectée en lycée sur un séance sur le portrait de Mme Vauquer, j'avais attrapé ma démarche à l'envers. Un truc me gênait, je n'arrivais pas à voir quoi. Je l'ai dit à l'inspectrice quand elle m'a demandé ce que je pensais de la séance, elle m'a expliqué mon erreur. Elle a mis dans le rapport que j'avais su déceler ce que j'avais fait de travers, ce qui n'enlevait rien à mon cours (certes plus nébuleux que si j'étais partie dans le bon sens, mais positif). Donc par expérience, je suis d'accord avec Tamerlan (pourtant je ne le suis pas toujours ). La démarche était bienveillante et enrichissante. Trois ans plus tard, je me suis fait démolir par quelqu'un de nettement moins à l'écoute des enseignants... (autre académie).
Par contre, demander à l'inspecté avant (ou après) l'inspection, ce qui est négatif et positif dans ce qu'il a fait, je ne vois pas en quoi ça va lui permettre de progresser et en quoi c'est bienveillant. En effet, ça fait mea culpa malsain. mais on n'est plus à ça près dans l'EN...
JCP : la profession de foi est un terme du vocabulaire politique ancien il me semble, c'est la déclaration de candidature et le programme quoi.
Par contre, demander à l'inspecté avant (ou après) l'inspection, ce qui est négatif et positif dans ce qu'il a fait, je ne vois pas en quoi ça va lui permettre de progresser et en quoi c'est bienveillant. En effet, ça fait mea culpa malsain. mais on n'est plus à ça près dans l'EN...
JCP : la profession de foi est un terme du vocabulaire politique ancien il me semble, c'est la déclaration de candidature et le programme quoi.
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
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- InvitéInvité
Herrelis a écrit:. Donc par expérience, je suis d'accord avec Tamerlan (pourtant je ne le suis pas toujours ).
- InvitéInvité
Iphigénie a écrit:Bon alors du concret:
lors de mon avant-dernière inspection, l'IPR (une brave dame qui a laissé dans un lycée voisin le souvenir d'un prof plutôt bordélisé, tiens c'est étrange) me demande à l'entretien comment j'analysais mon cours:
je lui dis avec décontraction(je venais de passer à la HC, donc,bof) que le problème avec les TL c'est déjà qu'ils aient acheté et lu le livre et donc que si elle n'avait pas annoncé sa visite, j'aurais fait un contrôle de lecture pour commencer l'étude. Qu'étant donné sa présence je m'étais arrangée pour faire un cours d'introduction en leur fournissant le support, afin qu'ils n'aient pas besoin d'apporter leur livre, au cas où.
Sur mon rapport:
"Madame I. nous dit en entretien, très étrangement, que les élèves n'ont pas besoin d'apporter leur livre en classe. On ne saurait trop lui conseiller un contrôle de lecture initial."
Effectivement... Il est possible de faire remonter un commentaire suite à la réception du rapport. Cela aurait sans doute valu le coup. D'autant qu'à la HC...
- JCPNiveau 7
Herrelis a écrit:
JCP : la profession de foi est un terme du vocabulaire politique ancien il me semble, c'est la déclaration de candidature et le programme quoi.
Désolé de te contredire Herrelis, mais la profession de foi est d'origine religieuse : "Shema Israël" chez les Juifs, "Credo" chez les chrétiens d'avant Vatican II, "Shahâda" chez les Musulmans. Elle n'est devenue politique que par extension de sens... D'un point de vue philologique, c'est une notion d'essence religieuse.
Les mots ont des connotations qui ne sont pas anodines.
Je savais que j'allais passer pour un laïcard susceptible ou un intégriste du dictionnaire... J'assume ! :lol!:
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" Penser, c'est dire non." Alain.
" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- keroGrand sage
JCP a écrit:Herrelis a écrit:
JCP : la profession de foi est un terme du vocabulaire politique ancien il me semble, c'est la déclaration de candidature et le programme quoi.
Désolé de te contredire Herrelis, mais la profession de foi est d'origine religieuse : "Shema Israël" chez les Juifs, "Credo" chez les chrétiens d'avant Vatican II, "Shahâda" chez les Musulmans. Elle n'est devenue politique que par extension de sens... D'un point de vue philologique, c'est une notion d'essence religieuse.
Les mots ont des connotations qui ne sont pas anodines.
Je savais que j'allais passer pour un laïcard susceptible ou un intégriste du dictionnaire... J'assume ! :lol!:
En même temps, en France, le positionnement politique est vécu tel l'adhésion à un dogme religieux.
Alors...
- IphigénieProphète
Tamerlan a écrit:Iphigénie a écrit:Bon alors du concret:
lors de mon avant-dernière inspection, l'IPR (une brave dame qui a laissé dans un lycée voisin le souvenir d'un prof plutôt bordélisé, tiens c'est étrange) me demande à l'entretien comment j'analysais mon cours:
je lui dis avec décontraction(je venais de passer à la HC, donc,bof) que le problème avec les TL c'est déjà qu'ils aient acheté et lu le livre et donc que si elle n'avait pas annoncé sa visite, j'aurais fait un contrôle de lecture pour commencer l'étude. Qu'étant donné sa présence je m'étais arrangée pour faire un cours d'introduction en leur fournissant le support, afin qu'ils n'aient pas besoin d'apporter leur livre, au cas où.
Sur mon rapport:
"Madame I. nous dit en entretien, très étrangement, que les élèves n'ont pas besoin d'apporter leur livre en classe. On ne saurait trop lui conseiller un contrôle de lecture initial."
Effectivement... Il est possible de faire remonter un commentaire suite à la réception du rapport. Cela aurait sans doute valu le coup. D'autant qu'à la HC...
sur l'hypothèse que le fait de planter un collègue n'est pas la motivation première d'une inspection.
Non, bien sûr; IL peut même y avoir dans les inspections des gens sincères qui croient en ce qu'ils racontent et même qui croient qu'ils vont améliorer les choses dans le meilleur des mondes possibles.
Mais il y a aussi des gens qui dans un job également alimentaire, ont des "quotas" officiels ou officieux et qui se doivent de montrer qu'ils sont l'autorité de référence. EN bref, il y a une posture nécessaire à une fonction qui rend des comptes au niveau du dessus. Commeà t ous les niveaux de la hiérarchie EN.
CYnique? réaliste? désabusé? (rayer la mention inutile.)
Il est possible de faire remonter un commentaire suite à la réception du rapport. Cela aurait sans doute valu le coup. D'autant qu'à la HC...
Bien sûr. Mais j'ai reçu ce rapport à la veille des vacances d'été, à la rentrée cette dame était mutée à édit: j'ai jugé la punition suffisante ( LOL) . D'autant qu'à la HC ça n'a plus aucune incidence concrète.
ET puis à m'n'âge, on commence à...comment dire: Chirac avait dit quelque chose qui correspondrait bien à la situation, quoi qu'en version masculine...(et en plus pour être tout à fait honnête, elle m'avait augmenté ma note, bref!)
- JCPNiveau 7
kero a écrit:
En même temps, en France, le positionnement politique est vécu tel l'adhésion à un dogme religieux.
Alors...
La religion, c'est l'opium du peuple, paraît-il (citation apocryphe, Marx ne l'aurait pas dit ainsi).
Mais moi, je carbure au pinard républicain... Chacun sa drogue !
:Gné:
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- JCPNiveau 7
Iphigénie a écrit:
Mais il y a aussi des gens qui dans un job également alimentaire, ont des "quotas" officiels ou officieux et qui se doivent de montrer qu'ils sont l'autorité de référence. EN bref, il y a une posture nécessaire à une fonction qui rend des comptes au niveau du dessus. Comme à tous les niveaux de la hiérarchie EN.
Cynique? réaliste? désabusé? (rayer la mention inutile.)
S'il y a des enjeux de carrière, les inspecteurs ont des quotas. C'est pour cela que la note arrive bien après le rapport, au moment où ils décident à qui ils vont donner une pichenette. Et à la limite, ça n'a guère à voir avec l'inspection elle-même.
Imaginons qu'un IEN n'ait vu que des profs brillants dans sa zone, il ne peut pas tous les favoriser. Il choisit en fonction du quota qui lui est attribué... Terminé.
Seule façon d'échapper à cette loterie injuste, la hors-classe.
J'attends la mienne avec impatience...
Je t'envie, Iphigénie...
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" Penser, c'est dire non." Alain.
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"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
- CarnyxNeoprof expérimenté
Comme l'Éducnatt passe son temps à imiter les autres professions mais en transformant ça en farce (comme dirait Marx ), il était logique que l'autocritique style néo-management en fasse partie. D'autant que le courant pédago a de fortes racines cathos.
- InvitéInvité
Iphigénie a écrit:
Bien sûr. Mais j'ai reçu ce rapport à la veille des vacances d'été, à la rentrée cette dame était mutée à édit: j'ai jugé la punition suffisante ( LOL) . D'autant qu'à la HC ça n'a plus aucune incidence concrète.
ET puis à m'n'âge, on commence à...comment dire: Chirac avait dit quelque chose qui correspondrait bien à la situation, quoi qu'en version masculine...(et en plus pour être tout à fait honnête, elle m'avait augmenté ma note, bref!)
C'est sûr que ça existe, il y avait sur Aix-Marseille une dame en Lettres (Henriette pourra confirmer) que le SNES a fait reprendre deux fois par l'inspection générale tellement elle maltraitait les gens...
- User5899Demi-dieu
Copié-collé du seul travail "réflexif" qu'il m'ait été donné de voir, celui de mon meilleur ami, soumis à la question en 2007 (il a pris sa retraite en 2012). Son inspecteur, quand il était prof, avait passé l'agreg avec mon pote et l'avait ratée sans cesse quand mon ami, lui, l'avait eue. Il y avait donc un peu () d'amertume à être poussé à l'autocritique par un gus qui avait échoué, mais lui parlait de haut.
Dois-je préciser qu'il est parti sans être passé hors-classe ?
- Spoiler:
- "Monsieur l'inspecteur,
Je pense que ma façon de faire est excellente, en tout cas, elle m'a permis de fonctionner pendant trente-cinq ans.
J'ambitionne d'arriver vivant à la retraite et c'est pour cela qu'avec votre permission - ou sans -, je n'en changerai pas dans les quelques mois qu'il me reste à passer dans cet asile de fous.
Bien respectueusement à vous."
Dois-je préciser qu'il est parti sans être passé hors-classe ?
- nitescenceÉrudit
Cripure a écrit:Copié-collé du seul travail "réflexif" qu'il m'ait été donné de voir, celui de mon meilleur ami, soumis à la question en 2007 (il a pris sa retraite en 2012). Son inspecteur, quand il était prof, avait passé l'agreg avec mon pote et l'avait ratée sans cesse quand mon ami, lui, l'avait eue. Il y avait donc un peu () d'amertume à être poussé à l'autocritique par un gus qui avait échoué, mais lui parlait de haut.
- Spoiler:
"Monsieur l'inspecteur,
Je pense que ma façon de faire est excellente, en tout cas, elle m'a permis de fonctionner pendant trente-cinq ans.
J'ambitionne d'arriver vivant à la retraite et c'est pour cela qu'avec votre permission - ou sans -, je n'en changerai pas dans les quelques mois qu'il me reste à passer dans cet asile de fous.
Bien respectueusement à vous."
Dois-je préciser qu'il est parti sans être passé hors-classe ?
Un agrégé peut être inspecté par un certifié ?
- nitescenceÉrudit
Tamerlan a écrit:Iphigénie a écrit:
Bien sûr. Mais j'ai reçu ce rapport à la veille des vacances d'été, à la rentrée cette dame était mutée à édit: j'ai jugé la punition suffisante ( LOL) . D'autant qu'à la HC ça n'a plus aucune incidence concrète.
ET puis à m'n'âge, on commence à...comment dire: Chirac avait dit quelque chose qui correspondrait bien à la situation, quoi qu'en version masculine...(et en plus pour être tout à fait honnête, elle m'avait augmenté ma note, bref!)
C'est sûr que ça existe, il y avait sur Aix-Marseille une dame en Lettres (Henriette pourra confirmer) que le SNES a fait reprendre deux fois par l'inspection générale tellement elle maltraitait les gens...
Pourtant l'inspection générale n'a aucune autorité sur l'IPR : l'un dépend du ministre, l'autre du Recteur, c'est tout.
- User5899Demi-dieu
Vous faites erreur. L'IPR a l'IG pour supérieur et l'IG peut tout à fait casser un rapport d'IPR, ou interdire à tel IPR d'inspecter un tel ou un tel, ou de procéder de telle ou telle façon. L'IG est un recours.
- nitescenceÉrudit
zut alors ! il me semblait que c'était toi qui m'avais expliqué ça... tout s'embrouille : je n'y comprends plus rien...
_________________
Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- HerrelisGrand sage
Tu as raison ^^.JCP a écrit:Herrelis a écrit:
JCP : la profession de foi est un terme du vocabulaire politique ancien il me semble, c'est la déclaration de candidature et le programme quoi.
Désolé de te contredire Herrelis, mais la profession de foi est d'origine religieuse : "Shema Israël" chez les Juifs, "Credo" chez les chrétiens d'avant Vatican II, "Shahâda" chez les Musulmans. Elle n'est devenue politique que par extension de sens... D'un point de vue philologique, c'est une notion d'essence religieuse.
Les mots ont des connotations qui ne sont pas anodines.
Je savais que j'allais passer pour un laïcard susceptible ou un intégriste du dictionnaire... J'assume ! :lol!:
Je n'ai pas dit que ce n'était pas d'origine religieuse, c'est le cas. Vu que déjà le terme fides est un terme religieux dans l'Antiquité romaine, vertu cardinale (encore un terme de la religion) du citoyen romain ^^. Juste que je pense qu'on utilise le terme pour les délégués parce que c'est le même qu'en politique (formation à la vie de citoyen tout ça ^^). C'est ma phrase qui est construite de traviole ><. D'un autre côté, dans un pays qui à la base était la fille aînée de l'Eglise, on va avoir du mal à neutraliser les termes .
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Han : "Comment on s'en sort?" Luke : "comme d'habitude." Han : "Si mal que ça?!!" Le Retour du Jedi
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"Drowned in moonlight, strangled by her own bra." -Carrie Fisher- 1956-2016 - See you space momma.
- User5899Demi-dieu
nitescence a écrit:zut alors ! il me semblait que c'était toi qui m'avais expliqué ça... tout s'embrouille : je n'y comprends plus rien...
L'IPR n'est pas le supérieur du prof, il est "à côté", pour pouvoir "inspecter" justement. Le prof prend ses ordres de sa hiérarchie, purement administrative - CdE, recteur, ministre. Mais les inspecteurs ont une hiérarchie. Comme tout le monde.
- nitescenceÉrudit
Merci pour ton cours de rattrapage, Cripure !
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Mordre. Mordre d'abord. Mordre ensuite. Mordre en souriant et sourire en mordant. (avec l'aimable autorisation de Cripure, notre dieu à tous)
- InvitéInvité
Les IA-IPR ont une double tutelle : dans leurs fonctions d'IA ils dépendent du recteur, mais dans leur travail d'évaluation des enseignants ils dépendent largement de l'IGEN. Ceux qui recadrent si il y a souci en inspection c'est les IG. Mais au sens strict leur supérieur hiérarchique c'est le recteur. C'est compliqué : voir ci-dessous.
"http://www.education.gouv.fr/bo/2005/25/MEND0501225N.htm
Personnels
IA-IPR ET IEN
Missions des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs de l’éducation nationale
Ces inspecteurs sont placés sous l’autorité hiérarchique du recteur d’académie ou sous celle de l’inspecteur d’académie directeur des services départementaux de l’éducation nationale pour les inspecteurs en charge d’une circonscription dans l’enseignement du premier degré. Ils travaillent en relation fonctionnelle et intellectuelle avec l’inspection générale qui est chargée d’assurer la cohérence globale de l’institution en matière de contenu des enseignements, de pédagogie, et de spécialités."
"http://www.education.gouv.fr/bo/2005/25/MEND0501225N.htm
Personnels
IA-IPR ET IEN
Missions des inspecteurs d’académie-inspecteurs pédagogiques régionaux et des inspecteurs de l’éducation nationale
Ces inspecteurs sont placés sous l’autorité hiérarchique du recteur d’académie ou sous celle de l’inspecteur d’académie directeur des services départementaux de l’éducation nationale pour les inspecteurs en charge d’une circonscription dans l’enseignement du premier degré. Ils travaillent en relation fonctionnelle et intellectuelle avec l’inspection générale qui est chargée d’assurer la cohérence globale de l’institution en matière de contenu des enseignements, de pédagogie, et de spécialités."
- JCPNiveau 7
Carnyx a écrit:Comme l'Éducnatt passe son temps à imiter les autres professions mais en transformant ça en farce (comme dirait Marx ), il était logique que l'autocritique style néo-management en fasse partie. D'autant que le courant pédago a de fortes racines cathos.
Avec des propos pareils, tu risques l'excommunication...
Repens-toi, mon frère, fais acte de contrition : 3 projets et 5 compétences pour ta peine...
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" Sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur. " Beaumarchais.
"L’abandon des illusions suppose la publication des faits, et les faits peuvent être désagréables." George Orwell.
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